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au 31 Mai 21 :
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contenant 15226 chapitres
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Urgences Médicales
Par KuroiMamba
Harry Potter  -  Romance/Drame  -  fr
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    Chapitre 4     Les chapitres     16 Reviews    
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Des regrets ?

Dernier chapitre en date ! Il est récent, Novembre, et comme déjà dit, la suite j'espère pour les alentours de Noël (même si, avouons le, ça va être tendu lol). Merci à ceux qui m'ont encouragée jusque là ! Bonne lecture de ce chapitre un peu plus... sexy ;p !

Disclaimer : Tous les personnages issus du roman Harry Potter ainsi que l’univers (Ste Mangouste entre autres lieux) appartiennent à l’auteur JK Rowling. Les autres personnages, l'histoire etc... M’appartiennent à moi, et je ne suis pas payée pour ça...
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« As-tu oui ou non espionné pour le compte de l’Ordre en septième année… ? »

Instantanément, les yeux de Draco Malfoy s’écarquillèrent tandis que les quelques mots raisonnaient dans sa tête. L’Ordre. Espionné.

Sentant son rythme cardiaque accélérer furieusement, il se leva en un mouvement brusque, plaqua bruyamment ses mains sur le bord de la table, et dans un flot incontrôlable, lâcha la douloureuse information :

« Monterick est mort entre mes mains il y a quelques heures. Je ne sais ni comment ni pourquoi il est arrivé ici dans un tel état, je sais seulement qu’il était sous tes ordres, si tu veux en savoir plus tu peux contacter ton bureau par cheminette, mais pas plus d’une demi heure qui sera prise sur tes heures de visite. »

Le silence qui suivit lui parut monstrueusement douloureux.

« Je... je vais y aller. » conclut difficilement le médicomage dans un souffle avant de tourner le dos à son patient dont le visage était marqué par le choc.

« Sans... Sans me répondre... encore ? Je... »

« Je ne te dois aucune information me concernant Potter. Bonne nuit. » s’empressa de dire Malfoy sur le ton le plus sec que lui permettaient ses émotions, avant de passer la porte et de la refermer derrière lui.

« Non c’est vrai… »

Une minute s’écoula.

« Je suppose que je dois interpréter cela comme un non… ? » souffla alors le brun en repoussant délicatement son bol, les yeux fixés sur la porte close. Il n’en revenait pas.

Laissant le repas à peine entamé, il se dirigea vers le lit, et s’assit les larmes aux yeux. Perdu, il venait de réaliser qu’un de ses hommes était mort. Mickey Monterick venait d’avoir une petite fille avec sa charmante femme, Eva. Harry se souvenait à peine l’avoir envoyé en mission, mais il lui était impossible de se rappeler où, et pour quel motif. Tout ce qu’il savait à présent, c’est qu’il l’avait envoyé à la mort.

Comme il était susceptible de le faire avec chaque homme qui travaillait pour lui. Il briserait des familles, détruirait de jeunes femmes, priverait des gamins de leurs parents... Peut-être toute sa vie... Pour traquer quelques anciens mangemorts en mal de puissance...

Terrassé par la douleur, Harry s’allongea doucement sur son lit. Malfoy viendrait sûrement lui remettre l’odieuse perfusion dans la nuit, alors il décida de rester ainsi, habillé, les yeux dans le vide. Sans son masque, il pensait ne pas s’endormir. Pourtant, après une dizaine de minutes entrecoupées de sanglots, il éteignit fébrilement la lumière et s’assoupit, épuisé par les larmes.

’°+°’°+°’°+°’°+°’°+°’°+°’°+°’°+°’°+°’

L’appartement était plongé dans une obscurité quasi totale et oppressante. Assis en tailleur à même le sol, devant l’immense baie vitrée, faiblement éclairé par les lumières tamisées de la grande ville, Draco fixait un point imaginaire au loin, bien au-delà de la Tamise, serpent noir parmi les constellations de rues, bien au delà de la lune grisâtre...

Son visage était crispé, ses yeux plissés et rougis. Sa main droite serrait une bouteille de bière qu’il amenait à ses lèvres par intermittence dans un geste lent et précis. Ses pensées se bousculaient. Comment répondre à une telle question ?

