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au 31 Mai 21 :
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Foutu courage
Par olorin
Harry Potter  -  Romance/Drame  -  fr
17 chapitres - Rating : T+ (16ans et plus) Télécharger en PDF Exporter la fiction
    Chapitre 3     Les chapitres     13 Reviews    
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Complot.

- Merde, j'aurais du le savoir, se maudit Isa.

- Partons, vite ! S'enquit le Gryffondor avant de prendre ses deux amis et les pousser à toute allure vers le Hall d'entrée.

Le trio n'eut pas le temps de traverser la moitié de la Grande Salle que la beuglante explosa les faisant trébucher.

La voix tonitruante de la mère d'Hyden emplit la salle immense, résonnant contre les murs et dans les oreilles de tous les élèves de Poudlard. Elle résonna aussi dans le coeur et les entrailles du brun, comme un gong, le gong de la fin.

- « NOUS N'ATTENDIONS PAS CELA DE TOI ! CE CHIEN GALEUX DE DUMBLEDORE T'AS PERVERTI JUSQU' A LA MOELLE MON ENFANT ! MÊME TES CAMARADES DE SERPENTARDS N' ONT PAS PU T'AIDER ! JE N'ACCEPTERAI JAMAIS UN SALE PEDE DANS NOTRES FAMILLE TU M'ENTENDS ? NOUS FERONS CE QU'IL FAUT POUR QU'UN GUERISSEUR TE SOIGNE OU NOUS TE SOIGNERONS PAR LA FORCE! TU ES LA HONTE DE NOTRE FAMILLE ET DE NOTRE SANG-PUR! QUE CETTE ECOLE BRULE DANS LES FLAMMES DE L'ENFER AINSI QUE TOUT LES PEDES QUI Y VIVENT! TU AS JUSQU' A LA FIN DE LA SEMAINE POUR FAIRE TES BAGAGES ET DIRE AUREVOIR A TES COPAINS PERVERS! DIMANCHE PROCHAIN JE VIENS TE CHERCHER MOI MEME A POUDLARD POUR QUE TU SUIVES UN TRAITEMENT ET QUE TU REDEVIENNES NORMAL »

Silence … peur... honte... tout le monde a déjà ressenti ou affronté ça au moins une fois dans sa vie. Certains mentent en disant que ces sentiments ne sont que pour les loques et qu'ils n'ont jamais vécu cela. D'autres apprivoisent ces sensations au fur et à mesure qu'elles s'enchaînent. Mais une chose est sure, nous ne sommes jamais préparés à les affronter. Elles vous attrapent et vous plonge dans les ténèbres d'une seconde à l'autre, aussi fourbe que le feu ou l'océan.

Hyden n'échappa pas à cette règle ses yeux se brouillèrent lorsque le silence laissa place à tout les éclats de rire qui déchirèrent son coeur. Même Ombrage se permit un petit ricanement enfantin.

Deux paires deux bras,John et Isa, le soulevèrent et le trainèrent sur le sol jusque dans une pièce ou le bruit de la Grande Salle fut atténué. L'ex-Serpentard entendit soudain une voix sévère,une doucereuse et une fluette. Mac Gonagall, Rogue et Flitwick.

- Mobilicorpus ,Tonna Mc Gonagall en pointant sa baguette sur Hyden qui ne bougeait pas couché sur le sol, seuls ses yeux témoignaient de sa vivacité, ils vrillaient de droite à gauche frénétiquement.

Le jeune homme se laissa soulever dans les airs par des fils invisibles, une sensation de bien-être le prit, comme si des mains d'une douceur infinie le supportaient.

Cependant les regards inquiets que s'échangeaient ses deux amis lui permettait de garder un pied sur l'affreuse réalité.

Il fallait que cela arrive. Hyden commençait à retrouver des amis, à oser affronter le regard des autres. Le petit oiseau avait été fauché dans son envol. Il suffisait d'une beuglante pour anéantir tout les espoirs.

Le groupe s'enferma dans le bureau de Mc Gonagall avant qu'Ombrage ne les trouve.

Hyden fut reposé sur le sol avant que Rogue ne le soulève et le mette sur une chaise en velours, sous les regards anxieux de ses deux nouveaux amis. Le brun sursauta lorsque sa professeure de métamorphose s'exclama :

- Des explications tout de suite !

Les trois amis se recroquevillèrent sur eux mêmes mais John prit la parole racontant les évènements des trois derniers jours, ses deux camarades rajoutaient des détails ou acquiesçaient lorsque le Gryffondor leur demandait la permission de révéler une information.

Rogue sourit sadiquement lorsqu'il apprit ou plutôt eut la certitude que Hyden était gay. Flitwick,qui ne s'était pas manifesté depuis le début de la conversation,haussa les épaules avec un air compatissant sur le visage.

Lorsque le discours de John fut terminé, Mc Gonagall prit une mine affligée avant de demander :

- Voulez-vous rentrer chez vous avec vos parents ?

- Jamais!S'écrièrent Isa, John et Hyden à l'unisson.

- Je n'ai posé la question qu'a Monsieur Even mais il semble que cela ne change rien. Il faut trouver une solution pour que ce jeune garçon reste à Poudlard. Nous allons en discuter entre nous,Smith profitez de cette belle journée, Even et Etan vous devez aller en retenue avec Ombrage, ne lui révélez rien sur cet entrevue. Donnez-lui vos baguettes gentiment,vous les récupèrerez très rapidement.

Avec une mine dépitée, les trois élèves se dirigèrent vers la porte, Rogue l'ouvrit d'un geste de sa baguette.

Hyden se retrouva devant un crapaud lui arrivant à la poitrine,fulminant de rage. Les trois amis ne purent s'empêcher de sortir leurs baguettes par réflexe et de reculer d'un bond. Ombrage les toisa avant de déclarer de sa voix enfantine ,sous les regards courroucés des autres professeurs:

- 10 points enlevés à Serpentard, Gryffondor et Serdaigle pour m'avoir menacé. Etan et Even suivez-moi !

Cependant, avant qu'ils aient pu la suivre Isa tira le bras de John et lui chuchota quelque chose à l'oreille.

