Harry Potter apparut dans un pop sonore devant la modeste demeure de Tonks et Remus. Sa longue robe noire, qu’il avait achetée un peu trop grande, traînait sur le sol alors qu’il traversait l’allée menant à la porte d’entrée. Agacé, il sortit sa baguette et après quelques mouvements de poignet, sa robe trouva une taille impeccable. Il ajusta sa cape, lissant les plis sur ses épaules, puis frappa à la porte. Mais le silence persistait. Il n’était que sept heures du matin, après tout. Tonks continuait probablement à dormir… Mais c’était curieux, tout de même ; la jeune femme était toujours à l’heure, toujours irréprochable lorsqu’il s’agissait du travail.
Car en effet, Harry avait promis à son amie de l’accompagner au Test de Vérification des Aptitudes à la profession d’Auror, qui devait avoir lieu ce matin-là à huit heures précises. Or, ils s’étaient tous deux dit clairement de se rejoindre à sept heures… Peut-être les invités de la veille étaient-ils restés plus longtemps que prévu ? Cela expliquerait la soudaine fatigue de Nymphadora. Mais Harry chassa cette idée de son esprit : cette nuit-là avait été une nuit de pleine lune, et il était évident qu’elle avait pris ses précautions pour la transformation de Remus. Harry frappa pour la quatrième fois consécutive. Que Lupin ne réagisse pas, cela ne l’inquiétait guère : il devait certainement finir sa nuit dans la pièce insonorisée, isolé du monde entier. Mais Tonks ? - Tonks ! appela-t-il, en frappant de plus en plus fort, TONKS ! Que faisait-elle, par Merlin ! Il continua à hurler son nom, s’impatientant. Remarquant que les volets claquaient dans les maisons voisines, Harry cessa son vacarme. Il ne voulait pas réveiller tout le village, non plus. Il eut une idée simple et radicale. Il lui semblait que le couple n’avait protégé la demeure contre les transplaneurs, c’est pourquoi il disparut dans un craquement sonore, pour réapparaître de l’autre côté de la porte, à l’intérieur de la maison endormie.
« Au diable la politesse », pensa-t-il.
Le silence n’avait cessé. Il traversa le couloir, et se rendit directement devant la chambre de Nymphadora. Il poussa la porte entrouverte, et faillit s’évanouir devant l’horreur qui lui faisait face.
Le sol de la chambre était couvert de plumes blanches. Ces dernières provenaient des oreillers, dont les taies déchirées traînaient ici et là dans la pièce. Sur le lit, dont les draps étaient devenus écarlates, gisait ce qui restait de Nymphadora Tonks, à peine reconnaissable. Ses cheveux baignant dans le liquide rougeâtre et poisseux, son visage étant complètement défiguré : sa mâchoire cassée était de travers, un œil était crevé… Le spectacle était immonde. Harry sortit de la chambre, le cœur battant à tout rompre. Il eut un haut-le-cœur, mais bientôt, ses nausées s’évanouirent alors qu’il réfléchissait à ce qu’il allait faire. Appeler la Brigade ? Il ne voulait pas… Mais depuis que Rufus Scrimgeour lui avait personnellement reproché d’avoir effectuer le métier des autres dans d’anciennes affaires policières, il s’était promis de ne plus se mêler des enquêtes, peu importaient lesquelles. Laissant Remus dans l’apaisant monde des rêves, avant la descente aux enfers, il transplana jusqu’au Ministère. « Elle portait un bébé ! » pensa Harry alors qu’il arrivait dans le bureau de la Brigade de Police Magique, haletant. - Les gars ! s’exclama-t-il, et tous les regards se tournèrent vers lui. J’ai retrouvé Tonks morte dans son lit ! Venez rapidement… Remus se trouve dans la maison, mais il dort encore ! C’est ainsi qu’une dizaine d’hommes de la Brigade débarquèrent dans la demeure du couple, d’où se dégageait à présent une sinistre atmosphère. Harry leur montra le corps, provoquant des hoquets et des exclamations de stupeur. Puis l’Auror se décida à réveiller le lycanthrope. Au moment d’ouvrir la porte, il se rendit compte qu’elle n’était pas verrouillée. Chose étrange, car Tonks veillait systématiquement à ce que Lupin soit toujours enfermé dans la pièce durant sa métamorphose, d’après les propres dires de l’Auror. La clef était dans la serrure, mais elle n’avait pas été tournée. Harry pénétra à l’intérieur de la pièce, où il resta une nouvelle fois pétrifié ; tout était renversé : des lampes, des vases, des morceaux de verre, tous les livres de la bibliothèque jonchaient le plancher… L’unique chaise de la chambre était privée de ses quatre pieds, ceux-ci répandus sur le sol. Le matelas, où dormait habituellement Remus, était lacéré, et des plumes voletaient dans les airs. - Remus ? Harry parcourut la pièce des yeux, cherchant le corps du lycanthrope. Il le trouva rapidement, recroquevillé dans un coin, ronflant bruyamment. Il était dans son apparence humaine, les vêtements déchirés, son visage griffé. L’Auror s’approcha du corps endormi, et le secoua avec douceur.
