Coucou tout le monde ! Voici le deuxième chapitre de TA, j'espère qu'il vous plaira, l'histoire avance doucement... Bonne lecture :) Chapitre 2 : Là ou mène la colère. Dire qu’elle était un peu gênée n’aurait pas reflété la réalité : Linda était plus que mal à l’aise. Seule avec Maxence, elle ne savait plus quoi faire et sa timidité naturelle ne faisait que s’accentuer. Elle ne cessait de tirer sur la veste noire qui couvrait son corsage rose et de lissé les plis de son jean. Pourquoi Jenny et Jerôme les avaient-ils laissés seuls déjà ? Ah oui, parce qu’ils voulaient soi-disant aller s’acheter des croissants à la cafeteria du lycée : comme par hasard ils n’avaient pas déjeuné avant de partir pour Sainte Louise ce matin-là ! Deux semaines s’étaient écoulées depuis que les deux adolescents leur avaient annoncé qu’ils sortaient ensemble. La jeune rousse avait bien compris que le couple ne plaisait pas à Maxence. Pourtant, celui-ci ne disait rien et participait même aux conversations du groupe sans mauvaise volonté : sans doute le faisait-il pour son meilleur ami. Cependant, lorsque Jérôme n’était pas là, dialoguer avec Linda ne semblait pas faire partie de ses priorités. Du coin de l’œil, elle l’observait qui lisait un livre adossé au tronc du saule pleureur, sans vraiment savoir quoi faire. Debout près de lui, elle avait sortie son cahier d’anglais mais ne s’y intéressait pas vraiment. Le spectacle du garçon lisant était bien plus distrayant à regarder. C’était devenu une habitude d’épier ce qu’il faisait et Linda aimait observer les expressions qu’il pouvait prendre pendant sa lecture : surprise, souriante, interrogative… toutes dénuées de l’attitude hautaine qu’il pouvait avoir d’habitude. Ce jour-là, il avait mis un jean avec un pull rayé blanc et bleu qui soulignait le carré de ses épaules et la finesse, inhabituelle chez un garçon, de sa taille. En rougissant, Linda songea que chaque jour elle le trouvait plus beau et attirant. Tout à coup, Maxence se redressa, la faisant sursauter. - Je crois qu’on ferait bien de les rejoindre à la cafet’, les cours commencent dans dix minutes. - Euh oui… Ce que le jeune homme ne lui disait pas, c’est qu’il ne supportait plus que la petite rousse l’observe pendant qu’il lisait. Bien sur, il comprenait qu’elle était du genre timide mais il y avait des limites… surtout que ce n’était pas le moment de l’énerver : Maxence supportait de moins en moins le petit couple que formaient son meilleur ami et Jenny. Les voir s’embrasser à tout moment de la journée et discuter des bêtises qu’ils allaient faire ensemble lui mettait les nerfs à fleur de peau. Sans un mot, le jeune brun s’engagea sur le chemin qui menait au lycée sans vraiment faire attention si Linda le suivait. Jusqu’à ce qu’il entende un bruit de chute. Avec un profond soupir, il se retourna pour découvrir la jeune fille, à genoux par terre en train de ramasser son sac et de remettre de l’ordre dans ses longs cheveux qu’elle avait détachés ce jour là. Le lycéen reconnut aussi la chevelure blonde de Stanley, l’un des garçons qu’il appréciait le moins à Sainte Louise : il n’avait rien contre les enfants riches, mais il ne supportait pas les enfants trop surs d’eux, idiots, et narcissiques. Et Stanley réunissait aisément les trois critères. - Tu pourrais l’aider à ramasser, indiqua Maxence au jeune homme tandis qu’il tendait la main à Linda pour qu’elle se remette debout. - C’est elle qui m’a foncé dessus. - Ce n’est pas une raison ! - Max, laisse s’il te plait, l’implora presque Linda en lui tirant sur le bras. Il céda à sa demande et s’éloigna avec elle. Quand ils se furent assez éloignés, il ne put se contenir : - Pourquoi tu m’as retenu, tu te laisses trop faire. - Parce que je ne veux pas d’ennuis, répondit Linda d’une voix basse. Et puis Stanley n’est pas si mauvais… - Serais-tu idiote ? Ce mec t’a manqué de respect mais il n’est pas « si mauvais » ? s’énerva Maxence. Il avait conscience de reporter