XXX

Les deux garçons eurent un haut-le-coeur lorsqu'ils rentrèrent dans le bureau du crapaud, les tapisseries rose bonbon étaient à vomir ainsi que les assiettes représentant des chats qui les parsemaient.

Avec son habituel sourire, elle leur somma de s'asseoir chacun devant une petite table simple, sûrement invoquées à l'aide d'un sortilège. Un parchemin jauni se trouvait sur chaque table ainsi qu'une petite plume noire sans pot d'encre.

- Vos baguettes !

Les deux garçons lui donnèrent à contre coeur en la regardant comme s'ils pouvaient la bruler vive à l'œil nu. Elle les déposa dans un écrin spécial qu'elle enferma joyeusement dans un coffret en argent, comme si elle attendait ce moment depuis sa venue à Poudlard.

La punition de John consistait à écrire « Je ne dois pas insulter et agresser ma directrice », celle de Hyden « Je ne dois pas bruler le fauteuil de ma directrice », tout cela sans encre. Loin de s'en vouloir, le Gryffondor lança un sourire rassurant à son ami toujours chamboulé par la beuglante, ce qui énerva au plus haut point Ombrage.

Le sourire de John se perdit dans les méandres des ténèbres lorsqu'ils commencèrent à écrire, le crapaud sourit diaboliquement et laissa même échapper un petit ricanement qui hérissèrent leurs poils.

Au fur et à mesure qu'il écrivaient, les mots s'imprimaient dans la chair de leurs mains avant de disparaître. Les lettres s'imprimaient sur la feuille avec leur sang.

La douleur était brève mais cuisante et elle restait à chaque fois un peu plus longtemps, laissant la peau rouge après son passage. Comme un seul homme, les deux garçons se levèrent avec un regard furibond sous le regard amusé de leur directrice avant de s'immobiliser.

-Vous vouliez dire quelque chose ? Sinon asseyez vous s'il-vous-plaît. Déclara-t-elle comme si elle parlait du temps qu'il faisait dehors.

Au bout de quelques secondes , ils se rassirent. Hyden continua d'écrire avec une mine crispée mais John posa sa plume,croisa les bras et contempla Ombrage. Celle-ci le défia du regard de longues minute, puis elle perdit patience.

-Que faites vous, Monsieur Etan ?

-Je fais ce que tout le monde aurait du faire il y a bien longtemps.

Hyden releva la tête et scruta les deux adversaires qui s'escrimaient poliment. L'ex-Serpentard connaissait ces débats, chacun envoyait une phrase polie mais énervante pour chercher à faire exploser de rage son adversaire. Au bout d'un moment un des deux explosait et cela finissait par des cris et même des coups. En tout cas une chose était sûre cette conversation finirait mal.

- Vous n'avez pas assez d'autorité pour choisir ce que vous devez faire contre moi.

- Vous non plus.

- Si, voilà la différence entre vous et moi, je peux faire ce que je veux de vous. Je peux vous faire partir de ce collège ou même vous envoyer à Azkaban. Alors il vaut mieux que vous vous remettiez à écrire et finir votre punition.

- Ce n'est pas une punition, c'est une torture et c'est aussi illégal que si vous me jetiez un Doloris.

- Dumbledore n'est plus là pour vous protéger et notre ministre de la magie approuve ma manière d'enseigner.

- Dumbledore reviendra et vous en mordrez les doigts si vous êtes encore vivante d'ici là,déclara John sur le ton de la conversation.

La figure ronde d'Ombrage devint rouge lorsqu'elle souffla :

- C'est une menace ?

- Je ne me le permettrai pas, répliqua innocemment le Gryffondor.

- John, stop on a déjà assez d'ennuis comme ça, s'immisça Hyden.

Le garçon ne put qu'écouter son ami et se rassit. Ombrage dit :

- Décidément vous êtes un bon chien avec votre petit ami, Etan.

John faillit se relever mais Hyden le retint d'un regard froid et absent. La séance de douleur dura encore une éternité, c'est du moins ce qu'il parut aux deux jeunes hommes lorsque leurs parchemins furent rouge de leur sang utilisé comme encre.

Le crapaud reprit ses airs polis et leur tendit une tasse de thé rose à chacun. L'ex-Serpentard fut tenté de la prendre et approcha la main pour s'en saisir lorsque John l'interrompit en criant presque:

- Non, merci le crap... Mme la Directrice, nous somme pressés !

Avec un sourire forcé, elle tourna son regard vers le brun qui n'avait pas l'air de comprendre.

- Vous êtes sure que vous n'avez pas soif ? Déclara-t-elle avec un air innocent.

John s'empara de la main de son ami et l'entraîna en courant dans les couloirs. Hyden , exaspéré, tira sur le bras du Gryffondor pour le stopper.

- Pourquoi ? Demanda-t-il,accusateur.

- Pourquoi quoi ?

-Pourquoi tu ne voulais pas boire le thé.

- Elle avait mis du veritaserum.

- C'est la potion révélatrice, qui peut servir à faire dire la vérité à n'importe qui ?

- Oui.

- Dans quel but aurait-elle fait cela ?

- Il n'y a pas longtemps, Potter et ses amis se sont fait attraper par Ombrage. Elle essaye peut-être de trouver d'autres « rebelles ».

Ils se remirent à marcher, lentement,Hyden plongé dans un silence pensif.

- Comment l'as-tu su ? Questionna-t-il soudainement.

- Isa me l'a chuchoté à l'oreille tout à l'heure.

- Comment le sait-elle ?

- Il y a beaucoup de choses qu'elle sait, mais ça a un prix.

- Tu n'as toujours pas répondu à la question. Accusa Hyden,que la phrase énigmatique n'avait pas impressionné.

John décida de conclure la conversation d'un clin d'œil et se tut. Isabella était vraiment une personne étrange, l'ex-Serpentard se promit de s'attarder sur le sujet lorsque ses autres ennuis seraient terminés. Ce qui n'arriverait certainement jamais.

- C'est dimanche tu veux qu'on aille rejoindre Isa au lac noir ? Demanda John.

- Je préfèrerais d'abord aller voir le professeur Mc Gonagall pour savoir ce qu'il se passe.

- D'accord on y va !

