Rating : K
Disclaimer : Harry Potter appartient à JKR. X-Men appartient à Stan Lee et Jack Kirby.
Note : Pour ceux qui attendent l'apparition des mutants, ils arriveront dans deux ou trois chapitres.
Chapitre II – Abandon, Enfer et Trahison
Lorsque les parents Potter arrivèrent, prévenus par une alarme provenant du manoir, ils constatèrent les dégâts. Effrayés de ce qui aurait pu arriver à leurs fils, ils se précipitèrent dans le cratère qui fut leur chambre il y’a quelques heures. Arrivés, ils soupirèrent de soulagement. Leurs deux enfants se tenaient à l’épicentre, Harry dormait à points fermés tandis qu’Hugo braillait toujours. Mais leur soulagement fut de courte durée voyant l’état du corps sans vie de la nounou et la baguette posée près d’elle.
- Lily, appelle Dumbledore, Tu-Sais-Qui nous a attaqué, les enfants ont besoin d’un examen complet.
La mère de famille, affolée, se dépêcha et quelques instants plus tard, le directeur, Sirius et Rémus débarquèrent dans la « chambre ».
- Sainte merde de Dieu ! s’exclama Sirius vous allez bien ?
- Nous sommes ici ! Les enfants ont besoins d’être examinés, je crains qu’ils n’aient reçu une malédiction de Vous-Savez-Qui.
- Montrez-les-moi vite Lily.
Pendant plus d’une demi-heure, le directeur fit toute une batterie de tests sur les deux enfants. Ce qu’il découvrit lui permit d’émettre une conclusion.
- Mes amis, commença le directeur avec ses yeux plus pétillants que jamais, Hugo est l’Élu.
- Comment ? s’écria James.
- Vous en êtes sûr ? s’enquit Rémus comment pouvez-vous l’affirmer ?
- Eh bien, Hugo à une blessure qui ressemble à s’y méprendre à un trident, et dans la mythologie grecque, le trident est le symbole de Poséidon, le Dieu des mers et des océans. Hugo doit être un mage élémentaire d’eau, or ceux-ci sont très puissants, voilà ce qui me permet d’affirmer qu’Hugo est l’enfant de la prophétie. Surtout vu le niveau de magie d’Harry, celui-ci n’a certainement pas pu lutter contre un mage noir. Je sens qu’Harry est presque un cracmol et sa cicatrice, bien que particulière, ne m’évoque rien de significatif.
- Effectivement tous ces signes ont l’air de confirmer votre affirmation, conclut Lily.
Ces explications sortirent Sirius de son état contemplatif envers son filleul et son concours de gazouillage avec Hugo et Rémus.
- Un Mage élémentaire vous avez dit professeur ? s’enthousiasma-t-il.
- Dans ce cas, il faudra l’entraîner. Vous nous avez dit que l’Elu aura beaucoup de puissance, il serait donc dangereux pour lui de ne pas savoir la contrôler.
- Vous avez raison Lily, mais il y’a autre chose. Je doute que Tom soit mort définitivement. Je le sens attendant son heure quelque part prêt à revenir et continuer son œuvre. C’est pourquoi Hugo doit être entraîné en premier lieu pour se contrôler puis dans l’éventualité d’un face à face contre lui. Mais le problème actuel est Harry.
- Pourquoi dites-vous ça ? s’inquiéta James
- Je vais vous expliquer : si vous aviez un frère jumeau et que celui-ci était plus puissant que vous, ne seriez-vous pas jaloux ?
- En effet …
- De plus Hugo aura besoin de tout l’amour et le soutien que vous pourrez lui donner. Cela risque de détruire votre aîné et de le tourner vers les arts sombres.
- Et que nous conseillez-vous donc ? s’enquit Lily
- Vous devez malheureusement éloigner Harry. Vous avez de la famille il me semble ? Une sœur du nom de Pétunia Dursley …
- Oui mais elle déteste tout ce qui a un lien avec la magie, elle va lui rendre la vie impossible.