la colère provoquée quelques minutes plutôt par le blond sur Linda mais ne parvenait pas à se retenir. - Je ne… commença-t-elle avant de se taire. Elle le fixa de ses yeux noisettes sans rien dire ce qui eut le don d’énerver encore plus le jeune homme. - Oh puis arrête de me regarder comme une idiote, ça devient gênant à la fin ! Et là, ce furent des larmes qui naquirent dans les yeux de Linda qui se détourna et couru presque jusqu’à sa salle de classe laissant Maxence seul au milieu du couloir, un peu déboussolé. La faire pleurer n’avait pas été son objectif, mais si cela pouvait la faire réagir sur sa timidité : peut-être arrêterait-elle de le regarder sans rien oser lui dire. - Lin… murmura Jenny quelque minutes plus tard en venant s’assoir en cours près de son amie. T’es toute pale qu’est ce qui s’est passé ? En plus t’as les yeux rouges… Encore un souci avec Stanley ? - Oui c’est ça, encore un souci avec lui, mais c’est rien… Tu sais bien comment il est quand son groupe d’admirateurs est présent. - Ah celui là ! Jamais je ne comprendrais cette façon de se comporter. - Il cherche juste à ressembler à son père. Le jeune homme dont elles discutaient entra justement dans la salle de cours au même moment. Quelle malchance de l’avoir dans leur classe ! Il leur adressa un sourire comme si de rien n’était et vint s’asseoir juste derrière elles, près du groupe d’adolescents qui formaient son cercle d’amis. - Crâneur, murmura Jenny entre ses dents. - Mademoiselle, je commence le cours ! lui indiqua une vieille dame très mince aux allures de dragon qui n’était autre que leur professeur d’économie. Une semaine passa pendant laquelle l’inquiétude ne cessa de croitre chez Jenny. Sa meilleure amie semblait aller de plus en plus mal : elle ne mangeait rien le midi, avait de grandes cernes sous les yeux et semblait au bord de l’évanouissement ce matin-là quand elle arriva près du saule pleureur. Sa veste noire accentuait la pâleur de son teint et son jean semblait plus large à la taille. - Bonjour, murmura la rousse en venant se poster près des trois adolescents qui l’attendaient. - Lin, t’as pas l’air en forme, t’as mangé ce matin ? s’inquiéta Jenny. - C’est vrai que tu es pale… ajouta Maxence. Elle ne lui adressa même pas un regard et baissa les yeux. La blonde ne perdit pas une miette de ce qui se passa et se promit d’avoir une sérieuse discussion avec le meilleur ami de Jérôme. - J’ai pas eu le temps ce matin, je me suis levée trop tard, se justifia Linda. - Tu sais qu’il faut manger le matin ! la gronda Jenny. Viens on va s’acheter un truc à la cafet’, à ce midi les garçons, ajouta-t-elle alors que les deux jeunes filles s’éloignaient déjà. - Je peux savoir ce qui s’est passé avec Linda ? demanda Jérôme à Maxence une fois qu’ils furent seuls. -Rien de spécial, murmura le brun sans vraiment y croire. Il avait conscience d’y être allé un peu fort après l’altercation qu’il avait eue avec Stanley mais se rendre malade pour quelques mots lui semblait exagéré. Sans doute s’était-il passé quelque chose d’autre. - Ecoute, elle semble avec peur de toi et je ne comprends pas. On vous a laissé seuls une demi-heure et maintenant c’est à peine si elle ose te regarder. Qu’est ce que tu lui as fait Maxence ? - Mais rien ! Puis tu m’agaces, s’énerva le jeune homme qui ne supportait pas que son meilleur ami tente de lui faire la morale. C’est pas de ma faute si c’est une idiote ! - En tout cas, si tu t’énerves c’est que t’as bien quelque chose à te reprocher ! Et je finirais bien par savoir quoi ! Assise dans la salle de cours, Linda faisait semblant de suivre ce que disait le professeur pour ne pas à avoir à répondre aux questions de sa meilleure amie qui la regardait avec un regard inquiet. Cette dernière avait déjà réussi à lui faire avaler presque de force un pain au chocolat qui semblait ne pas vouloir rester dans l’estomac de la rousse. L’adolescente savait bien que ses cernes et son manque d’appétit ne pouvaient