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au 31 Mai 21 :
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contenant 15226 chapitres
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Foutu courage
Par olorin
Harry Potter  -  Romance/Drame  -  fr
17 chapitres - Rating : T+ (16ans et plus) Télécharger en PDF Exporter la fiction
    Chapitre 12     Les chapitres     13 Reviews    
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Open your eyes

Isabella et Matthew marchèrent tranquillement dans la forêt vers le château de Poudlard. Le frère de Hyden put donc lui expliquer pourquoi le brun ne reconnaissait pas son grand-frère. Miranda, leur mère avait fait Matthew assez tôt à 17 ans. Puis Cole à 26 ans, et enfin Hyden à 31.

Et l'ainé était parti à 17 ans de la maison et avait laissé sa famille derrière lui. L'ex-Serpentard avait donc aux environs de quatre ans lorsque Matthew avait disparu. C'était compréhensible qu'il oublie son frère si jeune. Mais...ça voulait dire que...

« Vous avez la trentaine, s'exclama la Serdaigle complètement choquée.

- J'aurai trente deux ans le 17 Janvier, en effet, confirme avec un sourire l'auror. »

La mâchoire de la jeune fille se décrocha pour tomber au sol. Pendant 5 secondes, aucun son ne franchit la barrière de ses lèvres. Puis elle soupira bruyamment:

« On dirait que vous avez à peine 23, 24 ans c'est...dis-moi, je me permets de te tutoyer. Mais t'as utilisé la magie pour faire ça, non ?

- Non aucune magie.

- Rien du tout ? Insista Isa.

- Rien du tout, répondit sincèrement Matt.

- Ben wouaaah. Vous êtes vieux !

- Merci, grogna le brun."

Les deux nouveaux amis s'avancèrent alors vers le château, discutant de tout et de rien. Enfin, surtout de Hyden. Matthew semblait avide de tout savoir sur son petit frère. Rien que le fait de dire petit-frère le faisait sourire. Et un petit frère normal...enfin déjà plus normal que le reste de la famille.

Bon...l'auror non plus n'était pas un modèle de normalité mais en même temps...qui pouvait l'être ? Personne n'était normal. Mis à part en apparence, c'est tellement facile de faire croire que l'on est normal. Sans problèmes. Très facile...peut-être un peu trop facile.

Hyden...son petit-frère... pé...gay ? Matt n'était pas sans préjugés. La main pendue comme les filles. Le dos cambré à l'extrême avec les fesses qui remuent, la voix haut perchée, les relations purement sexuelles et les mecs se déguisant en filles. Image peu attrayante. Mais la plupart du temps vraie.

Pourtant l'ex-Serpentard ne semblait pas tellement comme ça. Matt l'avait souvent observé depuis la rentrée. Des fois son élégance contrastait avec la rudesse des hommes. Mais sans plus, en fait, chez le brun,on voyait d'abord son je m'en-foutisme. Son air tout le temps lassé et nonchalant,calme cachait plutôt son homosexualité. Ça cassait un peu l'image du gay surexcité sautant comme une puce ( SANS CONNOTATION SEXUELLE).

Lorsqu'ils arrivèrent enfin dans le parc, la nuit allait tomber. Mais Isabella n'avait pas trop envie de se séparer de son nouvel ami. C'était un homme charmant, et très...comment dire...rassurant, tolérant. Comme si rien ne pouvait le dévaster. Comme s'il avait trop vécu pour pouvoir s'attarder sur les mauvaises choses. Et le petit sourire qui ornait son visage tout le temps , même sans raison lui donnait un air un peu triste parfois. Mais lui donnait souvent un air calme, reposant. Bref, la jeune fille se sentait bien avec lui.

Et vice versa, Matthew appréciait la compagnie de cette fille complètement déjantée. Une folle, on le voyait immédiatement, qu'elle était folle. Avec ses mèches violettes coiffés à la mode pas coiffés. Ses yeux qui parfois vous sondaient avec une lueur angélique ou mortelle. Son sourire sadique ou enfantin. Mais étrangement, c'était une folle extraordinairement lucide. C'était assez paradoxal. Mais la Serdaigle était comme ça. Extrêmement intelligente et cultivée pour son âge. C'en était effrayant. En plus de cela, elle semblait être assez forte en duel. Un bon auror.

Lorsque l'auror posa les yeux sur l'horloge géante en pénétrant dans le château, ses yeux s'écarquillèrent et sa bouche s'ouvrit en un grand « O ». Il commença à partir en courant tout en criant :

« Ho putain je suis en retard pour mon tour de service, je vais me faire mettre en pièces ! »

Mais au dernier moment, avec un expression perplexe un peu comique, Matt se retourna vers Isa. Il murmura quelque chose:

« Tu crois que je devrais le dire à Hyden. Qui je suis pour lui ? »

La jeune fille prit un dizaine de secondes avant de donner sa réponse.

« Non pas encore, il traverse une mauvaise passe. Et cette nouvelle pourrait encore aggraver les choses. Vous pourriez peut-être essayer de vous rapprocher pour qu'il prenne la nouvelle plus...sereinement, déclara-t-elle.

- Oui c'est une bonne idée, déclara Matt avant de partir. »

Il ne parvint cependant pas à cacher la lueur de déception dans ses yeux. Et Isa s'en voulut d'avoir donné cette réponse. Même si c'était la bonne à son avis. Hyden était assez tourmenté en ce moment. D'ailleurs,elle n'avait pas non plus parlé des scarifications. C'était au brun de le faire elle n'avait pas le droit de juger. Mis à part si ça commençait à devenir vraiment grave.

Toutefois, la Serdaigle commençait à culpabiliser. Elle n'arrivait pas à l'empêcher de...de faire ça. Et si il y avait une chose qu'elle détestait,c'était ne pas pouvoir aider ni avoir le contrôle des choses. La peur lui broyait les entrailles à chaque fois qu'il se retrouvait tout seul, c'était certains, dès qu'il était seul. Il se faisait du mal. Oui ,tout le temps, sous son nez. Elle ne pouvait rien faire, elle était impuissante face à ça.

Cette pensée fit monter les larmes à ses yeux,mais furent effacées d'un geste rapide du bras. Avec un soupir à fendre l'âme, la jeune fille remonta dans son dortoir sans même manger, dégoutée par les évènements. D'ailleurs elle ne s'était toujours pas réconciliée avec le blond.

C'était trop rapide. Tout était trop rapide ces temps-ci. Plus rien n'était comme avant depuis la rentrée. Hyden,John, sa soeur, tout avait changé. Et c'était trop dur. Pour eux tous. Plus la guerre contre Voldemort qui était entamée. Isa avait vu beaucoup de personnes pleurer lorsqu'ils recevaient un avis de décès dans la Grande Salle et ça lui brisait le coeur. C'était pour cette raison que Lena partait immédiatement du banquet quand ce genre de choses arrivait. C'était trop dur pour elle. Surtout à son âge.

Tout en se jetant sous les draps, la Serdaigle ne put s'empêcher de repenser à tout ça. En pleine journée, on pouvait s'occuper pour oublier pendant quelques instants les problèmes comme avec Matt. Alors qu'une fois dans son lit, entouré de ténèbres, toutes les pensées qu'on avait rejeté dans la journée revenait vous assaillir au galop.

