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Jusqu'à ce que la mort nous sépare de nouveau
Par crystalofshadow
Harry Potter  -  Général  -  fr
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Premiers pas vers une réconciliation à cÅ“ur ouvert

Chapitre 10 Premiers pas vers une réconciliation à cœur ouvert

 

Severus dut attendre une semaine pour pouvoir parler avec Harry Potter. Il l'avait convoqué pour plusieurs raisons mais celle qui primait était la connaissance de la potion qu'il avait fait ingurgité à Sirius.

A vingt heures exactement, on frappa à la porte du bureau de Severus. Celui-ci alla ouvrir et laissa entrer Harry ... suivi de Draco. Masquant sa surprise, il invita les deux élèves à s'asseoir.

-J'avais cru n'avoir demandé de venir ici qu'à M. Potter, fronça des sourcils Severus.

-C'est exact, répondit Draco. Mais je voulais savoir et je l'ai tellement harcelé que Harry a cédé et m'a emmené avec lui. Je ne suis là qu'en tant que spectateur. Je n'ai pas le droit de dire un seul mot. C'est la condition de Harry.

-Je connais ta force de persuasion mais j'aurais cru que M. Potter aurait résisté bien plus, remarqua Severus.

-C'était soit ça soit je l'envoyais voltiger toute la nuit en haut de la tour d'astronomie, soupira Harry. Et puis, arrêtez de m'appeler M. Potter, ça m'agace plus qu'autre chose. Je préfère Harry, si possible.

-Très bien, Harry. Appelez-moi Severus, mais uniquement quand nous sommes seuls.

-D'accord, Severus, sourit Harry. Alors, de quoi souhaitez-vous me parler ?

-De votre potion, tout d'abord, fit Severus. C'est du grand art, je doit avouer ...

-Il parait, haussa des épaules Harry. Avec une bande d'amis, on l'a mise au point. D'ailleurs, elle est examinée par des experts dans le but d'être utilisée légalement.

-Et votre parrain savait pour cette potion ?

-Maintenant, oui ! J'aime bien me venger de cette façon. Ça le redescend de son piédestal.

-Je dois vous remercier pour cela.

-Mais de rien. Il faut de temps en temps le remettre à sa place.

-Et moi qui croyait qu'il s'était calmé depuis seize ans ...

-En fait, son comportement me parait aussi étrange qu'à vous. Je ne l'ai jamais vu embêter quelqu'un autant que vous.

-Vous n'êtes pas sans ignorer que nos relations à l'école étaient plus que désastreuses.

-Je suis au courant, ne vous inquiétez pas. Pour l'instant, il va vous laisser tranquille, enfin je crois. A mon avis, vous devriez profiter de ce répit pour vous parler.

-Vous me proposez de mettre les choses au clair avec Black ?

-Pourquoi pas ? Mais je pense qu'il faudrait que vous demandiez conseil à Remus d'abord. C'est lui l'expert en Sirius.

-C'est une idée. J'y réfléchirais. Sinon, comment se passe votre intégration à Hogwarts ?

-Eh bien ...

La conversation se poursuivit alors pendant encore un moment, intégrant à ce moment-là Draco.

Suivant le conseil du jeune Slytherin, Severus frappa le lendemain soir aux appartements de Remus en s'assurant bien que Sirius ne se trouvait pas dans les parages.

-Entrez.

Le maître des potions s'exécuta et le professeur de Défense l'invita à s'asseoir, ce qu'il fit aussitôt.

-Que me vaut le plaisir de ta visite ? demanda Remus

D'abord réticent, Severus relata la conversation qu'il avait eu avec son protégé la veille.

-Harry n'a pas tord, songea Remus. Mais il ne sait pas comment vous vous êtes quittés.

-C'est-à-dire ?

-Il ne sait pas que vous avez eu une liaison.

-Et comment toi tu es au courant ?

-Avec les sens du loup, c'est facile. Tout ton corps me le dit. Sinon, c'est Sirius qui me l'a dit. Je ne peux pas te dire en quelles circonstances. Et n'essaie pas avec la Légilimencie.

-Si tu veux. Mais crois-tu vraiment qu'il faut que je lui parle ?

-Severus, il est vraiment temps que vous vous expliquiez sur ce qui s'est passé il y a seize ans. Ça ne t'a pas laissé indifférent et si tu n'y remédies pas au plus vite, ça va te ronger indéfiniment.

-Tu as sûrement raison. Nous devons parler. Je vais aller le rejoindre.

-Sage décision. Prenez votre temps, surtout.

Sur un signe de tête, Severus regagna ses appartements. Il voulait savoir ce que Sirius pensait de lui ... d'eux. Puis il sourit avec un air mauvais. Il était temps de mettre à contribution ses connaissances d'espion ...

Sirius faisait sa ronde dans le parc de l'école. Soudain, un reflet dans l'herbe attira son attention. Il s'approcha et vit un pendentif. Il sursauta lorsqu'il le reconnut. Il appartenait à Severus ... car c'était lui qui le lui avait offert il y a bien longtemps ... Comment avait-il osé le jeter ? Cela restait un cadeau d'un Black ! Emporté par sa colère, il se dirigea vers les appartements de son collègue. Il ne parut même pas remarquer que la porte s'ouvrait devant lui et il atterrit dans un salon chaleureux. Dans un fauteuil en face de la cheminée se trouvait Severus, plongé dans ses pensées tout en fixant les flammes. Il ne remua même pas à l'entrée de Sirius.