pas passer inaperçu mais elle ne voulait pas créer de tension entre le meilleur ami de Jerôme et Jenny. La blonde semblait tellement heureuse dans son couple que créer des discordes pour une banale dispute lui semblait ridicule. Seulement, si aux yeux des autres, cela aurait pu passer pour un petit désaccord, pour elle c’était une douloureuse réalité. Maxence sans le vouloir avait réussi à la blesser profondément : elle avait toujours pensé être discrète et l’idée qu’il ait pu le remarquer et qu’il la trouve idiote suffisait à l’empêcher de dormir la nuit. Si auparavant il occupait ses rêves, le jeune homme se chargeait de lui créer des insomnies. La rousse avait compris qu’elle le gênait et essayer de ne pas l’importuner encore plus : ne pas lui parler, ne pas le regarder semblait pour elle le meilleur moyen. Elle avait même refusé de venir à une sortie au cinéma que Jenny avait organisé le week-end avec Jerome et Maxence pour éviter de se retrouver en face de ce dernier. Plus elle restait avec lui, plus son cœur s’emballait et plus elle souffrait de ce qu’il lui avait dit. Quand elle était arrivée ce matin-là, elle l’avait tout de suite remarqué avec son pull blanc et son pantalon blanc qu’il portait avec une veste noire : c’était si difficile de ne pas le regarder quand il était si beau… Les quatre adolescents se mirent à la même table ce jour-là pour le repas du midi mais l’appétit manqua encore une fois à Linda : être assise près de Maxence lui nouait l’estomac. - Mange un peu, la supplia presque Jenny. - Je n’ai pas faim je t’assure, tu sais il y a des périodes comme ça…essaya de la rassurer Linda. - T’as perdu du poids ça se voit dans tes vêtements ! Essaie au moins le dessert… négocia Jenny. - Hum… - Tu sais, ce n’est pas en inquiétant tout le monde que tu vas arriver à quelque chose, lâcha Maxence tout en continuant à manger. Les trois regards se tournèrent vers lui et il n’ajouta rien. Sans un mot, Linda repoussa sa chaise et murmura vaguement qu’elle allait aux toilettes. - Bon ce coup-ci tu me dis ce qui se passe Maxence, exigea Jérôme. - Mais rien ! - Mais bien sur… ironisa Jenny en se levant. Depuis une semaine, elle ne va pas bien ! Je sais qu’elle a eu un problème avec Stanley mais ça ne la mets pas dans des états pareils d’habitude. Elle le supporte depuis l’enfance et lui pardonne beaucoup. Non le problème vient de toi, j’en suis convaincue. Qu’est ce que tu lui as dit ? - Elle s’est fait bousculé par Stanley et n’a rien dit a cette imbécile, je lui ai fait remarquer qu’elle était tout simplement stupide, avoua Maxence avec l’impression d’être interrogé comme si il était un gamin pris en faute. Bon, sur le coup, j’étais un peu en colère à cause de cet espèce de tache blonde alors j’ai rajouté qu’il fallait qu’elle arrête de me regarder comme une idiote, que ça me gênait, mais elle ne peut pas l’avoir prit si mal quand même ! - T’es vraiment un crétin ! s’exclama Jenny. Tu ne connais rien de sa situation, ni des raisons qui l’ont poussées à ne rien dire à Stanley ! Et tu te permets de la juger ? Sais-tu ce qu’elle a pu ressentir en t’entendant lui dire qu’elle est idiote? La colère ne justifie pas tout ! Sur ces mots, Jenny se leva et allait partir quand Maxence lui attrapa le poignet. - Tu penses que c’est à cause de ça qu’elle se rend malade ? - Elle supporte Stanley depuis l’enfance ! Pour elle, c’est un gamin capricieux rien de plus ! Si elle pense que tu ne l’apprécie pas, ce n’est pas étonnant qu’elle cherche à te fuir et que tu la mettes mal à l’aise. Linda n’est pas le genre de fille niaise que tu fréquentes d’habitude ! Elle est fragile, elle a des sentiments à fleur de peau ! Ta manie de juger les gens sans les connaitre m’agace ! Passe encore avec moi mais ne t’avise plus jamais de lui faire du mal à elle ! Le jeune homme resta silencieux un instant avant d’annoncer : - Alors c’est moi qui vais aller la voir… puis il ajouta devant l’air surpris de Jenny : Je pense