BO 5 : Marie Laforêt — Mes bouquets d’asphodèles : http://www.youtube.com/watch?v=ue4eY47f2bI
Mise à jour du 26 octobre 2013 : j'ai rajouté quelques paragraphes par rapport à la version postée en août, ça me paraît plus fluide comme ça, mais rien ne change dans l'intrigue.
Manchester & Liverpool
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5
Ginny et Draco regardaient fixement dans des directions opposées, chacun un sac sous le bras :
« J’ai du mal à croire que je vais faire ça avec toi.
- J’ai encore du mal à croire que je fais ça, tout court. »
Les machines du lavomatic avaient l’air hostile, mais Draco avait dit que ce serait moins chiant que de monopoliser l’évier de la salle de bain en permanence. Il inspira profondément et se dirigea vers une gueule de métal vide. Ginny lui emboîta le pas et se mit à examiner la machine d’à côté. Il suffisait de suivre les instructions, ça ne devait pas être bien compliqué. Elle n’avait pas assez de linge pour rentabiliser un si gros tambour mais plutôt crever que de faire lessive commune.
Elle dénicha des pièces moldues qui lui restaient dans la poche de son manteau. Voyant qu’elle avait toutes les peines du monde à trouver ce qu’il fallait, Draco s’empara de plusieurs petites pièces dans sa main pour lui en donner d’autres et lui dit laconiquement qu’il fallait les mettre à tel endroit, faire ci et ça. Elle détesta chaque seconde du dosage de lessive et un coup d’œil dans la direction de son camarade sorcier suffit pour lui assurer qu’il était tout aussi mortifié.
Enfin ils purent s’éloigner un peu des machines diaboliques et faire comme s’ils n’étaient pas dans l’endroit le plus incongru du monde. Ils s’assirent sur un banc qui longeait le mur et ne pipèrent mot pendant quelques minutes. Le bourdonnement lourd était étrangement apaisant ; rien de plus efficace pour se sentir à cent lieues de la magie, s’empêcher de penser.
Elle entendit Draco l’appeler.
« Hmm ?
- Ne le prends pas mal, commença-t-il, mais d’où est-ce que tu sors cet argent ?
Ginny fronça un instant les sourcils puis détourna la tête ; puis elle rosit.
- Quoi ? demanda Draco alors qu’elle marmonnait dans sa barbe.
- J’ai vendu l’Ordre de Merlin de Harry.
L’ex-Serpentard écarquilla les yeux.
- Tu as… Non…
- J’étais furieuse, et je voulais lui faire payer pour mes… tribulations. De toute façon, je ne pense pas qu’il y tenait. Et tu n’imagines pas le fric que les gens seraient prêts à débourser pour avoir une paire de ses chaussettes.
- Si, j’imagine très bien, répondit Draco qui s’étouffait de rire.
- Ç’aurait été un peu trop glauque de vendre ses fringues aux enchères. Je voulais quelque chose de symbolique. Qui marque le coup.
- Et donc le titre honorifique le plus prestigieux du ministère. De Potter. Alors là… non, bravo. Je suis fan.
- En fait, je l’ai posé chez un prêteur sur gages avec d’autres choses que j’ai piquées chez lui. Si j’avais vraiment voulu me faire des sous j’aurais vendu ses cheveux. Enfin…
- Non non, n’en dis pas plus, l’interrompit Draco. Je savoure la déchéance de l’Ordre de Merlin. Payer une machine à laver, c’est excellent.
Ginny sourit. Ça avait vraiment l’air de l’amuser. C’était la première fois qu’elle le voyait rire autant – si ce n’était pas la première fois qu’elle le voyait rire tout court. Elle détourna la tête et contempla les machines, retournant dans sa tête ce qu’il venait de dire : le souvenir officiel de la guerre dans une lessive. Oui, ce n’était pas mal...
- Mais plus sérieusement, reprit Draco… tu comptes rester longtemps comme ça ?
Il montrait la pièce d’un vague geste de la main.
