manyfics
     
 
Introduction Les news
Les règles Flux RSS
La Faq Concours
Résultats ManyChat
Plume & Crayon BetaLecture
Nous aider Les crédits
 
     

     
 
Par date
 
Par auteurs
 
Par catégories
Animés/Manga Comics
Crossover Dessins-Animés
Films Jeux
Livres Musiques
Originales Pèle-Mèle
Série ~ Concours ~
~Défis~ ~Manyfics~
 
Par genres
Action/Aventure Amitié
Angoisse Bisounours
Conte Drame
Erotique Fantaisie
Fantastique Général
Horreur Humour
Mystère Parodie
Poésie Romance
S-F Surnaturel
Suspense Tragédie
 
Au hasard
 
     

     
 
au 31 Mai 21 :
23295 comptes dont 1309 auteurs
pour 4075 fics écrites
contenant 15226 chapitres
qui ont générés 24443 reviews
 
     

     
 
Foutu courage
Par olorin
Harry Potter  -  Romance/Drame  -  fr
17 chapitres - Rating : T+ (16ans et plus) Télécharger en PDF Exporter la fiction
    Chapitre 7     Les chapitres     13 Reviews    
Partager sur : Facebook | Twitter | Reddit | Tumblr | Blogger
Une rencontre...et une séparation

Après avoir effacé de la mémoire à Ombrage les derniers évènements, Rogue entreprit de retrouver et d'aider les autres. Isa avait disparu depuis quelques minutes dans la forêt, poursuivie par l'auror. Des cris parvenaient aux oreille du maîte de potions mais il doutait que ceux-ci viennent de la jeune fille. Il se lança à sa poursuite, estimant qu'elle était la seule en danger.

Le professeur des Serpentards chercha parmi les débris de l'explosion son balai. Les flammes léchaient encore le sol et menaçait d'embraser les alentours mais il ne s'en préoccupa pas. A une dizaine de mètres de sa chute reposait son balai,miraculeusement intact. Rogue l'enfourcha et s'envola au dessus des arbres gigantesques. Il se retourna et regarda avec un sourire mauvais Ombrage toujours inconsciente au sol.

 

Plaqué parterre, Hyden ne pouvait pas bouger d'un poil. Son nez,écrasé par les racines lui faisait horriblement mal ainsi que sa main coincée sous son corps. Mais le jeune homme ne s'occupait pas tellement de ça. Des perles de sueur froide coulaient dans son dos et sur son visage. La peur glaçait ses os.

Quelqu'un l'avait attaqué par derrière, et ce quelqu'un avait ensuite immobilisé Hagrid. Seule la respiration du demi-géant brisait le silence,ainsi que les bruits de pas de l'auror. Car c'était bien un auror qui les avait eus. Hyden put seulement bouger les yeux. Ils se dirigèrent immanquablement vers John.

L'ex-Serpentard n'avait plus pensé à lui à partir de l'attaque du premier auror,il s'en voulut aussitôt. Le Gryffondor aurait pu être encore gravement touché mais le brun ne le savait pas. Tout ce qu'il voyait au loin dans sa prison humaine,c'était la chevelure du blond qui resplendissait à la lueur de la lune.

La peur étreignit le coeur de Hyden dans son étau, il espéra de toutes ses forces que John n'ait rien car c'était la seule chose qu'il pouvait faire dans cette situation. Le seul qui pouvait les aider était Flitwick, il avait été repoussé au loin mais pouvait se relever et venir. Du moins avec de la chance. Ce dont tout le monde manquait quand il en fallait.

Les pas de l'auror se rapprochèrent de lui, des mains étonnamment douces relevèrent la tête de l'ex-Serpentard. L'auror le fixa de ses yeux noirs, ce qui permit à Hyden de faire pareil. L'auror était tout simplement magnifique. Ses cheveux châtains descendaient jusqu'à ses épaules et même plus loin dans son dos. Sa barbe habilement rasée lui donnait un air viril mais juste assez. Sa bouche mince devait éclairer son visage lorsqu'il souriait. Or , il ne souriait pas, il faisait une mimique agacée, se mordant le coin intérieur des lèvres.

Le plus frappant fut ses yeux, des yeux noirs justes noirs,exactement comme les siens. Pour une fois, l'ex-Serpentard avait l'impression de se voir dans un miroir qui rendait plus joli. Car il était incontestable que cet homme était plus beau que lui. Mais Hyden eut étrangement l'impression de connaître cet homme sans savoir qui il était. En tout cas, l'auror semblait vraiment le reconnaître car un sourire triste étira ses lèvres lorsqu'il murmura :

- Hyden...je regrette que tu sois né dans cette famille... tu ne sais pas ce qui t'attends...

Une seconde plus tard, Hyden n'était plus entravé et l'auror se dirigeait vers les ténèbres de la forêt. Se remettant difficilement sur ses jambes,l'ex-Serpentard prit sa baguette et se précipita vers l'homme. Celui-ci se retourna avec un vrai sourire cette fois, ce geste multiplia par dix sa beauté déjà conséquente.

- N'oublie pas d'effacer la mémoire de mon coéquipier, tu sais te servir de ta baguette habilement, en tout cas assez habilement pour terrasser un auror. J'espère que tu connais la formule pour lui effacer la mémoire... ,dit-il de sa voix rauque, très grave.

- Oui... mais qui...qui... ?

- Qui je suis ? Je suis le seul qui pourra t'aider parmi tes liens du sang.

Sur cette réponse, l'auror disparut entre les arbres. Abandonnant l'idée de le suivre, Hyden délivra Hagrid et se précipita vers John. Il semblait indemne mais sa pâleur effraya l'ex-Serpentard. Le demi-géant qui s'était éclipsé revint avec Flitwick dans les bras, celui-ci semblait se remettre lentement de sa chute.

Le vieux professeur demanda à ce qu'on le pose à terre, Hagrid obtempéra. Le jeune homme entreprit, aidé de Flitwick,d'effacer la mémoire de l'auror. Celui-ci n'avait pas bougé depuis que le brun l'avait figé. Une fois leur travail terminé, Hagrid les abandonna en murmurant quelque chose à propos d'un demi-frère à retrouver.

Hyden se demanda ce qu'allait devenir Hagrid depuis qu'il avait dû s'enfuir de sa propre maison. Tout ça à cause de cette satanée Ombrage. Le professeur d'enchantements le secoua pour le faire reprendre pied. Le calvaire s'était finalement bien terminé, du moins Hyden le croyait.

Flitwick souleva à l'aide du sortilège de lévitation John, au regard que lançait le professeur au Gryffondor. L'ex-Serpentard sentit que quelque chose n'allait pas bien mais il n'osa pas demander ce qui se passait. Persuadé que s'il disait un mot de plus... un torrent de nouveaux problèmes allait s'abattre sur lui.

Ils se mirent en route, allant d'un pas assez rapide.

 

Rogue volait au dessus de la forêt, des craquements et des cris retentissaient juste dessous lui. Mais il n'apercevait rien et n'étais pas assez fou pour se jeter tête baissée dans la gueule d'une araignée géante. Le maître des potions descendit d'une dizaine de mètres pour mieux y voir.

- Stupefix , hurla une voix.

Rogue accéléra vers la source de la voix,guettant de son regard froid n'importe quel mouvement. Lorsqu'un cri inhumain retentit,ça ne présageait rien de bon. Il semblait bien qu'un grosse créature se trouvait là. Des rayons orangées attirèrent son oeil, une voix de fille,Isa désespérée cria :

- Protego maxima !

En décrivant des cercles au dessus de la scène de combat, Rogue vit enfin ce qu'il s'attendait à voir. Un géant abattit son poing sur le bouclier d'Isa et le détruisit. Envoyant celle-ci au loin. Le maître des potions descendit encore de quelques mètres,prêt à agir. L'auror qui devait sans doute poursuivre Isa s'effondra au sol, sous le poing du géant.

Le monstre se dirigeait à présent vers la Serdaigle tandis qu'elle appelait de l'aide et lançait un sortilège qui passa à quelques centimètre de Rogue avant d'exploser en un feu d'artifice. Trop occupé à éviter le sortilège, le professeur des Serpentards ne put empêcher le point du géant de s'abattre sur la flanc droit d'Isa.

Isa s'effondra, le géant leva son pied pour l'écraser en hurlant. Rogue leva sa baguette en espérant qu'il ne soit pas trop tard, il doutait qu'elle est survécu au coup de poing du monstre. Le professeur décrivit des figures étranges avec sa baguette. Un rayon noir sortit de celle-ci et s'abattit sur le géant qui fut entièrement immobilisé et aveugle pendant une dizaine de secondes.

Rogue profita de ses secondes pour soulever Isabella et se cacher avec elle derrière un arbre. Il vérifia son pouls mais n'avait guère d'espoir vu sa pâleur cadavérique. Ses yeux s'écarquillèrent lorsqu'il ne sentit rien. Aucun battement...absolument rien. Le géant fut libéré du sort et le bruit de ses pas décrut au fur et à mesure qu'il s'éloignait. Mais Rogue s'en foutait, il se demandait pourquoi il avait accepté d'aider Hyden.

Il attendait toujours les doigts plaqués sur la gorge de la jeune fille. Bêtement...il attendait. Quelque chose palpita soudain avec force contre ses doigts. Un sourire orna le visage de Rogue lorsqu'il sentit le coeur de la jeune Serdaigle battre. Mais le sourire disparut lorsqu'il remarqua que les battements étaient extrêmement rapides. Trop rapides.

Les tremblements s'emparèrent du corps d'Isabella, ses yeux s'ouvrirent, ils étaient blancs. Rogue comprit enfin pourquoi les battements s'étaient arrêtés avant d'accélérer. Isa était encore en train de faire une crise. Elle revint sur terre en tremblant de froid cette fois. Elle claqua des dents,avant qu'elle puisse demander ce que son professeur faisait là, il l'emmena dans la forêt vers le château avec empressement.

Seulement l'auror qui avait cherché la jeune fille n'était pas mort sous les coups du géant. Et sa mémoire n'avait pas été effacée...contrairement à celles des autres.

 

Hyden et Flitwick arrivèrent en bordure de la forêt. Pour éviter un nouveau problème, ils furent prudents et se placèrent dans l'ombre des arbres jusqu'à la cabane de Hagrid. Le professeur d'enchantements regarda en direction de l'endroit ou Mc Gonagall s'était effondrée, elle avait disparue, sûrement emportée à l'intérieur du château.

Par précaution, Flitwick murmura un sortilège de désillusion sur eux, jusqu'à ce qu'ils arrivent à la cabane hurlante. Le vieux professeur, posa John sur le lit dans la chambre avec la moquette moelleuse. Puis s'élança vers la sortie. Hyden le retint:

- Vous le laissez là avec moi ! S'exclama-t-il.

- Non... ne vous inquiétez pas je vais chercher Mme Pomfresh c'est tout, s'empressa de déclarer Flitwick évitant son regard.

L'ex-Serpentard pâlit en fixant le vieil homme du regard. Hésitant il demanda:

- Pourquoi ? Quelque chose ne va pas ?

- …

Ce silence ne disait rien de bon à Hyden qui se laissa tomber à genoux au sol en regardant John. Voilà pourquoi le Gryffondor ne s'était pas réveillé. Voilà pourquoi il gardait cette pâleur cadavérique collée au visage. C'était impossible. Alors qu'il venait de sortir de la plus dure épreuve de sa vie. Voilà que sa dernière raison de vivre risquait de disparaître. Flitwick partit.

Comme un fantôme, le brun leva ses bras et secoua violemment le blond. Voyant que celui-ci ne se réveillait pas, il se jeta sur le lit et se plaça à califourchon au dessus de lui.

- BOUGE-TOI DE TE REVEILLER !!Hurla-t-il.

Le silence répondit.

- AH OUI TU LE PRENDS COMME CA BEN TIENS !

Perdant ce qui lui restait de raison, Hyden s'empara des lèvres de John et l'embrassa tendrement. Les larmes menaçaient de jaillir de ses yeux lorsqu'il murmura:

- C'est ça que tu veux ! T'as besoin de ça pour te réveiller pour faire ta belle au bois dormant...t'as pas le droit de me laisser là alors que je venais juste de t'embrasser... tu veux plus... tu veux que je te le dise... je...je t'aime ! Voilà t'es content tu peux te réveiller maintenant.

John gardait le silence et les yeux fermés. Hyden allait devenir fou si ça continuait. Mais le brun sentit une présence. Se retournant vers la porte,il vit Isa et son regard...un regard coupable. Rogue se tenait derrière elle,la suie tachait son visage. Flitwick et Pomfresh apparurent à l'angle de la porte. Pomfresh écarta vivement Isa et Rogue et se jeta sur son patient.

- Qu'a-t-il Rogue ? Demanda-t-elle avec un sang froid remarquable.

Je pense qu'il a une hémorragie interne.

- Depuis quand l'avez vous remarqué ? S'enquit-elle.

Le maître de potions jeta un coup d'oeil à l'ex-Serpentard avant de répondre:

- Il y a environ une heure...juste après l'explosion.

- Heureusement que j'ai emporté tout mon matériel avec moi, maugréa Pomfresh en sortant de son petit sac des potions immenses qui faisaient trois fois sa taille. La magie.

La vieille femme les fixa quelques secondes,ils la regardaient tous bêtement.

-Mais qu'est-ce que vous attendez pour partir de cette pièce,Rogue, Flitwick, restez avec moi ! S'exclama-t-elle.

Hyden aurait voulu demander si la vie du Gryffondor n'était pas en danger mais la porte se referma devant son nez. Il se retourna vers Isabella qui n'osait pas le regarder en face. Pour une fois, son sourire avait laissé la place à une grimace de peur et de tristesse. Ce qui énerva d'autant plus l'ex-Serpentard qui descendit les escaliers et s'assit dans un des fauteuils miteux du salon.

Sans un mot, la jeune fille le suivit tant bien que mal à cause de sa cheville et s'assit en face de lui. Dans la pénombre, elle n'apercevait que sa bouche grâce à un rayon de lune passant à travers une fenêtre condamnée. Ça lui donnait un côté effrayant. Il pointa sa baguette vers l'âtre qui se trouvait à sa gauche, un feu ronronnant prit.

