Disclaimer : L'univers et les personnages de cette fanfiction ne m'appartiennent pas, Harry Potter est la propriété exclusive de JKR. Le professeur Wolffhart est la propriété de Ielenna (Wattpad), le professeur Equias est mon personnage.
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Lundi 2 novembre.
Le jour qui suivit le décès de Ginny, le Daily Prophet consacra une édition spéciale juste pour elle.
Un journaliste assez respectueux écrivit une biographie élogieuse sur elle et sa famille, sur son histoire d'amour pour Potter et avec Potter. Comme quoi elle l'avait aimé au premier regard, qu'elle lui avait écrit un poème (Ah, oui. Cette chose affreuse, avait marmonné Potter) lors de sa première année à Hogwarts et qu'elle commença à sortir avec lui en 1996, après que Gryffindor ai remporté la coupe de Quidditch des Quatre Maisons.
Rita Skeeter avait également souhaité toucher de sa plume le scoop du moment, en appuyant nécessairement là où ça faisait mal. Elle révéla que Ginevra (Draco avait haussé un sourcil surpris face à cette révélation. Il avait toujours cru que « Ginny » avait été son vrai prénom.) avait pourtant eu de nombreuses amourettes avant de sortir avec Harry Potter. Elle émettait également le doute sur la fidélité de Ginny lors de l'année la plus noire de Hogwarts. Miss Weasley aurait-elle profité de l'absence de Harry Potter pour conter fleurette ?
Ce passage avait grandement énervé Potter qui en avait mis le feu à son exemplaire.
Après ce tirage, tout Hogwarts savait que Potter était devenu célibataire. Et Draco avait été ébahi de constater que les déclarations les plus folles n'avaient pas tarder à arriver.
Dès le repas de midi, de nombreuses chouettes bravaient l'heure de livraison passée pour livrer, exclusivement, Potter en lettres enflammées.
Au départ, les déclarations de vieilles sorcières avaient beaucoup amusé Draco, surtout leur contenu, il n'arrêtait pas d'en blâmer Potter d'obtenir si peu de considération.
_ Veuf depuis hier et on essaye déjà de te caser, mon pauvre Potter.
_ Je ne suis pas veuf... Juste éploré.
Luna Lovegood décida, à partir de ce jour, de venir manger à leur table. Son visage ne montrait pas de preuves physiques de la perte de son amie, mais elle ne fit aucune remarque bizarre pendant deux bonnes semaines et semblait étrangement tactile. Ses étreintes avec Potter, Granger, Longbottom et Thomas étaient douces mais duraient. Ce qui ne semblait pas gêner les Gryffindor.
Le nouveau plaisir de Draco fut de lire les lettres que Potter ne daignait pas ouvrir. Il s'amusait également à changer de voix entre chaque lettre, offrant ainsi un spectacle de grande qualité aux Gryffindor qui retrouvaient le sourire malgré le deuil.
_ « Ô Harry Potter, comme tu es grand ! Si tu me laisses une chance, je ferai de toi, le plus comblé des amants. » Merlin, j'aime la poésie, déclara Draco sous les rires des Gryffindor et le petit sourire de Potter.
Draco poursuivit sa déclamation à force de grands gestes, exagérant certains passages, mima une larme essuyée du coin de l’œil et retourna le parchemin pour lire le nom de la prétendante.
_ Et ces belles paroles sont de … MERLIN !
_ Non ?! Lui-même ?! Hurla de rire Longbottom, ce qui redoubla le rire de Thomas.
Potter fut plus attentif après avoir été assourdit par le cri de Draco.
_ Non... Ce n'est pas lui, répondit Draco trop hébété pour relevé la boutade. Il s'agit d'un autre homme.
Et le silence atterrit sur la table des Griffons.
_ Un certain Elias North, reprit Draco.
Draco jeta un coup d’œil à Potter, tandis que plus loin sur la table des Gryffindor, un membre de la maison, aux cheveux clairs et ternes, se redressa bien attentif. Potter prit doucement la lettre et la lut pour lui-même. Il hocha la tête simplement.
_ C'est gentil de sa part, dit-il. C'est le premier mec qui ose m'envoyer une lettre enflammée. Je trouve cela flatteur.
Draco ressenti des émotions contradictoires. Il ressentait une douce chaleur dans le cœur et en même temps, une exécrable envie lui prenait les tripes d'aller trouver cet Elias North et de lui faire manger sa lettre.
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Mercredi 3 novembre
Le mercredi qui suivit fut celui que choisit le professeur Slughorn pour organiser sa petite sauterie. Hermione venait tout juste de sortir du dortoir des garçons après avoir tenté de sortir Harry de son trou. Celui-ci avait poliment refusé de la suivre.
Il se sentait bizarre.
Le jour de l'annonce de la mort de Ginny, il s'était senti comme si une enclume lui était tombé dessus. Il avait mal et, pourtant, les larmes avaient été pénible à sortir.
À la mort de Sirius, il s'était senti blessé et perdu. En colère, même. Il aurait été logique qu'aujourd'hui, il se sentent en colère après l’aveu que Saint-Mungo lui avait fait.
Ils s'étaient excusés de ne pas avoir sauver Ginny. Car, vu son âge, elle était directement condamnée. Trop vieille pour être sauver avec le remède habituel. Alors, au lieu de lui dire la vérité et la laisser dans l'attende de la mort, ils avaient préféré lui faire croire à une possible guérison et laisser une lumière d'espoir, factice, illuminer le reste de ses journées.
