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au 31 Mai 21 :
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contenant 15226 chapitres
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Foutu courage
Par olorin
Harry Potter  -  Romance/Drame  -  fr
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    Chapitre 8     Les chapitres     13 Reviews    
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Family

Une fois que les aurors l'eurent remis dans son état,Miranda Even, la mère de Hyden le mit dans sa chambre en attendant qu'il se réveille. Elle avait ensuite prévenu son mari et Cole de la nouvelle. Ceux-ci allaient rentrer à la maison le plus rapidement possible. Ensuite, elle s'assit et attendit le réveil de son fils patiemment. Le brun ouvrit un oeil essayant de se souvenir de ce qu'il s'était passé. Mais bien vite, une seule personne lui vint en tête. Se relevant droit comme un « I » il s'exclama:

- John !

- Qui est ce John ? Demanda Miranda avec sa froideur habituelle.

Reconnaissant sa voix, Hyden eut envie de crier, de pleurer, de s'échapper. Mais quelque chose le retint. L'envie de battre sa mère à son propre jeu. Après tout elle l'avait élevé comme ça. Alors au lieu de pleurer ou crier, il se tourna vers sa mère et la fixa de son regard noir. Elle arborait une robe magenta magnifique, ses cheveux noirs de jais tombaient en cascade jusqu'à ses fesses Il s'efforça d'envoyer le plus de froideur et de mépris dans son regard.

Les deux adversaires s'affrontèrent du regard. L'ex-Serpentard ne sut pas combien de temps l'affrontement dura, des heures ou des minutes. De toute façon ça ne changerait rien, il allait croupir ici pendant deux mois et ne jamais revoir John, Isa et Poudlard. Jamais...

Miranda abandonna face au regard de son fils. Le brun crut qu'elle allait s'énerver et hurler. Au lieu de ça elle s'avança vers lui et le serra dans ses bras en murmurant à son oreille:

- Ho mon amour je suis tellement heureuse de te revoir tu m'as tellement manqué...

Piqué au vif, Hyden répliqua dégouté:

- Ne me joue pas ton numéro de tendresse écoeurant. Tu n'as jamais été tendre de toute ma vie, alors ne me fais pas croire que tu as envie de me serrer dans tes bras... Tu me dégoutes.

En souriant, Miranda répondit en chuchotant comme pour une confidence :

- Mais le petit Hyden qui n'osait pas ouvrir sa bouche a bien grandi en une année. Toi aussi tu me dégoutes, et ne t'inquiète surtout pas... je vais faire en sorte que tu retournes dans le droit chemin et que tu oublies ce John...

Le brun eut un frisson à la mention de John, il foudroya sa mère du regard en crachant:

- Ne prononces plus jamais ce nom avec ta langue de vipère et ton haleine qui empeste l'alcool ça au moins ça ne change pas chez toi...

- Toi aussi tu apprendras à ne plus prononcer ce nom... John...encore un sang-de-bourbe je parie...

- Tais-toi ! S'exclama l'ex-Serpentard.

Il s'attendait à recevoir un claque, mais ça ne la rendit pas plus douloureuse. Miranda abattit sa main aux ongles manucurés sur la joue de son fils. La douleur se répercuta dans tout le c orps de Hyden qui tremblait encore lorsque sa mère disparut hors de la chambre. Il s'efforça de retenir ses larmes...non elle ne méritait pas ses larmes.

En s'asseyant sur son lit, il regarda sa chambre. Elle n'avait pas changé depuis qu'il avait 10 ans. Il ne passait que deux mois ici par an alors n'en voyait pas grand intérêt. L'envie de s'échapper par la fenêtre s'empara de lui. Mais il rit en pensant que sa...mère avait dû employer des tonnes de sortilèges pour l'empêcher de partir.

Dans quel état devait être John à ce moment. Lui qui avait pratiquement donné sa vie pour ne pas que Hyden retourne dans sa famille. Toutes ces péripéties dans la forêt. L'aide de Mc Gonagall et des autres. La discussion avec Dumbledore. Toutes ces choses qui n'avaient servi à rien.

Le brun avait toujours pensé comme dans les livres, que tout sert à quelque chose. Même les mauvaises choses. Dans les livres il y avait toujours une personne sage qui disait « au moins, cette épreuve à servi à te faire comprendre que... » . Mais là Hyden ne voyait rien, ça n'avait servi à rien absolument à rien. Tous les efforts de ses amis...

Des larmes de colère glissèrent sur ses joues avant d'humidifier la couverture dans laquelle il enfouit son visage pour étouffer son cri de colère. Quelle famille pouvait faire autant de mal à leur enfant parce-qu'il était gay. Quelle putain de famille pouvait faire ça !

Depuis quelques semaines, l'ex-Serpentard n'avait pas eu le temps de faire ce à quoi il était bon. Cette séance de thérapie qui pouvait tout stopper. La tristesse...la colère... comme la joie et la bonne humeur. En espérant que Miranda n'y ait pas touché, Hyden se précipita au sol. Compta trois lattes de parquet à partir du mur. Souleva la troisième à l'aide de ses ongles.

Une montagne de feuilles volantes et de cahiers gros de cinquante pages s'amoncelaient dans leur cachette. Oui, l'écriture. Le brun écrivait depuis l'âge de 13. Il mettait par écrit tout ce qu'il ne pouvait pas dire. Il mettait par écrit tout ce qu'il n'avait pas. L'espoir, la joie. Il mettait par écrit tous ces rêves.

Hyden avait déjà inventé une dizaine d'histoires, même quelques unes sur John. La plupart avec des histoires d'amour entre hommes et femmes. Ayant peur qu'un jour sa mère trouve ses écrits. Il y en avait qu'une seule avec deux hommes, celle cachée tout au fond. Mais il n'avait écrit que le prologue. Que ce qu'il savait de lui et de John à cette époque. Comme s'il avait su à l'avance qu'une histoire allait vraiment se passer entre eux mais qu'il attendait que ça arrive pour le raconter.

L'ex-Serpentard trouva les quelques feuilles présentant le prologue. Il s'empara d'une plume au hasard sur son bureau et écrivit. Il écrivit tout...absolument tout ce qu'il s'était passé depuis la révélation de son homosexualité à Poudlard. La rencontre d'Isa, celle de John...leur rapprochement.

Il y avait des moments où sa plume tremblait, cela se voyait dans l'écriture. Il y avait des moments où les larmes mouillaient la feuille. Une dizaine de feuilles s'empilaient lorsqu'il revint à la réalité. Il faisait nuit dehors depuis un bon bout de temps, et des pas se faisaient entendre dans l'escalier menant à sa chambre.

