Bonjour à tous ! Voilà, le nouveau chapitre, en espérant qu'il vous plaise ... :) ( Accrochez-vous, il va y avoir des révélations vers la fin qui peuvent éventuellement être difficile à comprendre... Mais j'ai assayé de faire au plus clair... ^^) Et je vous raconte vite fait ma vie ^^ : je ne suis pas chez moi pour le reste de la semaine, donc j'essayerais au maximum d’écrire la suite, mais je ne vous garanti rien… ^^. Sinon, que dire ? Ah oui, désolée pour le retard XD (j’aime me faire attendre *petit sifflotement*) Et aussi, si vous pouviez compatir à ma douleur : là où je suis, la souris ne marche pas : je suis obligée de faire avec uniquement le clavier (et croyez moi, c'est la galère T_T) Ah oui, une dernière chose... En parcourant le site, j'ai remarqué que mon rating était peut-être juste, alors je l'ai modifié en T. Voilàà XD
Nouveau chapitre prévu pour le week-end prochain :) Lisez bien :D ____________ - Encore collé ?! s’exclama Aurélien, la bouche pleine. Il était 13h, et les trois adolescents étaient passés au self du lycée, faute d’argent pour manger en ville. - Ben oui, encore…, soupira Chlo. Le plus con dans tout ça, c’est que je venais juste de finir mes quatre samedis… A ces mots, le brun s’esclaffa, et manqua de s’étouffer. Ses deux amis levèrent les yeux au ciel. - Au moins, tu ne seras pas tout seul à jouer à la femme de ménage, Éthane sera avec toi…, ajouta Léo, piquant dans sa salade. Tiens, en parlant du loup… Chlo regarda sur sa gauche : en effet, un beau jeune homme aux cheveux noirs arrivait avec son plateau. Cherchant des yeux une place dans le réfectoire bondé, Éthane passa devant les trois amis, s’arrêta net, et revint quelques pas en arrière : - Tu ne manges pas ? demanda-t-il à l’adresse de Chlo, haussant les sourcils. Celui-ci ne répondit pas tout de suite. Il regarda Léo, puis Aurélien, qui s’était arrêté de rire, et enfin, la place vide où devrait se trouver son plateau. - Euh…Ben… T’as qu’à t’assoire, si tu veux ! dit-il. Éthane ne se fit pas prier, posa son plateau sur leur table et s’installa. - Alors, explique-moi tout…, dit-il en croquant dans son panini encore fumant. - C’est… C’est compliqué…, commença Chlo. Il posa un regard interrogateur sur Léo, qui lui sourit, en guise d’encouragement. - A vrai dire, je n’ai jamais mangé quoique ce soit dans ma vie, avoua-t-il enfin. Éthane, qui s’apprêtait à prendre une autre bouchée, reposa son sandwich. - Hein ? Comment ça, tu n’as jamais mangé de ta vie ? s’exclama-t-il. - Ben… Je ne suis pas comme tout le monde, répondit Chlo en jouant avec sa petite cuillère. Au niveau cellulaire, je veux dire. Et il attendit la réaction du jeune homme. Éthane fronça les sourcils, et se remit à manger son panini. - Je t’écoute, dit-il tout en mâchant. Chlo soupira, rassuré, et raconta son petit problème campagnard, comme se plaisait à l’appeler Aurélien. Éthane écoutait, sans rien dire, hochant parfois la tête, en signe de compréhension. - Donc voilà, conclu Chlo. La nourriture, ça ne me sert à rien, vu que j’ai de la chlorophylle dans le sang et que je vis comme une fleur… Éthane sourit, amusé de la comparaison, et avala le dernier morceau de son sandwich. - D’accord…, dit-il simplement. Bon, moi il faut que je vous laisse. Merci de m’avoir invité à votre table, c’était sympa… Chlo, on se voit demain ? 8h, à l’entrée… ajouta-t-il en se levant. Mais il était déja parti, avant même que Chlo puisse l'approuver d'un signe de tête. * Le réveil sonna pendant plus de deux minutes avant de se prendre la claque quotidienne. Chlo retomba sur son lit, les yeux clos. « Allez, je me lève dans deux minutes, juste deux minutes... » se dit-il. Mais déjà, il avait sombré dans un demi-sommeil. Un très court instant plus tard - du moins, aux yeux de Chlo -, le réveil sonna une nouvelle fois. 7h34. Chlo fit un rapide calcul : étant donné que son bus était à 7h40, il ne lui restait plus que… « Six minutes ! Putain, j’suis en retard !». Il sauta de son lit, s’habilla rapidement et partit se laver les dents. Puis, après avoir bu un grand verre d’eau, il sortit de l’appartement, dévala les marches de l’immeuble et se retrouva dehors. Il faisait plutôt froid, et Chlo n’avait qu’une pauvre chemise sous son manteau. « Au moins, je n’ai pas ce stupide uniforme…, pensa-t-il. Bon, quelle heure est-il ?» Il consulta sa montre et commença a courrir pour atteindre son arrêt. * - Vous êtes en retard… annonça le surveillant à son arrivée au lycée. Chlo ne répondit pas et lui jeta un regard noir, alors qu’il s’appuyait sur ses genoux, essouflé d'avoir courru si vite. Le pion reprit : - Votre ami est déjà arrivé, il vous attend avec les femmes de ménage, dans le hall. Je crois même qu’ils ont déjà commencé… Votre nom, déjà ? Pour toute réponse, Chlo sortit de la petite pièce, et se dirigea vers le perron central.