Malheureusement, tout les Serpentards devaient être au courant que les deux jeunes hommmes avaient perdu leurs baguettes. Une bonne chasse à l'homme en perspective. Hyden n'y avait pas pensé trop occupé à méditer. Ce fut lorsque John le tira dans une salle de classe vide et lui mit la main sur la bouche qu'il découvrit l'évidence. Les autres avaient organisé leur revanche.

- Chut! Chuchota le Gryffondor.

- Les Serpentards ?

- Oui, il faut qu'on aille dans le bureau d'un professeur avant qu'ils nous trouvent. Ils n'oseront pas attaquer devant un professeur.

Les deux amis entendirent soudain des voix, au minimum trois, qui provenaient du couloir. Elles se rapprochaient.

- Merde, ils arrivent. L'armoire, tu m'aides à la pousser ?

- Ce meuble ne va pas les arrêter ! Chuchota empressé Hyden.

- Ça va les retenir le temps qu'il faut pour traverser la salle et s'enfuir par l'autre porte !

Ils poussèrent finalement une armoire finement ouvragée mais vieillie par les années. Elle s'écroula devant la porte au moment ou celle-ci allait s'ouvrir.

- Maintenant ! Cria John en tirant son ami vers l'autre porte.

Jamais les deux garçons n'avaient couru aussi vite. Ils furent à la moitié du chemin vers la sortie lorsque la porte explosa envoyant l'armoire brisée contre un mur. Hyden ne voulut pas se retourner mais poussa le Gryffondor vers l'avant, empoigna une chaise et l'envoya au hasard derrière lui.

A en juger par le cri de douleur qui lui perça les tympans, il avait bien visé. Un sort siffla au dessus de leur tête lorsque les deux jeunes hommes se baissèrent puis poussèrent la porte de toutes leurs forces. Elle s'ouvrit à la volée sous leur poids et ils s'écrasèrent sur le mur d'en face puis s'effondrèrent au sol.

- Relève-toi ! S'époumona John à l'adresse de Hyden.

Ils s'entraidèrent pour se lever mais déjà deux autres Serpentards se tenaient à l'autre bout du couloir, aussi hébétés qu'eux.

- Cours! Hurla Hyden.

Heureusement, ces deux là devaient être abrutis car les deux amis eurent le temps traverser le couloir opposé lorsqu'enfin ils levèrent leurs baguettes. Les deux débiles crièrent « Stupéfix » au moment où la porte de la salle de classe s'ouvrait. Les sortilèges atteignirent deux des quatre Serpentards qui en sortaient. Ils tombèrent au sol,figés.

Les jeunes hommes, main dans la main, eurent le temps de tourner dans un autre corridor. Les autres trop occupés à se sermonner pour avoir stupefixé leurs amis en oublièrent leurs adversaires.

Au bout d'un moment à se frayer un chemin dans les boyaux de Poudlard, ils s'arrêtèrent, essoufflés.

- Où sommes nous ? Demanda John.

- On est près de la bibliothèque, je pense.

- Le bureau de Flitwick est près de la bibliothèque.

- La bibliothèque est grande, on pourrait aller là-bas.

- Ou vous pourriez arrêter de parler et vous battre. Suggéra Pucey qui s'était remis de son dernier combat et pointait sa baguette vers eux.

- Oh merde , s'exclama Hyden avant de pousser John derrière lui et de recevoir le charme lancé par le gorille.

Celui-ci l'atteignit au ventre, il se courba et vomit. Un autre sortilège l'envoya glisser sur le sol. John essaya de le rejoindre mais un « Petrificus Totalus » l'empêcha d'y aller, l'obligeant à se coller contre le mur pour l'éviter.

Il y a des moments, dans la peur ou la rage que nous ne pouvont définir. Nous ne sentons plus la douleur. Toute les émotions se bousculent en nous et se répercutent dans nos entrailles et notre cœur. Des ailes nous poussent alors dans le dos et nous pouvons faire n'importe quoi.

C'est ce qui arriva au Gryffondor lorsqu'il vit l'homme qu'il aimait . Hurlant de rage il courut vers Pucey et se reçut un maléfice. Cependant il continua à courir comme un dément et frappa son adversaire en plein visage,le faisant tomber au sol.

Ne pouvant plus contrôler sa rage, John donna des coups de pieds et poings au gorille qui se tortillait parterre.

Hyden rouvrit les yeux lentement, sa vision un peu troublée l'empêcha d'y voir clair mais il entendait des cris et des coups. Essayant de ne pas penser à la personne qui se faisait battre , en vain. Il appela John espérant que ce ne soit pas lui qui soit battu.

Le Gryffondor se retourna et soutint son ami pour le soulever. La voix rauque de son ami l'avait automatiquement calmé.

- Qui ? Demanda piteusement le brun.

- Pucey, je... j'ai pas pu me maîtriser quand je t'ai vu au sol ! Expliqua John,que l'affolement menaçait d'envahir à tout moment.

Des bruits de pas résonnèrent dans les corridors,ils se rapprochaient d'eux. Le blond espéra que ce ne soit pas les autres. Heureusement Mc Gonagall, Rogue et Flitwick accoururent. Le professeur de potions s'agenouilla près du gorille mais les deux autres passèrent leur chemin. La professeure de métamorphose empoigna fermement John, lui quémandant des informations mais ce fut Hyden qui répondit d'un ton faiblard :

- Les Serpentards nous ont attaqué, on a réussi à en semer quelques-uns mais on est tombé sur lui, fit-il en montrant Pucey du menton. On a été obligé de se défendre et durant la bagarre c'est moi qui l'ai frappé. John est resté derrière moi.

Le Gryffondor lui fit des grands yeux lorsque Hyden mentit mais il s'abstint de tout commentaire.

- Hyden vous aggravez votre cas,soupira Mc Gonagall.

- Ce n'est pas important, nous n'avons rien à nous reprocher et de toute façon je vais partir d'ici.

- Ombrage se fiche éperdument que vous n'ayez rien à vous reprocher. En effet, vous partirez mais pas chez vous, du moins si vous voulez suivre notre plan.

