Disclaimer: Le monde d'Harry Potter ainsi que ses personnages appartiennent à J.K. Rowling, aux divers éditeurs et à Warner Bros Inc. Cette fiction est écrite à but purement non lucratif, et en aucun cas avec une intention de violation de copyright.
Attention, merci de prendre en compte le Rating, ce chapitre contient des scènes de violences pouvant choquer les plus jeunes.
NdA: Voilà le dernier chapitre de ma fiction L'Œil de Rê. J'espère qu'elle vous a plu. L'écrire fut complexe, mais très intéressant. C'était la première fois que j'écrivais une véritable "enquête", alors soyez indulgent si vous avez trouvé des incohérences (d'ailleurs, n'hésitez pas à me les signaler) .
Alice
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La maison de Bill Saddler bourdonnait d'activité. Kingsley était arrivé peu de temps après la fuite de l'homme, accompagné d'un Perkins à bout de souffle, d'une équipe de huit Aurors supplémentaires et de deux Guérisseurs de Sainte-Mangouste. Ceux-ci avaient constatés la mort du malheureux Auror qui s'était vu confier la garde de Saddler, et s'étaient précipités vers Blaise Zabini, qui semblait au bord de l'évanouissement.
Harry se laissa glisser le long du mur. Son esprit était encore confus de l'intrusion qu'il avait subie, et la sensation désagréable de son cerveau pulsant dans son crâne l'empêchait de penser correctement.
« Harry, ce n'est pas le moment de t'endormir. »
La voix grave de Kingsley le fit sursauter. Il releva la tête, clignant des yeux pour affiner sa vision rendue floue par la migraine. Il saisit la main tendue pour se remettre debout. Durant une seconde humiliante, il se sentit vaciller, mais parvint à rester sur ses deux pieds.
« Désolé, » marmonna-t-il, « migraine… »
« Bois-ça », Kingsley lui tendit un flacon contenant une potion bleuâtre. Harry la saisit avec un sourire reconnaissant et l'avala d'un trait. Il sentit la douleur diminuer et poussa un soupir de soulagement.
« Potter ! » Perkins venait d'arriver au côté de Kingsley, « Evans a l'air de penser que vous sauriez me dire ou se trouve Saddler. Une histoire de…petit ami ? »
Les pensées d'Harry se remirent lentement en marche :
« Merde. »
Perkins fronça les sourcils de son air le plus menaçant. Harry reprit à toute vitesse :
« Malfoy. Malfoy est mon petit ami. Enfin, non. Malfoy n'est pas mon petit ami, bien sûr que non. Malfoy est mon informateur. Nous avons une relation purement professionnelle. De détective à, euh, criminel. Mais Malfoy est le petit ami dont parle Saddler. Même si il n'est pas mon petit ami. Il croit que c'est mon petit ami, et maintenant il va le tuer. Merde. »
Les sourcils de Perkins battaient le record du froncement menaçant. Harry ferma les yeux et compta jusqu'à dix dans sa tête avant de reprendre, plus calmement :
« Je ne sais pas si Saddler est au Manoir de Draco Malfoy, mais il y a de grandes chances pour qu'il y ait envoyé quelqu'un. Il veut faire payer Malfoy d'avoir servi d'informateur sur l'affaire. Jusqu'ici, c'est la seule piste que nous ayons. Il faut faire v-vite. » Harry buta sur les mots lorsque l'image du visage de Blaise Zabini, déformé par les coups lui traversa l'esprit. Si c'était ce que Saddler et ses hommes étaient capable de faire à un homme qu'ils voulaient garder en vie, Merlin savait ce qu'ils pouvaient faire à un homme qui ne leur était d'aucune utilité.
« Nous ne pouvons pas partir sans préparations. Pas maintenant que Saddler a la bague en sa possession, » répondit Kingsley.
Harry eut envie de le secouer brutalement. Des préparations. A chaque minute qui passait, les chances que Malfoy soit encore en vie s'amenuisaient et Kingsley voulait prendre son temps. Harry sentit le goût amer de la bile lui emplir la gorge. Malfoy s'était mis en danger pour le sauver, et il allait le payer de sa vie.
« Mais Malfoy va- » Harry s'arrêta net, maudissant le ton désespéré de sa voix.