- Je ne veux pas te mettre dehors, mais tu as l’air encore moins à ta place ici que moi.
Ce qui n’est pas peu dire… Ils échangèrent un regard.
- Je peux retourner travailler avec mon frère si je veux, répondit-elle lentement. C’est ce que j’ai fait plusieurs fois, pour l’aider…
Puis en désespoir de cause :
- En fait, reprit-elle, c’est pour ça que je lui en veux autant à Harry – ou que je m’en veux autant, je sais pas… Quand on est parti à sa recherche après les Aspics avec Ron et Hermione, j’ai raté les sélections de Montrose…
Draco plissa les yeux :
- Montrose…
- Oui…. Il y a aussi les Harpies qui m’avaient repérée pendant les matchs de septième année, mais je ne suis pas allée aux sélections non plus.
Il ne dit rien, et elle n’était jamais totalement à l’aise avec ce regard …
- Je savais que je n’allais pas bien jouer. Je n’avais pas touché un balai de tout l’été et j’étais trop… j’étais en colère. J’ai fait ce que j’ai pu pour ne pas y penser, mais aider George à la boutique ne m’occupait pas assez, je n’arrêtais pas de partir.
- Weaselette…
- Quoi…
- Tu as été repérée par deux grandes équipes de Quidditch et tu es en train de me dire que tu as passé ton temps à courir après rien du tout.
- Ce n’était pas rien du tout.
- Si.
Elle ferma les yeux et inspira profondément.
- Et je me mords les doigts parce que, oui, ça n’arrive qu’une fois dans la vie ce genre d’occasions, que les carrières sont courtes, que si on n’est pas dans le système tôt, on n’a aucune chance d’y arriver…
- Tu retombes dans mon estime, dit-il en se redressant, l’air écoeuré. Vraiment bas.
- Vas-y, enfonce-moi…
- Non, dit-il. Tu vas aller au club de Manchester les supplier de te prendre, ou alors tu vas carrément à Holyhead ou Montrose, je sais pas ! Couche avec qui tu veux, mais…
- Qu’est-ce que tu racontes…
- Je t’interdis de remettre les pieds chez moi si tu ne bouges pas ton cul pour te faire engager dans n’importe quelle équipe et rappeler aux sélectionneurs ton existence.
Elle le regarda d’un œil rond.
- Pardon ?
- Je ne plaisante pas. Tu te rends compte de ce que tu me dis ? N’importe qui se damnerait pour avoir ta chance. C’est le rêve de tous les gosses ! Et avec… Comment tu as pu…
- Tu crois que je ne le sais pas ? s'emporta-t-elle. J’ai tellement pensé ma vie en fonction de Harry que je n’ai pas réussi à accepter ce que je voulais sans qu’il soit là. C’est pathétique. Je sais. Mais c’est comme ça. Je bousille ma vie pour lui, parce que c’est tout ce que je peux faire.
Draco se tut tout d’un coup et la regarda, comme s’il était trop effaré pour prononcer des mots.
Puis il détourna la tête. Elle fit de même. Après quelques secondes de silence, son visage lui brûlait de nouveau mais elle n’allait pas pleurer. Ça suffisait.
Et elle se mordit la lèvre, maudissant son idéalisme, son absolutisme ou je n’sais quoi, se maudissant d’avoir fait remonter ça et de l’avoir confié à Draco – enfin, peut-être que la claque de sa part était nécessaire, après celles de ses frères qu’elle n’avait pas voulu entendre… Elle se détestait comme ça.
- J’y vais dès qu’on a fini, dit-elle doucement.
- Ouais. »
Elle chercha de l’aide de son côté, mais il regardait déjà quelque chose d’autre d’un air distant. C’était trop lui demander.