Cette dernière lettre de l'hôpital aurait du le mettre en colère. C'était légitime. Mais non, il ne ressentait plus rien.
Par contre, le seul fait que l'équipe de Saint-Mungo n'ai pas remercié Malfoy pour le nouveau remède (qui avait sauvé les deux autres personnes atteintes de Dragoncelle) l'avait énervé. Encore une fois, on le jugeait seul acteur d'une bonne action. Sur le vif, il avait adressé une lettre salée au directeur de l'hôpital et avait envoyé une copie de la lettre et de sa réponse au Quibbler et au Daily Prophet. Il était temps que le monde sorcier se réveille et arrête de se voiler la face.
Il aurait pu aussi se sentir dévasté et désespéré, comme à la mort de Dumbledore. Mais là non plus, il n'y arrivait pas.
Il se sentait juste vide.
Sans plus aucune envie. Plus envie d'aller manger, plus envie d'aller en cours, plus envie de chanter avec le groupe, plus envie de s'entraîner au Quidditch.
Et alors qu'il aurait du aller au Club de Slug, il avait gentiment dit à Hermione qu'il n'irait pas, alors que Slughorn avait réclamé sa présence et celle de Malfoy. Au lieu de les accompagner, il était allongé sur son lit à invoquer des créatures de fumées.
Des oiseaux miniatures volaient déjà autour du sommet du baldaquin. Un coup de baguette et un beagle s'élança à la poursuite des oiseaux de fumée. Un autre coup et une loutre en sortie. Puis un furet sauteur. Cela eut le mérite de faire sourire doucement Harry. Ce furet lui rappelait un épisode de sa quatrième année. Puis, ce fut un élaguant cheval qui se cabra avant de s'élancer dans le dortoir.
Harry poussa un léger soupir peiné. Le patronus de Ginny était un cheval.
Il regarda tristement la créature fantomatique courir dans le dortoir pour s'évaporer près de Dean, qui était assis sur son propre lit.
_ Harry, commença celui-ci, je comprends ta mélancolie. Mais, il faut que tu changes d'avis pour ce soir. Crois-moi, si tu n'avais pas promis d'y être présent, je t'aurais laisser tranquille.
Harry leva un sourcil interrogateur à son camarade.
_ C'est grâce à Slughorn et à Malfoy si ce remède à vu le jour. Un peu tard pour Ginny, mais il a sauvé d'autres personnes. En contrepartie, Slughorn vous avait demandé d'être présents pour sa première réception. Alors, fait un effort, juste pour ce soir.
Harry acquiesça légèrement de la tête, mais ne bougea pas pour autant.
_ Et puis, imagine ce pauvre Malfoy. Seul Slytherin parmi une bande d'élèves hostiles. Il va t'en vouloir.
Harry ne bougeait toujours pas.
Cependant, il imaginait sans mal le furet furieux qui ne manquerait pas de lui faire une remarque le lendemain au petit-déjeuner.
_ Bon ! Harry, tu sors ! Neville est là-bas, Hermione aussi ! Tu ne seras pas tout seul. Mais moi, j'ai besoin d'être seul pour me branler tranquille.
Choqué, Harry se redressa et dévisagea son camarade de dortoir.
_ Je ne me répéterai pas, Harry. Sors ! J'ai reçu une photo de Seamus en string léopard et je suis plus que tendu !
Harry se leva de son lit d'un bond et ne prit pas la peine de se changer pour aller là où il ne pourrait pas être choqué des prochaines activités se déroulant dans le dortoir des septièmes années bis.
Quand la porte se referma, Dean laissa un rire jaune s'échapper de sa gorge. Qu'est-ce qu'il ne fallait pas inventer pour pouvoir se retrouver seul et pleurer à sa guise.
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Draco se sentait nerveux. Il ne savait absolument pas comment cette soirée allait se dérouler. Devait-il faire quelque chose ? Mettre quelque chose de spécial ? Apporter un présent? Il n'en savait absolument rien !
Après avoir passé plus de quinze minutes devant son lit où il avait étendu trois tenues différentes, il finit par choisir une tenue gris perle. Sobre mais élégant.
Il s'arrangea pour être présent devant le bureau du professeur Slughorn dix minutes en avance. Il fut donc aux premières loges quand Granger débarqua, dans une robe rouge, accompagnée par Longbottom qui ne semblait pas plus à l'aise que Draco.
Par contre, aucun signe de Potter.
_ Bonsoir Malfoy, salua-t-elle, alors que d'autres personnes arrivaient derrière elle.
_ Bonsoir Granger. Longbottom. Comment se porte Potter ?
Granger détourna les yeux, tristement.
_ Aussi bien qu'il pourrait aller. Il gère beaucoup mieux son deuil que du temps de la mort de son parrain, cependant.
Autour d'eux, d'autres élèves arrivèrent et le couloir vu vite remplis. Draco, Granger et Longbottom se mirent sur le côté pour être tranquilles. Quelques élèves ne se privèrent pas de lancer des regards hostiles au seul Slytherin présent. En effet, il semblait que Draco ait été le seul à s'être distingué ces deux derniers mois. Et cela n'avait pas l'air de plaire aux chouchous de Slug.
Quand ils furent assez nombreux pour faire du bruit, la porte de son bureau s'ouvrit enfin sur le maître des potions, habillé dans un élégant costume violet trois pièces.
Draco n'était entré dans ce bureau de privilégiés qu'il y a deux ans et encore, il avait été traîné par Filch. Cette fois, il prit son temps pour observer les moindres détails.