On ne pouvait lutter contre ces pensées, elles gagnaient toujours, vous tenant en éveil des heures en plus. Peut-être toute la nuit. Vous combattant sans relâche, vous faisant pleurer ou sourire bêtement dans le noir. Et puis une fois vidé de votre force, les pensées laissaient place au sommeil.

La jeune fille dormait quand John rentra dans le dortoir en pleine nuit et se couvrit dans ses draps précipitamment, comme s'il pouvait échapper à ce qui venait d'arriver. Comme s'il pouvait l'oublier.

Le meilleur moyen de penser à quelque chose était d'essayer de ne pas y penser.

Flash-back (analepse):

John aurait du culpabiliser, regretter et rattraper son ancien amant mais... Bizarrement il ne ressentit rien de tout ça. Juste de la satisfaction...car oui, maintenant ils étaient quittes. Avec un sourire rayonnant, Gabriel entama un lent mouvement de vas-et-viens sur le membre du blond.

« Tu ne regrettes même pas de lui avoir fait du mal..., murmura le brun aux yeux bleus. »

John baissa les yeux, un sourire impénétrable accroché au visage. Il répondit:

« Je ne regrette rien, nous sommes quittes maintenant.

- Tu ne l'aimes plus... »

Ça sonnait plus comme une affirmation qu'une question.

« Il y a des choses qu'on ne pardonne pas,déclara le Gryffondor.

- Tu as raison, tu veux que je te change l'idée petit lionceau,ajouta le Poufsouffle en passant sa langue sur la clavicule de sa proie. »

John gémit bruyamment, complètement lâché à présent. Il ondula son bassin pour accompagner le mouvement de la main de Gabriel. Ses mains s'agrippèrent instinctivement aux épaules de son partenaire ainsi que sa bouche. Celle-ci rencontra celle du brun.

Le baiser fut enflammé, torride. Leurs dents s'entrechoquèrent violemment. Leurs langues s'emballèrent,se trouvèrent, bataillèrent comme jamais. La chaleur du baiser se répandit dans tout leurs corps. Gabriel prit les jambes du blond et les souleva. Le blond resserra ses jambes autour des hanches du brun,accentuant leur baiser.

Leurs érections furent en contact les faisant soupirer d'aise. La main du Poufsouffle accéléra son va-et-vient sur le membre du Gryffondor, qui se sentit mourir. La petite mort qu'on l'appelait ce moment. Il portait bien son nom.

« Je vais...haaaa...Hyden !!!!!!, s'exclama John. »

Il se déversa dans la main de Gabriel en de puissants jets de sperme. Puis écarquilla les yeux, que venait-il de dire ? Le brun aux yeux bleus sortit sa main du pantalon de John,et avec un sourire bizarre, lubrique et triste lécha le bout de ses doigts comme un petit chien.

« Hyden...,murmura le Poufsouffle, le regard dans le vague »

Le Gryffondor baissa les yeux au sol. Il n'aurait pas dû laisser faire le brun. Il n'aurait pas dû faire ça. Cette fois-ci la culpabilité lui serra le coeur. Ça lui fit encore plus mal lorsque son partenaire demanda:

« Alors tu as fais ton choix ? Je t'aime,John, laisse-moi une chance. Veux-tu sortir avec moi ?

- Quoi?? S'exclama le blond, je croyais que tu plaisantais !

- Je ne plaisantais pas du tout, John.

- Je...mais Gabriel ! Je...je sais pas ! »

Le regard du brun se fit sérieux, lointain,triste glacial. Merde,le blond venait encore de faire du mal. Mais il fallait en finir avec tout ça...maintenant.

« Je ne veux pas sortir avec toi. Il fallait t'y prendre plutôt. Je...je... »

Puis il partit en courant jusqu'à la salle commune de Serdaigle. Pris un douche d'une heure. Passant du savon sur tout con corps. Frottant jusqu'à que la peau devienne rouge. Jusqu'à que s'effacent les traces de son action passée. Que s'effacent sa culpabilité. Il était allé trop loin. Beaucoup trop loin.

Son poing s'abattit avec force contre le mur de la douche, peut-être avait-il cru que comme dans les films, le mur se serait fissuré. Ce ne fut pas le cas. Par contre ses doigts émirent un craquement assez préoccupant, mais ils ne lui arrachèrent pas une grimace de douleur. Mais plutôt de satisfaction, la boucle était bouclée, il avait fait du mal à tout le monde. Lui y compris.

Puis sortant de la douche, John se blottit dans ses draps en grelottant. Essayant de ne pas penser à Hyden ni à Gabriel...ni à Isa.

Mais ils revinrent au galop dans sa tête. Isa les larmes aux yeux s'échappant dans le couloir sombre. Hyden les poings serrés s'échappant lui aussi. Et Gabriel, son regard glacial triste.

Le blond n'avait pas encore parlé à Isabella. Il ne s'était pas excusé d'avoir été si brusque. Oui il avait dit ce qu'il pensait juste mais avait été un peu trop brusque.

Pour Hyden, le blond lui avait juste donné la pareille et il savait que le brun avait souffert énormément. Car oui, ça pouvait paraître prétentieux mais John était certains que Hyden l'aimait encore. On effaçait pas une histoire d'amour de cette manière. Non...

Et c'était pareil pour Gabriel, même si John doutait que leur histoire avait été réelle un jour. Une année pendant laquelle tout avait semblé génial pour lui. Mais c'était avant qu'il sache que Gabriel n'assumait pas son homosexualité et sortait aussi avec une fille. Mais il avait rencontré Isa pour remonter la pente. Aujourd'hui il n'avait rien, pas d'amie, pas d'amour. Rien.

Où était Hyden à ce moment là ? En tout cas il n'était pas dans le dortoir.

La voix du Gryffondor s'éleva dans le silence du dortoir, assez basse pour ne pas réveiller ses camarades mais présente quand même.

"All this feels strange and untrue (1)
And I won't waste a minute without you
My bones ache, my skin feels cold
And I'm getting so tired and so old

The anger swells in my guts
And I won't feel these slices and cuts
I want so much to open your eyes
Cos I need you to look into mine

Tell me that you'll open your eyes

Get up, get out, get away from these liars
Cos they don't get your soul or your fire
Take my hand, knot your fingers through mine
And we'll walk from this dark room for the last time

Hyden avait couru à l'air libre, malheureusement les aurors faisaient déjà leur ronde. Le brun rentra en collision avec un grand homme sans le regarder en face. C'est en relevant les yeux qu'il le reconnut. L'homme de la forêt.

"Vous, déclara-t-il pas surpris du tout.

- Hyden ! S'exclama l'auror avec un grand sourire."

Puis sans prévenir, le plus naturellement du monde, il serra son petit-frère dans ses bras. Celui-ci eut dans l'idée de lutter mais ne put pas sans savoir pourquoi. C'était comme si c'était naturel pour lui aussi de serrer cet homme, inconnu, dans ses bras.

C'était étrange, comme retrouver une vieille connaissance. Le connaissait-il vraiment mis à part dans la forêt ? En tout cas il ne s'en rappelait plus. Sans prévenir, Matt prit la main du plus jeune et le tira dans le parc.L'auror avait vraiment l'air d'un enfant avec son sourire jusqu'aux oreilles. C'était rafraîchissant de voir quelqu'un comme ça.

Alors Hyden se mit lui aussi à sourire, suivant cette personne étrange jusqu'au lac. Mais son sourire s'effaça lorsqu'il repensa à ce qu'il venait de se passer. A ce qu'il venait de voir. A ce garçon aux yeux bleus si proche de son John. Oui... SON John.