En réalité, il savait pertinemment comment. Seulement, il savait aussi que la réponse en question serait loin de convenir à son nouveau patient...

Pourquoi avait-il fallu que Potter s’en mêle ? Pourquoi avait-il du débarquer dans sa vie, lui et tout ce que Draco avait tenté d’oublier depuis tellement d’années ? Pourquoi cette foutue question et pas n’importe quelle autre.. ?

Il aurait pu tout lui demander, où il s’était planqué comme un lâche pendant tout ce temps, ou encore qu’est ce qui l’avait retenu de tuer son Dumbledore adoré si ce n’était une frousse sans nom... Draco, depuis tout ce temps, avait presque accepté la lâcheté et l’égoïsme dont il avait toujours fait preuve.

Mais ça...

C’était la seule question à laquelle il s’était toujours refusé à répondre, et il avait de bonnes raisons, il en était convaincu. Pourtant, il avait le sentiment que cette fois, il n’y couperait pas. Il ne pouvait de toute façon pas se résoudre à jouer à cache-cache dans Ste Mangouste pour éviter Potter. Il était le seul qui avait les compétences requises pour l’aider, et il en avait fait la promesse à Grang... Weasley.

C’était le genre de situation qui lui faisait un peu regretter l’époque où il se foutait éperdument de la vie des autres...

A peine plus résolu, Draco s’étira longuement, passa une main distraite dans ses cheveux de moins en moins soyeux, inspira profondément et se leva pour aller se débarrasser de la bouteille de verre. Puis il se dirigea machinalement vers sa salle de bain aux murs d’ardoise, dans laquelle une agréable tiédeur régnait en permanence. Il jeta un coup d’oeil à la montre en or blanc qu’il portait à son poigner droit.

Dans moins d’une heure, il devrait se rendre auprès de Potter pour surveiller l’avancement du traitement. Un frisson le parcourut à cette idée.

Lentement, il retira son pantalon, le laissant tomber au sol et s’en dégagea en marchant vers la cabine de douche. Il fit de même pour le reste de ses vêtements, et se glissa nu derrière la paroie de verre translucide.

« Deluvia. »

Une pluie fine d’eau chaude sembla alors tomber du plafond, sous laquelle il se laissa aller durant une dizaine de minutes avant d’entreprendre de se laver à proprement parler.

Lorsqu’il eut terminé, Draco ne prit pas la peine de s’enrouler dans une serviette.

« Breice Secum. »

Entièrement sec, il enfila un boxer gris acier, et croisa son reflet dans le miroir. Cela faisait longtemps qu’il ne se regardait plus dans ce genre de tenue. Son corps lui parut dégager une force à laquelle lui même ne s’attendait pas. Les muscles saillant de ses bras, sa silhouette élancée, son torse dessiné.

Il remercia silencieusement Lucius pour ce corps athlétique duquel il ne prenait pourtant aucun soin particulier. C’était d’ailleurs bien la seule chose pour laquelle il pouvait le remercier, ce cher Lucius.

Il remercia ensuite Narcissa pour la profondeur de ses yeux et la finesse de ses traits.

Enfin il maudit son existence même pour avoir laissé le temps et les atrocités marquer, finement, son visage...

Enfilant des vêtements propres puis, finalement, sa blouse immaculée, Draco transplana sur son pallier.

’°+°’°+°’°+°’°+°’°+°’°+°’°+°’°+°’°+°’

Un ‘crac’ sonore perturba le silence parfait qui régnait dans la chambre d’hôpital. A travers la brume de son sommeil sans rêves, Harry le perçut légèrement. Suffisamment pour entrouvrir les paupières et distinguer, dans l’obscurité, la silhouette du docteur Malfoy qui lui tournait le dos.

Ses cheveux tombaient en bataille sur sa nuque et ses épaules, si blond qu’Harry crut d’abord qu’il s’agissait d’un halo de lumière. Sa blouse paraissait bien terne en comparaison.

Le brun, toujours habillé et allongé à même le drap, sans couverture, ni masque, ni perfusion, eut soudainement honte de son attitude lorsque le médecin était parti plus tôt dans la soirée. Il décida rapidement de ne pas montrer qu’il était éveillé, par simple peur des réprimandes.

