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Le meurtre de Nymphadora Tonks
Par Lord Savernake
Harry Potter  -  Mystère/Suspense  -  fr
5 chapitres - Complète - Rating : T (13ans et plus) Télécharger en PDF Exporter la fiction
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Petit dîner entre amis

 [Chapitre 1er : Petit dîner entre amis]

  

En un tour de baguette magique, Nymphadora Tonks alluma toutes les bougies du magnifique chandelier situé dans un coin du salon. Un salon décoré avec goût, aux couleurs chaudes et vives, mêlant rouge et or, et qui n’allait pas tarder à accueillir une poignée d’invités.
Cela faisait déjà cinq ans, que Lupin et elle avaient emménagé dans cette petite maison de campagne ; autrement dit, depuis la mort de Lord Voldemort. Ils avaient enfin pu s’installer ensemble, se ressourcer, vivre paisiblement et sereinement, après tous ces bouleversements, ces décès. La lycanthropie de Remus n’avait pas fait obstacle à leur amour ; ils étaient parvenus à s’organiser en fonction de sa particularité. D’ailleurs, l’état de Lupin – tout comme celui de Tonks – s’était vu s’améliorer depuis qu’il s’était retrouvé avec elle, empli d’amour à partager.
Ce soir-là, le couple avait invité leurs plus proches amis, à savoir Arthur et Molly Weasley, accompagnés de Charlie venu passer ses deux semaines de congés au Terrier, Kingsley Shacklebolt et Hestia Jones. Cela faisait un long moment qu’ils ne s’étaient pas réunis, et Tonks avait tenu à le faire, s’apprêtant à leur annoncer une grande nouvelle…

La fin silhouette de Remus fit son apparition dans le salon, provoquant une exclamation de la jeune femme, alors occupée à rendre le canapé et fauteuils impeccables en replaçant les coussins.

- Oh ! Que tu es magnifique, mon chéri !

En effet, Remus était resplendissant dans sa robe magenta ; son visage, bien que légèrement pâle, ne semblait pas fatigué, et ses cernes restaient moins visibles qu’autrefois.

- Tu es ravissante, toi aussi.

Elle avait ressorti une vieille robe, que sa mère lui avait offerte lors de ses seize ans. Bleu foncé, avec des reflets scintillants. Ses cheveux, violet foncé ce soir-là, flottaient dans sa nuque. C’était la vérité ; elle était très jolie.

- Tu as pris ta potion Tue-Loup ? s’assura-t-elle, en lançant un regard bienveillant à celui qu’elle aimait.
- Non, mais j’y vais de ce pas…répondit Lupin en tournant les talons.
- Je l’ai mise près du lavabo, dans la salle de bain, comme d'habitude ! signala-t-elle en haussant la voix, le lycanthrope étant déjà sorti de la pièce.

Tonks se rendit dans la salle à manger, où la table était déjà dressée. Elle avait sorti sa plus belle nappe, et ses plus beaux couverts. Elle alluma les quelques bougies posées ici et là, heurtant au passage un verre qu’elle fit tomber. En maudissant sa maladresse, elle fit tournoyer sa baguette magique, qui rassembla les morceaux et rendit le récipient comme neuf.
Elle entendit des frappements à la porte, c’est pourquoi elle traversa la pièce et le couloir pour ouvrir.

- Salut, Nymph’ ! s’exclama la voix enjouée de Charlie Weasley, qui était rayonnant dans sa robe vert bouteille. Il portait un sac en bandoulière, contrastant quelque peu avec sa tenue digne d’un mariage.

- Bonsoir, Tonks ! salua à son tour Arthur Weasley avec enthousiasme.

Ce dernier avait beaucoup vieilli, depuis la chute de Voldemort. Les quelques cheveux qu’il possédait avaient blanchi, et il avait un visage fatigué, cerné. La cause de ce changement était en partie l’handicap de Molly Weasley.

- Je ne te souhaiterai pas le bonsoir… Vous avez tué mon fils… Tous !... Tous des assassins, tous des meurtriers… Tué… Vous tous… se répétait-elle, en s’agitant sur son fauteuil roulant.