Comme il s'agissait d'un simple repas (et non d'une fête), Slughorn avait eu la main légère sur la décoration. Une simple table ronde, assez grande pour accueillir tous les convives avec des assiettes en porcelaine fine et son argenterie.
Draco fut dans les premiers à s'installer après l'invitation du professeur. Granger s'installa à sa gauche et sans étonnement la place de droite resta vide. Les autres élèves continuaient à le prendre en grippe.
Le repas commença et le professeur Slughorn ne tarda pas à faire le maître de cérémonie. Il présenta aux nouveaux, les anciens membres pour que leur réseaux se forme.
_ Et enfin, Mr Malfoy qui nous rejoint cette année. Mr Malfoy est très doué en potion, vous savez ? Déclama le professeur Slughorn en se tournant vers son jeune voisin, qui n'en avait rien à faire du Slytherin. Comme premier devoir, il a mitonné avec Mr Potter un remède avancé sur la Dragoncelle. Et d'après ce que m'a rapporté la directrice, ce remède a fait un malheur à Saint-Mungo. Les dernières personnes, qui en étaient atteintes, ont pu rentrer chez elle. Quel dommage que Miss Weasley en soit décédée la veille de la finition de cette potion.
Draco baissa la tête vers son assiette, masquant de ce fait sa satisfaction. Il ne voulait pas quelle soit interprétée comme s'il se réjouissait de la mort de la Weaslette.
_ Mr Potter est très affecté par cette perte, naturellement, poursuivit Slughorn. Cela explique son absence, aujourd'hui. Quel dommage.
Les assiettes à entrée disparurent pour laisser la place au plat principal.
Draco s'extasiait sur la beauté du montage du plat quand la porte du bureau s'ouvrit après avoir résonné. Draco, Granger et Longbottom se redressèrent en même temps. Tous les trois sourirent au nouvel arrivant qui n'était autre que Potter.
_ Harry ! Salua joyeusement le professeur Slughorn.
_ Bonsoir, professeur. Veuillez excuser mon manque de ponctualité.
_ Mais, il n'y a pas de problème, mon ami ! Au contraire ! Mr Malfoy m'avait pourtant prévenu que vous risquiez de ne pas venir.
Potter jeta un coup d’œil à Draco et ses amis de Gryffindor pour ensuite leur adressa un petit sourire.
_ C'était ma première intention, professeur. Seulement, mes camarades de dortoir m'ont convaincu de venir, finalement.
_ Vous les remercierez de ma part. Installez vous !
Quand Potter s'assit à droite de Draco, celui-ci se sentit, d'un coup, plus léger. Peut-être parce qu'il n’apercevait plus les regards noirs des autres grâce à son voisin.
Draco entama son plat avec plus d'entrain et il sentit Granger ricaner en silence à ses côtés.
_ Alors comme ça, Thomas t'a convaincu de venir ? Murmura Draco, entre deux fourchettes.
_ Le terme exact serai plutôt : mis dehors, répondit sur le même ton Potter.
De son côté, Slughorn continuait son pitch à qui voulait bien l'écouter. À peu près tous ses invités buvaient ses paroles, sauf Draco qui murmurait avec son voisin.
_ Pourquoi tu n'es pas venu à la répétition d'hier ? Nous nous sommes fait harceler par des pseudos fan.
Un léger sourire éphémère naquit sur les lèvres de Potter.
_ Je n'avais pas envie, Malfoy, répondit-il dans un souffle. Je n'ai plus envie de rien faire. Ni chanter, ni jouer. Je me sens las... et vide.
Samedi 7 novembre
Le samedi qui suivit la mort de Ginny Weasley fut celui que choisirent ses parents pour ses obsèques mais également celui de la sortie pour Hogsmeade. Potter et Granger eurent la permission de la Directrice d'emprunter sa cheminée pour se rendre sur les lieux de la célébration. C'est dans un état second que Draco les regardèrent disparaître l'un après l'autre.
Pendant que les flammes vertes léchèrent son corps avant de le faire disparaître, Potter adressa un triste sourire à Draco et le salua. Une fois qu'il n'y eut plus aucune trace du Survivant dans l'antre, Draco se sentit étrangement seul.
_ Tout va bien, Mr Malfoy ? Demanda la Directrice le sortant de ses sombres réflexions.
_ Oui, Professeur, mentit Draco.
_ Vous n'en avez pas l'air. Quelque chose vous tracasse ?
Baissant les épaules, Draco décida de confier ce qui le tourmentait dans l'instant.
_ Je me sens perdu, Professeur. Je suis monté dans le Hogwarts Express avec l'idée de passer mon année seul, puis Potter est arrivé avec la proposition d'enterrer notre passé et de reprendre notre relation à zéro. Et depuis, je ne me suis jamais retrouvé seul... Sauf, maintenant.
Le professeur McGonagall lui ouvrit un sourire indulgent.
_ Cela vous fait du bien à tous les deux. Cependant, ce n'est pas une raison pour en oublier vos autre amis.
_ Ils ne sont plus mes amis depuis que ma famille a déserté le champs de bataille, Professeur. Ils me le font bien comprendre.
La directrice eut une moue et l'invita à sortir de son bureau tout en lui signalant que s'il désirait aller à Hogsmeade, il pouvait rendre visite au professeur Flitwick.
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La cérémonie fut horrible.
Déjà parce qu'il n'arrivait pas à se faire à l'idée que dans cette boite se trouvait la dépouille de Ginny. Son corps raide et froid se trouvait dans cette foutue boite de mauvaise qualité.