La Serdaigle put enfin voir son visage en entier, et ses yeux. Des yeux noirs qui la transperçait de part en part. D'habitude elle aurait répondu par le même regard mais dans cette situation elle ne pouvait pas.

Hyden prit la parole d'une voix froide qui glaça le sang d'Isa:

- Tu savais, n'est-ce pas ?

- Je savais quoi ?

- Tu sais très bien de quoi je parle !

- ...je suis désolée Hy...

- Je me fous que tu sois désolée, tu savais ? S'exclama-t-il.

- … oui,je savais qu'il était toujours gravement blessé, murmura Isabella.

Un sourire amer étira le visage du brun.

- Pourquoi ? Interrogea-t-il.

- …

- Réponds,merde ! S'énerva l'ex-Serpentard.

- Parce-que tu te serais rendu à Ombrage ! Cria désespérément la jeune fille les larmes aux yeux.

- C'est exactement ce que j'aurais fais pour sauver sa vie ! Tu es son amie, tu devais tout faire pour le sauver et au lieu de ça tu ne m'as rien dis et tu as mis sa vie en péril, il est là par ta faute !

La jeune fille se leva de son siège, en tremblant, Hyden en fit de même.

- C'est faux,hurla-t-elle en se bouchant les oreilles, tout ce que tu dis est faux !

Un sanglot lui échappa lorsqu'elle se jeta sur le brun, et cogna de ses petits poings sur son torse. Hyden encaissait les coups sans broncher. Isa geignit:

- T'as pas le droit de dire que c'est de ma faute ! Tout est de ta faute ! C'est à cause de toi,si on est allé dans la forêt, tout ça pour t'aider pour que monsieur ne soit pas emmené chez ses parents ! Ne dis pas que c'est de ma faute ! Tais-toi,ne dis pas que c'est moi, tu es un lâche.

Hyden ouvrit la bouche pour répondre...mais rien ne vint. Elle avait parfaitement raison...tout était de sa faute et celle de personne d'autre. Tout ça pour qu'il ne retourne pas auprès de sa famille quelle bêtise. Tout ça pour...pour rien. Ils avaient tous risqué leur vies pour rien. Absolument rien. Isa le sortit de ses pensées, elle murmura:

- Je t'ai caché ça parce-que c'est ce qu'aurait fait John à ma place. Il n'aurait pas accepté qu'on abandonne pour lui. Il aurait voulu continuer coûte que coûte. J'ai juste essayé de respecter sa pensée. Tu sais, je n'ai jamais rencontré quelqu'un d'aussi courageux, il est unique. Et toi aussi...

L'ex-Serpentard soupira de désespoir, attrapa les bras d'Isa et la tira contre lui pour la serrer dans ses bras. Isa posa sa tête contre son épaule les larmes mouillant les restes de la robe du brun. Chacun avait besoin de ce contact. C'était ça qui permettait de faire le poing et de laisser tout derrière soi.

- Je suis désolée...tellement désolée pour ce que je t'ai dis...je...je ne le pensais pas,s'excusa entre deux sanglots Isabella.

- C'est moi qui suis désolé Isa, chuchota Hyden à son oreille, tu avais raison sur toute la ligne, je suis tellement idiot. Désolé...pardonne moi !

- Bien sûr que je te pardonne, et puis ce n'est pas entièrement ta faute, tu nous avais prévenus mais on a insisté.

- Désolé de déranger une aussi belle scène d'a...amitié devrais-je dire, s'immisça Rogue qu'ils n'avaient pas vu arriver, mais John est hors de danger. Je vais devoir vous quitter. Bien joué à chacun de vous pour vos efforts dans la forêt la mission est réussie. John va passer la nuit ici avant de se remettre sur pieds. Bonne nuit.

Les deux amis éclatèrent littéralement de joie. Pour la peine ils se serrèrent une fois de plus en une étreinte chaleureuse. Flitwick passa près d'eux et se dirigea vers la sortie en leur souhaitant une bonne nuit. Seule Pomfresh resta avec eux, elle leur expliqua la potion qu'il fallait donner à John à son réveil. Elle soigna la cheville d'Isa , sa blessure aux côtes et toutes leurs égratignures avant de partir, fatiguée.

Une fois soignés, la Serdaigle et l'ex-Serpentard se rendirent en courant dans la chambre où John reposait. Ils fixèrent le Gryffondor en souriant, complices,ils s'émerveillaient à chaque fois de la tête que pouvait faire le blond quand il dormait, un gros bébé. Ils se couchèrent dans le grand lit chacun d'un côté de John.

Toutes la fatigue et les efforts de la forêt qu'ils avaient retenus jusque là revinrent au galop,les assommant d'un coup de massue. Ils tombèrent en quelques secondes dans bras de Morphée, même s'ils savaient que la nuit serait courte. John et Isa devaient se rendre tôt dans le château pour ne pas éveiller de soupçons le matin.

Hyden sentit une odeur, dans son rêve, une odeur merveilleuse. L'odeur qu'il aimait plus que tout au monde. L'odeur de l'homme qu'il aimait. Il rapprocha son nez de l'odeur en souriant, frôlant un corps chaud. Soudain ses yeux s'ouvrirent en grand, le corps chaud était toujours sous lui. John était sous lui, le brun était littéralement affalé sur John qui dormait paisiblement.

L'ex-Serpentard essaya de s'enlever lorsque le blond en souriant béatement,le serra dans ses bras, faisant rougir son « ami ».Mais où était Isa ? Elle s'était bien endormi avec eux, non ? Bien que satisfait dans les bras de l'homme qu'il aimait, Hyden se tortilla pour regarder autour de lui où était Isa.

Il sursauta lorsqu'une voix endormie déclara :

- Mais si c'est pas mignon les deux petits garçons qui dorment enlacés !

Le brun se retourna vers la source de la voix et vit Isa assise sur la moquette,ses mèches violettes en l'air et des cernes lui soulignant les yeux. Elle lui lança un sourire goguenard qui le fit rougir et s'apprêta à parler lorsqu'une autre voix l'interrompit:

- HYY...HYY...DEN...Hyden,non arrêtes ne me chatouilles pas là...où je te mords le doigt de pied ! Fit John tout en dormant et en souriant.

- En voilà un qui doit faire de jolis rêves,sourit Isa tandis que le brun se tenait la tête entre les mains.

Les deux amis furent pris d'un fou rire foudroyant,qui réveilla le Gryffondor. Celui-ci se mit droit comme un I , s'arrêtant par la même occasion à quelques centimètres de Hyden, toujours à califourchon sur lui. Ils se regardèrent horrifiés,puis le brun s'enleva précipitamment en s'excusant. Ils s'évitèrent du regard.

La Serdaigle soupira puis donna la potion à John qui s'efforçait de ne pas regarder le brun dans les yeux. Quand le blond eut fini, la jeune fille lui prit le bras et courut vers la sortie en souhaitant une bonne journée à Hyden avant de disparaître accompagnée par John. Celui-ci n'avait même pas dis un mot depuis son réveil. Le brun le préférait quand il était endormi.

Lorsque le silence tomba dans la cabane hurlante, l'ex-Serpentard sentit tout l'ennui qu'allait lui procurer cet enfermement jusqu'à...jusqu'à ce que Dumbledore revienne. Ce qui prendrait on ne sait combien de temps. Essayant de résister à la mauvaise humeur qui le prenait, le jeune homme entreprit de visiter la maison pour trouver une douche, la crasse de la veille collait à son corps.

Il la trouve au rez de chaussé à gauche de la cheminée encore allumée de la veille. Les fenêtres condamnées par des planches en bois donnaient un air déprimant à la maison, ainsi que les nombreux meubles cassés ou déchirés, comme si un loup-garou était passé par là.

La salle de bain était basique, blanche à carreaux, l'ex-Serpentard se demanda comment les professeurs avaient pu faire ça en si peu de temps. Il retira ses habits un à un les pliant soigneusement, étant bien élevé dans une bonne famille, puis il se plaça sous la douche et tapota le pommeau de douche de sa baguette.

L'eau chaude s'écoula dans ses cheveux qui se plaquèrent sur son front, Hyden sourit de plaisir, sentant les impuretés quitter son corps. Il se savonna avec vigueur, bien décidé à effacer toute trace de saleté comme pour effacer les souvenirs de la veille. Toutefois un souvenir lui revint rapidement en mémoire.

Il essaya de ne pas y penser mais c'est le meilleur moyen pour s'y plonger. Il revit les lèvres de John si belles, il sentit la chaleur de sa bouche sur la sienne. Sa main passant sur le torse du Gryffondor. Retraçant chaque muscle sensuellement. Sa langue pénétrant la bouche du blond avec brutalité.

L'eau devint subitement glacée,et s'abattit sur Hyden comme de la grêle. Il sortit précipitamment en remerciant la douche, si elle n'avait pas agi par elle même, il se serait laissé emporter par ses émotions.

Il trouva des nouveaux habits dans l'armoire à côté du lit. C'était les habits de John et ils sentaient son odeur qui enivrait le brun. L'ennui retomba sur lui,lorsqu'il sortit de la douche une serviette autour du cou. Aussi décida-t-il de faire un peu de rangement et de réparer tous les meubles déprimants de la maison. Il s'employa toute la matinée à aménager la cabane hurlante, et réussit même à donner une nouvelle vie aux murs en bois pourris.

Le travail dura toute la matinée, fatigué mais fier de son coup, Hyden s'assit sur un fauteuil et savoura les exclamations admiratives émises lorsque ses deux amis entrèrent dans la cabane hurlante. Isa sauta sur lui comme d'habitude pour le serrer dans ses bras et le complimenter sur son travail accompli. John ne fit aucun commentaire et serra la main du brun qui faillit rigoler. Hier ils s'embrassaient et aujourd'hui ils se serraient la main. Complètement idiot.

- Alors, que s'est-il passé depuis hier, comment va Mc Gonagall ? l'ex-Serpentard.

Mc Gonagall est à St Mangouste mais elle devrait aller mieux. Rien n'apparait sur la gazette du sorcier à propos de notre escapade, ils ne vont pas dire dans le journal que trois adolescents ont battu une bande de mangemorts et puis ils ne savent rien. Mais bien sûr tout se sait à Poudlard. Les élèves murmurent déjà que trois des élèves de Poudlard on réussi à assommer une bande de mangemorts et Ombrage. Un des mangemorts est à St Mangouste, les autres ne se souviennent plus de rien. Ni Ombrage qui est de mauvaise humeur. Ta disparition a déjà été remarquée aussi. Ta mère a aussi débarqué dans la Grande Salle en faisant un speech sur l'école bidon qu'est Poudlard, elle est repartie immédiatement et a engagé des aurors qui te recherchent en ce moment. Ils ne savent pas que John et moi faisions partie du complot même si Ombrage le pense elle n'a aucune preuve. Voilà à peu près tout.

- Hm...,fit simplement Hyden en réfléchissant.

John qui n'avait pas pris la parole depuis son arrivée, toujours sans regarder Hyden,demanda ce qu'il s'était passé la veille après l'explosion. Sachant qu'il ne les croirait pas. Comment raconter qu'on a échappé de justesse à un géant et des aurors. Isa raconta en première son histoire. Le blond suivait fidèlement les intrigues en rigolant ou en faisant une tête effrayée aux moments effrayants. Quand ce fut au tour du brun, John baissa la tête. Ne s'offusquant pas pour si peu,le brun raconta sans s'arrêter.

- Et puis au moment où j'ai pétrifié l'auror, un autre m'a plaqué au sol avec un sortilège...

Le silence se prolongea quelques secondes, Hyden semblait réfléchir intensément. Isa l'interpella:

- Hé, que s'est-il passé après ?

- Il ...c'est étrange...ça m'était sorti de la tête. Il m'a relâché et m'a dit une phrase bizarre avant de partir.

- Quelle phrase ?

- Je suis le seul qui pourra t'aider parmi les liens du sang.

- Les liens du sang, c'est la famille,fit remarquer Isa.

- Je l'aurai reconnu.

- Non, je n'en suis pas si sur. Vu ta famille je pense que quand il a décidé de faire auror, ils l'ont renié, ils n'existait plus pour eux et donc aucune utilité de t'en parler.

- Oui. Mais alors c'est qui ?

- Un oncle ou un cousin éloigné.

- Je ne sais absolument pas...

Ils plongèrent dans un silence songeur, ponctué par les craquements de la cabane hurlante, qui restait quand même un grand lieu hanté. Les regards de Hyden et de John se croisèrent une demi-seconde, ils sursautèrent violemment sous le regard railleur d'Isabella. Avant qu'elle ne puisse faire une remarque, le brun se précipita:

- Ombrage ne se doute pas que vous m'avez aidé ? Demanda-t-il.

- Ho que si, elle nous a convoqué cet après-midi dans son bureau,raconta la jeune fille.

- Alors ne buvez rien de sa part.

- T'inquiètes pas on connait la chanson.

La clochette de reprise des cours, résonna dans la pièce, les deux élèves se lancèrent un regard complice. La Serdaigle pointa sa baguette vers son sac d'où une assiette remplie de patates et de cuisses de poulets empaquetée dans du plastique sortit. Puis elle partit emportant le blond qui ne lui lança pas un regard.

Hyden prenait cet indifférence à la rigolade au début mais là...ça commençait à vraiment l'énerver. C'est bon il l'avait juste embrassé pas violé...peut-être que le Gryffondor n'aimait pas les hommes tout simplement, mais qu'il avait peur de briser son amitié en le disant. Oui ça devait être ça. Quel con il avait fait de l'embrasser comme ça. Quel imbécile !

Son repas qui semblait succulent en apparence,n'eut aucun goût. Il l'abandonna de toute façon sa gorge refusait la passage. Il ressentait comme une boule qui lui bloquait la gorge et rendait sa respiration difficile. Tout ça à cause d'un baiser. Bon rien était fixé, le brun allait attendre que John fasse quelque chose, vienne lui parler.