Se dépêchant de tout cacher, Hyden se précipita sur son lit, il s'affala d'un air décontracté. Mais son regard restait froid et son sourire amer. S'attendant à voir sa mère entrer. A la place apparurent les traits de Cole. Des cheveux noirs très courts, des traits plus durs que ceux de son petit frère. Les yeux bleus de son père.

- Alors il paraît que tu as insulté maman ? Sourit-il.

- N'appelle pas cette ivrogne ma mère...elle n'est plus rien pour moi ! Lâcha Hyden.

- Toi non plus tu n'es plus rien pour elle.

- Alors qu'elle me lâche et me laisse vivre ma vie sans elle. Je ne veux pas changer et devenir hétéro du jour au lendemain. Je suis gay, c'est tout.

Soudain, le visage si souriant de Cole se déforma en une grimace de colère lorsqu'il envoya son poing serré droit dans la figure de son frère. Le brun ne cria même pas de douleur. Venant de sa mère il supportait. Mais venant de la seule personne qui le soutenait dans sa famille. C'était autre chose. Cole hurla :

- Ne dis plus jamais ça ou je te jure que je te tue.

- Alors tue-moi, je préfère ça que vivre dans cette famille, répliqua Hyden.

- Ne me tentes pas...

Sur ces mots, le frère du brun sortit en claquant la porte violemment. Laissant son petit-frère, le nez en sang le regard vague. L'ex-Serpentard se promit de ne plus penser à John ou Isa...ça lui faisait trop mal. Il se promit aussi de ne plus toucher aux torchons qu'il avait écrit depuis le début. Ca ne servait à rien de ressasser des vieilles choses sans intérêt. Mis à part se faire du mal.

Hyden devait tout oublier c'était indispensable. Il ne reverrait jamais ses amis alors autant faire en sorte de les oublier. Mais pour faire face à sa mère et son frère, il avait eu besoin de penser à eux,il avait leur image dans la tête. Non, le brun ne reculerait pas maintenant même s'il ne savait pas quoi faire...oublier ses amis ou pas...

Un éclair déchira le ciel noir, mettant fin à ses pensées. Il sursauta violemment et se recroquevilla sous les couvertures. Cette fois, son frère ne viendrait pas le soutenir. Cette fois, il était seul... seul dans sa propre famille. Même Cole l'avait abandonné. Tout ça pour une préférence.

Alors en se maudissant lui même pour sa sensibilité il pleura. Il pleura en silence toute la nuit jusqu'au matin. Comme il l'avait toujours fait. Pleurer...tous les jours mais en silence. Pour Hyden tout était en silence la souffrance comme les pleurs.

 

Au première lueurs du jour, John consentit enfin à sortir de la gare accompagnée de sa mère, d'Isa, de Lena et de leur mère. Celle-ci ne montra pas sa lassitude à attendre que le garçon se remette sur pieds, elle comprenait ce qu'il pouvait ressentir. Elle attendrait le temps qu'il faudrait.

Isa retenait son meilleur ami, celui-ci s'accrochait à elle comme à une bouée. Comme si sa vie en dépendait, son seul pilier pour rester dans ce monde. Pour rester vivant. Et Dieu seul savait comment John pouvait se sentir mort à cet instant. Ou vivant...il ne pouvait définir le meilleur. Se sentir mort ou vivant. Peut-être que s'il mourrait tout s'arrêterait, il ne ressentirai plus rien. Le jeune homme ne pleurait même plus,il était comme dans une létargie,entre deux monde, entre la vie et la mort.

Le blond se souvenait encore des moments où les choses n'allaient pas...mais il avait eu la force de se relever avant, lui si courageux. Mais cette fois, le courage n'existait plus, la force de se relever avait disparu. Le Gryffondor ne s'était jamais senti aussi loin du titre de Gryffondor. Ce n'était qu'un lâche, il n'avait pas réussi à sauver l'homme qu'il aimait. Il n'était qu'une tapette. Un moins que rien !

- John relèves-toi, ne restons pas là..., lui murmura doucement Isa qui avait arrêté de pleurer depuis longtemps et affichait à présent une détermination sans failles.

- Je n'ai rien fais Isa, je n'ai rien fais pour l'aider...,se lamenta le blond.

- Tu as fais de ton mieux, tu ne pouvais pas le sauver. Personne. On va le retrouver.

- Je ne suis qu'un lâche, une tapette, une loque...

- Ne dis pas ça, s'exclama Amanda en prenant son fils dans ses bras en se mettant à pleurer.

Amanda préférait encore que son fils pleure plutôt qu'il soit dans cet état de mort-vivant. Il ne les écoutait que d'une oreille en restant plongé dans cette idée sombre. John se trouvait faible alors que sa mère n'avait jamais vu quelqu'un d'aussi fort pour son âge. Du moins en apparence. John était la force et la joie incarné. Qu'avait donc pu lui faire ce jeune homme au yeux noirs qui avait été assommé. Ce Hyden...

Lena restait silencieuse, fixant elle aussi le mur, aussi pâle qu'un fantôme. On aurait presque pu croire qu'elle avait aussi mal que John. Non...elle avait aussi mal que John, la douleur lui rongeait le coeur et les entrailles comme un animal mais pourquoi ? Isa n'était pas la seule à être spéciale. Non loin de là, sa petite soeur l'était aussi. Isa s'exclama à l'adresse de sa petite soeur:

- Arrêtes ça, tu te fais du mal. Fais comme d'habitude. Ferme tes émotions.

- Mais c'est dur, sa douleur...elle est forte. J'arrive pas à l'ignorer.

- Maman, emmène Lena à la maison, il faut qu'elle s'éloigne de John, elle n'arrive pas à le contrôler.

Sous le regard interrogateur d'Amanda qui ne comprenait pas de quoi la jeune fille parlait, Eva prit Lena. Sans un mot elle transplana avec sa fille. Les yeux d'Amanda s'écarquillèrent mais Isa la fit revenir sur terre.

- On doit l'emmener chez vous,Amanda, aidez-moi.

- Oui !

Elles soulevèrent John, qui les suivit en regardant autour de lui comme s'il ne voyait plus le monde comme avant. Comme si toutes les bonnes choses avaient disparu en même temps que Hyden. Non, Hyden était en fait la seule bonne chose de son monde alors oui... toutes les bonnes choses avaient disparu.

Arrivé chez lui. John se rua dans sa chambre sous les regards inquiets des deux filles. Soudain, Amanda se tourna vers Isa et la harcela de questions à propos de Hyden. La Serdaigle refusa poliment d'y répondre tant que le blond n'y voulait pas non plus. Sur ce, elle se dirigea vers la chambre de son meilleur ami.