- Remus ! Réveille-toi… fit-il d’une voix douce, Remus !
Ce dernier cligna des yeux, fronça les sourcils. D’une voix ensommeillée, il demanda :
- Il est quelle heure ? Pourquoi tu me réveilles, chér… Harry ?! Mais qu’est-ce que tu fous là ? s’exclama-t-il, inquiet.
Harry déglutit avec difficulté. Il prit la main de Remus dans la sienne, et déclara tristement :
- Remus, il faut que tu sois fort…
Le lycanthrope se redressa soudainement, comme parcouru d’un électrochoc. C’est d’une voix terriblement tremblante qu’il interrogea :
- Quoi ?...qu’est-ce qu’il y a ?... ne me dis pas que…nan… QUOI ?
Ce fut une tâche bien difficile pour Harry, d’annoncer la nouvelle. Il hésita quelques secondes, puis poursuivit avec calme et douceur :
- Remus, nous avons retrouvé Tonks… je suis désolé. On ne peut plus rien faire.
Un violent tremblement parcourut le corps de Lupin, dont le visage pâlit dangereusement. Il se leva brusquement, lâchant la main d’Harry.
- Morte ? Comment est-ce poss… Morte de quoi, par Merlin ?
Ses jambes tremblaient, elles semblaient sur le point de se dérober sous lui. Il serrait les poings, tentant d’apaiser sa soudaine colère.
- Assassiné, Remus… je suis navré, termina Harry.
Remus s’effondra, ses genoux heurtant le sol, des larmes ruisselant sur son visage blanc. Il frappa ses poings contre le parquet, en poussant une terrible plainte. Harry l’arrêta en s’agenouillant auprès de lui.
- L’enquête commence dès maintenant, Remus. Tu peux être certain que l’ordure qui a fait ça va le payer très cher. Il desserra son étreinte, et se releva. Remus, respirant avec peine, fit de même.
- Je veux la voir, dit-il avec détermination. - Tu en es sûr ? bredouilla Harry. Ecoute, Remus, elle est dans un état affligeant. Je ne veux pas que tu sois choqué… c’est suffisamment difficile pour toi. - Je veux la voir, répéta-t-il sèchement.
Harry n’insista pas davantage, et sortit de la pièce, suivi de Lupin. Il appela Eric, un des policiers dépêchés sur place, et lui demanda d’accompagner le lycanthrope jusqu’au corps.
- Je suis désolé… je n’ai pas l’envie d’y retourner maintenant, s’excusa l’Auror, qui retourna aussitôt dans la Pièce , en fermant la porte derrière lui.
Il y remit un peu d’ordre : un bref mouvement de baguette permit à la chaise de retrouver sa forme initiale. Le matelas récupéra toutes ses plumes et tous les livres reprirent leur place dans la bibliothèque. Harry installa précautionneusement une des lampes, ainsi que le verre reconstitué, sur le guéridon. Il inspecta soigneusement la pièce, où de légères traces de sang apparaissaient sur les murs, et sur le sol. De toute évidence, Remus avait subi sa transformation, la veille, et avait été d’humeur particulièrement agressive. Il partit de la chambre, et c’est au moment où il ouvrit la porte qu’il entendit la prolongation d’un hurlement. Celui de Remus. Ainsi, de la Pièce , on n’entendait absolument rien. Harry résista à la tentation d’aller consoler l’ancien Maraudeur ; il retroussa ses manches et délaça sa cape. Il s’assit sur l’un des fauteuils du salon, et se mit à réfléchir. Comment se faisait-il que la porte de la Pièce n’ait pas été verrouillée ? Pourquoi Remus avait-il saccagé ce qui l’entourait, alors qu’il avait bu la potion Tue-Loup, censée le rendre conscient lors de sa transformation ?
