Coucou ! Vous pensiez que je vous avais oublié? Et ba non me voilà avec la suite de Trompeuses apparences ! Bonne lecture à tous :)
Chapitre 3 : Pour une amie Jérôme était assis dans la cantine près de Maxence. L’adolescent brun discutait avec deux filles qui s’étaient invitées à leur table. Elles étaient plutôt mignonnes et avaient la réputation d’être plutôt intelligentes. Tout à fait le genre avec qui le brun pouvait avoir une relation d’un ou deux mois, pensait le blond qui observait la scène : son meilleur ami riait et plaisantait. Mais, depuis peu Jérôme faisait souvent des comparaisons avec les discutions que son camarade pouvait avoir avec Jenny et Linda : bien sûr il se chamaillait encore avec la blonde mais il était plus détendu et ne portait pas ce masque de charmeur qu’il affichait devant les autres filles. D’ailleurs quand Jenny et Linda allèrent s’asseoir à une autre table, il prit à peine le temps de s’excuser avant de suivre le blond qui allait les rejoindre. - Si tu n’étais pas venu dans les cinq minutes, tu pouvais te considérer comme célibataire, déclara la blonde en voyant son petit ami venir vers elle et l’embrasser avec le sourire attendrissant de celui qui sait qu’il vient d’échapper à une scène monumentale. Le caractère explosif de Jenny faisait parfois peur à son petit ami qui avait plus l’habitude d’inspirer la terreur que de la ressentir grâce à sa stature impressionnante. - Oh ça va la petite amie jalouse ! se moqua Maxence en s’affalant sur une chaise près de Linda. C’est moi qui les ai autorisés à s’asseoir à côté de nous. Tu peux te rassurer, ton chéri est trop fidèle pour faire autre chose que regarder. - C’est déjà trop ! - Possessive ! - Crâneur ! Même s’ils se disputaient, les deux jeunes gens avaient fini par s’apprécier et leurs deux amis les observaient en souriant. Maxence avait vu son avis changer sur les jeunes filles en les voyant se défendre l’une l’autre le jour du malaise de Linda. Que la rousse puisse aller aussi loin pour préserver le bonheur du couple de sa meilleure amie était pour lui quelque chose d’exceptionnel. Sans doute se sentait-il aussi toujours un peu coupable d’avoir été la cause de ses tracas. Quant à Jenny, elle n’aurait eu aucune hésitation à le frapper dans l’infirmerie si la rousse n’était pas intervenue. Cela prouvait que chacune d’elle était attachée à l’autre et qu’elles n’étaient pas superficielles dans leur relation : ces deux là s’adoraient vraiment, sans compromis. Tout comme Maxence était le meilleur ami de Jérôme, sans concession. Ils continuèrent de manger, les disputes de Jenny et Maxence rythmant le repas jusqu’à ce que celui-ci remarque l’heure : - Bon sang 12h45, j’ai rendez-vous avec le directeur ! Lin, je te laisse la pèche, je sais que tu aimes ça, ajouta-t-il en lançant le fruit à la jeune rousse qui sentit instantanément le rouge lui monter aux joues. - File avant d’être en retard, lui conseilla Jérôme. Maxence se leva, un bout de pain dans la bouche et son plateau encombrant ses mains, il leur fit un signe de tête rapide avant de s’éloigner. Les deux adolescentes lancèrent un regard inquiet à celui qui était resté. - Il a des problèmes ? osa demander Linda. - Oh non ! C’est un élève modèle mais il n’a pas vraiment le choix, répondit le blond. Max est boursier donc forcément il a quelques obligations point de vu résultats et comportement. Une fois par mois, il a rendez-vous avec le directeur pour faire un bilan. Donc là c’est son rendez-vous pour novembre. Vous n’imaginez pas ce qu’il doit faire pour garder sa bourse… - Moi qui pensais qu’il avait obtenu la bourse pour son joli minois ! plaisanta Jenny. Il va bien falloir que je reconnaisse qu’il est intelligent. Les trois adolescents éclatèrent de rire jusqu’à ce que Stanley s’approche de leur table. Dans son regard, un éclat fit frissonner Linda. D’un geste possessif, il