Disclaimer : L'univers et les personnages de cette fanfiction ne m'appartiennent pas, Harry Potter est la propriété exclusive de JKR. Le professeur Wolffhart est la propriété de Ielenna (Wattpad), le professeur Equias est mon personnage.
Note de l'auteur : Chers lecteurs, chères lectrices, ouvrez votre Youtube, vous allez avoir besoin d'un support musical. =) Les choses sérieuses commencent !
Je suis à neuf pages OpenOffice pour ce chapitre, et je ne l'ai pas encore terminé. Du coup, pour vous faire patienter, je vous offre la première partie du mois d'octobre, il est bien chargé !
Support musical : Bad Romance - Lady Gaga, cover Futuridiots. https://www.youtube.com/watch?v=5pNv2K05wiM
Bonne lecture et bonne écoute ! =) <3
-----------------------------------
1er octobre, jeudi soir.
_ Bienvenue Sir Malfoy, dans la modeste salle prêtée par le professeur Equias pour vos cours de rattrapage en Défense contre les forces du mal, déclara un Harry qui se sentait l'âme d'un comédien.
_J'applaudis la mise en scène, répondit un Malfoy en regardant tout autour de lui.
Pour ses cours particuliers, Harry avait reçu l'autorisation, écrite et signée du professeur Equias, d'utiliser la salle de classe d'Enquêtes aux aspirants Aurors.
Pour les futurs prétendants à l'Académie des Aurors, le professeur Equias avait mis en place des cours les initiant aux enquêtes qu'ils allaient être menés à faire lors de leur formation. Ces cours se faisaient en journée et quelques fois en soirée : les enquêtes nocturnes. Harry aimait particulièrement ces cours.
Dans un coin, il y avait des mannequins d’entraînement qui balançaient une batterie de sort de manière aléatoire. Neville et lui s'amusaient énormément à combattre contre eux. Harry était toujours agréablement surpris de voir à quel point le jeune homme avait évolué et s'était épanoui. Il ne se faisait aucun souci sur sa future admission à l'Académie des Aurors.
Dans un autre coin, sur des meubles et des étagères diverses, se trouvaient divers objets de détection de magie noire, telle des Glaces à l’Ennemie, des Scrutoscope ou encore des Capteurs de Dissimulation.
Des tas de coussins étaient rangés en tas dans un autre, et des bureaux dans l'autre.
_ Vous n'avez pas l'air de vous en servir beaucoup, remarqua Malfoy en désignant la montagne que formaient les bureaux.
_ On pratique plus qu'on étudie la théorie, répondit Harry. Bien, par quoi allons-nous commencer ? Qu'est-ce que tu ne maîtrises pas ?
_ Presque tout, Potter. Les sortilèges de Désarmement et de Protection, je m'en sors bien.
_ Très bien. Montre-moi.
Pendant une demi-heure, Malfoy passa son temps à envoyer sorts et contresort sur un mannequin d'entraînement que Harry faisait, progressivement passé de débutant à un niveau plus élevé. Jusqu'à ce que Malfoy se fasse désarmer. À partir de là, il put reprendre les formulations et les positions qu'il fallait revoir et améliorer avant de partir prendre leurs repas du soir.
_ Cela devrait suffire pour aujourd'hui. Mais avant, si tu avais à faire avec un sorcier incapable de lancer des sorts sans parler. Que ferais-tu ?
Malfoy lui jeta un coup d’œil en oblique avant de le viser de sa baguette. Sans que ses lèvres ne bougent, Harry sentit sa langue se coller à son palet et une affreuse sensation de chatouillis le pris. Assailli par les sensations qu'il ne pouvait empêcher et ne pouvait même pas exprimer, Harry se laissa choir au sol en se tenant les cotes.
Malfoy arriva dans son champ de vision, souriant narquoisement.
_ Finite.
Harry reprit son souffle avec soulagement.
_ Bravo. Très efficace. Cela me rappelle vaguement quelque chose.
_ Oui. Un certain duel où tu m'as envoyé exactement le même sort et ensuite, je t'ai fais danser, souriait Malfoy.
-------
Samedi 3 octobre.