De son côté, Isa tirait John derrière elle, mais au lieu de se rendre en cours,elle le l'emmena dans un coin tranquille pour lui dire deux mots. Tout d'abord, le blond se reçut une bonne gifle de sa part. Avant qu'il puisse demander la raison elle s'expliqua:

- Mais qu'est-ce que tu fous ? La veille vous étiez en train de vous embrassez...ha non même pas IL était en train de t'embrasser et le lendemain tu évites son regard ? C'est quoi ça ? S'énerva-t-elle.

- … ben je sais pas moi. Je suis gêné je vais pas lui sauter au cou non plus ! Si ?

- Si! Il fait les premiers pas et toi d'un coup plus rien ! Tu es un abruti !

- Mais il m'a embrassé pour me faire plaisir ! Et aussi par colère envers de ma jalousie ! S'exclama le blond. Ne te mêle pas de nos affaires, je sais me débrouiller seul !

Vexée, ou plutôt déçue, Isa se retourna en soupirant:

- Je vois ça...

Elle partit sans un mot dans sa classe sous le regard désemparé de John. Hyden avait procuré tant de changements en ces quelques jours, des bons, mais aussi des mauvais. Sans lui, le blond ne se serait pas...accroché avec Isa. Avec une mine dépitée, il se rendit dans sa salle de cours, en essayant d'oublier le baiser du brun qui le hantait.

Il s'imaginait encore le corps du brun contre le sien, et ses lèvres caressant les siennes. Tout cela avait semblé si vrai, si sauvage mais si...si pur. Pourtant la phrase que Hyden avait craché avant de disparaître l'avait fait douter. Était-ce une excuse ? C'était la verité et pourtant rien n'était sûr. Comme si l'ex-Serpentard s'était arrêté à la limite entre l'amitié et l'amour. Il avait frôlé l'amour, puis avait reculé précipitamment laissant un John pantelant. Que c'était-il passé ?

Se rappelant que Mc Gonagall était à St-Mangouste et par conséquent ne pourrait pas assurer son cours, Isabella décida de retourner voir Hyden pendant ses deux heures libres. Elle rencontra Rogue en route qui semblait pressé, il lui lança tout de même un demi-sourire...ou plutôt son rictus habituel.

Hyden était en train d'essayer de maîtriser un sortilège de protection, « Protego Maxima », il avait mis sur le côté tous les fauteuils miteux du salon, un tapis marron traversait la pièce de part en part. Donnant à la pièce une allure de club de duel. Pour l'instant, le brun ne parvenait qu'à faire apparaître un bouclier le protégeant des sortilèges mineurs.

Lorsqu'il vit Isa, l'ex-Serpentard lui demanda d'abord ce qu'elle faisait ici. Une fois avoir répondu, la jeune fille s'assit sur un fauteuil et observa le jeune homme. Elle savait qu'il ne supporterait pas longtemps son regard et qu'il allait bientôt parler. Elle ne fut pas déçue. Le brun lui lança un regard en coin avant de s'exclamer :

- Arrêtes de me regarder avec cet air là tu me stresses ! Et puis toi qui sait comment faire avec ce sortilège, aides-moi bon sang !

- Zen, pourquoi es-tu autant sur les nerfs ? Je sais pourquoi tu n'y arrives pas, tu essayes de ne pas penser à une chose qui pourtant t'envahit le cerveau, expliqua-t-elle.

- N'importe qu...

- Arrêtes de mentir.

- Bon j'avoue ! J'arrive pas à me concentrer ! Contente ?

- Très ! Cria Isa subitement en sautillant pour se placer derrière le brun.

Elle lui prit les épaules et le plaça bien droit en position de défense le pied droit en avant le gauche en arrière. Le brun se laissa faire sans broncher. Elle lui fit lever sa baguette. Et lui murmura quelque chose à l'oreille:

- Je sais que ça peut-être idiot, mais dans ma tête il y a deux genres de personnes.

- Ça je savais, que t'avais des personnes dans ta tête.

Un regard le fit taire. La Serdaigle reprit:

- Il y a deux genres de personnes, celles qui ont besoin pour maîtriser un sortilège de faire le vide dans leur esprit. Je pense que c'est cette méthode qui te convient.

- Et l'autre genre de personnes ?

- … ce sont ceux qui se laissent submerger par leurs sentiments,la haine, l'amour, la peur, ça peut provoquer une magie plus puissante mais c'est plus dangereux. Ça peut déraper et on peut perdre le contrôle de sa baguette et donc de sa magie. Je suis une personne comme ça et je pense que John aussi.

- Comment le sais-tu, que je suis le premier genre de personne ? Demanda Hyden.

- Tu es bien trop calme et posé pour te laisser submerger par tes sentiments, sourit-elle.

- Bien, et comment faire le vide dans ton esprit ?

- Tu ne peux pas faire le vide à proprement parlé, tu dois te concentrer uniquement sur ton sortilège et la forme qu'il prendra. Imagine-toi un champ de protection bleu clair te protégeant. Imagine-toi le courant qui passe dans tes veines puis dans ta baguette et se déverse dans ce champ de protection,ça te donne des frissons tellement c'est puissant.

- Oui !

- Concentre-toi sur le plus de détails possible, pour ne pas penser au reste !

- Oui !

- Maintenant, je vais me placer devant toi et te lancer des sortilèges et tu devras essayer jusqu'à m'arrêter. Ça m'étonnerait que tu réussisses en cette heure et demi qu'il nous reste mais bon tu seras déjà entraîné. Allons-y !

Isabella se plaça à l'autre extrémité du tapis bleu, sortit sa baguette et la pointa vers Hyden, prête à attaquer. Le sortilège partit trop vite pour le jeune homme, qui n'eut même pas eu le temps de bouger avant d'être pétrifié. Le deuxième essai fut tout aussi désastreux. Ils réessayèrent inlassablement, le jeune fille s'amusant de l'acharnement du brun.

- Stupéfix, s'exclama la Serdaigle pour la énième fois.

- Protego Maxima, répliqua le jeune homme.

Un fin champ de protection sortit de sa baguette,mais il ne put retenir le sortilège qui passa à travers et le stupéfixa.

- Enervatum ! Lança Isa.

Hyden revint à son état normal, en frissonnant. Il la foudroya du regard lorsqu'elle lui envoya un sourire railleur.

- C'était mieux que la dernière fois ,Hyden, allez on continue !

Désespéré et épuisé, le jeune homme ne répondit que par un grognement et tomba à genoux au sol. La Serdaigle, en soupirant le prit entre ses bras pour le relever lorsque quelqu'un entra dans la pièce. Les deux jeunes gens se retournèrent d'un seul geste vers la personne qui venait d'entrer dans la cabane hurlante. C'est dans une position plus que gênante qu'ils accueillir la personne.

Une ombre cachait son visage, mais Hyden remarqua distinctement, la cravate rouge et or qui pendait à son cou et ses cheveux blonds. Il suivit des yeux une perle salée qui quitta le coin des yeux de l'arrivant et atterrit sur le plancher de la cabane. John... Isa lâcha le brun mais avant qu'elle ne puisse parler le blond prit la parole d'une voix sèche:

- Smith, c'est l'heure d'aller voir le professeur Ombrage pour son interrogatoire. Croyez bien que je suis désolé de briser un moment si beau de tendresse mais il le faut. Je t'attends devant le bureau d'Ombrage pour que tu puisses dire au revoir à Even en paix.

Il partit en marchant la tête haute digne, l'ex-Serpentard fit mine de le suivre mais Isabella le retint par le bras.

- Tu ne peux pas sortir d'ici ! Je m'en occupe.

Et la jeune fille partit en laissant le brun, qui s'assit sur le sol et se prit la tête entre ses mains. Qu'avait-il fait ? John n'allait quand même pas croire qu'ils s'étaient embrassés. C'était impossible. Il trouvait cette idée complètement ridicule. Tout le monde savait qu'il était gay, pourquoi essaierait-il alors d'approcher Isa ? Tout ça ne sentait pas bon, pourquoi avait-il employé leurs noms ? Il les connaissait bien normalement. Il agissait comme s'il ne les connaissait plus.

Non, le Gryffondor le comprendrait. Et puis ils étaient amis, ils devaient avoir confiance en eux,et donc John aurait confiance en Isa. Pour la première fois, Hyden voulut prendre l'air, sortir de cette cabane froide et revoir la lumière du jour. Peu importe que quelqu'un le trouve dehors. Il fallait sortir, c'était un besoin vital. Le brun se précipita vers la sortie.

Isa courait après John qui refusait de s'arrêter. Elle lui hurlait de l'attendre mais il s'en fichait complètement. Courant toujours plus vite dans le château. La jeune fille s'efforça de résister à l'envie de lui jeter un sort pour l'arrêter et tout lui expliquer. Quel borné ce Gryffondor. Elle avait beau être sportive elle n'arrivait pas à rattraper le blond très rapide.

John s'arrêta devant la porte du bureau d'Ombrage, il arriva avec au moins une minute d'avance sur Isa, qui apparut au détour d'un couloir essoufflée et marchant avec difficulté. Il la foudroya du regard tout en affichant un sourire moqueur qui fit baisser les yeux à Isabella. Soudain une idée vint en tête de la jeune fille.

Et si John disait tout à Ombrage ? Si la jalousie l'aveuglait à ce point, il pourrait faire capoter tous leurs efforts. Mais c'était impossible, John ne pourrait pas faire ça. C'était tout simplement impossible. Mais le doute persistait. C'était le meilleur moyen pour se venger et les faire plonger. Elle sortit de ses pensées et regarda , affolée, le Gryffondor qui sourit sadiquement.

- John... ne fait pas de bêtises...,lui murmura-t-elle ,désespérée.

Il ne répondit que par un sourire à moitié énigmatique et moitié amer. La porte s'ouvrit en grand faisant apparaître Ombrage au grand jour. Ils ne purent empêcher un frisson de dégout de les traverser mais restèrent souriant devant elle. Elle les invita à entrer en fermant la porte derrière elle.

- Asseyez-vous !

Visiblement, elle n'avait pas eu le temps de se laver ni de se changer depuis la veille. Des traces de suie lui tachaient encore le visage et la robe. Ses cheveux d'habitude bien coiffés formaient des épis ça et là.

Sa robe semblait déchirée à certains endroits, même sa voix de petite fille avait disparu, seul son sourire restait intact un sourire faux et dégoutant.

Les deux jeunes gens s'assirent sur les fauteuils roses tout en essayant de ne pas penser à la dernière fois qu'ils étaient venus. Ils étaient rentrés par effraction et avaient volé leur baguettes. Mais c'était pour une bonne cause, et puis sans leurs baguettes ils n'auraient pas survécu dans la forêt interdite face aux aurors et au géant.

Les chats sifflaient dans leurs assiettes sur la tapisserie rose. La table rose leur arrivait au niveau de la poitrine ne laissant dépasser que le haut de leur corps.

- Voulez-vous une tasse de thé ? Demanda le crapaud d'une voix étrangement rauque.

Avant qu'Isabella ne puisse refuser, le Gryffondor prit la parole avec un sourire rayonnant.

- Oui, merci ! C'est très gentil de votre part ! S'exclama John avec entrain.

Il se reçut deux regard différents de la part d'Ombrage et d'Isa, l'un perplexe car elle n'était pas du tout habitué à ce que le blond soit poli avec elle, elle était plus habituée au joutes verbales. L'autre étonné d'Isa, le veritaserum devait se trouver dans le thé et lui le demandait gentiment. Quel imbécile !

Ombrage leur présenta à chacun une tasse avant de s'asseoir comme les autres. John prit la sienne entre ses mains, la jeune fille fut obligée de faire de même et fit semblant de voire une gorgée tout en regardant son camarade. Elle n'arrivait pas à voir si lui aussi faisait semblant ou s'il buvait vraiment. Allait-il vraiment trahir sa meilleure amie et l'homme qu'il aimait. Selon Isa, l'amour n'était pas aveugle, il rendait aveugle.

- Le thé était bon ? Demanda Ombrage tout sourire.

- Oui, très , encore merci. Je sens même un petit quelque chose qui donne un goût particulier, vous ne sentez pas ?

- Si, je sens très bien Etan. Et vous Smith ?

Un grognement lui répondit. Ne perdant pas son sourire le crapaud fixa John tout en réfléchissant, enfin du moins c'est ce qu'on pouvait penser en voyant qu'elle devenait rouge. Elle se pencha en avant et posa ses bras massifs sur son bureau rose lorsqu'elle demanda subitement:

- Etan, savez vous ce qu'il s'est passé la nuit dernière ?

- Bien sûr que je le sais !

Le coeur d'Isa rata un battement. Non il ne pouvait pas faire ça. Il ne pouvait pas avoir bu le veritaserum. Elle ne le reconnaissait plus. Où était donc allé sa loyauté ? Quel bêtise allait-il faire ? Voulait-il vraiment faire du mal à Hyden ? Ombrage se pencha encore plus en avant,avide de réponses. Tout en prenant soin de regarder Isabella, railleur, John déclara:

- Vous et une bande d'aurors avaient attaqué Hagrid, il vous a échappé une première fois et s'est réfugié dans la forêt,. Vous l'avez tous suivi et il vous a assommé les uns après les autres et...vous avez subitement perdu la mémoire.

Le sourire avenant du crapaud disparut en une grimace presque comique. La jeune Serdaigle faillit soupirer de soulagement. Le jeune homme lui resta indifférent à leur réaction, il attendit patiemment qu'Ombrage pose une nouvelle question. Ce qui ne tarda évidemment pas.

- Où se trouve Even ? Questionna-t-elle brusquement.

- Il m'a juste dit qu'il partait loin, très loin d'ici.

- Où exactement, Monsieur Even ?

- Loin d'ici, c'est tout ce que je sais , répliqua-t-il en gardant son calme.

- Comment a fait Even, pour s'échapper de Poudlard ?

- Il a profité que vous vous battiez avec Hagrid pour s'échapper.

- Savez-vous comment Even a put échapper à la surveillance de Rogue ?

- Hyden est très habile sur un balai. Rogue a essayé de le poursuivre mais il n'a pas réussi.