Une idée gênante, très gênante, vint titiller la tête de l’Auror. Il la rejeta d’abord, mais ne put s’empêcher de se dire qu’elle était tout à fait envisageable. Alors il se leva, et se rendit dans le couloir, qu’il observa attentivement. Il tournait le dos à l’entrée du salon. Le couloir était rectangulaire ; la porte d’entrée était à sa droite, faisant face à celle de la Pièce, placée à l’opposé. En face de lui, la porte de la cuisine était close. A la gauche de celle-ci, figurait la porte menant à la salle bain, à côté de laquelle, grande ouverte, demeurait la porte de la chambre du couple. Ainsi, la chambre et la Pièce ensemble faisant l’angle, elles étaient l’une près de l’autre… Cette observation ne faisait que conforter Harry dans son idée.
Il pénétra dans la cuisine, dans laquelle flottait une odeur mêlant celle de la cire et celle de ragoût de bœuf. Des restes de salades et de toasts paraissaient dans les assiettes, posées sans attention sur la table. Un torchon taché traînait près du lavabo, symbole du travail qu’avait fourni Tonks pour servir un délicieux repos à ses invités. La salle de bain était propre et ordonnée. Le trône se trouvait à sa droite, la baignoire au fond, le lavabo à sa gauche. Il s’approcha de ce dernier, au dessus duquel un grand miroir lui renvoyait son reflet. A côté du lavabo, un meuble composé d’une dizaine de petits tiroirs attira son attention. Dessus, quelques boîtes de médicaments, deux gobelets en plastiques et une bouteille d’eau. Les boîtes de médicaments, provenant de Sainte-Mangouste, avaient divers effets : contre les maux ce tête, vaincre la fatigue, contrôler ses nerfs… Les potions habituelles que chaque sorcier possédait, autrement dit. Harry préféra s’intéresser aux deux verres en plastique ; l’un était à moitié rempli d’un liquide jaune citron, l’autre était vide, enfin presque ; un infime reste de potion stagnait au fond ; en s’approchant, il vit qu’elle était de la même couleur que l’autre. L’Auror reposa les gobelets comme il les avait trouvés ; il ne fallait surtout pas effacer des indices potentiels. En sortant de la salle de bain, il vit Remus, soutenu par deux policiers, l’air accablé au milieu du couloir.
- Allons dans le salon, dit Harry en faisant un signe de la tête aux agents.
C’est ce qu’ils firent. Bientôt, Remus, toujours flanqué des deux policiers s’était laissé tomber sur le canapé, et Harry lui faisait face, occupant le fauteuil sur lequel il avait médité, quelques dizaines de minutes plus tôt. - Remus, je vais devoir te poser des questions, pour savoir , déclara Harry, avec délicatesse.
Le lycanthrope haussa les épaules, et leva son regard vers lui.
- Bien, fit l’Auror. As-tu bu ta potion Tue-Loup, hier ?
Remus confirma, sûr de lui :
- Oui, j’ai pris une première moitié avant l’arrivée des invités, et la deuxième avant de me coucher. J’ai mal à l’estomac, quand je l’avale en entier en un seul coup. - Tu es sûr d’avoir tout bu ? insista Harry, le regard perçant.
L’ancien Maraudeur acquiesça avec certitude.
- J’en suis sûr. Mais je me demande pourquoi… je veux dire… je n’étais pas conscient, cette nuit. La potion n’a pas agi, j’ai l’impression. Je ne me rappelle plus de rien. - Il est impossible que la potion n’ait pas agi, sauf si elle a été trafiquée. Es-tu certain d’avoir pris la deuxième moitié ? Peut-être qu’avec la fatigue, tu as… oublié ? - Ah non ! riposta Remus, j’en suis absolument certain. D’ailleurs tu peux aller vérifier dans la salle de bain, le gobelet qui contenait la potion est… -… vide. Oui, j’ai vu, reconnut Harry, alors comment se fait-il que tu aies été agressif et inconscient lors de ta métamorphose ? - Je ne sais pas ! s’exclama le lycanthrope. Comment pourrais-je le savoir ?
