Coucou ! Voici le nouveau chapitre de TA.
Bonne lecture à tous, j'espère que ça va vous plaire, on en apprends un peu plus sur les parents de nos deux amoureux !
Chapitre 8 : Quand le passé devient présent
Maxence montait les escaliers avec un sentiment de soulagement. Il savait que sa famille ne repousserait pas Linda mais un tel accueil de la part de sa mère était inimaginable. Sans rien avoir prévu, elle avait adoptée la petite rousse sans même une explication. L’adolescent récupéra le cadeau de sa petite amie dans sa chambre puis se dirigea vers la salle de bain. Deux légers coups à la porte suffirent à ce que la jeune fille lui réponde :
- Attends j’ouvre.
Elle fit tourner la clé dans la serrure et le laissa entrer. Plus aucune trace de maquillage n’ornait son visage et ses yeux avaient perdu la rougeur des larmes.
- Dis-moi, ta mère m’a amené un pyjama, ça veut dire que je reste dormir ici ?
- Oui… murmura-t-il dans un souffle.
Elle avait posé la question tout en passant les mains dans ses cheveux qu’elle essayait de démêler délicatement avec les doigts devant le miroir au dessus du lavabo. Sans doute la jeune fille n’avait-elle pas conscience de montrer un visage si fragile et si attirant à son petit ami. Car dans la tête du garçon, ce n’était qu’un grand charivari d’émotion : l’ensemble en satin blanc qu’elle portait était juste assez large pour qu’elle soit à l’aise mais aussi pour qu’il ait envie de caresser l’étoffe et son corps par la même occasion. Le haut à fines bretelles avait un décolleté sage reprenant le motif rose pale de fleurs délicates du pantalon qui semblait un peu large sur les hanches fines de sa petite amie. Maxence s’expliquait encore assez mal cette attirance presque insoutenable qu’il avait pour elle et tentait de se maitriser : si lui avait plus ou moins d’expérience dans les rapports amoureux, il ne voulait pas la brusquer. C’est ainsi qu’il trouva une solution pour s’occuper les mains en lui tendant le paquet cadeau.
- Qu’est ce que c’est ? s’étonna-t-elle en fixant sur lui ses yeux noisettes.
- Ton cadeau de Noël, je pensais te l’offrir demain matin, mais tu vas sans doute en avoir besoin ce soir, il fait un peu froid.
Elle ouvrit le paquet pour découvrir un petit gilet en mailles blanches. Dans le dos, deux ailes bleues clair avaient été finement brodées.
-Merci, c’est magnifique … mais je n’ai pas ton cadeau moi…
- Ce n’est pas grave, tu es là toi, murmura-t-il en s’approchant d’elle. Les mains du jeune homme vinrent se perdre dans la chevelure rousse encore humide de Linda et tout doucement leurs lèvres se joignirent. Contre lui, Maxence sentait les courbes de sa petite amie mais il mit un terme au baiser avant de perdre le contrôle. Replaçant une mèche de cheveux bouclés derrière l’oreille de la jeune fille, il déposa un baiser sur son front avant de lui proposer :
- Tu veux que je te les démêle ? Ma mère garde toujours une brosse neuve dans un des tiroirs…
Sous le regard noisette féminin, il fouilla jusqu’à trouver l’objet désiré. Dix minutes plus tard, alors qu’avec des gestes délicats pour ne pas lui faire mal, le jeune homme découvrait l’art de démêler les nœuds dans les cheveux long tout en faisant abstraction du parfum que Linda dégageait, il ne parvint pas à s’empêcher de déposer un baiser dans son cou. Dans le miroir situé en face d’eux, Maxence aperçut le visage de la rousse, les yeux clos, complètement confiante entre ses mains.
- Tu vas me rendre fou… lui murmura-t-il. Elle souleva les paupières et lui renvoya un regard malicieux puis se retourna vers lui et avec une petite rougeur sur les joues osa passer une main froide sous le t-shirt de son compagnon. Ce dernier sentit sa peau se hérisser sous le contact mais c’est une grande chaleur qui parcourut ses veines alors que ses bras enlaçaient la taille de celle qui faisait battre son cœur. Alors que leurs lèvres se rapprochaient pour un nouveau baiser, un petit coup discret les fit sursauter.
- Maxence, déclara la voix du père de ce dernier. Ta mère a préparé du chocolat chaud si vous voulez bien descendre.