Ombrage n'eut aucune vraie réponse à toutes ses questions, elle posa les mêmes questions à Isa qui répondit à l'identique, à quelques mots près. John avait fait un coup de maître, non seulement il avait écarté leur responsabilités auprès des aurors et d'Ombrage la veille. Mais il avait aussi orienté les recherches de l'ex-Serpentard loin du château et de ses alentours. C'était un coup de génie.

Ombrage congédia Isabella qui attendit devant la porte du bureau. La vieille femme fixa le jeune homme quelques secondes. Puis demanda soudainement:

- Êtes-vous pédéraste ?

- Oui ! Répondit sans aucune hésitation John.

- Aimez-vous Even ?

- Oui !

Le sourire sadique qui lui répondit ne lui dit absolument rien qui vaille. Il avait été piégé, s'il avait menti elle se serait doutée qu'il n'avait pas bu le veritaserum il était donc obligé de dire la vérité.

- Bien, vous pouvez partir...ha non attendez !

Elle se leva, se dirigea vers une étagère puis prit un coffret que le blond reconnut tout de suite. C'était le coffret dans lequel se trouvait les baguettes. Elle sortit la fausse baguette de John du coffret et lui donna. Sans savoir qu'il l'avait déjà.

Le Gryffondor sortit du bureau d'Ombrage,lorsqu'il tomba nez à nez avec Isabella qui le regardait indéchiffrable. Il la regarda en face, puis fit demi-tour et se remit à courir, la jeune fille hurlait derrière lui. Au détour d'un couloir, une force inconnue le plaqua au sol, d'où il ne put plus bouger. Il comprit que la Serdaigle lui avait jeté un sort lorsqu'elle vint à sa hauteur, toujours sa baguette en main et le libéra du sortilège. Il se leva et cracha:

- Ça ne te suffit pas d'embrasser l'homme que j'aime ? Il faut que tu me lances des sorts en plus, c'est ça ? Que me veux-tu à la fin?

- Le sortilège était le seul moyen pour t'arrêter et puis je veux...tout à l'heure j'ai cru que tu allais...

- Tout raconter ? C'était jouissif de voir ton affolement, tes grands yeux étonnés. Tu avais si peur pour lui. Toutefois il y a une chose qui me chagrine, je croyais que tu avais confiance en moi, ce n'était visiblement pas le cas.

- Ce n'était pas ce que tu croyais dans la cabane hurlante! On s'entrainait au sortilèges et il en a reçu un qui l'a mis au sol. Alors je l'ai soulevé et toi tu es arrivé. C'est tout ! N'en veux pas à Hyden pour ça !

- Je n'en veux pas à Hyden...

- Ha bon ?

- Je t'en veux à toi !

La réplique traversa le coeur d'Isabella comme une lame glacée. Elle se mit dos à son ami pour cacher ses larmes aux yeux et dit en essayant de retenir ses sanglots tant bien que mal:

- Je suis contente que tu ne lui en veuilles pas. John... moi aussi il y a une chose qui me chagrine... tu étais toi aussi censé avoir confiance en moi dans la cabane hurlante. Tu n'as pas eu confiance en moi et tout part de là. On est quittes. Je t'ai rendu la pareille dans cette histoire. Rien ne serait arrivé si tu avais eu confiance en moi. Alors ne rejettes pas la faute sur les autres. Et ne viens plus me parler de confiance...

Elle partit sans un mot. Laissant derrière elle un Gryffondor pantelant. Elle avait parfaitement raison. Il n'avait pas eu confiance en elle...pire il lui en avait voulu alors qu'il n'avait encore eu aucune explication. Comment avait-il pu être aussi bête. Maintenant il venait de se faire détester par sa meilleure amie. La seule en qui il avait toujours eu confiance. Mais le blond n'y pouvait rien dès que le problème touchait Hyden, il perdait absolument toute sa raison. Quittes à faire du mal...et c'etait exactement ce qu'il venait de faire.

La seule idée qui lui vint en tête, aller se réfugier chez Hyden. En espérant qu'il lui en voudrait pas pour les conneries qu'il avait enchainé aujourd'hui. Il se précipita vers le parc du château. Essayant de voir au passage s'il voyait Isa mais celle-ci semblait avoir disparu. Il prit une bouffée d'air frais au visage. La chaleur commençait tout de même à se faire sentir, l'été approchant à grand pas.

Problème, une classe de botanique de 2ème année semblait avoir besoin de chercher des plantes, dans le parc. Il devait alors les contourner par la forêt interdite, s'enfonçant même dedans. Il courut vers la cabane de Hagrid, passa derrière et s'enfonça dans la forêt. On aurait dit un monde différent. Dans le parc, tout était ensoleillé vivant. Dès qu'on passait la frontière de la forêt, l'atmosphère devenait étouffante.

Un sifflement retentit, une dizaine de mètres devant lui. La blond se précipita armé de sa baguette pour voir qui se trouvait là. Il trouva Hyden, celui-ci marchait entre les arbres vers le lac en sifflotant. Il n'avait toujours pas remarqué le Gryffondor. L'ex-Serpentard se retourna alors et tomba sur John l'air fatigué et désespéré.

Le blond, ne cherchant pas à comprendre pourquoi le brun se trouvait là. Se précipita et se jeta dans ses bras. Le brun, ne cherchant pas à comprendre ce qu'il s'était passé. Réceptionna le blond avant de le serrer dans ses bras. Il sentait que le Gryffondor se retenait de hurler ou de pleurer...en tout cas de déraper.

- Je... je suis désolé Hyden... je voulais pas...Isa, hoqueta-t-il

- Chut...chut...calme-toi respires. Viens on va au bord du lac tu m'expliqueras tout ça calmement. D'accord ? Mumura Hyden.

- D'accord, répondit John le regard fuyant.

L'ex-Serpentard prit la main de son « ami » et l'emmena tranquillement à travers les arbres. Ils arrivèrent au bord du lac. Ils se cachèrent derrière un rocher à l'abri des regard. Le brun s'assit dos au rocher et prit entre ses jambes le blond qui ne broncha pas et posa sa tête en arrière contre l'épaule de Hyden.

- Je suis désolé pour tout à l'heure... je lui ai pas fais confiance et je l'ai engueulé pour ce que moi j'ai fais. J'aurais du savoir plus tôt que vous n'aviez rien fait,je suis con. Maintenant elle me déteste, se lamenta

- Mais non elle ne te déteste pas. Elle ne peut pas te détester elle t'aime trop pour ça. Et puis elle comprendra, ne t'inquiètes pas tout va s'arranger.

A ce moment, pour la première fois de la journée John eut envie d'y croire, il se sentait si bien. Il avait oublié cette histoire de baiser. Oublié cette ambiguïté entre eux. Il se sentait juste...bien. Il sourit au brun, un sourire franc.

- J'aime quand tu souris, le taquina Hyden.

- Comment je vais faire pour arranger ça ? Demanda le blond.

- Ne fais rien pour l'instant, viens juste ce soir dans la cabane hurlante dès qu'il fera nuit. Passe le message à Isabella, par hiboux si tu veux.

- D'accord.

- Bon on y va ?

- Non, attends on reste encore un peu ! On est bien là !

- Tu n'as pas cours ?

- Si, quand ça sonnera j'irai.

- Oui.

Hyden serra plus fort John contre lui. Profitant de ce moment pleinement, il savait que ce moment serait oublié par le blond immédiatement après. Que c'était juste un moment comme ça.

John le laissa seul lorsque la sonnerie de Poudlard retentit. Lui laissant un bisou sur la joue avant de partir. Pendant un moment, le brun avait cru qu'il allait l'embrasser sur la bouche mais c'était impossible. L'hypothèse de l'ex-Serpentard était vraie, John voulait de lui comme un ami, non comme un amant.

Le blond courut jusqu'au cours du professeur de potion, en l'occurrence Rogue. Celui-ci l'accueillit habituellement, c'est à dire en lui enlevant des points à Gryffondor pour son retard. Rien ne laissait voir qu'ils avaient échafaudé un plan plus tôt.

Au lieu de se concentrer sur le façon de concocter une potion avec cette herbe ou celle-ci, John sortit un bout de parchemin de son sac. Il l'étira sur sa table, sortit sa plume et son encrier. Il plongea le bout de sa plume dans l'encrier et commença à écrire précipitamment. Sans se soucier un seul instant du cours.

« Isa... je suis absolument désolé pour tout ce que je t'ai fais aujourd'hui. Je n'aurais pas du te rejeter quand tu as essayé de m'aider cet après-midi, j'ai été bête. Et encore plus bête lorsque je vous ai vu enlacés, j'ai eu tellement peur tu sais. De voir les deux personnes que j'aime le plus enlacés, me laissant seul. J'ai paniqué je n'ai pas cherché à comprendre et on en est arrivés à se disputer. Je suis désolé d'avoir douté de toi. J'espère que tout va s'arranger. Hyden m'a demandé si tu pouvais venir ce soir quand il fera nuit à la cabane hurlante. Il va essayer de tout arranger. Il y a aussi une chose dont je me doute et sur ce point j'aurais besoin de toi. Je pense que depuis notre escapade il s'en veut terriblement, pour ma blessure et pour notre dispute. Il ne dira évidemment jamais ce qu'il ressent tant qu'on ne l'y force pas et c'est ce qu'on va faire. Bisous je t'aime Isabella Smith ! »

- Que c'est mignon ! Je ne m'attendais pas à autant de gentillesses pour votre petite copine, Etan !

John sursauta en entendant la voix de Rogue juste derrière son oreille. Il se retourna vivement vers lui et le regarda en priant pour qu'il ne la fasse lire à tout le monde. Puis un sourire étira ses lèvres, le professeur ne pourrait pas car dans le mot il était question de leur escapade. Il sourit gentiment au professeur. Soudain un élève de Poufsouffle dont le blond ne savait même pas le nom prit la parole.

- Etan n'a pas de petite copine, monsieur, c'est un pédé tout comme Even. Il paraît qu'ils s'enculaient dans les toilettes. Mais maintenant qu'Even est parti, Etan pleure comme une fille dans les jupes de Smith, quelle tapette !

Avant que John ne puisse lui faire ravaler ses insultes, Rogue ses yeux noirs vrillant ceux verts du Poufsouffle s'exclama :

- J'enlève 50 points à Poufsouffle ! Plus une semaine de retenue avec moi Monsieur Summerby !

Un élève de Serpentard, sachant que Rogue ne ferait rien contre sa propre maison, crut bon de rajouter:

- Il risque pas de pleurer, il s'en fout c'est un pervers. Ça fait juste une queue de moins, dans sa bouche et dans son cul c'est tout.

Toute la classe hormis John et Rogue se mit à rire.

- Pareil pour vous ! 50 points en moins pour Serpentard. Sortez de cette salle de classe, Je ne veux plus voir votre sourire ignoble, ordonna le professeur de potions.

Visiblement, il s'était trompé. Rogue n'avait fait aucune exception sur ce point là. Le Serpentard lança un regard féroce au blond qui voulait dire « la prochaine fois que je te vois tu es mort ». Puis il partit la tête haute sous le regard foudroyant du maître des potions. Il murmura toutefois en regardant le Gryffondor ,avant de partir:

- Tout ça pour cette chose !

- Encore 10 points de moins pour Serpentard, répliqua sèchement Rogue.

Le cours reprit, John se concentra comme un forcené sur la préparation de sa potion, pour na pas prêter attention aux regards qui le dévisageaient sans aucune gêne. Ils ne savaient pas le mal qu'ils lui causaient, enfin si...ils le savaient très bien et raison de plus pour le faire. N'en pouvant plus, il leva la main pour demander à se rendre à l'infirmerie. Il la baissa immédiatement en remarquant les sourires victorieux de ses camarades.

NON ! Il ne les laisserait pas gagner...pas ce coup là ! Il n'était pas Hyden, qui se contentait de subir en attendant que l'orage passe. Non, John affronterait tous ces regards dégoutés, il repousserait l'orage coûte que coûte. L'amour qu'il portait au brun et qu'il espérait se voir concrétiser un jour valait plus que tous la haine de tous les autres.

Il envoya un sourire resplendissant à toute l'assistance, gardant l'image de l'ex-Serpentard et d'Isa en tête. Ces gens ne valaient rien par rapport à eux. Alors pourquoi se soucier de leur avis. Le blond se remit à la préparation de sa potion et la finit au moins dix minutes avant la sonnerie de fin des cours. Rogue lui sourit lorsqu'il lui donna l'échantillon de sa potion.

Tout en fixant railleusement les autres élèves de la classe, John se dirigea vers la sortie, sans oublier de prendre sa lettre écrite. Il s'était attendu à tomber sur le Serpentard viré par Rogue mais aucune trace de lui à l'horizon. Ce qui était bizarre. Il avait toutes les occasions de l'attaquer. Ça donnait un côté effrayant à cette menace que lui avait faîtes le Serpentard.

Tous les autres élèves le bousculèrent en passant, lâchant leurs insultes ignobles mais comiques à force de le répéter. Il répondit par le même sourire que précédemment et se mit à la recherche d'Isabella. Où pouvait-elle se trouver ? Une idée lui vint en tête. C'était logique. Elle était au seul endroit où elle pourrait se défouler.

Il sut qu'il approchait de l'endroit où Isabella se trouvait lorsqu'il vit partir en sens contraire des élèves. Certains se tenaient le ventre, d'autres zigzaguaient, d'autre semblaient avoir mal au dos. Qu'avait-elle fait encore ? John franchit la porte d'où sortaient les élèves,lorsque quelqu'un tomba à ses pieds. Comme une étoile de mer.

La raison de cette chute, Isa. Elle était toujours en position d'attaque, sa baguette pointée vers le garçon au sol. Ces mèches violettes lui cachaient un oeil, lui donnant un air mystérieux. Et sa posture, celle d'une guerrière. D'une fille déterminée, qui n'a peur de rien. Tous les élèves qui se trouvaient dans la pièce la regardaient avec admiration et peur.

Alors tous ces gens qui étaient sortis de la salle s'étaient fait battre en duel. Elle les avaient battus un par un. Une file se formait pour essayer de la battre en duel. Il y avait même des Gryffondor de septième année. John s'avança pour donner la lettre à la Serdaigle lorsqu'un bras le retint et le tira en arrière. Se retournant, le blond vit un autre Serdaigle de sixième année qui s'exclama, courroucé:

- Hey ! Si tu veux te battre en duel, attends ton tour et range toi dans la file, compris ?

