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Jusqu'à ce que la mort nous sépare de nouveau
Par crystalofshadow
Harry Potter  -  Général  -  fr
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Rentrée des classes

Chapitre 8 Rentrée des classes

 

Le 1er septembre, le grand Harry Potter maudissait tous les dieux passés, présents et à venir parce que c'était le jour de la rentrée des classes. Et manque de chance, il entrait dans la mythique école de magie Hogwarts en tant que Harry Potter, le Survivant, Celui-qui-a-survécu-au-sortilège-de-la-mort, Celui-qui-doit-tuer-Vous-Savez-Qui et etc. En y repensant, l'envie le démangeait de plier bagage et de retourner illico presto à Genesys. Mais par amour pour son parrain et son oncle, il se retint et soupira de désespoir.

Que ne ferait-on pas pour les gens qu'on aime ?

De plus, il fallait avouer qu'il avait hâte de revoir Draco Malfoy. Ils n'étaient pas encore tout à fait amis mais cela venait progressivement. Ce qu'il appréciait chez lui, c'était le fait qu'il le traite en égal et non comme une idole, ce pour quoi il lui en était reconnaissant. Harry avait entendu bon nombre d'anecdotes sur Lucius Malfoy et Severus Snape, pas toujours flatteuses mais il les avait presque ignorées. Un enfant pouvait-il être jugé par les actions de ses parents ? Il avait décidé de donner sa chance à Draco et peu importait l'avis des autres. Il était traître à la cause de Voldemort, non ? Pourquoi ne pas lui donner une chance d'être lui-même ?

-On doit préparer la rentrée au château, expliqua Remus à la table du petit-déjeuner. Tu es sûr que ça ne te gêne pas d'aller à King's Cross seul ?

-Pas du tout, sourit Harry. Je vais partir en même temps que vous comme ça j'aurais un compartiment de libre plus facilement. En plus, si j'arrive en même temps que les autres élèves, il y en aura sûrement qui verront ma cicatrice et après, ce sera l'émeute.

-Vu comme ça, surtout si on s'affiche avec toi, c'est certain que tu ne passeras pas inaperçu, ajouta Sirius.

-Autant mettre les choses au point, continua Harry. Je ne veux aucun mot de ma vie passée filtrer. Je parle surtout pour toi, Sirius. Encore plus sur ma sexualité.

-Là, compte sur moi pour me taire, hocha sérieusement de la tête Sirius. Le moindre fait et geste des personnages célèbres se retrouve immédiatement dans le journal. T'inquiète, la vie privée c'est sacré.

-J'espère pour toi, lâcha Harry avec un œil noir. Allez, il serait temps d'y aller.

Chacun se prépara rapidement puis transplana. Alors que Remus et Sirius se rendaient à Hogmeade, Harry alla à King's Cross, serrant dans sa poche une lettre envoyée par hibou qu'il avait eu le temps de récupérer juste avant de partir. Le jeune homme flâna un peu dans la gare puis il passa sur le quai 9 3/4 désert. Le Hogwarts Express, avec sa locomotive rouge vif, attendait patiemment l'arrivée des élèves. Il alla dans le dernier compartiment, déminiaturisa ses malles qu'il plaça dans l'endroit prévu à cet effet puis s'installa confortablement pour lire sa lettre.

 

Cher Harry,

Je suis désolé de ne pas t'avoir écrit plus tôt mais je n'ai pas eu une seule minute de répit depuis la dernière fois qu'on s'est vu.

C'était pour te prévenir que je ne serais pas dans le train avec toi. Mesure de sécurité, a dit Dumbledore, d'autant plus qu'il n'y a jamais de profs à bord du train.

Ne te fais pas de soucis, donc, on se reverra à l'école.

Bonne chance pour le Choixpeau et j'espère un peu que même si on n'est pas dans les mêmes maisons, on pourra rester ... amis, qui sait ?

A ce soir

Draco

 

Le message lui réchauffa le cœur Draco le considérait comme un ami. C'était une petite victoire dont il était fier. Avec précaution, il dissimula la lettre parmi ses effets et s'empara d'un gros livre sur les invocations qui l'avaient toujours fasciné. Il s'y plongea et en oublia littéralement le monde alentours. Il n'entendit même pas la foule arriver. Ce ne fut que lorsque la porte de son compartiment s'ouvrit qu'il leva la tête.

Devant lui se tenaient deux filles, une brune et une rousse, et un garçon roux. A vue de nez, ils devaient avoir son âge.

-Bonjour, fit Harry.

-Bonjour, répondit la brune. Tu es nouveau ?

-Oui, dit prudemment Harry.

