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au 31 Mai 21 :
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De Jolis Petits Secrets
Par Novalie
Harry Potter  -  Romance/Humour  -  fr
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Honnêteté, lien de famille et la libération de Sirius Black

 

DE JOLIS PETITS SECRETS

 

 

Titre : Pretty Little Secrets

Auteur : sparkley-tangerine

Correctrice : Love Gaara of the Sand

Disclaimer : Je ne possède ni les personnages ni l’histoire. Je ne suis que l’humble traductrice.

Note : Ceci est un slash (relation entre personnes de même sexe) alors si ça ne vous plaît pas vous n’êtes pas obligé de continuer à lire.
             L’histoire se passe après le livre 5 et ne tient pas compte du livre 6 et 7. Donc, c’est un univers alternatif (au)

 

 

-OoOoO-

 

Chapitre Huit

Honnêteté, lien de famille et la libération de Sirius Black

 

-OoOoO- 

À l’intérieur de Honeydukes, le groupe prit une pause bien méritée. La majorité n’était pas blessée, Snape et Sirius étaient les plus touchés. Snape avait un teint vert pâle dû à la douleur de son bras brisé et Sirius était faible et tremblait.

Lucius regarda par la fenêtre. Même avec les Détraqueurs partis pour des vacances au soleil, les Mangemorts et les Vampires de Lumière se battaient toujours. Pré-au-lard était presque détruit. La seule chance qu’ils avaient était que Voldemort n’était pas encore apparu.

« Ils nous trouveront rapidement si nous ne bougeons pas. » dit Lucius, le visage pâle et sanglant.

« Restez loin de la porte et des fenêtres et nous aurons ainsi plus de temps. » répliqua Remus, qui était au-dessus de Sirius, inquiet, avant de se tourner vers Harry.

« Te souviens-tu du chemin à travers la poussière et les débris? Je n’y suis plus allé depuis au moins vingt ans. »

Harry acquiesça avant de se gratter le nez. « Tu n’avais pas besoin de nous rappeler la propreté de la pièce. »

Remus rougit.

Pansy, qui jusque-là était demeurée tranquille, commença à se diriger vers Harry.

« Potter, par l’enfer, qu’est-ce qui s’est passé dehors ? Avec le vent… et tout ! »

Elle avait hésité vers la fin, jetant un regard craintif sur le Vélane.

Harry secoua la tête. « Ce n’est pas le moment pour en parler. » dit-il, regardant Remus pour qu’il reste silencieux.

Pansy renifla. « Alors, quand ? Nous aurions pu mourir là-bas ! »

Harry allait se fâcher. Ils n’étaient pas supposés savoir quelques choses sur ses nouveaux pouvoirs !

« Et bien, si tu veux rester ici et t’assurer de mourir en m’écoutant t’expliquer la magie, très bien. Mais personnellement, je n’ai pas envie de me transformer en slush pour vampires ! »

Pansy abandonna. « Très bien. Mais tu t’expliqueras plus tard, n’est-ce pas ? »

Harry ne lui répondit pas, mais se retourna et se dirigea vers le comptoir-caisse.

« Remus, prends Sirius. Ça sera plus rapide ainsi. Nous devons descendre à la cave. »

Les Serpentards eurent l’air confus.

« Nous descendons dans la cave afin d’attendre pour nous faire canarder ! » siffla Draco, regardant autour de lui, remarquant le visage pâle de son parrain. « Et le professeur Snape ne peut pas descendre là-dedans ! »

Harry eut un étrange sentiment quand Draco tourna son regard vers lui, mais il se força à le repousser avec toutes les pensées reliées à cela. Ce n’était pas le moment d’être attiré par quelqu’un. Et oui, il l’admettait à lui-même, il était attiré par Draco Malfoy. Vraiment brillant.

« Et bien, il y a un passage secret relié à Poudlard dans la cave. Nous allons là. Et n’y a-t-il aucun adulte connaissant un sort afin d’abréger la douleur; parmi deux anciens espions, l’un étant professeur et l’autre un ex-détenu ? »

Lucius acquiesça. « Il a raison. Viens ici, Severus. » Lucius exécuta un sort pour enlever la douleur et un sort de guérison temporaire avant que tous descendre dans la cave de la boutique. Les Serpentards étaient silencieux, honteux qu’ils aient pu, des sangs purs, oublier d’utiliser la magie.

Dans le sous-sol poussiéreux, Harry commença à toucher le plancher pour trouver la porte cachée.

« Habituellement, elle est cachée par une boîte de Dragées Surprises de Bertie Crochue. » marmonna Harry pour lui-même. Sirius hocha la tête.

« Encore ? C’était cette boîte pour nous aussi. »

Harry fut dégoûté. « Rappelle-moi de ne plus jamais acheter de Dragées Surprises ici. »

Tout le monde se dispersa, cherchant la boîte, quand soudainement, Harry et Remus dressèrent l’oreille. Regardant vers la porte, les deux Gryffondors semblaient concentrés sur quelque chose.

« Merde ! » s’exclama Harry avant de bouger à la vitesse de la lumière vers la porte de la cave, sortant sa baguette et criant. « COLLAPORTA ! »

La porte fit un bruit de succion et fut scellée juste avant que quelque chose de gros ne s’écrase contre elle.

Frustré, Harry se retourna vers le sol de la cave et agita sa baguette. « Accio porte secrète ! ».

Étonnamment, la porte s’ouvrit brusquement, sortant presque de ses gonds.

Les Serpentards se rassemblèrent autour d’elle, mais aucun n’osa s’aventurer dans le passage.

« Allez ! » ordonna Harry.

Remus haussa les épaules et sauta à l’intérieur avec Sirius dans les bras. Puis, un par un, les étudiants les suivirent, commençant par Matt Flint, et se terminant par un Draco Malfoy qui protestait.

Harry regarda Snape et Malfoy Senior, leur faisant signe d’y aller avec les mains. Apparemment, Snape n’aimait pas l’idée.

« Vous restez un étudiant, Potter ! » s’exclama-t-il, le visage toujours pâle. « En tant que professeur, il est de mon devoir de vous ramener sain et sauf à Poudlard. »

Les coups contre la porte se faisaient plus forts et plus vigoureux de minute en minute. Harry en avait royalement plein le cul de Snape à l’instant.