C'était égoïste de penser ça. Mais le brun ne put s'en empêcher. Ne put s'empêcher d'en vouloir au blond même s'il savait que c'était pour se venger. Maintenant il comprenait ce qu'avait ressenti John. Mais même en comprenant, ça faisait trop mal pour ne pas lui en vouloir. Et puis d'abord...pourquoi est-ce que ça faisait si mal ? Pourquoi ?

Encore une fois les deux voix se mélangèrent dans sa tête, l'une ressemblant à sa mère. Lui disant qu'il n'aimait pas le Gryffondor. Et l'autre ressemblant à Isabella lui répétant inlassablement et avec toujours plus de forces qu'il aimait le Gryffondor à en mourir. Mais où était la réponse ? Où était cette putain de réponse de merde ?!?

Perdu dans ses pensées, il ne remarqua pas les deux mains qui attrapèrent ses épaules. Il ne sentit même pas que ses pieds quittaient le sol. Par contre, il perçut la malice dans le regard du plus vieux avant de tomber et il sentit très bien l'eau glacée qui fondit sur lui. Qui s'empara de tout son corps et le glaça jusqu'aux os.

Il mit quelques secondes avant de réagir, le temps de couler de quelques mètres dans l'eau du lac noir. Puis il se débattit enfin pour remonter à la surface et atteindre la rive qu'il atteignit rapidement sous le rire grave de Matt. Celui-ci semblait rire de sa blague de mauvais goût. Pas Hyden.

Les cheveux sur les yeux, la robe trempée déversant des litres d'eau et avec une grimace de colère à faire peur, l'ex-Serpentard fondit sur Matt. L'auror entama un demi-tour vers le château en courant lorsqu'une furie trempée atterrit de tout son poids sur son dos. Les deux hommes tombèrent dans l'herbe.

Sans s'arrêter de rire, l'aîné bloqua le plus jeune en dessous de lui. Avant que Hyden ne puisse se débattre un doigt vint toucher un point précis près de ces côtes. Il ne put retenir un sursaut suivi d'une crise de fou rire qui le prit. Tout sauf ça ! Pas les chatouilles, s'il-vous-plaît !

« Toujours aussi chatouilleux petit homme, rit Matt sans arrêter sa torture.

- Non ! Hurlait Hyden sans discontinuer, Arrêtes ! Veux pas, non ! Matt, stop ! »

A sa grande surprise, l'auror le lâcha et s'assit près de lui, les sourcils froncés.

« Je ne t'ai jamais dis mon nom, fit-il en regardant le plus jeune droit dans les yeux, tu as dis mon nom sans que je te le dise.

- Matt...c'est ton nom.

- Oui, comment as-tu fait ?

- Je...je sais pas, c'était un réflexe.

- ... »

Les deux hommes se replongèrent dans leurs pensées pendant quelques minutes. Mais l'aîné rompit le silence tout en séchant le brun d'un coup de baguette.

« Alors c'est toi qui a fait pleurer le chaton blond, n'est-ce pas ? »

Immédiatement, le visage du brun s'assombrit, des mèches brunes tombèrent de son front et lui cachèrent les yeux. Ses poings se serrèrent.

« Oui, mais ne t'inquiètes pas, il me l'a bien rendu.

- Comment ça ? S'enquit Matthew. »

Alors, Hyden commença à expliquer ce qu'il venait de se passer. Sous le regard bienveillant mais perplexe de l'auror. A la fin du discours, l'auror prit la parole:

« Je ne pense pas qu'il est fait ça exprès pour te faire souffrir. C'est assez malsain, dit-il en foudroyant son petit-frère de ses yeux noirs.

- Moi non plus, s'empressa de répondre le plus jeune, je ne savais pas qu'il était là quand j'ai embrassé cette fille.

- Oui mais tu savais qu'il allait souffrir tôt ou tard.

- Moi aussi j'ai souffert ! S'exclama Hyden. »

Matt lui lança un regard qui voulait tout dire, « je t'ai eu ! ». Puis il déclara d'une voix neutre:

« C'est bien ça le problème, n'est-ce pas ? Tu as souffert toi aussi lorsque tu l'as vu avec ce mec. C'est normal que lui souffre, il t'aime et tu le sais. Mais toi tu répètes sans cesse que tu l'as oublié...alors pourquoi est-ce que tu as souffert ?

- Je ne l'aime pas ! Répondit l'ex-Serpentard voyant ou son aîné voulait en venir.

- Tu ne sais pas si tu l'aimes. »

Oui. Il ne savait pas s'il l'aimait. Il ne savait pas pourquoi il avait souffert en voyant ce connard toucher John. Relevant les yeux, il vit le sourire tendre qui fendait le visage de l'auror, et ses lèvres remuer.

« Tu sais où se trouve la réponse, déclara Matt, tout le monde le sait, mais personne ne prend la peine de fouiller. D'autres aussi fouillent trop alors que la réponse se trouve devant leur nez.

- Où ? »

Muet, le plus vieux ne fit que quelques gestes. Il appuya du plat de sa main contre le coeur du brun puis contre son front. Comme s'il voulait dévoiler un grand secret.

« Tout est là, chaton,chaque coeur bat pour une personne...pour qui bat le tien ? »

Il n'en fallut pas plus,toutes ce que le brun avait retenu jusque là sortit d'un seul moment. Des hoquets secouèrent son corps, ses yeux se brouillèrent de larmes lorsqu'il murmura comme un petit enfant.

« Mais maman, elle veut pas ! »

Un frisson violent traversa le corps de Matt. Voir son petit-frère pleurer comme un enfant pris en faute lui fit un mal de chien. Il eut si mal au coeur qu'il ne put se retenir. Une petite perle salée roula sur sa joue tandis qu'il serrait très fort son petit chaton dans ses bras.

« Maman ne peut pas te comprendre. Elle ne pourra jamais. Tu ne dois pas l'écouter. Tu as le droit d'aimer qui tu veux. L'amour n'est pas un crime,déclara Matthew la voix rauque, le coeur serré de voir le brun dans cet état."

Hyden aussi s'accrochait à son grand frère comme à une bouée. N'ayant même pas remarqué que l'auror avait aussi appelé Miranda « maman ». Il était plus dur de faire face aux gens qu'on aimait. Surtout à sa mère.

« Mais j'aime,maman. C'est ma mère et je peux pas la détester. Je peux pas!

- Je sais...je sais, chuchota Matt en faisant des bisous papillon dans les cheveux de son petit frère. Elle aussi...il y a juste certaines choses qu'elle ne peut pas comprendre. Tu dois faire avec petit chaton.

- Oui.

- Alors qu'as-tu choisi ? Demanda l'aîné.

- De quoi tu parles ?

- As-tu trouvé la réponse à tes questions ? Que vas-tu faire de John ? »

L'ex-Serpentard leva la tête, les yeux baignés de larmes. Toutefois ils avaient une lueur d'espoir...non de résignation lorsqu'il fit froidement:

« John ne m'aime plus. Je lui ai fais trop de mal. Non, la page est tournée. Je dois prendre un nouveau départ avec Lisa. C'est une gentille fille. Je veux juste être l'ami de John. Pas plus pour l'instant.