L’idée d’un Malfoy l’engueulant en plein milieu de la nuit avant de le droguer ne le mettait étrangement pas en joie.

Il garda les yeux entrouverts une seule seconde de plus, le temps d’apercevoir l’heure indiquée sur l’horloge murale. 2h35.

Les paupières à nouveau closes, il se concentra sur les bruits : un bruit métallique, puis un liquide. Un stylo griffonnant sur du papier. Quelques pas. Un long soupir.

« Potter... ? »

Entendre son nom ainsi murmuré déclencha un léger frisson dans la nuque d’Harry. Cette voix si douce était vraiment trop inhabituelle, et prenait une dimension toute particulière dans cette vaste chambre vide.

« Tu dors... ? »

Le mutisme et l’absence de mouvements du brun semblèrent constituer une réponse suffisante, car il sentit un certain poids s’appuyer contre sa cuisse. Draco s’était assis au bord du lit. Un nouveau soupir ponctua ce geste.

« Personne n’est passé te voir depuis mon départ à ce que je vois... »

Le coeur d’Harry manqua un battement lorsqu’une main délicate se posa sur son front. Elle s’y attarda quelques secondes qui lui parurent des heures, avant de glisser dans ses cheveux.

« Tu t’es couché comme ça... » continuait l’ex serpentard pour lui-même, tandis que le brun se faisait fureur pour ne pas trembler de tout son corps. Il pouvait presque sentir le regard du blond posé sur son visage.

Soudain, il réalisa qu’il était habillé. Et le problème que cela allait immédiatement poser. Malfoy allait lui retirer ses vêtements. Pour brancher la chose. Il – allait – le – déshabiller.

« Bon... commençons par retirer tes vêtements. »

Pris de panique, Harry fit fonctionner son cerveau au plus vite pour inventer un moyen d’y échapper, et ne trouva rien d’autre que de se tourner, roulant vers l’autre côté du lit en feignant toujours le sommeil.

« Je t’ai réveillé... ? »

Silence.

Harry sentit alors la même main caresser son dos, avant d’attraper fermement son bassin pour le recoucher sur le dos. Malfoy lui sembla alors puissant, plus que lui, bien que ce ne soit pas difficile en soi...

Sa réflexion fut immédiatement interrompue par une seconde main qui glissa doucement sous sa chemise, sur son ventre creux. La première main, elle, vint défaire le bouton de sa chemise le plus proche de son cou, et le brun ne put s’empêcher de frissonner, encore.

C’était une véritable torture. Harry était partagé entre l’agréable douceur de ces gestes, qu’il n’avait presque... jamais connus, et l’atroce honte que lui inspirait son corps, bientôt à découvert sous les yeux de Malfoy, déjà exploré par ses doigts à certains endroits...

Il aurait, finalement, préféré être endormi pour de bon.

Un second bouton avait sauté. Un doigt était descendu de sa clavicule à son plexus solaire. Un troisième, puis un quatrième. Le même doigt glissa le long de ses côtes, puis vint s’aventurer près de son nombril.

A ce moment là, Harry crut qu’il allait en mourir.

’°+°’°+°’°+°’°+°’°+°’°+°’°+°’°+°’°+°’

Assis sur le bord du lit, Draco empoigna fermement la hanche de son patient pour le rallonger sur le dos, et entreprit de lui retirer sa chemise.

Précautionneusement, il posa une main sur le ventre du brun afin de le maintenir en place et de le détendre, mais il constata que celui-ci frissonnait. Il attribua cela à l’absence de couverture et défit le premier bouton de la chemise, descendit jusqu’au second, troisième puis quatrième, découvrant les côtes un peu trop visibles de Potter.

Sans y réfléchir vraiment, il passa un doigt le long des os, déterminant à peu près la profondeur de l’écart entre sa cage thoracique et son nombril, dans le cas d’une respiration ralentie propre à la phase de sommeil. Réflexe médical, se surprit-il à penser.