« Avec tout le respect que je vous dois, monsieur, vous avez un bras cassé. Le sort de guérison ne durera plus longtemps. Personne ne sera en sécurité si je dois traîner votre cul désolé jusqu’à l’école avec un groupe de Vampires de Lumière et de Mangemorts sur nos talons, maintenant pourriez-vous ? »

Snape ouvrit la bouche afin de répliquer, mais Lucius le poussa dans le tunnel.

Harry suivit, mais attendit que les deux hommes soient suffisamment loin pour fermer la porte. Se concentrant, Harry laissa ses pouvoirs venir à lui pleinement, cette fois il brillait d’un vert éclatant. La poussière qui recouvrait le sol de Honeydukes se déplaça et recouvrit la porte. Maintenant, toute personne qui la trouverait penserait qu’elle s’était affaissée.

Mme Pomfresh était partagée entre le choc par l’arrivée massive de patients un mois avant le début des cours, et l’étonnement qu’Harry faisait partie de ceux qui n’étaient pas blessés.

« Tu sais, » dit Harry debout à côté de Remus alors qu’ils regardaient l’infirmière dans son élément, « Je crois qu’elle est déçue que j’aie échappé aux blessures. »

Remus gloussa. Lui et Harry étaient les deux seuls à être sortis indemnes de l’attaque, mais Pompom leur avait quand même fait manger plus de chocolat que nécessaire. « Tu sais, je crois que tu as raison. Nous sommes probablement ses patients les plus fréquents. Elle doit se sentir malaimée. »

Peu importe ce qu’allait dire Harry, il fut interrompu quand Dumbledore fit son entrée dans l’infirmerie. Toute la colère qu’il ressentait pour le vieil homme revint. Quand il serait assuré que tout le monde allait bien, Harry aurait ses réponses. Même s’il devait s’attacher au vieil homme.

« Ces jeunes gens se portent-ils bien, Pompom? » demanda Dumbledore, l’air concerné.

Mme Pomfresh acquiesça. « Tenez, Remus, veuillez administrer cette potion à M Black. Il a besoin de dormir. »

Remus hocha la tête et aida un Sirius protestant à boire sa potion.

Pompom se retourna vers Dumbledore, essuyant ses mains sur sa blouse.

« Severus avait une mauvaise fracture au bras. Son membre demeurera fragile pendant un jour ou deux. Sirius souffre des effets dus à une exposition aux Détraqueurs. Les autres n’avaient que quelques coupures et égratignures. Étonnamment, M Potter a évité toute blessure. Tout comme Remus. »

« Vraiment. » répondit Dumbledore d’une voix qui montrait qu’il n’était absolument pas surpris.

Snape s’assit sur son lit, l’air mécontent.

« Albus, dites à cette femme que je n’ai nullement besoin de rester ici toute la nuit. Je suis parfaitement capable de prendre soin de moi-même. »

Dumbledore sourit simplement. « Je crois que Mme Pomfresh sait ce qui est mieux, Severus. »

La guérisseuse approuva d’un signe de tête. « Je veux qu’ils restent tous ici pour la nuit. Une exposition aux Détraqueurs laisse des effets qui mettent du temps à partir. »

Dumbledore acquiesça, les yeux brillants. « Bien que d’après les rapports que j’ai reçus, vous n’aurez pas eu à vous préoccuper d’eux très longtemps. On m’a parlé d’une tornade dorée ? »

Tous les Serpentards tournèrent les yeux vers Harry, qui remua d’inconfort sous leurs attentions.

« Vas-tu nous dire comment tu as fait ça? » dit Pansy depuis son lit. Elle était toujours en train de manger le chocolat que Mme Pomfresh lui avait donné.

Avant qu’Harry n’ouvre la bouche, Dumbledore avait déjà parlé.

« J’ai bien peur que votre réponse doive attendre, ma chère. » répliqua-t-il, posant une main sur l’épaule d’Harry et le menant à l’extérieur de la pièce. « J’ai quelques questions à poser à M Potter à propos de l’attaque. Bonne journée. »

Harry se laissa pousser en dehors de l’infirmerie par Dumbledore. Les deux marchèrent dans un silence tendu, du moins pour Harry.

« Smarties » était le nouveau mot de passe pour le bureau de Dumbledore. Aucun mot ne fut échangé avant que le directeur prenne place derrière son bureau.

« Je voulais te féliciter pour avoir su maîtriser tes pouvoirs aussi rapidement. Ta mère y était parvenue seulement à la fin de sa semaine de transition. Tu l’as fait le deuxième jour. »

Harry resta debout, raide. Il avait le sentiment qu’il saurait ce qu’est une semaine de transition qu’une fois qu’il aurait lu le bouquin que Remus lui avait offert.

« Et bien, monsieur, peut-être êtes-vous capables de vous débarrasser de plusieurs Détraqueurs par vous-mêmes, mais nous, pauvres mortels, avons besoin d’un peu d’aide. »

L’étincelle que contenaient habituellement les yeux de Dumbledore faiblit quelque peu.

« Ah. Je vois que la colère que tu nourrissais à mon égard l’été dernier est revenue en force. »

« Je ne l’ai jamais oublié. Le fait de presque perdre Sirius pour la quatrième fois l’a ramenée en pleine force. »

Dumbledore croisa les mains et reporta son attention sur le Vélane.

« La quatrième fois ? Je crois ne pas comprendre. »

Il avait tellement l’air d’un psychologue que cela fit bouillir le sang d’Harry.

