- Hmpffhf,grogna Hyden.

- Hmfpfpfppfp,lui répondit quelqu'un d'autre.

Le brun se figea quelques secondes la bouche entrouverte. D'accord... je suis toujours habillé dans mon lit avec quelqu'un qui dort dans un lit proche. Pensa-t-il. Heu... pourquoi je vois des nuages et pourquoi est-ce qu'il y a un corps étranger entre mes bras ? Bon au moins je suis toujours habillé...

-JOHN ???!!? Hurla-t-il.

-HAAAAAAAA ! Répondit-l'autre,son visage à quelques centimètres de celui du plus âgé,en criant.

Ils se fixèrent de leurs yeux écarquillés pendant quelques secondes en hurlant. Puis la mémoire leur revint peu à peu et leurs cris se turent. Ils poussèrent un soupir de soulagement en choeur.

L'ex-Serpentard rougit brutalement. On a dormi ensemble et lui dans mes bras ? Hi ! Youpi !.

Ses pensées furent interrompues par le bruit de cloche de l'école. Elle résonnait dans l'école entière.

1 coup... 2 coups... 3 coups... 4 coups... 5 coups... 6 coups... 7 coups... 8 coups... 9 coups...

- Quoi ??!! S'exclama le brun. Il est neuf heures! C'est pas possible ! C'est pas vrai ! Merde! Je vais être en retard pour les BUSES! J'ai même pas révisé ! J'ai complètement oublié hier. Il faut que...

Un baiser sur la joue le stoppa net. Le blond ne pouvant résister devant la mine de Hyden qui était passée de la surprise à l'affolement, prit un fou rire énorme.

- C'était … pour... te calmer. Souffla-t-il entre deux éclats de rire.

Le plus âge lui tira la langue dans un geste très mature et disparut à tout vitesse dans les escaliers de la tour de divination.

John sauta de joie pendant plusieurs minutes. J'ai dormi dans ses bras ! J'ai dormi dans ses bras ! J'ai dormi dans ses bras! Youpi tralala!! Exulta-t-il intérieurement. Oula ça s'arrange pas mon vieux. Bon on va en cours. Moi aussi je suis en retard.

- Monsieur Even je présume. Allez vous asseoir à la place restante je vous prie. Vous avez quinze minutes de retard. Déclara professionnellement un examinateur à l'air hautain devant le jeune homme.

- Sincèrement désolé,répliqua celui-ci rouge et essoufflé, j'ai oublié mes affaires pour écrire dans mon vrai dortoir.

Les Serpentards se retinrent de répliquer lorsque le brun mentionna son vrai dortoir. Ils se contentèrent de lui jeter leur regard mauvais habituel.

- Vous pouvez faire ce que vous voulez, répliqua intérieurement Hyden, rien ne peut entamer mon enthousiasme aujourd'hui bande de crétins.

S'asseyant à son bureau, il prit sa feuille de devoirs et fit mine de lire. En réalité, ses pensées se trouvaient bien plus éloignées que l'histoire de la magie. L'ex-Serpentard repensait au corps chaud qu'il avait serré dans ses bras plus tôt. A ses lèvres si douces qui avaient frôlé sa joue. A ses yeux océan dans lesquels il s'était perdu.

- Hum hum , fit une voix près de son oreille droite le faisant sursauter. Monsieur Even, si vous êtes dans cette classe pour récupérer de votre nuit... je crains que vous deviez partir rapidement.

- Non ! Cria presque le brun, puis se calmant il continua. Je suis désolé, je me mets au travail immédiatement.

Idiot, se sermonna-t-il dans sa tête, tu es en pleine BUSE et tout ce que tu trouves à faire c'est penser à lui. A son corps chaud... à ses lèvres tentantes... à ses yeux bleus... à son corps d'athlète... Non! Stop! Allez au travail !

1°) En quelle année les gouvernements du monde magique ont-ils conçu le Code international du secret magique ? Expliquez pour quelle(s) raison(s) ?

- John réveille-toi... ou plutôt sort de cet état d'exaltation bizarre. Supplia Isa à son ami. Tu vas encore te faire bouillaver par Rogue !

- Hein... bou... bouillaver ?

- Oui ! C'est joli ,hein ?

- Heu...

- Etan ! Smith!J'enlève 5 points à Serdaigle et à Gryffondor. Arrêtez de papoter dans mon dos ! Etan effacez moi ce sourire idiot de votre visage, arriver en retard ne vous a pas suffit ? Où étiez-vous hier soir pour avoir cette tête d'inferius ?

J'étais avec vous dans la chambre de Mc Gonagall, hurla-t-il intérieurement .

- Smith ?

- Oui, cher monsieur ?

- … rien remettez-vous au travail.

Il avait voulu lui dire quelque chose mais s'était résigné, désespéré. Tous savaient qu'Isabella Smith n'en faisait qu'à sa tête.

- Pffiou... enfin sortis de cet enfer ! Soupira Isa avec soulagement à la sortie du cours.

- Hum..., répliqua le blond, inconsciemment.

- Tu savais que les schtroumpfs de Pennsylvanie se reproduisent en se faisant des bisous d'esquimaux ?

- Hum...

- Bon d'accord on va essayer autre chose. Tu savais que Hyden était fou de toi ?

- Hum...

Un... deux... trois, compta la jeune fille dans sa tête.

- Quoi ?!!!?? S'époumona le Gryffondor.

- Etan ! Déguerpissez des cachots, où j'enlève encore des points à Gryffondor.