Cela faisait bien quinze minutes qu'il était là, face à la porte des appartements du sous-directeur et il était nerveux. Il ne savait pas s'il s'agissait d'une bonne idée, mais il en crevait d'envie. Aujourd'hui dans l'après-midi, une visite de Hogsmeade était organisée. Seulement avec sa punition correctionnelle du Wizengamot, il n'était pas certain de pouvoir s'y rendre.
Draco repensa à la tête qu'avait fait Potter en apprenant que Granger n'y allait pas pour la première sortie. Elle préférait se concentrer sur le devoir à rendre pour le cours de Runes. Draco l'avait déjà terminé, et il avait eu l'envie subite de se rendre au village avec Potter. Maintenant qu'ils étaient amis, il avait envie d'une sortie entre amis. Voir comment étaient les sorties avec lui. S'amuser au dehors, ne plus penser qu'il était seul parmi les Slytherins, juste se vider l'esprit.
Alors oui, c'était important.
Prenant une profonde inspiration, il toqua à la porte et attendit.
Le professeur Flitwick ouvrit sa porte au bout de cinq minutes, encore en habit de nuit. Il dévisagea, de bas, Draco et lui demanda la raison de sa visite avant l'heure du petit déjeuner.
_ Veuillez m'excuser, Professeur... C'est juste que j'avais une requête à vous soumettre.
Après avoir énoncer son désir, Draco croisa les doigts dans son dos et attendit.
Le professeur Flitwick le toisa longuement. Enfin, au bout d'une attente interminable aux yeux de Draco, il lui demanda d'attendre. La porte se referma, laissant un Draco plus que nerveux dans le couloir. Au bout de quelques minutes, le minuscule professeur réapparut dans une robe de sorcier convenable.
_ Suivez-moi, Mr Malfoy. Nous allons voir la directrice.
Avant que Draco n'eût pu complètement paniquer, le professeur poursuivit :
_ Comprenez que cette décision ne dépend pas que de moi. Mais je plaiderai en votre faveur. Vous vous comportez très bien, vos efforts se font ressentir dans tous les cours et nous devons tous avouez que, dans vos relations, vous en avez amélioré une en particulier.
Le professeur lui lança un sourire.
_ Je ne parle pas de la notoriété de Mr Potter. Votre mésentente passée n'était pas secrète, le fait que vous vous entendiez bien, à présent, à aider l'entende entre les maisons.
_ La mise en place des binômes aide également, professeur.
_ C'est juste, sourit le professeur.
Draco soupçonna que l'idée des binômes soit la sienne.
À l'heure du déjeuner, Draco accompagna le professeur Flitwick et la Directrice pour la Grande Salle. Une fois arrivé, il se dirigea d'un pas glissant vers sa place attribuée depuis une semaine. Il s'assit donc près d'un Potter qui tentait d'émerger des brumes du sommeil.
_ Granger, Potter. Bonjour, salua Draco
Potter leva la tête, les yeux à moitié fermés et lui adressa un sourire en guise de bonjour, avant de rabaisser la tête comme si elle pesait lourd.
_ Bonjour Malfoy, répondit Granger, qui semblait beaucoup plus réveillée.
Draco regarda Potter poser sa tête sur la table avec amusement. Ce matin, il n'aurait pas droit à un petit déjeuner dressé par le Survivant. Dommage. Par contre, son assiette à lui était toujours vide.
Un sourire amusé collé sur les lèvres, il se leva et prépara un petit déjeuner à la française pour Potter. Pain au chocolat (1), croissant, confiture de fraise et un grand café ! Draco n'était pas certain qu'une petite tasse suffirait à réveiller le Gryffindor.
Le Slytherin déposa l'assiette face à Potter et lui fit une tape dans le dos pour qu'il la remarque. Ensuite, il partit en quête de son propre déjeuné. Ce matin, il avait envie de frais et de saveur sucrée, certainement dû à sa bonne humeur.
Revenant avec assiette et tasse, il remarqua que Potter aspirait sa première gorgée de café et que ses lunettes étaient posées à côté de sa fourchette.
Draco resta un instant sans rien faire d'autre que de dévisager Potter. Il avait l'air de quelqu'un d'autre sans cet accessoire. Potter leva ses yeux endormis vers lui et haussa les sourcils de manière interrogative.