« Nous précipiter dans la gueule du loup ne sauvera pas Mr. Malfoy, Harry, et j'ai déjà perdu un de mes meilleurs éléments par la faute de Saddler. Il nous faut réfléchir à un moyen de contrer les effets de l'œil de Rê avant tout. »
Le silence s'abattit parmi les trois hommes. Le cerveau d'Harry fonctionnait à toute vitesse. Soudain, une idée le frappa :
« Ron ! »
Perkins haussa un sourcil :
« Je vous demande pardon ? »
« Mon ami, Ronald Weasley, dirige Farces pour Sorciers Facétieux avec son frère », répondit rapidement Harry, « Ils fournissent aussi le ministère en objets utiles aux Aurors. C'est George Weasley qui a élaboré la Poudre du Pérou et les Barrières anti-Polynectar. Il y a peu de temps ils ont réussi à mettre au point un médaillon Occlumens, qui rend l'esprit de son possesseur imperméable à l'Impérium. L'œil de Rê fonctionne de la même manière qu'un Imperium, en plus concentré. Il suffirait de faire porter des médaillons Occlumens à des Aurors déjà capables de contester un Impérium. Les médaillons dilueraient le pouvoir de persuasion et les personnes visées seraient plus à même de résister à l'emprise de la bague. »
Harry reprit son souffle et regarda les deux hommes, qui semblaient chercher une faille dans le plan d'Harry. Finalement, Kingsley prit la parole :
« Contacte Ron et demande-lui de venir au plus vite avec quinze de ses médaillons. Je vais rassembler les Aurors qui seraient capable d'effectuer la mission. Saddler se pense intouchable, cela m'étonnerait qu'il se cache. Je ne serais pas étonné de le trouver au Manoir Malfoy. Si nous suivons ce plan, nous aurions l'avantage de l'effet de surprise. Saddler ne s'attend pas à rencontrer de résistance. Cela pourrait marcher. »
« Je veux venir aussi. », répondit Harry d'un ton inflexible, « J'ai reçu la même formation que les Aurors et je suis capable de résister au sortilège de l'Impérium. »
Kingsley acquiesça d'un air impatient et Harry courut jusqu'à la cheminée et se laissa tomber à genou sans se soucier des cendres qui couvraient le sol. Il saisit une poignée de Poudre et pencha la tête dans le foyer : « Weasley, Farces pour Sorciers Facétieux ! »
Par chance, malgré l'heure tardive, Ron n'avait pas encore quitté le magasin. Harry lui expliqua rapidement la situation et le pressa de faire vite.
Quinze minutes plus tard, son ami sortait de la cheminée, un carton dans les bras. Ron avait l'air inquiet, mais il ne tenta pas de dissuader Harry de participer à l'opération. Il se contenta de lui fourrer un médaillon dans la main en lui marmonnant « Bonne chance. J'attendrai ici avec Kingsley. Fais attention.»
Il expliqua rapidement au petit groupe le fonctionnement des médaillons :
« Vous devrez les activer vous-même à votre arrivée au manoir. Pour cela, il vous suffira de poser la pointe de votre baguette dessus et de prononcer l'incantation '' Incepti adversa imperium''. Attention, le pouvoir d'absorption du médaillon ne durera pas indéfiniment. Pour un Imperium de force moyenne, il dure environ deux heures, mais le pouvoir auquel vous allez être soumis est beaucoup plus puissant. J'ai bien peur que vous n'ayez pas plus d'une demi-heure pour agir, avant que les médaillons n'arrivent à saturation. »
L'Auror Evans prit la parole :
« Nous allons créer trois groupes de cinq Aurors. Je dirigerai le premier, qui entrera dans la maison. Je jetterai un Hominium Revelio. Il est probable que Saddler ne soit pas seul dans le manoir, et il est encore plus probable qu'il ait demandé à ses hommes de se tenir prêts en cas d'une éventuelle attaque. Le deuxième groupe nous couvrira. La troisième équipe s'occupera des éventuels hommes de Saddler qui pourraient se trouver dans différents endroits de la maison. N'oubliez pas que Saddler possède un objet au pouvoir immense. Vous devrez fermer vos esprits à toute tentative d'intrusion, le médaillon ne vous protégera pas entièrement. Des questions ? » Lorsqu'aucune voix ne s'éleva, Evans reprit : « La première équipe sera sous ma direction, la deuxième sous celle de l'Auror Seddon, la troisième sous celle de l'Auror Archer. Potter, vous venez avec moi. Qu'il soit bien clair que vous êtes sous mes ordres. Pas de coup d'éclat, sinon vous aurez affaire à moi. »
Harry acquiesça. Evans n'avait pas l'air ravi de sa présence dans l'équipe, mais cela lui était égal.