La porte était fermée à clé, la Serdaigle s'écria:

- John,ouvre-moi !

Le silence lui répondit ce qui la piqua au vif.

- John, laisse moi être près de toi. Ne restes pas seul.

- Isabella, juste quelques heures, laisse-moi seul juste quelques heures...

Sans lui répondre,elle tourna les talons et retourna voir Amanda dans la cuisine simple, celle-ci lui donna une tasse de thé et s'assit face à elle. Les deux filles se fixèrent un moment,sans vraiment savoir pourquoi. La Serdaigle baissa les yeux la première, elle déclara simplement:

- Essayez d'y allez, je ne suis pas de sa famille, je ne suis pas assez forte pour le consoler...il répondra aussi à vos questions...

Dans un geste maternel, Amanda leva une main,replaça une des mèches violettes d'Isa derrière ses oreilles avant de lui caresser la joue. Elle répondit:

- Tu parles comme une adulte qui a trop vécu...enlève cet air désabusé de ton visage et va te coucher dans ma chambre. Tu n'as pas dormi de la nuit.

En traînant les pieds, Isabella se dirigea dans la chambre d'Amanda où elle se laissa tomber sur le lit. Tout en sachant pertinemment que même ses rêves ne la lâcheraient pas.

Amanda, elle, se planta devant la porte de la chambre à son fils. Elle toqua par politesse. Aucune réponse. Puis elle demanda à entrer, toujours aucune réponse. Commençant à douter de la santé de son fils. Elle sortit une clé de sa poche tout en murmurant.

- Tu ne me laisses pas le choix...

Amanda inséra la clé dans la serrure et la tourna, la porte s'ouvrit sur la chambre de John. Tous les livres qu'il chérissait gisaient au sol. En fait, tout gisait au sol. Ignorant cela, la mère du blond s'avança dans la pièce pour détecter le jeune homme. Elle le trouva dans un coin sombre, les genoux repliés contre son torse, il la regardait comme s'il ne la voyait pas, comme un aveugle.

- Maman, laisses moi-seul... je ne veux pas te voir.

- Tu me verras que tu le veuilles ou non, rétorqua Amanda.

- J'ai dit dégage!

- Je ne...

Avant qu'elle ne puisse finir sa phrase, un livre vola à quelques centimètres d'elle et tapa au mur avant de s'écrouler lamentablement au sol. John s'était relevé, les poings serrés, les genoux tremblants, les dents serrés. Des larmes qui perlaient au coin de ses yeux contrastaient avec son état de fureur. Décidant de garder son calme, Amanda dit froidement:

- Alors c'est ce que tu es devenu en une année. Quelqu'un qui au lieu de se confier à sa mère lui lance des bouquins à la figure. Quelqu'un qui au lieu de trouver un moyen pour aider son meilleur ami préfère pleurer dans son coin.

- Hyden n'est pas mon meilleur ami, et tu ne sais pas tout ce que j'ai fais pour lui, tu ne l'imagines même pas, hurla en retour le Gryffondor.

- Alors explique moi ce que tu as fais pour lui ! Parle moi de Hyden ! Qui est-il ? Si il n'est pas ton meilleur ami...alors qui est-il pour que tu te mettes dans cette état ? Dis moi tout si tu veux que je comprenne.

Amanda ne voulait pas pleurer, pourtant les larmes vinrent quand même. Une vraie mère pleurera toujours en voyant son enfant pleurer. Elle ne dérogeait pas à la règle. Perdu et effrayé John regarda autour de lui dans l'espoir d'un peu d'aide. Mais il n'y avait rien. Alors une image apparut dans sa tête. Hyden lui souriant dans le Poudlard Express.

- Je l'aime maman. Je l'aime plus que tout. Et je ne le reverrai jamais. Je suis gay,maman. J'aime ce garçon. J'aime Hyden...,éclata-t-il en se cachant le visage de ses mains.

Amanda se précipita vers son fils, elle lui enleva les mains de son visage et le serra dans ses bras. John arrivait déjà à sa hauteur. Comme il avait grandi. Ce fut la pensée de la mère du blond, ce fut peut-être absurde mais alors qu'elle apprit l'homosexualité de son fils elle pensa qu'il avait bien grandi.

La mère et le fils s'écroulèrent dans le lit en pleurant tous les deux. Durant des heures et des heures, puis John se lança dans un discours retraçant son parcours depuis qu'il avait rencontré Hyden. N'omettant aucun détail devant sa mère qui avait le droit de tout savoir. Néanmoins,elle lui devait aussi quelque chose. Quelque chose qui le rongeait de l'intérieur depuis que son père...enfin son beau-père était mort.

- Maman, qui est mon vrai père ? Demanda-t-il en craignant la réponse qui ne se fit pas attendre.

- Eddy est ton vrai père, point final, déclara Amanda en essayant de se retenir.

- Eddy n'était pas mon vrai père, tu me l'as dis toi-même quand il a mouru. Qui est mon vrai père...s'il-te-plait, dis le moi !

- Non oublie-le, je t'interdis de me demander qui il était ou même de le chercher,tu m'entends, explosa la mère du blond.

Explosant à son tour, John répliqua:

- J'ai le droit de savoir ! Je t'ai tout dit à propos de Hyden alors tu dois me dire qui est mon père. C'est ton devoir !

- Je ne te le dirai pas, ton vrai père est Eddy, c'est tout !

- Menteuse !

La claque retentit dans la pièce, Amanda le fixa son visage fin encadré par des mèches brunes encadrant son visage ses yeux marrons en rien semblable à ceux de son fils. Seuls les traits fins de son visage étaient semblables à ceux de son fils.

Amanda partit en courant faisant claquer la porte derrière elle. John ne bougeait pas, une main plaquée sur sa joue meurtrie, la bouche ouverte. C'était la première fois qu'il abordait le thème de son vrai père et ce serait sûrement la dernière. Le jeune homme n'aurait jamais pensé que sa mère réagisse de cette manière. Elle n'avait jamais été si violente, elle était toujours compréhensive.

Une ombre ouvrit la porte, elle se dirigea vers le Gryffondor et le serra dans ses bras à en crever. John aperçut des mèches violettes. Finalement, Isa était encore venue pour le réconforter. Même quand sa mère l'abandonnait, Isa était là. Isa avait toujours été là. Et puis...depuis Poudlard, il la voyait plus que sa propre mère.

Pour la première fois, il la vit comme une soeur, comme sa soeur et non sa meilleure amie. Elle n'avait jamais été aussi proche de lui. C'était la seule personne qui ne l'avait jamais abandonné.

