Et je continue mon grand marathon du postage de fic en moins d'un quart d'heure. Voici donc la suite des Apparences.

Bonne lecture.

Chapitre 2 : Redécouvrir son ami.

            Je déteste le lundi matin ! Surtout lorsque je n’ai pas pu dormir à cause d’un stupide brun aux yeux verts qui a empêcher que l’on me ramène en voiture de luxe la veille et qui m’a planté comme un con ce qui est prodigieusement énervant.

            Je me pose pas mal de questions plus ou moins profondes sur mon petit rival. Potter ne sait-il réellement pas quoi faire de son argent ? Qu’est-ce qui peut bien le motiver à faire un don pareil ? Et d’ailleurs comment il a eu ce formulaire ? Et puis qu’est-ce qu’il fait avec Tom Jedusort ? Il doit vraiment avoir des atouts cachés pour que cet homme qui est la quasi incarnation de la perfection sorte avec lui. Je me demande s’il est plutôt du genre dominant ou dominé. Irk ce n’est pas moi qui vient de penser ça ! Il faut absolument que j’arrête de me poser des questions sur Potter ce n’est pas bon pour ma santé mentale.

            Pour le coup j’ai mal à la tête.  Je suis seul et à moitié endormi à ma table en train de maudire intérieurement tous les élèves incapables de petit déjeuner en silence.

            Je verse un peu de lait dans mon café et contemple sans bouger le liquide blanc former de douces volutes dans la boisson sombre. C’est beau et apaisant et je pense que cela matérialise assez bien la brume épaisse dans laquelle mon cerveau est plongé depuis hier soir. Qui sait, peut être qu’en étudiant de plus prêt les formes mouvantes sous mes yeux j’arriverais à éclaircir mes idées et à comprendre ce qui c’est passé hier. J’ai l’impression de voir un mouton dans ma boisson, je me demande ce qu’en dirais cette folle qui nous sert de prof de philo et qui prétend avoir un don pour la voyance.  

            « DRAKICHOOOUUUUUU !!!! »

            Ça c’était Pansy juste avant de se jeter sur moi par derrière m’enfonçant presque la tête dans mon bol de café au lait bouillant me sortant par la même occasion de mes pensées métaphysiques matinales. Si certains se demandent comment on peut avoir des envies de meurtres dés le matin je leur présenterai cette fille un de ces jours.

            « Pansy chérie, je croyais pourtant t’avoir déjà dit que chaque fois que j’entends ce charmant surnom dans ta bouche, ou celle de n’importe qui d’autre, cela me donnait envie d’approfondir l’art de la famille Malfoy à savoir l’assassinat sans états d’âmes. 

            -Oui tu as dû dire quelque chose dans ce genre. Mais tu es tellement mignon le matin quand tu regardes ton café comme s’il était la chose la plus merveilleuse au monde que je ne peux pas m’en empêcher.

            -Dis moi ton potentiel suicidaire m’a l’air particulièrement développé ce matin. Non seulement tu me donnes un petit nom ridicule mais en plus tu oses dire que je suis mignon. Or dois-je te rappeler que mignon et Malfoy sont deux choses totalement incompatibles ? Je suis beau PAS mignon, choupi ou tout autre absurdité que ton cerveau de midinette pourrait inventer.

            -Oh je vois que tu es d’une modestie et d’une bonne humeur à couper le souffle toi ce matin. Je parie que c’et parce que je t’ai manqué hier !

            -Arrête immédiatement de coller ta grosse poitrine contre mon dos ! Je t’ai déjà dit qu’il te manquait un argument de taille entre les jambes pour m’intéresser.

            -Eh bien Drake, tu es bien poète ce matin. Lance Blaise en nous rejoignant.

            -Blaise ! Mon ami, mon frère ! Pitié débarrasse moi de ce koala qui me prend pour sa mère.

            -Ce serait dommage le spectacle vaut le détour.

            -Et le scoop que j’ai sur Potter aussi ! Mais je sens que si ça continue comme ça je vais le garder pour moi ! »

            Finalement Blaise n’a même pas besoin de se battre vaillamment pour décoller Pansy de ma noble personne puisqu’elle me lâche d’elle-même pour venir se caller à côté de moi l’air TRES intéressé. Je devrais un jour publier mon étude sur le fait que le scoop permettra à celui qui le maîtrise de dominer le monde.

            « Tu as une info sur Potty ? Moi qui pensais que vous étiez passés en mode « totale indifférence » depuis la quatrième année. Remarque Blaise étonné.

            -Eh bien le fait de le voir au bras d’un homme hier à quelque peut réveillé mon intérêt.