Éthane était là, accoudé au garde-fou. Il souriait. C’était bien la première fois que Chlo le voyait aussi réjoui : il avait presque l'air heureux. - Et bien, j’ai cru que tu n’allais pas venir… Je me voyais mal passer la serpillère tout seul… dit-il. - Désolé, j’ai loupé mon bus… s’excusa Chlo. Éthane ne dit rien, mais gardait son air enjoué, et lorsque Chlo eut monté les marches, ils rejoignirent la femme de ménage. - Bon, déclara celle-ci. Moi c’est Mylène, et j’ai enfin deux gaillards pour m’aider à faire les salles de 6e ! Je vous préviens, les gars, ya du boulot ! Chlo et Éthane échangèrent un regard, et soupirèrent, déjà fatigués. * - Mouais, tu pourrais frotter un peu plus fort sur les inscriptions, mon coco ! bougonna ladite Mylène, par-dessus l’épaule d’Éthane. Celui-ci serra les dents. « Promis, je n’écrirais plus jamais sur les tables… » se jura-t-il à lui-même. C’était la dernière salle de classe, et, entre les tableaux à nettoyer, les chaises à relever, les papiers à ramasser, les poubelles à vider, et la serpillère à passer, Chlo et lui ne savaient plus où donner de la tête. « Heureusement, on a fini dans une demi-heure… » se dit-il, ravi. Depuis le matin même, Éthane était de très bonne humeur, optimiste et souriant. Même le fait de se rendre compte qu’il était gentil avec tout le monde ne lui rabaissait pas sa joie de vivre. « A croire que je suis heureux d’aller en colle ! » songea-t-il en souriant. - Allez, bouge tes fesses Éthane, je passe la serpillère…, dit Chlo, le tirant de ses rêveries. Éthane se décala et, ne sachant que faire d'autre, il observa attentivement son allié nettoyeur. Il était sexy. Même de dos, avec des gants roses en caoutchouc et une serpillère à la main. « Il est bien habillé, aujourd'hui...» songea Éthane. Effectivement, sa chemise, qui lui moulait parfaitement les épaules, était un peu plus lâche vers le bas, et avait été remontée au niveau des manches, laissant deviner une peau bronzée qu’Éthane connaîssait bien. Son jean, lui, était taille basse, et lui descendait en bas des reins, et redessinait superbement ses hanches étroites. Et puis, ses cheveux verts en bataille auraient séduit plus d'une jeune demoiselle... - Ahah, rêve pas mon gars, pouffa la femme de ménage, en lui frappant gentilement la tête. Surpris, et honteux de s’être fait prendre à admirer un garçon, Éthane se remit au travail, frottant avec hargne sur une chaise tagguée. Quelques minutes plus tard, alors que qu'Éthane et Chlo s'étaient attaqués ensemble au bureau du professeur, Mylène annonça qu’elle avait un-rendez-vous-très-important-et-qu'elle-se-permettait-de-quitter-son-travail-avec-10-minutes-d'avance. - Vous, par contre, vous restez ici jusqu'à la fin, il y a encore un peu de boulot, ajouta-t-elle, dans l'encadrement de la porte. Et c'est pas la peine de fermer la salle, un surveillant le fera. Allez, salut! Et elle sortit, laissant seuls deux garçons à l'air hébété. - Non, mais, elle ne se gène pas, grogna Chlo, en regardant sa montre. En plus, il ne reste pas dix minutes, mais quinze ! - Quoi ? Quinze minutes encore ? Laisse moi voir, répondit Éthane, en tirant le bras nu de Chlo. Ce fût l'effet d'un fer à repasser. - AÏE! hurlèrent-il. - Ca