- Mais je ne veux pas me battre en duel je veux...

- Peu importe, t'attends ton tour !

- C'est bon !

Le Gryffondor se plaça derrière le Serdaigle et attendit son tour, même s'il trouvait ça complètement stupide vu qu'il ne voulait pas se battre en duel. Mais bon...si c'était le seul moyen pour lui parler. Isa ne fit aucun signe montrant qu'elle l'avait vu dans la file d'attente. Il avait cru voir une lueur de colère dans ses yeux, mais ce n'était pas sûr. Autrement, elle restait froide. Glacée même.

Un garçon de quatrième année s'avança face à Isabella et leva sa baguette prêt à se défendre plus qu'à attaquer. Isa ne lui lança pas un sourire, son visage figé comme la pierre n'exprimait absolument rien. Elle aussi leva sa baguette.

Ils ne faisaient pas les gestes habituels qu'on devait effectuer lors d'un duel consenti. Tout simplement car ce n'était pas un club de duel qui se trouvait là. Ombrage avait interdit ces pratiques qui aurait pu effrayer les jeunes enfants de Poudlard. Alors les élèves organisaient ces duels clandestinement. En l'occurrence les duels à ce moment même commençaient à partir d'un coup d'envoi. La jeune fille fit le décompte.

- 3...2... 1...0!!

- Protego ! S'exclama d'emblée le jeune de 14 ans.

C'était un sortilège de protection, alors qu'Isa n'avait même pas essayé d'attaquer. La jeune homme avait peur, il n'allait pas attaquer et allait subir tous les sortilèges. Isa sembla le comprendre en même temps que John. Elle sourit cruellement, d'un sourire que John ne connaissait pas chez elle, puis elle déclara:

- La meilleure défense est l'attaque ! Stupéfix !

- Protego !

Le sortilège qu'Isa lança frappa le champ de protection du garçon, au lieu de rebondir contre celui-ci. Il traversa le champ de protection et fit tomber le garçon. Qui fut stupéfixé immédiatement. La gagnante le remit dans son état normal et attendit qu'il s'enfuit, ce qu'il ne tarda pas à faire sans lancer un regard à l'assistance.

John ne s'attendait pas à ce qu'elle soit aussi...cruelle. Elle aurait put le relever et lui expliquer la raison de sa défaite mais non. Elle l'avait regardé de haut. Le blond ne put s'empêcher d'avoir un pincement au coeur en sachant que c'était de sa faute. Un Gryffondor de septième année s'avança maintenant face à la Serdaigle. Rempli d'orgueil. Le genre de personne qu'elle détestait.

- Ça tombe bien, j'ai un compte à régler avec les Gryffondors, tu paieras pour un autre et aussi pour ton orgueil démesuré.

John sut qu'il était le Gryffondor avec lequel elle avait un compte à régler. Mais l'adversaire de la jeune fille semblait vraiment fort, ça se sentait. Qui gagnerait dans ce duel ? Isa compta:

- 3...2...1...0!!

- Reducto ! S'exclama le Gryffondor.

Un rayon violet fonça sur Isa qui fut obligé de faire un bond en arrière pour l'éviter. Elle se réceptionna sur ses pieds tandis que la pierre se craquelait sous le sortilège violet. Isa répliqua:

- Incarcerem !

Une longue corde s'échappa de la baguette d'Isa mais prit feu et retomba au sol au dernier moment à cause du garçon. Piquée au vif, la Serdaigle cria:

- Incendio maxima !

Une boule de feu jaillit et fondit sur le Gryffondor qui au dernier moment hurla:

- Protego maxima !

La boule de feu buta contre le champ de protection puissant et se résorba pour finalement disparaître laissant une petite nappe de fumée dans l'air. Le combat prenait une dimension dangereuse et John le savait aussi se plaça-t-il entre la file d'attente et les duellistes. Prêt à défendre le groupe dans son ensemble.

- Repulso !

- Repulso !

S'exclamèrent ensemble les deux adversaires, le choc des deux sortilèges les fit vaciller, mais ils se reprirent. Et leur baguette, comme agissant spontanément, sans l'aide de leurs utilisateurs, lancèrent des éclairs qui emplirent toute la pièce. Tous les élèves se baissèrent d'un même geste, certains partirent en courants mais quelques-uns restèrent pour admirer le spectacle.

Un éclair brisa une vitre, les autres frappèrent principalement sur le plafond et les murs de la pièce. Les éclairs des deux duellistes s'entrechoquaient mais aucun ne semblait pouvoir prendre le dessus. Incapables de tenir plus longtemps, les éclairs créèrent une onde de choc en disparaissant qui fit s'écrouler Isa et le garçon.

Isabella pointa sa baguette vers une armoire proche de John, celle-ci se transforma en une nuée d'oiseau noirs qui s'abattirent sur le Gryffondor. Elle profita de ce moment de répit pour attaquer.

- Petrificus totalus !

Le sortilège frappa le garçon de septième année de plein fouet qui tomba au sol incapable de bouger. La nuée d'oiseaux redevint une armoire qui se fracassa en tombant. Isa s'assit un moment, épuisée. Elle remit finalement le Gryffondor sur pied. Lorsqu'un élève minuscule de première année rentra dans la pièce en hurlant:

- Ombrage arrive avec Rusard on doit partir !

Les dizaines d'élèves présents s'enfuirent dans un fracas assourdissant. Se bousculant écrasant les plus petits. Le Gryffondor battu par Isabella partit lui aussi précipitamment. Il ne restait plus qu'Isa et John qui se regardaient, oubliant qu'Ombrage arrivait. La voix de Rusard retentit derrière la porte:

- C'est là !

Avant que la porte ne puisse s'ouvrir, John murmura:

- Collaporta !

La porte se referma à clé. Ce qui leur laissait le temps de réparer les dégâts causés par le duel. Isa s'employa à réparer l'étagère et la replacer à son endroit initial. John lui répara la vitre cassé. Ils prirent la porte que tous les autres avaient pris en sortant. En refermant la porte, le blond entendit Ombrage s'exclamer:

- Alohomora !

Les deux jeunes gens bifurquèrent dans un couloir puis un autre avant d'arriver avant d'arriver aux grands escaliers qu'ils prirent pour finalement arriver devant la Grande Salle avec soulagement. Ils firent comme si de rien n'était en entrant dans la Grande Salle. Il était l'heure de manger.

Sans un mot, John donna la lettre à la Serdaigle avant qu'elle aille s'asseoir pour la première fois depuis longtemps à la table de sa maison. En baissant la tête, les pieds traînants, le jeune homme s'assit à sa table. Faisant abstraction de tous ses camarades qui lui demandèrent pourquoi Isa mangeait ailleurs. Il se concentra sur son omelette.

Après avoir fini son repas, le Gryffondor jeta un oeil dehors, le soleil disparaissait lentement, laissant une lueur orangée dans le ciel. Décidant de se rendre maintenant à la cabane hurlante. John se lança dans le parc. Il préférait aller à la cabane quand il ferait encore jour, ayant peur du noir.

Il passa devant la maison de Hagrid, espérant qu'il allait bien qu'importe où il se trouvait. Il se dirigea ensuite vers le saule cogneur tout en regardant derrière lui si quelqu'un se trouvait encore dans le parc. Personne à l'horizon mis à part Isabella qui sortait à peine du château. Elle aussi avait décidé de se rendre tôt à la cabane hurlante.

John l'attendit devant le saule cogneur,la jeune fille le rejoignit sans un mot. Elle leva sa baguette :

- Wingardium leviosa, dit-elle.

Une branche dans l'herbe, se souleva dans les airs, tenant par magie. A l'aide de sa baguette, la Serdaigle la dirigea jusqu'au noeud où elle devait appuyer. Ceci fait l'arbre, devint calme et les deux jeunes gens se plongèrent sous terre. Ils sortirent du tunnel et entrèrent dans la cabane hurlante. Hyden n'était pas dans le salon.

- Hyden ? Appela Isabella

- Oui !

Le concerné descendit en trombe des escaliers branlants et s'arrêta devant eux. Il les fixa pendant au moins une minute et ils firent de même. Sans savoir vraiment pourquoi. Hyden semblait s'être préparé. Des mèches noires lui tombaient savamment sur le front, une fine barbe lui donnait un air viril. John s'en voulut d'ailleurs de ne pas avoir remarqué sa barbe plus tôt.

Le brun lui lança un sourire ravageur qui fit rougir le blond et sourire la Serdaigle. Mais à quoi jouait l'ex-Serpentard ? Celui-ci les fit avancer dans le salon où le feu de la cheminée ronflait. Ils s'assirent. Hyden dans un fauteuil,John et Isa dans un canapé juste en face. Ils se regardèrent en silence,chacun cherchant quelque chose à dire...en vain.

Le brun voulait juste les voir se parler pour arranger tout. C'était son plus grand souhait et pour l'instant c'était un échec sur toute la ligne. John voulait dire qu'il était désolé mais aucun mot ne voulait sortir de sa bouche. Ils étaient traîtres les mots, ils vous abandonnaient au moment où vous en aviez le plus besoin.

Soudain contre toute attente, Isabella se leva. Elle les regarda une seconde puis plongea ses mains dans ses poches. D'où tomba une vingtaine de chocogrenouilles et de bonbons au chocolat. Ils tombèrent en cascade sur le sol. La Serdaigle n'en avait attrapé aucun au fond de ses poches, tout était tombé. Elle tira le tissu de ses poches de chaque main. Les deux garçons la regardèrent avec des yeux ronds, la bouche ouverte.

- Ben quoi... je pensais que le chocolat détendrait l'amosphère...

Les deux garçons explosèrent de rire. Ils furent bientôt rejoint par la jeune fille. Le fou rire dura quelques minutes. Ça pour détendre l'atmosphère, elle l'avait détendu. Elle était la meilleure dans ces situations, c'était incontestable. Finalement c'était Isa qui avait détendu l'atmosphère. C'était habituel quand on y pensait.

John reprit son sérieux, contrastant avec son fou rire une seconde plus tôt. Il regarda Isa dans les yeux. Elle aussi arrêta de rire. Elle se rassit près de lui sans oublier de ramasser un bonbon au chocolat. Le blond prit la parole en chuchotant:

- Je suis déso...

Isabella lui fourra un chocogrenouille dans la bouche avant qu'il ne puisse finir sa phrase. Lui donnant un air sûrement comique qui fit encore rigoler l'ex-Serpentard. Isa déclara:

- Avales-ça, ça t'éviteras de dire des bêtises.

- Non arrêtes, il faut que je m'excuse !

- Bon, on s'excuse tous les deux, on se pardonne tous les deux tout va bien, on est tous heureux. Non ?

- Si, c'est exactement ce que je pensais,sourit-il.

- Je devrais pas te le dire mais... t'as de la chance que je me sois défoulé avec tous ces duels,sinon je t'aurai bien botté le derrière.

Pour toute réponse, John lui tira la langue, une langue marron de chocolat. Avec un cri digne de Xena la princesse amazone elle lui sauta dessus. Non pour le taper mais pour lui faire des chatouilles. La chose qu'il craignait le plus au monde. Ils ne remarquèrent pas que quelqu'un les regardait.

Hyden les regardait tendrement, c'était l'image de l'amitié à la perfection. Avec ses disputes, ses chamailleries, mais surtout ces réconciliations et ces moments de pur bonheur. C'était à l'image des fantasmes de tout le monde. Le brun se demandait s'ils savaient la chance qu'ils avaient d'être aussi proches.

Perdu dans ses pensées, il ne remarqua pas que les deux amis avaient arrêté de se chamailler. Ils s'étaient avancés vers lui. Ce ne fut que lorsque quatre bras le serrèrent fortement qu'il revint à la réalité. Les deux amis le regardèrent de la même manière qu'il les regardait plutôt. Isa lui chuchota:

- Ne crois pas que nous ne t'aimons pas. Tu as aussi cette chance qu'on a d'être amis.

Finalement, lui aussi avait la chance d'être aussi proche de quelqu'un. Mais au fond de lui, il savait qu'il ne méritait pas tout ça. Il ne méritait pas ces embrassades, il ne méritait pas de parler à des gens si gentils. Il méritait de rester à Serpentard et de mourir de l'intérieur, seul. Comme il l'avait toujours été.

Hyden ne leur avait apporté que des ennuis depuis le début. Il les avait emmené dans les situations les plus périlleuses. John avait failli mourir par sa faute et il avait failli perdre Isabella aussi par sa faute. Au fond de lui il savait toutes ces choses mais son égoïsme lui disait de ne pas s'écarter d'eux,il était trop lâche pour s'éloigner d'eux et les laisser en paix, même en sachant qu'il leur causait trop d'ennuis.

- Je t'interdis de penser ça ! L'interrompit une voix.

Isa le regardait, inquisitrice. Le brun écarquilla les yeux. Si en plus de voir l'avenir elle lisait dans les pensées. Il voulait bien croire que la jeune fille était extraordinaire mais à ce point là, c'était vraiment bizarre. A moins que l'esprit de Dumbledore ou Voldemort se trouvaient dans son corps.

- Me regarde pas comme ça on dirait que tu as vu Tu-Sais-Qui ! Je lis pas dans tes pensés je suis pas aussi forte, c'est juste que c'est trop facile de lire en toi. Tes yeux montrent tout.

- Alors à quoi m'interdis-tu de penser ? Demanda l'ex-Serpentard.

- On t'interdit de culpabiliser pour tout ce qui nous est arrivé depuis qu'on te connait, s'immisça le blond

- Mais,regardez,ce qui vous est arrivé ! Tu as failli mourir John!

- Je suis toujours là et en pleine forme !

Hyden le regarda, puis soupira, il savait que c'était peine perdue. John était têtu et n'abandonnerait pour rien au monde. Il soupira:

- Avec tout le mal que je vous ai fais !

- Si après tu nous donnes des moments comme celui-ci ! S'exclama Isabella.

- Comment vous faîtes pour toujours voir la vie comme une bonne chose et moi comme un bon mec ?