-Snape ?

Le maître des Potions se retourna et à sa vue un rictus orna ses lèvres.

-Black ... Pourrais-je savoir ce que tu fais ici ?

-J'aimerais savoir pourquoi tu a jeté ceci ?

L'ex-Gryffindor brandit alors le médaillon sous le nez du directeur de Slytherin. Le rictus de celui-ci s'agrandit alors.

-Tu es stupide, Black. Imagine un seul instant que ça ait été un Portkey qui t'aurait emmené directement au Dark Lord. Y-as-tu réfléchi ?

-L'école est protégé contre ce genre de déplacement.

-Crois-moi sur parole, ce n'est pas le cas. Ta cousine Bellatrix, qui a épousé Rodolphus Lestranges au passage, en a envoyé un pour les quinze ans de Draco ici même. Elle voulait, et ce contre l'avis de Narcissa et de Lucius mais avec l'approbation parait-il de Voldemort, qu'il passe son initiation de Death Eater. Et, d'après ce que j'ai pu en tirer après qu'on lui ait fait payer, il semblerait que mon filleul aurait aussi eu droit à un aller simple pour le lit du Dark Lord.

Sirius ne put retenir un frisson d'effroi.

-Il aurait osé toucher un enfant ?!

-Voldemort n'en est plus à une horreur près. Il viole parfaitement les Moldus, femmes comme hommes. Mais ce n'est pas le sujet. Penses-tu sérieusement que j'aurais jeté un bijou pareil ?

Severus pointa sa baguette sur l'objet du délit et murmura "Finite Incantatem". Aussitôt, le pendentif prit sa forme originale de plume qui s'échappa de la main de Sirius, stupéfait.

-Installe-toi, il faut que nous parlions, dit Severus.

Mais Sirius ne bougea pas.

-Où est-il ? demanda Sirius

-De quoi tu parles ?

-Où est le véritable pendentif ?

Soupirant bruyamment, Severus fouilla à l'intérieur de sa robe et tira de son col une fine chaine d'argent avec comme pendentif un Sinistros et un Bast, sorte de chat ailé, blottis l'un contre l'autre. Il plongea alors son regard onyx dans les perles grises de son interlocuteur.

-Jamais je n'ai pu enlever ce bijou que tu m'as offert, déclara Severus. Jamais parce qu'il représente une part de ma vie que je ne suis pas prêt d'oublier. Maintenant, assis-toi !

Vaincu, Sirius se laissa tomber dans un fauteuil.

-Je vais suivre les conseils de tout ceux dont j'ai demandé l'avis, annonça Severus. Il est temps que nous ayons une véritable discussion tous les deux.

Il y eut un moment de silence entre les deux hommes. Chacun était anxieux à l'idée de la conversation à venir. Severus prit son courage à deux mains et prit la parole.

-J'aimerais savoir ...

Sirius se tourna vers lui, lui offrant ainsi toute son attention.

-Je ne veux pas savoir pourquoi tu es parti, continua Severus, parce que je l'ai compris en voyant Harry ...

Sirius ouvrit la bouche pour lui demander comment se faisait-il qu'il appelait son filleul par son prénom mais Severus le coupa aussitôt.

-... mais pourquoi tu t'es conduit comme ça depuis que tu es revenu en Angleterre, termina-t-il.

Sirius referma la bouche pour réfléchir à sa réponse pendant quelques minutes. Il savait que dans ce genre de conversation, il valait mieux être franc. Et surtout, il voulait être sincère avec Severus.

-Je crois que j'avais peur, avoua Sirius.

-Peur ? Mais de quoi ?

-J'en sais trop rien ... Tu sais, quitter le pays a été une décision très lourde à supporter, pour Remus et moi. Chacun d'entre nous a dû abandonner du jour au lendemain tout ce à quoi il tenait le plus pour un bambin d'à peine quinze mois dont la vie n'était suspendue qu'à un fil ... Pourtant, jamais nous l'avons regretté, et encore moins quand on regarde ce que Harry est devenu ... Mais revenir ici, ça a été dur, très dur même ... Autant Harry devait se faire qu'à sa popularité de Survivant, autant Remus et moi devions nous expliquer devant tous ceux qui nous connaissaient à propos de notre départ.

-Ça n'explique pas vraiment ton comportement.

-Je sais. En fait, quand nous nous sommes installés aux USA, je pense que je n'avais pas encore bien réalisé que plus jamais je ne reverrais James et Lily. J'étais dans une sorte d'état second pendant facilement trois semaines. C'est lorsque une nuit de pleine lune, Harry s'est réveillé en pleurant que je me suis rendu compte. J'avais perdu deux de mes meilleurs amis et je me devais de protéger leur enfant, le dernier lien qu'il me restait d'eux. Remus m'a trouvé à l'aube en pleurs serrant Harry endormi dans mes bras. Il me l'a pris, l'a couché dans son berceau puis m'a conduit dans mon lit où il m'a bordé. Il m'a caressé le visage et c'est là que ça m'a frappé de plein fouet.