- Tu as tout entendu ? Questionna John se collant à la jeune fille.

- Oui...absolument tout. On trouvera ton père,petit lion,répondit-elle.

Les deux jeunes gens s'endormirent enlacés, espérant rester tranquilles pendant leurs rêves.

 

Hyden ne dormit pas de la nuit, le visage figé,tourné vers le fenêtre de sa chambre. La pluie avait cessé depuis quelques heures et le soleil pointait timidement son nez. Sa mère fit léviter un petit déjeuner jusqu'à lui. Qu'il s'empressa d'entamer, affamé comme jamais.

A travers la porte, il entendait parfois la voix de son père toujours aussi professionnelle, mais le brun savait pertinemment qu'il ne viendrait pas. Que son père ne s'approcherait pas du monstre qu'il avait engendré. Un frisson traversa le jeune homme, lui non plus ne voulait pas voir son père.

Cole passait la tête une fois par heure pour voir si Hyden s'était suicidé ou...quelque chose comme ça. Le brun n'avait pas bougé après avoir dévoré son petit déjeuné il se rassit dans le lit et regarda par la fenêtre. Sans cesse, cherchant quelque chose qui pourrait le sortir de là,n'importe quoi. Mais il n'y avait rien mis à part quelques gouttes de pluie qui parsemaient encore la vitre.

A chaque fois que Cole apparaissait par l'entrebâillement, il souriait étrangement comme avant. Lorsqu'il rassurait Hyden avec sa bienveillance. Comme si chaque problème était sur le point de se résoudre. Comme si par son sourire il faisait comprendre à son petit frère que tout allait s'arranger.

L'ex-Serpentard ne savait pas à quel point il avait raison.

Miranda vint le chercher à midi pour manger, avec son habituel faux sourire elle ouvrit la porte en grand. La baguette prête en cas de tentatives d'évasion. Hyden sourit amèrement et sortit de sa chambre et avança dans le couloir menant aux escaliers suivi par sa mère. Ses talons résonnaient contre le parquet d'ébène, faisant dresser les cheveux sur la tête du brun.

Le couloir mena dans l'escalier descendant dans le hall d'entrée. Le jeune homme passa du hall d'entrée à la cuisine, tout était de couleur noir dans la maison. Absolument tout. Son père, Nathaniel homme à la barbe broussailleuse mais coiffé au cheveu près, aux yeux bleus profonds se tenait assis sur un canapé. Personne ne pouvait démentir sa beauté et les rides qui apparaissaient lui donnaient un air plus classe qu'autre chose.

Il n'accorda même pas un regard à son fils, plongé dans la gazette du sorcier avec une grimace de dégout. Il fallait dire que Nathaniel avait de quoi être dégouté, l'effet de surprise de Voldemort avait été gâché,Dumbledore était revenu à Poudlard. Tout ce qu'un bon amateur de Voldemort pouvait ne pas aimer.

Non pas ce le père du brun soit un mangemort, mais disons que Lucius Malefoy était venu assez souvent manger chez eux avec sa femme et leur enfant, Draco quand Hyden était petit. Et que les propos de Voldemort pour les nés-moldus réjouissait Nathaniel au plus haut point. Il était entièrement d'accord avec Voldemort mais ne prenait pas part à ses agissements. Du moins,l'ex Serpentard le pensait.

Travaillant comme porte-parole entre les sorciers de France et d'Angleterre, il avait enseigné à Hyden les rudiments du français très tôt. Nathaniel avait de la famille en France étant de cette origine et des fois toute la famille y partait en vacances.

Il avait rencontré Miranda au ministère de la magie où elle travaillait toujours comme avocate de la défense magique. Ayant sauvé nombre de mangemorts,se faisant une réputation d'araignée venimeuse.

Toujours sans regarder son fils, Nathaniel replia soigneusement son journal, épousseta son costard, se leva et s'assit à table. Cole descendit des escaliers, avec un sourire immense, il passa devant Hyden sans lui jeter un regard et embrassa son père, puis s'assit face à son père posant ses mains aux longs doigts sur la table de marbre noire.

L'ex-Serpentard eut l'impression d'être un porte-manteau. Un objet que personne ne regardait. Mais il se demanda si ce n'était finalement pas mieux d'être ignoré. Miranda rentra dans la salle à manger, avec une poêle dans la main en souriant et à la plus grande surprise du brun elle ne lui lança pas un regard de dégout. Elle ne lui en lança pas du tout. Décidément quelque chose clochait.

- Alors, quelles nouvelles dans la gazette ? Demanda Cole en levant son assiette pour laisser sa mère le servir.

- Rien, répondit son père,il y a des brochures pour expliquer comment se défendre face aux inferis. Comme si le seigneur des ténèbres allait envoyer des inferis n'importe où...ils n'ont vraiment rien compris à son génie

- Tu as raison, espérons qu'il extermine tous ces nés moldus le plus rapidement possible. Il ne faut avoir aucune pitié avec cette vermine et tous les tuer, continua l'aîné de la fratrie sous l'approbation de sa mère.

L'image de John blanc inconscient vint dans sa tête le faisant trembler, le blond était un né moldu et n'avait rien d'une vermine. Il valait cent fois mieux que toute sa famille lui y compris. Mais Hyden, serait-il prêt à tuer sa famille avant qu'ils ne le tuent ? Il aurait osé se battre même contre Voldemort s'il le fallait mais n'avait pas encore la réponse quant à sa famille. Il les aimait envers et contre tout. Il préféra éviter cette question.

- Nous sommes d'accord sur ce point mon fils,déclara professionnellement Nathaniel.

Même en dehors du travail, il ne pouvait s'empêcher d'employer ce ton professionnel. Comme s'il était un robot programmé pour ça. Miranda prit la parole:

- On devrait commencer par tuer les moldus, les découper, et les donner à manger à nos chiens. Après on tuera les nés-moldus, laisse-moi réfléchir...on pourrait d'abord les émasculer puis...

- Non, l'interrompit Cole, l'émasculation, je réserve ça aux pédés, et après je leur ferai manger leurs...

Toutes les têtes se tournèrent vers l'ex-Serpentard qui avait renversé son verre d'eau parterre en tremblant. Ils le foudroyèrent tous du regard excepté Nathaniel qui lui lança un regard hautain. Comme si son fils était passé au rang de monstre, ou de moldu ce qui équivalait à la même chose pour les Even.