- La vie est une bonne chose et tu es un bon mec, répliqua John, avant de rougir à la connotation sexuelle de « bon mec ».

- Les mauvais moments sont toujours équilibrés par les bons moments. Et on a eu plein de bons moments avec toi, ajouta la Serdaigle.

- Comment vous faîtes pour ne penser qu'aux bons moments ?

- Pour ma part, je pense aussi aux mauvais moments, mais comme une comparaison. S'il n'y avait pas de mauvais moments nous ne pourrions pas savourer les bons. Tu me suis ? Expliqua le blond.

- Oui, murmura Hyden.

Il enviait ses deux amis de prendre le monde et les problèmes de cette manière. Ça semblait tellement plus facile. Soudain,il regarda John. Celui-ci fixait ses lèvres avec insistance. Isa lança un sourire, elle était retourné sur le canapé,contrairement au blond qui était toujours à quelques centimètres du brun,sur le fauteil.

En fait, l'ex-Serpentard attendait ce moment depuis le début. Il attendait le moment où leur lèvres se rapprocheraient. Voilà pourquoi il s'était jeté un petit sort pour faire pousser de quelques millimètres sa barbe, voilà pourquoi il s'était laissé tomber quelques mèches noires sur le visage savamment.

Les lèvres de John se rapprochèrent lentement de celles de Hyden. Plus que quelques centimètres ! Le brun ferma les yeux. Lorsqu'un bruit de glissade retentit puis avec fracas un corps s'écroula au sol.

L'ex-Serpentard ouvrit un oeil, puis deux. Il trouva le Gryffondor par terre. Il avait glissé au dernier moment. Isa éclata de rire suivit du brun sous le regard courroucé du blond.

Le moment du baiser gâché. John se mit en position assise au sol en regardant le feu, il ramassa deux bonbons au sol et les mangea d'une traite. La jeune fille et Hyden s'assirent à ses côtés. Les trois amis mangèrent du chocolat, en parlant simplement comme des amis le feraient. De tout et de rien. Ils s'endormirent devant la cheminée.

Les jours passaient, identiques, Hyden avait depuis peu la possibilité de manger sans qu'Isa lui apporte quelque chose à manger. Rogue avait demandé à un elfe dans les cuisines de transplaner directement dans la cabane hurlante pour lui apporter à manger. Isa lui avait appris à maîtriser de nombreux sortilèges de défense et d'attaque.

Seul John ne lui parlait pas, il venait autant de fois qu'Isa le voir, mais il ne le regardait pas. Il ne le regardait plus dans les yeux. Ne lui parlait qu'à voix basse. Ça commençait vraiment à énerver le brun. A croire qu'il lui était complètement indifférent. Pourtant la Serdaigle lui avait dit que le blond ne ressentait pas que de l'amitié pour lui.

Alors tout se déciderait ce soir. L'ex-Serpentard n'avait pas la force de couper le lien d'amitié qui les unissait, mais vu que le Gryffondor ne l'aimait pas il se sentait capable de mettre fin à son envie d'amour. L'amitié était plus facile et Hyden voulait respecter le choix de son ami. Quitte à souffrir énormément.

Ce soir, il allait faire venir John et tout lui expliquer. Qu'il l'aimait mais qu'il ne voulait pas perdre son amitié. Alors il respecterait son choix. Le brun ferait son possible pour l'oublier. Les deux garçons avaient toujours vacillé entre l'amour et l'amitié, aucun sentiment ne voulait prendre le pas. Hyden voulait mettre les choses au clair et imposer la limite que le blond n'osait pas imposer.

L'ex-Serpentard n'en avait pas parlé à Isabella, pour une fois. Il ne tenait pas à ce que la jeune fille l'en empêche et lui donne de faux espoirs par rapport à John, ce qu'elle avait fait depuis le début. Non ! C'était décidé il allait en finir avec toute cette histoire et tout rentrerait dans l'ordre, sans aucun problème.

Isa rentra dans la cabane hurlante, Hyden l'accueillit d'un sourire avant de la serrer dans ses bras. Puis elle le repoussa au fond de la pièce. Plaça à l'aide d'un sortilège,tous les meubles sur le côté de la pièce. La jeune fille se mit face à lui de l'autre côté de la pièce. Elle leva sa baguette, prête à combattre.

- 3...2...1...0 !!

- Tarantallegra ! S'exclama le brun.

- Finite incantatem ! Répliqua Isa, stoppant le sortilège de Hyden.

- Cave inimicum ! Cria Hyden.

Un trou se forma dans le plancher à l'endroit où la jeune fille se trouvait une seconde plus tôt. En rigolant elle lança:

- Confundo !

Le sortilège de confusion passa à quelques centimètres au dessus de son adversaire qui s'était baissé juste à temps, il répondit:

- Conjonctivite !

- Protego ! Deprimo !

Le sortilège envoyé, par Isabella fit littéralement exploser le fauteuil derrière lequel s'était réfugié Hyden au dernier moment, le projetant violemment contre le mur. Il eut le temps de hurler :

- Impedimenta !

Le maléfice atteignit le bras d'Isa portant la baguette qui fut paralysé. Elle ne put plus attaquer et le brun eut le temps de se remettre sur pieds. Ils reprirent le combat en s'écriant en choeur :

- Silencio !

Les sorts atteignirent leur cible, aucun son ne sortit de leur bouche tandis qu'ils l'ouvraient pour parler. Ils ne pouvaient plus lancer de sortilèges. A part des sortilèges informulés, que Hyden ne savait pas lancer. En revanche, sans un mot, Isabella le stupéfixa. Elle connaissait quelques sortilèges informulés, elle.

Une fois remis sur pieds, le brun supplia, en faisant des yeux de chiens battus:

- Tu m'apprendras les sortilèges informulés ?

- Bien sûr... Hyden ?

- Oui ?

- Je sais ce que tu t'apprêtes à dire à John et je respecte ton choix, je te conseille juste de ne pas le faire car tu pourrais gâcher toute une histoire. Tu pourrais même gâcher des vies.

L'ex-Serpentard resta muet face à ce conseil. Ignorant son mutisme, la Serdaigle lui jeta un sort de désillusion sans demander son avis et lui prit la main pour le tirer dehors de force. Le brun essaya de protester au départ, sachant que la jeune fille s'en ficherait royalement puis la suivit.

Elle l'emmena au même endroit qu'il avait emmené John lorsqu'il s'était disputé. Derrière un immense rocher près du lac puis elle lui retira le sort de désillusion. Elle lui parla de tout et de rien pendant des heures. De ses projets pour plus tard,une question se posa rapidement. Qu'allait faire Hyden une fois sorti de la cabane hurlante ? Comment allait-il faire pour échapper aux griffes de sa mère. Chacun allait de sa suggestion. Au bout d'un moment Isa déclara :

- De toute façon on verra tout ça avec John.

- D'ailleurs où est-il ? Demanda le brun.

Isa rougit mais ne répondit pas. Ce qui rendit perplexe l'ex-Serpentard, il réitéra sa question avec un ton plus sévère. Elle le regarda tout sourire et répondit:

- C'est une surprise ! C'est pour ça qu'il m'a demandé de te faire sortir de la cabane hurlante pendant quelques heures.

- Quoi ?? Qu'est-ce que vous avez fait encore ?

- C'est pas comme si on faisait toujours des bêtises, si ?

- Si !!!

Sur cette exclamation, Hyden courut devant Isa qui eut juste le temps de lui remettre le sort de désillusion avant de se lancer à sa poursuite. Le brun était déjà passé sous le saule-cogneur lorsqu'elle arriva. La jeune fille retourna au château avec le pressentiment qu'elle ne devait pas se rendre dans la cabane hurlante.

L'ex-Serpentard progressait sous terre dans le passage entre le saule cogneur et la cabane hurlante. L'appréhension serrait son coeur tandis qu'il avançait. Il doutait à présent, il ne savait plus s'il voulait vraiment mettre fin à son ambiguïté avec John et devenir juste ami. En était-il au moins capable ?

Lorsqu'il souleva la trappe de la cabane, une odeur envoûtante lui chatouilla les narines. L'odeur des fleurs et celle de John mélangées. Quelque chose effleura les cheveux, il regarda en l'air. Des pétales de fleurs descendaient lentement et inlassablement par magie. Ils donnaient une atmosphère sereine et chaleureuse à la pièce mais surtout très romantique.

Des bougies lévitaient dans les airs, énormément de bougies. Elles s'écartèrent sur son passage comme des rideaux lorsqu'il sortit de la trappe et s'avança vers le salon. Le brun enleva ses chaussures, une moquette rouge recouvrait le sol, elle n'était pas là habituellement mais ça donnait un air harmonieux à la pièce.

John se trouvait dans le salon, il n'avait pas remarqué la présence de Hyden. Il s'occupait de changer les canapés miteux en des canapés moelleux. Il sursauta violemment lorsqu'il remarqua enfin le brun. Ses mains tremblaient, l'ex-Serpentard le remarqua, visiblement le Gryffondor était stressé plus que de raison.

- Il faut que je te parle...,dirent-ils en même temps.

Le blond éclata d'un rire nerveux avant de murmurer :

- Ça me rappelle les films romantiques.

- Les quoi ??

- Non rien je te montrerais un jour. Je voulais te dire que...

- Je sais ce que tu vas me dire, l'interrompit Hyden, je suis tout à fait d'accord avec toi. Je suis désolé de t'avoir embrassé la dernière fois. Je veux mettre les choses au clair...

Le sourire de John fondit comme neige au soleil lorsqu'il s'employa à écouter la suite du brun qui ne tarda pas à venir:

- Je veux juste être ami avec toi, rien de plus je ne t'aime pas, mentit-il, cette ambiguité entre nous, j'en ai assez je veux être ton ami rien d'autre.

John resta la bouche ouverte les yeux écarquillés. Devant le brun qui ne savait pas ce que signifiait ça. Le brun s'en voulait aussi, il avait menti, il avait dit qu'il ne l'aimait pas pour faciliter la compréhension du blond. Il aurait dû dire qu'il l'aimait mais n'arrivait pas, c'était tout simplement trop dur à avouer. Et il sentait que cet aveux aurait pu changer énormément de choses.

Pendant ce temps, le Gryffondor n'avait toujours pas bougé, seul son coeur qui battait le chamade prouvait sa vivacité. Aucun mot ne sortait de sa bouche ni aucun son. Il regardait simplement Hyden qui ne savait plus où se mettre. Perdu dans on ne sait quel monde, ses yeux semblait avoir augmenté de volume.

Soudain, comme s'il venait de se réveiller, il sortit sa baguette. L'ex-Serpentard crut une seconde qu'il allait se faire attaquer. Mais John leva sa baguette bien haut. Toutes les bougies de la cabane s'éteignirent et tombèrent au sol dans un son étouffé par la moquette. La pièce fut plongé dans le noir total, la cheminée n'étant pas allumée. Les pétales s'étaient arrêtés de tomber comme de la neige.

- Il faut quelque chose pour sceller notre amitié..., chuchota le blond qui se trouvait subitement dans son dos.

Des lèvres frôlèrent celles de Hyden puis s'en emparèrent tendrement. Ça n'avait rien à voir avec la premier baiser brutal, celui là était vrai. La langue de John caressa ses lèvres avant de demander le passage à sa gorge. Que le brun lui accorda en entrouvrant ses lèvres. La langue du blond toucha celle de Hyden qui frissonna à ce contact. Leur langue se cherchèrent, puis commença un ballet sensuel où chacun chercha à prendre le dessus sur l'autre. De l'eau glissa soudain sur leurs lèvres scellées,peut-être des larmes. Ce baiser...ils ne savaient pas s'il scellait leur amitié ou leur amour. Le baiser dura quelques minutes qui semblèrent trop courtes à l'ex-Serpentard.

- Il fallait qu'on soit quittes...,chuchota John d'une voix rauque.

Le brun comprit qu'il pleurait. Mais pourquoi, il avait eu ce qu'il voulait non ? Il voulait son amitié et l'avait eut. Le Gryffondor reprit la parole de sa voix rauque, il essayait de retenir ses sanglots mais on les percevait:

- Je t'aime Hyden... je t'aime depuis tellement longtemps, tu ne peux même pas imaginer... je veux que tu saches que je suis d'accord avec ton choix. On restera amis.

Puis sans un mot, il commença à partir lorsque deux bras le retinrent, puis le serrèrent contre un corps. Une tête tomba contre son épaule, des larmes mouillèrent son épaule. Hyden aussi pleurait. Mais pourquoi ? Le brun ne tarda pas à lui répondre:

- Je suis désolé John. Je croyais que tu ne voulais qu'être ami avec moi. Depuis le premier baiser tu évitais mes regards. Tu...ne me parlais plus alors j'ai cru que tu ne voulais pas de moi. Je suis désolé... Je t'aime, je t'aime, je t'aime, je t'aime, je t'aime...

C'était une litanie sans fin qui résonna aux oreilles de John comme la plus belle musique au monde. Il se blottit contre le corps du brun, sans savoir pourquoi, il ne s'arrêta pas de pleurer. L'ex-Serpentard non plus. Tout deux continuèrent à pleurer sans raison. Ils ne surent combien de temps ça avait duré.

Alors tout s'était finalement arrangé, Hyden avait cru que John ne le voulait que pour ami. Quelle idiotie ! John ne vivait que pour voir ce jour arriver. Et vice-versa !

- Si je ne te regardais pas, c'est parce-que j'avais peur, déclara le Gryffondor, je pensais que si tu m'avais embrassé , c'était juste pour me faire plaisir. J'ai hésité toute la semaine. Et puis je me suis décidé à te révéler mon amour ce soir. Voilà pourquoi j'avais tout préparé.

- Quel monstre je suis..., se lamenta le brun.

- Un monstre très séduisant, je dois dire, le taquina le blond.

- Il reste une chose à faire..., dit l'ex-Serpentard en rougissant.

Il sortit sa baguette de sa poche, la leva haut dans les airs. Toutes les bougies reprirent leur envol tout en s'allumant. Illuminant la pièce de mille feux. Les pétales se remirent à tomber donnant une allure féerique aux deux amants lorsqu'ils s'embrassèrent une nouvelle fois se laissant tomber sur la moquette épaisse.