Harry en voulait également à Arthur de l'avoir empêché de participer financièrement aux obsèques. Comme quoi il devait garder son argent, qu'il n'avait pas à s'en faire. Mais, Sac à Gargouille, son coffre à Gringotts ne se plaindrait pas de quelques galleons en moins ! Surtout si c'était pour offrir un enterrement décent à sa petite amie.
Bon sang, sa petite amie. Mais il n'en avait plus ! Il n'en avait plus ! Et il avait fallu cette foutue cérémonie, avec son sorcier en bure décoloré et ce cercueil de seconde main pour qu'il s'en rende réellement compte. Et malgré cette constatation, il était la seule personne à ne pas verser une larme.
Molly par contre, ne s'était pas fait prier. Harry voulait bien lui remettre la médaille du record de litre de larmes versées en moins d'une heure. Et la tante Muriel la suivait de peu. Sauf que pour elle, Harry la soupçonnait d'avoir voulu battre Molly.
Charlie était revenu de Roumanie pour l'occasion et avait prévu de rester un peu de temps. Il ne le montrait pas autant que sa mère, mais le décès de sa sœur l'avait bouleversé.
Fleur et Bill avaient également une figure défaite.
George, qui gardait un fantôme dans les yeux, paraissait encore plus déprimé que lors de ses mauvais jours.
En ce qui concernait Percy, Harry avait encore du mal à définir si tout ce qu'il montrait était vrai ou joué. Cela ne le troublait pas, il avait toujours eu du mal avec ce membre de la fratrie Weasley.
Cela avait fait du bien de voir Ron. Malgré la tristesse évidente, voir que son amitié avec Ron n'avait changé faisait un bien fou à Harry. Il se sentait coupable de ne plus ressentir le manque de sa présence à Hogwarts, éclipsée par celle – bien différente, pourtant - de Malfoy.
Après la cérémonie, tous le monde s'était réuni face au buffet de sandwichs. Là, Harry avait fait le plein et avait tout apporté dans un coin où il discutait avec Hermione et les frères Weasley. Excepté Percy qui s'était isolé dans la maison.
Après l’ingurgitation d'une dizaine de sandwichs, George donna des nouvelles de son commerce et annonça que l'aide de Ron était précieuse. Ensuite, il se tourna vers Harry et lui demanda :
_ Alors, comment cela se passe à Hogwarts ? Quelles sont les nouvelles ?
_ Oh, cela se passe plutôt bien, répondit vaguement Harry.
_ Tout ce passe à merveille, poursuivit Hermione. Les professeurs ont mis en place un système de travaille par binôme. Nous avons du choisir un partenaire venant d'une autre maison. Cela pour nous obliger à ne plus rester qu'avec des membres de nos maisons respectives. Je trouve que cela fonctionne bien, enfin... Sauf avec les Slytherin.
Hermione jeta un coup d'oeil à Harry et poursuivit avec sourire en coin :
_ Sauf pour certain. J'ai une binôme Slytherin peu coopérative, mais celui de Harry travaille bien.
Charlie se tourna vers Harry avec intérêt :
_ Sans blague, tu as su trouver le seul Slytherin capable de travailler avec des Gryffindor ?
Harry faillit s'étouffer avec la bouchée de sandwich qu'il venait d'avaler. Ron lui donna des tapes dans le dos.
_ Ce n'était pas gagné au début, poursuivit Hermione en souriant malicieusement. Son Slytherin aurait pu être plus... piquant.
_ Et il a un nom ? Demanda Ron.
Harry se tourna vers lui et le regarda dans le blanc des yeux.
_ Tu le connais très bien. Je te laisse deviner.
Ron eut un air interdit et resta un long moment dans le silence. De son côté, George semblait avoir compris et regardait Hermione et Harry en hochant négativement la tête, semblant de pas croire à ce qu'il pensait avoir compris.
Remarquant le manège de son frère, Ron sembla comprendre à son tour. Puis se tourna d'un coup vers son meilleur ami et sa petite amie.
_Non ? Ne me dîtes pas que vous parlez de...
_ Malfoy ? Souffla avec effroi George.
Hermione et Harry sourirent et les frères Weasley pâlirent.
_ T'es sérieux ? S'exclama Ron
_ Vous êtes sérieux ?! Hurlèrent ensemble les autres frères, attirant par la même occasion plusieurs regards dans leur direction.
_ Malfoy ? Et tu es encore vivant ? S'étonna Ron.
_ Ouaip, répondit sans s'émouvoir Harry, nous avons plusieurs cours en commun où nous sommes en binôme. Cela se passe très bien. Et en plus de cela, on se voit en dehors des cours pour s'entraider dans certaine matière... Quoi, Ron ?
Ron semblait sur le point de tourner de l’œil.
_ Ron, gronda sévèrement Hermione. Malfoy n'est plus aussi désagréable qu'il ne l'a été. Et au cas où tu ne le saurais pas, et je me demande comment tu aurais fait, c'est lui qui a créer le remède qui a sauver les autres personnes atteintes de la Dragoncelle. Ginny... (la voix d'Hermione se cassa sur l'instant) Ginny est décédée la veille de sa finalisation.
Au lieu de convaincre Ron, celui-ci semblait même plutôt en colère.
_ Naturellement. Qu'est-ce-que tu t'attendais de sa part ? Qu'il sauve ma sœur ? Malfoy ? Laisse-moi rire.
_ Ron, commença Hermione.
_ Pour lui, nous sommes des traîtres à leur sang ! Jamais il ne nous aiderai.