C’est ainsi qu’était devenue Molly Weasley ; plus capable de se tenir debout, depuis que les Mangemorts l’avaient torturée dans l’espoir de pouvoir coincer l’Ordre du Phénix. Mais aussi, et surtout, elle était devenue folle, choquée par le décès de Ron Weasley, mort sous ses yeux d’un Avada Kedavra lors de la bataille finale. Elle accusait toute personne dans son champ de vision d’avoir tué son fils, et pouvait donc devenir très désagréable, surtout lors de ses crises. De plus, elle demeurait imprévisible ; elle pouvait passer du fou rire à la colère noire en une fraction de seconde. Ce comportement difficile à gérer avait donc fortement ébranlé Mr Weasley.

- Allez ma petite Molly, on rentre chez Tonks et Remus. Ils nous ont préparé un bon repas, comme tu les aimes !
- …pas faim… Tué…mon fils… Vous… Elle !... marmonnait-elle à toute vitesse.

Arthur s’apprêtait à proférer des excuses, mais Tonks lui lança un regard de compréhension qui le fit se raviser. Elle les mena au salon, où les attendait Remus qui les salua avec affection.

- Tu l’as prise ? La potion… s’assura à nouveau la jeune femme, à laquelle l’intéressé acquiesça.
Arthur adressa un regard compatissant au lycanthrope, avant de signaler qu’ils ne rentreraient pas tard, Molly Weasley devenant insupportable lorsqu’elle était fatiguée.

Les Weasley s’installèrent dans le salon, et une poignée de secondes plus tard, Kingsley Shacklebolt faisait son apparition, majestueux dans sa robe noire. Son anneau d’or scintillant à son oreille, il gratifia tout le monde d’un sourire radieux.

- Je suis ravi d’être avec vous tous, ce soir.
Ce fut le tour, quelques minutes plus tard, d’Hestia Jones de faire son entrée, avec ses joues roses et son visage d’ange.
- Et bien, nous sommes au complet, annonça Tonks avec enchantement. Elle fit apparaître des chips, des toasts et d’autres biscuits salés sur la table basse.
- Ah mais… marmonna Charlie, tu portes la robe que tu mettais sans arrêt lorsqu’on était en septième année !
Tonks s’assit à côté de Remus, et confirma :
- Ouais. J’ai eu envie de la remettre, ce soir…
- Elle me rappelle plein de souvenirs, dit Charlie qui fixait la jeune femme, avec un sourire nostalgique. L’insouciance, la joie… Belle époque.

Tonks hocha brièvement la tête, et se contenta d’embrasser celui qu’elle aimait. Remus desserra son étreinte pour demander au plus jeune des Weasley :

- Alors, en congés ? Ca doit te faire du bien de rentrer chez soi, depuis tout ce temps…
Charlie, l’air absent, haussa les épaules.
- Il est vrai que cette année, nous avons eu beaucoup de travail. J’ai d’ailleurs passé ces deux derniers mois au Brésil, où on a découvert une nouvelle espèce de dragons… C’est toujours éprouvant, une nouvelle découverte, bien que passionnant !

Tonks se leva, et signala qu’elle allait terminer de préparer le dîner. Charlie suivait la jeune femme du regard, tout en continuant, imperturbable :

- …surtout celle-ci ; c’est l’œuf lui-même qui grandit, jusqu’à devenir un dragon de ma taille, vous voyez !

Kingsley se leva à son tour, en disant qu’il allait aider la maîtresse de maison.

- …et il grandit en peu de temps et finit par exploser comme…

Arthur demanda où étaient les toilettes, car Mrs Weasley se plaignait d’avoir mal à la vessie. Remus lui répondit « la porte entre celle de la cuisine et celle de la chambre », et le couple sortit du salon.

- ... j’aurais bien voulu vous montrer un de ses œufs… continuait inlassablement le passionné qu’était Charlie.

- Quand reprends-tu le travail ? interrompit Remus.
Charlie s’assombrit quelque peu, visiblement vexé qu’on ne porte si peu d’attention à sa nouvelle espèce de dragon. C’est d’une voix neutre qu’il lança :

- Dans une semaine et demi. Le 26 juillet.
Un ange passa dans le salon. Hestia Jones s’empara d’une poignée de chips qu’elle fourra dans sa bouche, alors que Charlie croisait ses bras.
- Et toi, Hestia, où en es-tu dans ton boulot ? s’intéressa Lupin.