- Bien...,répliqua son grand frère avec le sentiment que Hyden était loin d'avoir trouvé la réponse à ses interrogations et que cette histoire était loin d'être terminée. »

Bien sûr, Matthew n'avait pas vraiment envie que son petit-frère passe sa vie avec un homme. Mais...c'était bizarre de penser ça mais... même s'il avait vu le blond qu'une fois et Hyden si peu il les trouvait super bien ensemble. Ils se correspondaient parfaitement, les voir qu'une seule fois suffisait pour reconnaître ça. Et l'auror aurait voulu dire ça à sa mère, lui montrer. Lui montrer que l'amour n'a pas de limites.

Peine perdue. Et au fond de lui, l'auror savait que l'ex-Serpentard allait devoir faire un sacrifice. Un horrible sacrifice, famille ou amour. Car c'était certain, Miranda ne changerait pas d'avis. Mais Hyden allait-il penser à lui pour une fois ou céder au chantage de sa mère encore une fois.

« Matt ? Demanda le brun.

- Oui, répondit l'aîné.

- Tu m'as toujours pas dit qui tu étais...

Chaque chose en son temps, ça remonte à longtemps la dernière fois que je t'ai vu avant la forêt. Tu devais avoir aux environs de quatre ans. Oui sa fait longtemps. »

Un sourire amer orna son visage au souvenir de cette période. Il y avait des choses qu'il valait mieux oublier des fois. Voyant son air, le plus jeune n'insista pas et préféra plutôt s'installer confortablement entre les bras du plus vieux. Regardant les étoiles. Paisible pour quelques heures avant de tout reprendre à un rythme de fou.

« Tu devrais quand même parler à John, pour savoir ce qu'il s'est passé avec ce mec.

- Oui c'est ce que je vais faire.

- J'ai vu Isabella cet après-midi, c'est comme ça que je sais pratiquement tout sur vous deux et votre bêtise.

- Et qu'est-ce que tu penses de tout ça,toi ?

- Je pense que vous allez très bien ensemble. Je pense qu'en trop hésitant entre lui et ta famille tu vas perdre les deux si ce n'est pas déjà fait. Je pense que tu es fait pour lui et vice-versa. Je pense qu'il t'aime encore et que toi aussi. Et je pense que tu as qu'une seule question à te poser. Étais-tu mieux avec lui pendant ces deux mois où vous étiez ensemble ou es-tu mieux maintenant ?

- J'étais mieux avec lui, murmura le brun.

- ...alors tu as ta réponse, sourit Matt.

- Je sais pas...je sais plus. J'ai envie de chanter.

- Chante !

- You say you wander your own land (2)
But when I think about it
I don't see how you can

You're aching, you're breaking
And I can see the pain in your eyes
Says everybody's changing
And I don't know why
So little time
Try to understand that I'm
Trying to make a move just to stay in the game
I try to stay awake and remember my name
But everybody's changing and I don't feel the same
'cos everybody's changing
And I don't feel right

Matt applaudit bruyammant

" Tu chantes vraiment bien, fit-il

- Pas aussi bien que John, répliqua le brun."

Voyant qu'il commençait à se faire tard, l'auror sut qu'il allait se faire botter les fesses par les autres aurors s'il ne retournait pas vite à son poste.

« Et si on rentrait, petit chaton ? Proposa l'aîné, il se fait tard et demain tu as cours. »

Petit chaton. Autrement, l'ex-Serpentard se serait plaint de ce surnom absolument débile. C'était parfaitement le genre d'Isa de donner ce genre de surnoms ce qu'il détestait. Mais venant de Matt, ce n'était plus pareil. Comme s'il était habitué. Comme si c'était naturel. D'ailleurs s'il se souvenait bien, dans son enfance quelqu'un l'appelait toujours comme ça. Malheureusement le visage ne lui revint pas en mémoire. Aussi répondit-il avec un air boudeur de petit-enfant:

« Non, veux pas. Veux rester là, on est tranquilles ici.

- Chaton, je ne peux pas, j'ai mon travail ,ici.

- Je peux venir avec toi ? Toute façon j'arriverai pas à dormir dans mon lit.

- Bon d'accord, allez on y va. »

Ils entamèrent le retour vers le château mais au bout de quelques pas, Hyden se stoppa le regard lointain. Tout en marmonnant un rapide « attends-moi » il courut à nouveau vers le lac mais continua sur la rive jusqu'à arriver à la pierre.

La pierre où à chaque fois, ils s'étaient retrouvés. Celle où ils s'étaient écrit des mots. Le brun ramassa une pierre pointue et commença à graver le nom de John, des noms de chansons qu'il lui avait fait écouté quand ils étaient ensemble. Tout ce qu'il lui passait par la tête.

Et tout ça sans raison valable. Comme s'il pouvait sortir de sa tête une bonne fois pour toutes ses pensées en les gravant dans la pierre. Malheureusement ce ne fut pas le cas, avec une mine dépitée, le brun retourna auprès de l'auror pour passer la nuit avec lui,protégeant le château.

John, se réveilla en sursaut, la cloche sonnant l'heure de se lever résonnant dans le château. Comme il pouvait détester cette atroce cloche. Comme il pouvait détester les lendemains de journées difficiles. Car ça signifiait qu'il allait devoir parler. Et en effet, lorsque ses yeux furent bien ouverts, ils virent une fille aux cheveux violets tout décoiffés, des cernes sous les yeux, les poings sur les hanches.

Il savait qu'elle n'allait rien dire. Qu'elle allait juste le regarder comme ça de son air impénétrable. Et il savait que lui non plus n'allait rien dire. Ils allaient juste se regarder pendant quelques minutes. Puis le blond se lèverait pour aller prendre sa douche puis descendrait manger sans un mot.

C'est ce qui arriva. Et toute la journée se passa ainsi, John suivit ses cours. Il écrivait très mal à cause de sa main qui le faisait souffrir. Celle-ci avait rencontré le mur de la douche. Mais le mur avait gagné. La brûlure du regard d'Isa qui le fixait souvent le gênait. En plus de ça, il avait plus de mal, ayant manqué des jours de cours à cause du...de ce qu'il s'était passé.

Bref, ce fut une journée de merde, et aussi la première depuis qu'il était revenu à ne pas voir Hyden.

Le Gryffondor,voulait-il lui raconter la vérité sur la veille ? Qu'il ne s'était...presque rien...avec Gabriel ? Quoique...après tout il ne lui devait rien. Si justement il se devait de lui donner autant de souffrance qu'il en avait reçu.

Hyden s'était endormi aux environs de quatre heures du matin et Matt ne pouvant pas le ramener dans son lit fit apparaître un petit matelas et posa le petit dessus. Puis il l'avait réveillé au petit matin . Le brun s'était réveillé avec des cernes jusqu'aux pommettes mais sans se plaindre une seule fois.

Il alla en cours, s'acharna au travail, recopiant chaque mot de ses professeurs. Les écoutant avec ferveur. Pour éviter de penser à autre chose. Souriant comme jamais. Parlant avec tout le monde avec un enthousiasme énorme. C'était tout de même un peu trop. Et les regards inquiets que lui lançait Mc Gonagall le prouvèrent.

Mais bon il s'en fichait, il avait même retrouvé des amis (enfin des connaissances) de Serpentard qui osait à nouveau lui parler. Depuis qu'il ne donnait plus son cul à des mecs et qu'il préférait les filles, en quelques sortes. C'était bien. Pas pareil qu'avec Isabella et ses délires...mais c'était pas mal.