qu’il faut que je m’excuse non ? - Si tu lui fais du mal, je t’étripe ! le menaça-t-elle alors qu’il se dirigeait déjà vers la sortie du réfectoire. Mais Maxence comptait bien s’excuser : jamais il n’aurait pensé que ses paroles, dites sous le coup de la colère, avaient pu blesser à ce point la jeune fille. Bien sur il avait vu la rousse aller mal mais il pensait que cela avait plus à voir avec Stanley qu’avec lui. Tout au plus, ses parole aurait du permettre à Linda de se remettre en question sur sa façon d’agir avec l’autre adolescent prétentieux. Seulement, Jenny venait de lui affirmer le contraire et il avait beau ne pas apprécier la jeune excentrique, elle devait avoir raison quand à l’origine des troubles de sa meilleure amie. Et puis il fallait bien l’avouer, il était surpris de découvrir une facette qu’il ne connaissait pas de la bonde : celle-ci était moins superficielle qu’il n’y paraissait, elle s’inquiétait pour ceux qu’elle appréciait et était prête à les défendre. Le brun chercha de ses yeux bleus la rousse dans les couloirs menant aux toilettes et l’aperçut qui revenait vers le réfectoire en titubant. - Linda, ça va ? Il s’approcha d’elle et la vit se tenir au mur. Sans un regard pour lui, la jeune rousse au teint si pale tenta de continuer à marcher jusqu’à ce qu’il la saisisse par le bras pour la faire s’arrêter. - Oui, l’idiote va bien merci... Jamais encore elle lui ne lui avait parlé méchamment et Maxence faillit avoir un geste de recul mais il s’aperçut que la jeune fille avait solidement attrapé la manche de son pull. - Désolée, je t’embête encore, murmura-t-elle. Mais j’ai l’impression que tout bouge autour de moi. - Des vertiges ? C’est parce que tu n’as rien mangé... Je vais aller chercher l’infirmière tu veux ? lui proposa-t-il tout en la faisant asseoir contre le mur : mieux valait qu’elle ne reste pas debout si il y avait un risque qu’elle tombe. C’était une nouveauté qu’il soit aussi gentil avec elle et Linda vit l’inquiétude dans les yeux du jeune homme mais ne réussit pas à le lâcher. A voix basse elle lui dit : - Excuse-moi de t’avoir gêné, je ne voulais pas… - Non, t’as rien à te reprocher, je n’avais pas le droit de te dire quoi que se soit sous prétexte que j’étais en colère contre Stanley. Mais tu sais, je ne pensais pas que tu te mettrais dans cet état pour ça. Je suis désolé… Il avait presque chuchoté les derniers mots, se rendant compte qu’il s’excusait sans doute pour la première fois devant une de ses petites filles de riches qu’il n’appréciait pas. Comme pour cacher ce moment de faiblesse, il sortit une barre de céréales qu’il avait mise dans sa poche en prévision de son trajet de train du soir. - Je veux que tu le manges pendant que je vais chercher l’infirmière. Si tu ne l’as pas fait, ça risque de mal aller pour ton matricule, plaisanta-t-il. Une nouvelle fois, il voulut s’écarter mais elle ne le lâcha pas et il remarqua que les mains de la jeune fille tremblaient. - Je préférais ne pas rester seule… J’ai pas envie d’être un phénomène de foire quand les autres sortiront de la cantine. - Bon, on va y aller ensemble alors. Sur ces mots, il l’aida à se lever, puis, passant un bras derrière les épaules de la jeune fille et un derrière ses jambes, Maxence la souleva du sol sans difficulté. A travers le tissu, il sentait la finesse de sa taille et se fit la réflexion qu’elle était légère comme une plume, avec sa petite taille, elle ressemblait presque à une poupée de porcelaine. Sans vraiment s’en rendre compte, il commença à ressentir de la sympathie pour Linda. La fragilité qu’elle dégageait le déboussolait et le jeune homme se sentait obligé d’être doux et protecteur : c’était un sentiment nouveau et plutôt agréable mais tellement étrange ! Ils croisèrent en route un des camarades de classe de Maxence que le jeune brun envoya prévenir l’infirmière. - Si tu pouvais aller chercher Jenny aussi…ajouta Linda avant que le garçon ne s’éloigne. - La blonde