Le vert des yeux de Potter le frappa à cet instant. Lui qui s'était toujours attardé sur ses ridicules binocles, il redécouvrait ce qui l'avait pourtant intrigué le premier jour de leur rencontre sur Diagon Alley.
_ Tout va bien, Malfoy ? Demanda Potter d'une voix rauque.
Il entendit Granger ricaner.
_ Harry, qu'as-tu donc bien pu faire, hier soir, pour ressembler à un zombi, ce matin ?
_ Reçu cadeau de Ginny. Livre sur le Quidditch. Lu toute la nuit, synthétisa Potter.
Draco suivit Granger dans son hilarité.
_ Comment va-t-elle ? Demanda Draco.
_ Bof, répondit Potter. Paraît qu'elle a de plus en plus de pustules.
_ La maladie gagne du terrain. Mais ne t'inquiète de rien, Potter. J'ai reçu des nouvelles des ingrédients, je devrais les recevoir lundi et nous pourrons commencer le remède.
Potter lui adressa un sourire un peu plus réveillé.
_ Granger, tu prévois toujours de rester le nez dans les livres, aujourd'hui ?
Granger confirma d'un signe de tête et Potter poussa un soupire résigné. Faisant mine de rien, Draco se tourna légèrement vers le déprimé.
_ Cela te dérangerai de supporter ma présence, Potter ?
Le regard vert sans lunette se déposa sur lui. Myope, Potter plissa un peu les yeux pour distinguer clairement Draco :
_ Tu peux ? Enfin, je veux dire... Tu en as le droit ?
Il n'attendait que cette question pour sortir, de la poche de sa robe de sorcier, un parchemin que la directrice venait tout juste de signer.
Potter le prit entre ses mains, remit ses lunettes et parcourut les lignes.
_ Mais c'est génial !
_ N'est-ce-pas ? Sourit Draco.
_ Mais... C'est quoi ce... Lien d'Attache ?
Draco prit une mine renfrognée.
_ Oh... Il s'agit d'un sort que Flitwick devra me lancer avant chaque sortie au village. Une sorte d'enchantement qui permettra de me localiser dans Hogsmeade et me ramener à Hogwarts en cas de fuite. Comme si j'allais m'échapper franchement.
Durant son explication, Granger avait relevé son regard de son livre et suspendu son toast à mi-chemin de sa bouche.
_ Comme un bracelet électronique moldus ?
_ Granger, je ne connais pas ce truc... Mais connaissant ton intelligence, je vais supposer que c'est juste.
Durant toute l'avant midi, Draco passa son temps à travailler sur son devoir d’Études des Moldus avec Potter. Granger avait préféré s'isoler dans une autre partie de la bibliothèque, prétextant que les nombreuses questions du Slytherin l'empêchaient de se concentrer.
_ D'accord, voilà donc l'utilité des canards en caoutchouc, murmura Draco pour ne pas troubler la tranquillité de la bibliothèque.
_ Ouais, enfin... ceux-là sont les plus sage...
_ De quoi ?
Dans son ahurissement total, Draco arrêta net la phrase qu'il avait commencé à écrire sur l'utilisation de ses colverts jaunes de bain et regarda Potter avec des yeux ronds.
Potter fit semblant d'avoir une toux pour cacher son début de fou rire.
_ Oui, tous les canards moldus ne sont pas chastes.
_ Pitié Potter. Dis-moi que tu me fais marcher ?
_ Je n'oserai pas, Malfoy, répondit Potter avec un œil lubrique.
Puis, prenant l'air d'un conspirateur, il commença à lui détaillé la particularité de ses canards pour adultes. Draco avait le tin pâle au naturel, mais après les explications de Potter, il sentit son sang quitté définitivement son visage.
_ Merlin, souffla-t-il.
_ Et il n'y a pas qu'eux pour …
_ C'est bon, Potter, voulut interrompre Draco.
_ Ah, ça, je ne sais pas. J'ai jamais essayé, interrompit Potter.
Draco se redressa et dévisagea cet individu impudent qu'il ne reconnaissait plus. Ce dernier se mit à rire dans sa main.
_ Tu me choques, Potter. Une telle outrecuidance venant de ta part est inadmissible !
_ Je ne te pensais pas si prude, Malfoy. Mais sache que je ne me moque pas de toi, ces engins existent bel et bien.
_ Merlin...