Tous les élèves de la classe se rangèrent en attendant que Rogue vienne les chercher pour commencer le cours. Cependant,lorsque le professeur de potions apparut dans le couloir tel une chauve souris. Il s'arrêta devant Hyden.

« Even, vous êtes convoqué chez le directeur, déclara-t-il d'une voix froide. »

Tous les regards se tournèrent vers le brun qui ,gêné, demanda d'une petite voix:

« Maintenant ?

- Oui immédiatement.

- Bien... »

Rogue lui glissa un bout de papier entre les doigts tout en faisant rentrer sa classe. Ce n'est qu'en remontant à la surface et en sortant des cachots que l'ex-Serpentard lut le petit papier. Il y avait le nom d'une sucrerie. Le mot de passe du bureau.

Au bout de quelques minutes, il atterrit enfin devant la gargouille défendant l'accès au bureau de Dumbledore. La gargouille le laissa passer après avoir entendu parler d'une certaines sucrerie appelée « suçacide ». Hyden pénétra dans le grand bureau du vieil homme.

Celui-ci était comme d'habitude,assis, fixant son élève derrière ses lunettes en demi-lune. Donnant l'impression de le passer au rayon X. Hyden baissa les yeux, préférant se concentrer sur une sorte de bassine qui reposait près du bureau. Elle n'avait pas l'air d'être une bassine ordinaire.

Puis il y avait cette main, la main droite du vieil homme ne s'était pas améliorée. Elle semblait toujours aussi...morte...même pourrie. C'était étonnant qu'elle tienne encore toute seule. Dumbledore sourit paisiblement.

« Pas beau à voir, n'est-ce pas ? Mais avant que tu ne puisses me demander ce qui m'est arrivé, et que je n'y réponde pas. Je préfère t'expliquer pourquoi je t'ai convoqué aujourd'hui, expliqua le directeur de Poudlard.

- Bien, fit Hyden.

- Tu n'as pas pu faire tes BUSES l'année dernière,n'est-ce pas ?

- ...en effet.

Le brun voyait où le vieil homme voulait en venir. Et franchement, il n'avait aucun espoir d'y arriver.

« Je te donne trois semaines pour réviser, les professeurs seront à disposition et tes amis aussi pour t'aider. Dans trois semaines je t'évaluerai moi-même et tu sauras si tu as obtenu tes BUSES ou pas. Te sens-tu prêt?

- Non pas du tout, avoua franchement l'ex-Serpentard la mine dépitée.

- Bien, voilà qui prouve que tu l'es, sourit Dumbledore. »

Puis Dumbledore fixa quelque chose au loin, pendant une dizaine de minutes. Laissant un Hyden,embarrassé. Il hésitait à partir ne sachant pas si c'était le bon moment. Mais au moment même où il allait se lever, le directeur de Poudlard revint à lui:

« Dis-moi, Hyden.

- Oui ?

- Peut-être que tu ne te considères plus comme un Serpentard. Après tout ce qu'il s'est passé je peux comprendre que tu veuilles changer de maison. Car tu n'en as pas vraiment en ce moment. Alors je te propose de remettre le Choixpeau, et de le laisser choisir. »

Dumbledore pointa l'étagère où se trouvait le Choixpeau. Celui-ci ne ressemblait même plus à un chapeau, juste un tas de tissu rapiécé. C'était tout. Qui aurait pu savoir que ce bout de tissu était capable de choisir le destin d'une personne. De choisir avec qui il passerait 7 ans de sa vie.

Changer de maison. Il ne s'était pas senti à sa place durant cinq ans. Se trouvant différant des autres. Sans savoir pourquoi. Mais qu'allait-il faire à Gryffondor,souffrir en surveillant tous les agissements de John. A Serdaigle? Ils étaient tous coincés sauf Isa, en plus John dormait souvent là-bas.

Et enfin, Poufsouffle. Le mec que Hyden avait vu...caressant le blond. Il avait une cravate de couleur valait mieux ne pas être dans la même maison que lui. A moins de vouloir un meurtre.

« Non, je ne veux pas changer de maison pour l'instant. Je resterai Serpentard...

- Je suppose que John en est la cause.

- Vous supposez bien...

- Alors c'est fini entre vous ? Sourit le vieil homme. »

C'était étrange qu'il sourisse comme ça. Avec cet air taquin. Comme s'il savait déjà que tout allait s'arranger.

« Oui,répondit Hyden, c'est fini.

- Le véritable amour dure toujours.

- Parfois l'amour ne suffit pas. Il faut aussi le comprendre.

- C'est vrai, mais il ne faut pas être un génie pour comprendre que vous êtes faits l'un pour l'autre. »

Sans répondre, le Serpentard s'avança vers la sortie du bureau. Ouvrit la porte puis retourna en cours. Dumbledore secoua la tête une fois seul. John et Hyden étaient vraiment deux abrutis. Des gens auraient tout donné pour s'aimer autant qu'ils s'aimaient. Le vieil homme aurait tout donné à l'époque pour que son amour soit réciproque. Et pourtant...ceux qui avaient l'amour entre leurs mains le jetaient aux oubliettes. C'était stupide...

La semaine se déroula de cette manière. Isa et John se lançant des regards sans oser dire un seul mot. Hyden évitant le blond tout le temps,et rejoignant son grand-frère tous les soirs pour avoir un peu de réconfort. Et il révisait avec Matt. Même les autres aurors commençait à apprécier le brun lorsqu'ils le voyaient le soir.

Il y avait aussi le dortoir des Serpentards, c'était mieux que ce à quoi il s'était attendu. Bien sur certains lui envoyaient des insultes très suggestives. D'autres chuchotaient dès qu'il traversait la salle commune. Mais il préférait de loin ce qui s'en foutaient.

Ceux qui ne le regardaient même pas. Il n'en fallait pas plus au Serpentard pour se sentir bien...enfin mieux que dans les autres salles communes. Enfin, il y avait ceux qui osaient lui parler, certains lui demandaient comment c'était avec un garçon vraiment curieux. Mais Hyden évitait toujours les questions ou lançait son regard de la mort qui tue, ça suffisait pour les faire taire.

Il fallait aussi supporter Lisa Turpin, sa petite amie officielle, cruche de Poudlard. Vraiment insupportable, collante, et sans surprise. Tout le contraire de John, en fait.

Isa parlait souvent avec Matt et des fois avec Hyden, de moins en moins cependant. Et ça faisait mal de voir leur trio se déchirer si facilement. De savoir qu'elle était de moins en moins présente pour ses deux amis. Moins importante ?? Non moins présente. Elle n'avait pas besoin qu'ils lui accordent de l'importance. Quoique...

Puis il y avait John qui passait son temps à regarder Isa. Tout en évitant Gabriel et ses regards à vous glacer le sang et tout en cherchant Hyden qui était toujours le premier à sortir des classes pour l'éviter.

C'est à la fin de la semaine que les choses furent mises au clair. Comme d'habitude, la Serdaigle se rendit devant le lit du Gryffondor, le regardant se réveiller. Et comme d'habitude, il la fixa pendant quelques minutes. Puis se leva pour prendre sa douche. Mais la jeune fille n'en pouvant plus de cette situation lui attrapa le bras.