« Bien, » commença-t-il d’une voix faussement joyeuse et il s’assit. « La nuit où j’ai perdu mes parents, j’ai aussi perdu Sirius. Il a été éloigné pendant douze ans alors qu’il connaissait un secret me concernant. Ensuite, pendant ma troisième année, il a presque été aspiré par les Détraqueurs. Puis, il y a un peu plus d’un mois, quand il est réellement mort, et ensuite tout à l’heure. Maintenant, je crois que vous êtes capables de compter jusqu’à quatre, n’est-ce pas ? »

Dumbledore acquiesça, toujours aussi calme. « Ça l’est. Mais je te promets qu’une fois que Sirius sera libre, tu pourras le voir aussi souvent que tu le voudras. »

« Mais pas vivre avec lui, n’est-ce pas ? Ça dérangerait le plan. »

« Tu ne serais pas en sécurité là-bas, Harry. »

« Je ne suis en sécurité nulle part. » siffla Harry, la colère l’enveloppa complètement. « Même pas ici, avec le Grand Albus Dumbledore protégeant l’école à coups de ‘‘il est impossible de transplaner dans l’enceinte de Poudlard’’. Voulez-vous tuer Harry Potter ? Appliquez simplement comme professeur de Défense Contre les Forces du Mal ! »

Dumbledore ne voulait pas faire augmenter sa colère. « Remus n’avait pas l’ordre caché de te tuer. »

« Non, mais il était une partie du plan. Une partie du plan ‘‘Contrôlons la vie de Harry Potter’’. Merlin, ma vie pourrait être le sujet d’un documentaire biographique sur une chaîne de télévision minable ! Et Sirius est toujours recherché pour un crime qu’il n’a pas commis. »

Dumbledore demeura silencieux un moment.

« Je comprends que tout au long de ma vie j’ai commis des erreurs dans mes décisions à propos de toi, de Sirius, de Remus et de tes parents, mais elles devaient être prises. En temps de guerre, nous devons faire des choix et des vies doivent être données pour le bien de l’humanité. C’est le pouvoir de choisir. »

« Que Merlin me pardonne, n’ai-je pas un mot à dire sur ma vie ? Et toutes ces années que Sirius a passées en enfer, valaient-elles la peine ? »

« Non, Harry. » répondit Dumbledore en secouant la tête. « Je regrette de ne pas avoir cru Sirius avant ta troisième année. Tout semblait vrai et logique. La famille de Sirius était connue pour être partisane de la magie noire et la guerre était finalement terminée, mais j’avais encore ma part à jouer. La perte de Lily et James était terrible pour moi aussi et avec ta protection en péril, comment ne pouvais-je pas croire que Sirius Black était un meurtrier ? »

Harry souffla fortement. « Alors, vous n’êtes qu’un hypocrite. N’avez-vous pas toujours répété qu’un nom ne suffisait pas à définir qui on est vraiment ? Je ressemble peut-être à James Potter, mais je n’ai pas le même côté cruel qu’il avait quand il torturait Snape, ici à l’école. Et n’avez-vous pas présentement dix familles, qui sont des partisans notoires de la magie noire, qui se reposent à l’infirmerie parce qu’ils ont été découverts comme espions contre Voldemort ? »

«Harry, là est la question. Les épreuves que toi et Sirius avez endurées pour être une famille prouvent que ce n’est pas tes ancêtres, la personne que tu marieras, ou bien la maison dans laquelle tu résides à Poudlard qui font ta destinée, mais toi. Mais quand le temps du choix arrive, tu dois choisir. Je suis humain, peu importe ce que les gens peuvent penser, et je peux faire des erreurs, les miennes sont plus grandes que celles des autres, car certaines de mes décisions sont plus difficiles à prendre. Je ne pouvais prendre le risque de croire Sirius et de te perdre. Si on avait trouvé Sirius innocent, il aurait eu le droit de réclamer ta garde et j’avais peur que cela ne mène à ta mort et à la résurrection de Tom. »

Harry fit un son d’’incrédulité avec sa gorge. Il réussissait toutefois à garder sa colère sous contrôle, la température de la pièce n’ayant augmenté que d’un degré ou deux.

« J’ai du mal à croire que vous ayez pu voir Sirius, un homme qui aimait mes parents comme s’ils partageaient le même sang, coupable de les avoir trahis et d’avoir tué treize autres personnes de sang froid, comme quelqu’un qui croyait à un trou du cul du nom de Voldemort qui, d’après vous, a un caractère sournois depuis le début ! Toutefois, il n’y a qu’une chose dont je me demande. » Harry se pencha vers le vieil homme.

« Dites-moi, si Sirius n’avait pas toutes ces charges contre lui et avait été reconnu innocent, m’auriez-vous confié volontiers à lui ? »

Dumbledore se leva et se dirigea vers la fenêtre. Harry le suivit des yeux.

« Ce que tu dois comprendre, c’est qu’avec la disparition de Voldemort, ses partisans paniquèrent. Les Longdubat ont été torturés pour des informations sur toi et sur ce qui s’est passé la nuit d’Halloween. »

Harry réalisa qu’il essayait de gagner du temps.

« Un simple oui ou non serait bien. »

Dumbledore soupira et reporta son regard vers lui.

« Non, je n’aurais jamais permis à Sirius d’avoir ta garde s’il n’avait pas été emprisonné. »

Harry le fixa droit dans les yeux. « Alors, c’est tout ce dont j’avais besoin, savoir à quel point vous étiez vraiment désolé de ce qui est arrivé à Sirius. Il était la personne avec laquelle mes parents auraient voulu que je grandisse. »

« Tes parents n’ont rien laissé de spécifique… » Commença Dumbledore, mais Harry l’interrompit.

« C’est des sornettes! Vous savez très bien qu’ils ont laissé un héritage pour moi quand j’ai eu onze ans, puisque vous devez être présent lors de sa lecture. Ils auraient voulu que je sois avec Sirius si quelque chose leurs arrivaient. Croyez-vous sincèrement que Sirius serait parti à la recherche de Peter, tombant ainsi dans le piège, s’il avait su que je l’attendais à la maison ? »

Dumbledore se rassit. « Non. S’il y a une seule vérité qui demeure en ce bas monde, c’est que Sirius Black t’aime comme son propre fils. Il l’a prouvé en perdant la vie pour toi… et en revenant pour toi. »

À ces mots, Harry eut presque du mal à respirer. Presque.