- On arrive papa…
Les deux adolescents échangèrent un regard complice et explosèrent de rire puis se dirigèrent vers la porte. Mais alors qu’elle allait sortir, Linda se sentit retenue par le bras.
- Attends tu as quelques choses sur la joue, lui indiqua son petit ami en approchant son visage du sien. D’un mouvement vif, il lui déposa un baiser sur le nez et s’en fut dans le couloir en courant comme un enfant ayant réussi une bonne farce. Linda prit son temps pour le rattraper, songeant aux derniers jours qu’elle venait de vivre. C’était comme si l’adolescente avait fermé les yeux pour vivre un rêve et elle avait peur de les rouvrir. Maxence l’aimait, l’embrassait, la serrait dans ses bras, la réconfortait, lui souriait. Et malgré tout ce qui se passait chez elle, son sourire ne s’effaçait jamais, simplement parce qu’elle l’avait lui. Ses joues rougirent quand elle repensa à leur dernier baiser, et ses mains passant son le t-shirt noir qu’il avait enfilé après la douche. Avait-il conscience de la pousser plus loin qu’elle n’était jamais allée ?
Quand l’adolescente arriva dans le salon, Maxence et sa mère se disputaient un album devant son père et son grand-père complètement hilare.
- Jean aide-moi ! réclama Stéphanie alors que son fils venait de récupérer l’objet convoité. Le concerné se leva alors du canapé et empoigna l’adolescent avant de le chatouiller jusqu’à ce qu’il s’écroule par terre en se tordant de rire.
- Papa, t’es un traitre ! articula le jeune homme en tentant de reprendre son souffle.
- Je suis un quoi ? demanda l’adulte en recommençant à le chatouiller. Tu vois Linda, si un jour il t’embête, sache qu’il est très chatouilleux, surtout au niveau des côtes.
- Je vois ça, s’amusa la rousse en voyant les larmes s’écouler des yeux de son petit ami alors que celui-ci reprenait son souffle.
- Linda, viens avec nous, proposa Stéphanie alors qu’elle ouvrait l’album sur ses genoux, le grand-père de Maxence assit à gauche de sa belle-fille. L’adolescent ne se fit pas prier et devant elle s’étala un grand cliché de son petit ami âgé d’à peine deux ans, une glace au chocolat dans la main, ou ce qu’il en restait puisque la majeure partie de son visage était couvert de la friandise glacée. Puis se fut celle où il pleurait, assis sur la plage les vagues lui arrivant dans les pieds… les souvenirs et les anecdotes s’enchainèrent au fil des pages. Jusqu’à ce qu’une des photographies retienne l’attention de la jeune fille :
- Mais c’est moi ça !
- Je t’avais bien dit que ta maman et moi on se connaissait, lui expliqua sa voisine en souriant.
- Fais voir ! s’exclama l’adolescent en se levant du fauteuil où il était assis à bouder depuis que ses proches avaient commencé à raconter les histoires honteuses de son enfance. Il plaça sa tête entre celle des deux femmes qui occupaient son cœur pour s’admirer à 2ans, une poupée entre les mains et soulevant la jupe d’une Linda déjà rousse comme le feu en train de pleurer à chaudes larmes.
- Maintenant je sais comment te punir, plaisanta la jeune fille. Mais je n’ai aucun souvenir de cette époque. Le monde est petit vraiment…
- Tu sais que tu étais déjà mignonne à l’époque, répliqua Maxence avec un ton mielleux de celui qui veut se faire pardonner.
- Tourne la page Linda ! conseilla Stéphanie.
L’adolescente fit ce qu’on lui demandait et explosa de rire devant un portrait de son amoureux, avec les cheveux mi-long.
- Si tu savais le temps que nous avons mis à le convaincre de les couper, indiqua Jean.
- Je me souviens qu’à la naissance du petit, il adorait sur tes longues boucles brunes, remarqua sa femme. Alors bon, ne te moque pas trop…
Pendant près de deux heures, Linda découvrit des photographies et des souvenirs de famille, le chocolat refroidissant dans les tasses. Elle aperçut sa mère plusieurs fois, sur des clichés, où elle n’était guère plus qu’une adolescente. Maxence racontait comment il avait obtenu une cicatrice dans le dos dans un accident de vélo quand un ronflement sonore l’interrompit. Son grand-père s’était endormi dans son fauteuil et Jean le réveilla puis l’aida à aller jusqu’au premier étage.