Les deux amis se turent se remettant de leur combat. Mc Gonagall les observa, compatissante avant de leur préciser:

- Allez à l'infirmerie, accompagnés d'un professeur, je veux que vous soyez toujours accompagnés d'un professeur lorsque vous vous promènerez dans le château. Je vais de ce pas chercher Mademoiselle Smith. Rogue enlève ces retenues, pour ce qui est d'Ombrage vous devrez la supporter. Enfin si vous vous êtes remis d'ici là, Flitwick viendra vous cherchez à 20h dans la salle commune de Serdaigle. Nous vous expliquerons notre plan.

- D'accord,répondirent à l'unisson les deux amis.

- Rogue veuillez emmener Pucey et ces messieurs à l'infirmerie s'il-vous-plaît ?

- Bien sûr, Minerva.

En chemin ils rencontrèrent Théodore Nott accompagné d'amis à l'air penaud mais Hyden crut voir sur l'un d'eux une marque rouge, surement faite par la chaise. John lui tirait la manche quelquefois,pour lui toucher deux mots à propos de son mensonge mais le brun ne voulait pas en discuter devant Rogue.

Avant même qu'ils ouvrent la porte de l'infirmerie, les deux garçons surent que quelque chose n'allait pas. Des cris suraigus déchiraient le silence du couloir. Pas des cris normaux, mais des cris qui vous glacent le sang,qui vous prennent les entrailles tellement la douleur exprimée est puissante. Des cris qui font peur, abominables.

Hyden regarda John avant de hausser les sourcils. Le Gryffondor semblait avoir compris ce qui se passait, lui. Il regarda Rogue, un éclair de compréhension passa dans ses yeux et il les retint dehors avant de rentrer baguette à la main dans l'infirmerie.

- Qu'est-ce-qu'il se passe là-dedans ? Demanda le brun.

- Heu …

- S'il-te-plait ne ment pas !

- Alors je préfère ne rien dire ! Répliqua le blond piqué au vif.

- Très bien !

- Et toi, tu peux parler pourquoi as-tu menti à Mc Gonagall ? Exulta-t-il.

- Pour te protéger ! Explosa le brun.

- Ah bon ? Demanda John dont l'énervement avait laissé place à la surprise.

- Bien sûr, c'est toi qui aurait tout pris si j'avais dit la vérité. La punition ne me gêne pas vu que je vais bientôt partir mais toi tu as encore toute la vie devant toi.

- Tu parle comme si tu avais 110 ans et que tu allais mourir.

Hyden ignora la réflexion de son ami et ajouta:

- C'était aussi pour payer ma dette, pour qu'on soit quitte.

Quelle dette ?

- Tu m'as aidé ces deux derniers jours plus que personne ne l'a fait de toute ma vie. Merci !

- … Merci à toi, on est quitte maintenant comme tu dis, dit doucement le Gryffondor

- Hum... Isa n'est toujours pas arrivée Mc Gonagall devait aller la chercher.

- Elle ne risque pas de la trouver.

- Pourquoi ?

Avant que John ne puisse répondre. La porte de l'infirmerie s' entrebâilla laissant voir la visage au nez huileux de leur professeur de potion.

- Vous pouvez rentrer, annonça-t-il avant de les laisser passer.

- Vous savez on... ,commença Hyden.

Il s'était interrompu en voyant un visage familier, il se précipita vers celle qui avait crié plus tôt,Isa.

Celle-ci souriait largement mais la douleur antérieure se lisait encore dans ses yeux. Le brun eut la nausée en pensant que c'était elle qui poussait des cris et vint s'asseoir près d'elle. Elle ne protesta pas lorsqu'il la prit dans ses bras. Celle-ci lança un regard d'excuse à John,le Gryffondor était quand même un peu jaloux.

L'ex-Serpentard s'était étrangement rapproché de ces deux gens en si peu de temps. Pourtant il avait l'impression qu'ils étaient des amis depuis belle lurette. L'attachement à ces deux étrangers l'étonnait, avant il n'aurait jamais cru être ami avec quelqu'un et encore moins en si peu de temps. Tout l'espoir n'était pas perdu, même s'il devait les quitter dans une semaine.

- Qu'est-ce-que tu fais là ? Demanda-t-il.

- Heu … ,hésita Isabella

Hyden sut qu'elle allait mentir avant même qu'elle ne donne d'explication mais il ne broncha pas. L'amitié était basé sur la franchise mais ils étaient amis depuis si peu de temps.

- En fait les Serpentards m'ont eu aussi et ils ont réussi à me blesser. C'est pour cela que je... je criais tout à l'heure.

- D'accord ! Répondit le brun d'une voix neutre.

Pomfresh vint les accuellir et fit asseoir John et Hyden chacun sur un lit. Elle les inspecta sous toutes les coutures, finalement ils furent obligés de boire une potion infecte .

Le brun eut le temps de se plonger dans ses songes, Isa n'avait pas été blessée, elle n'avait aucune égratignure elle avait donc mal dans sa tête ? D'accord la jeune fille était déjantée mais à ce point ?

Et comment faisait-elle pour savoir toutes ces choses, sa rencontre avec lui,les deux Serpentards qui faisaient des choses pas très catholiques et pour le veritaserum ? Tout cela n'était pas clair.

- Hyden, on va manger, tu viens ? Questionna Isa .

- Oui.

En chemin un silence gêné régna presque tout le long du chemin jusqu'à que John décide de parler de la course poursuite. Donnant nombre de détails et faisant l'éloge de son partenaire qui ne le méritait absolument pas selon lui. Enfin Isabella proposa de venir avec eux le soir même pour la « réunion » avec les professeurs sans qu'ils lui en aient parlé.

D'ailleurs eux aussi étaient vraiment uniques. Même si le brun soupçonnait que Rogue ne l'aide juste pour se venger d'Ombrage qui l'avait humilié devant ses élèves lors de l'inspection.

Enfin,ils arrivèrent dans la Grande Salle et Hyden fut content qu'il y ait moins de regards mauvais que ce matin. Jusqu'à qu'il comprit que les regards étaient devenus railleurs. La beuglante avait fait son effet.