« Vous êtes incroyablement honnête. Habituellement, je dois vous poser des questions directes et compliquées, et je dois démêler vos énigmes quand je retourne dans la Salle Commune. »

Dumbledore lui fit un petit sourire. « Je crois que je commence à comprendre que l’honnêteté est la meilleure tactique quand on négocie avec toi, Harry. »

« Alors, pourquoi m’avez-vous empêché de voir le testament de mes parents quand j’avais onze ans? »

« Tu avais déjà tellement de choses à accepter quand tu es arrivé ici. Je ne croyais pas que tu serais aussi ignorant de ton héritage la première fois que tu es arrivé à Poudlard. Évidemment, ce n’était pas de ta faute. » Dit-il en jetant un regard à Harry, mais continua tout de même. « J’imagine que j’aurais dû comprendre que Sirius était innocent quand la magie liant le testament de tes parents n’avait pas effacé son nom comme gardien. Mais je l’ai ignoré, pensant que la magie avait besoin d’être renouvelé. Puisque tu ne connaissais ni Sirius, ni Remus, j’ai décidé de ne pas t’accabler avec des gens que tu aurais dû connaître et des choses que tu ne savais pas. À la fin du mois, par contre, je ne t’empêcherai pas de savoir ce qui t’appartient. »

Après un moment, quelque chose passa entre les deux. Un peu de pardon fut donné et accepté par les deux parties et la température redevint normale.

« Voldemort n’était pas présent à l’attaque de Pré-au-lard. »

Le brusque changement de sujet de Dumbledore fit sursauter Harry. Maintenant, ils allaient discuter de cette stupide chose que les gens appelaient prophétie.

« Et bien, s’il était là, je ne l’ai pas senti. Se pourrait-il que mes nouveaux pouvoirs de Vélanes Élémentaires puissent être le ‘‘pouvoir que le Seigneur des Ténèbres ne connaît pas’’ ? »

Dumbledore sourit. « Je crois que oui. Si Tom avait su que ta mère était une Vélane Élémentaire, il ne l’aurait jamais attaquée. Personne n’a pu survivre à une attaque d’un Vélane Élémentaire. Mais même sans tes pouvoirs de Vélanes, tu aurais été un sorcier puissant. Bien plus que Tom ou moi-même aurions pu être. Une fois que nous aurons trouvé ton âme sœur et que tu te seras un peu entraîné, tu seras tout à fait à la hauteur. »

Harry regarda ses chaussures. « Alors, finalement, il s’agit vraiment de qui je suis et non pas qui était mes parents, ou bien le jour où je suis né, ou à cause de ma cicatrice ? Si je tue quelqu’un, qui dit que je ne prendrai pas sa place ? Le pouvoir est gris et neutre jusqu’à ce son utilisateur choisi un côté. Et n’importe qui peut se trouver tenté. »

« Harry, regarde-moi. » dit Dumbledore. « Il est important que tu comprennes cela. Une prophétie n’enlève pas le pouvoir de choisir, au contraire, elle te donne, pour ainsi dire, les options que tu as en noir et en blanc, si tu es assez chanceux pour avoir une prophétie comme cela. Sans cette prophétie, Voldemort t’aurait tout de même attaqué, peut-être plus tard dans ta vie, mais il l’aurait fait un jour ou l’autre. Qui sont tes parents, ta date de naissance et ta cicatrice sont des signes pour convaincre ceux qui doutent que c’est toi qui peux le faire. S’il n’y avait pas eu de prophétie, tu serais quand même le puissant Vélane Élémentaire et le sorcier surdoué que tu es aujourd’hui. Peux-tu honnêtement dire que tu n’aurais pas voulu te venger de Voldemort pour ce qu’il a fait à tes parents s’il n’y avait pas de prophétie ? Il les aurait anéantis tout de même. Ton père était un sang pur, descendant de Godric Gryffondor, alors que ta mère était une des plus puissantes sorcières ayant étudié entre ces murs. Le seul fait qu’ils ne voulaient pas rejoindre Voldemort faisait d’eux des traîtres. »

Harry hocha la tête. « Cela, et le fait que ma mère était une née de moldu qui lui rappelait son enfance, et mon père qui a toujours eu tout ce qu’il voulait. »

Fumseck siffla doucement. « Oui, Harry. Tu as cru que je t’avais ôté le droit de faire tes propres choix, décisions et erreurs, et d’une certaine manière, peut-être, que je l’ai fait, mais finalement, tu as toujours fait tes choix différemment de Tom. Vivre dans un orphelinat lui a fait croire qu’il n’était ni unique, ni spécial, et c’est ce qui a engendré son besoin maladif d’attention. Il a peur de la mort parce qu’il ne veut pas être oublié. Il ne comprend pas que toute fin devient un nouveau commencement. »

Il sourit. « Toi, de l’autre côté, tu as tout fait différemment, parfois dans des circonstances presque identiques. Tom a vu la mort de sa mère comme un signe qu’elle ne voulait pas de lui, alors que tu as vu dans le sacrifice de Lily une preuve de son amour pour toi. Quand tu vivais avec ta famille moldue, certaines allusions à travers les années m’ont permis de comprendre qu’ils n’étaient pas favorables à l’idée que tu vives sous leur toit. Leur manque d’attention, ou dans certains cas, leur attention négative, t’a rendu humble et modeste; tu ne cherches pas l’attention, mais l’affection. Tu traites tout le monde, homme ou créature, avec le même respect, alors que ceux qui sont proches de Tom doivent se battre pour avoir son attention. Et même lors de ta première année, tu as choisi le bien au lieu du mal. Peu importe ce que les gens te diront, rappelle-toi toujours de cela et que seulement toi peut faire ce choix. Une chose que je sais à propos de Tom, c’est qu’il donne un choix à tous ceux qu’il tue un. Joindre ses rangs ou mourir. Tes parents ne faisaient pas exception. »

Harry demeura silencieux un moment.