vint poser ses mains sur les épaules de la rousse : - Tu te souviens de cette histoire avec notre professeur de biologie parce qu’elle trouvait que j’avais des propos déplacés avec toi ? Je crois que mon père est en train de régler le problème avec le directeur… J’espère que ton père n’en saura rien. Pendant ce temps-là, Maxence eut le temps d’arriver à l’heure à son rendez-vous mais la secrétaire le fit attendre dans la petite salle attenante au bureau du principal du lycée. Même s’il n’avait aucune intention d’entendre ce qu’il se passait dans la pièce voisine, le jeune homme ne pouvait pu faire autrement : les deux hommes qui discutaient possédaient l’un et l’autre des voix graves et puissantes : - Monsieur, j’espère bien que vous ne me ferez plus venir pour des idioties pareilles, Stanley est un bon garçon, suis-je bien clair ? - Oui, tout à fait, Monsieur Ludivo, je n’en ai jamais douté… j’en parlerais au professeur qui vous a fait parvenir cette lettre à propos de son comportement. - Je veux que vous la fichiez dehors…ou sinon vous pourrez dire adieu à certains de financements qui font vivre ce lycée. La porte du bureau s’ouvrit sur un homme habillé d’un costume blanc d’une coupe parfaite qui mettait en valeur ses cheveux bruns derrière lequel se dessina la petite silhouette fluette du vieux directeur Delavigne qui avait enlevé ses lunettes, signe de grande lassitude. Le père de Stanley lança un regard froid à l’adolescent qui ne détourna pas les yeux : en aucun cas le jeune homme n’aurait laissé entendre qu’il pouvait être inférieur à qui que se soit. - Je suppose que c’est l’un des boursiers à qui vont mes donations… un gâchis de faire entrer des prolétaires dans cet établissement, mais cela donne une bonne réputation n’est ce pas…, déclara Monsieur Ludivo avec une expression dégoutée avant de serrer la main du directeur et de s’éloigner. Le petit homme se passa une main dans ses courts cheveux blancs et invita l’adolescent à entrer dans son bureau. - Désolé pour cette scène jeune homme, vous savez que certaines personnes ont gardé l’esprit très fermé… - Si il n’y avait que l’esprit, murmura Maxence. - Pardon ? - Je disais que c’était dommage pour lui. Je vous ai amené mes résultats du mois, indiqua-t-il en sortant une feuille de son sac et en la posant sur le bureau du vieux directeur qui y jeta à peine un coup d’œil. - Je suis sur qu’ils sont excellent comme d’habitude… par contre j’ai cru comprendre que vous aviez eu un retard, une vague histoire d’infirmerie avec Mademoiselle Carpentier, faite attention, il semblerait que cette jeune fille soit au centre de problème de plus grande envergure. - C'est-à-dire ? - Je ne peux pas entrer dans les détails, mais vous êtes un bon élément, Monsieur Lucat, ne gâchez pas tout vos efforts. Vos parents ont de grands espoirs concernant votre avenir… - J’en ai conscience. A cet instant, il lui revint en mémoire la maquette d’une locomotive à vapeur qui trônait sur une étagère dans sa chambre : il avait toujours voulu travailler dans le monde des chemins de fer et cette passion, c’était son grand père, ancien cheminot, qui la lui avait transmise. Malheureusement pour Maxence, ses parents jugeaient qu’il était capable de mieux faire que de conduire des trains et ils avaient déposé son dossier scolaire dans le lycée le plus huppé de la capitale pour lui offrir la possibilité de faire mieux qu’eux : sa mère était couturière-retoucheuse et son père mécanicien dans un petit garage de banlieue. Et quand ils avaient reçu la lettre recommandée leur annonçant que leur fils était accepté en tant que boursier, Maxence n’avait pas trouvé le courage de refuser et avait accepté de suivre les aspirations de ceux qui l’avaient élevé pour ne pas les décevoir. Sa vie avait changé du tout au tout en l’espace de quelques mois : le lycée privé Sainte Louise n’avait rien à voir avec