Le blond finit à califourchon sur Hyden. Il l'embrassa sur le nez, sur la bouche, sur le menton. Puis il descendit lentement au grand plaisir du brun. John lui fit un baiser au creux du cou, puis se mit à lécher sensuellement sa jugulaire. Il remonta pour mordre gentiment le lobe de l'oreille de son amant. Celui-ci gémit de plaisir, mais le fit encore monter pour l'embrasser à pleine bouche. C'était un besoin irrépressible.

Le Gryffondor s'enleva une seconde suffisante à l'ex-Serpentard pour qu'il se mette en position assise et enlève son tee-shirt. Ainsi que celui de son amant. Ils se retrouvèrent alors torses nus. Ils se serrèrent une fois de plus dans leurs bras. Leurs peaux bouillantes se frôlant, se collant. Ils restèrent une minute comme ça.

Lorsque Hyden se releva brutalement et prit John dans ses bras, comme on prend un mariée, ce qui fit rougir le blond. Le brun emmena son amant jusque dans sa chambre où il le déposa tendrement. Son regard pétillait, John aimait ça. Il avait toujours vu le regard de John comme une étendue aussi noire que le ciel. Mais cette fois le ciel était parsemé d'étoiles. C'était magnifique.

- J'aime tes yeux, déclara le Gryffondor en embrassant ses yeux.

- J'aime ta voix, répondit l'ex-Serpentard en embrassant ses lèvres.

- J'aime ton cou, répliqua le blond en embrassant son cou.

- J'aime ton torse, s'exclama le brun en embrassant le torse de son amant.

- J'aime ton nombril, déclara John, en embrassant le nombril de son amant.

- J'aime...

Ils savaient ce qu'il y avait après le nombril. Mais aucun n'en ressentait le besoin immédiat. Ils n'étaient pas prêts. Leur histoire venait de commencer. Alors pour dévier Hyden murmura avec amour:

- Je t'aime...

- Moi aussi.

John sortit du lit, son torse nu affichait des abdominaux présents et d'assez bonne taille. Donnant une allure parfaite au jeune homme. Le blond défit la boucle de sa ceinture lentement. Torturant Hyden qui le dévorait du regard. Sa ceinture et son jean tombèrent au sol. Ne laissant que son boxer au Gryffondor.

- Tu veux vraiment me frustrer et me faire regretter de ne pas avoir dit que j'aime ta...

Un baiser l'interrompit.

- On ne dit pas ça devant les enfants,amour ! Gronda le blond.

- Mais y a pas d'enfants ici ! Ha si pardon il n'y a que toi qui est un gros bébé,fit remarquer le brun.

- Tu veux voir de quoi le gros bébé est capable ? Demanda froidement John.

- NON ,non c'est bon je rigolais.

- C'est mieux.

Hyden se débarrassa lui aussi de ses affaires mis à part son boxer, après avoir éteint toutes les bougies de la cabane hurlante, puis enfin il se mit au lit John se blottit contre lui, posant sa main sur sa poitrine tout en regardant par la fenêtre, la seule qui n'était pas condamnée. A un moment il crut voir des gens voler dans les airs sans aucun balai ni support. Mais il rit de son idiotie et s'endormit dans les bras de son amant.

Le Gryffondor ne sut jamais qu'il avait bien vu. Sauf que n'ayant jamais vu quelqu'un mourir il ne voyait pas que ces jeunes gens volaient sur des sombrals et qu'ils se dirigeait vers le ministère de la magie pour sauver Sirius Black des griffes de Voldemort.

Jamais les deux amants n'avaient dormi aussi bien de toute leur vie. Le réveil fut absolument différent par contre. Ils firent tous les deux un bond jusqu'au plafond lorsque le cri retentit.

- , hurla Isabella.

Sous leurs regards effarés. Elle se mit à effectuer toutes les danses qu'elle connaissait tout en inventant des chanson et en sautant de partout autour du lit. Sa baguette produisait des étincelles dans toute la pièce tandis qu'elle criait :

Quand j'ai vu Hyden partir à la cabaneeeeeeeeeeee, j'ai cru comme d'habitude qu'il allait encore faire l'âneeeeeeeeee. Que John allait venir me voir en pleurrrrrrrrrrrrrrrrrrs mais maintenant ils sont ensembles, alors chantons en choeurrrrrrrrrrrrrrrrrrrr. VIVE LES AMOUREUX !!!!!!!! VIVE LE MARIAGE BIENTOT !!!!!!!!!

Avec des cris de Sioux elle sauta sur le lit et le fit rebondir envoyant valser les deux jeunes amants au sol. Elle sauta du lit sur eux et les serra dans ses bras à faire mal. Les deux amants se remirent debout,et rougirent lorsqu'Isa s'esclaffa en voyant qu'ils était en caleçons.

- ET J'AVAIS PRESQUE OUBLIE !! DUMBLEDORE EST REVENU !!!! Et Tu-Sais-Qui aussi...

- Dumbledore est revenu, s'exclama Hyden.

- Voldemort est revenu ! Répliqua sur le même ton John.

- Ne prononce pas ce nom John, le sermonna Isa. Oui Dumbledore est revenu à Poudlard tu pourras sortir de ce trou et aller lui parler. Quand à Tu-Sais-Qui il est revenu on l'a vu au ministère. Potter avait raison.

Elle leur fit un résumé de ce qu'il s'était passé la veille. Ils s'esclaffèrent lorsqu'ils apprirent qu'Ombrage s'était faîtes emportée par les centaures grâce à Hermione Granger et Harry et Hyden s'habillèrent en vitesse. Ils voulaient aller voir Dumbledore au plus vite pour tout lui expliquer et espérer de l'aide. Lorsqu'il s'avancèrent pour sortir de la cabane. La Serdaigle jeta au brun un sortilège de désillusion. Il s'exclama:

- Mais pourquoi, tout est fini maintenant !

N'oublie pas que des aurors sont à ta recherches grâce à ta mère. Et tout le monde sera choqué en te voyant. Donc , tant que Dumbledore ne l'a pas dit tu te caches, compris ? Répliqua le jeune fille.

- Compris...

Ils se dirigèrent donc à trois vers le bureau de Mc Gonagall, sachant qu'ils n'auraient pas accès si facilement au bureau du vieil homme. Peut-être s'était-elle remise de son agression. L'ex-Serpentard s'efforçait d'éviter tous les élèves qui passaient proches de lui. Certains le frôlaient et se retournaient sur son passage, mais il ne voyait qu'un mur habituel et non un fugitif.

Les trois jeunes gens ne trouvèrent pas Mc Gonagall. Ils cherchèrent alors Flitwick ou Rogue. Aucun n'était dans son bureau ou dans la salle des professeurs. Alors, hésitants, ils se retrouvèrent devant l'entrée du bureau de Dumbledore, la gargouille les fixait bizarrement. Il fallait dire que ça faisait cinq minutes que les trois amis attendaient. Perdant patience, Isabella s'avança face à la gargouille, elle se racla la gorge avant de déclarer:

- Heu... bonjour. Est-ce que vous pourriez prévenir le professeur Dumbledore que nous voudrions lui parler c'est très important.

- Le professeur Dumbledore s'entretient avec d'autres enseignants, il ne peut donc pas vous recevoir.

- S'il-vous-plaît ! Répliqua Isa, qui s'était attendue à cette réponse.

- Hors de question !

Abattant sa dernière carte, la jeune fille se mit à sangloter bruyamment tout en pleurant elle dit:

- Les élèves devraient avoir accès à leur directeur. La communication doit être parfaite entre les enseignants et les élèves...

Au moment où elle finit ses lamentations, le professeur Chourave apparut en bas des escaliers menant au bureau. Visiblement, elle n'était pas contente. Elle rumina:

- Pourquoi n'ai-je pas le droit d'assister moi aussi. Cet Even est aussi mon élève j'ai le droit de savoir où il se cache...

- Vous avez parlé de Hyden ? L'interrompit John.

- Et bien, oui.

- Nous savons où il se trouve. Nous devons parler au professeur Dumbledore le plus rapidement possible s'il-vous-plaît ! Donnez-nous le mot de passe.

- Le mot de passe est sorbet citron.

- Sorbet citron, s'exclama la Serdaigle en regardant la gargouille.

Un escalier en colimaçon apparut, les trois amis y montèrent et atterrirent devant une porte ouvragée. John toqua. Rogue leur ouvrit, elle ne chercha pas à comprendre comment-ils avaient fait pour arriver jusque là et referma la porte derrière eux. Hyden se faufila juste à temps dans la pièce.

Dumbledore était assis derrière son immense bureau. Des cernes immenses soulignaient ses yeux derrière ses lunettes en demi-lune. Il ne semblait pas avoir dormi de la nuit. Soudain il leva sa baguette rapide comme l'éclair et la pointa vers l'ex-Serpentard qui se croyait invisible. Le sortilège de désillusion d'Isa fut annihilé. Le vieil homme soupira longuement:

- Veuillez me prévenir, les enfants, lorsqu'un fugitif se trouve invisible dans mon bureau dorénavant, compris ?

- Oui, monsieur.

- Bien, maintenant que nous sommes tous réunis, je veux que vous fassiez chacun le récit de ce qu'il s'est passé depuis mon absence.

Hyden raconta en premier, les gestes d'homophobie de ses camarades et de sa propre famille. Il semblait vraiment peiné et très compréhensif de leurs gestes. Il secouait la tête à quelques phrases. La fatigue voutait ses épaules. A quelques moments, il crut même voir le vieil homme les larmes aux yeux. Rogue raconta à son tour ce qu'il s'était passé. A la fin des comptes rendus, Dumbledore croisa les doigts et les fixa tous un à un.

- Vous avez pris de nombreux risques sans réfléchir à ce qu'il se passerait ensuite et vous avez réussi à embobiner des professeurs. Avez-vous réfléchi un instant à ce qu'il se passerait une fois que Hyden serait sorti de la cabane hurlante avant de vous enfoncer dans la forêt interdite ?

A ces mots,le maître des potions et les autres baissèrent les yeux honteusement. Non aucun n'y avait pensé. Absolument aucun.

- La question, maintenant, est qu'allons-nous faire ? Continua le vieil homme. Dans quelques jours, cette année sera terminé et si on ne fait rien, Hyden retournera dans sa...famille.

- Ma mère peut l'héberger, proposa John précipitamment.

- C'est une bonne idée, en effet. Dès que vous serez sorti de ce bureau envoyez une lettre à votre mère pour lui demander sa permission. Précisez-lui, John. Que je paierai tous les frais, j'enverrai une centaine de livres sterling par semaine, expliqua le directeur.

- D'accord, approuva le Gryffondor.

- Attendez ! Pourquoi devez-vous payer pour moi. Je pourrai très bien travailler là-bas, non ? Je peux nettoyer et faire toutes les tâches ménagères pour payer ma dette. Si c'est possible, s'immisça Hyden, agacé qu'on parle de lui comme s'il n'était pas là et sans lui demander son avis.

- Tu es fou, tu ne vas pas faire l'elfe de maison, amour ! Le gronda le blond.

Se rendant compte de sa phrase, il se plaqua la main sur la bouche. L'emploi du mot « amour »pour qualifier le brun ne fâcha pas Dumbledore. Il afficha un sourire paisible.

- Je vois..., murmura-t-il. John a raison, Hyden ne peut pas faire l'elfe de maison.

- Si je propose c'est que je suis d'accord. Hors de question que je refuse mes responsabilités plus longtemps.

- Bien, précisez ça aussi dans la lettre, John. Quand à vous Hyden, vous allez devoir écrire une lettre à votre mère. Où vous allez expliquer qu'elle ne vous fera pas changer d'avis et que vous avez décidé de vivre loin du foyer familial. Qu'elle ne cherche pas à vous contacter.

- D'accord.

- Encore une question, ajouta le vieil homme à l'adresse de l'ex-Serpentard, votre mère, vient-elle vous chercher à la gare après le Poudlard Express ?

- Non, jamais.

- Bien.

- Monsieur ? Suis-je encore obligé de me cacher en sortant du bureau ? Demanda Hyden.

- Non ça ne sert absolument à rien. Les aurors ne viendront pas vous chercher dans Poudlard. Mais... ne dîtes à personne où vous vous trouviez et ce que vous avez fait dans la forêt interdite.

- Bien. Et pour mes BUSES ?

- Vous les passerez après les vacances, je vous évaluerai.

Les trois amis sortirent du bureau sans un mot, ils se précipitèrent vers la volière tandis qu'Isa leur donnait un bout de parchemin. John finit sa lettre en premier.

« Maman, mon ami Hyden, a rencontré quelques problèmes avec sa famille. J'aurais aimé qu'on l'héberge durant l'été jusqu'à notre reprise à Poudlard. Hyden accepte de s'occuper de faire à manger et s'occuper de la maison pour payer sa dette vu qu'on l'héberge. S'il-te-plaît, maman dit OUI. Bisous je t'aime fort. Réponds le plus rapidement possible.

PS: Je t'aime fort !!!!!! ( ha mince je l'ai déjà dit) »

Hyden eut les larmes aux yeux en lisant cette lettre. Il n'était pas du tout habitué à ce que des gens emploient ces marques d'affection. Ces « je t'aime fort », il n'en avait jamais reçu dans aucune lettre. Il finit sa lettre.

« Ma...man, je voulais te dire que quoi que tu penses de moi. Je t'aime parce-que tu es ma mère. J'espère vraiment que toi aussi car je suis ton fils avant d'être gay. Je suis gay, tu ne peux rien contre ça. Alors au lieu d'apporter la honte sur notre famille. Je préfère qu'on ne se voit plus jamais, que tu arrêtes de me rechercher car je ne veux pas changer ce que je suis et que tu m'y forceras de toute façon. Il y a une autre option, c'est que tu acceptes ton fils comme il est et que tu oses affronter le regard des gens. Là je reviendrai te voir en attendant. Embrasses papa et Cole pour moi. Je vous aime tous...désolé. Oublie-moi maman... »

Cette fois il ne put retenir ses larmes, tout aurait été si simple si il n'avait pas aimé un homme, et si sa famille l'avait accepté. Tout aurait été si simple. Mais Hyden ne regrettait pas d'aimer un homme. Il aimait le plus bel homme que la Terre n'est jamais faite et le plus intelligent. Il n'arrivait pas à croire qu'ils étaient amants et c'était pourtant vrai.

