À peine il ouvre la porte que je m’engouffre à sa suite dans la chambre. Je claque la porte d’un coup brusque et la ferme à clé d’un claquement de doigts. Je me retourne vers lui, je n’entends que nos deux respirations. Il reste planté debout, attendant le moindre de mes gestes avant de commencer quoi que ce soit, une bougie est allumée sur la petite table de nuit près du lit. Il a prit le soin de le faire.

Il me sourit et à cet instant j’ai envie de tout lui donner, là maintenant. Je ne prends pas le temps d’observer son visage que je glisse ma main dans sa chemise et l’autre dans ses cheveux. Je ferme les yeux et je le reconnais, je sens son odeur, la sienne. Les gestes viennent tout seuls, je n’ai qu’à penser à lui.

Je ne sais pas comment cela est arrivé ni combien de temps cela a pris mais nous sommes tous deux nus dans mon lit, la lumière est éteinte et il me fait me coucher. Je ne réplique pas et me laisse faire, mon sexe tendu dans sa main. Je referme les yeux pour le revoir. Je l’entends me dire d’y aller doucement, de me calmer et que ça va bien se passer. Je suffoque de plaisir quand je sens sa langue se frotter contre mon corps et lécher ma peau de toute part. Il me caresse et puis commence par glisser ses doigts en moi. Je n’ai pas mal, je l’attendais.

Il me dit des mots doux et moi je lui demande de faire vite, que je n’aurai pas mal, que je le veux lui. Alors il me retourne et se couche légèrement sur moi. Je sens un liquide chaud contre ma nuque quand je comprends qu’il me lèche. Je sens alors son sexe contre le bas de mon dos et je le supplie de faire vite, je ne tiendrai bientôt plus longtemps. Je ne suis plus qu’avec lui. Juste lui et moi. Sa voix suave caressant les moindres recoins de mes sens. Je n’ose pas ouvrir les yeux de peur de perdre cette illusion.

Il commence alors son va-et-vient en moi, et je me sens doucement partir. Maintenant qu’il titille tout mes sens je me sens partir et je ne m’entends même pas crier, il vient me passer une main contre ma bouche pour me dire de faire moins de bruit. Ca le fait rire et il continue le mouvement encore plus fort. Les battements de mon cœur résonnent aux côtés des cris. Des cris de joie. De jouissance. Et puis je hurle enfin son prénom et laisse ma semence se répandre entre les plis des draps. Je le sens aussi venir en moi, puis se poser tout contre moi, son torse suant et son souffle saccadé. Je lève ma tête et nos lèvres se touchent, je lui donne un baiser fougueux, sauvage, pour lui montrer que j’ai eu beaucoup de plaisir, que je l’en remercie. Toutes mes pensées passent dans ce baiser indompté et farouche.

Je reprends mes esprits et me retourne, il se met sur le dos de l’autre côté du lit et ferme les yeux. Je reviens de mes rêves et m’aperçoit que ce n’est pas lui. Ce n’est pas celui que j’aimerai à mes côtés.

Il tourne la tête vers moi et me lance :

« Je ne m’appelle pas Harry, Dray… Mais c’était bien quand même. »