64 jours avant l'épidémie
Le soleil se noyait dans la mer offrant un spectacle éblouissant à la jeune femme allongée sur sa petite terrasse. Elle sirotait sa limonade tranquillement.
Elle se rappela tout d'un coup qu'elle était invitée à la table du commandant du Queen Mary II au cours de cette croisière pour New York. C'est rapidement qu'elle se dirigea vers sa douche puis une fois prise se vêtit d'une de ses belles tenues de grand couturier.
Elle rejoignit sa mère dans la suite d'à côté. Toutes deux profitaient depuis un an d'une cagnotte très généreuse du loto français.
"Maman ?
- Victoire ? Je suis dans mon dressing, je ne sais pas quoi mettre !"
En riant la jeune femme vint rejoindre sa mère Eugénie dans la petite pièce. Plusieurs vêtements étaient au sol. Elle l'aida à choisir sa tenue de soirée et elles partirent pour la grande salle à manger.
31 jours avant l'épidémie
Le duo mère-fille avait acheté une maison aux U.S.A dès leur arrivée, ainsi qu'un bus-camping-car, une de ces merveilles que seuls les américains savent fabriquer. Leurs projets étaient de visiter les hauts-lieux de l'histoire de la guerre de sécession ainsi qu'un maximum de réserves indiennes.
En tant que survivalistes, elles avaient voulu s'acheter des armes et avaient fini par obtenir un permis de port d'armes grâce à l'achat de leur maison dans le nord-est du pays. Elles avaient fait un bon stock dans leur maison ainsi que dans leur véhicule d'armes et de nourriture.
Dans le nord-est, la jeune femme avait commencé par visiter la réserve des Menominees une tribu dont elle adorait la culture. Elles voulaient profiter de leur loto pour visiter tous les lieux dont elles avaient rêvé. Eugénie avait souhaité visiter la Scandinavie ainsi que la Bavière et le Tyrol. Victoire avait pu faire la tournée des "bains" sur la région de Kyoto.
3 jours avant l'épidémie
Elles avaient atteint la Géorgie où elles avaient pu visiter d'anciennes propriétés cotonnières si typique de la région. Elles avaient assistés à quelques événements comme un pow-wow de Séminoles et à un rassemblement de montgolfières.
Elles durent s'arrêter dans une petite ville du nom de Swainsboro. L'envie d'un repas typique les incita à s'arrêter dans un petit gourbi. De nombreux regards curieux voire hostiles les accueillirent.
Après qu'elles aient été servies, elles furent dévisagées par deux hommes installés à part. Tout en mangeant, Victoire fit de même et se moqua d'eux en français.
"Ils m'énervent, grogna Eugénie.
- Pfff, ne t'inquiètes pas, ce sont les beaufs du crus."
L'un des deux, le plus vieux, se leva et se dirigea vers elles.
"Bonjour, mademoiselle ! Dit-il dans un mauvais français.
- Bonjour, monsieur ! Répondit-elle dans un meilleur anglais en se moquant de lui.
- Vous faîtes du tourisme dans notre belle Géorgie ?
- C'est ce que font la plupart des non-américains, non ?
- Pas tous ! Vous savez que vous avez de très beaux yeux bleus.
- Ah tiens, je ne le connaissais pas celle-là ! Ricana-t-elle.
- Vous vous moquez de moi ?
- Ouh, un éclair de génie !
- Espèce de sale garce !
- Et vous êtes un ivrogne !
- Sale pute de française !
- Merle ! Hurla le tenancier. Laisses ces dames tranquilles !"
Le redneck retourna à sa table en grommelant auprès de l'autre homme qui s'excusa en haussant des épaules.
Et ce fut ainsi que les deux femmes rencontrèrent pour la première fois les frères Dixon.
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