« Alors tant que je serai en vie, en vivant j’ai fait le choix de le défier et la seule manière de me soumettre à lui serait de mourir, sachant que je ferais tout pour amener ce bâtard avec moi. »

Dumbledore sourit. « Et je suis là, Harry, pour m’assurer que tu auras ce choix. Le choix de vivre. »

Harry lui sourit en retour. « Vous savez, je suis toujours vexé pour tous les mensonges. »

« Je sais. Mais jamais plus je ne te mentirai délibérément, mon garçon. »

Le sourire d’Harry s’agrandit. « Je connais un bon moyen de vous faire pardonner. »

Dumbledore hocha la tête. « Si cela est en mon pouvoir, je le ferai. »

« J’aimerais voir la tombe de mes parents. »

-OoOoO-

Harry suivait Dumbledore, encore sous le choc. Non seulement avait-il accepté de le mener aux tombes de ses parents, mais lui avait-il aussi appris qu’ils avaient été enterrés ici : à Poudlard. Depuis les cinq dernières années, Harry circulait près d’eux. Ils se dirigeaient, lui avait dit Dumbledore, vers le centre de Poudlard, mais Harry n’écoutait pas. Était-ce Lily Potter qui le faisait se sentir en sécurité dans son lit à Poudlard, et James Potter qui faisait que voler lui semblait si facile ? Harry avait toujours senti ces deux présences réconfortantes et avait toujours senti un sentiment d’appartenance depuis qu’il fréquentait Poudlard.

« Monsieur, pourquoi sont-ils enterrés ici ? Pourquoi pas à Godric Hollow ? » Demanda finalement Harry, sortant de sa bulle.

« Parce que tous les descendants des quatre fondateurs sont enterrés dans ce cimetière. C’était ce qu’ils voulaient. »

Ils s’arrêtèrent enfin devant une porte qu’Harry n’avait jamais vue auparavant. Elle ressemblait à celle de la Grande Salle, mais cette porte était spéciale. Sur la surface, faite d’or et d’argent, était gravé le seau de Poudlard, un P entouré d’un lion, d’un serpent, d’un aigle et d’un blaireau avec les mots Draco Dormiens Nunquam Titillandus s’étendaient juste en dessous des armoiries.

Dumbledore s’éclaircit la voix. « Au nom de Harry James Potter, fils de Lily Jade Potter et James Dominic Potter, je demande que ces portes s’ouvrent sur les tombeaux des Gryffondors. »

Harry vit la magie se précipiter sur lui et Dumbledore avant qu’elle ne soit aspirée à l’intérieur de la porte avec un flash. Seul Harry s’était couvert les yeux.

« Je suis désolé pour tout cela. La magie qui court en ces murs est très ancienne. Vraiment puissante. » Expliqua Dumbledore avant que la porte s’ouvre avec un grincement.

Pour un cimetière, c’était le plus bel endroit qu’Harry n’avait jamais vu. Plusieurs variétés de fleurs sauvages recouvraient les tombes, sans jamais couvrirent le chemin de brique d’or. Près de l’entrée se trouvait une statue de Godric Gryffondor fait de rubis transparent.

« Des rubis. » souffla Harry, émerveillé. Juste en dessous de la statue se trouvaient quatre pierres tombales.

« Godric a eu deux filles, alors le nom de Gryffondor a été perdu après sa génération. » expliqua Dumbledore.

Harry sourit. « Ouais, je ne trouve pas que les noms Harry et Gryffondors vont très bien ensemble. »

Dumbledore conduit Harry jusqu’au milieu des tombes alors que le jeune homme essayait de glisser un coup d’œil à ses défunts aïeux. Sirius avait raison quand il disait que la plupart des familles de sangs purs étaient reliées. Harry vit plusieurs noms familiers, mais un était constant : Potter. Le nombre de pierres diminua lentement jusqu’à ce qu’il n’en reste plus que cinq. À la droite d’Harry se trouvaient sa mère et son père, Lily à l’extrémité et James à côté de ce qui devait être les grands-parents d’Harry. Lucas et Ella Potter étaient au milieu, alors la tombe qui était le plus à gauche devait être l’oncle ou la tante d’Harry. Harry dut lire la pierre plusieurs fois pour comprendre ce qu’il voyait. Apparemment, son père avait une sœur. Rachel Potter-Snape était enterrée juste à côté de ses parents, mais son mari était manifestement encore en vie.

Harry regarda Dumbledore. « Elle était mariée au professeur Snape, n’est-ce pas ? »

Dumbledore acquiesça. « Personne en dehors de la famille Potter ne connaissait cet arrangement. Même pas Sirius ou Remus. La nuit où elle a été tuée fut la nuit où Severus a vraiment détesté tout ce que représente le Seigneur des Ténèbres. »

« Alors, je suis parent avec Snape ? » demanda Harry, toujours sous le choc. Les cours n’avaient même pas recommencé, et déjà tout était bizarre.

« Oui, Harry. Le professeur Snape est ton oncle. »

Harry n’eut pas la chance de répondre, quelque chose se mit à siffler.

Dumbledore sortit un pendentif représentant un phénix rouge et or, et parla à l’intérieur. »

« Oui, Minerva, je viens. »

Puis, il se tourna vers Harry. « Prends tout le temps que tu as besoin, puis retourne voir Mme Pomfresh. Je ne voudrais pas qu’une femme comme elle soit en colère contre moi pour t’avoir laissé retourner aux dortoirs. »

Harry fixa simplement les tombes après le départ de Dumbledore. Que devait-il faire au juste? Dans tous les films qu’il avait vus, les gens parlaient toujours aux morts.

« Euh… bonjour. »

Harry se sentait idiot de se tenir là, quand soudainement, il le sentit. Ce sentiment de chaleur qu’il avait quand il volait sur son balais ou bien juste avant qu’il ne s’endorme. C’était eux.

« Ça sera toute une année, hein ? Pas comme si mes autres années n’ont pas été excitantes, mais… wow. Un Vélane Élémentaire. On pourrait croire que j’ai été habitué à vivre plein de trucs anormaux, mais là, je reste surpris. Je crois qu’un truc normal me ferait faire un infarctus. »

Se sentant brave, Harry s’assit sur la surface lisse du chemin et regarda autour.

« Je ne peux pas croire que je sois là. Ça, et le fait que ma tante était mariée à Snape. Je ne peux pas l’appeler comme cela maintenant. Elle était aussi une Snape. Mais je crois que je peux mieux le comprendre, maintenant. Pourquoi il est si amer. Il a perdu autant, sinon plus, que ce que Voldemort m’a pris, et il n’a toujours pas abandonné. Je devrais arrêter de le louanger, Papa ne doit pas aimer cela. »

La sensation restait avec lui, alors il continua. Ça lui faisait du bien de leur parlé; sa famille.