C'était ça...depuis le début, sa mère savait que l'affecter physiquement ne servirait à rien. Elle avait donc utilisé la méthode qui faisait plus mal. Les mots. Une méthode détournée de faire du mal sans vraiment le viser juste le faire souffrir en silence. Mais non, elle n'aurait pas fait exprès. Quoi que...et puis par le string de merlin il devenait paranoïaque. Toutefois il n'hésita pas à répondre à Cole avec défi.

- Alors commence par m'émasculer moi si c'est si facile. Fais-le ! A moins que tu aies peur, peut-être que tu as peur qu'un gay soit plus fort que toi. Tu as toujours été un lâche Cole, tu parles mais tu ne fais rien. Tu laisses les autres agir pour toi alors que tu sais au fond de toi que c'est encore pire que le faire soi-même. Lâche... je suis gay que tu ne le veuilles ou non.

Le poing de l'aîné de la fratrie partit comme l'éclair mais se stoppa à quelques centimètres du visage du brun, il se retourna vers Miranda qui tenait sa baguette en l'air. Elle l'avait arrêté juste à temps ayant prévu l'attaque. Nathaniel regardait tout ça d'un oeil amusé.

- Cole utilises tes mains pour manger avant que je n'en fasse de la bouillie, menaça sa mère.

L'interpellé mit son poing sous la table en pinçant les lèvres énervé. Miranda elle, sourit tendrement à son plus jeune fils. Elle tendit la main pour caresser celle du jeune homme lui donnant des frissons. Elle murmura:

- Mais tu n'es pas un pédé,mon fils. Tu as ta crise d'adolescence et tu veux me faire honte de la meilleure manière qui soit,en te proclamant gay. C'est tout. Je t'aime quand même et je te pardonne.

Estomaqué, Hyden répliqua:

- Dans une vraie famille, il n'y a pas de « je t'aime quand même »...il y a « je t'aime ». Une vraie famille doit aimer c'est tout. Pourquoi crois-tu que tout tourne autour de ta honte, tu veux tout faire pour avoir une bonne image aux gens. Mais tu veux que je te dise ce que tout le monde pense ?

- Ne te gênes pas !

- Tout le monde pense que tu n'es qu'une salope alcoolique qui a un cerveau de la taille d'un vif d'or. Je mettrais ma main à couper que même ton mari pense ça !

Miranda se tourna vers son mari,la mine décomposé elle couina:

- Aide moi, Nath. Fais lui comprendre que ce qu'il fait est mal pour notre réputation !

Le père du brun leva un sourcil puis sourit.

- Hyden, fait ce qu'il veut, je me fiche qu'il soit un pervers et qu'il donne son cul à des monstres comme lui. Il peut se transformer en fille que ça ne changera rien. Il y a longtemps que je ne le considère plus comme un fils. Il est comme un objet du décor pour moi dans cette maison. Mais j'avoue qu'il vient de m'offrir un beau spectacle.

Le choc amena les larmes aux yeux de l'ex-Serpentard. Il s'était attendu à tout mais pas ça. Il s'attendait à la haine ou il espérait que son père l'accepterait mais pas à l'indifférence. Rien n'était pire que ça. Ne pas être considéré comme un fils pour son père. Sa mère essayait de le faire changer mais ça prouvait qu'elle lui accordait de l'importance. Alors que là...Hyden pouvait bien mourir que Nathaniel s'en ficherait. Le jeune homme n'était à présent qu'une saleté sur la chaussure de son père. Un petit quelque chose qui gêne un peu.

Renversant sa chaise et son assiette au passage, le brun ravagé s'élança hors de la salle à manger pour se précipiter vers l'escalier, vers sa chambre. Il n'y arriva pas un temps. Miranda croyant que son fils voulait s'échapper cria par réflexe :

- Endoloris!

Un cri déchirant retentit lorsque Hyden s'écrasa au sol. La douleur s'empara de ses membres, déchira ses muscles, brisa ses os, lui fit exploser le cerveau. Mais il restait là hurlant et se tortillant au sol comme un insecte intoxiqué. Miranda se mit la main devant la bouche devant son geste. Elle n'aurait pas dû faire ça. Son mari et Cole semblaient eux aussi assez surpris.

La douleur diminua lentement, mais son sang battait encore contre sa tempe lui donnant mal à la tête et au coeur. Il eut toutefois la force de se retourner vers sa mère et de la regarder avec dégout avant de s'élancer dans l'escalier en courant et de disparaître dans sa chambre pour pleurer en silence comme d'habitude.

Jamais il n'aurait cru que sa mère lui ferait ça. Le taper peut-être, l'insulter aussi. Mais jamais utiliser un sortilège impardonnable. La colère et le dégout que ressentait Hyden était indicible. Il se rappellerait toute sa vie de ce moment. C'était en quelque sorte, comme si leur destin était scellé. Il n'étaient pas fait pour s'entendre.

Miranda se trouvait toujours dans la cuisine, les larmes aux yeux. Ceux-ci injectés de sang lui donnaient un air de zombie qui n'allait pas du tout avec son élégante robe. Mais même la robe semblait tachée, une tache rouge s'étendait sur le tissu. Dans sa main se trouvait un verre de vin, qu'elle tenait comme un trésor. La tâche provenait sûrement du vin.

Mais la mère du brun s'en fichait royalement, le peu d'esprit qui lui restait après avoir agressé son fils avait disparu dès le premier verre. Maintenant, elle ne savait même plus combien elle en avait bu. Une dizaine ou une quinzaine peut-être,en tout cas elle savait juste que c'était plus que d'habitude.

Se maudissant sur sa faiblesse, Miranda but encore une gorgée de ce qui la détruisait. Elle le savait au fond, que ce qu'avait dit son fils était vrai. C'était une salope alcoolique...mais c'était toujours mieux qu'être un pédé. En riant de satisfaction elle finit cul-sec son verre s'en servant un nouveau le plus rapidement possible.

Les uns après les autres, elle les enchaînait pour ne plus penser à l'abomination qui se trouvait dans sa chambre et qu'elle même était. Hyden tenait plus d'elle que de son père. Faibles et dépendants. Jetant le verre au sol, la mère de l'abomination s'empara de la bouteille de vin, ou plutôt la deuxième enfin...elle ne savait plus sa vision se troublait par moments... elle but au goulot de la bouteille.

L'ex-Serpentard savait ce qu'elle était en train de faire. Sa mère faisait toujours ça quand quelque chose de grave se produisait. Avait-il envie d'aller la voir pour la consoler, il ne savait pas. Mais ce qu'il savait c'était que sa mère était en train de se détruire à cause de lui. Par sa faute... et ça lui retournait l'estomac.