excentrique qui sort avec Jérôme ? - Oui, c’est elle, répondit sèchement le brun qui continuait d’avancer, son amie dans les bras. A peine deux minutes plus tard, il déposait la rousse sur un des lits de l’infirmerie. Alors qu’elle finissait enfin par avaler un biscuit donné quand elle était arrivée dans la pièce, il lui demanda avec un regard inquiet : - Ca va mieux ? - Quand je suis assise, le monde autour de moi tourne moins. - Tiens, bois ça aussi, lui dit l’infirmière en tendant un verre à la jeune rousse. C’était une petite dame ronde qui portait des lunettes carrées et des cheveux roux ondulés lâchés sur ses épaules. C’est du jus d’orange, précisa-t-elle. C’est pour remonter ton taux de sucre dans le sang. Tu n’as pas beaucoup mangé dernièrement ? - Elle n’avait pas d’appétit, répondit Maxence se sentant coupable. - C’est à Mademoiselle Carpentier que je pose la question, Monsieur Lucat. A cet instant, la porte de la pièce s’ouvrit, laissant entrer Jenny qui bouscula Maxence pour s’approcher du lit. - Ma chérie, qu’est ce qui s’est passé ? Puis sans attendre la réponse elle reprit : - Maxence qu’est ce que tu lui as fait ? Si c’est de ta faute, je te jure que je … - Calme-toi Jenny ! l’interrompit Linda. Il m’a aidé à venir jusqu’à l’infirmerie c’est tout. Euh… Jérôme tu veux t’allonger toi aussi ? demanda la jeune fille en voyant le jeune blond qui venait d’arriver s’appuyer sur le mur en se tenant les côtes, essoufflé. - Je … je ne pensais pas… qu’on pouvait courir aussi vite… avec des talons pareils ! répondit-il. Jen tu devrais t’inscrire au club d’athlétisme. Cette réflexion détendit l’atmosphère d’un coup et Jenny attrapa la main de son amie. - Tu sais que j’ai eu très peur, avoua-t-elle. Pourquoi tu ne m’as pas dit que tu avais des problèmes avec Maxence ? - je… Elle lança un regard au brun puis reprit : - Je ne voulais pas créer des tensions entre toi et Jérôme… Et puis, ce n’était pas si méchant, c’est moi qui prends tout trop a cœur… c’est de ma faute. - Non, c’est la mienne, la contredit Maxence. Je sais que j’ai tendance à m’énerver facilement et je m’en excuse. Jérôme lança un regard surprit à son meilleur ami : l’entendre demander pardon était assez surprenant. - Maintenant je pense que ça serait bien que vous la laissiez se reposer, suggéra l’infirmière. Jenny laissa les deux garçons s’éloigner avant de venir murmurer à l’oreille de son amie : - Tu aurais pu me le dire que tu étais amoureuse de lui ! Devant l’air étonné de son amie, elle fit un clin d’œil et rejoignit son petit copain. - Je passerais te voir dans une heure à l’intercours ! promit-elle. Une heure après, comme prévu, Jenny se dirigeait vers l’infirmerie. Elle était contente de voir que Jérôme et Maxence s’étaient joints à elle pour aller prendre des nouvelles : les liens commençaient peu à peu à se former dans leur petit groupe. Ils n’étaient qu’à une dizaine de mètres de leur destination quand ils entendirent la voix grave d’un homme brun en costume bien coupé qui ouvrit la porte de la pièce violement et en sortit, Linda sur ses talons. - T’es vraiment une bonne à rien ! lui reprochait-il en marchant. Faire un malaise parce que tu manges pas… mais t’es une idiote de première classe ! Attends que je trouve Mona en rentrant. - C’est pas de sa faute, murmura à peine la jeune fille aussi pale que quand Maxence l’avait trouvé dans le couloir. - Ne défends pas les domestiques ! A croire que tu n’es pas ma fille, par contre tu ressemble bien à ta mère ! Maxence serra les poings et voulut s’avancer vers l’homme quand il sentit la main de Jenny tirer sur sa manche alors qu’elle hochait la tête pour lui signifier « non ». Quand elle le relâcha, Linda et l’homme avaient rejoins le hall principal. - C’était quoi cette scène ? Pourquoi elle se laisse traiter comme ça ? demande Maxence non sans une pointe de rage contenue dans la voix. - C’est son père, déclara Jenny. Quand je disais que tu ne connaissais rien d’elle… |