_ Et pourtant, l'interrompit Harry, en un mois, il a fait un remède plus puissant que Saint-Mungo en quatre mois.
Ron dévisagea Harry avec horreur. Harry lui envoya un regard sévère.
_ J'ai reçu une lettre de l’hôpital qui m'avouait qu'ils avaient pris la décision de laisser Ginny crever, cracha Harry, amer. Depuis qu'elle était arrivée dans leur service, il l'avait condamnée sans remords. Et Malfoy a tout de même fais un remède, efficace et rapide. Alors que, comme tu l'as dit, il vous considère comme des traîtres.
Harry attendit un instant pour voir si Ron trouvait a en redire.
_ Ron, dis-moi qui tu juges coupable de la mort de ta sœur. Malfoy ou Saint-Mungo ? Moi, mon jugement a déjà été fait. Le Daily Prophet et le Quibbler l'ont publié jeudi, les as-tu lu ?
Ron baissa la tête. George répondit à sa place que non, ils avaient tous les deux été occupés ce jour-là.
Hermione se leva, prétextant devoir aller aux toilettes.
Après cela, Harry résuma calmement comment se déroulaient les cours à Hogwarts. Il en était à son explication de son week-end à Hogsmeade avec Malfoy, quand Hermione revint avec le journal de jeudi et le tendit à George et Ron. Les deux frères se mirent à lire le quotidien après que Harry est terminé d'expliquer le fonctionnement du sort d'Attache que le professeur Flitwick lançait à Malfoy pour que celui-ci puisse sortir de l'enceinte de l'école pendant les sorties pour Hogsmeade.
Pendant leur lecture, Harry vit filer une personne, une femme vu sa tenue, blonde à une vitesse ahurissante. Cette chevelure blonde, il l'a connaissait que trop bien pour la détester à cause des mensonges qu'elle avait pu inventer durant sa quatrième année. Il était trop tard, maintenant, pour lui courir après. Mais il sentait que demain le Daily Prophe publirait un article qu'il n'apprécierait pas.
Dimanche 8 novembre
Harry avait passé la nuit au Terrier. Une très mauvaise nuit, il n'avait pas réussi à dormir. D'abords parce qu'il pensait encore à l'enterrement de Ginny et d'une deuxième part parce qu'il s'inquiétait de ce qu'il allait découvrir au matin dans le Daily Prophet.
C'est tout engourdi qu'il descendit les escaliers pour se rendre à la cuisine, retrouver ceux qui étaient restés pour la nuit, à savoir : Ron, George, Bill, Fleur et Charlie. Percy avait décidé de rentrer chez lui avant le soir.
Tous le monde était déjà à table, rassemblés autour de Arthur qui tenait le quotidien sorcier. À voir l'expression fermée qui régnait sur chaque visage, Harry se doutait de ce qu'ils devaient lire. Il soupira, résigné, et s'annonça :
_ Bonjour. Qu'as écrit Skeeter ?
Tous les Weasley se tournèrent vers lui, tous gardaient la même expression sur le visage.
_ Comment sais-tu que Skeeter a écrit quelque chose ? Demanda Arthur.
_ je l'ai aperçu, hier, après la cérémonie. Elle a trouvé quelque chose de croustillant à distiller ?
Arthur replia le quotidien et le tendit à Harry.
_ Juge par toi-même.
Harry récupéra la page et la déplia. Sans étonnement, l'article en question faisait la une en grosses lettres et avec pour photo illustrant, un cliché de lui et Malfoy à Hogsmeade. Harry en haussa les sourcils d'étonnement et prit connaissance du titre racoleur :
Ginny Weasley : Morte de chagrin ou empoissonnée ?
_ Quoi ? S'exclama Harry
_ C'est pas le plus choquant, Harry, murmura Ron. Lis la suite.
Ginny Weasley : Morte de chagrin ou empoissonnée ?
Il y a une semaine, nous vous annoncions la triste nouvelle du décès de Miss Weasley, dernière petite amie en date, et officielle, du Sauveur, le très célèbre Harry Potter, écrit notre reporter Rita Skeeter. Ce dont nous n'étions pas au courant, c'est qu'au mois de septembre, Mr Potter eut l'idée de se lier d'amitié avec, le tristement connu, Draco Malfoy, récemment jugé coupable de crimes atroces durant la guerre et reconnu Death Eater.
Une initiative qui en a étonné plus d'un, compte tenu de leur ancienne rivalité au sein de l'école de sorcellerie, Hogwarts. La guerre aurait-elle noué des liens ? Nous n'en sommes pas sûrs. Pourtant, il est reconnu à Hogwarts que Mr Potter et Mr Malfoy passent beaucoup de temps ensemble en dehors de leur cours communs. Ils passeraient beaucoup de temps à la bibliothèque, pour - soi-disant – travailler leurs devoirs communs et s'entraider dans leur matière à difficultés.
S'agirait-il de rendez-vous maquillé ? À noter que beaucoup de témoins les aient aperçus, ensemble, à Hogsmeade, profitant ainsi de leur temps libre en dehors de l'enceinte de l'école. Rendez-vous galant à la vue de tous ?
Et quant est-il de Miss Weasley dans tout cela ?
Jeudi dernier, Mr Potter faisait parvenir à notre rédaction, une lettre de l'hôpital Saint-Mungo avouant leur faute d'avoir laissé, volontairement, mourir leur patiente atteinte de Dragoncelle. Mais, est-ce là la pure vérité ? N'y aurait-il pas un complot la dessous ? Miss Weasley serait-elle réellement décédée de cette affreuse maladie ? Ou aurait-elle été habilement empoissonnée pour être évincée ? Mr Malfoy a été reconnu comme doué dans l'art des potions, il aurait trouvé un remède plus puissant à la Dragoncelle que celui connu, à ce jour. Comme cela est pratique. N'aurait-il pas confectionné un antipoison et l'aurait terminé le lendemain de la mort de sa victime ?