- Bon je crois qu’il est l’heure qu’on aille tous se coucher, remarqua la mère de l’adolescent. Linda, j’espère que cela ne te dérange pas mais Maxence et toi vous allez dormir dans le salon. Papy a besoin d’un matelas orthopédique pour son dos…
- Je ne vais pas faire ma difficile après votre accueil. Je me suis un peu imposée ce soir, désolée encore…
- Tu peux t’imposer quand tu veux, je te le demande même et te l’ordonne si j’en ai le droit ! s’amusa la femme. Max, tu veux bien ouvrir le canapé lit s’il te plait ? Je vais aller vous cherchez des couvertures et des oreillers.
- Non, ça va aller. Je vais dormir dans le grand fauteuil et Linda dans le canapé. Sinon, il faut tout déménager et la table basse pèse super lourd !
« Et surtout, je risque de ne pas dormir si elle est allongée à côté de moi » pensa le brun en refermant les albums alors que sa mère sortait de la pièce accompagnée de sa petite amie. Dix minutes plus tard et après une argumentation acharnée entre les deux adolescents pour savoir qui devait dormir dans le fauteuil, Maxence tentait de trouver une position confortable alors que sa petite amie s’allongeait dans le canapé. Malgré la conscience accrue qu’il avait de la présence de la jeune fille, il finit, la fatigue aidant, par s’endormir pour se réveiller deux heures plus tard. Sa montre, dont les aiguilles à la lueur verte brillait dans la nuit lui indiquèrent qu’il était plus de trois heures du matin. Mais qu’est ce qui avait pu le réveiller a part la désagréable sensation de l’accoudoir dans le dos ? Son regard parcouru la pièce et il finit par découvrir un spectacle auquel il ne s’était pas attendu : Linda était assise sur le tapis devant la cheminée, les genoux repliées pour pouvoir poser le menton sur ces derniers. Quand il se redressa, elle tourna la tête vers lui, dévoilant les larmes qui faisait des traces brillantes sur ses joues a la lueur des braises. S’essuyant les yeux du revers de la main, elle chuchota :
- Désolée, je ne voulais pas te réveiller, je vais me recoucher.
- Linda, qu’est ce qu’il y a ? l’interrogea-t-il en venant la rejoindre devant l’âtre. D’un geste doux, le jeune homme lui plaça une couverture sur les épaules et la pris contre lui.
- Rien, je t’assure, ça va.
- Si ça te fait pleurer, ce n’est pas rien. Je peux comprendre que tu ne veuilles pas en parler par contre. Seulement, tu as le droit d’être triste devant moi, tu sais.
Les yeux noisette cherchèrent ceux de la couleur de l’eau, et une fois qu’ils les trouvèrent, s’embuèrent de larmes refoulées. Le visage de la jeune fille vint se perdre dans le cou de celui qu’elle aimait, déversant sa peine. Puis, s’écartant de lui, d’une voix étranglée, elle lui expliqua :
- Je pensais pouvoir passer Noël avec ma mère tu comprends… Mais il a tout gaché.
- Ton père ? demanda son amoureux en essuyant les larmes sur le visage féminin du bout des doigts.
- Oui, il a invité sa maîtresse ! Alors que ma mère était là ! Ils se sont disputés dans la cuisine, loin des invités, mais elle a craqué et elle est partie de la maison…Papa n’a trouvé personne d’autre que moi pour vider sa colère.
- Il t’a frappé ? murmura Maxence, espérant ne pas être dans le vrai de tout son cœur.
- Non, mon père ne m’a jamais touché. Mais, tu sais ce qu’il me dit, comment il peut me parler. D’habitude, j’arrive à prendre sur moi. Ce soir pourtant c’était trop fort, trop douloureux : il a dit que j’étais une moins que rien, la fille d’une folle… Et le pire c’est que cela sonne tellement vrai dans mes oreilles et j’ai honte d’être d’accord avec lui !
- Vous vous trompez tous les deux. Tu es quelqu’un d’important pour moi, pour Jenny, pour ta maman et …
- Alors pourquoi elle m’a abandonnée ? l’interrompit-elle. Ce soir encore, elle est partie en me laissant seule avec lui !
- Tu lui en veux ?