Les trois amis mangèrent en silence, il fut 19h15 lorsqu'ils décidèrent de monter dans la salle commune de Serdaigle. Ils s'habillèrent sombrement et attendirent sur les canapés, attendant la venue de Flitwick. Les autres élèves de la salle commune les regardait bizarrement en montant se coucher, surtout Isa. Peut-être croyaient-ils qu'elle préparait un mauvais coup et allait encore leur faire perdre des points. A 20h pile, ils entendirent le professeur d'enchantement répondre à la question de l'aigle et enfin il entra dans la pièce. Malgré sa petite taille, son air d'espion leur fit peur.

Sa baguette,assortie à sa taille, luisait dans les ténèbres des couloirs.

Etrangement, il leur semblait que le château avait choisi ce moment pour se manifester. Des craquements et d'autres bruits étranges résonnaient dans les corridors sombres. John crut même entendre un froissement de cape en passant devant une peinture arborant Barnabas le Follet en train d'apprendre à des Trolls comment danser. Où peut-être était-ce leur imagination qui leur jouait des tours. La peur peut engendrer beaucoup de choses.

Toutefois leurs oreilles ne les trahirent pas lorsqu'ils entendirent le tumulte qui provenait du bureau de Mc Gonagall.

Celle-ci avait l'air de se disputer véhément avec Rogue sur le moyen d'héberger Hyden. Le brun se sentit rougir n'aimant pas être au coeur des disputes, heureusement que les ténèbres environnant cachaient son visage.

Lorsqu'ils entrèrent, la professeure de métamorphose les accueillit d'un simple hochement de tête de derrière son bureau ouvragé, les lèvres pincées. Rogue échangea rapidement de la fureur au sadisme insidieux dès qu'il vit ses deux proies. Potter était sa préférée mais il ne pouvait pas l'avoir 24 heures sur 24 alors ils en trouvait d'autres.

- Veuillez baisser d'un ton, Minerva,déclara Flitwick d'une voix fluette, indiquant ainsi sa présence.

- Dîtes-le à Severus !

- C'est vous qui avez commencé,nargua le professeur de potion en rigolant.

- Vous voyez bien Filius, il me cherche depuis le début!

- Je ne vous cherche pas, je vous explique la vérité simplement. Je ne peux accueillir cet enfant dans mes appartements sous prétexte qu'il est de ma maison! Il n'en a prouvé aucune valeure.

- Il ne peut pas venir à Gryffondor ,non plus, riposta Mc Gonagall. Ombrage s'acharne contre Potter et ses amis je n'ai pas besoin de plus de victimes dans ma maison, si elle le découvre elle abolira Gryffondor, ce qui est une honte.

- Ce sont des excuses ! Vous fuyez les responsabilités, Minerva.

- Comment osez-vous me dire cela, vous rendez-vous compte que la vie de quelqu'un est en jeu ? On dirait que cette situation est un loisir pour vous !S'emporta la vieille Gryffondor.

Les autres admiraient ces joutes verbales avec des yeux ronds. Tout le monde savait que ces deux-là ne s'appréciaient pas à l'instar de leurs maisons, mais à ce point. On aurait dit deux enfants de trois ans entrain de se disputer pour savoir qui aurait son doudou avant l'autre.

Seule Isa ne suivait pas leur dispute. Elle fermait les yeux fréquemment en se tenant la tête entre ses mains, et des frissons la parcouraient. La Serdaigle essayait de le faire subrepticement mais Hyden lui lança plusieurs regards en coin.

- Vous allez bien, Smith, vous voulez sortir un moment ? Chuchota Flitwick.

- Non, merci. Elle était petite c'est passé. Répondit-elle sous le regard inquisiteur de l'ex-Serpentard.

- Even ne peut pas être hébergé dans ce château ! Pourquoi ne pas l'emmener chez Hagrid ? Ombrage fuit sa cabane comme la peste, enchaîna Rogue.

- Hyden sera hébergé dans ce château... et par vous ! Répliqua Mc Gonagall.

- Je ne...

- Assez ! Les interrompit une voix.

Les deux adultes tournèrent la tête lentement et virent John, debout les poings serrés. Ils le contemplèrent soudain comme s'ils le voyaient pour la première fois. Avant que les deux professeurs puissent répondre. Des cris retentirent dans les couloirs proches.

Les trois amis n'eurent pas le temps de voir grand-chose. Les trois adultes sortirent leurs baguettes en un éclair.

- Collaporta, grogna Rogue.

- Nox, chuchota Mc Gonagall.

- Silencio,murmura Flitwick.

Les trois élèves en eurent le souffle coupé. Même s 'ils ne pouvaient pas parler à cause de Flitwick. La lumière s'éteignit. La porte se ferma à clé en un craquement. Ils sentirent des mains les plaquer contre le mur. Puis tout ne fut que silence.

Des bruits de talons résonnèrent dans le couloir et Hyden eut une grimace en pensant à Ombrage avec ses talons et son assortiment rose. Quelqu'un semblait être avec elle , à en juger par les miaulements émis il devait s'agir de Misteigne et son maître.

Un frisson les traversa tous un par un, sauf Rogue. Les élèves, tout autant que les professeurs, auraient plutôt apprécié le chant d'un loup-garou dans la nuit que le rire d'enfant qui sortit du plus profond de la gorge du crapaud.

- Je les ai entendu,ce matin, ils se sont donnés rendez-vous ici.

Le silence fut prolongé pendant quelque secondes où tous retinrent leurs respirations. John s'imagina la petite femme se pencher et coller son oreille contre la porte.

- Ils ne sont pas encore là... Rusard, attendez-ici. Cachez-vous et lorsque vous les verrez arriver... venez me chercher,compris ?

- Oui madame la directrice, dit une voix aussi chevrotante que désagréable provenant du concierge de Poudlard.

- Attendons quelques secondes, leur murmura Mc Gonagall, je veux être sûre qu'il reste dans le couloir.

C'est ce qu'ils firent, fébriles. Isa marmonna plusieurs fois qu'elle n'avait pas prévu ça … mais... qui aurait pu prévoir ça? Se demanda Hyden. A part elle, peut-être.

Ils entendaient les pas furtifs presque inaudibles de Rusard. On sentait qu'il était habitué à se promener dans le château la nuit.

- Comment allons-nous faire? Il ne part pas. Constata le jeune Gryffondor.