son collège public de banlieue ou personne n’était le fils d’une des familles les plus riches du pays. Constamment obligé d’être l’un des meilleurs, l’adolescent travaillait énormément mais ne voulant pas être considéré comme un pestiféré, il participait à la plupart des fêtes et s’habillait avec de grandes marques. Seulement cela nécessitait de l’argent, et pour l’obtenir, le jeune homme travaillait quasiment tous les soirs dans un petit restaurant non loin de son lycée, il devait d’ailleurs s’y rendre se soir-là. Il était donc hors de question de gâcher tous ses efforts, mais comment croire les avertissements du directeur à propos de Linda ? Que s’était-il passé pour que le vieil homme la tienne en si basse estime ? Maxence savait que rien de plus ne sortirait d’entre les lèvres du propriétaire de l’école : derrière ses lunettes se cachaient de nombreux secrets sur les élèves qu’il n’aurait avoués pour rien au monde. - Il est l’heure que vous retourniez à vos cours, conclut Monsieur Delavigne. Bonne journée. - Bonne journée. Sans un mot, mais la tête pleine de questions, l’adolescent sortit du bureau et consulta son téléphone portable : il avait exactement cinq minutes pour retourner en cours et Jérôme lui avait envoyé un message pour le prévenir de le rejoindre directement dans la salle. Maxence rangea son téléphone portable dans la poche arrière de son jean quand il entendit une voix qu’il connaissait bien s’échapper des toilettes des filles. En temps normal, l’adolescent n’aurait pas fait attention et aurait poursuivit son chemin, mais les sanglots qui s’échappait de la pièce et les murmures de Jenny l’en dissuadèrent : Linda pleurait et son amie la consolait, mais qu’était-il arrivée à la jeune fille pour qu’elle soit dans cet état ? - Lin calme-toi, disait la blonde. Tu sais bien qu’il est complètement crétin… - Non, c’est ma faute, je sais bien qu’il est idiot quand son groupe est là pour l’aduler, répondit son amie, la voix voilée par des sanglots retenus. Instinctivement, le brun qui s’était appuyé sur le mur serra les poings : jamais il n’avait vu la jeune rousse dans cet état et surtout, un pincement venait de le prendre au cœur à l’idée de ne pouvoir mettre la main sur celui qui lui avait fait du mal. C’était un sentiment bizarre qu’il attribua à l’envie de protéger une amie. Maxence la trouvait tellement fragile depuis ce jour où en allant jusqu’à l’infirmerie, il l’avait vu blanche comme un linge, supporter les propos presque injurieux de son père. - Tu racontes des bêtises, Stanley n’avait pas à te dire ces horreurs, tu as bien fait d’en parler à la prof pour vous séparer. - Mais si mon père apprend que l’un de ses meilleurs amis et clients est venu au lycée à cause de moi… - Ce n’est pas à cause de toi, c’est la faute de Stanley ma chérie. - Il s’en servira juste pour me dire encore une fois que je suis une idiote comme ma mère, continua Linda sans écouter sa meilleure amie. - Ce qu’a fait ta mère était peut être une idiotie, mais tu sais aussi bien que moi qu’elle était tout sauf ce qu’il dit d’elle. Tu te souviens de nos sorties dans les labyrinthes avant ? Comme elle souriait ? - Tu sais bien qu’elle cachait sa souffrance, elle était déjà dépressive à l’époque… Deux mois après elle était internée à Lagny… - Soit, mais je t’ai vu sourire en y repensant et tu ne pleures plus, on devrait retourner en cours. Maxence eut juste le temps de s’engouffrer dans les toilettes des garçons avant que la porte ne s’ouvre sur les deux jeunes filles. Leurs pas s’éloignèrent et le jeune homme remarqua alors qu’il avait bloqué sa respiration un moment : ce qu’il venait d’apprendre était sans doute l’un des secrets les mieux gardés des deux filles. Dans le milieu où vivait la plupart des lycéens de Sainte Louise, tout le monde pensait que Madame Carpentier, la mère de la rousse, parcourait le monde avec l’un