Pour finir, son sang n'avait pas déserté son corps vu qu'il le sentait revenir à grande vitesse et lui laisser les joues roses. Pour garder un semblant de dignité, il se cacha entre ses mains sous les ricanements de Potter.
_ Je ne veux pas savoir, déclara fermement Draco.
L'après-midi était enfin arrivé et lui et Potter traversaient le parc pour se rendre à Hogsmeade. Ce dernier l'avait complètement traumatisé avec son histoire de canards et il avait encore des sueurs froides en imaginant où les moldues pouvaient insérer ces jouets. Apparemment, cela plaisait à Potter de le voir pâlir d'horreur, car il n'arrêtait pas de lui demander s'il savait à quoi servait tel ou tel objet moldus. À l'instant, il venait de le questionner sur des boules de courtisane japonaise.
_ Tu es sûr, Malfoy ? Susurra Potter.
_ Potter, si tu continues à me parler de ces trucs, je vais finir par croire que cherche à me faire passer un message.
Pour le coup, cela eut le mérite de faire taire Potter. Au bout d'une cinquantaine de mètres, Potter s'arrêta net.
_ Malfoy, dit-il. Vois-tu la même chose que moi ?
Draco regarda l'endroit que scrutait le Survivant. Quelle ne fut pas sa surprise de remarquer la présence d'une petite sorcière couverte de châles et de bracelets.
_ Tiens donc, le professeur Trelawney est sortie de sa tour, s'étonna Draco.
_ Il me vient une envie malsaine, déclara Potter.
Draco le dévisagea, horrifié.
_ Potter ! Ne me dit pas que tu veux tester ces objets démoniaques avec des professeurs ? S'exclama-t-il.
_ Quoi ? Non ! Je voudrais seulement voir si elle me prédirait, encore, une mort douloureuse et prématurée.
Sitôt dit, sitôt Potter s'élança pour saluer le professeur de Divination. Draco, lui, resta en retrait.
_ Bonjour Professeur.
_ Oh... Monsieur Potter, très cher, quel plaisir de vous voir...
_ Merci, Professeur, répondit Potter, alors que la femme semblait regarder quelque chose que elle seule pouvait voir au-dessus de son épaule et qui n'était définitivement pas Draco.
_ Ah... Vous m'en voyez ravi... Enfin, je crois...
De son côté, Draco se moquait en silence.
Sans plus se formaliser de l'aspect mitigé sur la figure de Potter, la petite femme le contourna et s'éloigna avec un air perdu, comme si elle ne savait plus ce qu'elle faisait dans le parc du château. Draco s'approcha de Potter et lui demande :
_ Alors, Potter ? Satisfait ?
_ Très franchement, je ne sais pas trop.
L'après-midi à Hogsmeade avec Potter avait fait partie de ses meilleures journées malgré la banalité des activités effectuées. Visite de Honeydukes, où Potter s'était goinfré de Barbamerlin et où Draco avait fait le plein de Plume en sucre, réapprovisionnement de nouvelles plumes pour les cours et descentes de Butterbeer aux Three Broomsticks.
Il y avait bien eu quelques regards de travers mais aucune remarque.
Potter avait succombé à poser la question qui devait lui titiller les lèvres depuis le matin :
_ Malfoy. À quoi ressemble le fichu sortilège qui te permet d'être ici, avec moi, aujourd'hui ?
Draco avait remarqué que plusieurs oreilles s'étaient redressées à cette question, c'est pourquoi il parla, délibérément, plus fort :
_ Vois-tu, mon cher Potter, ce Lien d'Attache fonctionne presque comme la Trace qu'ont les sorciers de premier cycle. Sauf qu'ici, il ne fonctionne que sur une seule personne. Elle « piste » sa trace magique et doit être encrée dans la peau. Comme ceci, expliqua Draco, en relevant le pan de son pantalon et dévoila sa cheville gauche.
Sur celle-ci serpentait un lien argenté.
_ Le Professeur Flitwick l'a lancé lui-même. Il m'a expliqué que si je m'éloigne trop de Hogsmeade, je serai immédiatement ramené au château, un peu comme un portoloin. Il m'a aussi assuré que le sort s’effacera de lui-même, une fois que je serais de retour dans l'enceinte du collège. Pour toutes les prochaines visites, il devra me relancer le sort.