- Nous allons passer par un autre endroit... Il y a longtemps que je ne l'ai pas employé.

Mc Gonagall éclaira la pièce de sa baguette puis se dirigea à pas feutrés vers une statuette posé sur un piédestal. Elle arrivait à hauteur de sa hanche. La statuette représentait un homme à genoux qui semblait souffrir énormément vu l'expression de son visage. Des racines sortant du piédestal enserraient ses bras et s'enroulaient autour de son corps.

Avec un soupir, la professeure de métamorphose tapota trois fois et murmura un mot de passe que personne ne put percevoir. Ils attendirent... longtemps. Isa se rapprocha, comme une enfant devant son jouet elle contempla la statue, son nez à quelques centimètres de celle-ci. Hyden entreprit de compter les petits dragons dans le ciel. 1 dragon... 2 dragons... 3 dragons... 4 drag...

Il mit en suspend ses pensées pour remettre sa mâchoire en place et retenir à grand peine un cri de douleur. La Serdaigle avait fait un bond en arrière et frappé accidentellement l'ex-Serpentard lorsque la statue s'était transformée.

Des millions de veines bleutées nervuraient le piédestal et faisaient briller de mille feux l'homme attaqué par les racines. Celui-ci souriait à présent, il se mit debout et leur fit un minuscule clin d'oeil. Soudain il disparut derrière les racines qui le cachèrent à leur vue . Elle tournoyèrent longtemps dans tout les sens sous les yeux écarquillés de l'assistance.

Elles s'arrêtèrent enfin autour de l'homme dans un ballet silencieux. Il était en harmonie avec elles. On auraient dit qu'il ne faisaient qu'un. Son émerveillement fut de courte durée lorsque Mc Gonagall , après avoir vérifié que le concierge n'ait rien entendu, leur ordonna de toucher à 3 tous en même temps la statuette.

- 1... 2...3! Chuchotèrent-ils en choeur.

Avant même qu'il s'entendit prononcer trois, les oreilles de Hyden bourdonnèrent et son coeur vibra contre sa poitrine. Quelque chose s'insinua dans ses veines jusqu'à les parcourir lui brulant la peau. Comme si la lueur bleutée qui nervurait le piédestal s'était introduite en lui. Il ferma les yeux sous la douleur.

Le brun resta encore un peu de temps les yeux fermés. La douleur sourde s'échappa lentement se son corps, comme on retire le poison d'une plaie. Il commença à se remettre et put enfin ouvrir les yeux. Les autres le regardaient, inquiets, et John commença à se diriger vers lui pour le secouer lorsqu'il cligna des yeux plusieurs fois.

L'ex-Serpentard ouvrit de gros yeux et essuya ses yeux avec ses poings comme un bébé. Parfois et même souvent, John pensait que malgré qu'il soit plus jeune d'un an... il était plus mature que Hyden.

Le jeune homme regarda tous ces gens autour de lui avant de regarder la pièce. Ils se trouvaient dans une chambre. Un lit à baldaquin couleur dorée occupait la majeure partie de la pièce. La tapisserie rouge et or était parsemée de griffons et lions. La chambre de Mc Gonagall.

- Enfin nous pourrons parler tranquillement.

La vieille Gryffondor leur fit signe de s'asseoir sur le lit. Puis elle fit les cents pas, sûrement cherchait-elle quoi dire.

- Nous avons trouvé une solution. Dure et dangereuse, déclara-t-elle d'une traite.

- Expliquez-vous ! Dirent en chœur les trois amis.

- Vous pourrez rester ici, Even, seulement à l'insu d'Ombrage et du reste de Poudlard. Dans un endroit où ils ne vous trouverons pas. S'il le veulent bien, Etan apportera à manger directement de la cuisine de l'école, les elfes de maison comprendront. Et Smith se chargera de vous faire assimiler les cours. Smith ayant un niveau égal au votre même plus jeune que vous, nous lui donneront des fiches. Elle comprendra l'essentiel et vous l'inculquera. Pas plus d'une heure par jour chacun avec Even. Vous Even vous devrez rester enfermés nuits et jours. Peut-être que vous aurez le droit de vous promener la nuit uniquement.

- Et pour mes BUSES ? Intervint Hyden.

- Les Buses sont cette semaines, monsieur Even, vous les passerez jusqu'à vendredi. Puis vendredi soir, vous ferez semblant de partir par le train avec vos deux amis et un de nous trois, répondit-elle en montrant ses deux acolytes. Et sur la route pour aller au Poudlard Express vous ferez une fausse fugue dans les montagnes environnantes, un de nous trois fera semblant de vous suivre et vous emmenera dans votre cachette. Les aurors chercheront hors de Poudlard. Le seul souci est que nous n'avons pas encore trouvé de lieu exact. En attendant Serdaigle ou Gryffondor l'accueillera pendant une semaine.

- Je le suivrai lors de sa fausse fugue, proposa Rogue.

- Bien, êtes-vous d'accord pour vous occuper de lui Etan , Smith ?

- OUI, s'exclamèrent ils ensemble.

- Qui accueillera Even, la semaine restante ?

Isa et John se lancèrent un coup d'œil complice. John répondit:

- Il dormira à Serdaigle et moi aussi, si vous le voulez bien. Comme d'habitude.

- Très bien, il ne nous reste plus qu'à trouver le lieu …

- Non …

L'ex-Serpentard avait à peine murmuré ça. Pourtant tous haussèrent les sourcils et se tournèrent vers lui. Celui-ci rougit lorsqu'il sentit le regard noir que lui lança John. Le Gryffondor le connaissait déjà assez pour savoir que le brun n'accepterait jamais que d'autres prennent des risques pour lui.

- Non c'est trop risqué, vous savez... chez moi il ne vont rien me faire. Je refuse que vous preniez autant de risques pour moi.

- Ce n'est pas pour vous, intervint Rogue. C'est contre Ombrage, quand elle saura ce qui lui est passé sous le nez.

John et Isa se retournèrent vers lui,courroucés. Il sourit simplement. Mc Gonagall profita de cet égarement pour enchaîner et éviter le refus de l'ex-Serpentard.