Mais il y avait un soucis. La respiration n’était absolument pas celle d’une phase de sommeil. Le ventre de Potter était soudainement pris de tressaillements, et bien qu’il fut silencieux, le patient semblait retenir son souffle.

A nouveau, le médecin attribua cela au froid relatif de la pièce.

« Spherum Incendio. » murmura-t-il après avoir sorti sa baguette de sa poche pectorale.

Une boule incandescente apparut alors, qu’il approcha d’un geste de la main, avant de poursuivre l’effeuillage.

Les derniers boutons ne lui résistèrent que quelques secondes, et il passa son bras gauche sous le dos d’Harry pour le soulever et le débarrasser définitivement du vêtement avant de le reposer délicatement sur le lit.

Le temps d’un instant, il fixa les paupières serrées sur ce qu’il savait être deux émeraudes ternies. Là où il se trouvait, Potter semblait en proie à une souffrance visible, ou à un affreux dilemme. Draco se l’imagina revivant chaque nuit la terrible guerre dont il avait été le personnage central, et en éprouva une très légère... compassion.

Il lui devait bien sa réponse...

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Harry avait compris que le médicomage avait perçu ses tremblements lorsque celui-ci avait invoqué une sphère incandescente pour faire monter la température de la pièce. Probablement avait-il pensé qu’il avait froid, mais au contraire, le brun n’avait jamais ressenti une telle chaleur irradier son ventre et ses joues.

Il était d’ailleurs intimement convaincu qu’il rougissait, et espérait secrètement que la pénombre empêcherait Malfoy de s’en rendre compte.

Intérieurement, il savait bien qu’après la chemise venait le pantalon, mais cela constituait presque un effort moindre à ses yeux. En effet, d’après lui, sa maigreur était plus visible au dessus de la ceinture...

Pourtant, il fut surpris par la durée d’inaction du blond. Quelques minutes s’écoulèrent sans que celui-ci n’esquisse d’autre mouvement qu’une caresse distraite autour de son nombril, caresse qui troublait d’ailleurs tout particulièrement Harry.

Un nouveau soupir retentit alors. Puis Harry dut faire preuve d’une concentration hors norme pour distinguer le murmure qui suivit.

« La réponse est non... Je n’ai pas... je n’ai pas espionné pour l’Ordre en septième année... »

La main avait stoppé son ballet sur son ventre, et s’en retirait à présent.

Harry retint sa surprise et ne fit que déglutir silencieusement lorsque Draco se releva et rejoint la tablette sur laquelle il avait disposé les aiguilles. Il la rapprocha et retira délicatement le jean du brun, passant des doigts maintenant tremblants sur ses cuisses diaphanes, ce qui provoqua le début d’une réaction anatomique fort visible dont Harry fut le premier surpris. Heureusement, le blond rabattit les draps juste à temps pour que cela reste secret.

Qui plus est, les pensées qui assaillaient Potter firent très rapidement redescendre la soudaine poussée hormonale. Draco oeuvrait maintenant en silence, appliquant sa baguette sur son cathéter pour le désinfecter.

Draco n’était pas un espion. Draco avait été un véritable mangemort. Sûrement un assassin. Alors son échec lorsqu’il avait fallu tuer Dumbledore n’avait été que temporaire... Peut-être avait-il torturé, traqué certains de ses amis d’alors... Peut-être...

Il sentit le tube être vissé à son poignet et entendit à peine l’appareillage de mettre en route. Les gouttes commencèrent à tomber. Ce soir, pas de masque. Plic... Plic... Plic...

Au “plic” suivant, une goutte tomba sur la joue d’Harry. Réalisant que c’était impossible, il desserra à peine ses paupières pour voir le médicomage lui tourner le dos. Mais la joue du brun était bien humide.

Ne remuant pas d’un cil, il attendit à la fois que la goutte descende jusqu’à sa bouche et que le blond quitte la pièce. Au moment ou la porte se ferma, le Survivant passa sa langue sur ses lèvres et y sentit un goût salé qu’il ne connaissait que trop bien.

C’était une larme.

’°+°’°+°’°+°’°+°’°+°’°+°’°+°’°+°’°+°’

Un petit sac en papier à la main, un jeune homme aux cheveux gris pâles se glissa subreptiscement entre les deux pans d’une porte d’ascenceur et appuya sur le bouton du dernier étage. Il consulta rapidement sa montre, il était 11h du matin, le Mardi 12 Décembre.