- Allons, allons, Pétunia a du mûrir et tolérer l’existence d’un sorcier sous son toit. Vous ne l’avez pas vu depuis un certain temps, elle a pu évoluer entre temps, et je pense que cela lui fera plaisir de s’occuper de son neveu.
- Monsieur, je connais ma sœur et je suis sûre de ce que j’avance : elle détestera mon fils comme elle m’a détesté quand j’ai appris que j’étais une sorcière.
- Dans ce cas, Sirius, pourrais-tu t’occuper d’Harry, le tant qu’Hugo ait une meilleure maîtrise de ses capacités.
- Je préfèrerais m’occuper de mon filleul au lieu d’un foutu cracmol ! s’emporta-t-il
- Sirius ! je ne te permets pas.
- Mais réfléchis Lily tous deux sont peut-être des limaces baveuses très affectueuse mais il y’a une vraie différence entre eux : Hugo c’est une super-limace, et Harry une sous-limace n’est pas digne de l’attention d’être aussi exceptionnels que nous !
Peu convaincue Lily ne débattit pas plus sachant quelle tête de mule pouvais être Sirius quand il le voulait vraiment.
- Je suis quand même mal à l’aise d’abandonner Harry, ne cacha pas James, je serais soulagé si Rémus tu t’en occupais.
- Donc tu le condamne
- Comment ça ?
- Euh … pleine lune, poils, griffe, morsure, loup-garou ça te rappelle quelque chose ?
- Effectivement …
- De plus je suis d’accord avec Sirius un sale cracmol n’a rien à faire avec moi. Abandonnez le dans un orphelinat ce sera parfait.
- Il en est hors de question ! s’emporta Dumbledore. Je ne veux pas avoir un second Tom sur les bras, même mois puissant, un seul me suffit amplement. Je pense sincèrement que Pétunia est sa meilleure alternative.
- Et je vous répète professeur que je suis absolument et irrévocablement contre le placement d’Harry chez ma sœur.
- J’en prends note. Je lui trouverais la famille parfaite. Quand il recevra sa lettre de Poudlard, vous le récupèrerez et vous lui expliquerez le pourquoi du comment. Il comprendra ne vous inquiétez pas et il ne vous en voudra pas le moins du monde.
La discussion terminé, tout le monde sorti de ce qui fut, autrefois, un magnifique manoir. Personne ne remarqua le regard furieux que lançait le gros lézard au groupe d’humain, il vengerait son maître de cette trahison, il en faisait le serment. Pour l’heure il était paralysé par l’adaptation de son corps, suite à l’absorption de toute la magie qu’il avait reçu. En même temps Sirius ne put s’empêcher de sourire quand des villageois passaient devant les décombres, sans avoir aucune réaction.
C’est ainsi, après de brefs adieux, que le professeur Dumbledore, avec toute la confiance que la famille Potter lui portait, déposa Harry sur le perron du 4 Privet Drive, Little Whinging, Surrey… la demeure des Dursley, par la froide dernière nuit du mois d’octobre.
*
* *
Pétunia était le genre de femme que l’on essaie de ne pas froisser. Tout dans son attitude et même son apparence inspirait la froideur et le dédain. En effet, elle avait beau dénigrer sa sœur d’être une sorcière, de lui reprocher ses pouvoirs, mais ce n’était pas Lily qui ressemblait en tout point aux sorcières que l’on peut trouver dans les bouquins pour enfant, avec leur nez tout effilé, leurs cheveux aussi secs que de la paille et leurs dents aussi jaune qu’un citron, non, ce portrait était celui de Pétunia. Elle enviait la beauté de sa sœur qui aurait dut être sienne. C’est pourquoi devant une immondice pareille, tout le monde faisait profil bas, n’étant pas sûr que la mocheté était ou non contagieuse. Mais son visage ne pouvait protéger sa maison des voyous qui sévissaient lors des fêtes d’Halloween. Elle espérait donc, comme à chaque lendemain de cette soirée, que sa maison fut épargnée. Pétunia prit donc son courage à deux mains, et osa sortir de sa maison afin d’examiner les dégâts.
