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au 31 Mai 21 :
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Préfets-en-chef
Par Mackk
Harry Potter  -  Romance/Humour  -  fr
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    Chapitre 7     Les chapitres     2 Reviews    
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Chapitre 7
 

Chapitre 7

 

-          Vous comptez flâner ainsi encore longtemps ou bien peut-être songerez vous à un moment à aller…. FAIRE VOTRE RONDE ?!, leur hurla la voix de McGonagall.

La ronde !!! Ils avaient complètement oublié ! Hermione n’avait jamais rien oublié concernant l’école auparavant !! Elle se mordit la lèvre et regarda Malefoy qui était prit d’un fou rire.

-          Il n’y a rien de drôle !, s’énerva-t-elle.

-          Comment on a pu oublier la ronde ?, se marra-t-il. C’est tellement amusant ! En tout cas je peux me vanter d’avoir réussi à faire oublier à Hermione Granger quelque chose traitant de l’école !, roucoula-t-il.

-          Pff, bête type !, railla-t-elle en lui poussant légèrement la tête genre loin d’elle.

Elle sourit tout de même en se levant.

-          Allé viens !

-          Roh, t’es dure, railla-t-il. Tu préfères pas rester ici avec moi ?, dit-il faisant les yeux de chien battu.

-          Disons qu’il y a une différence entre ce que je préfère et ce que je dois faire. Et puis de toutes façons je serai avec toi en train de faire la ronde donc la différence est debout où assis, rit-elle en lui faisant un clin d’œil.

-          J’aime bien ta façon de voir les choses, rit-il en se levant.

Ils sortirent en riant de la pièce et se trouvèrent avec quelque chose de beaucoup moins drôle.

-          Enfin, railla McGonagall. Vous avez besoin d’aide, peut-être ?!

Ils se figèrent. Drago (va savoir pourquoi) mit une main sur le dos d’Hermione qui se trouvait face à lui, comme pour la protéger (de derrière ? Va comprendre les hommes !).

-          Professeur, nous… je…, balbutia Hermione saisie de panique.

-          Nous sommes sincèrement désolés, termina Drago.

C’était dingue comme il avait l’air tellement plus humain en présence d’Hermione...! Et elle comprit tout de suite que McGonagall l’avait constaté aussi parce qu’elle ouvrit des yeux en soucoupes.

-          M. Malefoy…, balbutia-t-elle.

-          Oui ?

-          Euh… Non rien, dit-elle confuse. Allez faire votre ronde immédiatement, rajouta-t-elle se rappelant de sévériser sa voix à nouveau.

Sans un mot ils entamèrent leur ronde habituelle, et ils sentirent McGonagall les regarder partir, toujours choquée.

-          C’est dingue le changement notable que t’as fait !, ne put s’empêcher de dire Hermione.

Il sourit.

-          Et tout ça grâce à toi, tu te rends compte ?

-          Arrête ça, j’vais encore rougir !

-          Encore mieux, j’adore quand tu rougis, dit-il malicieux.

-          Ouais, ça te donne sensation de pouvoir !, railla-t-elle.

-          Je ne peux m’empêcher de t’approuver, dit-il pensif.

-          Bon, pour la millième ronde, qu’allons-nous faire ?

-          Marcher, dit-il sombrement.

-          Génial, je sens que j’aurai perdu quelques kilos après ce mois intensif !

-          Pourtant tu es déjà parfaite comme ça, rit-il.

-          Je t’en prie, ne reviens plus sur le sujet, gémit-elle. J’ai accepté tes compliments sans broncher parce qu’ils me touchaient vraiment, mais ça me met vraiment mal à l’aise d’en parler, alors maintenant que je suis au courant de ce que tu penses, tu veux bien arrêter de le mentionner ? S’il te plait ?

-          Je vais essayer, mais je veux que tu sois convaincue de ce que je dis.

-          Je le suis, dit-elle en roulant des yeux.

-          Justement, non. Je suis sure que demain tu douteras à nouveau.

-          Arrête je te dis que c’est clair, c’est promis ! Rien qu’avec cette conversation je me souviendrai toujours que ça doit être clair.

-          D’accord alors, j’vais être obligé d’arrêter de te taquiner ?

-          Il me semble bien, dit-elle un sourire vainqueur aux lèvres.

-          Vraiment trop triste, fit-il en faux affligé. Que vais-je donc bien pouvoir faire à présent ?, demanda-t-il tout en pivotant et posant une main sur le mur devant Hermione pour la faire stopper, tout en se rapprochant d’elle.