Arrivé sur le pallier, Blaise Zabini glissa une clé triangulaire dans la serrure de ce qui se trouvait être un placard à balai, dans lequel il s’enferma avant de transplaner dans un ‘crac’ sonore. Il se trouva alors au véritable dernière étage, devant l’unique porte à la peinture vert foncée, dans la serrure de laquelle il glissa la même clé.

Secouant légèrement la tête pour dégager de ses yeux sa frange argentée parsemée de flocons de neige, le jeune homme pénétra dans le grand appartement magiquement dissimulé et en referma la porte derrière lui.

Traversant sans encombre l’entrée puis la pièce de vie malgré l’obscurité, il alla tirer à la main les nombreux rideaux noirs qui couvraient l’immense baie vitrée, pour le simple plaisir du geste, pour le simple plaisir de faire quelque chose sans baguette.

Ses yeux s’attardèrent comme chaque fois sur la vue impressionante que s’était offert son serpentard préféré... Et c’est en se retournant qu’il constata l’étendue des dégats.

Le loft était sans dessus dessous, chose plus que surprenante si l’on prenait en compte la maniaquerie compulsive du propriétaire des lieux. Inquiet, Blaise pensa tout d’abord à un cambriolage, mais l’idée lui parut incongrue. Comment quelqu’un aurait-il pu trouver l’appartement... ? Personne d’autre n’en connaissait l’existence, et encore moins l’adresse.

Puis Blaise aperçut les bouteilles de bière moldue qui jonchaient le sol. De la bière chinoise. Alors la situation s’éclaircit dans son esprit... Draco s’était bourré la gueule et avait ravagé son salon.

A cette idée, Blaise hésita entre éclater de rire et crier sa peur. Qu’était il advenu de son meilleur ami ?

Heureusement, il lui suffit de faire un quart de tour sur la gauche pour apercevoir ce qui ressemblait vaguement à l’ami en question, affalé sur le ventre sous un amoncellement de vêtements et de couvertures qui jonchaient un objet rappellant de loin un canapé...

La bouche entrouverte, les cheveux complètement désordonnés, Draco avait le visage éclairé par un rayon de soleil pâle. Son teint était terne, et Blaise était prêt à parier que le blond prendrait peur lorsqu’il verrait les valises noires qu’il avait sous les yeux.

Alors le jeune homme, la conscience tranquille, put éclater d’un rire cristallin qui fit légèrement ciller le blond endormi.

« Bonjour... gueule de bois... ? » se contenta de demander Blaise, sachant combien Draco détestait parler au réveil.

« Hmm... hm. » fut sa seule réponse.

« Oui, je me doute... Mais je t’ai apporté des croissants ! » ajouta-t-il en agitant le petit sac en papier sous le nez du médicomage.

« ... Hm... ? Hmm... croissants... ? »

« C’est ça. »

Alors le blond esquissa un premier mouvement : allonger un bras pour saisir le sac, que retira vivement Zabini.

« Va t’habiller. »

Et Draco réalisa qu’il était nu comme un ver.

Un quart d’heure plus tard, les deux anciens serpentards étaient assis côte à côte dans le sofa, face à la grande vitre au travers de laquelle ils regardaient tomber la neige.

Draco avait crié à deux reprises. D’abord lorsqu’il avait constaté l’état de la pièce de vie, mais le chaos avait disparu d’un coup de baguette. Ce qui ne fut pas le cas des cernes, raisons du second cri...

Puis le calme était revenu. L’un prêt de l’autre, ils savouraient leurs croissants en silence. Blaise avait posé sa tête sur l’épaule du blond.

« Qu’est ce qui t’est arrivé... ? Tu as amené une fille particulièrement... dynamique ? » finit-il par demander en souriant, brisant le silence.

« C’est cela ! » répondit Draco sur le même ton de la plaisanterie.

C’était leur taquinerie habituelle... Blaise savait pertinamment que si Draco ramenait un jour quelqu’un dans cet appartement, ce serait un homme, et même probablement l’homme de sa vie.