-Je m'appelle Hermione Granger et je suis la Préfète-en-Chef. Voici Ginny Weasley et son frère Ron.

-Enchanté, sourit Harry. Moi c'est Harry Potter.

Il se recula imperceptiblement pour évaluer les effets de la bombe qu'il avait lâché.

Tous les trois écarquillèrent des yeux. Pour l'instant, ils avaient la même réaction. Mais d'après Cassidy, après ce genre de nouvelle, c'était les secondes suivant l'instant de stupéfaction qui étaient les plus révélatrices.

Et là, il fut surpris et surtout, servi.

Alors que Hermione était heureuse de rencontrer une icône du monde sorcier, le regard des deux Weasley montraient que les rouages de leurs cerveaux se mettaient en place. Il sut immédiatement que ces deux-là feraient tout pour entrer dans son cercle d'amis mais pas avec des intentions louables. Il nota pour lui-même de les garder à l'œil sans toutefois les rejeter. Ils pourraient se révéler utiles un de ces jours.

-Tu es Le Harry Potter ? demanda Ginny

-Il semblerait, oui, répondit Harry.

Ils le regardèrent pour avoir des explications sur sa dernière phrase. Il remercia Merlin d'avoir préparé son histoire avec Sirius et Remus et espéra que Dumbledore, la famille Malfoy et Severus Snape s'en souviendraient avant de lâcher une info sur lui. Il se promit de leur en parler dès que possible.

-J'ai toujours vécu sous un autre nom, expliqua Harry. Ce n'est que cet été que j'ai appris qui j'étais réellement.

-Oh ...

La discussion s'engagea entre les quatre adolescents. Ils parlèrent jusqu'au soir lorsque le train s'arrêta à Hogmeade. Après avoir revêtu leurs uniformes, ils prirent les calèches pour arriver au château. Alors qu'il allait suivre les autres dans la Grande Salle, il aperçut le professeur Snape lui faire signe de le rejoindre à l'autre bout du Hall. Sans un mot, il slaloma entre les élèves et arriva devant lui.

-Monsieur ? demanda Harry

-Vous allez être réparti, renseigna Severus, mais après les 1ères années seulement. Pour une entrée en fanfare.

-Dont je me serais bien passée, grogna Harry.

-Votre père aurait adoré.

-Contrairement à moi qui hait ça. Même si je lui ressemble beaucoup, professeur, sauf votre respect, je ne suis pas James Potter.

-C'est ce que je vois. Vous avez un an pour me le prouver concrètement.

-Je ferais de mon mieux.

-Je n'en doute pas.

Ils écoutèrent en silence la chanson du Choixpeau puis la Répartition. Enfin, Albus Dumbledore se leva. Ils écoutèrent le petit discours du directeur d'une oreille distraite avant qu'il n'en vienne au point qui leur importait.

-Avant de vous laisser vous restaurer, fit-il, j'aimerai que nous accueillons un nouvel élève. Exceptionnellement, il entrera en 7ème année. J'espère de tout cœur que vous vous entendrez parfaitement avec lui.

-C'est ici que je vous laisse, annonça à voix basse Severus. Bonne chance.

-Merci, professeur, répondit de même Harry en le voyant s'éloigner rapidement.

-Potter, Harry, retentit la voix de Minerva McGonagall.

Le silence se fit quand Harry entra dans la Grande Salle. Un petit sourire à ses lèvres, il observa attentivement tous les élèves sans en avoir l'air. Sur son passage, les murmures s'élevaient, commentant la venue à l'école de la personnalité qu'il était. Il vit au loin Draco qu'il salua d'un signe de tête quasi invisible. Il sourit un peu plus quand il vit qu'il lui répondait de la même façon. Il monta enfin sur l'estrade et se coiffa du Choixpeau.

-Enfin, te voilà ! s'écria le Choixpeau dans sa tête. J'ai cru que tu ne viendrais jamais !

-J'étais aux USA avant, se justifia Harry.

-Genesys, si j'ai bien vu.

-Exact.

-Tu es courageux, sérieux, extrêmement loyal mais aussi manipulateur quand la situation t'y oblige. Tu recherches d'abord le bien de tous avant ton bien-être personnel. Tu as beaucoup de qualités, Harry. J'hésite un peu, j'avoue.

-Mes parents étaient tous les deux à Gryffindor, ainsi que mon parrain Sirius et mon oncle Remus.

-Je me souviens d'eux. Mais sache que eux plus particulièrement auraient pu avoir une place dans une toute autre maison. Mais les qualités de la maison des lions prédominaient malgré tout chez eux. Contrairement à toi.