Soit quelqu’un a trafiqué la potion. Soit il ne l’a pas bu. Telles étaient les pensées de Harry alors que Lupin esquissait une grimace d’incompréhension.
- Remus… Tonks avait-elle verrouillé la porte de la Pièce , avant que tu t’endormes ? - Absolument ! Comme d’habitude.
Harry s’agita sur son fauteuil.
- Alors comment se fait-il qu’elle était ouverte, quand je suis venu, ce matin ?
Les yeux de Remus s’exorbitèrent, son visage pâlit encore plus qu’il ne l’était déjà – ce qui n’était pas peu dire.
- Mais comment …? J’ai halluciné, hier ? Je deviens fou… - Peut-être la fatigue, suggéra Harry. - J’étais en pleine forme, ces derniers temps… et… mais alors ? La porte ouverte… son corps défiguré…peut-être que… balbutia le lycanthrope, pris d’angoisse.
Harry n’osa pas. Il ne manifesta aucune émotion, et ne pipa mot. Ce fut Eric, le policier, qui demanda :
- Pouvez-vous me montrer vos mains ?
Remus les lui tendit sans attendre. En dehors du fait qu’elles tremblaient, elles étaient éraflées. Des traces de sang séché apparaissaient par endroits, notamment sous ses ongles. Eric sortit sa baguette magique, et la tapota sur la main droite, de la fumée blanche sembla s’échapper des fines traces de sang. Il fit de même pour la main gauche, et il en résulta la même chose. - A priori, il s’agit de son propre sang, annonça-t-il. Mais tu sais aussi bien que moi que plus les blessures acquises durant la transformation sont anciennes, plus il est probable qu’elles disparaissent quand le sorcier redevient humain… S’il l’a fait juste après s’être métamorphosé, et qu’ensuite il a dévasté la chambre, et la pièce insonorisée, c’est sûr que ça a disparu… Remus se redressa sur le canapé. - Alors vous croyez que c’est moi ? Je l’ai tuée ? Je suis coupable ?
Personne ne répondit. Mais les regards fuyants et les visages crispés en disaient assez.
- C’est impossible… J’ai fait ça ? Je l’ai tuée ? J’ai tué mon enfant ?
Eric lança d’une voix qu’Harry trouva un peu trop dure :
- Mr Lupin, nous n’allons pas vous emmener tout de suite au Ministère, mais ne vous faites d’illusions. Cependant, vous avez des circonstances atténuantes tout à fait légitimes, et votre peine sera très certainement allégée. Mais nous avons le devoir de nous assurer que ce meurtre n’était pas volontaire de votre part… - Volontaire ? Je n’étais même pas conscient ! C’est insensé ! - Je veux dire…avant. Vous avez pu ne pas boire de potion et ouvrir la porte, exprès. Ensuite, vous auriez pu vous placer en état de victime de votre lycanthropie. Nous devons envisager toutes les possibilités, j’en suis navré.
Mais il n’avait pas l’air navré. Remus s’enfonça dans la canapé, dépité, tandis qu’Harry se rendait dans la salle à manger. Les couverts étaient toujours sur la table, les serviettes en boule, les assiettes vides… Il inspecta le dessus et le dessous, mais rien de suspect ne vint alerter son esprit. Il appela Remus, et celui-ci ne tarda pas à apparaître dans la pièce.
- Peux-tu me dire exactement où étaient installés chacun des invités, hier ? - En quoi ça regarde l’enquête ? demanda le lycanthrope, perplexe. - Je n’exclus pas la possibilité que tu aies été drogué ou empoisonné… répondit Harry. Bon alors, dis-moi ?