L’intéressée déglutit un peu trop vite et toussota quelques instants, avant d’expliquer :

- Je suis membre du Magengamot, depuis deux mois. Depuis le temps que j’attendais ça. Ma cousine… tu sais, celle qui veut être Auror et qui rate chaque année son épreuve écrite ?...
- Ah oui, une femme un peu agitée, d’après mes souvenirs…
- Oui, mais elle l’a enfin réussie, cette épreuve. Elle était tellement fière de moi quand je le lui ai annoncé qu’elle est allée le raconter à la Gazette ! Bien sûr, les journalistes ont tous bien ri… Elle voulait qu’on me consacre un article pour ça ! Sacré cousine…

Remus éclata de rire, Charlie ne put se retenir non plus. Molly revint, poussée par un Arthur manifestement interloqué et agité. Il s’assit sur le fauteuil sans un mot, les yeux ronds comme des soucoupes.

- Papa ? lança Charlie, quelque chose ne va pas ?
Quelques secondes passèrent avant qu’Arthur réagisse :
- Non, non, fiston, tout va très bien. Pourquoi cette question ?
Il tenta vaguement d’esquisser un sourire, qui eut davantage l’air d’une grimace. Charlie, gêné, haussa les épaules.
- Comme ça…
Mrs Weasley, quant à elle, grommelait dans son coin, ignorant les gens qui l’entouraient.
- Tu veux des chips, Molly ? demanda avec affection Arthur, prenant un ton faussement enjoué.
Celle-ci hocha la tête négativement.
- Tué… mon Ronald… Assassins…Tous…Elle… Lui…

Kingsley revint au salon, les sourcils froncés. Une fois assis, ses jambes s’agitèrent nerveusement sans qu’il ne se rende compte.

- Le dîner est prêt, Kingsley ? s’assura Remus, un peu déconcerté par l’étrange comportement de ses invités.
- Mmh… mouais, bientôt, maugréa-t-il sans même regarder son interlocuteur.
- Allons nous installer dans la salle à manger, alors, affirma Lupin en se levant.

Il les accompagna jusqu’à la jolie table préparée par Tonks, autour de laquelle ils s’assirent immédiatement ; Arthur à côté de Molly, elle-même à côté de Charlie. Kingsley était en bout de table, entre le plus jeune des Weasley et Remus, à côté duquel viendrait plus tard s’installer Tonks. Hestia occupait quant à elle l’autre bout de table.

- Le dîner est servi ! s’exclama une voix lointaine, provenant de la cuisine.

Aussitôt, les assiettes se remplirent d’une belle salade verte agrémentée de tomates et concombres coupés en rondelles, sur lesquels une vinaigrette faite maison avait été versée.
Les invités se léchaient les babines devant cette entrée, tandis que Tonks s’asseyait à côté de celui qu’elle aimait, en souhaitant à tous un bon appétit.

- Alors, Charlie, toujours pas de fiancée à nous présenter ? demanda Remus, en lui lançant un clin d'oeil.

Celui-ci répondit négativement d'un signe de la tête.

- Ca fait un bon moment que je ne suis plus tomber amoureux, dit-il rêveusement.

Remus et Tonks s'agitèrent nerveusement sur leur chaise, gênés par la réponse de Charlie. Ce dernier regardait la maîtresse de maison avec un sourire moqueur.

- Pas la peine d'être gênée, tu sais... Je m'y suis fait ! Habitué au célibat !

Puis tous les invités furent mal à l'aise, devant cette situation. C'est dans le but d'améliorer l'ambiance qu'Hestia demanda à Arthur et Charlie :

- Vous avez des nouvelles de Fleur et Bill ? Quand pensent-ils revenir en Angleterre ?
Ce fut Arthur qui répondit le premier :
- J’ai eu une lettre il y a quelques jours… Pour l’instant, ils comptent rester encore quelques mois en France, le temps que la maladie de Mr Delacour se calme un peu. Mais ils ont l’air de bien aller, d’après leur façon d’écrire.
- De quelle maladie a été atteint le père de Fleur ? interrogea Remus.

Kingsley, le nez dans son assiette, mangeait lentement ses tomates. Tonks paraissait pensive, le menton sur la main, coude appuyé sur la table.

- D’un Rhum de l’elfe… déjà difficile à supporter à vingt ans, alors à quatre-vingt balais, imaginez ! lança Mr Weasley.