- Oui, monsieur. Fit le jeune homme en tirant vivement son amie par la manche de sa robe.

Ils grimpèrent les escaliers et se retrouvèrent dans le grand Hall.

- C'est vrai ? Chuchota John.

- Je sais pas tu n'as qu'à le lui demander. J'ai juste dit ça pour te faire réagir. Alors que s'est-il passé hier soir pour que tu sois aussi rêveur ?

- Je ne suis pas du tout rêveur.

- Alors quel est ce sourire béat complètement idiot sur ton visage ?

Le blond rougit, puis déclara :

- Bon d'accord. Je vais te raconter, tout d'abord on va chercher la salle où Hyden passe sa BUSE . Ils est dans la Grande Salle.

- On y va !

Ils s'assirent près de l'immense porte.

- On ne devrait pas être accompagnés d'un professeur normalement, comme l'a dit Mc Gonagall ? Demanda le Gryffondor au bout d'un moment.

- Non, répondit Isa, j'ai convaincu Mc Gonagall de nous laisser nous promener.

- Comment ?

- Je lui ai simplement dit que nous ne serions plus attaqués et elle m'a cru comme d'habitude depuis qu'elle sait.

- Ha je vois... ça va en ce moment.

- Ho oui. D'ailleurs on va recevoir une visite bénéfique dans peu de temps.

- C'est à dire ?

- Tu verras bien,petit lion, dit affectueusement la jeune fille. Bon alors, raconte-moi !

Le jeune homme raconta ce qu'il s'était passé la veille entre le brun et lui. La discussion s'orienta ensuite vers l'endroit où Hyden pourrait être caché. Chacun donnant une hypothèse.

Isabella lui demanda finalement de ne pas s'inquiéter pour ça. Ça allait s'arranger tout seul selon elle.

La cloche retentit bruyamment. La porte s'ouvrit laissant passer nombre d'élèves. Les Serpentards jetèrent des regards courroucés. Isa remarqua aussi l'examinateur. Mais John n'eut d'yeux que pour l'ex-Serpentard.

Celui-ci était loin derrière les autres, les yeux rivés vers le sol. Il arborait un sourire aussi béat que celui du Gryffondor. Mais il était aussi un peu ennuyé.

Une tornade s'empara du brun pour le serrer dans ses bras.

- Heu... Isa tu veux vraiment me tuer ?

- Oups... pardon Hyden. Répliqua-t-elle en lui ébouriffant les cheveux, pas le moins du monde désolée.

- Salut... Hyden, fit à son tour le blond, gêné.

- Salut John !

- Hum... hum... désolé de vous déranger, dit une voix chaleureuse.

Les trois amis se retournèrent avec des yeux ronds vers le jeune homme qui avait parlé. Harry Potter.

- Tu ne nous déranges pas, répondit poliment Hyden,le plus âgé.

Potter ouvrit des yeux immenses, surpris qu'un Serpentard puisse être aussi aimable.

- D'accord. C'est les jumeaux Fred et Georges qui m'envoient. Il y a pas si longtemps tu les a aidé à ce qu'il paraît et ils voulaient te rendre la pareille, expliqua-t-il en s'adressant à Isa.

- Ah oui ?

- Oui, malencontreusement. Ils ont entendu votre plan pour éviter le crap... Ombrage et que Hyden rentre chez lui. Alors, ils connaissent un endroit où il peut se cacher.

- Je sais qu'ils nous ont entendu,je les ai vu hier soir.

- La cabane hurlante .

- Comment veux-tu qu'on y aille. Il faut passer par Pré-au-Lard, signala la jeune fille.

- Il y a un autre passage. Sous le saule-cogneur dans la parc il y a une petite cavité. Si vous la suivez vous arriverez dans la cabane hurlante. Si vous avez des provisions et tout ça. Hyden pourra tenir longtemps caché.

- Mais comment on fait pour passer devant cet arbre, il va nous attaquer !

- Il y a une sorte de noeud au niveau de la souche. Faîtes un sort de lévitation et envoyez une brindille dessus. Ça calmera l'abre.

- Wow, merci beaucoup! S'exclamèrent les trois amis en choeur.

- De rien. Au revoir !

- Au revoir.

D'un commun accord, ils se dirigèrent en classe de métamorphose au lieu d'aller manger.

- Comment s'est passé ta BUSE en histoire de la magie. Demanda John.

- … Je hais cette matière mais je pense que ça peut aller. Au moins j'ai répondu à toutes les questions. Isa ?

- Oui ?

- Qu'as-tu fais pour aider les jumeaux Weasley ?

- Disons qu'ils vont partir de Poudlard aujourd'hui. Je les ai juste un peu aidé...pour éviter Ombrage...Rusard... trouver leurs balais...créer leurs fameux pétards...

- D'accord c'est bon on a compris ! Déclara John un peu jaloux de voir l'admiration dans les yeux de l'ex Serpentard.

Soudain une explosion se fit entendre. Ils virent avec stupeur des feux d'artifices traverser le couloir en rebondissant contre les murs et se baissèrent sur leur passage. D'autres se rencontrèrent et firent des feux plus petits. A en juger par le bruit immense qui emplissait l'école,ils devaient se propager dans l'école entière.

Ombrage passa en courant. Elles jetaient des sortilèges sans cesse accompagnée de Rusard avec un balai. Ils ne parvenaient pas à repousser les pétards.