« Je ne peux pas croire que la moitié des Serpentards de sixième année étaient des espions. Ils ont vraiment bien joué leurs rôles. Je crois que je me demande simplement ce qui a bien pu les amener à être du côté du bien. Ce qui est bizarre, c’est qu’ils semblent normaux. Remus et étonnamment Sirius veulent que je leur donne une chance. Vous leur manquez terriblement. Je hais le fait qu’ils se sentent seuls alors qu’ils pourraient s’avoir mutuellement, mais ils ne seraient pas des Gryffondors s’ils n’étaient pas têtus. Parlant de couples, je n’ai toujours pas trouvé mon âme sœur. Tout le monde me dit que le besoin de le ou la trouver deviendra de plus en plus fort à mesure que j’avancerai dans la semaine de transition, peu importe ce que cela veut dire. Je dois lire le livre que Remus m’a donné. Mais j’ai peur. Que m’arrivera-t-il si je ne peux pas le trouver ? Ou bien s’il dit non. Qu’arriverait-il alors ? Je veux dire, je dois passer le reste de ma vie avec cette personne. Une personne que je commence à penser comme étant un garçon. »

Harry pensa à sa moitié. Quelque chose l’appelait. Criait que c’était un garçon !

« D’accord, alors c’est un gars. Est-ce normal dans le monde sorcier ? »

Le sentiment le poussait à retourner à sa chambre et de commencer à lire son bouquin.

« Je vais y aller. » dit Harry, se sentant à nouveau stupide. « Mais je reviendrai. »

Une chaleur l’enveloppa et Harry se sentit comme s’il se faisait étreindre par une mère. Sa mère.

« Je vous aime. » murmura Harry avant de se retourner et de marcher péniblement vers le monde extérieur.

-OoOoO-

Harry prit la décision de vraiment retourner à l’infirmerie avant d’aller à sa chambre. Il était affamé et épuisé, mais il voulait avant tout lire ce livre. Des voix colériques heurtèrent ses oreilles comme un marteau alors qu’il tournait le coin du couloir de l’infirmerie. Harry dut se couvrir les oreilles un instant pour les empêcher de ciller. Secouant la tête, il écouta.

« PRÉ-AU-LARD EST EN RUINE ! Lucius Malfoy et Severus Snape seront arrêtés pour activités de mangemorts, comme toute personne qui était présente, et enfermée à Azkaban tout de suite si vous ne me laissez pas les emmener maintenant ! »

Harry connaissait cette voix pompeuse. C’était Cornelius Fudge, le Ministre de la Magie. Harry sentit son sang bouillir. Et maintenant, cet homme essayait d’emprisonner encore plus d’innocents ! N’apprenait-il pas ?

La voix de Dumbledore s’éleva, toujours calme, mais on sentait qu’il était à deux doigts d’éclater.

« Cornelius, ce sont autant des victimes que les habitants de Pré-au-lard. Aucun jury ne les enverrait à Azkaban, et le reste d’entre eux sont seulement des enfants ! »

« Tout comme Harry Potter, je suppose ! Ce garçon a ruiné ma vie de ministre depuis qu’il fréquente cette école ! C’est probablement votre faute Dumbledore ! Et pour le jury, et bien, s’il est dans mon chemin, je n’en ai pas besoin ! »

« Êtes-vous en train de dire » vint la voix de Remus, plus basse à cause de sa rage, « que vous enfermeriez un innocent sans procès ? »

Fudge leur fit seulement un sourire narquois. « Je suis le Ministre de la Magie. Je peux faire tout ce que je veux. »

Harry en avait assez. Sortant sa baguette, il évoqua rapidement une enveloppe protectrice et pénétra à l’intérieur de l’infirmerie. Tout le monde dans la pièce pouvait le voir, excepté Fudge.

Tous arrêtèrent de parler, mais Harry leur fit signe de continuer et Remus reprit la conversation.

« Et bien, j’étais aussi à Pré-au-lard, allez-vous aussi m’arrêter ? »

Fudge regarda Remus comme s’il était un insecte.

« Vous êtes un loup-garou reconnu. Je suis sûr que nous pourrons trouver quelqu’un ayant été mordu dans tout ce bordel. »

Harry vit que les rideaux autour du lit de Sirius avaient été tirés, à ce moment Pansy prit la parole.

« Et à propos de Harry Potter ? Il était là-bas avec nous ! »

Fudge eut l’air confus. « Non ! Cette épine dans mon pied se fait choyer par sa famille. À l’heure qu’il est, il doit avoir le journal sous le nez. Mais une minute, Harry Potter est -- »

« -- debout juste derrière vous. » interrompit Harry, faisant sursauter Fudge. Harry avait été tenté de dire « Bou! » mais il risquait de lui provoquer une crise cardiaque.

« Ha-ha-Harry ! » bégaya le petit homme de surprise. « Quelle surprise ! Heureux de te revoir ! »

Harry leva un sourcil. « Vraiment, je croyais que vous étiez heureux que ‘‘cette épine dans votre pied se fasse choyer par sa famille’’ »

Remus ricana alors que Fudge virait au violet, par d’embarras, de culpabilité et de rage.

« Ce n’est pas poli d’écouter les conversations des autres mon garçon. » cracha Fudge.

La manière qu’il avait dit ‘‘ mon garçon’’ rappela à Harry son oncle, et il perdit rapidement son air calme.