- Vous avez une semaine pour trouver un endroit sûr à Poudlard. Aucune objection ! Maintenant filez ! Rogue raccompagnez-les s'il-vous-plaît. Bonne nuit.

Sur ce, elle les poussa hors de sa chambre et ferma sa porte à double-tour. Flitwick partit vers la gauche, en marmonnant des enchantements d'une complexité extraordinaire.

- Lumos, murmura le professeur de potion

Ils rentrèrent en silence ,Rogue portant sa baguette allumée à bout de bras. A un moment, Isa se stoppa net, mit un doigt devant sa bouche pour les faire taire. Elle se mit à sourire. Et recommença sa route.

Hyden n'essaya même pas de lui demander la raison de cet arrêt. Il était trop fatigué pour cela et il savait qu'elle répondrait par énigme. Comme d'habitude. Tout s'était déroulé trop vite ces derniers jours.

John,Isa ils étaient gentils mais le brun ne les connaissait pas. Pourquoi faisaient-ils tout cela ? Pour lui ? A des fins personnelles ? Il ne pouvait s'empêcher de se méfier d'eux, la politesse et la charité n'existent plus dans ce monde.

L'ex-Serpentards se demanda si on ne lui avait pas donné tout ça pour lui arracher avec encore plus de cruauté. Il n'arrivait pas à y croire. L'homme qu'il aimait devenait son seul ami, comme par... magie.

Deux jours, c'est trop court pour que des gens risquent leurs vies pour lui, c'était trop. Toute cette pression. Les Serpentards. Sa famille. Ombrage. Son amour pour John. Hyden ne sentit pas que sa maîtrise de soi commençait à vaciller. Soudain comme un spectateur, il s'entendit avoir un haut-le-coeur.

Il se mit à genoux, haletant. John revint vers lui et lui demanda ce qu'il se passait. Le jeune homme n'en prit pas compte, la voix de son ami lui parvenait comme voilée. Voilée par les battements de son coeur assourdissants.

Quelqu'un dit d'une voix calme « Maîtrisez votre respiration, Even. ». Facile à dire. Le brun s'efforça de respirer calmement, honteux de faiblir devant le Gryffondor.

Ils se remirent silencieusement en route. Hyden sachant pertinemment que la crise de nerfs menaçait d'exploser à tout moment.

Rogue les déposé devant la salle commune de Serdaigle. Après avoir trouvé la réponse à l'énigme du heurtoir. Ils montèrent dans leurs dortoir. Souhaitant bonne nuit à Isa. Cependant celle-ci retint John un moment et ferma la porte au nez du brun.

Lorsqu'ils rouvrirent la porte Hyden se trouvait au milieu de la pièce, l'examinant. Une moquette couleur argent recouvrait le sol, si épaisse qu'on ne voyait pas ses pieds fourrés dedans. Au plafond se trouvait une tapisserie représentant le ciel. Des étoiles illuminait faiblement le dortoir, une lumière propice au sommeil, envoûtante.

Le jeune garçon regardait le visage des Serdaigle qui dormaient autour de lui. Il était si habitué aux Serpentards qu'il se demanda si la sagesse des bleus et argent était un mythe. Il se depecha de se changer avant de s'affaler sur son lit. Le brun devait l'avouer, ce lit était mieux que le canapé dans la salle commune.

John aussi se coucha. Il fit semblant de fermer les yeux, dans l'attente du moindre bruit prouvant que les dires d'Isa étaient véridiques.

L'angoisse envahit à nouveau Hyden qui sentit la crise de nerfs arriver au galop. Les larmes lui montèrent aux yeux. Son coeur redoubla de vitesse. Un hoquet souleva sa poitrine. Non... il ne pouvait pas rester là, il fallait qu'il parte. Il ne pouvait pas risquer de réveiller tout le monde avec ses sanglots.

Sur la pointe des pieds, il se dirigea lentement vers la salle commune. Ne remarquant pas le Gryffondor. Celui-ci avait ouvert les yeux lorsqu'un hoquet était parvenu à ses oreilles. Il entreprit de suivre l'ex-Serpentard comme lui avait conseille Isabella. Finalement elle avait encore raison.

Couloir après couloir, le jeune brun courait... courait à perdre haleine. Où ? Il s'en foutait.

Il savait seulement ce qui le poussait à fuir. Tout ! Tous ces Serpentards, cette Ombrage, sa famille.

Porte après porte, il traversait des salles de classe. Rusard pouvait surgir à tout moment... mais il s'en foutait. De l'air... il fallait qu'il respire de l'air frais, qu'il contemple des étoiles et qu'il admire l'oeil brillant que formait la lune.

Avant que cette résolution ne parvienne à son cerveau embrumé. L'ex-Serpentard se rendit compte que ses pas l'avaient mené inconsciemment à la tour d'astronomie. L'une des seules tours jamais fermées. Un des lieux de rencontre et de détente pour chaque couple. Heureusement personne n'était là ce soir, si tard.

Un tableau magnifique se présenta à ses yeux. La lune illuminait les pans de collines étendus d'une lumière voilée. Un cercle formé par les collines entourait le château à la manière de remparts. Toutefois leur taille ne permettait pas de stopper le vent qui fouettait le visage d'Hyden ,qui se fendit en un sourire.

Le jeune homme aimait cette impression. Cet impression de n'être qu'une toute petite chose éloignée du regard des autres. D'être une petite chose comme les autres. De n'être que lui et non une image donnée aux autres.

Soudain, sa crise de nerfs l'emporta dans un fou rire incontrôlable entrecoupé de hoquets. Il était dans le seul lieu où il pouvait se détendre et s'écrouler en riant et pleurant à la fois était la seule chose qu'il savait faire. Pathétique comme d'habitude. Le brun se coucha et attendit en regardant les étoiles lorsqu'une voix bien connue le fit sursauter.

John qui l'avait suivi c'était arrêté avant d'arriver sur le toit de la tour d'astronomie. Sachant qu'Hyden s'y trouvait. Il avait entendu le brun prit dans un étrange rire hystérique puis sentant le calme revenir avait décidé de le rejoindre.