Mrs Weasley bougonnait dans sa salade, alors que Charlie mangeait à une vitesse fulgurante, tant il avait faim.

- Et Bill, il arrive à supporter sa lycanthropie ?
Arthur haussa les épaules.

- Il fait avec. Les mois derniers ont été durs à passer, d’après lui, mais ce mois-ci, ça a l’air d’aller. Il y a des périodes difficiles et d’autres moins…
Lupin sourit avec compréhension.

- Des périodes difficiles ! cria soudain Molly, toute ma vie aura été une période difficile ! Mon fils, mort ! Vous vous rendez compte ? Oh mais c’est vous, vous tous, qui l’avez assassiné, par la satanée barbe de Merlin !

Elle frappait la table du poing, l’ensemble des regards tournés vers elle. Charlie lui tapota doucement le dos.

- Maman, calme-toi… Mange ta salade, elle est si bonne…
Mrs Weasley fut parcourue d’un spasme, alors qu’elle tonnait :
- Mon Ronald est mort ! A cause de vous…
Arthur lui caressa la joue, dans l’espoir de la calmer. Mais sans succès, puisqu’elle lança avec fureur, le doigt pointé vers Tonks.
- C’est toi qui l’as tué ! Je le vois dans tes yeux ! Pauvre Ronald…Tu l’as tué comme un vulgaire chien !

Mr Weasley intervint :

- Molly ! Cesse tes calomnies ! Tais-toi, maintenant. Charlie, prends ses médicaments s’il te plaît.


Le fils Weasley obéit ; il saisit son sac en bandoulière, et en sortit un petit paquet violet, ainsi qu’un tube orange vif. Sur les deux objets figuraient en une fine inscription « Hôpital Sainte-Mangouste ». Charlie ouvrit le paquet violet, pour en sortir un sachet de la même couleur, dont il vida le contenu dans le verre de sa mère, déjà rempli de Bièraubeurre. Le liquide autrefois ambré devint soudainement prune. Puis il retira deux pastilles orange qu’il ajouta au mélange. Celui-ci prit ainsi une teinte brunâtre, qui dégoûta l’ensemble des invités.

- Bois donc ça, Molly… ça va te faire beaucoup de bien, ma chérie, insista Arthur en tendant le verre à son épouse.

Celle-ci hésita quelques secondes, puis avala le liquide d’un trait, sous le regard attristé de tous. Aussitôt bu, elle sembla s’apaiser.

- Ne vous inquiétez pas si elle pique un peu du nez, signala Charlie en remettant les médicaments dans son sac.

Tonks annonça l’arrivée du plat de résistance, histoire de changer de sujet. Un coup de baguette suffit à faire disparaître les restes de la salade, et un deuxième permit l’apparition d’un ragoût de bœuf à l’apparence délicieuse.

- Quelle bonne cuisinière tu fais, par Merlin ! s’exclama Hestia qui savourait déjà le mets, si appétissant.
- C’est bien vrai ! Tu auras toujours un métier disponible au cas où tu aurais un quelconque souci qui t’empêcherait d’exercer ton boulot actuel – ce que je ne te souhaite pas, bien sûr ! complimenta Mr Weasley.

Tonks sourit devant ces gentillesses, mais ce sourire s’effaça quand elle vit le regard noir que lui adressait Kingsley.

- Ah, justement… balbutia-t-elle en évitant son regard, demain je passe le Test de Vérification des Aptitudes à la profession d’Auror. Vous savez, ils vérifient que vous ayez toujours la santé et le moral pour exercer, en fait.
- On ne doute pas que tu vas le passer avec succès, dit Charlie, les yeux rieurs.
- Mais ils posent aussi des questions techniques, que j’ai un peu oubliées depuis le temps… et j’avais un manuel, qu’ils m’ont donné quand j’ai reçu le diplôme, où il y a toutes les instructions, et mêmes les secrets professionnels que doit garder un Auror…Il fallait le garder en lieu sûr. Et moi, comme une bourrique, je l’ai perdu ! Je me demandais, comme j’ai souvent bougé lors de la bataille, si un de vous ne l’avez pas chez lui ?

Tout le monde hocha la tête, excepté Kingsley qui semblait avoir autre chose à faire que de les écouter. Charlie, pendant ce temps, fixait Hestia. Cette dernière rougit devant l’insistance du regard du fils Weasley, et s’agita nerveusement sur sa chaise.