Rien. Strictement rien n’avait été fait à sa maison. Elle soupira de soulagement. En revenant près de sa porte d’entrée, elle aperçut ce qu’elle pensait être une couverture roulée en boule, s’en approcha et fut prise d’un haut-le-cœur. Un rat ! Elle trébucha en arrière et s’écrasa lourdement en bas des marches de son perron.
Après s’être remise de ses émotions, elle examina plus attentivement le paquet et hoqueta de stupeur … c’était un enfant. « Quelle sotte, se sermonna-t-elle, Halloween a le don de te faire croire tout et n’importe quoi ». La dite Sotte regarda le bébé de plus près et remarqua une enveloppe dans la première couverture. Elle la prit, l’ouvrit, et s’arrêta. Elle reconnut le parchemin de l’enveloppe, le même qui avait été utilisé pour la lettre qui annonça à sa sœur qu’elle était une sorcière. De ce fait, elle imaginait bien qui était l’envoyeur. Elle hésita pendant plusieurs minutes à l’ouvrir et ce décida finalement à prendre connaissance de son contenu :
Madame Dursley,
Je laisse à vos soins Harry, votre neveu de 15 mois, qui par un coup du sort ne peut rester avec ses parents : James, Lily et son frère Hugo. En effet avoir à sa charge un enfant est déjà éprouvant en soit, d’autant plus qu’il est ce que vous savez, alors s’occuper de deux enfant de la même nature cela reviendrait de l’exploit … Votre sœur et son mari ne s’en seraient pas sortis. C’est pourquoi ils ont pensé qu’il serait préférable de se délester de cet adorable poids. Il faut que vous sachiez que leur décision n’est pas due à un coup de tête, mais qu’elle a été murement réfléchie. Ils vous ont choisie, connaissant votre extrême bonté, et savaient que leur petit Harry serait entre de bonnes mains.
Si vous redoutez qu’il soit comme ses parents, des personnes extrêmement puissantes, ne vous en faites pas, il n’en est rien. Il vous ressemble bien plus qu’il ne ressemble à votre sœur. Même si effectivement Harry est doué d’une certaine puissance, elle est dérisoire. Cela ne devrait donc pas interférer dans votre normalité.
Je vous saurais gré de le considérer comme votre propre fils, et par conséquent de l’aimer et le chérir de la même manière que vous adorer votre cher enfant Dudley.
Ps : Vous sera versé une compensation financière de 1000£ par mois, bien vous occuper de lui. Nous viendrons le récupérer à l’anniversaire de ses 11 ans, le 31 juillet.
Albus Perceval Wulfric Brian Dumbledore directeur de l’École Poudlard.
Et voilà, Pétunia commençait déjà à regretter d’avoir lu cette fichu lettre. Le directeur disait vrai, bien s’occuper d’un enfant était difficile. Alors pourquoi lui envoyer Harry sachant très bien qu’elle en avait déjà un. Elle réfléchit et se répéta qu’il était difficile de « bien » s’occuper d’un enfant. En revanche, en utiliser un, le dressé était très simple. D’autant plus que c’était son neveu, le fils de Lily, alors elle n’aurait aucun remords à l’élever de cette manière, et puis ce serait faire mieux que sa sœur. Si Pétunia réussissait à s’occuper de deux enfants, ce serait en quelque sorte l’avoir battue, avoir réussi à faire quelque chose que Lily n’a même pas osé faire. C’était décider. En guise de défis elle allait l’élever, certes à sa manière mais au moins, elle, Pétunia Dursley l’aurait fait. De même qu’elle se différencierait de son monstre de sœur, qui elle n’hésite pas à abandonner sa propre chaire sous prétexte qu’il serait difficile de l’élever. Elle eut quand même toutes les peines du monde à soulever ce môme vu la lourdeur avec laquelle elle s’était « assise » sur le sol. Pétunia entra dans sa maison, plus fière que jamais. Toutefois elle n’allait pas retarder son petit-déjeuner pour ce monstre. De ce fait, elle s’en débarrassa dans le placard sous l’escalier, et rejoignit la cuisine dans laquelle son mari se délectait de sa montagne de pancakes.