Ce jour-ci, il ne regretta pas d'aimer un homme comme avant...il regretta que sa famille ne l'accepte pas. Pouvait-on juger quelqu'un sur la personne qu'il aime. C'était complètement absurde. L'ex-Serpentard eut un mauvais pressentiment en se dirigeant vers la Grande Salle avec son amant et son amie. Il se demanda juste si ça venait de son habituel attirance vers les problèmes où quelque chose allait vraiment se passer. Il ne fut pas déçu...

Les trois amis regardèrent les hiboux portant leurs lettres partir au loin, puis allèrent manger dans la grande salle. Une exclamation collective accueillit l'arrivée du brun dans la grande salle. Celui-ci resta stoïque devant les diverses insultes, même John en reçut quelques unes. Lorsqu'il s'assirent, John glissa subrepticement sa main dans celle de Hyden et la serra. Le brun lui lança un regard tendre, il ne savait pas vraiment si le blond faisait ça pour le réconforter ou pour se réconforter lui-même. Les deux.

Les trois amis commencèrent à manger, la soeur d'Isa les rejoignit rapidement en sautant pratiquement sur l'ex-Serpentard. Voyant par la même occasion que les deux garçons se tenaient la main. Son sourire se décomposa en une demi-seconde lorsqu'elle fixa les deux amants l'air inquisiteur. Hyden savait qu'il la dégoutait, peut-être n'était-elle pas d'accord avec leur amour. Peut-être qu'elle était comme les Serpentards. Seul John sourit avant de demander à la jeune fille:

- Que se passe-t-il ?

Le brun croyait savoir la réponse.

- Hyden était pour moi, espèce de piqueur va ! Chuchota-t-elle.

Visiblement, il s'était trompé. Il éclata de rire en même temps que le blond. Lena lui avait fait peur, mais finalement elle était aussi ouverte d'esprit que sa soeur. C'était bon à savoir et la présence de la jeune fille était plaisante. Seule Isa, ne parla pas de tout le dîner. Mais l'ex-Serpentard voyait bien que son regard se dirigeait toutes les deux secondes vers un certain Poufsouffle. Celui-ci parlait avec animation à un garçon , qui semblait être son aventure du jour.

Le lendemain, John reçut une réponse de sa mère disant qu'elle était d'accord pour l'héberger même sans aucune aide. Quelques jours plus tard, le banquet de fin d'année fut organisé , un peu moins joyeux que d'habitude dû au retour de Voldemort. Puis le grand jour...

Isa, Lena ,John et Hyden se frayèrent un chemin parmi la foule d'élèves qui se pressaient devant le Poudlard Express. Passant à travers un panache de fumée, ils trouvèrent une entrée et s'y engouffrèrent précipitamment avant de se faire piétiner par les autres. Même s'ils savaient tous qu'Isa était prête à user de sa baguette si on essayait.

Les quatre jeunes gens s'assirent dans un compartiment vide, Lena se plaça à côté de sa soeur, face aux deux amants. Elle posa sa tête contre l'épaule de sa soeur tendrement et s'endormit immédiatement. Hyden regardait les jeunes filles, attendri, soudain un souvenir lui revint en mémoire.

Flash-back ( analepse):

La pluie tambourinait contre les vitres qui menaçaient de casser dans la chambre de Hyden. La chambre, aux couleurs beige et marron donnait une atmosphère chaleureuse d'habitude. Mais pas à ce moment. Le grand fauteuil en cuir autrefois accueillant menaçait le brun, qui croyait le voir bouger des fois, comme si un fantôme s'était assis dedans. Du haut de ses 10 ans, Hyden avait toujours peur de l'orage, il se recroquevilla sous la couverture mais laissa un petit trou pour qu'il puisse voir d'un oeil. S'il y avait une chose qui l'effrayait plus que l'orage, c'était bien le fait de ne pas voir son ennemi. Même s'il n'y en avait pas vraiment en l'occurrence. Un éclair déchira le ciel faisant sursauter violemment l'enfant. Il gémit.

Soudain, la porte s'ouvrit en grinçant lorsqu'une ombre entra à pas feutrés dans la chambre du brun. Celui-ci, tétanisé, se tenait prêt à sauter sur son attaquant. L'ombre se rapprocha et resta à un mètre de Hyden qui le regardait. L'ombre fit un pas de trop. Hyden s'échappa de sous les couvertures en hurlant, il sauta sur l'ombre la faisant tomber au sol. Et tapa dessus sans regarder qui c'était.

Un autre éclair éclaira la pièce, faisant apparaître le visage de son grand-frère au grand jour. Celui-ci leva la main pour la mettre devant la bouche du brun, le faisant taire.

- Tais-toi, tu vas réveiller les parents et tu sais ce qu'il va arriver si tu les réveilles, chuchota Cole de sa voix chaude.

- Je suis désolé, je voulais pas te faire mal, se lamenta Hyden.

- Ne t'inquiètes pas tout va bien.

- Pourquoi es-tu venu ?

- Je sais très bien que tu as peur des orages, alors je venais te tenir compagnie.

- Merci.

- De rien, petit chat.

Les deux frères se mirent sous les couvertures, le petit se blottit contre son grand-frère. Immédiatement, sa peur de l'orage disparut. Et quelques minutes, il s'endormit dans les bras de Cole qui en souriant tendrement, se retira du lit et retourna à pas de loups dans sa chambre pour finir sa nuit.

Hyden le lendemain, affichait des cernes immenses et Cole aussi. Le plus petit était triste. Pas à cause de l'orage, ni à cause de son frère. Il aurait juste préféré que ce soit sa mère qui vienne le réconforter en pleine nuit. N'était-ce pas ce que les mères faisaient avec leurs enfants ? Lorsque sa mère, vint le voir en milieu de journée, elle ne lui dit pas un mot et lui mit une claque.

- Ne t'avises plus jamais de me réveiller en pleine nuit, vociféra-t-elle avant de disparaître dans le manoir.

Son frère ne viendrait plus le réconforter les nuits d'orage ni l'aider dans ses devoirs. De même que le brun ne verrait plus jamais sa maison ni sa chambre. Tout avait changé en si peu de temps c'était un peu effrayant.

Un baiser de John mit fin à ses pensées, il y prit part rapidement. Sous le regard bienveillant de la Serdaigle. Le Gryffondor prit les mains de son amant et le mena hors du compartiment. Dans les couloirs du train où personne ne se trouvait. Il rougit sous le regard perplexe du brun qui se demandait pourquoi l'avoir amené là.

- Je sais que ça va te paraître idiot, surtout maintenant. Je sais que tu vas rigoler mais … veux-tu sortir avec moi ? Demanda John en regardant ses pieds.

Hyden n'eut aucune envie de rigoler à ces mots. Il prit le menton de son petit-ami lui leva le menton pour que leurs regards se rencontrent et répliqua franchement:

- Oui... Je t'aime John Etan.

- Je t'aime aussi Hyden Even.

Leur amour fut scellé cette fois dans leur baiser.

Ils se rassirent dans le compartiment. Hyden se plaça en travers de la banquette pour accueillir le blond dans ses bras. Celui-ci s'endormit comme d'habitude en dix secondes. Il ne restait plus que l'ex-Serpentard et Isabella qui se regardèrent simplement. La Serdaigle prit la parole en première.

- Alors ça y est vous êtes officiellement ensemble ?

- Comment tu...ha oui ton don légendaire.

La jeune fille sourit en retour avant de déclarer avec sincérité:

- Tu lui as fais un bien fou...

- A qui ? Demanda bêtement le brun.

- Au petit bout de chou qui se trouve dans tes bras en train de dormir. Il était à deux doigts de péter un câble. Il t'aime depuis tellement longtemps tu ne peux même pas imaginer. J'espère que tu prendras soin de lui, car c'est du diamant que tu as entre tes bras. John veut toujours faire croire qu'il est fort et sourit toujours mais...il est très fragile. C'est peut-être le plus fragile d'entre nous. Donc en clair si tu lui fais du mal intentionnellement je te découpe en rondelle et je te donne à manger au calmar géant. Compris ? Le menaça Isabella.

- Je sais que c'est un diamant, et je ne sous-estime pas sa valeur, loin de là. Je ne lui ferais jamais de mal intentionnellement.

- Finalement, vous vous êtes bien trouvés vous deux. L'un est fort en apparence mais faible à l'intérieur, John. Et l'un est faible en apparence mais fort à l'intérieur, toi. Vous êtes vraiment complémentaires, je vous envie. Et les homophobes feraient mieux de vous envier ou de vous admirer au lieu de vous rejeter. C'est tout simplement idiot ! Expliqua la Serdaigle.

- Je sais...et toi ? Comment ça se passe avec ce Poufsouffle ? Je vois très bien tous les regards que tu lui lances.

- Pff ça ne sert à rien de s'attarder sur lui. Il est homo et il me déteste, se lamenta le jeune fille en secouant la tête, faisant presque tomber la tête de Lena qui reposait toujours sur son épaule.

- Pourquoi dis-tu ça ?

- C'est un coureur de ...pantalons... et je lui ai fais perdre une conquête avec toi l'autre soir. Encore si c'était un coureur de jupons j'aurai pu avoir ma chance mais...bref il me hait de toute façon.

- L'amour ne se commande pas, on tombe amoureux d'un garçon où d'une fille. Peut-être qu'il fait semblant de te détester parce-qu'il a peur de ce qu'il ressent pour toi. Et tu sais ce qu'on dit... l'amour et la haine sont très proches.

- C'est que dans les contes ça.

- Même les contes sont inspirés de la vie réelle. Moi j'y crois... je croyais que toi aussi.

- Avant j'y croyais, mais Aimen me fait perdre tout mes repères.

- Je connais ça..., dit Hyden, clôturant la conversation pour quelques heures.

Un bruit de frein réveilla les deux dormeurs en même temps qui se frottèrent les yeux comme des enfants avant de s'étirer et de regarder autour d'eux avec des yeux endormis. John trouva la bouche de son petit-ami et lui fit un immense bisou en finissant de se réveiller. Le voyage était terminé...

Le train s'arrêta brusquement, bousculant les quatre jeunes gens. Ils trainèrent tous leur bagages derrière eux lorsqu'Isa, décrétant qu'elle avait oublié quelque chose se précipita dans le compartiment.

Les trois autres se frayèrent de nouveau un chemin dans les couloirs du train. Pendant ce temps, Isabella s'enferma dans le compartiment et tomba à genoux. Son pouls s'arrêta puis reprit très fort. Ses yeux devinrent blancs, tout son corps trembla pendant une minute.

Ses yeux reprirent leur couleur habituelle, les tremblements se stoppèrent et son pouls battit normalement. Mes ses yeux restaient écarquillés. Sa bouche ouverte. Non c'est impossible, se répétait-elle dans sa tête, pas maintenant... NON !

Oubliant ses bagages, elle sortit sa baguette et courut dans le train à la recherche de Hyden. Bousculant des gens au passage et usant même de sa baguette pour les faire s'écarter. Lorsqu'elle trouva une sortie elle sortit précipitamment mais n'arriva pas à temps. Elle ne put que voir comme un film au ralenti ce qu'il se passait.

Hyden avança aux côtés de John, cherchant la mère de celui-ci. Il ne remarqua pas les quatre éclairs de stupéfixion qu'il se prit en pleine poitrine. Il voltigea sur trois mètres, en s'écrasant lourdement sur le sol. Les aurors que la mère du brun avait engagés venaient de finir leur mission. La mère de l'ex-Serpentard était là aussi. Elle regarda son fils inconscient au sol froidement et croisa le regard d'un jeune homme.

John, fou de rage, les larmes creusaient des sillons sur ses joues lorsqu'il sortit sa baguette comme l'éclair. Il leva sa baguette bien haut, ayant vraiment l'envie pour la première fois de sa vie de tuer quelqu'un. Mais deux paires de bras le retinrent. Ceux d'Isa et de sa mère.

Le blond ne prêta plus attention à ce qu'il faisait, il lâcha sa baguette qui tomba au sol et s'effondra dans les bras de la Serdaigle. Celle-ci foudroya du regard la mère de Hyden qui pour une fois pâlit. Reprenant son autorité, la mère de Hyden ordonna aux aurors qu'on l'emmène chez elle.

Tout le monde se regroupait là devant eux. Mais le silence rendait la scène encore plus désastreuse. Personne ne disait mot. Les aurors étaient sur le point de faire demi-tour et d'emmener le brun, assomé, lorsqu'un cri déchirant retentit.

- Hyden !!! Hurla John de toutes ses forces en déversant un torrent de larmes. Hyden !!!!!!

Isabella ne put retenir ses larmes lorsque le cri de son meilleur ami retentit dans ses oreilles. Tout était fini. La mère de l'ex-Serpentard avait réussi, John et Isa ne savaient même pas s'ils allaient le revoir un jour. Les aurors et le brun disparurent à travers le mur magique de la voie neuf trois quarts.

Quiconque voyait John en ce moment ne pouvait mettre en doute l'amour qu'avait John pour Hyden. Tous les élèves et les parents restaient là. Pâles comme la mort. Puis les gens les uns après les autres disparurent à travers le mur magique de la voie neuf trois quarts. Rappelant à chaque fois au blond, comment Hyden inconscient avait lui aussi disparu soudainement.

John resta toute la nuit là. Incapable de bouger. Il avait les yeux fixés sur la mur magique comme si Hyden allait réapparaître subitement et lui offrir un baiser. Sa mère, Isa, Lena et la mère d'Isa restèrent avec lui. Cherchant les mots justes pour le faire bouger, mais... il n'y a jamais de mots justes dans cette situation... Jamais...

 
 
Chapitre précédent
 
 
Chapitre suivant
 
 
 
     
     
 
Pseudo :
Mot de Passe :
Se souvenir de moi?
Se connecter >>
S'enregistrer >>