-Ah bon ?

-Tu pourrais aller dans toutes les maisons mais celle où tu auras plus de chance d'accomplir ta destinée sera ...

-SLYTHERIN !

Il y eut un gros blanc avant qu'un tonnerre d'applaudissements ne proviennent de la table des Verts et Argent. Harry retira le couvre-chef et se dirigea vers son ami Draco qui lui fit une place en face de lui. Il sourit à toute la table avant de reporter son attention sur le professeur Albus Dumbledore qui semblait un peu choqué. Il reprit cependant son sourire immédiatement.

-Ceci étant fait, bon appétit !

Les plats apparurent aussitôt, annonçant le début du festin.

La nouvelle année commence, se dit Harry en souriant à Draco et en se servant.

 

oOoOoOo


Du côté des professeurs ...

Durant toute la journée, le directeur des Slytherin avait réussi à éviter les nouveaux professeurs. Il avait veillé à l'aménagement des cachots pour accueillir les élèves étant sous sa responsabilité et préparé ses cours de la semaine suivante. Au déjeuner, il avait rejoint à contre-cœur la Grande Salle pour manger et il ne dut son salut qu'à Remus Lupin qui accaparait Albus et avait entrainé à sa suite Sirius dans une discussion sur leurs devoirs dans l'école.

Aussitôt qu'il avait fini de manger, Severus s'était précipité dans les cachots rejoindre les Malfoy. Il s'écroula plus qu'il ne s'assit sur le canapé à côté de Narcissa.

-Un problème ? ricana Cassiopée

-Black fait exprès de se retrouver dans mon champ de vision, grogna Severus.

-Je dirais plutôt que Dumbledore essaie de vous réconcilier en vous mettant le plus souvent ensemble, paria Lucius.

-Ne parle pas de malheur ! s'écria Severus

-C'est une éventualité, fit justement remarquer Narcissa.

Severus lui jeta simplement un regard noir.

-Tu boudes, parrain ? demanda malicieusement Draco

-Toi, la ramène pas, siffla Severus.

Quelques coups à la porte les interrompit. Le maître des lieux alla ouvrir en trainant des pieds. Et oh, surprise, il découvrit derrière la porte Albus Dumbledore accompagné de Sirius Black et de Remus Lupin.

-Viendrais-tu me hanter jusqu'à chez moi, Black ? soupira Severus

-Crois-moi, je ne serais pas ici si Albus ne m'avait pas trainé, grimaça Sirius.

-Tu nous laisses entrer ? demanda poliment Remus

Sans un mot, il se décala, invitant ainsi les trois personnes à entrer.

-Bonjour à tous, commença Albus. Si je suis ici, c'est pour vous faire emménager dans de nouveaux appartements. Si vous restez ici pendant l'année scolaire, inévitablement des élèves pourraient vous voir et l'information pourrait tomber entre de mauvaises mains. Vous n'y voyez aucun inconvénients, j'espère ?

-Pas du tout, répondit Lucius. C'est même préférable.

-Mais pourquoi Black et Lupin sont-ils là ? demanda avec justesse Draco

-Je préfère que d'autres personnes sachent où vous habitez, expliqua Albus. C'est une sorte de mesure de sécurité.

Narcissa renifla pour montrer qu'elle doutait de la vraisemblance de cette réponse. Ils se levèrent, rassemblèrent leurs affaires avant d'emboiter le pas au directeur. Celui-ci les mena dans l'une des ailes inoccupées du Château. Il avait chargé quelques elfes de maison de restaurer un immense appartements quasiment indépendant du reste de l'école pour les Malfoy. Le résultat était stupéfiant. Il rivalisait directement avec le luxe qu'on pouvait trouver dans le Manoir Malfoy. Il ne faisait aucun doute qu'ils s'y plairaient facilement.

-Merci beaucoup, Albus, fit Cassiopée. C'est tout simplement merveilleux !

-Ce sont les elfes qui ont fait tout le travail, rit Albus. Il semblerait qu'ils connaissent parfaitement vos goûts.

Le directeur les laissa arpenter leur nouvelle demeure. En attendant qu'ils aient fini de faire le tour du propriétaire, il s'était installé avec Remus et Sirius dans des fauteuils. Les deux Maraudeurs semblaient subjugués par la beauté des lieux. En vérité, ils analysaient attentivement les alentours. Ils décelèrent comme cela plusieurs sortilèges espions, ce qui, Sirius en était sûr, n'allait pas être du goût des nouveaux résidents. Ce dernier comprit que des points devraient être réglés au plus vite. Il vrilla son regard dans celui de sa cousine lorsqu'elle revint pour lui faire comprendre qu'ils devaient parler au plus vite. Celle-ci acquiesça rapidement. Elle aussi avait vu que des choses clochaient.