« Comme il est illégal d’emprisonner des gens innocents sans procès. Vous menacez non seulement trois hommes innocents, mais aussi neuf jeunes sorciers. Tout comme vous l’avez fait pour Sirius Black. »

Fudge fixa Harry. « Et comment pourrais-tu savoir ça ? Tu parles toujours à ce meurtrier ? »

Harry répondit sans se démonter. « On appelle ça une bibliothèque, Fudge. Il y a tout plein d’articles de journaux parlant de ma famille, et aucun ne parle d’un procès contre Black où il a été reconnu coupable de meurtre. Vous l’avez seulement envoyé là-bas parce que vous aviez besoin d’un bouc émissaire. Le Ministère n’a jamais rien fait pour stopper Voldemort -- » Fudge tressaillit à l'énonciation du nom. « Alors, vous aviez besoin de faire comme si vous écartiez un de ses plus grands disciples. »

Fudge avait toujours le visage pourpre. « Tu crois que juste parce que tu es Harry Potter, tu peux me dire à moi, le Ministre de la Magie, quoi faire ? Le peuple ne te croira jamais. La société a vu Sirius Black comme un meurtrier et un horrible défenseur de la magie noire depuis la nuit où ces treize moldus sont morts. Ça prendra plus que tes désirs pour leur faire changer d’idées. Mais tu es Harry Potter » il avait prononcé son nom comme si c’était une malédiction. « Tu peux tout faire pas vrai ? »

Harry fit simplement un sourire narquois. « Bien sûr que je peux. »

Fudge ne s’attendait manifestement pas à une réponse comme cela. Harry continua.

« Je commence à réaliser, après presque six ans à voir des personnes rentrées dans des murs pour regarder mon front, que peut-être je pourrais utiliser ma célébrité pour quelque chose. Et je suis certain que ma bonne amie, Luna Lovegood, serait d’accord. Je suis sûr que vous avez entendu parler du père de Luna ? » Demanda Harry alors que Fudge devenait blanc.

« Il dirige ce magazine, le Chicaneur ? Et bien, il vient de m’envoyer une lettre pour me demander si je voulais bien faire une autre interview pour son journal. Je pense à lui parler, non seulement ce qui se passe ici, le fait que vous menacez d’envoyer des espions en prison, mais aussi de ma troisième année. Non seulement Remus et moi-même avons vu Peter Pettigrew, mais aussi deux de mes camarades de classe. Et puisque je vous ai dit un an à l’avance du retour de Voldemort, mais que vous l’avez ignoré, lui donnant un an pour qu’il retrouve ses forces. Je dirais que ‘‘le peuple’’ sera plus enclin à croire ‘‘Harry Potter’’ que vous. »

Fudge semblait exciter entre avoir un air meurtrier ou celui malade d’inquiétude. « Tu n’oserais pas. » murmura-t-il.

Harry s’avança. « Ne me dites pas ce que je ne pourrais oser faire. Je ferais n’importe quoi pour licencier votre petit cul désolé. » Fudge demeura silencieux. La plupart des Serpentards présents dans l’infirmerie regardaient Harry avec choc et crainte. Harry était mieux d’arrêter de les choquer autant. Il ne savait pas combien de surprises leurs systèmes pouvaient supporter.

Il reporta son attention sur Fudge.

« Pour le moment, cette lettre sera envoyée. » Fudge pâlit de nouveau. Cela ne serait certainement pas bon pour son cœur.

« Mais le message que j’enverrai ‘‘au peuple’’ sera différent si vous répondez à trois demandes. »

Fudge réfléchit, mais il ne trouva aucun moyen d’échapper à Harry.

« Lesquelles ? »

Harry sourit.

« Premièrement, vous ne vous immiscerez plus jamais à Poudlard. Le jour où vous en deviendrez directeur - ce qui n’arrivera jamais, merci Merlin – vous pourrez tout repeindre dans différents tons de rose et de lavande, je m’en fou, mais pour l’instant, vous lâchez tout. C’est une école, pas un centre de recrutement pour l’armée. »

Harry pouvait voir du coin de l’œil que le sourire de Dumbledore était très brillant.

« Ensuite, que tous les espions présents dans cette pièce, et toute personne que Dumbledore nommera comme tel, car vous savez qu’il sait quel rôle chaque personne joue dans cette guerre, ne seront jamais arrêtés comme Mangemorts à moins qu’ils retournent dans son cercle, ce qui est improbable. »

Fudge lui envoya un regard noir. « Tu ne peux pas affirmer honnêtement que tu crois que ces… ces Serpentards sont innocents ? »

Harry commençait à être agacé. « Croyez-vous sincèrement que je serais ici à vous dire de la fermer si je croyais qu’ils étaient coupables ? »

Fudge céda.

« Finalement, si vous pouviez amener Amelia Bones ici dans les deux prochaines heures, j’amènerais Sirius Black ici. »

Les yeux de Fudge s’éclairèrent, pensant qu’Harry se retournait contre son parrain. Quel idiot !

« Je suis sûr qu’un certain maître des potions de cette école, qui est bien évidemment, innocent » Harry renforça ce point-là. « Serait disposé à donner deux à trois gouttes de Veritaserum pour la cause. »

Étonnamment, Snape consentit.

« Et si… non, quand Sirius Black aura été innocenté, vous lui donnerez un pardon complet et l’annoncerez demain. »

Fudge tremblait de rage. Harry avait fait en sorte que l’homme n’ait aucune échappatoire.

« Je veux deux Aurors ici. Mon choix. »

Harry secoua la tête.

« Deux Aurors, de mon choix. L’histoire sortira de toute façon. Une enquête sera faite… »

Fudge fléchit

« Qui ? »

Harry fut rapide.

« Tonks et Shacklebot. »

Fudge sourit. « Je suis d’accord. »

Harry secoua la tête. « Je veux que vous fassiez un serment de Sorcier. »

Fudge eut l’air outragé.

« Pour cela ? Ces demandes insignifiantes ? Non ! »

Harry secoua son enveloppe vide.

« Si elles étaient aussi insignifiantes, vous ne devriez avoir aucun problème à le faire. »

Pris au piège, encore, Fudge sortit sa baguette.

« Moi, Cornelius Oswald Fudge, jure par la présente d’accéder aux trois demandes de Harry James Potter, en date du premier août. »

Harry hocha de la tête. « Vous avez deux heures, Fudge. »

L’homme partit froissé.

Aussitôt que la porte de l’infirmerie fut close et verrouillée, Sirius sortit de derrière de son rideau en sautillant et commença à étrangler Harry dans une étreinte.

« Oh Harry ! Je vais être libre ! Comment as-tu fait cela ? »

Harry, qui commençait à devenir bleu, réussit finalement à s’échapper de son parrain surexcité et sourit.

« Quoi, rendre fou Fudge ? Facile ! »

Pansy se leva et s’approcha.