m'a... commença Chlo. - Brûlé, moi aussi. Chlo passa sa main sur son avant bras douloureux. Une cloque, encore. - Je ne sais pas ce qui se passe... C'est quand on se touche, je crois, dit-il. Comme en physique, tu te souviens? Éthane ne répondit pas aussitôt. Regardant autour de lui, il avait l'air de réfléchir. - Ton bras... tu as remonté tes manches, murmura-t-il, les sourcils froncés. En fait, c'est normal... Il resta songeur pendant un petit moment, laissant Chlo perplexe. - Ce n'est pas pour rien, que je m'appelle Éthane, tu sais? reprit-il. Chlo l'interrogea du regard. - Ta peau, elle est faite à base de chlorophylle... La mienne, à base de la molécule d'éthane... Quand elles se touchent, ça doit faire une sorte de réaction... Tu vois ce que je veux dire ? C'est pour ça qu'on se brûle... Chlo, hocha la tête, même s’il avait l'air parfaitement déconcerté. Éthane se frottait le menton, les sourcils toujours froncés. - Mais si je..., continua-t-il. Si je te touche... comme ça ? Et il poussa violemment Chlo contre le bureau. Au grand étonnement de celui-ci, il ne se passa rien. - Je... Pourquoi ça n'a rien fait, cette fois-ci ? demanda Chlo, gêné de cette position sandwich. En effet, son corps était maintenant coincé entre le secrétaire et le torse d'Éthane. - C'est parce qu'il y avait ta chemise entre ma main et ta peau, répondit celui-ci avec un sourire. Chlo appuya ses mains contre le bord du bureau. Il pouvait voir les beaux yeux gris d'Éthane comme personne, maintenant. Et alors que des mèches de cheveux noirs lui effleurait le nez, Chlo sentit ses joues s'embraser. - Eh… Calme-toi..., murmura Éthane avec un sourire. Et il passa sa main moite dans les cheveux de Chlo, qui tressaillit. - Et là... pourquoi ça ne brûle pas? demanda-t-il, troublé. - C'est l'éthylène..., répondit doucement Éthane. Tu dois connaître, ça, non? - Euh... C'est pas une hydrocarbure, ou un truc du genre ? Quelque chose qui permet aux fleurs de pousser... - Si, si, c'est ça... Et chez moi, ça joue un rôle... d'hormone. Oui, c'est ça. Un rôle d'hormone. Donc, quand je suis émotionné, ma peau rejette cet éthylène qui se lie avec ta chlorophylle... Et, en gros, ça permet de ne pas nous brûler... Tu comprends ? Chlo hocha la tête. Éthane était proche, désormais. Très proche. Chlo pouvait sentir son souffle contre sa peau, contre sa bouche... Et ses lèvres se joignirent aux autres, un peu malgré lui. Cette même sensation d'ardeur qu'il avait eut, quelques jours auparavant, envahit à nouveau son corps. Les langues se mélèrent peu à peu, et une main passa une seconde fois dans ses cheveux. C'était brûlant, Chlo étouffait. Mais bon Dieu, qu'est-ce que c'était agréable ! Les paupières closes, il se laissa faire. Mais dès lors, l'autre se dégagea, abandonnant son étreinte. Chlo rouvrit les yeux. En face de lui, Éthane, le bel Éthane, semblait profondément perdu. Et, avant que celui-ci ne s'échappe, Chlo lui attrapa la main. - Tu..., commença-t-il. Mais la fin de sa phrase mourut sur ses lèvres. Ils se considérèrent un instant, dans un silence pesant. - Il faut que j'y aille, annonça finalement Éthane. Et, avec un dernier regard pour son amant, il sortit de la pièce. |