En riant, les trois amis commencèrent à courir mais se retrouvèrent nez-à-nez avec Mc Gonagall. Celle-ci pliée en deux, s'efforçait de retenir son fou rire. Les professeurs de Poudlard sont tous plus fous les uns que les autres,pensa Hyden,hilare.

- Hum... hum. Oui que me voulez-vous ?

- Nous avons enfin trouvé un endroit pour abriter Hyden,dit fièrement Isa.

- Où ça ?

- La cabane hurlante.

- Mais comment … ah oui le passage pour Lupin.

- Monsieur Lupin, notre ancien professeur de défense contre les forces du mal ? Demanda John,intrigué.

- Heu... oubliez ça. Le passage est sous le saule-cogneur n'est-ce pas ?

- Oui ,madame.

- D'accord, ce soir nous nous y rendrons avec Flitwick et Rogue pour vous y créer un logement décent.

- Merci ! Bonne journée,madame.

- Bonne journée !

Ils n'eurent pas le temps de manger. Le brun se précipita à nouveau dans la Grande Salle pour la suite de ses examens et les deux autres retournèrent en cours.

La journée passa rapidement. Hyden se rendit dans la salle commune de Serdaigle épuisé. En rentrant dans la pièce, il se figea, le rouge aux joues. Il ne s'était jamais présenté à personne.

Tous les Serdaigles le regardèrent. Certains intrigués,d'autre indifférents,et d'autres énervés.

- Heu... b... bonjour je m'appelle...bafouilla-t-il.

- On sait déjà comment tu t'appelles, dit un garçon de septième année,coupant le discours du brun.

- Ha... heu...

- Hey ! C'est nous ! Firent en choeur deux vois bien connues.

L'ex-Serpentard se retourna et vit John et Isa regarder les autres poliment. Cependant il put déceler une pointe de défi.

- Salut Isa, John ! Dit joyeusement une petite fille à la chevelure drue. Des mèches violettes lui tombaient sur le front.

Isa serra la jeune fille dans ses bras. Celle-ci se retourna sous les regards insistant de la foule de Serdaigles.

Hyden et elle se fixèrent quelques secondes. Chacun jaugeant l'autre du regard. Puis comme une tornade elle courut vers lui et le serra aussi dans ses bras.

- Coucou ! Moi c'est Lena. Je suis la petite soeur du trucs là-bas. Fit-elle en montrant Isabella du menton.

Isa lui tira la langue puis demanda au brun :

- Comment tu la trouves ?

- Heu... elle... elle est comme toi,fut tout ce que put répondre le jeune homme.

- Merci du compliment ,sermonnèrent les deux soeurs ensemble.

Tous les Serdaigles retournèrent vaquer à leurs occupations. Ne prêtant plus attention à Hyden qui en fut reconnaissant.

La soirée se termina tranquillement. Isa battant à plate couture John ( celui-ci l'accusa de prévoir ses initiatives à l'avance) et Lena assise à côté de Hyden sur un canapé bleu. Tout en révisant pour le lendemain.,il sympathisa avec elle.

Le brun essaya de l'amadouer pour savoir le secret de sa soeur. Mais elle était aussi muette que les autres. Il apprit aussi que la petite fille, en première année, était plus impulsive et irréfléchie qu'Isa.

Isa claqua des doigts à deux centimètres du visage du Gryffondor qui sursauta.

- On fait une partie d'échec tu te souviens ?

- Oui... grogna-t-il.

- Arrête de le reluquer, c'est flagrant !

John tourna la tête vers Hyden, ignorant la dernière phrase de son amie. Celui-ci parlait avec animation avec la petit boule de nerfs appelée Lena.

Il ponctuait ses phrases par des gestes. Ses lèvres remuaient à un rythme régulier. Quelles belles lèvres, dit intérieurement le blond, si seulement elles pouvaient s'activer sur les miennes. Quels beaux yeux noirs, j'ai envie de m'y perdre dedans. Il ne m'a pas parlé d'hier soir. Peut-être a-t-il eu peur ? Je lui ai fais peur ? Mais c'est lui qui m'a pris dans ses bras ,non ? Ho et puis, merde j'en ai marre de penser à lui !

- John ? Souffla quelqu'un à son oreille.

Le jeune homme sursauta et ne put qu'admirer la beauté du visage de Hyden qui se trouvait à quelques centimètres du sien. Son souffle chaud contre ses joues. Son odeur. Le plus jeune des garçons rosit et remarqua les clins d'oeil qu'échangèrent les deux soeurs.

- Oui ? Répondit-il à Hyden.

- Je peux te parler une minute ?

- Non ! Hurla pratiquement Isa.

- Quoi ? Firent les garçons en même temps.

- Heu... vous aurez tout le temps de parler plus tard. Maintenant on va au lit. Allez bonne nuit !

- Bonne nuit !

Les deux filles partirent main dans la main et disparurent dans leur dortoir.

- Nous aussi on y va,fit le blond.

- Mais on devait pas parler ?

- Crois-moi. Quand Isa dit qu'on se parlera plus tard il faut l'écouter.

- Bon d'accord.

Une fois dans leur dortoir. Ils se mirent torse nu, chacun regardant le corps de l'autre subrepticement. Hyden enfila un tee-shirt à John avec un air possessif qui fit sourire son propriétaire.

Ils se blottirent chacun dans leurs lit. Aucun ne pouvant (voulant) fermer l'oeil. Leurs lits étaient côtes à côtes ce qui leur permettait de se contempler.

- John ?

- Oui, répondit l'intéressé.

- Je voulais te dire un trucs...