« N'oubliez-pas, Saddler est extrêmement dangereux. Nous ne sommes là pour neutraliser une menace pour le pays. Si une ouverture se présente, abattez Saddler sans hésitations. Il n'en aura aucune à vous abattre. L'Auror Curtis en a fait les frais il y a moins d'une heure. »
Un grondement de colère s'éleva du petit groupe d'hommes et de femmes, décidés à venger la mort de leur coéquipier.
« Monsieur Potter nous a transmis les coordonnées de transplanage. » Il agita sa baguette et traça en l'air la position du Manoir Malfoy. Les données flottèrent en l'air à la vue de tous, puis se désagrégèrent en une fine poussière noire.
« Toujours d'après Monsieur Potter, la grille de l'entrée possède un détecteur d'empreinte magique. J'ai dans l'idée que quinze sortilèges de Confusion la persuaderont de s'ouvrir. » Il parcourut ses hommes du regard, comme pour les défier de le contredire. Lorsque les protestations ne vinrent pas, il dit simplement :
« Allons-y. »
Les premiers craquements du Transplanage retentirent dans la pièce. Harry passa le médaillon autour de son cou, tentant de calmer les battements de son cœur. Il ferma les yeux et transplana à son tour.
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Lorsqu'ils arrivèrent, la grille du manoir était déjà grande ouverte. Les Aurors avancèrent lentement le long de l'allée, baguettes pointées et visages fermés. Lorsqu'ils arrivèrent devant la porte d'entrée, une idée frappa Harry.
« Il y a quelque chose que je voudrais essayer, avant d'entrer. Quelque-chose qui pourrait nous faciliter la tâche si cela fonctionne. »
Evans lui jeta un regard suspicieux avant de hocher la tête.
« Millie ! »
Au début, rien ne se passa. Puis un « crac » sonore retentit, et Harry sursauta. L'elfe de Draco Malfoy le regarda, ses yeux globuleux écarquillés de terreur.
«L'ami de Maître Draco ! Maître Draco a des problèmes, Maître Draco a ordonné à Millie de ne rien faire ! Maître Draco est avec des mauvaises personnes, de très mauvaises personnes ! »
L'elfe terrorisée tirait violemment sur ses longues oreilles, et Harry eut un instant peur qu'elle ne les arrache. Il s'agenouilla :
« Milie, combien d'hommes y a-t-il à l'intérieur ? »
« Quatre hommes, il y a quatre mauvais hommes à l'intérieur. Ils ont fait du mal à Maître Draco, mais Maître Draco a dit à Millie d'aller se cacher. Millie a d-désobéi, Milie est allée parler à l'ami de Maître Draco. » Elle tira plus fort sur ses oreilles et Harry n'eut que le temps d'attraper son bras pour l'empêcher de se jeter tête la première sur le mur.
« Milie, arrête ! Il faut que tu me dises ou se trouvent Malfoy et les autres hommes. »
« M-maître Draco est dans le séjour p-privé avec un très mauvais homme. Les trois autres mauvais hommes sont dans le couloir et surveillent la p-porte du séjour. » L'elfe tira à nouveau sur ses oreilles, mais Harry arrêta son geste :
« Tu ne dois pas te faire de mal, Millie. Ton maître ne le voudrait pas, j'en suis certain. Maintenant, il faut que tu retournes te cacher. Nous allons nous occuper du reste. »
Millie acquiesça, les yeux brillants de larmes, et disparut. Harry se tourna vers l'Auror Evans :
« Je sais où se trouve le séjour privé. »
« Bien. Tout le monde active son médaillon. » Il y eut un concert de marmonnements et Harry sentit le médaillon chauffer légèrement au contact de sa peau lorsqu'il prononça l'incantation.