Vernon Dursley était le directeur de la compagnie de perceuses Grunnings. Dire que cet homme était enrobé est un euphémisme. Il était en effet énorme, à tel point que sa chaise grinçait douloureusement à chaque mouvements. C’était un homme fier de sa vie. Pour lui, tout lui réussissait. Il avait une femme aimante, une grande maison, une voiture qui faisait baver ses voisins et un enfant qui lui ressemblait en « tout » points. Le seul point noir dans la vie de Vernon était l’accouchement de Pétunia. Celui-ci s’étant mal passé, il lui était devenu impossible d’en concevoir un deuxième. Vu la difficulté qu’ils avaient à élever Dudley, ils se contenteraient très bien d’un seul enfant.
En rentrant dans la cuisine Pétunia rassura son mari du bon état dans lequel était sa précieuse maison. Elle prévoyait de lui annoncer la venue de son neveu durant l’après-midi, ce qui lui laissait le temps de préparer sa plaidoirie. Elle priait juste que le sale gosse ne se mette pas à pleurer avant son speech.
Le moment tant redouté par Pétunia était arrivé, il fallait convaincre Vernon de garder Harry :
- Vernon mon chéri, viens dans le salon, nous devons parler de quelque chose.
- Qu’y a-t-il ? Je ne t’ai jamais vu aussi nerveuse.
En effet elle tremblait comme une feuille prise au piège dans une tempête. Allez Pétunia, on ne va parler que de ton neveu, se répétait-elle comme un mantra.
- Je souhaiterais que tu m’écoute jusqu’au bout sans m’interrompre.
- D’accord, d’accord, s’impatientait-il.
- Ce matin, en allant inspecter la maison. J’ai trouvé sur le palier de la porte un bébé. Il s’avère être le fils de ma sœur Lily. Tu sais la sorcière mariée avec un Potter ?
- Hum … Et où est-il ce neveu maintenant ? s’enquit Vernon.
- Je l’ai placé dans le placard sous l’escalier.
- Est-ce qu’il est comme ses parents … un anormal ?
- J’en ai bien peur, avoua Pétunia.
- Alors je ne veux pas de lui sous mon toit ! s’emporta-il
- Vernon ! Arrêtes de crier, tu vas réveiller Dudley.
- Tiens parlons-en de Dudley, cette anomalie risque de contaminé notre magnifique fils.
- Ce n’est pas une maladie mon chérie, on ne le devient pas, on nait comme ça. Regarde combien de temps j’ai vécu avec ma sœur, et je ne suis pas une sorcière pour autant. Dudley ne craint rien, je te le promets.
- Mais pourquoi devrait-on le garder ?
- Mon immonde sœur trouve la tache apparemment trop difficile de s’occuper de deux enfants. Ils ont eu des jumeaux semble-t-il.
- Et c’est bien la seule fois où je suis d’accord avec elle, Dudley prend déjà beaucoup de notre temps. De plus financièrement, s’occuper de ce monstre nous mettrait sur la paille.
- Justement, si nous nous en occupons, nous recevrons 1000£ par mois.
Vernon faillit s’étouffer, en entendant cette somme.
- Et puis, ils ne nous ont pas dit comment l’élever, il pourrait s’occuper du jardin, des repas, du ménage et tout, et tout.
- C’est effectivement une bonne idée. Au moins, on n’aura pas à le payer pour tout ça.
- Merci mon chéri ! En plus j’avais besoin d’aide pour tous ces travaux, je commencerai à tout lui apprendre dès ses quatre ans.
- Tu as dit l’avoir mis dans le placard sous l’escalier ? eh bien il y restera. Ce sera bien assez grand pour lui.
C’est ainsi que débuta l’enfer d’Harry dans cette famille. |