Elle sourit.

-          Ca c’est une bonne question, que faire ?, dit-elle innocemment, souriante.

-          J’adore te voir heureuse, dit-il.

-          Et c’est grâce à toi, le taquina-t-elle.

-          Eh, c’est ma phrase !, dit-il gêné.

-          C’est pour que tu vois ce que ça fait !, railla-t-elle. En même temps, je ne me risquerai pas à te faire attraper encore plus la grosse tête, dit-elle en se marrant.

-          Arrête de rire et embrasse-moi, Miss, roucoula-t-il.

-          Demandé comme ça, blagua-t-elle en se collant à lui, resserrant ses bras fermement autour de son cou.

Elle commença à l’embrasser, et tous deux avaient un sourire au coin des lèvres cette fois, lorsqu’une autre beuglante leur tomba sur la tête.

-          Quoi encore ?, râla Drago.

-          Tu crois qu’elle nous… voit ?, s’inquiéta Hermione.

-          Mais non ! Donne j’ouvre.

-          Dites-moi vous deux, ça vous dirait de BOSSER ? CE N’EST PAS LE MOMENT DE VAQUER À DES OCCUPATIONS PERSONNELLES ! Si je vous serai tombée dessus en personne je vous jure que je vous aurai métamorphosé un petit temps en quelque chose d’horriblement frustrant ! ON VIENT A PEINE DE SE QUITTER ! JE REVE. Il me semblait que vous vous détestiez ! Les jeunes c’est toujours pareil ! CONCENTREZ-VOUS SUR VOTRE RONDE ET A ONZE HEURES VOUS AUREZ LE PLAISIR D’AVOIR UNE SALLE COMMUNE PRIVEE POUR VOUS TOUT SEUL, LIBRE A VOUS DE FAIRE CE QUE VOUS VOUDREZ, et je ne veux pas savoir quoi ! Si j’ai à vous faire encore une seule remarque, vous atterrirez dans le bureau du Directeur ! EST-CE BIEN CLAIR ?

La beuglante se transforma en cendres et Hermione était raide contre le torse de Drago. Elle déglutit.

-          McGonagall nous a vus… j’y crois pas… Un prof nous a vus nous embrasser ! Mais merde on fait quoi là ? Je rêve je rêve je rêve ! Comment je vais faire pour remettre les pieds à son cours maintenant ? Heureusement j’ai la quasi certitude qu’elle n’ira pas proliférer la nouvelle, mais comment aller à son cours à présent ! Au secours !

-          Calme-toi !, lui intima Drago.

-          Me calmer ? Non mais …. AAAAAAAAAAAH, cria-t-elle muettement tentant de se zenifier, les deux mains contre ses tempes.

-          Miss Granger.

Hermione sursauta et se tourna vers l’endroit d’où venait cette voix qui venait d’apparaître dans la beuglante. Le professeur McGonagall se tenait là EN PERSONNE. Hermione était au bord de l’évanouissement, et rien n’était moins sur ! Elle ouvrit la bouche, les eux exorbités et aucun son ne sortit.

-          M. Malefoy a raison Miss Granger, vous devriez vous calmer.

Drago fixait McGonagall peu sur, Hermione était en état de choc et McGonagall était plus agacée qu’autre chose.

-          Très bien. Bon, M. Malefoy, calmez-la.

-          Quoi ??, s’étonna Drago.

-          Je ne sais pas moi, prenez la dans vos bras, apaisez-la d’une quelconque manière !

Drago se retourna pour regarder Hermione puis éclata de rire.

-          Sauf votre respect professeur, je crois que si je l’approche en votre présence ça va tout faire sauf la calmer !

Hermione se tourna vers lui et lui jeta un regard noir. Il rajouta.

-          Vous avez vu toute la scène qu’elle vient de faire non ?

-          Oui, en effet. Bon très bien, Miss Granger, je vais rentrer dans ma dernière ressource, et je le fais parce que c’est vous et je sais que vous comprendrez.

Drago sourit, content. Voir McGonagall se rendre, Hermione si choquée à l’idée qu’un prof ait pu les voir où en général la nature de la situation. McGonagall soupira et poursuivit.

-          Je ne vous juge pas, Miss Granger. Je joue le rôle de celle qui doit vous faire comprendre que c’est ni l’endroit ni le moment de faire cela, je ne dis pas que ce n’est pas normal, je ne vous mépriserai pas après cela et en classe je ne changerai pas d’attitude pour autant. Je sais qu’à mon âge il est difficile d’y croire mais je sais ce que c’est. Je sais aussi qu’à partir de maintenant vous ne le ferez plus c’est ainsi que je me permets de vous expliquer.