Et Mr Potter ?
Est-il, en ce moment même, sous l'influence d'un filtre d'amour ? Nous sommes légitime de nous poser la question, car lors des obsèques, Mr Potter fut le seul invité à ne pas avoir verser une larme durant la cérémonie qui mettait en terre sa presque fiancée.
Harry chiffonna le tirage et le balança d'une main experte vers la corbeille à papier d'où en sortit une petite explosion.
Il fulminait. Rita Skeeter avait encore trouver un bon scandale à pondre. Il l'avait senti la veille, mais il n'aurait jamais imaginé qu'il s'agirait de ce genre de mensonge grossier.
Tapant du pied sous la table, il redressa la tête et affronta les nombreux regards, les défiant de lui poser la moindre question sur la véracité des propos de ce cafard.
_ Si l'un d'entre vous pense que je suis sous une influence quelconque, qu'il me lance un Revelio à l'instant.
Hermione se leva et Harry lui lança un regard courroucé.
_ Ne me regarde pas comme cela, Harry. Je suis persuadée que tu n'as rien. Seulement, je pense que tous le monde acceptera l'évidence, si c'est moi qui te lance le sort.
Harry acquiesça, convaincu par son résonnement.
Sans attendre, Hermione leva sa baguette et lança le sortilège de révélation. Harry le sentit lui passer dessus mais ne sentit aucun changement. Il croisa le regard de chaque Weasley qui se détendirent en même temps.
_ Franchement. Dîtes moi quand Malfoy aurait pu empoissonner Ginny, demanda avec humeur Harry.
Arthur et Molly baissèrent la tête, honteux. Ron se gratta le lobe de l'oreille et Fleur se détourna. Malgrè sa colère, il pouvait comprendre leur tourment. Ils venaient tous de perdre un être cher des causes d'une injustice et voulait un coupable, n'importe lequel, pour y rejeter toute leur peine, leur colère et leur douleur.
_ Je pense que vous serez tous d'accord pour me confirmer que la Dragoncelle ne s'attrape pas par une fiole égarée.
Arthur dodelina de la tête.
_ Et ai-je l'air amoureux ?
_ Non, souffla Ron, rassuré.
Harry nota que de son côté, Hermione faisait une moue qui ressemblait à un sourire caché. Il lui en demanderait la signification plus tard.
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À la table des Slytherin, un grand fracas fit sursauter les personnes les plus proches de la sources du bruit. Il s'agissait de Draco Malfoy qui venait de terminé la lecture de l'immonde article du Daily Prophet.
En ce dimanche ensoleillé par la météo, mais grisâtre par l'absence de Potter, Draco avait décidé d'aller prendre ses repas à sa table de maison, seul. Enfin, c'est ce qu'il avait cru. Samedi, il avait mangé seul à midi et au soir, Rayan et son ami l'asticot de Hufflepuff lui avaient tenu compagnie et profité de son savoir d'aîné pour des devoirs en sortilège. Draco les avait silencieusement remercié pour leur compagnie.
Ce matin, ils avaient été rejoints par la petite Ravenclaw et Draco s'était fait la réflexion qu'il n'avait jamais autant été en compagnie de nés-moldus. Quoi que... Si on comptait les jumeaux Swift et Parker, il en était toujours au même kota. Seulement, la petite Stecy était beaucoup plus agréable à vivre que Parker.
Les trois premières années parlaient avec animation jusqu'à l'arrivée du Daily Prophet. Là, Draco avait pu lire cet immonde article qui lui ternissait, encore plus si possible, sa réputation. Il se demandait si tout cet article était un tissu de mensonge ou s'il y avait une part de vérité... Comme l'absence de larmes de Potter à la cérémonie. Draco en doutait. Étant donné l'état lamentable dans lequel il était le jour de la mort de Weasley. Cependant, il avait été d'un calme impressionnant depuis.
Draco se massa les tempes et regarda la Grande Salle.
Il put tout de suite constater qui était abonné à la gazette et qui avait déjà lu l'article de Skeeter.
Sans étonnement, Goldstein faisait partie des lecteurs. Il était tourné vers lui et le regardait méchamment. Draco lui renvoya le même regard, sans gêne. Il n'avait rien à se reprocher. À la table des Gryffindor, il put constater que Longbottom et Thomas rigolaient en lisant l'article. Voilà des gens pleins de sagesse. Par contre, il y avait un garçon de sixième qui faisait une grimace dégoûtée.
_ Alors comme ça, Draco, tu as utilisé un filtre d'amour sur Harry ? plaisanta Alan, qui lisait le quotidien.
Draco lui lança un regard venimeux.
_ La ferme, microbe !
Le reste de la journée, Draco la passa entre la bibliothèque et le dortoir des Slytherin.
Le premier lieu avait vite viré à l'état de forum, où chaque table proche de la sienne devenait le centre d'un débat sur lui et ses soit-disant exploits en filtre d'amour. Une Cinquième année de Ravenclaw eut même l'audace de venir lui demander un échantillon de son filtre pour obtenir un rendez-vous avec Potter.