« Potter, j'ouvre la porte et vous nous guiderez jusqu'à la pièce. L'équipe de l'Auror Archer, vous resterez dans le couloir à parer à la fuite éventuelle de suspects. L'équipe de l'Auror Seddon avec la mienne, en couverture. »
Lorsqu'Harry pénétra dans le couloir, il fut assailli par le silence de mort qui y régnait. Pourvu qu'il ne soit pas trop tard, songea-t-il. Le noir était presque complet, mais Harry se souvenait parfaitement du chemin à suivre. Il longea les corridors, baguette brandie, oubliant presque les hommes qui le suivaient. Soudain, un hurlement déchira le silence. Harry pila à l'intersection d'un couloir et jeta un rapide Assurdiato pour s'assurer qu'il ne serait pas entendu.
« D'après l'elfe de maison, trois hommes montent la garde devant la porte. Elle se trouve à environ dix mètres sur la droite, après cet embranchement. » Dit Harry d'une voix sèche, tentant de garder un masque impassible.
Un deuxième hurlement retentit, plus fort et plus rauque. Harry essaya d'en faire abstraction, sachant pertinemment que ce n'était pas le moment de faire quelque-chose de stupide, comme courir seul au-devant des cerbères de Saddler. Au moins, il savait à présent que Draco Malfoy était encore en vie. Malgré-ça, il sentit une sueur froide couler le long de sa colonne vertébrale et ses poings se serrer convulsivement autour de sa baguette.
L'Auror Evans pointa du doigt deux de ses hommes et leur fit signe de le suivre. Tous trois disparurent dans la pénombre. Moins d'une minute après, trois chocs étouffés se firent entendre, et Evans réapparut. Harry se précipita à sa suite.
D'un coup de pied, Evans ouvrit la porte et hurla :
« Au nom du bureau des Aurors et du Ministère de la Magie, veuillez-vous rendre immédiatement ! »
Harry scanna du regard la pièce. La lumière était faible, et il entendit le ricanement de Saddler avant de le voir. Celui-ci était confortablement assis sur un canapé, tapotant de la paume de la main une silhouette avachie à ses pieds. Harry se figea. Malfoy était pâle comme la mort, mais avait les yeux ouverts. Sa respiration était sifflante, et ses cheveux se collaient sur son front en sueur.
« Vous ne tirez jamais de leçons, n'est-ce pas, Evans ? » Le ton de Saddler était glacial. « Vous ne pouvez plus rien contre moi, maintenant. Je suis puissant, plus puissant que vous tous réunis. Je peux vous mettre à ma botte en un geste. » Il se tourna vers Harry et sourit. « Monsieur Potter, je vous pensais plus intelligent que ça, mais vous vous croyez visiblement intouchable. Je vais commencer par vous. Je vous ordonne de mourir, Monsieur Potter. »
Le médaillon sur la gorge d'Harry se mit à brûler. Le souffle coupé, Harry porta ses mains à son cou. Dans sa tête, une petite voix lui chuchotait de se laisser faire, que tout serait fini rapidement, qu'il devait obéir. Chacun des mots se plantait dans son esprit, acéré et dévastateur. Il résista, tentant de rétablir le contrôle. Le pouvoir était beaucoup plus puissant qu'un Imperium, même avec l'aide du médaillon. Son regard balaya désespérément la pièce et se posa sur Saddler et son sourire cruel, croisa celui de Malfoy, horrifié.
Avec un grognement, Harry brisa les derniers liens qui astreignaient sa volonté. L'air pénétra dans ses poumons, brûlant et salvateur.
« Saddler, je trouve que vos manières laissent à désirer. » La voix d'Harry était râpeuse et sa gorge le faisait souffrir. Le sourire de Saddler avait disparu et il se leva lentement. La rage durcissait ses traits et il brandit sa baguette :
« C'est impossible ! Endoloris !»