…
Lorsqu’ils rentrèrent, il ne s’était pas déridé et la tension se faisait plus pressante. Même s’il lui adressait encore la parole, son ton aussi vide qu’un regard d’Occlumancien était plus efficace que le mutisme. Elle même ne s’entendait plus répondre. A peine les affaires déposées, elle repartit, dévalant les marches de l’escalier quatre à quatre, et dépassa à pied plusieurs arrêts de bus, déconcentrée par l’afflux d’adrénaline qui bourdonnait dans sa tête, avant de songer qu’elle ferait mieux de transplaner.
Le quartier sorcier lui parut à la fois trop connu et bizarre, comme si elle remettait les pieds dans un monde qu’elle n’avait jamais voulu voir : elle eut un léger sursaut en entendant un client à la terrasse de l’unique café commander une bièraubeurre et un pichet de jus de citrouille. Elle se reprit et poursuivit son chemin. Cela faisait juste trop longtemps.
A la poste, elle trouva une lettre de George qui lui demandait de confirmer qu’elle était toujours là. Elle retourna le parchemin et y griffonna quelques mots qu’elle renvoya, puis cassa sa dernière noise pour écrire à Mme Bibine. Elle se renseigna sur le club de Manchester. Comme elle le savait, il n’y avait aucune équipe d’importance nationale. Il y avait une équipe qui se défendait à l’échelle de l’Angleterre, dans les tournois amateurs / semi professionnels, mais la faible population sorcière du secteur et le manque de fonds l’empêchaient de décoller ; il manquait toujours des joueurs.
Elle n’avait pas de quoi payer la licence, mais si elle en parlait à George ou à Bill, peut-être qu’ils lui prêteraient ce qu’il fallait. On lui laissa néanmoins regarder l’entraînement, et voir le Souaffle passer de main en main lui fit retrouver un peu de détermination. Elle s’arracha aux stands près d’une heure et demie plus tard et regagna la zone de transplanage pour réapparaître dans le quartier sorcier. Il allait falloir qu’elle revienne le lendemain, voir si on lui répondait. Les hiboux n’étaient pas si rapides.
Au pub, Draco l’accueillit d’un sourire sincère et lui paya un verre pour la féliciter (« Tu m’entretiens de toute façon. — Oui, mais là au moins c’est pas pour rien. ») ; Beth se plaignit du match de polo qu’un habitué avait voulu qu’ils mettent à la télévision – le fouillis de tiges et de pattes des chevaux contrastait trop avec l’immobilité de la salle et cela devenait hypnotique. C’était un soir de semaine peu fréquenté. Draco dit qu’il trouvait ça bizarre, qu’il n’y comprenait pas grand chose, que ce serait mieux si la balle volait, s’ils pouvaient sauter (Un geste « — Tu veux du badminton, quoi… ») ; Ginny plissa les yeux devant la succession de plans qui défilaient sur l’écran. Ça lui donna vite mal à la tête. Elle croisa un haussement de sourcils de Draco qui sembla dire « c’est à ça que tu échappes, fuis ».
« Il y a pire, dit-il.
- Oh, je sais pas », dit Beth. « Si, remarque… »
Le lendemain, une réponse de Bibine l’attendait à la poste du quartier sorcier. Elle réécrivit à George.
Le surlendemain, le club accepta qu’elle vienne participer à l’entraînement, pourvu qu’elle régularise sa situation sous quinze jours.
« Et ils m’ont demandé si ça m’intéresserait d’entraîner l’équipe enfants, dit-elle à Draco à une table un peu à l’écart.
- Comme ça ?
- Oui.
- Toute seule ?
- Non, pour avoir une deuxième personne.
- Mais ils te l’ont demandé après t’avoir vu jouer une heure, dit-il.
- Oui. »
Elle eut toutes les peines du monde à ne pas trop sourire.
Encore deux jours plus tard, après une visite médicale arrangée avec le médicomage du club et encore un autre hibou de Bibine qui lui fit battre le cœur et se fustiger intérieurement pour tout le temps qu’elle avait perdu, Draco lui annonça qu’ils allaient sortir.
…
« Mais on sort déjà toutes les semaines.