Pendant quelques secondes, elle hésita entre pleurer, le frapper ou ne rien dire et le lâcher. Ne pouvant pas choisir elle fit les trois en même temps. Sans un mot,des larmes mouillant ses jours, sa main fendit l'air et s'abattit violemment sur la joue de John. Puis elle le lâcha et partit en marchant lentement du dortoir. Droite,fière mais lasse sous le regard de John qui passa sa main dans ses cheveux avec fatalité.

Pour une fois depuis le début de la semaine, elle ne le regarda pas une seule fois en cours. Jugeant le cours du professeur Binn's très intéressant. Le pauvre fantôme avait l'air heureux lui aussi. Lui qui était habitué à voir ses élèves dormir, c'était agréable de voir Isa écouter et écrire avec tant de ferveur.

Le Gryffondor n'en pouvait tout simplement plus. Il fallait lui parler, s'excuser et que tout redevienne comme avant. Et puis tout ça n'était dû à rien. Alors pourquoi ne pouvaient-ils pas se parler, l'amitié passait normalement au dessus de tout ça alors pourquoi ? Oui ils allaient parler.

La journée passa à la vitesse de l'éclair. John sortit du dernier cours et attendit que son amie sorte à son tour. Celle-ci sortit de la salle de classe et le regarda droit dans les yeux. Puis elle attrapa sa manche et le tira en courant vers le parc.

La Serdaigle le tira jusqu'à la pierre où il s'était fait battre. Le même où il allait tout le temps. Le même où ils avaient souvent été quand ils étaient unis tous les trois. Le même où après avoir compris que Hyden ne voulait plus de lui il avait gravé des choses absurdes.

La jeune fille montra le gros rocher. De nouvelles gravures parsemaient à présent le rocher. Le nom de John, pleins de chansons qu'ils avaient écouté ensemble durant l'âge d'or. L'âge où il ne se souciait pas d'être gay mais du bien être de son amant.

« Hyden t'aime John. Il t'aime encore. Ça se voit et ça se sent. Alors au lieu de te plaindre en permanence. Tu pourrais essayer de le récupérer. Il a besoin de ton aide, beaucoup plus que tu ne le crois. Moi je ne peux plus l'aider...mais toi si.

- Il m'a fait mal Isa.

- Viens là petit lion. »

Un regard et un sourire tendre illuminaient le visage de la jeune fille lorsqu'elle tendit les bras. Comme un lion, John se précipita dans les bras de son amie tout en soupirant de soulagement. Que ça faisait du bien.

« Ça m'a manqué, firent-ils en choeur avant de lâcher un petit rire nerveux. »

Ils ne se lâchèrent pas d'une semelle pendant quelques minutes. Ça faisait tellement longtemps qu'il n'avait pas serré la Serdaigle dans ses bras. Enfin, une semaine ce n'était pas énorme. Mais une semaine sans elle c'était une semaine sans vivre.

« Je ne peux pas lui pardonner, déclara-t-il d'une voix rauque.

- Je sais, répondit Isabella,mais ce n'est pas entièrement sa faute.

- Si ! S'exclama le blond. Il n'aurait pas dû se laisser avoir par sa putain de famille de merde.

- Il ne pouvait pas...

- Il m'a promis. Il m'a promis qu'il allait se battre contre sa famille s'il le fallait pour rester avec moi. Il m'a menti. Il m'a laissé tomber !

- John ! Il a autant souffert que toi. Tu ne sais pas ce qu'il s'est passé pendant ces deux mois. Tu ne sais pas ce qui lui a fait changer d'avis. Tu peux pas le juger sans savoir,répliqua la Serdaigle.

- Mais... moi j'aurai pas abandonné, je l'aime. J'aurai fait face à ma mère s'il le fallait !

- Tu n'as pas la même mère ni la même famille que lui. Et puis c'est bien beau de parler mais tu ne sais pas ce qui se serait passé si tu avais été à sa place. C'est plus dur de faire face aux gens qu'on aime. »

Le Gryffondor baissa la tête et serra les poings. Ses yeux devinrent fou lorsqu'il hurla :

« Je m'en fiche, il m'a laissé, tout seul ! CONNARD ! CE CONNARD M'A LAISSE ! CONNARD ! ESPECE D'HOMO REFOULE DE MERDE !QU'IL AILLE SE FAIRE FOUTRE S'IL EST PAS CAPABLE DE M'AIMER ! PUTAIN DE TARLOUZE AUSSI LACHE QU'UN ESCARGOT ! »

Il ponctuait chaque mot, d'un coup de poings dans le rocher. Hurlant comme un fou pendant une minute, inventant toutes sortes d'insultes. Il en avait grandement besoin ça se voyait. Et il avait retenu ses mots longtemps pour ainsi les lâcher. Pour vider son sac une bonne fois pour toute et repartir sur le bon pied.

Toutefois, la jeune fille se mordit la lèvre jusqu'au sang pour retenir son fou rire. Elle savait très bien que c'était immoral de se prendre un fou rire quand son meilleur ami insultait son autre meilleur ami mais c'était incontrôlable. Les insultes étaient tellement absurdes et marrantes.

« FACE DE POULPE MOISI DANS LE VENTRE D'UN TRYTON ! HYDEN EN PLUS C'EST QUOI CE NOM TOUT POURRI SORTI DE L'EPOQUE DE JESUS CHRIST ! COMME CA MONSIEUR NE SE RABAISSERA PAS A SORTIR AVEC UN AUTRE MEC ! C'EST MIEUX QUE SORTIR AVEC UNE SALOPE ET DE VIVRE AVEC UNE FAMILLE DE TARES ! »

Ce fut la goutte d'eau qui fit déborder le vase. Isabella explosa de rire, le genre de rire aigu et répétitif qui vous faisiez rire même si vous ne saviez pas pourquoi. Le rire communicatif. Des larmes coulèrent de ses joues tellement elle rigolait. Même John au milieu de sa colère commença à rire. Leur fou rire dura une dizaine de minutes jusqu'à ce que la nuit vienne pointer le bout de son nez.

« Ho mon Dieu, y a longtemps que j'ai pas rigolé comme ça, ça fait un bien de fou. Merci John ! Sourit la Serdaigle les larmes encore au bord des yeux.

- Merci à toi, répondit l'intéressé, tu m'as manqué.

- Toi aussi.

- Je t'aime Isabella Smith.

- Moi aussi, John Etan. Tu sais, je ne te demande pas de ressortir avec lui, être ami ça me suffit. Il a besoin de ton aide,allez s'il-te-plaît ! Supplia la jeune fille.

- J'avais moi aussi besoin d'aide,il n'était pas là.

- S'il-te-plaît ! Et puis ne me dis pas que tu veux l'effacer de ta vie.

- Bon c'est bon, j'avoue, mais je vais rien faire pour me rapprocher de lui. Je ne vais pas être hostile avec lui...ni amical,expliqua le blond.

- Merci ! »

Un silence plaisant s'installa entre les deux amis. Un silence qui voulait dire, nous sommes enfin réunis pour faire face à la vie. Mais le Gryffondor brisa ce silence en prenant une petit voix d'enfant de 6 ans. Rien qu'en le voyant Isa comprit qu'elle n'allait pas aimer la suite.

« Isaaa ? Demanda John.

- Oui ? Répondit prudemment la jeune fille.

- Tu veux chanter avec moi ?

- Ho non ! Tu sais très bien que je n'aime pas chanter. Chante je t'écoute !