- Vas-y.

- Je t'... j'étais bien hier soir avec toi.

- ...moi aussi j'étais bien avec toi,Hyden.

Sur ces paroles, les deux jeune hommes sombrèrent dans la bras de Morphée.

Toc... toc...TOC...

- C'est quoi ce bruit ? Grogna Hyden perdu dans ses draps.

- Je sais pas ! Marmonna John.

Tous leurs camarades se réveillèrent les uns après les autres en se plaignant.

Hyden sortit de son lit et se dirigea vers l'immense fenêtre. L'endroit d'où provenait le bruit.

L'ex-Serpentard s'immobilisa . Le même hiboux doré tapait de son bec contre la vitre. Le même hiboux qui avait apporté la lettre de sa mère.

John le remarqua aussi et se précipita à la fenêtre. Il prit la lettre attachée à la patte du hiboux et referma la vitre. Le hiboux s'envola dans le ciel.

N'osant pas l'ouvrir, John commença à s'habiller sous le regard perdu de l'ex-Serpentard et sous les regards courroucés des Serdaigles.

Il attendit que le brun s'habille, puis le prit par la main et descendit dans la salle commune.

Isa leur tomba dessus dès qu'il entrèrent dans la pièce. Elle arborait un air inquiet qui n'allait pas bien avec son habituel sourire. La jeune fille les tira dans les escaliers vivants puis les poussa dans une salle de classe vide.

Hyden les yeux dans le vide, se laissait faire comme une poupée de chiffon.

- Quand ? Demanda John à Isa.

- Dans la nuit.

- Mauvaise nouvelle ?

- On peut dire ça.

- D'accord. Hyden tu veux que je lise à voix haute ?

- Hum ...

« Votre nouvelle directrice m'a signalé que tu formais un plan pour échapper à ta propre famille ! J'ai donc raccourci ton retour à la maison. Tu prendras le train jeudi matin à l'aube accompagné de plusieurs aurors s'il le faut. Sache que nous ne voulons pas de mal nous voulons juste que tu sois normal. Tu te sentiras sûrement mieux à Durmstrang. Tu finiras tes études là-bas. A jeudi, mon coeur ! »

- Merde après demain ! On a la poisse ou quoi ? S'énerva le Gryffondor.

- Il faut aller le signaler aux professeurs !

- Oui ! Fit Hyden qui avait repris le dessus sur ses émotions. Plus question de faire le faible devant John, pensa-t-il.

- Non, Hyden tu dois passer tes BUSES ! On va s'occuper de ça.

- Toute façon j'ai même pas de baguettes comment tu veux que je passe les épreuves pratiques.

Ombrage va te la donner exceptionnellement.

- Comment tu... oui j'oubliai que je parlais à Isabella Smith.

- Bonnes BUSES ! Firent les deux amis en choeur.

- Merci. Gémit l'ex- Serpentard.

Mc Gonagall les yeux rivés sur ses copies ne vit pas les deux jeunes gens entrer dans sa classe. Aussi sursauta-t-elle lorsqu'ils parlèrent précipitamment.

- !

- Pardon ?

- On a une mauvaise nouvelle, il faut avancer le plan de fugue. Fit calmement le blond.

- Pourquoi ?

- La mère de Hyden a décidé d'avancer la date. Il rentrera chez lui jeudi si on ne fait rien.

- Je vois. Nous en parlerons avec Rogue et Flitwick. Isa, préparez-vous pour ce soir. Maintenant dépêchez vous de retourner en classe.

- Nous y sommes déjà.

- Ha... j'ai cours avec vous.

Une foule d'élève rentra dans la classe de métamorphose. Les deux amis s'assirent côte à côte. Le cours commença. Les regards de Mc Gonagall et des deux jeunes élèves se rencontrèrent souvent.

- Even Hyden,retentit une voix de l'autre côté de la porte.

Le jeune homme ouvrit la porte et s'engouffra dans la Grande Salle. De nombreux élèves étaient en pleine évaluation.

Il ne put s'empêcher d'avoir un haut-le-coeur en voyant Ombrage en grande discussion avec son examinateur. Celui-ci fit un immense sourire ressemblant étrangement à celui d'Ombrage-ce qui n'était absolument pas bon pour Hyden-, puis il lui fit signe de venir.

- Vous devez être Even, madame la directrice m'a énormément parlé de vous.

- Je n'en doute pas, murmura l'ex-Serpentard.

- Placez-vous face à ce vase et faîtes moi le changer de couleur s'il vous plait.

- Je... je n'ai plus ma baguette.

Ombrage s'avança alors théâtralement et lui rendit sa baguette. Il la fit tourner plusieurs fois entre ses doigts. On ne sait jamais, elle serait capable de saboter ma baguette,pensa-t-il.

A la sortie, ses deux amis l'attendaient accompagnés de Lena. Celle-ci lui sauta au cou.

- Et doucement Lena , il est à moi, la sermonna le blond.

Tous ouvrirent des yeux ronds, puis,gêné, il précisa :

- Enfin... à nous ?

- Oui il est à nous ! Dit précipitamment Isa pour effacer le malaise avant de tirer sa soeur en arrière.

- Bon, on va manger ? J'ai faim ! S'exclama la plus jeune.

- Tu as toujours faim! Soupira sa soeur.

Affrontant les habituels regards noirs, les trois amis s'assirent à une table fraîchement replacée après l'évaluation. Ils mangèrent copieusement. Hyden fut étonné de voir que la petite soeur d'Isabella avait mangé plus qu'eux. Elle était pourtant si menue.