Même si elle l'avait agressé, le brun ne pouvait lui en vouloir, au fond sa mère lui faisait pitié. Son mari ne la regardait plus, son fils aîné prenait le même chemin que son mari. Peut être avait-elle attendu du réconfort de Hyden. Mais lui aussi l'avait abandonné à cause de son homosexualité. Elle était seule et faisait tout en silence elle aussi. Tel mère tel fils. Ils étaient pareils.

Alors, tremblant, le jeune homme se leva, ouvrit la porte. Il n'arrivait pas à croire ce qu'il faisait. Il se trouvait comme un spectateur dans son corps, comme si son corps bougeait seul. Le couloir fut traversé, l'escalier descendu. Et le brun se trouvait à présent devant sa mère la fixant de ses yeux noirs.

Miranda regarda son fils, tout en finissant sa bouteille qu'elle fit rouler sur la table de marbre noire. Se levant soudainement elle se précipita sur son fils le serrant dans ses bras en pleurant, lui aussi les larmes coulèrent sur leurs joues. La mère du brun répétait dans une litanie sans fin:

- Je suis désolée, je suis tellement désolée, je ne voulais pas te faire du mal, je ne voulais pas utiliser ce sortilège.

- Je te pardonne, la rassura le brun. Et moi je suis désolé de te donner une mauvaise réputation.

- Je pensais que tu m'aiderai les autres m'ont abandonné, ton père et ton frère. Il ne restait plus que toi et tu m'as laissé en disant que tu étais pédé, l'accusa-t-elle.

- Je suis pédé,maman. Ce n'était pas pour te faire du mal, je le suis, crois-moi que je n'ai jamais voulu être comme ça. C'est trop dur et je suis faible.

- Alors essaye de changer,pour moi. Pour qu'on reste ensemble,mon fils, promets-moi que tu essaieras de changer et d'oublier ce blond qui était avec toi au Poudlard Express.

Le coeur de Hyden se serra en pensant à John. L'homme qu'il aimait. Mais il déchirerait quelqu'un dans tous les cas, que ce soit sa mère ou son amant. Il fallait l'oublier et oublier cette envie de reposer dans les bras d'un homme. C'était impossible. Alors l'ex-Serpentard regarda sa mère dans les yeux tout en déclarant:

- Je te le promets. Je vais changer.

- Merci, je t'aime mon fils. Mais il va falloir que tu sois aidé pour changer. J'ai un ami à St Mangouste, qui pourra t'aider dans ton changement, il est spécialisé dans ça. Enfin c'est ce qu'il m'a dit.

Hyden frissonna mais sourit faussement avant de s'exclamer :

- D'accord !

- Bien, il arrive tout de suite.

Soudain, la cheminée s'éclaira de flammes vertes. Un homme en sortit, parfaitement habillé comme un moldu. Sa barbe mal rasée accentuait son sourire pas très convainquant. Cet homme n'avait vraiment pas l'air en forme, des cheveux blancs faisaient déjà leur apparition alors qu'il semblait avoir une trentaine d'années.

L'homme s'avança vers le brun et lui serra la main brièvement. Il se retourna vers Miranda. Il avait une voix étrangement fluette pour un homme.

- Alors voici le malade, fit-il en montrant le jeune homme.

- Le malade ? S'étonna Hyden.

- Être homosexuel est une maladie qu'il faut soigner avant que ça ne devienne incurable. J'espère arriver à temps pour vous. Mais mettez-vous ça dans le crâne que c'est une maladie, ça va vous soigner, expliqua l'homme.

- D'accord.

Miranda encore saoule tomba sur la canapé et s'endormit aussitôt.

- Vous voulez monter dans ma chambre ? Proposa l'ex-Serpentard.

- Pardon ? S'offusqua le médecin.

- Qu'y a... AH mais je ne vous invitais pas à faire ce genre de chose dans ma chambre. Je ne suis pas un pervers, je voulais juste parler tranquillement dans ma chambre.

- La perversité est une des raisons principale à l'homosexualité mais ne vous inquiétez pas je vais vous arracher à l'attrait du mal,expliqua l'homme.

- Heu...merci, dit timidement le brun.

Hyden et le médecin rentrèrent dans sa chambre. Le médecin eut un soupir de soulagement. Hyden haussa un sourcil avant de demander pourquoi ce soupir. L'homme lui répondit:

- J'ai connu d'autres jeunes garçons qui avaient rempli leur chambre de milliers de posters représentant des hommes tout nus. Et à chaque fois, ça voulait dire que c'était trop tard, je ne pouvais plus rien faire pour eux.

- Vous vous basez sur des posters accrochés au mur pour faire votre... diagnostique,fit remarquer le jeune homme, sceptique.

L'homme se retourna vers son patient et le foudroya du regard.

- Mettez vous en doute mes compétences ?

- NON...non, s'empressa de rassurer le brun.

- Bien commençons, qu'aimez vous chez les hommes ?

- Ses muscles, sa force, son courage, ses cheveux blonds,la protection qu'il m'apporte quand il me prend dans ses bras. Son odeur, sa voix, sa grâce.

- Pourquoi parlez vous au singulier alors que j'ai posé la question au pluriel. De plus la plupart des critères que vous m'avez donné appartiennent aussi aux femmes, fit remarquer le médecin.

Hyden baissa les yeux et rougit en murmurant:

- Aucune femme ne ressemble à John.

- Je vois vous éprouvez une attirance physique pour un homme en particulier.

- Ce n'est pas qu'une attirance physique, j'ai envie de rester avec lui et qu'il soit heureux je n'ai même pas couché avec lui alors que je l'aurai fais depuis longtemps si ce n'était qu'une attirance physique.

- Ils me disent tous ça, sourit l'homme, peu importe vous devez éprouver du désir pour une femme, je vais vous montrer des photos de femmes et vous allez me dire ce que vous ressentez.

L'entretien dura deux heures,mais il ne fut pas du tout concluant. Cependant le médecin dit à Miranda que tout s'était bien déroulé et que Hyden était en bonne voie,mais le jeune homme l'avait en fait supplié pendant une dizaine de minutes pour qu'il rassure sa mère. Le médecin reviendrait deux heures par jour pour l'aider.

Lorsque l'ex-Serpentard sortit de sa chambre et se dirigea en courant pour le dîner. Sa mère l'accueillit en riant et sauta sur lui pour le serrer dans ses bras. Pour une fois, le brun n'avait pas l'impression que les actions de sa mère était fausse. Et ça faisait énormément de bien. Malgré l'odeur d'alcool qui émanait d'elle.

Tout en remuant une sauce tomate elle pointa sa baguette vers les couverts qui se placèrent tous seuls sur la table.