- Non !! C'est pas marrant tout seul. En plus tu connais toutes les chansons et toutes les paroles du monde même si tu l'avoues pas. Parce-que t'adores la musique et t'adores chanter

- Bon, que proposes-tu ? »

Le jeune homme la fixa de ses yeux verts pénétrants mais ne répondit pas. Du moins pas comme elle le voulait. Sa voix résonna dans le silence ambiant lorsqu'il commença à chanter.

« Life is beautiful (3)
We live until we die
When you run into my arms,
We steal a perfect moment.
Let the monsters see you smile,
Let them see you smilling.
Do I hold you too tightly?
When will the hurt kick in? »

Soudain une voix féminine rejoignit la voix déjà magnifique du blond. Isabella rentrait en piste. Leurs voix se mêlèrent comme si elles étaient faîtes pour chanter ensemble. Formant la beauté à l'état pur. Non...le bonheur à l'état pu, à en juger par les sourires qui illuminaient leurs visages.


« Life is beautiful, but it's complicated.
We barely make it.
We don't need to understand,
There are miracles, miracles.

Yeah, life is beautiful.
Our hearts, they beat and break.

it's amazing where I'm standing,
There's alot that we can give.
This is ours just for the moment,
There's a lot that we can give. »

Les deux amis se rendirent au château pour manger un morceau. Ils allaient passer la soirée ensemble comme ils l'avaient toujours fait avant que les problèmes n'arrivent. Histoire de se retrouver un peu.

Après manger,ils se promenèrent dans les couloirs, il leur restait une heure avant de devoir rentrer aux salles communes. Les deux jeunes gens en profitèrent pour parler tranquillement. Au milieu d'une conversation banale,toutefois, Isabella dit ce qu'elle avait sur le coeur:

« John, j'ai été égoïste. Ce soir là. J'ai eu peur pour toi, j'ai été choquée de te voir dans cet état, j'ai eu peur. Et je t'en ai voulu de rien m'avoir dit. Je m'en suis voulu à moi pour n'avoir rien vu, mais j'ai rejeté la faute sur toi.

- Ne t'inquiètes pas, j'ai été vraiment trop brusque, c'est la faute à nous deux. Toutes ces choses qui arrivent, on ne peut pas y faire toujours face et des fois on craque. On était deux dans ce cas. C'est tout...

- Oui, mais si c'est si facile de dire tout ça, de se réconcilier. Alors pourquoi on ne l'a pas fait plus tôt.

- Je sais pas...,murmura le Gryffondor avant de reprendre sa marche. »

Ce n'est que lorsque les couloirs commencèrent à se vider et que les deux amis voulurent rentrer au dortoir qu'une voix résonna dans le couloir...et dans la tête du blond. La dernière voix qu'il avait envie d'entendre. La voix qui avait proféré tant d'insultes et donné tant d'ordres. La voix que John n'oublierait jamais.

Un frisson secoua son corps, violemment, ses jambes faillirent lâcher. Des tremblement s'emparèrent de lui. Il serra les poings et les dents pour retenir son hurlement de colère, de peur, de tristesse de tout ! Mais une petite main vint caresser ses poings serrés.

Relevant les yeux, il vit l'air de son amie. Un air qu'elle arborait tout le temps dans ce genre de situation . Qui voulait dire « je te protègerai, je suis là, je combattrai avec toi. Jusqu'à la fin. ». Mais il y avait une lueur étrange, presque de folie dans son regard. Qui voulait dire « Je vais les mettre en pièce pour ce qu'ils t'ont fait ».

"Quel plaisir de te revoir, John,s'exclama d'une voix théâtrale dégoutante Pucey."

Alors les deux amis se retournèrent main dans la main, pour faire face aux Serpentards. Pucey, et tous les autres qui le regardaient avec un sourire jusqu'aux oreilles. Toutefois il y avait un nouvel intrus, derrière les 6 élèves. Ses cheveux noirs dépassaient derrière les autres, son air replié sur lui même lui donnait moins de charisme.

Seul son regard semblait vraiment avoir un pouvoir charismatique...son regard noir...Hyden. Oui, Hyden avait changé de camp. Il était de leur côté, même s'il ne savait pas ce qu'ils avaient fait. Il était de leur côté. Il avait trahi le Gryffondor encore une fois...

Hyden était rentré des cours, avait mangé dans la Grande Salle et s'était dirigé immédiatement voir son grand-frère qu'il commençait vraiment à considérer comme son ami, sans savoir que c'était son grand-frère (...oula !). Ils avaient parlé comme d'habitude, et comme d'habitude l'auror avait refusé de dire qui il était.

Puis le Serpentard était remonté dans la salle commune,son nouvel ami était entrain de faire ses devoirs. Un des seuls qui lui parlaient comme un mec et non comme le pédé de service. Sullivan Junio. Ce n'est qu'après avoir fini son devoir de Défense contre les forces du mal qu'il consentit à parler au brun.

Mais au milieu de leur discussion, quelques autres Serpentards avec un sourire étrange vinrent les accoster. Pucey faisait partie de la bande. Mais à la grande surprise de Hyden, il lui tapa l'épaule amicalement tout en s'exclamant de sa voix grave:

"Tu sais je t'en veux pas pour l'année dernière où on s'est battu avec l'autre tapette. Tu avais de la merde dans les yeux, mais maintenant sa va mieux. Venez on va faire un tour dans les couloirs."

Alors sans qu'il puisse donner son avis, Hyden fut emporté avec les autres où ils tombèrent finalement sur Isa et John.

Le Gryffondor se força de garder un air impénétrable. Préférant se concentrer sur la combat qui se préparait. Dans tous les cas, il ne fallait pas attaquer en premier ça causerait encore plus de problèmes. Deuxième conseil, séparer leur groupe car les combattre tous en même temps c'était impossible.

Alors les deux amis, les mêmes idées traversant leurs esprits commencèrent à reculer lentement vers les intersections où ils pourraient se séparer en cas d'attaque. Le Gryffondor entama une conversation pour créer une diversion.

« Quel plaisir de te revoir,de vous revoir tous en fait. J'ai tellement pensé à vous. Pendant tout ce temps à l'infirmerie.

- Mince, on a oublié de t'envoyer des fleurs, c'est vrai que tu dois aimer ça, les jolies petites roses...ça plait aux tapettes,répliqua Pucey avec son sourire sadique.

- Je sais pas...ça te plait à toi ?

- Non,s'exclama le Serpentard.

- Ha pardon, tu n'es pas une tapette, j'ai dû confondre avec une autre personne. »

Tout en disant ça, John fixa Hyden . Pour bien lui faire comprendre qu'il était la tapette en question. Mais Hyden ne put même pas répondre à ce regard appuyé. Il baissa les yeux totalement perdu. Pourquoi parlaient-il de l'infirmerie ? Pourquoi avait-il l'impression d'être le seul à ne pas savoir quelque chose ?

« Smith, je te laisse l'occasion de partir, tu n'as rien à voir avec cette histoire, déclara Pucey"

Tous sortirent leurs baguettes et la levèrent prêts à se battre. Sauf Hyden, qui la sortit mais la pointa au sol. Pâle comme la mort. Puis ses yeux rencontrèrent ceux de John. Toutes ces émotions passaient par ses yeux, colère tristesse mais aussi... la peur ? Jamais le brun n'avait vu le blond ayant peur. Enfin si du noir, mais c'était dérisoire par rapport à cette peur là qui vous glaçait le sang. Pourquoi John avait-il peur? Ce fut la dernière question qu'il se posa avant que le déluge ne commence.