Tous sortirent de la Grande Salle quelques secondes. Le temps que l'énorme pièce soit aménagée pour accueillir les BUSES.

- Au fait ce soir après dîner je te donne rendez-vous devant la tour de Serdaigle avec John, compris ? Glissa à l'ex-Serpentard.

- Je peux venir ? Je peux venir ? Demanda Lena avec des yeux de chien battu en sautillant sur place.

S'efforçant de ne pas regarder dans les yeux de sa petite soeur (elle n'y résistait jamais). Elle dit d'une petite voix :

- Non, désolée sœurette.

Pour toute réponse la plus petite lui tira la langue et fila dans les escaliers.

- Enfin ! Souffla Hyden en sortant de son épreuve.

Il alla chercher ses amis dans la salle commune de Serdaigle mais ne les trouva pas. Inquiet, il ne les trouva pas non plus au repas.

Finissant son repas qui lui parut insipide sans les habituelles discussions et blagues de ses amis. Encore une fois étonné de s'être autant attaché à eux, il se dirigea vers la tour de Serdaigle pour le « rendez-vous ».

Un soupir de soulagement incontrôlé le surprit lorsqu'il trouva les deux éternels fous . Il semblaient se disputer un morceau de chocolat.

- Mais ! Lâche ce morceau il est à moi ! Hurla Isa en montrant les dents.

- Ne m'oblige pas à te faire mal ! Répliqua John sur le même ton en claquant des dents près de la main de la jeune fille.

Hyden se retint de rire et se souvint qu'il en avait un aussi

- Regardez ! Moi aussi j'en ai un comme ça vous en avez un pour chacun, non ? Demanda-t-il en sortant le chocolat de sa poche.

Les deux amis tournèrent la tête et fixèrent l'objet de leur désir quelques secondes, hésitants. Puis ils s'exclamèrent en choeur :

- Non ! Veux les deux! Veux pas partager avec l'autre !

Le brun ne put pas tenir plus et éclata de rire en voyant leurs yeux brillants. Une idée lui vint soudain en tête.

- S'il-te-plaît, John. Viens prendre ce morceau. Rien ne me ferait plus plaisir.

- C'est bien écoute ton amoureux, lança d'un ton féroce Isabella.

Les deux garçons rougirent et lui tirèrent la langue dans un parfait accord. Toutefois le Gryffondor lâcha la main d'Isa et courut prendre le morceau de Hyden.

- Tu as réussi à te rendre plus important pour lui que le chocolat, c'est un vrai miracle, lâcha Isa au plus vieux.

Après avoir englouti chacun leur part, les deux amis regardèrent l'ex-Serpentard avec des yeux de chiens battus allant très bien avec le chocolat qui leur recouvrait la bouche.

- S'il-te-plaît ! Supplièrent-ils en choeur.

- Non je n'ai plus de chocolat. Déclara-t-il d'un ton impérieux. Espèce de chocovores ! Arrêtez de vous disputer pour rien !

- C'est pas vrai ! Et pis d'abord c'est elle qui a commencé ! Se plaignit le blond.

- Il a du socolat il a du socolat patout patout ! Scanda la jeune fille en dansant autour de lui.

Hyden baissa la tête soupira devant ce spectacle affligeant :

- Pitié sauvez-moi !

- Hyden ?

- Oui ,John ?

- Tu veux m'aider à me débarbouiller ?

Le brun releva la tête et vit deux orbes brillantes le fixer.

- Volon...

S'efforçant de corriger sa réaction joyeuse, il prit un air ennuyé et reprit :

- Mouais, si tu le veux vraiment...

Il fit mine de lever deux doigts pour essuyer le rebord des lèvres du Gryffondor. Si délicates. Il ne put s'empêcher de les fixer intensément.

- Hyden , tu louches ! Se moqua la jeune fille.

Le garçon n'en prit pas compte. Ses doigts enduits de chocolat se dirigèrent automatiquement vers ses lèvres. Il les lécha méticuleusement sous les yeux écarquillés des deux autres.

Se rendant compte de son geste obscène, l'ex-Serpentard eut un rire nerveux et enchaîna :

- Alors pourquoi est-ce que tu nous a donné rendez-vous ici,Isa ?

- Pour récupérer ta baguette bien sur, répondit-elle sur le ton de l'évidence.

- Pas la mienne ? Demanda le blond, sceptique.

- Si, sauf que la tienne tu ne devras la montrer à personne vu que tu resteras dans l'école. Bon on y va ?

- Quoi, maintenant ?

- Ben oui !

La Serdaigle partit en sautillant. Les deux jeunes hommes se regardèrent puis la suivirent en secouant la tête.

- I'm singing in the RAIN ! Chanta allègrement Isa.

- Tais-toi ! Fit le brun.

- On va se faire attraper tu vas voir ! Ajouta le blond.

La jeune fille chantait depuis un bon bout de temps lorsqu'en fin ils arrivèrent devant le bureau d'Ombrage.

Les trois amis affichèrent une grimace de dégout dans un bel ensemble. Même la porte avait été peinte en rose.

- Elle a mauvais goût,fit remarquer la Serdaigle, moi j'aurais plutôt mis en violet en admettant qu'il faut que l'intérieur le soit aussi mais je ne doute pas qu'elle l'ait fait. Vraiment comment peut-elle mettre une porte rose alors que le mur n'est vraiment pas assorti. Cette porte va se salir en quelques jours. Moi j'aurais plutôt mis...