Harry n'eut que le temps de parer le sortilège qui manqua de le frapper en pleine poitrine. Il vit L'Auror Evans se jeter en avant et pointer sa baguette sur la bague en forme d'œil qui luisait au doigt de Saddler :
« Diffindo ! »
Saddler hurla de douleur et un flot de sang coula sur sa main, souillant la manche de sa robe. Il ne lâcha pas sa baguette, mais la bague roula au sol, scindée. Une expression de folie meurtrière déforma les traits de Saddler alors qu'il contemplait la plaie barrant sa main. Il cracha un juron et saisit Malfoy par les cheveux, le forçant à se relever. Plaçant le bout de sa baguette sur la gorge pâle de l'homme, il éructa :
« Si vous faites le moindre mouvement, j'égorge ce traître. »
Evans fit un mouvement vers l'avant, mais Harry attrapa son poignet pour l'empêcher d'attaquer. Saddler éclata de rire : « Oui, Monsieur Potter, je pensais bien que l'idée n'allait pas vous plaire. Après tout, quel dommage ce serait de déformer cette belle petite gueule de parjure ! Je m'en voudrais de vous priver de votre chevalier servant. » Il enfonça la baguette plus durement dans le cou de Malfoy.
Le temps parut s'arrêter. Harry fixait le visage de Draco Malfoy. L'expression de celui-ci était impénétrable, mais Harry vit la fureur brûler dans son regard.
Soudain, Malfoy rua, son pied frappant l'entrejambe de Saddler avec force. Celui-ci hurla et relâcha sa prise sur les cheveux de l'homme. Malfoy profita de l'occasion pour se retourner et arracher la baguette de la main de Saddler, le plaquant violemment contre le mur. Lorsqu'il parla, sa voix était glacée :
« Ça, c'est pour le Doloris. » Il donna un violent coup de tête à Saddler. Harry grimaça en entendant un os émettre un craquement abominable.
« Ça, c'est pour être entré chez moi sans ma permission. » Son poing frappa durement l'estomac, arrachant un râle de la bouche de Saddler.
« Et ça, espèce de pauvre taré, c'est pour avoir osé mettre tes sales pattes dans mes cheveux. » Son genou remonta et frappa une nouvelle fois l'entrejambe de l'homme, qui poussa un gargouillement douloureux. Malfoy lâcha précipitamment l'autre et recula, l'air dégoûté. Saddler s'écroula sur le sol en vomissant un flot de bile. Aussitôt, l'Auror Evans l'immobilisa et l'attacha en deux mouvements de baguette.
« Bill Saddler, au nom du ministère de la Magie, je vous déclare en état d'arrestation pour les délits de meurtre, tentative de meurtre, enlèvement et menaces envers la sécurité du monde Sorcier. »
Le regard d'Harry fut attiré par Malfoy, qui vacillait. Harry se précipita et glissa sa main autour de la taille du sorcier, prévenant sa chute imminente. Malfoy se tendit, mais ne tenta pas de se dégager. Il ferma les yeux, l'air épuisé.
« Potter, te sauver la vie est un métier risqué, » marmonna-t-il.
Harry laissa échapper un petit rire : « Tu veux démissionner, Malfoy ? Tu ne serais pas le premier. »
Un sourire faible étira les lèvres de Malfoy et il ferma les yeux et murmura, comme pour lui-même.
« Pas pour tout l'or du monde, Potter. Pas pour tout l'or du monde. »
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Un mois plus tard:
Minuit sonnait dans les rues de Londres. La neige tombait silencieusement, étouffant le bruit des pas de l'homme qui approchait, indifférent aux flocons qui maculaient sa veste. Soudain, un bras jaillit d'une ruelle et l'attira à lui.
« Potter, » salua le nouveau venu, un éclat malicieux brillant dans ses yeux d'un gris glacé.
Finalement, Harry Potter –car c'était bien lui –laissa un sourire espiègle éclairer son visage.
« Malfoy. J'aurais dû me douter que c'était toi. Pas d'honneur parmi les voleurs, n'est-ce pas ? »,
« Tu sais ce que l'on dit, Potter. En amour comme à la guerre, tous les coups sont permis. »
Un craquement sonore retentit. Le silence retomba sur la ruelle, à présent déserte.
Au loin, brisant le calme de cette nuit d'hiver, la complainte d'un saxophone égrenait son lamento mélancolique.
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Fin
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Note de fin: Merci pour vos reviews adorables! N'hésitez pas à me faire part de vos remarques/avis sur le chapitre et sur la fiction dans son ensemble!
Alice |