            -C’est une blague ? demande Pansy. Elle a l’air désespérée, il faut dire que depuis que depuis que Zabini et moi (qui sommes de purs canons) avons fait notre coming out elle avait reporté son attention sur le seul autre qui tenait la distance selon elle. Tous ses espoirs viennent de s’envoler là.

            -Je n’ai jamais été si sérieux ma belle.

            -Mais ne reste-t-il donc plus un seul mec hétéro potable en ce bas monde ?

            -Il faut croire que non. Répond Blaise l’air ravi. Je sens que je vais mettre en place un plan de séduction du Potty moi.

            -Pour parvenir à tes fins il faudrait que tu puisses rivaliser avec l’actuel petit ami de notre sexy mannequin. Je lance d’un air détaché en regardant mes ongles comme si c’était la chose la plus anodine qui soit.

            -Ah parce qu’en plus il est casé ? Et depuis quand tu trouves Potter sexy toi ?

            -Bien sûr qu’il est casé. Et pas avec n’importe qui. Vous devriez commencer à manger la cloche ne va pas tarder à sonner. (On remarquera que j’ai subtilement éviter la seconde question de Pansy)

            -Dracounet, dans l’état actuel des choses, je me fiche pas mal de mon estomac et si tu ne me dis pas immédiatement le nom du boyfriend de Potty je te jure que je t’appellerais Dracounet tellement souvent que les nouveaux élèves seront convaincus qu’il s’agit de ton véritable prénom.

            -Sous une telle menace je ne peux que parler. Sachez mes amis que notre petit brun entretient actuellement une relation avec Tom Jedusort qui est un des hommes les plus puissant de ce pays (et aussi le plus séduisant selon Commère Hebdo). Et pour ce que j’en ai vu cette relation ne s’arrête pas aux gentils petits bisous. »

            J’avale mon café tout en appréciant la tête de poisson frit de mes deux amis. C’est pas tout les jours qu’on assiste à un spectacle si drôle dés le matin. Je me sens tout de suite dans de meilleures dispositions pour la journée à venir moi.

            Un brouhaha sans nom envahit tout à coup la salle me tirant de mon bol. Qu’est-ce qui se passe encore qui mette en émoi la bonne population poudlarienne ?

            Je lève les yeux vers le groupe plus bruyant que les autres. L’équipe de foot des Gryffondors entoure son ancien capitaine de telle sorte que je ne peux pas voir ce qui se passe. Ils parlent tous très fort et en même temps et Granger (qui a dû s’autoproclamer voix de la raison pour cette dizaine de mecs) semble à la limite de la crise nerveuse sa petite voix aiguë couvrant celle des autres de manière tout aussi incompréhensible.

            « Mais ça va je vous dit ! hurle alors Potter. Pas la peine de vous inquiéter pour ça.

            -Mais Harry, tu as vu dans quel état tu es ? réplique Ronald Weasley piquant par cela ma curiosité.

            -Oui Ron j’ai vu mais ce n’est rien. Arrêtez de vous faire du souci.

            -Comment veux-tu qu’on y arrive quand on te voit comme ça ? intervient Granger.

            -Je ne sais pas mais débrouillez vous. Si à moi ça ne pose pas de problèmes il n’y a pas de raison pour que cela vous en pose à vous. Maintenant si vous voulez bien me laisser passer je dois aller voir Dumbledore avant que les cours commencent. »

            Joignant le geste à la parole, il fend le groupe des Griffy et se dirige vers la sortie du réfectoire. Et là je reste sous le choc. Le visage de Potter porte des marques d’un bleu violacé et un gros pansement barre son front. Son œil gauche est pratiquement fermé par le renflement de la peau autour et je crois bien qu’il a une lèvre fendue.

            Malgré tout cela il se tiens droit, la tête haute et un semblant de sourire aux lèvres comme tous les jours. Si je n’avais pas sous les yeux son visage déformé, je penserais que tout est normal.

            Je me tourne alors vers mes deux amis pour recueillir leur avis. Pansy regarde la porte par laquelle le brun avec des yeux ronds comme des soucoupes et la bouche grande ouverte, je crois que ça fait beaucoup de chocs à encaisser alors qu’elle n’a même pas pris son thé du matin. La réaction de Blaise m’intrigue. Il serre les points à s’en faire blanchir les phalanges, ses lèvres sont pincées et ses sourcils froncés.

            « Blaise ça va ? »

            Sans même me répondre, il tourne alors les talons et sort à son tour précipitamment comme s’il était sur le point d’exploser.

            Je reste interdit devant une telle réaction. Mon ami est étrange depuis quelques temps il faudra que je lui parle parce que là je ne comprend rien.

            « Drake, c’est horrible. Me lance Pansy.