- La ferme ! La coupèrent en choeur les deux autres, exaspérés.

Pour toute réponse elle leur montra sa langue d'une manière très élégante. Elle sortit sa baguette et la pointa vers la porte.

- Stop ! Fit Isa pour elle même. Tu crois vraiment qu'elle a juste fermé la porte à clé. Cette femme est paranoïaque, elle a dû jeter au moins un sortilège de protection.

Elle prit une de ses chaussures et la jeta sur la porte. Celle-ci se recouvra d'un fin voile protecteur qui renvoya la chaussure sur la jeune fille.

Commença alors une série de sortilèges. Elle testa ses contre-sortilèges sur la porte. Des jets de lumières frappaient régulièrement la porte. Celle-ci commençait d'ailleurs à sentir une odeur de roussi.

Lorsque les garçons se demandèrent comment personne n'avait pu entendre leur boucan. Isabella les rassura en disant qu'elle savait que personne ne viendrait.

Les trois amis se rapprochèrent de la porte. Sa couleur voyante s'était atténué en un rose pâle.

Les mains des deux garçons se frôlèrent en tournant la poignée ouvragée de la porte. John retira la sienne instantanément, comme s'il s'était brûlé.

Il détourna les yeux par honte et ne put voir le regard attristé de Hyden. Je le dégoute à ce point...,pensa celui-ci,pourtant il m'a dit qu'il a passé un bon moment... peut-être que ça lui a fait peur. Hyden, tu l'as trop brusqué imbécile !

Deux doigts claquèrent devant ses yeux. Le brun remonta au propriétaire des doigts et tomba sur le visage de la jeune Serdaigle.

Les deux autres s'étaient avancés dans le bureau sans lui qui s'était perdu dans ses pensées. La jeune fille s'abstint de tout commentaire.

Les chats dans les assiettes miaulaient et feulaient dans la pièce plongée dans le noir.

- Lumos ! Fit la jeune Serdaigle.

Un rayon de lumière s'échappa de sa baguette et illumina le bureau de leur directrice. Ils restèrent quelques secondes sans bouger. John intervint.

- Et on fait quoi maintenant ? Demanda-t-il.

Les garçons fixèrent Isa.

- Heu...ben... ,fut la seule réponse de la jeune fille.

- Me dis pas que tu ne sais pas où est le coffret avec les baguettes !

- D'accord. Je sais où est le coffret !

- C'est vrai ce mensonge ?

- Ben non mais tu m'as dis de pas te le dire alors je te l'ai pas dis. Sois logique,John !

- Assez rigolé ! S'immisça le brun. Réfléchissons ! Où une bonne femme paranoïaque pourrait cacher un coffret ?

- Dans ses sous-vêtements ? Demanda Isa.

- Beurk. J'ai envie de vomir.

- Qu'est-ce qu'elle aime par dessus tout ? Questionna Hyden.

- Torturer les gens , répliqua le Gryffondor du tac au tac.

La Serdaigle le regarda puis éclata de rire suivit par le blond. Seul l'ex-Serpentard restait stoïque.

- Tu sais que tu n'as pas tort. Fit-il remarquer.

- Hein ?

- Il faut trouver la boîte où elle range ses plumes ensorcelées.

Il cherchèrent quelques minutes. Isabella trembla soudainement. Elle se crispa et plaqua ses mains sur sa tête comme une démente. Elle ferma les yeux puis les rouvrit. Ils étaient blancs. John ne s'en inquiéta pas et la soutint.

En revanche, Hyden paniqua. Son visage qui n'exprimait que douleur pure lui faisait peur. Atrocement peur. Comme un cauchemar qui se produit en réalité.

La crise de la jeune fille cessa et entre deux halètements elle put sortir ces deux mots :

- Elle arrive!

- Quoi ? S'exclamèrent les deux garçons.

La Serdaigle se releva la tête haute malgré sa pâleur.

- Voilà la boite avec les plumes, fit-elle en la montrant du doigt sur une étagère.

Hyden s'en empara, fébrile.

- Il n'y a rien dedans, s'écria-t-il en l'examinant.

- Merde ! S'exclama John.

- On y va, fit Isa.

- Attendez !

Le brun avait cru voir quelque chose scintiller à la lueur de la baguette d'Isa. Quelque chose de minuscule. Il prit la chose scintillante et s'aperçut que c'était le coffret. Rétreci.

Isabella le lui arracha des mains. Pointa sa baguette vers le petit objet et prononça:

- Amplificatum !

Le coffret grandit progressivement et retrouva sa taille normale. Elle l'ouvrit et un cri de surprise lui échappa.

- Qu'est-ce qu'il y a ? S'enquirent les deux autres.

- Il n'y a que la baguette de John ! Fit- Isabella.

Hésitant une demi-seconde elle ajouta:

- Gemino !

Une deuxième baguette identique à celle du Gryffondor se matérialisa devant leurs yeux. Le blond la prit , la posa dans le coffret et s'empara de la sienne.

Avant qu'ils puissent s'attarder. Isa les empoigna chacun par une main et fonça vers la porte rose pâle. Ils l'ouvrirent à la volée. La Serdaigle lâcha un des garçons et d'un simple coup de baguette, la porte retrouva sa couleur initiale.

Déjà ils entendaient le son caractéristique des talons sur le sol. L'ex-Serpentard montra une cavité cachée par un rideau. Ils se serrèrent dedans et attendirent.