- Tant pis… je vais faire sans, alors ! déclara Tonks en haussant les épaules.

Puis chacun mangea silencieusement, le bruit des fourchettes heurtant les assiettes brisant ce silence de temps à autres. Le plat principal fut ainsi rapidement avalé, et Tonks s’absenta pour terminer le dessert.

- Qu’est-ce que tu as, Kingsley ? demanda timidement Hestia.
Le concerné leva des yeux dénués d’expression, et répondit :
- Rien… la fatigue me pèse, sans doute.

Cette réponse – qui était certainement un mensonge, tout le monde l’avait compris – eut pour effet d’installer une ambiance pesante dans la salle à manger.
Charlie quitta la table pour aller aux toilettes ; une poignée de minutes plus tard, il était de retour accompagné de la maîtresse de maison.
Celle-ci agita de façon théâtrale sa baguette magique, et des assiettes propres de petite taille vinrent remplacer les autres. Brusquement, des petits choux recouverts d’un merveilleux coulis de chocolat occupèrent les assiettes.

- Oooh ! Que ça m’a l’air délicieux ! fit Remus avant d’embrasser amoureusement Tonks.

Ils savourèrent tous le dessert de leur côté, le délicieux goût du chocolat leur chatouillant le palais et leur ôtant tout envie de parler. Molly, à mesure qu’elle engloutissait les petits choux, semblait s’endormir, ses paupières clignant à toute vitesse à de brefs instants.
C’est à ce moment précis que Tonks s’éclaircit la gorge, jeta un bref coup d’œil apeuré à Kingsley, en jetant un autre plus réconfortant à son bien-aimé et déclara :

- J’ai quelque chose à vous annoncer… c’est d’ailleurs pour cette raison que je vous ai invité.
Tous avaient terminé leurs choux, et la regardaient, intrigués.
- Enfin, nous avons quelque chose à vous annoncer, corrigea-t-elle.
Même Molly paraissait soudainement en pleine forme, les yeux grands ouverts.
- Et bien… je suis enceinte.

Pendant une fraction de secondes, ce fut le silence le plus complet. Puis Hestia Jones, le visage ravi, se mit à applaudir. Charlie fit de même, en riant aux éclats. Arthur se leva pour embrasser Tonks, puis Remus en leur adressant ses plus sincères félicitations. Kingsley applaudit également, mais son visage restait neutre. Molly, elle, ne semblait pas comprendre, et recommençait à marmonner.

- C’est pour quand ? s’intéressa Hestia.
- Pour octobre, répondit Tonks, un sourire aux lèvres.
- Garçon ou fille ? demanda Arthur.
- Nous avons décidé de garder la surprise… dit Remus alors qu’Hestia l’embrassait.

Pendant un quart d’heure, ils discutèrent de l’évènement, puis se fut le moment de s’en aller. Le couple raccompagna l’ensemble des invités à la porte ; Kingsley les salua brièvement avant de transplaner, Arthur Weasley installa sa femme dans une petite 2CV qu’il avait ensorcelée pour la bonne cause – il ne pouvait transporter Molly autrement, tandis que Charlie et Hestia papotaient dans leur coin. Une dizaine de minutes s’écoulèrent, et le couple se retrouva seul.

- Qu’est-ce qu’il s’est passé avec Kingsley ? fit Remus, les yeux interrogateurs, tandis qu'il avalait la potion Tue-Loup, dans la salle de bain.
- Oh, rien… marmonna Tonks en s'humidifiant le visage au dessus du lavabo, on s’est disputé. Des embrouilles au Ministère, rien que des broutilles…
Remus embrassa la future maman, avant d’annoncer :
- Je vais dans la Pièce, je sens que ça arrive.
Il parlait de la pièce où il allait dormir les nuits de pleine lune.
- Bonne nuit, chéri. Je t’aime.

Elle l’embrassa encore, l’enferma à clef dans la Pièce , et partit se coucher dans sa chambre, après avoir ôté ses vêtements.
C’est le visage angélique, ses cheveux aux reflets violets flottant sur son oreiller, qu’elle s’endormit.


Rien ne laissait prévoir qu’on la retrouverait morte, le lendemain matin, le visage défiguré, le lit ensanglanté.

 
 
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