-          Euh…, réussit à prononcer Hermione, totalement soufflée.

-          J’avoue que je suis proprement effarée que ce soit avec M. Malefoy, dit-elle sincèrement étonnée.

Hermione s’empourpra et regarda Drago qui la regardait avec ferveur.

-          M. Malefoy ? (il se retourna vers elle). Je suis contente de voir que Miss Granger ait pu faire de vous quelqu’un d’humain, dit-elle avec un sourire chaleureux et une main posée sur le bras de l’intéressé. Vous êtes charmant.

Il ne put s’empêcher de sourire à la femme qui avait insulté son père quelques jours plus tôt. Elle était sincèrement admirative, et il lui remerciait ses belles paroles d’encouragement. (Bien que le mot « humain » aurait pu lui valoir un sort impardonnable en son temps... son ton excusait son manque de délicatesse !)

-          Merci. Vous m’en voyez également ravi, dit-il en se retournant vers Hermione qui s’empourpra de plus belles.

Il rit. McGonagall sourit. C’était dingue la vitesse fulgurante à laquelle il se sentait déjà à l’aise ! Ou, c’est ce qu’il laissait paraître tout du moins, ne put s’empêcher de penser Hermione.

-          Bon, à présent je sais que je ne dois plus vous surveiller lors de vos rondes, dit-elle mystérieuse. Au revoir. Je vous fais confiance !, dit-elle en un clin d’œil.

Elle se métamorphosa en chat et disparut.

-          Elle… Elle nous suivait métamorphosée ??, s’étouffa-t-elle. Tout le temps ?

Drago qui venait aussi de comprendre avait un sourcil haussé.

-          Elle a tout entendu ?, continua-t-elle, imperturbable.

-          Bah ce n’est pas si grave, on ne s’est pas dit grand-chose.

-          Je comprends maintenant comment elle fait pour être toujours au courant de tout en deux secondes ! Les beuglantes arrivaient tellement vite !

-          Ouais. Rusée la vieille !

-          Arrête ! Et si elle était encore là ?!

-          Eh bien quoi ? Elle l’a dit elle-même ! Et puis elle a dit qu’elle ne nous surveillerait plus à présent.

-          Quand même !

-          Tu sais que t’es vraiment drôle ainsi ! Ce ne sont que des profs.

-          QUE ? J’ai vraiment honte là !, gémit-elle.

-          T’as honte de moi où de m’avoir embrassé ?

-          Les deux.

-          Ah ? Tu n’as pas aimé m’embrasser alors ?

Elle lui jeta un regard noir mais ne répondit pas. Il rit.

-          Tu n’aimes vraiment pas alors ? Je ne recommencerai plus, promis.

Elle se retourna vers lui et lui lança le même regard noir mais un sourcil haussé cette fois, marquant une once d’inquiétude quand même. Il garda le silence, exprès bien sûr mais ça eut le don de l’exaspérer et ce fut elle cette fois qui rompit le silence, roulant des yeux.

-          Tu me fais chier, soupira-t-elle.

-          Ah en plus ?

Elle le regarda à nouveau, révoltée.

-          T’as fini ?

-          Non.

-          Ben alors oui, tu me fais chier.

-          Tu imagines ? Si McGonagall nous suit toujours comme tu le prétends, elle vient de t’entendre jurer deux fois.

Hermione se figea, réalisant qu’il avait raison. Il soupira et s’approcha d’elle, la prenant (enlaçant) par les épaules.

-          Je ne voulais vraiment pas te choquer. Sérieusement. Tu me pardonnes ?

Elle leva son visage pour le voir.

-          Je me rends juste compte que tu as raison.

Il soupira à nouveau, bruyamment.

-          Tu vois, même quand je veux pas je fais chier mon monde !, s’exaspéra-t-il.

-          Arrête, répondit-elle roulant des yeux.

-          Ose dire que c’est faux !

-          C’est faux.

-          Tu viens de me dire que je te fais chier, répliqua-t-il.

Elle soupira.

-          On tourne trop en rond, tu ne trouves pas ? On s’est compris c’est l’essentiel.

-          Je veux t’entendre dire que c’est faux quand tu as sous-entendu que tu n’aimais pas que je t’embrasse, dit-il malicieux.