« Je ne peux croire que tu te sois battu pour nous ! »

Harry haussa les épaules, un peu embarrassé. Mais l’idée d’envoyer les Serpentards à Azkaban avait fait hurler de rage le Vélane à l’intérieur de lui.

Sirius, qui avait lâché Harry pour aller étrangler Remus, revint et reprit Harry dans ses bras.

« Tu dois venir habiter avec Remus et moi ! Tu peux amener tous tes amis et ton âm-- » Harry lui jeta un regard. Sirius sourit nerveusement « Ton… hibou ! Tout ! »

Harry regarda Dumbledore, qui se tenait derrière Sirius.

« Tu sais qu’il n’y a rien au monde que je désirerais plus que d’aller vivre avec toi. »

Dumbledore dut comprendre l’allusion, car il s’approcha et serra l’épaule de Sirius.

S’attendant au pire, Harry baissa les yeux, mais Dumbledore avait décidé que c’était au tour d’Harry d’être choqué.

« Je crois que c’est une merveilleuse idée. »

Harry le regarda.

« Vraiment ? Vous n’allez pas nous garder séparés pour ma propre sécurité ? »

Dumbledore sourit au ton qu’Harry avait utilisé pour dire les trois derniers mots.

« Je crois que tu viens de prouver que tu peux capable de prendre soin de toi. »

On frappa à la porte. Fudge était déjà de retour.

« Il n’a jamais fait quelque chose aussi rapidement. » marmonna Remus.

Sirius prit place sur une chaise, et avec un sourire d’excuses, Dumbledore l’y enchaîna.

La porte fut déverrouillée et Fudge, Tonks, Kingsley et madame Bones entrèrent.

« Prêt Potter ? Je doute que Black puisse… »

Peu importe ce qu’il allait dire, il s’interrompit à la vue de Sirius enchaîné à sa chaise.

Madame Bones jeta un regard autour d’elle.

« Serez-vous tous témoins ? »

Pansy acquiesça. Ainsi que les autres. Snape s’avança, cherchant dans sa robe avant d’en sortir une petite bouteille de Veritaserum.

« Je fournis la potion, alors je ne peux être inclus. »

Madame Bones sortit un parchemin à l’aspect officiel. Elle demanda rapidement à ce que toutes les personnes présentes signent leur nom complet avant de lancer un charme d’enregistrement sur le document. Apparemment, un procès entier pouvait être enregistré sur un simple morceau de parchemin.

Snape passa devant Harry et laissa tomber trois gouttes de potion sur la langue de Sirius.

Alors qu’il se retournait et repassait devant Harry, celui-ci l’arrêta et chuchota « Je crois que tante Rachel serait fière. »

Pour la première fois, Harry vit les yeux de Snape s’élargirent avant qu’il ne reprenne son masque habituel, et il hocha la tête.

Sirius avait le regard vide que toutes les victimes de la potion de Vérité avaient.

Madame Bones débuta avec quelques questions faciles.

« Quel est votre nom entier? »

« Sirius Caesar Black. »

Quelques-uns des Serpentards ricanèrent. Harry sourit. De toute façon, quelle personne saine d’esprit oserait affubler son enfant d’un tel nom aussi vieux ? Un truc de sang pur.

« Quelle est la date d’aujourd’hui? »

« Le 1er août 2005. » (N/T : Je traduis tel quel. L’auteur original préfère utiliser des dates ressentent.)

Alors, elle commença avec les questions difficiles.

« Étiez-vous le gardien du secret de Lily et James Potter ? »

« Oui. »

La salle était silencieuse. Fudge semblait jubiler. Madame Bones regarda Harry ‘‘Combien de temps?’’ articula silencieusement Harry.

« Combien de temps ? »

« Jusqu’à la semaine avant qu’ils ne soient tués. »

Fudge se dégonfla comme un ballon.

« Qui était le gardien du secret à ce moment-là ? »

« Peter Pettigrew. »

« Avez-vous trahi les Potter ? »

« Non. »

« Qui les a trahis ? »

« Peter Pettigrew. »

Madame Bones s’éclaircit la gorge et dit. « Les deux chefs d'accusation de meurtre contre Lily et James Potter et le chef d’accusation de tentative de meurtre contre Harry Potter sont abandonnés. »

Elle continua son interrogatoire.

« Avez-vous tué ou n’avez-vous pas tué treize moldus alors que vous poursuiviez Peter Pettigrew? »

« Non, je ne l’ai pas fait »

« Qui l’a fait ? »

« Peter Pettigrew. »

« Comment ? »

« Il a fait exploser la rue où nous nous disputions juste après avoir crié que j’avais tué Lily et James. »

« Avez-vous tué Peter Pettigrew ? »

« Non. »

« Est-il toujours en vie ? »

« Oui. »

« Comment a-t-il échappé à l’explosion ? »

« Il est animagus. Il s’est coupé un doigt puis s’est transformé en rat. Tout ce qu’on a pu trouver par la suite était un doigt. »

« Comment savez-vous que c’est un animagus ? »

Harry retint son souffle. Cette partie pouvait être problématique.

« Parce que lui, James Potter et moi-même le sommes tous devenus lorsque nous étions à Poudlard. »

Fudge sursauta.

« Il n’est pas enregistré ! Il peut aller à Azkaban pour ça ! »

Madame Bones lança à Fudge un regard noir qui aurait pu faire écailler la peinture.

« Pourquoi n’êtes-vous pas enregistré ? »

« Il est impossible de s’enregistrer avant la majorité, car le Ministère ne croit pas qu’il est possible d’accomplir une transformation avant cet âge-là. Une fois majeur, l’animagus a cinq ans pour s’enregistrer. J’ai été emprisonné avant que le délai ne touche à sa fin. »

Madame Bones hocha la tête.

« Par la présente, je déclare que Sirius Black libéré de tous chefs d’accusation contre lui et complètement pardonné. »

Le parchemin s’enroula et avec un mouvement de baguette, disparut au Ministère.

Snape donna l’antidote à Sirius et celui-ci sourit à madame Bones.

Elle sourit.

« Vous êtes libre. »

Harry sourit au son que fit Sirius.

Il avait vraiment envie de lire son bouquin.

-OoOoO-

 
 
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