- Oui, mais là, on va ailleurs et c’est une soirée… particulière.
Elle haussa un sourcil.
- Le patron de Beth est un supporter de Manchester City, expliqua-t-il avant de prendre un chemin inhabituel dans le quartier, qui est passée en troisième division pour la première fois de son histoire l’année dernière, si j’ai bien compris. Il ne veut plus entendre parler de foot—oui, tu verras, c’est pas compliqué comme sport. Donc on va dans un autre bar voir un match de la grande équipe de Manchester, Manchester United, qui apparemment a gagné toutes les compétitions nationales et internationales la saison dernière et reste en tête de classement cette année. Il y a des matchs de ligue 1 toutes les semaines en ce moment, mais là c’est contre une équipe française…
Ginny aurait eu deux remarques à faire : 1) il avait l’air de drôlement bien s’y connaître malgré son air peu intéressé… 2) le « foot »… Dean lui en avait parlé. Mais il préférait quand même le Quidditch.
- C’est du genre de Puddlemere ?
- Oui, je pense.
Elle acquiesça.
- Donc, il ne se passe pas grand chose, poursuivit-il : ils courent après un ballon et tapent dedans avec le pied pour marquer des buts, mais il ne faudra pas faire ce genre de commentaires une fois là-bas…
- … sinon on se fait massacrer, termina-t-elle.
- Normalement, on ne s’ennuie pas.
Il y avait bien plus de monde dans la rue que dans celle de l’autre pub. C’était du niveau des meilleurs soirs là-bas. Ils durent jouer des coudes pour ne serait-ce que passer la porte et atteindre le comptoir. Draco laissa Ginny dans un espace de foule et se faufila dans les derniers mètres pour en ressortir avec deux bières écossaises.
Ce qu’il fallait voir était sur un écran volumineux, de l’autre côté de la pièce par rapport au bar ; le son que l’objet produisait couvrait à peine les commentaires et les conversations et Ginny avait l’impression de se retrouver avec la tribu Weasley élargie en plein débat idéologique, sauf que les noms de villes qu’elle entendait ne correspondaient que rarement à celles des grands clubs sorciers. Défaite contre Newcastle ridicule mais l’important était la victoire contre Leeds United, normalement Bordeaux ne poserait pas de problème, match peu intéressant en perspective, on avait pris des places pour le match contre Fiorentina parce qu’il fallait prendre sa revanche mais vu l’écart de buts… Elle s’efforça de glaner des informations dans le débit un peu frustré, faussement blasé de son voisin direct, tout en se familiarisant avec celles qu’elle distinguait en toutes lettres sur l’écran. Puis elle fronça les sourcils en se rendant compte que les équipes étaient toutes deux exclusivement masculines. Elle eut peur de poser la question. C’était peut-être normal chez les moldus…
Le son de l’appareil fut augmenté mais le volume de la salle suivit par vagues. Le voisin lourd, qui devait bien faire de deux têtes de plus qu’elle, la prit par l’épaule pour l’éduquer pour son premier match – elle était d’où ? il n’entendit sûrement pas et s’en fichait, du moment qu’elle allait chanter avec eux et son copain aussi, qui avait intérêt à lui avoir expliqué – puis le coup d’envoi fut lancé.
Ils se laissèrent contaminer par l’animation du début ; Ginny savoura sa bière en observant les mouvements des joueurs et les occasions de but. Au bout d’un moment, cependant, (outre l’absence de filles que l’ambiance un peu plus mixte compensait) quelque chose la chagrinait :
- Mais ils ne marquent jamais ? demanda Ginny à l’oreille de Draco qui se penchait pour mieux l’entendre.
- Pas beaucoup, répondit-il en élevant déjà sa deuxième bière devant son visage pour cacher sa réponse. Mais l’important c’est que ce soit « cadré ».
Ginny le regarda de travers et finit par comprendre qu’il trouvait ça tout aussi effarant.
- Qu’est-ce qu’on fait alors ?