-          Tu vois, là tu me fais chier, dit-elle exaspérée, mais tu le fais exprès alors ça compte pas.

Il ricana.

-          Je répète que cette conversation ne se terminera pas tant que je ne l’aurai pas entendu. Où alors, rajouta-t-il en haussant les épaules, tu le penses vraiment et alors je vais vraiment être vexé.

-          Mais non, dit-elle en roulant des yeux.

Il la regarda sans mot dire, lui faisant bien comprendre qu’elle devait parler.

-          T’es vraiment un crétin profond en même temps, s’agaça-t-elle, comment veux-tu que je n’aime pas quand on s’embrasse ?

Lorsqu’elle le dit, on sentait un ton très gêné surtout à la deuxième partie de la phrase qui termina en un murmure, les yeux fixés devant elle. Il s’arrêta et la prit par la taille pour l’arrêter, la retournant ensuite pour qu’elle se retrouve face à lui.

-          T’es gênée ?, la taquina-t-il, un sourire au coin des lèvres.

Elle roula des yeux.

-          Tu l’as dit toi-même, je suis très timide et renfermée.

-          C’est vrai, et t’es vraiment craquante gênée… Et puis, j’ai quand même eu ce que je voulais alors je suis très, très content…, dit-il songeur en remettant une mèche rebelle de la jeune fille en place.

-          Tu m’en voies ravie mais évite de faire ça parce qu’il est hors de question de faire revenir McGonagall, dit-elle le regardant peu sure d’elle.

-          Tu n’as pas confiance en ma retenue ?, demanda-t-il moqueur avec tout de même un air triste exprès.

Elle roula des yeux.

-          Je n’ai surtout pas confiance en MA retenue, dit-elle simplement en le regardant dans les yeux cette fois.

Il rit commençant à avancer tout en la tenant toujours pas les épaules.

-          Ca ne m’étonne pas, rit-il. Moi non plus.

-          De la mienne ou de la tienne ?, s’étonna-t-elle.

-          Des deux ?, blagua-t-il.

Elle ne put s’empêcher de sourire et puis ils éclatèrent de rire ensemble tout en continuant leur ronde. Ils blaguèrent parlant de choses et d’autres tout le long, et 23h arriva très rapidement cette fois-ci.

-          Rentrons !, dit Drago avec hâte.

-          Dis-moi, me réserverais-tu quelque chose que tu es si réjouis ?, blagua-t-elle.

-          Sérieusement ?

Elle leva un sourcil. Qu’allait-il encore lui sortir ?!

-          J’ai vraiment très envie de t’embrasser, dit-il simplement.

Elle rit.

-          Tu n’as pas envie ?, demanda-t-il, la forçant encore une fois à le prononcer.

-          Tu le fais exprès !, s’exaspéra-t-elle rougissante, gênée d’avance.

-          Oui ! En même temps je ne peux pas savoir, si tu n’as pas envie je ne vais pas t’embrasser au risque de te déranger, dit-il en haussant les épaules.

Elle soupira et s’arrêta face à lui.

-          Je vais être claire d’une fois pour toutes comme ça tu ne me fais plus répéter des choses gênantes à mon goût, quitte à dire beaucoup plus que ce que je ne me crois capable dire.

Il lui sourit, curieux.

-          J’ai toujours et j’aurai toujours envie que tu m’embrasses, j’aime ça et je ne veux pas que ça revienne sur le tapis parce que tu sous-entendrais que tu doutes de ma parole et ça me vexerait. On est d’accord ?

Elle avait essayé de le dire de façon posée et contrôlée mais on entendait que chaque mot lui coutait un immense effort et elle ne pouvait le fixer sans ciller, ce qui la faisait valser de ses yeux à un point indéfini.

Un large sourire s’étala sur le visage de l’intéressé et il la prit par la taille, l’amenant vers lui.

-          Tu me portes le coup de grâce là, dit-il ramenant son sourire en coin si craquant.

-          C’est toi qui l’as cherché, dit-elle à bout de souffle alors qu’elle n’avait pas bougé un seul muscle.

-          C’est vrai.

-          On n’est pas encore dans la salle commune, se défendit-elle.

-          Mais la ronde est finie, essaya-t-il d’argumenter en la plaquant encore plus contre lui.

Elle posa ses deux mains sur son torse (décharge), mais elle réussit à se rappeler à temps de les faire plus fermes et elle stoppa le mouvement, se callant à sa place.

-          S’il te plait, réussit-elle à articuler tout en regardant simultanément ses lèvres et ses yeux.