Les sortilèges volèrent tout autour de lui, rebondirent contre les murs en les craquelant, formant des nuages de poussière. Des rayons,violets rouges, blancs frôlèrent sa tête et tournèrent autour de lui, brisant des charmes du bouclier. Mais il ne bougea pas d'un poil. Comme une statue au milieu d'une guerre.

Lorsque les Serpentards se furent aveuglés avec leurs propres sortilèges, Isa et John en profitèrent pour répliquer en hurlant en choeur:

« Reducto !!! »

Les murs ne se craquelèrent pas, celui de droite fut tout simplement éparpillés dans les airs en morceaux dans le parc et dans le couloir. Le choc les fit vaciller et tomber tous à terre. Sauf Hyden qui par une force miraculeuse tenait encore debout au milieu des débris. Aucun débris ne l'avait touché. Par contre,quelques pierres avaient touchés les Serpentards aux bras et à la tête mais rien de grave.

Les deux amis eurent toutefois le temps de partir en courant, John à gauche et Isa à droite. Les Serpentards se remirent sur pied, trois partirent à droite, dont Pucey mais les trois autres partirent vers la gauche. Sullivan tira le brun pour qu'il reprenne ses esprits et qu'il le suive à gauche.

John courait à en perdre haleine. Il n'entendait même plus le bruit de sa course, il entendait juste son coeur qui battait la chamade, ça résonnait dans son cerveau mais il s'en fichait. Courir, courir, tourner à gauche, puis à droite. Prendre cette porte, la sceller, traverser cette classe ressortir de l'autre côté et...

Le choc le fit s'écraser au sol. Quelqu'un l'avait percuté. Et ce quelqu'un se trouvait être...

« Lena ! Qu'est-ce que tu fais là ? S'exclama le Gryffondor.

- Heu...ben je...

- Laisse tomber, cours et ne t'arrêtes pour rien au monde »

Un Serpentard apparut au bout du couloir.

« Incarcerem ! S'écria le Serpentard. »

Une large corde s'échappa de la baguette de l'élève et fila vers Lena. John se releva immédiatement et parvint à tirer la jeune fille sur le côté. La corde fit voleter les cheveux de la jeune fille lorsqu'elle passe à quelques centimètres de son corps.

Ripostant, le blond envoya une salve de sortilège forçant le Serpentard à se défendre et reculer. Ce qui laissa le temps à Lena de s'échapper. Du moins pour quelques secondes, lorsque dans un couloir sombre,un rire puissant retentit. Avant même qu'elle ne puisse penser à courir plus vite la voix déclara calmement:

« Croche-pieds ! »

Ses pieds lâchèrent immédiatement, la jeune fille glissa sur deux mètres le long du couloir. Bien sûr sous le rire gras de son agresseur. Celui-ci la retourna du bout du pied, elle le vit enfin. Un autre Serpentard. Elle pouvait sentir son plaisir malsain, écœurant.

« Tu ressembles drôlement à ta soeur petite. Dommage que je ne l'ai pas trouvé. Pucey aurait été content. Bon on va se consoler un peu. Tu résistes à la douleur ?

- Et toi ? Répliqua froidement Lena.

- Hein??? »

Il comprit ce qu'elle voulait dire lorsque le pied de la jeune fille vint frapper violemment dans ses bijoux de familles. Les cloches sonnèrent dans sa tête mais elles ne furent pas aussi puissantes que son cri aigu lorsqu'il s'écroula au sol.

« Tu ne supportes pas autant que moi la douleur on dirait, murmura narquoisement la soeur d'Isa tout en le stupéfixant. »

Un en moins. Lena fut partagé entre son désir de retourner au dortoir et d'aider John. Son courage prit le dessus, elle fit demi-tour et partit à la recherche du blond.

Isabella n'arrivait pas à distancer ses trois adversaires, Pucey était plus rapide qu'elle et prenait de l'avance. Aussi était-elle parfois obligé de s'arrêter pour le faire reculer. Mais une chose était sûre, elle se fatiguait et à 3 contre 1. Ça allait être dur de sortir gagnante.

Un maléfice la força à se baisser pour l'éviter, ce qui lui fit perdre du temps. Assez pour que les Serpentards la rattrape. Les deux qui suivaient Pucey se contentèrent de le regarder envoyer un puissant coup de poing dans l'estomac de la Serdaigle.

Celle-ci lâcha un petit cri bien vite coupé par un autre coup de poing en pleine poitrine. Elle se débattit comme elle put griffant et frappant Pucey. Mais c'était comme frapper contre un mur. Il ne ressentait rien. Elle était faible face à lui.

Toutefois, lorsqu'elle fut plaquée au sol, Isa sentit un objet contre son dos. Un objet long, fin. Sa baguette. Envoyant toute sa force dans son coup de poing. Elle frappa le Serpentard à la tête qui recula de quelques centimètres puis se tourna et ramassa sa baguette en un éclair.

Alors elle revit tout. Elle les revit frappant son meilleur ami. Elle les revit rigoler face à la douleur du blond. Elle revit la lueur de plaisir sadique dans les yeux de Pucey. Son sang ne fit qu'un tour. Elle ne pensa plus à la douleur qu'elle allait causer. Non...elle pensa juste à faire mal, très mal.

Hyden se contentait de suivre Sullivan sans savoir quoi faire. Ils avaient perdu les deux autre Serpentards. Mais sur leur chemin, ils avaient trouvé l'un des deux inanimé dans un couloir sombre et n'avait pas cherché à le ranimer. Puis quelques corridors plus loin, ils trouvèrent le Serpentard restant aux prises avec John.

Sully se lança déterminé dans le combat contre John qui n'avait plus aucune retraite. Sullivan et l'autre Serpentard occupaient les deux extrémités du couloir l'attaquant des deux côtés. Le blond était en sérieux désavantage et fut très vite désarmé sous le regard impuissant de Hyden.

Au lieu de s'attaquer directement à lui, le Serpentard lança un regard étrange à Sullivan qui sourit avant de se retourner vers Hyden.

« A toi d'agir, fit-il, on te le laisse. »

Le brun écarquilla les yeux, mais comprit bien vite ce que tout cela signifiait. Sullivan ne lui faisait pas confiance depuis le début, personne en réalité. Ils ne croyaient pas en sa nouvelle hétérosexualité. Non, ce qui arrivait maintenant une épreuve. L'épreuve qui définirait son choix.

Soit il faisait souffrir le Gryffondor physiquement, mais ainsi mettait fin aux interrogations sur son homosexualité et s'affirmait pleinement en tant qu'hétérosexuel. Ce qui signifierait la fin des doutes, des siens et ceux de sa famille. De sa mère.

Soit il refusait de faire du mal à John, et devrait combattre Sullivan plus le Serpentard. Mais en même temps, s'affirmait en tant qu'homosexuel. Et passait dans le camp de John. Mais coupait les liens avec sa famille.

Le choix qu'il avait peur de faire depuis son retour à Poudlard devait être fait maintenant. C'était maintenant que le reste de sa vie se jouait. Il le vit dans les regards de John et de Sullivan. Homosexualité...hétérosexualité...hétérosexualité...homosexualité...

Hyden leva sa baguette, lentement comme un automate. Son choix était fait.

 
 
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