Potter avait tout écouté attentivement et souriait en constatant que tous les clients semblaient satisfaits de ce petit cours, et étaient retournés à leurs chopes et leurs discussions. Très calmement, le Survivant but une gorgée de sa chope avant de lancer d'une manière qui se voulait innocente :
_ Tu acceptes donc de passer une nouvelle fois sous la baguette du Professeur Flitwick pour revenir, avec moi, à Hogsmeade ?
_ Avec plaisir, Potter.
Sur ces paroles, les garçons se virent offrir deux nouvelles chopes tièdes de Butterbeer offertes par Madame Rosmerta.(2)
-------
Lundi 4 octobre, soirée.
Pour ce deuxième cours de choral, sans la présence du professeur Flitwick, Harry était arrivé seul. En effet, juste au moment de sortir de la Grande Salle ensemble, Malfoy avait été interpellé par le professeur Slughorn et ils avaient décidé que Harry partirait devant et que Malfoy arriverait après son entretien. Harry espérait qu'il s'agissait de nouvelles sur la commande des ingrédients manquant pour le remède contre la Dragoncelle.
Lui et Malfoy avaient terminé la description écrite de la préparation ainsi que les effets de chaque ingrédient dans le processus. Harry savait que Malfoy était doué en potion, mais il n'avait pas eu idée que ce soit au point de savoir exactement quels effets avaient tel ou tel ingrédient et à quelle phase de la préparation ils avaient lieu.
Il espérait fortement que les ingrédients arriveraient vite. Ainsi, la potion serait prête en une semaine, comme promis par Malfoy, et ils pourraient l'envoyée à Ginny. Cette dernière n'écrivait plus et passait la plus grosse partie de ses journées à dormir. Quand sa mère venait lui rendre visite, elle faisait un effort pour l'écouter. Molly lui avait dit, dans sa dernière lettre, qu'elle passait toute l'après-midi à lui lire ses manuels scolaires ou des romans pour la tenir éveillée.
Quand il entra dans la salle de cours, il découvrit Line agenouillée dans un coin, baguette en main et un poste de chaîne hi-fi sur les genoux. Elle donnait à celle-ci des coups de baguette régulier et marmonnait des formules. De temps à autre, la radio émettait des grésillements.
Et de l'autre côté, les jumeaux s'entraînaient. Edric s'était installé face au piano et jouait un morceau de musique classique moldu, tandis que son frère tapait le rythme avec des baguettes sur le couvercle du piano.
_ Bonjour à tous, salua Harry.
_ Salut Potter ! Lancèrent les jumeaux avec un sourire.
_ Bonjour Harry, fit Line, sans lâcher son appareil des yeux. J'ai donné aux jumeaux mon carnet de poème, tu peux y jeter un œil si tu veux.
_ Très bien, merci. Et que fais-tu ?
_ J'essaie de faire fonctionner ce truc... J'y suis arrivée avec une vieille radio. Je devrais bien y arriver avec une neuve !
Harry sourit et alla saluer les jumeaux qui lui présentaient leur main, s'en suivit un échange de poignée de main complexe qui se termina par un fou rire.
En attendant l'arrivée de Malfoy, Harry prit son temps pour lire les différents poèmes de Line. Il tomba sur deux textes qui le marquèrent. Un qui avait été écrit le lendemain de la Bataille Finale et une autre, deux ans plus tôt, sur une histoire d'amour assez particulière.
_ Elles sont sympas ces deux chansons, déclara Harry, en les montrant aux jumeaux.
_ Ah oui, celles-là, fit Edric, assis au piano.
_ On leurs a déjà donné une mélodie, puis en voyant l'air d'Harry, Eric ajouta : avec Line, nous jouons ensemble depuis la cinquième. Nos vacances se sont faites de répétition en répétition.
_ J'ai bien aimé la création de la chanson d'amour torturée, avoua Edric.
_ Ouais, surtout quand on sait pour qui elle est écrite, ajouta Eric en ricanant.
_ Et pour qui elle est ? Demanda Harry.
_ Oh, tu le connais, se moqua Eric.
_ Tu crois qu'on pourrait le convaincre de la chanter ? Plaisanta Eric, en lançant un regard équivoque à son frère qui s’esclaffa.