-          Okay, soupira-t-il en la relâchant.

Elle eut envie de le retenir contre elle tout compte fait, mais elle se retint à temps et recommença à marcher. Il vit le mouvement et rit.

-          Faudrait te décider !, railla-t-il.

-          Je suis décidée !, rétorqua-t-elle. J’ai peut-être du mal, ouais okay, mais je suis décidée.

Il éclata de rire et elle ne tarda pas à le rejoindre avec un « arrête de te moquer de moi ! ». Ils rirent jusqu’à la salle commune. Dès qu’ils traversèrent l’entrée, sans crier gare, Drago la plaqua contre le mur et lui déposa un beau et long baiser dans le cou. Elle l’agrippa au cou en rejetant sa tête en arrière et dès que sa bouche se décolla de sa peau elle chercha ses lèvres.

Il les remonta en un sourire vers les siennes et ils s’embrassèrent fiévreusement, puis plus tendrement au fur et à mesure où ils se faisaient à l’idée que rien ne pouvait les obliger à se séparer à présent. Elle fourrageait dans ses cheveux, il avait ses deux mains sur son dos, la pressant constamment contre lui.

-          On ne rentrerait pas dans la salle commune par hasard ?, proposa-t-elle en un souffle lorsqu’ils séparèrent leurs lèvres quelques instants.

Il rit.

-          Bien sur, dit-il en la portant à nouveau.

-          Nooon ! je t’ai dit que je n’aimais pas !, gémit-elle.

-          Et je t’ai dit que tu n’étais pas lourde !

-          Je m’en fou.

-          Oooh, râles pas, dit-il avec une moue charmeuse.

-          C’est toi qui me force !, dit-elle boudeuse.

-          Pff je te jure que si je n’avais pas du mal à me retenir de t’embrasser je te garderai debout ainsi un bon bout de temps pour te prouver que tu n’es pas lourde !

-          Je ne dis pas ça, je dis juste que ça me met mal à l’aise, gémit-elle.

-          D’accord, alors je vais te mettre à l’aise, dit-il tout sourire en s’asseyant sur le divan, la prenant à califourchon.

Elle sourit et l’embrassa, lui fourrageant des deux mains dans les cheveux.

-          J’avoue que je suis très à l’aise maintenant, blagua-t-elle en l’embrassant derechef.

Ils restèrent là un bon moment, leurs corps réagissaient de plus en plus et Hermione se dit qu’elle devait freiner un peu la chose. Elle ne voulait pas brûler les étapes.

Ils arrêtèrent de s’embrasser et elle enfouit sa tête dans son cou, y déposant un baiser au passage. Ses mains redescendirent jusqu’à son cou qu’elle caressa, et elle resta immobile là, avec lui.

Il respirait posément et avait toujours une main posée délicatement sur le bas de son dos à elle, et l’autre sur sa nuque, lui caressant machinalement les cheveux. Ils restèrent ainsi un long moment, silencieux. Comment en étaient-ils arrivés là ? Au début de la journée, ils n’étaient même pas surs de ce qu’ils voulaient, et maintenant ils blaguaient, s’embrassaient, s’avouaient l’envie de s’embrasser (encore pire), et Drago semblait totalement une autre personne. Il était détendu, comme s'il sentait qu’il pouvait enlever son masque en toute sécurité, ou même plutôt, que ça lui était possible de l’enlever tout court… 

-          Je ne veux pas être demain, dit-elle à un moment.

Pour toute réponse il soupira.

-          Et moi j’ai le regret de t’annoncer que c’est déjà aujourd’hui, finit-il par prononcer.

-          Quoi ??, s’exclama-t-elle.

-          Il est une heure du matin, précisa-t-il.

-          UNE HEURE ? Si tard ?!

-          Oui. C’est que le temps passe vite avec toi, dit-il en souriant.

-          Oui, mais demain on va avoir du mal !, se plaignit-elle. J’étais déjà crevée aujourd’hui… d’ailleurs, je me suis endormie dans mon bain. Par Merlin, ça me semble tellement loin !

Il éclata de rire à ce souvenir.

-          Oui, moi aussi !, rit-il. T’avais l’air vraiment traumatisée, et énervée contre toi-même, c’était charmant !

-          C’était très mignon le coup du petit déj’, rit-elle à son tour.

-          C’est que t’avais vraiment l’air sur le point de t’évanouir !, dit-il d’un ton stupéfait.

-          Je sais… J’avais passé le plus clair de la nuit à réfléchir, dit-elle timidement.