            -C’est vrai que la vue n’est pas très réjouissante mais ne t’inquiète pas avec de bons soins, dans quelques temps il n’y paraîtra plus et tu pourras de nouveau baver sur Potty. »

            Je sais ce que je viens de dire est bête et méchant mais je suis trop choqué pour réagir intelligemment (ça fait quand même deux fois en deux jours c’est inquiétant, il faudrait pas que ça devienne une habitude non plus)

            « Draco tu es un homme de pierre ! Comment tu peux dire quelque chose comme ça alors qu’il est évident qu’il s’est fait frapper ?

            -Tu l’idéalises un peu trop à mon avis. Maladroit comme il est, il a du tomber dans les escaliers ou quelque chose dans ce genre.

            -Eh bien son escalier devait porter une chevalière parce que j’en ai clairement vu la marque… J’en…J’en avais des pareilles quand je vivais encore chez mes parents. »

            Je ne rajoute rien et me contente de passer un bras réconfortant autour de ses épaules. Pansy n’a pas eu une vie facile, son père était quelqu’un de très violent et sa mère ne disait rien tant qu’il ne la brutalisait pas elle. Un jour, elle en a eu marre et elle est venu, comme moi, demander de l’aide à Dumbledore. Celui-ci lui a fait intégrer l’école en la prenant sous sa tutelle légale comme il l’avait fait pour moi. C’est depuis ce temps là que je la connais. Je sais qu’il est très difficile pour elle de faire allusion à cette période sombre de sa vie.

            « Pans’ que dirais-tu de parler d’autre chose ? Comme, par exemple ce devoir d’histoire que je n’ai pas fait et que tu vas te faire un plaisir de partager avec moi.

            -Dans tes rêves espèce de glandeur décoloré !

            -Mais j’ai passé ma journée d’hier à faire du bénévolat, j’ai pas eu le temps ! S’il te plaaîîîît ! Et puis je suis pas décoloré d’abord.

            -Et alors ? On a ce devoir à faire depuis deux semaines tu as eu largement le temps.

            -Pansy si tu ne m’aide pas sur ce coup là tu peux oublier les prochains sujets d’exam en physique chimie que j’ai découverts chez Rogue il y a deux jours.

            -Dis comme ça, je me sens tout à coup l’âme généreuse. »

            Elle sort (enfin) son devoir de son sac et s’attaque à un bol de thé accompagné de tartines beurrées pendant que je recopie les idées importantes de son travail.

            Lorsque la cloche sonne j’ai à peu près tout ce qu’il me faut, je rédigerai pendant le cours de biologie. Je rends son papier à mon amie et nous nous dirigeons vers notre salle.

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            A la fin de la journée, je n’ai toujours pas revu Blaise et je commence à me faire du souci. Ce n’est pas son genre de sécher les cours… enfin pas sur toute une journée. Cependant je ne peux pas partir à sa recherche maintenant je dois me rendre au compte rendu de la journée de collecte d’hier.

            Je balance élégamment mon sac sur mon épaule droite et me dirige vers la salle de réunion sans perdre de temps, il ne fait pas bon être en retard avec le professeur Lupin il a beau être réellement adorable comme prof, il est d’une sévérité surprenant concernant la ponctualité et les absences.

            Les couloirs sont vides. A cette heure là tout le monde profite des dernières heures avant le couvre-feu pour aller se promener en ville. Il y a aussi ceux qui préfère aller travailler mais ils sont beaucoup plus rare et le résultat est le même : il n’y a personne dans cette partie là de l’école.

            Soudain un cri vient rompre le silence.

            « Comment as-tu pu faire ça ? Est-ce que tu te rends bien compte que c’est de la folie ? hurle presque une voix que je reconnaît comme étant celle de Potter.

            -Pas tant que ce que tu as fait toi ! Bon sang si j’avais su que c’était pour ça que tu m’avais demandé de l’aide je n’aurais pas accepté ! répond sur le même ton son interlocuteur qui n’est autre que Blaise. »

            Je me fige sur place juste à côté de la salle vide qu’ils occupent en prenant bien garde à ne pas me faire remarquer. Depuis quand est-ce que Blaise fraternise avec l’ennemi ? Et qu’est-ce qu’il a fait pour se faire engueuler comme ça par le brun ?

            « C’est bien pour ça que je ne te l’avais pas dit ! Putain Blaise tu pourrais avoir des ennuis !

            -Je n’en ai rien à cirer ! Tu joues un jeu très dangereux et je n’ai absolument pas l’intention de te laisser sans rien faire !

            -Alors tien-t-en à ton rôle de départ ! Je n’ai pas besoin d’une nounou !

            -Tu te fous de moi ? Tu as vu ta tête ? Comment tu as pu laisser une chose pareille arriver ? 