La jeune fille frissonna lorsqu'Ombrage frôla le rideau. John la poussa derrière lui et remarqua un morceau de bois qui dépassait d'une des poches du cardigan que le crapaud portait.

Avant qu'elle n'atteigne la porte de son bureau. Le blond murmura :

- Accio baguette de Hyden.

La baguette du brun s'échappa de la poche du cardigan et flotta sans bruit, à un mètre du sol, jusqu'à eux. La jeune fille l'empoigna en souriant et chuchota :

- Gemino.

Une réplique parfaite de la baguette de l'ex-Serpentard apparut. Elle la jeta parterre, près d'Ombrage et attendit.

La petite femme sursauta lorsque la baguette tapa le sol. Elle se retourna, baguette en main et regarda autour d'elle. Les trois amis retinrent leur respiration. Croyant la baguette de l'ex-Serpentard tombée. Elle la ramassa et rentra dans son bureau hâtivement.

Les trois amis purent respirer et retournèrent en courant chez les Serdaigles.

- Pourquoi elle avait ta baguette ? Demanda John à Hyden.

- Elle me l'avait rendue pour les BUSES. Peut-être qu'elle n'a pas eu le temps de la ranger.

- Hyden ? Intervint Isa.

- Oui ?

- Je suis désolée pour tout à l'heure si je t'ai fais peur dans le bureau de la folle.

- C'est pas grave, répondit-il d'un ton neutre.

Toutefois son cerveau bouillonnait. Était-ce une maladie ? Un don ? Elle était si...lunatique ! Elle était de bonne humeur à longueur de journée et d'une seconde à l'autre elle faisait une crise de... de folie ? Finalement elle était encore pire que Trelawney même si plus crédible.

- Quelle cruche ! Se maudit-elle. J'ai oublié de replacer les quelques sorts qui protégeait le bureau! Le crapaud va s'en apercevoir !

- On avait pas le temps, la rassura John. Et puis on point où on en est.

Soudain les deux amis remarquèrent que Hyden n'était pas là. Ils firent demi-tour et le trouvèrent accoudée au bord d'une fenêtre ouverte.

- Hyden ?

- Regardez ! Les professeurs sont sortis du saule cogneur ! Ils ont dû finir d'aménager la cabane hurlante ! Et si on allait dormir là-bas !

- Quoi ? S'étrangla John.

- Moi non , je suis trop fatiguée pour aller jusqu'au saule cogneur ! Mais vous deux vous pouvez ! En plus comme sa Hyden pourra emmener ses affaires d'avance. Fit-elle avec un clin d'oeil.

- Mais... commença le blond.

- Décide-toi. Rusard arrive !

- D'accord !

Ils se rendirent alors dans le dortoir où Hyden prit ses affaires. Hyden prit le sac remplit d'affaire et le réduisit pour le mettre dans sa poche après qu'Isa leur ait assuré qu'ils n'auraient pas d'ennuis , ils se mirent en route du saule cogneur.

Étrangement, la porte menant au parc n'était protégée par aucun sortilège lorsqu'ils l'ouvrirent d'un simple :

- Alohomora !

Lorsqu'ils avancèrent dans l'herbe fraîche parsemée de fleurs. Hyden signala :

- Ça m'étonne que la porte ne soit pas protégée …

- Les professeurs on dû les annuler pour se rendre dans la cabane hurlante et ont oublié de les remettre.

Un hululement retentit au loin vers la forêt interdite. Au grand étonnement du brun, John sursauta violemment, s'agrippa à sa robe et se colla à lui.

- C'était quoi ? Hurla-t-il pratiquement.

- Ça doit juste être un hiboux, ne t'inquiètes pas ! Le rassura le plus âgé.

- Et si il y a quelque chose qui m'attaque alors que je suis seul !

- Tu n'es pas seul tu es avec moi.

- J'aime pas quand il fait tout noir.

- Bon on continue !

- Attends ! Supplia le blond. Juste quelques secondes.

Le blond resta collé désespérément au brun. Respirant l'odeur de son « ami » qui gardait la sienne propre malgré le port d'habits ne lui appartenant pas.

Il recula d'un pas. Souffla et se remit en route.

Un autre bruit le fit sursauter. Cette fois il se jeta dans les bras du plus âgé.

- Me laisse pas !

- Mais non , je suis là !

John releva la tête. Ses yeux rencontrèrent deux orbes noires brillantes. Il prit alors son air le plus suppliant possible, et se lança.

- Est-ce que je peux rester...collé à toi...ou je peux tenir ta main ?

- Bien sûr ! Viens là !

Attendri par le plus jeune, Hyden lui prit la main et se colla à lui. Leur marche fut alors plus longue est difficile mais chacun pensa secrètement qu'il aurait aimé passer une éternité dans cette position.

Au bout de plusieurs minutes. Ils se rendirent compte qu'ils tournaient en rond dans l'immense parc.

Se maudissant, les deux jeunes hommes allumèrent leurs baguettes.

La lune et les étoiles étaient masquées par des nuages. C'est du moins ce que pensa le blond lorsqu'il regarda le ciel. Il fit une grimace boudeuse.

- Pourquoi tu boudes ? Tu n'es pas bien là ? Demanda le brun.

- Si mais...

- Mais il n'y a pas les étoiles... ni la lune pour rendre une bonne ambiance.

Devant cette réponse, l'ex-Serpentard ne put s'empêcher d'éclater de rire. John lui tira la langue puis fit mine de s'éloigner. Il retourna sur ses pas en courant lorsqu'il se rendit compte de sa peur et se serra contre son « ami ». Ce qui fit redoubler les rires de celui-ci.