des yachts de son mari depuis un an mais si ce que le brun venait d’apprendre était vrai, alors tout cela n’était qu’une façade et surtout les reproches du père de Linda commençait à prendre une tournure désagréable au gout de l’adolescent. Bien sur des rumeurs circulaient sur le fait que le couple n’avait jamais été très solide du fait des nombreuses maitresses de Monsieur Carpentier, mais jamais il n’avait été ébruité que sa femme pouvait être dépressive et internée à Lagny, là ou se trouvait l’une des cliniques psychiatriques les mieux protégées concernant la vie privée de ses clients. Cela voulait dire que Linda vivait sans doute seule avec son père, celui-là même qui l’avait si mal traitée le jour ou elle s’était retrouvée à l’infirmerie. Si l’on rajoutait à ça le fait qu’elle ait des problèmes avec Stanley, sa vie ne devait pas être tous les jours rose, cependant Linda ne s’était jamais plainte de quoi que se soit. Mu par une impulsion soudaine, il se promit d’alléger ne serait-ce qu’un peu le fardeau qu’elle semblait vouloir porter seule, et cela en commençant par s’occuper du blond qui l’avait fait pleurer. Il sursauta presque quand la sonnerie de début de cours résonna et le jeune homme n’eut pas d’autre choix que de courir jusqu’à la salle où Jérôme l’attendait déjà : encore heureux que le professeur était plutôt conciliant avec son meilleur élève. Ils sortirent rapidement de la salle et se dirigèrent vers celle où devaient se trouver Jenny et Linda. Depuis une semaine, c’était devenu une habitude que d’aller chercher la blonde et son amie pour les intercours et même si c’était Maxence qui en avait fait la proposition au début, Jérôme n’émettait aucune objection à aller rejoindre sa dulcinée. Ils n’eurent même pas à chercher longtemps les deux jeunes filles parmi le flot de lycéens qui sortit de la salle : la veste rouge vif et le blanc de la jupe de Jenny étaient assez voyants pour se passer d’autres signaux. Linda avait opté pour un style plus sobre, un simple jean avec un pull noir qui suffisait amplement pour ce mois d’Novembre plutôt doux et qui mettait merveilleusement ses cheveux roux en valeur selon l’avis de Maxence. Ce dernier n’avait pas dit à son meilleur ami la raison qui le poussait à venir les chercher devant les salles de cours : il faisait passer ça pour une simple marque d’amitié mais en vérité, son regard cherchait toujours Stanley et la plupart du temps, les deux amies semblaient attendre qu’il sorte de la pièce pour le faire à leur tour, preuve qu’elles le redoutaient sans doute un peu. Seulement ce jour là, ce furent elles qui sortirent en premier, et le jeune brun sentit ses poings se serrer quand il vit le blond s’approcher par derrière des deux filles et attraper une des mèches de cheveux roux de Linda qui poussa un cri de douleur. - Stanley lâche-la tu lui fais mal ! cria Jenny en libérant la mèche de cheveux de son amie. - C’est elle qui ne m’a pas dit bonjour ce matin, annonça le blond avec un sourire mesquin. Pas sur que les parents apprécient que tu me snobes Linda… - Désolée, murmura la concernée. Bonjour… L’adolescent blond lissa un des plis de sa chemise blanche puis avança sa main jusqu'à la joue de la rousse qui se recula en fermant les yeux mais elle ne sentit pas le contact car des doigts venaient d’enserrer le poignet de Stanley. Lorsque la jeune fille ouvrit les yeux, elle découvrit Maxence, dans son pull blanc et son pantalon noir, défiant du regard Stanley. - Tu la laisses tranquille… - Parce que tu crois que tu me fais peur le boursier ? le défia le blond en le fixant de ses yeux bleu glacier. Tu ne sais pas où est ta place ? Je peux te l’apprendre. Il libéra son poignet d’un geste brusque et poussa son interlocuteur qui ne bougea pas d’un pouce ce qui énerva le jeune fortuné qui tenta de décocher un coup de poing au visage du brun. Seulement, ce dernier