« Rien... J’ai eu besoin de me défouler. » reprit Malfoy, un peu distrait.

« Oui, ça, j’avais deviné... Et le pourquoi... ? »

« Longue histoire. »

« On a toute la journée, Malfoy, comme tous les mardis... » souffla Blaise en se calant un peu plus confortablement contre lui.

« Hm... »

Visiblement, le sujet de conversation était mal choisi. Alors Blaise enchaîna sur ce qu’il pensait être plus léger.

« Tiens... tu veux que je te raconte le potin du moment... ? »

Prenant l’absence de réponse pour un oui, il poursuivit.

« Potter... tu sais, le Sauveur... enfin bien sûr que tu sais. Il a disparu. »

Draco avait sursauté à l’évocation du nom, et faisait à présent face à son meilleur ami.

« De quoi... ? »

« Potter, il a disparu. » continua Blaise, un peu étonné de sa réaction. « Il a abandonné son poste au Bureau Britannique des Aurors, sans prévenir personne... On ne sait pas vraiment où il est... Il y a quelques rumeurs, mais c’est vague... »

« D’où tu tiens ça, Blaise... ? » interrogea le blond.

Son regard était devenu plus inquisiteur, ses yeux plissés intriguaient davantage Zabini que le sort d'un quelconque Potter. Il répondit sans attendre.

« Tout le monde en parle au Ministère. Le vieux Fol Oeil est comme un fou, il a vraiment la tête des mauvais jours... Tu imagines ? Pire que d’habitude, c’est pour dire... Il est déjà tellement laid ! »

Mais Draco ne l’écoutait plus. Il s’était levé, et regardait maintenant au dehors, le front appuyé contre la vitre glacée.

« Dray... ? »

« Je sais où il est. »

« Comment ça... ? »

« Je sais où il est, » répéta Draco, « il est à Ste Mangouste. »

« A... quoi ?! »

La surprise de Blaise laissa place à un silence étrange, dérangeant, de quelques minutes. Puis le serpentard aux cheveux argentés ne put s’empêcher de poser des questions...

« Dans... dans quel service... ? »

« Le mien. »

« Lequel... ? »

« Le même que toi. »

Blaise eut un mouvement de recul.

« Maladies comportementales... ? » souffla-t-il.

« C’est ça. »

Draco ne cillait pas. Blaise n’en revenait pas.

« Depuis longtemps... ? »

Le blond prit une profonde inspiration.

« Je ne sais plus... Une dizaine de jours... ? Quelque chose du genre... »

Puis, anticipant, il se tourna à nouveau vers Blaise.

« S’il te plaît n’en parle à personne... »

« ... Pourquoi... ? »

« S’il te plaît. Je n’en ai parlé à personne lorsqu’il s’agissait de toi. »

Choqué par cette réponse, Blaise se leva d’un bond et dut se retenir de crier.

« Oui, et bien cette fois c’est de Potter qu’il s’agit ! De Potter ! »

« Justement, Blaise... Justement... » souffla Draco, comme prêt à subir la colère de son meilleur ami.

Meilleur ami qui se dirigeait déjà d’un pas furieux vers la porte d’entrée.

« Blaise je t’en prie... Blaise ! »

Mais le jeune homme ne fit que se retourner et rire de cet affreux rire ironique que Draco détestait.

« Qu’est ce qu’il y a ? Tu veux que je reste ? Que je continue à te regarder dans les yeux ? »

« Blaise... »

« Tu soignes celui qui a fait tuer toute ma famille, Malfoy ! Et tu m’adresses encore la parole ?! »

La porte claqua. Et pour la première fois, Draco regretta réellement d’avoir dit la vérité.
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Fin !
Mon Dieu ! Long... Laborieux... ? J’espère pas !!!

S’il vous plaît encouragez moi, donnez moi votre avis, n'hésitez pas, même le négatif est constructif et si vous voulez bien m'offrir une minute de votre temps je suis sure que ça m'aidera à m'améliorer.
Merci en tout cas à ceux/celles qui lisent/relisent cette fic et attendent la suite !

A bientôt pour une nouveau chapitre ;p ! 

 
 
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