_ Non..., souffla Harry, semblant comprendre. Vous voulez parler de …
_ Bonjour. Veuillez excusez mon retard, dit une voix traînante.
La mâchoire d'Harry tomba quand les jumeaux saluèrent Malfoy tout en répondant silencieusement à la question de Harry d'un hochement de tête vigoureux.
Ébahi, Harry ne fit même pas attention à Malfoy qui l'averti que les ingrédients pour leur potin arriveraient avec un peu de retard. L'apothicaire du professeur Slughorn mettait les bouchées doubles pour tout préparer et envoyer le colis au plus tôt.
_ Tout va bien Potter ? Dis-le moi si ce que je te dis ne t'intéresse pas, se vexa Malfoy. Après tout, c'est pour ta Weasel cette potion.
_ Jaloux, Malfoy ? Plaisanta Eric.
_ Jaloux d'un Weasley ? Ne me fait pas rire... Eric, c'est ça ?
Le jumeau lui lança un sourire sympathique et lui confirma son identité d'un signe de tête. Pendant que son jumeau faisait glisser le carnet de Line vers le Slytherin, Harry remarqua que la Ravenclaw avait arrêté son bricolage sur la radio et était attentive. Les joues roses, elle observa les moindres changements d'expression pendant la lecture de Malfoy. Mais connaissant le garçon, Harry était sûr qu'il gardait ses sentiments pour lui et ne laisserair rien passer.
_ C'est bien écrit, déclara Malfoy, après un temps. Mais la chanson d'amour, fait malsaine.
_ Eric, prend ta guitare, on va la jouer ! Malfoy, au chant !
_ Pardon ? S'exclama Malfoy.
Mais les jumeaux ne l'écoutèrent pas et s'installèrent devant leurs instruments, Eric à la batterie faisait déjà chanter sa cymbale Charleston pendant que son frère pinçait les premières cordes. Quand ce fut le moment pour Malfoy d'élever la voix, ils lui firent signe. Ce dernier poussa un soupire, abdiqua et se prêta au jeu. Après tout, ils étaient dans une classe de chant, non ?
_ Caught in a bad romance.
(Capturés dans une mauvaise romance)
Harry n'en cru pas ses oreilles. Sans vergogne, il dévisagea Malfoy qui possédait une voix mélodieuse parfaitement maîtrisée, légèrement aiguë. À côté de lui, Harry se sentit nul... Bon en même temps, ce n'est pas comme s'il avait tout le temps chanté...
_ I want your ugly (Je veux ta laideur) I want your disease (Je veux ta maladie) I want your everything (Je veux ton tout) As long as it's free (Du moment que c'est gratuit) I want your love (Je veux ton amour) Love-love-love (Amour-amour-amour) I want your love (Je veux ton amour)
I want your drama (Je veux ta tragédie) The touch of your hand (Le toucher de ta main) I want your leather dirty kiss in the scene (Je veux ton baiser sale et de cuir sur scène) And I want your love (Et je veux ton amour) You know that I want your love (Tu sais que je te veux) Love-love-love (Amour-amour-amour) I want your love (Je veux ton amour)
Malfoy renifla de dédain pendant que les jumeaux entamaient un rythme plus soutenu pour le refrain. Harry se pencha par dessus l'épaule du Slytherin pour suivre. Alors que ce dernier restait parfaitement immobile, Harry ne pouvait s'empêcher de bouger.
_ I want your loving (Je veux ta façon d'aimer) And I want your revenge (Et je veux ta revanche) You and me could write a bad romance (Toi et moi pourrions écrire une mauvaise romance) I want your loving (Je veux ta façon d'aimer) All your love is revenge (Tout ton amour est une revanche) You and me could write a bad romance (Toi et moi pourrions écrire une mauvaise romance)
Caught in a bad romance.
(Capturés dans une mauvaise romance)
Ni tenant plus, Harry prit la main de Malfoy qui tenait le cahier et l'approcha de lui pour chanter la suite. Du coin de l'oeil, il vit Line se redresser avec un sourire mi-amusé, mi-contrarié.