- Je peux te faire une remarque ou tu vas encore bouder ? Tenta le plus âgé.

- Oui. Fit le plus jeune méfiant.

- Promis ?

- Promis !

- D'accord ! Tu sais que tu es très mignon quand tu as peur ?

Il fallut toute la force du monde à John pour se retenir de frapper ce visage angélique goguenard mais il se retint.

- Je le sais très bien figure-toi ! Déclara-t-il fièrement.

Enfin ils aperçurent l'arbre. Ses longues branches noueuses se balançaient calmement. Toutefois on sentait la force qui émanait de lui. Son âme vous agressait comme une défense de s'approcher.

C'est ce que ressentit Hyden lorsqu'il s'en approcha. Soudain, les nuages se dissipèrent pour faire apparaître l'oeil immense de la lune.

John écarquilla les yeux puis, émerveillé, courut vers l'arbre pour y grimper. Avant qu'il ne puisse faire un geste. Le brun le retint.

- Wingardium Leviosa ! Fit-il en pointant sa baguette vers une brindille. Celle-ci s'envola puis suivant la direction de la baguette, elle s'enfonça dans la noeud de l'arbre.

L'arbre se figea. John en profita.

- Qu'est-ce que tu fais ? Cria le brun tandis que le blond grimpait sur l'arbre gigantesque.

- Je me rapproche de la lune, tu viens ?

- J'arrive.

Le plus jeune s'était assis sur une grosse branche et fixait la lune lorsque le plus âgé le rejoint. Craignant de faire peur à son « ami », le brun se rapprocha de lui mais ne le toucha pas.

- Imagine ce que doit penser une personne regardant par la fenêtre. Il verrait deux fous perchés sur l'arbre le plus dangereux du monde entrain de contempler la lune.

- Moi je trouve que ça donne un beau tableau. Pas toi ? Dit John.

- Si... souffla Hyden dans son oreille,le faisant frissonner.

Le plus âgé prit son courage à deux mains et colla son torse contre le dos de son cadet. Celui-ci se crispa une demi-seconde puis s'abandonna . Il posa sa tête contre l'épaule du brun.

Aucun ne se sentit obligé de rompre le silence qui formait une bulle de bonheur. Une osmose.

Aucun n'essaya de trouver une explication à ce qu'ils étaient en train de faire.

Pour une fois chacun se sentit entier. Chacun trouva une part de ce qui lui manquait.

Il manquait à Hyden la joie de vivre et l'enthousiasme. Il manquait à John la calme et la maîtrise de soi. Ils se complétaient.

Soudain John glissa et emporta l'ex-Serpentard dans sa chute. Ils se retrouvèrent empêtrés dans leurs robes et furent pris d'un fou rire immense.

Ils se calmèrent enfin lorsqu'ils passèrent sous le saule cogneur. Ils furent obligés de se courber pour parcourir le passage sous-terre.

Après quelques minutes, ils rentrèrent dans la cabane hurlante. Se dirigeant dans la maison éclairés par leurs baguettes.

Ils montèrent les escaliers craquants sous leurs pas. Le blond se serrant le plus possible au brun. Ils ouvrirent les portes de l'étage une à une .

Ils trouvèrent enfin ce qui semblait être une chambre.

- Incendio ! Lança Hyden vers la cheminée.

Celle-ci éclaira la pièce. Les deux garçons ne purent retenir une exclamation ravie. La pièce semblait avoir doublée de volume. Un immense lit reposait dans un coin. Une moquette couleur rouge-sang recouvrait le sol.

Les deux amis enlevèrent leurs chaussures et leurs pieds disparurent dans la moquette. Une gigantesque armoire trônait contre un pan de mur.

Hyden sortit le petit sac de sa poche, le remit à sa taille normale et commença à ranger ses affaires dans le meuble.

Une bibliothèque remplie de livre attira John qui s'y précipita. Il feuilleta quelques livres. Et en trouva un qui lui plaisait. Mais avant qu'il ne puisse commencer à le lire, une main le lui reprit et le remit parmi ses congénères .

- Mais rends le moi ! S'écria-t-il.

- Non il est déjà tard et tu as cours demain ! Si tu commences à le lire tu ne dormiras pas ! Lui expliqua l'ex-Serpentard

- Oui papa ! Répliqua-t-il en tirant la langue.

- Tu dors où? Demanda Hyden , espérant faire ravaler sa langue à son cadet.

L'effet escompté se produisit. Le blond ravala sa langue et fit une mine de zombie.

- Sur la moquette, elle est assez épaisse ! Déclara-t-il en se reprenant.

Il prit un coussin le mit sur la moquette et se coucha en le prenant dans ses bras. Le plus âgé ne s'était pas attendu à ça mais se coucha dans le lit immense.

Il fixa les mèches blondes de John. Malgré la chaleur de la cheminée, il avait froid dans ce grand lit.

Soudain une toute petite voix parvint à ses oreilles.

- Hyden ?

- Oui ?

- Je peux venir avec toi ? J'ai froid !

- Bien sûr viens !

Le blond grimpa sur le lit,glissa sous les couvertures et se blottit contre son aîné. Celui-ci eut enfin la chaleur qui lui manquait ( et même un peu trop).

- Bonne nuit , on a une dure journée demain .

- Oui bonne nuit.

Les deux garçons s'endormirent enlacés.