- On jure, on chante et on boit.
Santé, fit-il en levant le verre avant de le descendre d’un trait. Ginny n’eut pas le temps de répondre, une nouvelle « occasion » se présenta et leurs gestes furent emportés dans le courant humain. C’était comme dans un stade de Quidditch. Moins excitant, mais l’alcool aidant ils se fondirent parfaitement dans la masse. A la quarante-et-unième minute, enfin un but. Aucun mal à pousser des cris de joie avec les autres. A la mi-temps, ils fauchèrent des tabourets au bar et campèrent sur ces positions. Le match allait bientôt reprendre lorsque Beth et son copain arrivèrent :
- Ils sont tarés là-bas. Vous avez bien fait de venir ici.
- Tarés ?
- Qu’est-ce qui se passe ?
- Oh, comme d’habitude ! Quand c’est de la ligue 1, bon… Je veux bien qu’on ait ses convictions de jeunesse. Mais de là à encourager des bouffeurs de grenouilles alors qu’on a un titre à défendre ! C’était in-sup-portable…
Cela arracha à Ginny un rire gai. Beth porta la bière à ses lèvres, les yeux déjà rivés sur l’écran. La partie reprit. Avec le couple que formaient Beth et son copain tout près d’eux, avec celui qu’ils avaient fini par baptiser le Scrout à portée de vue, avec Draco à ses côtés dont les yeux brillaient dans la pénombre clignotante, qui ne ressemblait plus à rien de l’image qu’elle en avait autrefois, mais qui savait, avait traversé les mêmes galères, avec enfin la perspective d’un Souaffle entre ses mains dans les jours à venir, elle se sentait plus libre qu’elle ne l’avait été depuis des mois, des années, des années. C’était passé. Ça passait enfin. Ils se tenaient par les épaules pour entonner un hymne de supporters et ne se détachèrent pas. Lorsqu’un deuxième but extraordinaire fut marqué, ils s’époumonèrent ensemble, levant bras et bières, avant d’échanger des regards rayonnants puis de retourner suivre les joueurs qui piétinaient ou trottinaient à l’écran.
Puis Draco se pencha à son oreille ; il restait bien dix minutes de jeu. La salle tournait à vide. Elle écarta ses cheveux.
- Hein… ?
- Tu veux rester pour la troisième mi-temps ? Après le match ?
Elle considéra la bouteille raisonnable mais quasi vide qu’elle avait à la main et jeta un coup d’œil circulaire.
- Euh, pas spécialement, répondit-elle sans s’entendre, haussant les épaules.
- On s’en va dans cinq minutes alors…
Elle acquiesça. Beth les embrassa, les traita de lâches, et ils eurent toutes les peines du monde à se frayer un chemin dans la foule de supporters passablement intoxiqués qui ne voyaient pas qu’ils voulaient sortir.
Ginny tituba dans la nuit gelée et se retourna vers la porte. Le silence et le froid étaient assourdissants dans la rue alors que le bar pulsait encore ; une brume blanche s’éleva autour de son souffle et elle se sentit violemment claquer des dents tandis que Draco s’extirpait de la foule avec un juron de surprise, fermait son manteau, enfilant son bonnet, ses gants. C’était juste le choc des températures.
« En Écosse, c’est pire ! » dit-elle un peu trop fort et l’air avala sa voix. Il prit la main qu’elle lui tendait et gloussa avec elle, remettant son bras autour de ses épaules pour se diriger vers l’appartement, leur rue, à pas pressés, et dans la chaleur sûre, enfin, de la cage d’escalier, ils ne se lâchèrent pas.
C’était sûr qu’il allait neiger.
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« Si je devais me cacher quelque part, j’irais à Liverpool.
- Liverpool… ?
- Ou Manchester, ou Chelsea… Du moment qu’il y a du monde et du foot pour s’occuper.
- Du quoi ?
- C’est un sport moldu. Ça ne te plairait pas du tout.
- ...Si tu le dis. »
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