- Va chercher ton frère et ton père, ils sont encore en haut en train de parler dans le bureau de Nath, quémanda-t-elle.

- D'accord.

Hyden se lança à la recherche du bureau de son père. Il se précipita dans les escaliers mais au lieu de s'arrêter au premier étage pour sa chambre, il continua jusqu'au troisième. Le dernier, il courut dans le couloir menant au bureau. Mais par mauvaise habitude, il ne toqua pas à la porte pour entrer mais y plaqua son oreille. Nathaniel et Cole se parlaient et le brun entendait très bien ce qu'ils disaient.

- Papa, j'ai quelque chose à te dire, déclara Cole.

- Quoi, mon fils ? Répondit son père.

- Je voulais savoir si tu étais d'accord pour que je le rejoigne... il a besoin de monde autour de lui et un ami du ministère m'a conseillé.

- Qui veux-tu rejoindre ? S'étonna Nathaniel

- A ton avis !

- Tu veux être un mang...

- Chut! Oui... c'est pour une bonne cause. On va éradiquer de cette planète tous les nés-moldus.

- Tu ne peux pas te permettre de mourir, je refuse de donner mon héritage à cette loque de Hyden.

Hyden frissonna mais continua à écouter.

- T'inquiètes pas, tout va bien aller, le rassura Cole.

- Et puis tu n'es qu'une langue de plomb que ferait le seigneur des ténèbres de quelqu'un comme toi ? Demanda Nath.

- Le seigneur des ténèbres a besoin de fidèles comme moi... s'il avait eu une langue de plomb dans son entourage avant il aurait déjà eu depuis longtemps ce qu'il cherchait l'année dernière au département des mystères.

- Alors tu as ma bénédiction. Toi tu es un bon fils. Je suis fier de toi.

Cole voulait rejoindre Voldemort. Il fallut plusieurs secondes au brun pour percuter. La bouche ouverte les yeux écarquillés. Il était toujours dans le même position lorsque la porte s'ouvrit sur Cole qui le fixait d'un air suspicieux. L'ex-Sepentard reprit ses esprits en sursautant, il rougit baissa les yeux et balbutia:

- Heu...maman m'a...dit de venir vous chercher pour... pour manger

- Maintenant qu'on le sait tu peux dégager, dit froidement Nathaniel qui apparut au coin de la porte.

- Si tu dis quoi que ce soit de ce que tu as entendu je te tue, cria Cole tandis que Hyden courait pour retourner à la cuisine.

A partir de ce jour, Cole évita son petit frère pendant toutes les vacances. Nathaniel lui, il l'ignorait comme d'habitude. Seule Miranda avait changé et était plus proches de lui. Le brun essayait de l'aider à arrêter l'alcool le plus possible mais échouait lamentablement. Sa mère n'arrivait pas à s'arrêter.

L'ex-Serpentard continuait son « changement » avec le médécin. Le changement dura toutes les vacances aussi. Puis les vacances prirent fin. Emportant la fin de l'ancien Hyden avec elles.

 

John se réveilla enlacé avec Isa qui était depuis longtemps réveillée mais regardait le ciel par la fenêtre elle l'avait toujours fait. Regarder le temps un moment en se réveillant sans but ni raison. C'était un peu étrange de fixer le temps sans prêter attention au monde, mais bon c'était fidèle à Isa.

Le blond se releva mais se recoucha aussitôt en pensant à la veille. Il s'était disputé violemment avec sa mère pour la première fois. Les souvenirs lui arrachaient le coeur et lui donnaient mal à la tête. Puis Hyden, il ne le reverrait plus... c'était certain. Il savait que Hyden ne se laisserait pas embobiner par sa mère et ne refuserait pas son homosexualité. Au moins une chose qui le rassurait.

Mais,le brun serait envoyé à Durmstrang, et là tout serait fini. L'ex-Serpentard se trouverait quelqu'un d'autre et l'oublierait. Après tout, ils ne se connaissaient que depuis quelques semaines. Ils ne se connaissaient pas du tout, même s'ils en avaient souvent eu l'impression.

Isabella devinant ce qu'il se passait le secoua pour qu'il se lève. Tout en lui hurlant:

- C'est l'heure de se lever ! Tu dois parler à ta mère !

- C'est quoi cette manière de remonter le moral des gens, se lamenta le Gryffondor.

- C'est tout ce que j'ai trouvé, si t'es pas content je te sors du lit à coup de pieds au derrière.

- Hein ?

- Tu veux que je sois plus explicite, menaça Isa.

- Non merci, c'est bon je me lève.

Le jeune homme s'arracha au lit qui l'appelait pourtant sous le regard insistant de sa meilleure amie. Il s'était endormi habillé, aussi décida-t-il de se changer et aussi de se laver. Il se déshabilla sans aucune gêne devant la Serdaigle,qui était habituée. Ils n'avaient plus aucune gêne entre eux. C'était un frère et une soeur.

John se précipita dans le couloir et entra dans la salle de bain. Il tourna le robinet de la douche et se jeta sous le jet d'eau bouillant en soupirant de bien être. Ses pensées dérivèrent immédiatement vers Hyden. Il l'avait perdu. Leur histoire ressemblait à un conte de fée jusqu'à maintenant. Et une fraction de seconde pouvait le transformer en un cauchemar horrible et interminable.

Après avoir pris sa douche, le blond se brossa les dents et retourna dans sa chambre, il mit de nouveaux habits tandis que la jeune fille frôlait du bout des doigts la télévision qui reposait face au lit. Intrigué elle appuya sur le gros bouton. La télévision s'alluma immédiatement, Isabella fit un bond d'un mètre et par réflexe sortit sa baguette prête à se défendre.

- Qu'est-ce que c'est ? Hurla-t-elle.

- Ne t'inquiètes pas c'est une télévision, elle permet de regarder des films.

- C'est quoi des films ?

- C'est des acteurs qui se mettent dans la peau des personnages et sont filmés.

- C'est quoi des acteurs ?

- C'est des gens qui jouent, comme dans les pièces de théâtre,répondit le blond qui commençait à s'impatienter.

- C'est quoi des pièces de théâtre ?

- Tu rigoles ? S'exclama John.

- Rolala on peut jamais rigoler avec toi, ne t'inquiètes pas. Je te faisais marcher et finalement t'as carrément couru, rigola la jeune fille.

Le blond lui tira la langue avant de fouiller dans un tiroir de son bureau, il y trouva deux chocogrenouilles. Il en donna un à sa meilleure amie et engouffra le sien en quelques secondes.

- Rien de mieux que le chocolat pour bien se réveiller, déclara-t-il.