_ I want your horror (Je veux ton horreur) I want your design (Je veux ta style) 'Cause you're a criminal (Car tu es un criminel) As long as your mine (Aussi longtemps que tu seras à moi) I want your love (Je veux ton amour) Love-love-love (Amour-amour-amour)
I want your love
(Je veux ton amour)
-------
Draco ignorait pourquoi son cœur avait sauté un battement au moment où Potter lui avait presque arraché le poignet. Ni pourquoi, il n'arrivait pas à détacher ses yeux du fauteur, il ne s'était jamais douté que Potter pouvait avoir une si jolie voix.
_ I want your psycho
(Je veux ton esprit) Your vertigo schtick (Ton manche vertical)
Un rictus amusé déforma les lèvres de Potter pendant qu'il faisait un geste équivoque avec sa main libre. Merlin ! Quel dévergondé.
_ Want you in my room (te veux dans ma chambre) When your baby is sick (Quand ton bébé est malade) I want your love (Je veux ton amour) Love-love-love (Amour-amour-amour) I want your love (Je veux ton amour)
I want your loving (Je veux ta façon d'aimer) And I want your revenge (Et je veux ta revanche) You and me could write a bad romance (Toi et moi pourrions écrire une mauvaise romance) I want your loving (Je veux ta façon d'aimer) All your love is revenge (Tout ton amour est une revanche) You and me could write a bad romance (Toi et moi pourrions écrire une mauvaise romance)
Et avec tout cela, pourquoi sentait-il ses oreilles se réchauffer d'une façon tout à fait alarmante ?
Potter lui prit le carnet des mains et commença à marcher vers les jumeaux sous les yeux amusés de Parker, en imitant un mannequin de mode moldu, se déhanchant exagérément. De son côté, Draco caressa inconsciemment son poignet et avala difficilement sa salive.
_ Walk walk fashion baby (Défile, défile bébé) Work it (Travailles y) Move that bitch crazy (Bouge cette folle pute) Walk walk fashion baby (Défile, défile bébé) Work it (Travailles-y) Move that bitch crazy (Bouge cette folle pute)
I want your love (Je veux ton amour) And I want your revenge (Et je veux ta revanche) I want your love (Je veux ton amour) I don't wanna be friends (Je ne veux pas qu'on soit amis) I want your love (Je veux ton amour)
This part is in French
(Cette partie est en Francçais)
I want your love (Je veux ton amour)
I don't wanna speak French !
(Je veux pas parler français!)
I don't know how to speak French !
( Je ne sais pas comment parler français!)
Draco ne peut s'en empêcher, il éclata de rire tout comme les autres. Bon prince, il se leva et rejoignit Potter, avec un sourire coller au visage qui ne voulait pas partir.
_ You don't know to speak French !
(Tu ne sais pas parler français)
What a bad romance !
(Quelle mauvaise romance)
Son intervention créa un sourire à Potter. Ensuite, ils reprirent ensemble de refrain qui terminait ainsi la chanson. Tout comme le jumeau à la guitare, Potter bougeait le haut de son corps d'avant en arrière en faisant balancer sa tête créant ainsi un ballet de cheveux noirs hirsutes. Le cœur en émoi, les oreilles rouges et un sourire qui ne voulait pas le quitter, Draco avait définitivement laissé son indifférence derrière lui et découvrait un nouveau Potter : un Potter qui se laissait aller, les tensions de la guerre inéluctablement éradiquées.
Pendant que les jumeaux laissaient aller leur fou rire et que Potter reprenait son souffle, ils découvrirent un petit homme aux cheveux blancs qui les observait, émerveillé. Au bout d'un court moment, le professeur Flitwick les applaudit chaudement.
_ Mes enfants, vous venez de m'offrir le plus beau des spectacles ! Et vous me donnez une idée !
Allons, bon. Qu'allait-il encore se passer ? Se demanda Draco, toujours souriant.
------
(1)oui, pas chocolatine. Je suis Belge, chez nous c'est « pain au chocolat » ou « petit pain au chocolat ». =)
(2)J'aime bien ce passage car il me donne l'impression que Rosmerta pardonne à Draco en même temps que lui souhaiter la bienvenue dans son auberge =)
Alors, qu'en avez-vous pensez ? =)
Je ne peux malheureusement pas pronostiquer une date pour la seconde partie, j'écris régulièrement ces temps-ci, cependant il m'est impossibe de vous dire "à dans deux semaines" ou plus, ou moins :) Restez attentifs/attentives ! ^^ |