            -C’était nécessaire. Et tu dois savoir pourquoi maintenant que tu as fourré ton nez partout ! Maintenant laisse moi tranquille va plutôt retrouver ton homme il s’est demandé toute la journée où tu avais bien pu passer. Par contre tu n’as pas intérêt à lui dire quoi que ce soit à propos de toute cette histoire ni à personne d’autre d’ailleurs.

            -Harry, est-ce que tu…

            -Je quoi ?

            -Non rien, laisse tomber. J’y vais. Mais je t’en prie soit prudent à l’avenir. On est nombreux à se faire du souci pour toi. »

            Je me planque du mieux que je peux quand je vois mon ami sortir de la salle de cours mais dans l’état de nerf où il semble être il ne me remarquerait même pas si je me mettait à lui faire un strip-tease au milieu du couloir (et pourtant ça fait partie des choses que l’on ne voudrait manquer pour rien a monde).

            Je reste un instant accroupi derrière la petite fontaine à eau qui se trouvait providentiellement là, encore un moment après que Blaise ait disparu au premier virage. Je commence à en avoir marre de ne rien comprendre et de ne rien savoir. Comment se fait-il que Blaise soit si proche de Potter ? Et c’est qui son homme ? Pourquoi il ne m’a pas dit qu’il avait quelqu’un ? Je suis censé être son meilleur ami et il ne m’a rien dit. Je me sens trahi et en colère et je suis sur le point d’exploser quand un vacarme impressionnant vient rompre le silence.

            Je me lève d’un bond et me précipite vers la salle où Potter est resté seul. Le spectacle me laisse sans voix. Le bruit que j’ai entendu a été provoqué par la poubelle en métal qui a traversé la classe répandant son contenu sur son passage. Plusieurs chaises sont renversées et je vois Potty abattre violemment ses deux points sur le bureau professoral avant de se calmer.

            Bon je vais peut-être m’éclipser discrètement moi. Je recule en silence mais alors que j’étais presque ressorti, mon pied heurte le bas de la porte la faisant grincer doucement. Le brun sursaute et relève la tête.

            « Malfoy. Qu’est-ce que tu fais ici ? Tu es là depuis longtemps ? demande-t-il.

            -Juste assez pour te voir tenter de mettre fin aux jours de ce pauvre bureau qui n’avait rien demandé à personne. Tu es sûr que tout va bien dans ta tête Potty ?

            -Parfaitement Malfoy. Maintenant si tu n’as rien de plus à me dire je vais ranger un peu et y aller.

            -J’aimerais bien savoir quelque chose.

            -Quoi donc ?

            -Ce formulaire que tu m’as donné hier, d’où est-ce que tu le sortais ? Et surtout est-ce que tu es sûr de vouloir donner autant ?

            -J’en suis certain. C’est Neville qui m’a donné le papier à remplir hier matin. A la base je devais le rendre discrètement à Lupin mais je t’ai vu tout seul dans la rue et je me suis dit que je pouvais bien te le donner à toi. Par contre je n’ai pas eu le temps de te le dire hier à cause de Tom mais je tiens à ce que ce don soit anonyme. Lupin est au courant, tu n’as qu’à lui remettre le formulaire.

            -Anonyme ? Pour quelle raison ? Tu as peur de lutter à visage découvert contre Voldemort ?

            -On va dire ça comme ça. se contente-t-il de répondre.

            -Je ne t’aurais pas cru si lâche. Ce n’est pas parce que tu fais un don que les tueurs de Voldy vont débarquer chez toi et te plomber le corps.

            -Je suis désolé Malfoy. Déclare-t-il en plongeant ses yeux d’émeraude dans les miens avec une expression extraordinairement sérieuse ce qui me donne l’impression qu’il s’excuse pour autre chose mais je ne vois pas ce que cela pourrait être.

            -Oh et puis je m’en fiche moi. Tant que tu ne retires pas ce don je ne vais pas me plaindre. Bon rangement Potty. »

            Je tourne alors les talons et me dirige vers la sortie. Arrivé sur le seuil, je tourne légèrement la tête et vois Potter me regarder intensément une expression indéchiffrable sur le visage. 

            Malgré sa figure marquée, je ne peux pas m’empêcher de penser qu’il est vraiment beau comme ça. Oh mon Dieu ! Il faut vraiment que je m’éloigne d’ici avant que mon cerveau ne soit irrémédiablement atteint ! Je vous préviens très chers neurones je n’accepterai un nouveau suicide collectif aujourd’hui. Bon sang je parle à mes neurones, je suis cinglé c’est officiel…Un cinglé en retard qui va se faire engueuler. 

A suivre...

J'espère que ça vous a plu. je n'ai pas le temps de mettre de petit commentaire en "Si vous..." mais l'idée est la même laissez une review.

A bientôt