Pour éviter de transformer l'importune en pâté pour hippogriffe, Draco partit en silence, la tête haute, de la bibliothèque pour finir son parchemin dans les dortoirs. Là, il se pensait tranquille pour le reste de la journée. Il ne se serait jamais douté que là encore, il se ferai ennuyé, et surtout, n'aurai jamais soupçonné la personne qui vient lui demander conseil.
_ Malfoy..., commença Théodore Nott en entrant dans le dortoir.
_ … Nott ? Questionna Draco après un temps d'hésitation. Tu te souviens de mon existence ? Cela me touche.
_ Tu m'en vois désolé. Cette année est difficile pour tout le monde. Draco, je peux te demander un service ?
À cran depuis le matin, Draco ne se détendit pas et invita son camarade de dortoir à poursuivre.
_ C'est assez délicat. Je me doute que les écrits de Skeeter ne sont pas tous authentique, mais ta récente bonne entende avec Potter l'est, elle.
_ Et ? S'impatienta Draco.
_ J'aimerai avoir une entre-vue avec lui.
Draco se figea et planta son regard sur Nott.
_ Toi aussi, Nott. Tu veux un filtre ? Je suis navré pour toi, mais, j'ai une liste d'attente interminable. Le prochain Amortantia ne sera pas disponible avant un certain temps. Tu penses pouvoir patienter ?
Nott resta un instant interdit.
_ Tu... Tu l'as réellement...
_ Sang de Gargouille, Nott ! S'énerva Draco. Parmi tous les sans cervelles de ce château, j'aurai espéré que tu sois celui avec le plus de jugeote ! Tu me vois, moi, envoûter Potter avec de l'Amortantia ?
La tentions accumulée durant toute la journée poussa Draco à refermer d'un coup sec son manuel de métamorphose et de l'envoyer cogner contre le mur le plus proche. Nott qui était proche de sa trajectoire en sursauta.
_ Potter a-t-il l'air amoureux de moi ? Nous as-tu vu nous tenir la main dans les couloirs ou même échanger un baiser ?! Continua de beugler Draco.
Excédé, il tourna sur lui même en se tirant les cheveux. De dos à son camarade de classe, il ne compris pas pourquoi ses intestins se contractèrent en imaginant Potter l'embrasser dans un couloir. Ni pourquoi ses lèvres le picotèrent. Il mit tout cela de côté et continua à cracher son énervement en regardant en face Nott.
_ As-tu la moindre idée du nombre de filles qui sont venues me voir pour cela ? Et toutes plus familière les unes que les autres.
Sans plus se préoccuper de l'image qu'il pouvait donner, avec les cheveux ébouriffés, il se mit à imiter les plus beau spécimens qui étaient venus lui parler à la bibliothèque. " Bonjour, Draco. Il te reste un peu de filtre à partager ?" "Allez ! Ne te la joue pas perso ! Partage avec les autres ! ".
Quand il se fut calmé, il remarqua que Nott s'était installé sur le lit en face de lui, à savoir le lit de Goyle. Épuisé, il en fit de même et s'assit sur son matelas.
_ Sérieusement, Nott, reprit-il plus calmement. Pourquoi cherches-tu à parler à Potter ? Tu as une requête pour lui ?
Nott détourna le regard et se mordit les lèvres.
_ Comme je te l'ai dis, c'est plus délicat que cela. Maintenant que le Seigneur des Ténèbres n'est plus, je... j'aimerais vivre ma vie sans avoir peur. Et mes préférences en font partie.
Draco s'arrêta de respirer pendant un temps.
_ Tu... Tes préférences ?
_ Oui. Je me suis rendu compte de mes préférences amoureuses à partir de quinze ans. Durant les vacances d'été. Et depuis la sixième, j'ai un béguin pour Potter.
Sans se l'expliquer, Draco trouva cela tout à fait inacceptable et en serra les poings.
_ Et avec votre nouvelle entente, je me suis dis que tu pourrais nous présenter.
Draco grogna.
_ Tu n'as pas besoin de moi pour ce genre d'approche, Nott. Quand Potter reviens, tu l'approche et tu lui parles. Ensuite, tu verras.
Et Draco espérait vraiment que Potter enverrai promener Nott.
Quand l'heure du repas du soir arriva, Draco retourna à la table des Slytherin et fut vite rejoints par les petits filleuls de Potter.
En deux jours, il s'était pris d'affection pour eux, surtout pour Stecy qui n'hésitait pas à s’asseoir à ses côtés, même en plein repas, pour lui poser un tas de questions théoriques sur les enchantements et la métamorphose. Mais aussi sur les traditions et la culture sorcière, et cela lui faisait énormément plaisir de pouvoir l'instruire.
Draco venait de terminer de se servir et Stecy d'avaler sa première fourchette que Potter et Granger entrèrent dans la Grande Salle par les portes ouvertes. Draco ne fut pas le seul à le suivre des yeux. Il n'arrivait pas à se l'expliquer, mais revoir Potter le fit se sentir bien. Comme si un poids s'était enlevé, non pas de ses épaules mais de son cœur.
Granger et Potter longèrent la table des Gryffindor, du coin de l’œil Draco vit Nott se redresser, comme s'il attendait que Potter s'installe pour lui-même se lever et d'aller le voir. Granger s'installa, Nott se redressa et fut coupé dans son élan car Potter continuait son ascension vers la table des professeurs et discuta avec la directrice.
Il y resta un moment à discuter avec McGonagall et Flitwick avant qu'il ne se retourne vers les élèves et que le professeur alla se positionner à ses côtés. Potter posa la pointe de sa baguette contre sa gorge et se lança un sonorus.