- Enormément, même si je sais que ce n’est pas de sa faute. Tu sais ce soir, je vous ais envié toi et ta famille. Je n’ai jamais eu de moment de complicité comme vous. Et je sais que quelque part, je pense que c’est ma mère la fautive. Pourtant, quand je la vois sur les photographie, souriante, je ne peux m’empêcher de penser que c’est mon père qui l’a détruite. Elle était pleine de vie avant, jamais elle n’aurait pensé à … La jeune fille s’interrompit, ce secret était peut être encore trop lourd pour l’avouer aussi facilement.
- A quoi ? l’invita à continuer son compagnon.
- Elle a tenté de… Les mots se coincèrent dans la gorge de Linda et se transformèrent en un flot de larme que Maxence ne put qu’essayer d’assécher en la serrant contre lui.
Le lendemain, endormi tous deux l’un contre l’autre dans le canapé juste assez large, les adolescents ne remarquèrent même pas les deux femmes qui passèrent près d’eux. Dans un silence presque religieux, Stéphanie et Viviane se dirigèrent vers la cuisine. La blonde s’installa à la table qui trônait au centre de la pièce alors que son amie d’adolescence servait deux tasses de café. La pièce était plongée dans la lumière d’un matin d’hiver et la grande baie vitrée qui donnait sur le jardin accentuait cette impression de calme. La petite cuisine était meublée simplement de bois d’une jolie couleur ambrée et seul le ronronnement du réfrigérateur venait perturber le silence apaisant.
- Je les ais trouvé comme ça ce matin, commença Stéphanie en déposant les deux tasses sur la table. Ta fille est vraiment devenue magnifique, aussi belle que toi à son age en fait…
- Ton fils est pas mal non plus, tu sais, lui dit la blonde avant de porter à ses lèvres le liquide chaud. Tu te souviens encore comment j’aime mon café… constata-t-elle.
- Deux sucres par tasse. Je n’ai jamais su comment tu pouvais boire ça, déjà à l’époque…
- Maintenant, je le bois aussi sans sucre, beaucoup de choses ont changées. En tout cas, je te remercie d’avoir ouvert ta porte à ma fille, il y a eu quelques soucis à la maison et…
- Je n’ai pas besoin d’explications, l’interrompit son interlocutrice. Après ce que tu as fais pour moi, je te le dois bien.
Leurs regards se croisèrent, et chacune revécut la scène comme si elles étaient encore de jeunes adolescentes.
A l’époque, elles ne se connaissaient pas vraiment. Etant dans la même classe au lycée, les deux filles se croisaient sans vraiment se voir. Stéphanie n’était pas très sérieuse dans les études et adorait sortir alors que Viviane faisait partir de ses lycéennes studieuses qui avait besoin d’une bourse, donc d’excellents résultats. Déjà à cette période, l’une avait une chevelure d’un blond venitien magnifique et l’autre des cheveux brun très court qui semblait les opposer tout comme leurs aspirations. Et puis un soir de mai, un étrange concours de circonstances finit par les réunir sur un quai de gare. Elles se saluèrent et s’assirent côte à côte sur un des sièges en fer éparpillés en divers endroit de la gare. Il n’était pas très tard, environ 18h, mais pas un chat ne se faisait entendre : on aurait pu croire qu’elles étaient seules. Mais un homme arriva, un peu éméché, il titubait en gesticulant sans même faire attention a éviter les sièges et s’approchait de Viviane. Lisant un livre, elle ne faisait pas attention à ce qui se passait autour d’elle jusqu’à ce qu’on la bouscule. La jeune fille tomba presque mais Stéphanie la rattrapa au dernier moment.
- Non mais ça ne va pas ! cria cette dernière à l’énergumène qui ne fit que la regarder avec un air hébété.
- Pour qui tu te prends gamine ? lui demanda-t-il en s’approchant d’elle qui sans se démonter le regarda dans les yeux. Elle reprit avec un air décidé en se levant:
- Allez décuver ailleurs, vous devriez avoir honte !
- Occupe-toi de ce qui te regarde ! vociféra-t-il en la poussant en arrière avant de sortir un couteau de sa poche. Je fais ce que je veux c’est clair ?
Son visage avait prit un teint fiévreux et instinctivement, Viviane se leva pour se rapprocher de sa collègue et tenta de calmer la situation :
- Calmez-vous, cela ne sert à rien de s’énerver.