Albus leur livra le mot de passe puis les quitta, prétextant une entrevue à préparer avec le Ministre de la Magie. Les deux ex-Gryffindor restèrent encore un peu. Lucius et Severus allaient les renvoyer mais Narcissa les fit taire d'un seul geste. Puis, sous leur yeux ébahis, elle effectua un sortilège combiné avec Sirius Black. Lorsqu'ils eurent terminé, elle se tourna vers les autres.

-L'appartement est sous surveillance, expliqua Narcissa. Le sortilège que nous avons fait est un héritage des Black. Personne ne pourra entendre ce que nous disons pour l'instant.

-Mais il ne tiendra pas longtemps, ajouta Sirius. La magie de l'école est bien trop puissante pour que notre sort soit efficace à long terme.

-Je vous propose de venir au Manoir Black ce soir, dit Remus. Vous connaissez sûrement des passages secrets pour sortir de Hogwarts. Vous nous retrouverez ce soir à dix heures. Draco inclus.

-Je te signale qu'il est élève, fronça des sourcils Severus. Son absence sera remarquée.

-Pas s'il vient avec Harry, contra Sirius. Il a des moyens de ne pas se faire voir.

-Mais comment le prévenir du rendez-vous ? dit Draco

-On en fait notre affaire, éluda Remus. Sois prêt, c'est tout.

-Le sort va nous lâcher dans quelques secondes, prévint Narcissa. Alors à ce soir !

Les deux Maraudeurs les saluèrent avant de quitter l'appartement.

Après leur départ, les quatre Malfoy et Severus Snape arrangèrent les lieux à leurs goûts si bien qu'ils ne virent pas le temps passer. Ce fut un elfe de maison qui vint prévenir le maître des Potions que les élèves commençaient à entrer dans le château. Sur un signe de tête, il quitta ses amis et alla se poster dans un coin sombre dans le Hall pour pouvoir intercepter Harry Potter. Au bout d'une quinzaine de minutes, il le vit et grimaça intérieurement. Il était en compagnie de trois Gryffindor et pas n'importe lesquels. Il y avait Hermione Granger, une excellente élève mais qui l'agaçait parce qu'elle était de son avis une insupportable Miss-Je-Sais-Tout, et les deux derniers Weasley, Ronald et Virginia, les deux premiers en 7ème année, la dernière en 6ème année. Il s'était toujours méfié des deux rouquins et la lueur calculatrice au fond de leur regard le confortait dans son opinion. Le pire, c'était qu'il semblait que Potter n'avait rien remarqué. Malgré son antipathie envers Black, il se décida à aider le jeune homme pendant que celui-ci qui avait capté son regard avançait vers lui.

-Monsieur ? demanda Harry

-Vous allez être réparti, renseigna Severus, mais après les 1ères années seulement. Pour une entrée en fanfare.

-Dont je me serais bien passée, grogna Harry.

-Votre père aurait adoré.

-Contrairement à moi qui haït ça. Même si je lui ressemble beaucoup, professeur, sauf votre respect, je ne suis pas James Potter.

-C'est ce que je vois. Vous avez un an pour me le prouver concrètement.

-Je ferais de mon mieux.

-Je n'en doute pas.

Ils gardèrent ensuite le silence jusqu'à que le directeur annonce le jeune homme.

-C'est ici que je vous laisse, annonça à voix basse Severus. Bonne chance.

-Merci, professeur, répondit de même Harry.

Il s'éloigna rapidement et s'assit discrètement sur son siège au moment où Harry Potter entrait dans la Grande Salle. Il observa les différentes réactions dans la salle, plus particulièrement celles des enfants de Death Eaters et des Death Eaters eux-même dont il connaissait l'identité. Il se surprit en train de respirer avec soulagement qu'il n'y en avait pas eu de franchement hostiles.

-SLYTHERIN !

Le directeur de ladite maison sourit tout en se tournant vers ses collègues pour observer leurs expressions. Albus semblait pour le moins choqué, comme la plupart des autres professeurs. Curieusement, ni Black ni Lupin n'avaient crié au scandale.

Comme s'ils s'attendaient à ce que leur protégé aille à Slytherin, se dit Severus.

Il se promit de leur demander quelques éclaircissements ce soir alors qu'il voyait l'icône du monde sorcier s'asseoir à la table des Verts et Argent aux côtés de son filleul et sourire à tous avant de se servir.

Ce soir ... se répéta-t-il

 

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