Sirius avait détourné son visage vers les flammes quand sa confession avait commencé. Il avait laissé tomber le masque de l'éternel ado et laissé apparaitre son visage d'adulte torturé qui avait supporté bien des épreuves. Visage bien plus grave et presque bien plus magnifique que celui que Severus avait pu observer près de seize ans auparavant.

-Qu'est-ce qui t'a frappé ?

La voix de Severus était douce, incitant à la confidence.

-Je me suis rendu compte à cet instant précis que plus jamais je n'aurais droit à tes caresses, plus jamais droit à tes baisers, plus le droit à ton amour, plus jamais le droit de t'aimer comme j'en aurais envie, Sev ...

Les larmes coulèrent librement sur les joues de Sirius. Severus resta figé. C'était la première fois que l'homme disait à voix haute ses sentiments. Il ne s'était pas attendu à une déclaration pareille en l'entraînant ici ! Comme tout Sang Pur qui se respecte, Sirius n'était pas du genre à exprimer ses émotions profondes par des mots. Sa nature plus que Gryffindor le poussait à le faire par des actes, ce qui n'était pas pour le déplaire. Severus comprit par ces paroles qu'il admettait de toute son âme ses sentiments pour lui. Que ce n'était pas des paroles en l'air. Qu'il ne comptait pas y revenir dessus. Ça avait un goût de définitif, de certain.

C'était un amour totalement assumé.

-J'ai craqué à ce moment-là dans les bras de Remus, continua Sirius. Malgré sa fatigue due à la transformation, il l'a relégué au plus profond de lui et il est resté auprès de moi. Je lui ai tout déballé, mes doutes, mes peurs et surtout ... toi. Nous avons partagé ce jour-là nos peines et nos espoirs. C'est vrai, nous avions à peine vingts ans, avec un bébé à charge et dans un pays inconnu ... Nous nous sommes faits une promesse, ou plutôt Remus m'a fait promettre une chose : c'est que si un jour nous avions l'occasion de retourner définitivement en Angleterre, je devais essayer de te retrouver et qui sait, de pouvoir vivre heureux avec toi. Mais plus le temps passait, plus j'ai cru que notre histoire n'avait été qu'un rêve. Et à notre retour, je n'ai pas eu le courage de tenir cette promesse, croyant que tu avais refait ta vie avec quelqu'un d'autre.

-Je n'ai jamais pu me résoudre à tirer un trait sur nous, avoua Severus. Cette lettre après ton départ me semblait plus un au revoir qu'un adieu. Oh, bien sûr, je n'ai pas été un saint pendant ton absence mais je n'ai jamais pu m'engager dans un longue relation. Tu étais toujours là et inconsciemment, je croyais à ton retour. Quand cet espoir est devenu réalité, j'ai été brisé de voir que tu avais été heureux sans moi. Mais la façon dont tu t'es comporté avec moi m'a littéralement achevé. J'avais l'impression que tout ce que nous avions vécu ensemble n'avait été qu'un rêve.

-Pardonne-moi alors.

-Non.

Sirius le fixa, surpris.

-Non, je ne peux pas te pardonner maintenant, fit Severus. Même si je peux comprendre pourquoi tu es parti, tu aurais pu me le dire en face ! Crois-tu que je t'aurais empêché de partir pour protéger le fils de l'une des seules personnes qui m'ont accepté tel que je suis ? As-tu réellement pensé que j'aurais pu te faire choisir entre un enfant qui venait de perdre ses parents et en danger de mort et moi ? Car c'est ce que sous-entendait ta lettre, ne le nie pas ! Tu savais que j'étais loin d'être idiot, j'aurais pu comprendre !

-Sev ...

-Et puis aujourd'hui ... Tu as fait de ma vie un véritable enfer ! Comment crois-tu que j'ai vécu le fait que le seul homme que j'ai jamais aimé de toute ma vie me dénigrait, m'insultait, en clair me haïssait ? Hein ? Tout le monde a vu que je le vivais mal, tout le monde, sauf toi ! Je t'avais cru quand tu me montrais que tu m'aimais ! JE T'AVAIS CRU !

Severus avait fini par se lever et par hurler. Il fallait qu'il lui jette tout à la figure, qu'il comprenne combien il avait été blessé par son attitude.

Il s'écroula alors par terre, en larmes. Sirius voulut lui venir en aide mais la magie de Severus, libérée par le trop-plein d'émotions, érigea une barrière entre eux.

-Sev !

-Pars, Sirius ...

-Mais Sev ...

-PARS JE TE DIS !

La magie environnante se mit à s'agiter. Comprenant la menace , Sirius recula vers la porte des appartements. Avant de la passer, il murmura une phrase que la magie lui rapporta.

-Je t'aime, Severus. Pardonne-moi pour mes erreurs, je t'en prie.

Aussitôt la porte refermée, Severus sombra dans les ténèbres.

 
 
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