l’esquiva habilement et le blond faillit tomber au sol mais se rattrapa au mur. Les lycéens rassemblés là éclatèrent de rire alors que la jeune rousse s’approchait de Maxence, l’air inquiet. Elle eut à peine le temps de poser sa main sur l’avant bras du jeune brun que Stanley la fit se retourner en la saisissant par les hanches. -Veux-tu vraiment que nos parents sachent ce qui se passe ici ? Cela fera plaisir à ton père j’en suis sûr ! Tu risques d’avoir des problèmes che… Le reste de la phrase se perdit dans le silence car Maxence venait de le saisir par le col de sa chemise pour le plaquer au mur. Jérôme qui s’était tenu en retrait jusque là s’approcha : son ami avait gardé son sang froid, et s’il paraissait encore calme pour les autres élèves, lui avait bien vu la lueur mauvaise qui s’était allumée dans ses yeux. - Ecoute moi bien, commença Maxence d’une voix faussement calme, la prochaine fois que tu la menace, je m’arrange pour que tu regrettes d’avoir ouvert la bouche… et t’as pas intérêt à ce qu’elle ait des problèmes en rentrant chez elle. - Maxence s’il te plait…, murmura Linda qui voyait la situation s’envenimer. Elle s’inquiétait plus des retombées pour le jeune brun que pour elle-même. - Ah oui et comment pouilleux ? Pense à ton dossier scolaire et à ta bourse ! -Sauf que moi je ne suis pas boursier, indiqua Jérôme en posant la main sur l’épaule de son ami. Max, lâche-le, il ne mérite pas que tu mettes en danger ta place ici. Le brun obtempéra non sans avoir secoué Stanley une dernière fois. Les poings serrés, il se dirigea vers Linda qu’il prit par la taille et éloigna de la scène en même temps que Jenny. Jérôme qui les suivait s’arrêta un instant pour lancer : - N’essaie pas de recommencer, je ne suis pas boursier et mon père a autant d’influence que le tiens ici, ce qu’a dit Maxence, ça vaut pour moi aussi. Ceci dit, il courut rejoindre ses amis et tous les quatre, ils se dirigèrent vers l’extérieur pour finir par se retrouver dans leur endroit fétiche : sous le saule pleureur. Maxence, qui tenait toujours Linda par la taille, la fit s’adosser au tronc du saule pleureur. - Max, tu ne rends pas compte, tu vas t’attirer des problèmes, commença-t-elle. Stanley est du genre vindicatif. - Tu as peur de ce que pourrait dire ton père ? demanda-t-il trop précipitamment pour se rendre compte qu’il n’avait jamais discuter avec Linda de ce qu’il avait surpris près de l’infirmerie. Elle ouvrit de grands yeux étonnés et se tourna vers Jenny. - Ils ont entendus ce que disait ton père quand il est venu te chercher l’autre jour… - On aurait dû t’en parler, avoua Jérôme. - A vrai dire… commença Linda avec des larmes dans les yeux, ce qui m’inquiète le plus ce n’est pas mon père. Max, je ne veux pas que tu mettes en danger ta place ici à cause de moi. J’ai peur qu’il ne se venge… Les larmes coulaient maintenant le long des joues de la jeune fille qui les essuya avec sa manche. Jenny lui tendit un mouchoir et Jérôme vint lui poser la main sur l’épaule. - Je crois qu’il va se tenir tranquille un moment, pensa tout haut le blond. - Tu pourras respirer un peu, continua Jenny. - Et ne t’en fais pas pour moi, conclut Maxence. - Mais il a dit que… Elle ne put continuer tellement l’idée que l’adolescent puisse quitter le lycée lui était douloureuse. Sans vraiment comprendre comment, elle se retrouva dans les bras du jeune homme, entouré la chaleur de son corps. - Pour le moment, je suis encore là, et je ne regrette pas ce que j’ai fait pour une amie. Le mot sembla bizarre à Maxence : des amies, il en avait beaucoup et ce qu’il ressentait pour Linda lui semblait différent. Il voulait la protéger, la faire sourire, la consoler, comme une petite sœur peut-être ? Mais cette envie de caresser ses cheveux et surtout les sentiments que lui inspiraient l’odeur sucrée de la peau de la jeune fille n’avaient rien de fraternels. |