L'ex-Serpentard était étalé sur le sol les yeux rivés vers le ciel parsemé de petites lumières. Il arborait un sourire mi-triste, mi-niais qui le rendait craquant. Le Gryffondor eut envie de le toucher... de le serrer fort dans ses bras . Il se maîtrisa cependant.

- Hyden ?

- Dégage !

- Quoi ?

- Pars s'il te plait...

- Pourquoi ?

- Je ne veux pas que tu me voies dans cet état... Je suis faible,soupira le plus âgé

- Arrête de raconter des conneries, avec tout ce que tu as vécu ces derniers jours c'est normal d'avoir une crise de nerfs.

- …

- Et puis je suis ton ami, non ? Les amis sont fait pour te soutenir dans ces moments alors si tu veux pleurer. Fais-le sur mon épaule.

En voyant la mine encore plus déconfite du brun, John ne put s'empêcher de rajouter :

- Tu ne me considères pas comme un ami ?

- J'aimerai bien …

- … d'accord. Désolé de t'avoir déranger je vais me coucher bonne nuit à demain, déclara le blond avec un ton faussement désinvolte.

- Non attends !

Hyden n'avait pu s'en empêcher. John était devenu comme la drogue connue chez les moldus pour lui. Il ne le connaissait vraiment que depuis quelques jours. Mais ça a avait suffi à le rendre attachant. Il fut cependant surpris lorsque le Gryffondor explosa :

- Attendre quoi ! Que monsieur veuille enfin s'ouvrir à quelqu'un ? Qu'il arrête de croire qu'il est seul ? Tu es tellement habitué à ta solitude que tu as oublié les autres Hyden ! Si tu veux qu'on soit avec toi arrête de te croire seul au monde ! Tu t'éloignes tout seul ! Tu es associal ! Ça ne m'étonne pas que tout le monde te trouve bizarre ! Tu fais en sorte d'être bizarre ! On dirait que tu t'attaches à tes problèmes que tu aimes en avoir ! Je suis là pour t'aider et c'est ta dernière chance si tu veux vraiment t'ouvrir à quelqu'un ! Alors ami ou pas je t'écouterai, compris ? Éructa-t-il les yeux brillants de larmes

L'ex-Serpentard fit les gros yeux ébahis. Sembla hésiter puis murmura:

- Viens...

John s'approcha et s'assit à côté de Hyden .Celui-ci essuya du pouce une larme qui bordait son oeil.

Enfin, après ces deux jours le brun avait pu découvrir un autre Gryffondor. Le vrai Gryffondor qui était en 4ème année. Pas celui qui l'avait protégé contre les Serpentards. Celui qui avait aussi ses faiblesses.

Le jeune homme essaya de résister à l'envie de prendre le blond dans ses bras. Mais il n'y arriva pas lorsqu'il vit la petite bouille boudeuse qu'arborait le plus jeune.

Il le tira à lui et l'encercla de ses bras. Tous les deux assis. Le plus jeune entre les jambes de l'ex-Serpentard rougit, effaçant sa mine boudeuse.

Une minute passa... puis une autre. Chacun savourant ce moment de bonheur volé à la vie. Chacun voulant passer une éternité dans cet endroit. Les étoiles et la lune se mettent à briller plus fort...,pensèrent-ils en choeur.

John sentait le coeur d'Hyden battre à un rythme irrégulier contre son dos. Il hésita à gâcher ce moment en discutant mais il finit par se décider.

- Pourquoi ton coeur ne bat-il pas normalement ? Demanda-t-il faisant sursauter son « ami ».

- Je pourrais te poser la même question. Tu crois que je ne sens pas le tien battre ? Fit le brun taquin.

- Réponds à la mienne d'abord...

- Heu... ben heu... c'estquejemesensbizarreavectoi.

- Quoi ?

- Je me sens bizarre avec toi, déclara-t-il plus doucement en rougissant. Et toi ?

- Oui moi aussi...

- D'accord.

- La nuit est belle, si silencieuse et respectueuse,enchaina le blond.

- Tu sais que quand tu parles comme ça tu ressembles à Isa ?

- Oui, d'ailleurs c'est une de ses phrases favorites.

Ils éclatèrent de rire en choeur puis regardèrent les étoiles.

- Ta crise de nerfs est passée,demanda le plus jeune.

- Moui...

- Pourquoi tu ne me considères pas comme un ami ?

- …

- Alors ?

- Et toi tu me considères comme un ami ?

John hésita :

- Oui, tu es un ami pour moi, mentit-il.

- Alors je ne peux pas répondre à ta question, soupira le plus vieux avec une expression de réflexion intense.

Voulant vite changer de sujet, Hyden s'empressa d'ajouter :

- Comment Isabella fait pour tout...

- Non, je ne te le dirai pas, le coupa le blond. Parle moi de ta famille.

- Elle n'est pas reluisante.

- Allez je veux tout savoir !

- D'accord.

Le brun se lança alors dans un discourt clair et bref sur son entourage.

- Et toi ? Demanda-t-il après avoir fini son discours.

John se doutait que son « ami » était rempli de préjugés avec l'éducation qu'il avait reçu. Il eut peur de lui avouer la vérité mais se retint de mentir.

- Je suis un né moldu...

-…

- Dis quelque-chose, c'est grave ?

A sa grande surprise, Hyden ne parut pas être en colère mais plutôt déçu.

- Tu crois vraiment qu'après tout ce qu'il s'est passé je m'occuperai des préjugés. Deux jours c'est court mais j'ai eu le temps de changer. Je croyais que tu l'avais compris.

- Désolé d'avoir douté de toi...

- Pas grave. Continue à me parler de toi.

- Ma mère travaille dans l'économie... mon père est mort.

- Déso...

- Ne me sert pas la pitié habituelle, ça fait longtemps ,tu sais. Et puis...

- Et puis ?

- Rien, laisse tomber, fit le Gryffondor à voix basse.

- John...

- Chut...,répliqua celui-ci en lui mettant un doigt sur les lèvres et le regardant de ses yeux bleus,tendrement

Luttant contre l'envie de l'embrasser, Hyden détourna les yeux et se mit sur le dos, contemplant la nuit. John fit de même ses pensées dérivant vers son père... Il ne l'avait jamais dit à personne et n'en avait pas encore le courage.

 
 
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