_ Bonsoir à tous. Je suis conscient que vous avez tous dû lire le superbe article de Rita Skeeter, ce matin dans le Daily Prophet. Pour faire simple, je ne suis ni enchanté, ni envoûté par une quelconque potion. Si vous en doutez encore, j'ai demandé au professeur Flitwick de me lancer un Revelio sous vos yeux.
Ce que le petit sorcier fit et rien de notable ne changea.
_ Merci professeur. Maintenant que vous en avez eu la preuve, je compte sur vous pour que personne ne vienne me poser la question au détour d'un couloir, ou à tout autre endroit. Rita Skeeter est une … journaliste (Potter eu une grimace en disant ce mot) qui affectionne les titres à scandales. Elle les aime tellement qu'elle n'hésite pas à modifier la vérité pour la tourner à sa guise. Et pour ce qui en est de Malfoy...
Draco se tendit en constatant que Potter se tourna vers lui et ensuite vient à la table de Slytherin.
Oubliant presque la présence d'une centaine, voir plus, d'élèves dans la Grande Salle, Draco l'observa longer sa table en n'entendant que les battements accélérés de son cœur.
Potter s'arrêta face à lui avec une expression de franche détermination sur le visage qui laissa Draco sans voix.
_ Draco Malfoy, clama-t-il, la voix toujours amplifiée grâce au Sonorus. Acceptes-tu, devant témoins, d'être mon ami ?
Draco sentit un cocktail déstabilisant lui retourner les entrailles. D'abords de la déception et ensuite une franche satisfaction de revoir pour la deuxième fois cette main tendue devant lui.
Il décida d'ignorer la sensation qui était présente dans le ceux de son ventre et avec un immense sourire il serra fermement la main de Potter qui en hocha la tête de satisfaction avant de s’asseoir à la table des Slytherin.
Sans plus faire attention aux élèves qui continuaient à les dévisager, Potter salua ses filleuls avec chaleur et à droite de Potter, Théodore Nott se glissa à ses côtés sur le bancs.
Lundi 9 novembre.
Pour la première fois depuis le début de l'année, Draco se réveilla en retard. Ce qui entraîna une arrivée plus que tardive dans la Grande Salle presque vide. Sans étonnement, il n'y avait pas de Potter à la table des Gryffindor, mais Granger y était encore avec Rayan. Ils avaient l'air en pleine correction de devoir. Draco les salua en s'installant et attrapa la première chose comestible avant que les plats ne disparaissent en cuisine.
_ Bonjour Draco ! S'écria une petite voix sur sa gauche.
Il s'agissait de Stecy qui vient lui faire la bise avant de poursuivre sa route vers les portes avec ses amies de Ravenclaw. Draco eut le temps la salua rapidement avant qu'elle ne soit hors de portée de voix.
De leur côté, Rayan et Granger terminaient leur correction. Le jeune garçon remercia Granger, salua Draco et s'encourut avec Alan.
Granger termina son verre de jus de citrouilles alors que Draco se dépêchait à manger.
_ Je suis contente des filleuls de Harry, lança-t-elle abruptement.
Draco leva, pendant un instant, un regard étonné vers elle avant de reprendre le cours de son repas.
_ Ils sont restés en contact entre eux, malgré leur maison différente, et viennent régulièrement voir Harry. Pour lui dire bonjour, pour un besoin ou juste manger avec nous. Et avec toi aussi. Tu leurs as fait bonne impression. Surtout à Stecy.
Draco sourit. Il devait bien avoué qu'il appréciait beaucoup la jeune Ravenclaw.
_ Les miennes, par contre, elles ne viennent plus vers moi, bouda Granger en finissant son verre. C'est bon ? Nous pouvons y aller ?
Draco se leva et piocha une pomme avant de quitter la Grande Salle en compagnie de Granger pour leur cours commun de potion.
Arrivés dans les cachots, ils repérèrent rapidement Potter et Nott discutant l'un en face de l'autre.
Avant d'arriver à leur hauteur, Draco entendit quelques brides de leur conversation, et tout de suite, il sentit ses intestins faire un feinte de Wronski dans le creux de son ventre.
_ Sincèrement, Nott. Ta demande me mets mal à l'aise.
_ Appelle moi Théodore, ou Théo.
_ Théodore, soupira Harry.
Le pincement que Draco avait ressenti réussi le tour de force de remontrer vers son cœur. Potter ne l'avait jamais appelé, lui, par son prénom. Il fronça les sourcils et excellera l’allure. Granger du trotter derrière lui pour rester à sa hauteur, mais il n'en avait que faire.
_ Ta demande me mets mal à l'aise, Théodore. Je suis certain de ne pouvoir rien faire pour toi. Hermione a déjà essayé de changer de binôme, sa partenaire Slytherin ne fait absolument rien pendant les travaux communs, et malgré cela, Slughorn et même McGonagall ne veulent rien faire.
Draco se sentait trahi. Pourquoi ? Pour cette idée saugrenue de changement de binôme. Par qui ? Théodore ou Potter ? Il ne savait pas.
Au moment où il arrivait à leur hauteur, la porte de la salle de potion s'ouvrit et Draco s'y engouffra en bousculant Potter et Nott. Il remercia intérieurement cette porte de s'être ouverte, car s'il avait du se confronter aux deux garçons, il n'avait aucune idée de ce qu'il aurait pu dire. Que pouvait-on dire quand l'on se sentait trahi, mais sans savoir par qui et expliquer pourquoi ?
Alors Draco décida de faire la tête et ne rendit pas son salut à Potter qui venait de s'installer à sa place. |