- La ferme ! lança-t-il en donnant un coup de couteau en avant. L’arme vint mordre la peau de Stéphanie qui poussa un cri de douleur avant de s’effondrer au sol, le sang envahissant le tissu de son débardeur. Le sang dut effrayer le coupable qui prit la fuite en courant alors que la jeune brune s’agenouillait près de la blonde.
- Stéphanie, calme toi, respire… ça va aller, murmura-t-elle.
Le regard d’un vert emprunt de souffrance croisa celui de son interlocutrice, d’un bleu calme et rassurant. Une main ensanglantée vint se saisir de celle qui n’aurait jamais voulu être témoin de ce qui s’était passé. Quelques secondes plus tard, le train arriva, les secours un peu plus tard. Jamais leurs doigts entrelacés ne se séparèrent jusqu’à ce que la blonde fut conduite au bloc opératoire, les murmures réconfortants et les regards confiantes l’avaient accompagné tout au long du chemin la menant à l’hôpital. Viviane avait offert son soutien à cette personne qu’elle ne connaissait pas vraiment et Stéphanie avait l’impression d’avoir trouver quelqu’un sur qui elle pouvait compter.
C’est à partir de ce moment que naquit une amitié profonde et sincère entre les deux jeunes filles : la mort avait tissé un lien entre elles deux qui semblait résisté à la vie.
La preuve, malgré les aléas qui les avaient séparée n’avait pas réussit à briser leur complicité. Et c’est cette dernière qui poussa l’invitée à dire :
- C’est parce que j’ai fais ça pour toi que je sais que je peux t’en parler. Je veux m’excuser aussi, pour ce qui s’est passé. Pour être partie sans te donner de nouvelles…
- J’ai l’impression que Denis n’y est pas étranger…
- J’aurais du t’écouter quand on s’est fiancé, effectivement, tout allait trop vite… J’étais aveuglé par ses aires de Prince charmant et il l’a été jusqu’à la naissance de Linda. C’est à cette période qu’il a hérité des actions de son père pour finir par prendre la direction de l’entreprise. D’un jour à l’autre, tout à changer : il a fallut déménager, changer de fréquentation.
- Et tu n’as rien fait pour lutter contre ça ?
- Je l’aimais tellement Stéphanie, tellement que j’ai compris que je ne pouvais le quitter.
- Tu as du supporter qu’il te conditionne, qu’il te change…
- Je n’ai pas réussi à prendre sur moi. Ton fils n’a pas du t’en parler mais je sors d’une dépression Steph.
- Il t’a détruite à ce point ! constata la mère de Maxence avec colère.
- Même plus.
Viviane remonta les manches de son pull blanc en cachemire. Deux traits pales marquaient la peau fine de ses poignets. Son amie, stupéfaite, resta silencieuse puis posa ses mains sur celle de la femme qui venait de lui faire un si terrible aveu.
- Je ne veux pas qu’il détruise ma fille, mais après ce qui s’est passé hier soir… je ne sais pas comment m’en sortir, je suis coincée !
- Non, je suis là et je vais t’aider. Nous deux, tu te souviens que nous avons déjà surmonté pire qu’un homme !
- Comment faire ? Je suis dépendante de lui pour tout ! Je n’ai même pas finit mes études d’architecture ! Par quel moyen je pourrais vivre ? Et cela voudrait dire que cela lui laisserait une chance de récupérer Linda !
- Calme-toi. La première chose à faire c’est de contacter Julien…
La mère de Maxence avait conscience que ce prénom était un brusque retour en arrière pour la blonde.
- Pourquoi voudrais-tu parler à celui dont j’ai brisé le cœur pour me marier avec Denis ?
- Parce qu’il est avocat, et qu’il a toujours détesté ton mari…
- Et moi ? Tu penses sincèrement qu’il me porte toujours dans son cœur ?
- Passé la rancœur, il s’est vraiment inquiété pour toi. Le consulter sera vraiment une bonne idée je pense.
- Qu’est ce qui serait une bonne idée ? demanda un Maxence encore endormi en entrant dans la cuisine avant d’être bousculer par un petit bolide roux qui courut se réfugier dans les bras de sa mère.
- Line, ma belle, commença la femme en respirant l’odeur des cheveux de sa fille, tout va changer, je te le promets… |