Après avoir rangé la chambre du blond,es deux amis se dirigèrent vers le salon, Amanda buvait un thé, les jambes croisées. Lorsqu'elle remarqua son fils elle se jeta littéralement sur lui. Bousculant la Serdaigle au passage qui s'échoua sur un canapé, les cheveux en bataille.

- Je suis désolé de t'avoir giflé, viens assieds-toi il faut qu'on parle un peu.

Isa pendant ce temps, fixait la télévision du salon comme hypnotisée. Sachant qu'ils ne seraient pas épiés par la jeune fille. La mère et le fils s'assirent à la table en bois. Miranda prit la main de son fils dans la sienne.

- Je ne peux vraiment pas te dire qui il est pour l'instant, John. C'est trop gros,déclara la mère du blond.

- Est-ce que tu me le diras un jour, au moins ? Répliqua froidement le blond en se crispant.

- Bien sûr, mais au moment où tu seras plus apte à gérer ça, expliqua Miranda.

- Je ne suis plus un enfant ! S'offusqua le Gryffondor.

- Je sais..., soupira sa mère comme si elle avait trop vite vieilli.

John réfléchit, mais fut coupé dans se réflexion par le rire d'Isabella qui retentit dans la pièce. Il se retourna pour la voir pliée de rire devant un dessin animé. C'était « bip-bip et le coyote ». Miranda aussi regardait la Serdaigle tendrement.

- Est-il un sorcier ? Demanda soudainement le blond.

- ...oui. Il est assez populaire dans le monde sorcier.

- Comment l'as-tu connu ?

- A l'époque j'étais seul dans mon appartement, et il y avait plein d'ennuis dans l'Angleterre. Sa femme était en train d'accoucher et il se précipitait, selon lui vers l'hôpital alors qu'il y avait juste un vieux magasin avec un mannequin dans une vitrine. Et puis il m'a bouscule et est tombé sur moi. Sans savoir pourquoi on s'est embrassé et ainsi de suite. Au final il est arrivé en retard pour la naissance de son enfant.

- Il était marié !

- Oui c'est d'ailleurs comme ça que j'ai pu commencer à travailler pour mon compte dans la comptabilité, il a acheté mon silence.

- Comment sais-tu qui il est ?

- Un jour tu as ramené la gazette du sorcier et j'ai vu sa photo qui bougeait.

- Dis m'en plus, lui supplia John.

- Non, je ne peux pas désolé.

John sans lui en vouloir s'assit à côté d'Isa. Ils passèrent la matinée à regarder des dessins animés puis mangèrent. Après manger, ils allèrent dans la chambre du blond pour regarder un dvd. Pour être franc, ils regardèrent le plus grand dessin animé de tous les temps. Le roi lion.

Isabella tout de suite hypnotisée par Simba fixa l'écran. Mis à part quelques questions du genre « Les animaux, ce sont des animagus ? » tout allait comme sur des roulettes. La jeune fille fondit en larmes lorsque Mufasa mourut et dut se retenir pour ne pas essayer de tuer Scar avec sa baguette dans l'écran. (1)

John, qui pourtant adorait le roi lion,ne regardait pas vraiment le film. Il se creusait les méninges,essayant de trouver un moyen pour sauver son amant, SON Hyden. Le problème de son père avait été réglé, il avait la solution entre les mains, attendre patiemment. Mais avec Hyden ce n'était pas pareil.

- Dis moi, tu crois qu'on pourrait envoyer une lettre à Dumbledore pour qu'il nous aide.

- Non, Dumbledore peut agir à Poudlard mais pas chez la famille de Hyden, répondit distraitement la jeune fille.

- Alors qu'est-ce qu'on va faire ?

- Attendre la fin des vacances.

- Mais...

- On ne pourra rien faire avant... à Poudlard peut-être que Dumbledore pourra nous aider à faire venir Hyden de Durmstrang.

- Peut-être ???

- Et si il ne peut pas on va employer la bonne vieille méthode.

- C'est à dire ? Demanda le blond en haussant un sourcil.

- On se rend à Durmstrang nous même, on l'enlève et on le ramène de force à Poudlard.

- Oui...comme j'aurais aimé que rien ne ce soit passé à la sortie du Poudlard Express, se lamenta le jeune homme.

- Et comme j'aurais aimé arriver à temps. J'avais eu la vision c'est pour ça que je suis resté en arrière. Si seulement j'étais arrivé à temps,rajouta Isa.

John fit des yeux comme des soucoupes avant de s'exclamer:

- Tu savais !

- Oui je savais mais...

- Mais tu ne l'a pas sauvé c'est ça, continua le blond la colère faisant monter le ton de sa voix.

- Oui.

- Et par pur hasard, tu n'arrives pas à temps. Tu étais la seule qui pouvait nous aider. Et... tu n'as pas réussi...

- Je n'ai pas réussi, murmura la Serdaigle.

- Alors dis-moi à quoi servent tes pouvoirs sinon. Tu devais nous aider, tu en avais le devoir, cria-t-il en éteignant la télévision.

- Tu crois que j'ai fais exprès ? Hurla Isa en retour.

- Tes pouvoirs servent à ça !

- Mes pouvoirs ! Je ne suis pas née pour toujours sauver les autres. Je ne suis pas un super héros. Tu crois que ça me plait, de toujours tout savoir à l'avance et de ne rien pouvoir faire pour changer ça ? Mais ne dit pas que je sers qu'à ça ! J'ai une vie aussi, et chaque jour elle est gâchée à cause de ses visions, qui me détruisent à petit feu. Tu sais que la plupart des gens dans mon cas ce sont suicidés à cause de la douleur et la plupart restent enfermés. Tu ne sais même pas l'effort que je fais pour sourire ou pour paraître joyeuse. Tu devrais plutôt me remercier du travail que j'ai déjà fais au lieu de me blâmer pour ce que j'ai au minimum essayé de faire. Alors tu sais quoi ! Maintenant tu me sers dans tes bras avant que n'explose en larme comme une madeleine.

John s'exécuta immédiatement, la serrant dans ses bras. Mais les larmes d'Isabella coulèrent quand même le long de ses joues. Soudain, entre deux sanglots, elle rigola. Le Gryffondor leva un sourcil interrogateur auquel la Serdaigle répondit:

- J'ai pleuré, en quelques semaines,plus que je n'ai jamais pleuré dans toute ma vie...

- Moi aussi...

Voilà, ils étaient au fond du gouffre. Mais la vie a ses hauts et ses bas. Voilà pourquoi les deux amis furent pleins d'espoir. Après la période des larmes allaient bientôt venir la période des rires. Ou peut-être pas...

 
 
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