Il fit apparaître un petit carnet à la couverture noire, ainsi qu’une Plume qui s’Autoencre. Ensorcelée, cette dernière commença déjà à écrire sur la première page du calepin flottant dans les airs. - J’étais là – il montra la chaise située devant eux –, Tonks était à ma gauche. Kingsley était assis en bout de table, à ma droite. En face, je voyais Charlie, assis à côté de sa mère, elle-même à côté d’Arthur. Hestia était installée en bout de table également. - Bien, fit Harry. Mais nous allons tout de suite nous rendre compte si on vous a drogué…
Il fit tourner sa baguette entre ses doigts, et tous les verres devinrent écarlates. Excepté l’un d’entre eux. - Molly… dit Remus, elle a pris des médicaments. Elle commençait une crise, alors Charlie les lui a fait prendre, sous l’ordre d’Arthur. - Je vois, marmonna Harry, donc à première vue, tu n’as pas été drogué.
Soudain, une voix lointaine cria le nom de l’Auror. Celui-ci accourut, talonné par Remus jusqu’au policier qui l’appelait, autrement dit dans la salle de bain. - Tu as examiné ces verres ? demanda-t-il. - Ouais, vite fait… pourquoi cette question ? Une découverte ? s’intéressa Harry.
L’agent hocha la tête, et s’empara du verre à moitié plein.
- Mr Lupin, qu’est-ce qu’il y a dans ce gobelet, d’après vous ? Celui-ci réfléchit quelques instants, avant de répondre :
- C’est elle , elle a régulièrement des maux de tête, à cause de son Métamorphosisme, vous voyez. On a chacun notre petite potion ! D’ailleurs elles sont de la même couleur… donc on avait fixé une règle : la sienne à droite, la mienne à gauche, expliqua-t-il.
- Ah, d’accord… alors, vous avez ingéré la potion de ce verre-là, qui est à présent vide, je suppose ? - Bah oui… et alors ? fit Remus. - Il se trouve que nous avons magi-analysé le contenu du verre à moitié plein, et avons découvert qu’il contenait… de la potion Tue-Loup, Mr Lupin !
Le lycanthrope se figea, abasourdi. Harry eut lui aussi une réaction de surprise, bien que moi démonstrative. - Alors j’ai bu la potion anti-maux de tête ? A la place de… mais c’est pas possible ! Mais le verre est à moitié plein… - …oui, et à moitié vide, interrompit Harry, les verres étaient donc bien placés avant l’arrivée des invités : tu as bu la première moitié de la potion Tue-Loup !
Les soupçons de Harry se confirmèrent. Remus n’avait été qu’un pion dans cet horrible meurtre ! Peut-être l’avait-il tué, mais il n’était pas responsable, d’un point de vue moral ! Un des invités de la veille avait souhaité la mort de Nymphadora Tonks !
- Je voudrais que vous contactiez immédiatement Hestia Jones, Kingsley Shacklebolt, ainsi que Arthur, Molly et Charlie Weasley. Ils doivent venir ici, tout de suite, ordonna avec fermeté Harry.
Aussitôt, trois policiers transplanèrent dans un pop sonore, devant le regard ailleurs de Harry. Mais lequel avait pu faire une telle chose ? Et pourquoi ? Remus semblait tout aussi agité que lui ; se grattant le crâne, les sourcils froncés, il semblait réfléchir. A l’intérieur de sa tête, Harry le savait, les interrogations et spéculations bouillonnaient. - Retournons nous asseoir dans le salon, proposa Harry, ils ne vont pas tarder à arriver.
En effet, quelques minutes seulement s’écoulèrent après qu’ils se soient installés, et débarquèrent en trombe les cinq invités de la veille, suivis des trois policiers. Tous avaient une mine bouleversée. - Oh, Harry ! Comment est-ce possible ? s’exclama Hestia, en pleurs. - Qui a fait ça, par Merlin ? demanda Charlie, visiblement choqué. - Ils nous ont tout expliqué, signala Kingsley, je n’arrive pas à réaliser… - Elle est morte ? fit Mrs Weasley en louchant des yeux, bah chacun son tour, me direz-vous ! Après quoi elle éclata d’un rire aigu. - Alors c’est Remus… ? balbutia Hestia, les lèvres tremblotantes. - Harry… ce n’est pas une blague, j’espère ? annonça Arthur, l’air grave. L’Auror hocha tristement la tête.
- Non… Tonks est bel et bien morte, sauvagement abattue.
Des exclamations sortirent des bouches, et des visages pâlirent.
- Et le responsable… c’est l’un d’entre vous . |