-          Je n’ai pas dormi moi, chuchota-t-il.

Elle releva la tête de son cou pour le regarder. Il la regarda un instant puis face à son regard interrogateur (bien que discret) il s’expliqua. Pourquoi n’arrivait-il pas à lui résister ?! C’était dingue (et frustrant!!) ça ne lui était jamais arrivé !

-          De toutes façon perdre une nuit de sommeil ne m’a servit à rien vu que ma résolution est tombée à l’eau dès le moment où j’ai commencé à m’inquiéter trop sérieusement de ne pas te voir sortir de la salle de bain, rit-il.

Elle ne put s’empêcher de se joindre à son rire, timidement.

-          Ma résolution n’a jamais réellement été prise. J’étais contre un mur, d’ailleurs je suis toujours dans un grand problème. Qu’est-ce que je vais dire à Harry et à Ron ?

-          Rien ?

-          Ils devineront tout de suite que je leur cache quelque chose, répliqua-t-elle en roulant des yeux. Ils me connaissent par cœur.

-          Contrairement à moi…, souffla-t-il.

-          Arrête, tu sais très bien qu’on s’en fout. Puis ça va venir, dit-elle en souriant à nouveau. Là n’est pas le problème.

-          Ils me détestent, finit-il.

Elle fronça les sourcils.

-          Vous vous détestez, rectifia-t-elle.

-          Oui bon…Oui en effet, je les déteste, finit-il par avouer.

Elle soupira, triste.

-          Je ne veux pas les perdre. Je suis désolée si ça te fait de la peine, mais ce sont mes amis depuis ma première année à Poudlard, on a tout traversé ensemble et ce sont comme des frères pour moi. On n’abandonne pas sa famille…

-          Oui enfin, pour Weasley tu es bien plus qu’une sœur, dit-il acide.

-          Encore avec ça, dit-elle venimeuse.

-          J’étais sérieux, à part quand je parlais de vermine.

-          T’étais très sérieux je t’assure !

-          Bon oui, j’étais sérieux mais ça a changé, dit-il d’un ton suppliant. Enfin soit, tu ne le vois peut-être pas, surement parce que tu n’as pas envie de le voir, mais Weasley en pince pour toi depuis un bon bout de temps et vous vous chamailliez tellement que je pensais que de ton côté tu ressentais pareil. D’ailleurs ta façon de réagir quand je t’en ai parlé l’autre jour était une confirmation pour moi, rajouta-t-il.

-          Non ne me dit pas ça, je suis une simple amie pour Ron !, gémit-elle.

-          Bien sur que non, fais-toi à cette idée. Moi je m’y suis fait, mais ces jours-ci j’ai apprit à le détester encore plus en même temps, rajouta-t-il en haussant les épaules.

-          C’est vraiment pas drôle, siffla-t-elle.

-          Je sais, c’est juste sincère. Tu sais quoi, je les déteste peut-être mais je ne veux pas te voir souffrir, alors j’essayerai de les éviter lorsque je les croiserais, tout en essayant de pas éveiller le doute de Crabbe et Goyle, rajouta-t-il avec une moue incertaine, et toi tu ne leurs dira rien.

-          Je te dis qu’ils vont…

-          Tu feras ton possible, la coupa-t-il. Aucune des autres solutions n'est bonne, il faut choisir. Celle-là est la meilleure pour tous. De toutes façons on a cette salle commune pour nous tous seuls et pour quand on veut.

-          Oui mais je ne vais pas rester dormir indéfiniment ici, ils vont se douter qu’il se passe quelque chose, dit-elle désespérée.

-          Je te signale qu’il nous reste encore une semaine de ronde à tuer, rappela-t-il. On aura le temps d’y réfléchir tous les soirs, pendant les heures de ronde exclusivement histoire de pas s’empoisonner la vie plus que ça.

Elle l’observa un moment, il ne lâcha évidement pas le regard.

-          D’accord, dit-elle se collant à lui à nouveau.

Il resserra tendrement mais doucement l’étreinte autour de sa taille, ayant ramené l’autre main à son dos également.

-          Je vais essayer, rajouta-t-elle pensive.

-          Tu vas y arriver, dit-il confiant. Tu sais qu’il le faut, tu trouveras les forces.

-          J’ai peur, dit-elle en appuyant son front contre le sien, fermant les yeux.

-          Il faut peut-être qu’on dorme maintenant ?

-          Oui…, dit-elle à regret.

 

 
 
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