NdA : Yo. Oui oui, je suis toujours vivante (mais c'est pas une raison pour me tuer du coup!). Je devais terminer ce chapitre avant fin juillet et j'ai lamentablement échoué... Du coup, vu qu'ensuite j'ai enchaîné un voyage à l'étranger d'un mois puis un déménagement et la reprise des cours -mes profs sont des sadiques niveau devoirs T.T- l'écriture a été fortement compromise... En plus de ça j'ai galéré comme une malade. Le scénario c'est bon, ça fait un moment que je suis fixée et que je ne fais que des modifications mineures, mais au niveau du style, c'est pas encore ça. Disons que j'ai commencé cette histoire il y a très longtemps, qu'entre temps j'en ai commencé d'autres, et que mon style à beaucoup évolué. Du coup j'ai du mal à rester cohérente dans la façon dont j'écris. Je me bats pour garder mon ancien style jusqu'à la fin de cette fic. Après je le laisse tomber ^^'. Tout ça pour dire que je suis désolée du temps que ça à pris et que ça prendra pour les derniers chapitres (un, peut-être deux... ouai c'est bientôt fini) et que tous vos avis sur le sujet sont les bienvenus. Donnez-moi votre ressenti, j'essayerai de m'en servir pour m'orienter dans la façon dont j'écris :)
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Chapitre 12 - Travail d'équipe
Le voyage dura une éternité. Draco faillit même se perdre en chemin. Heureusement pour lui, une vieille dame qui avait remarqué son air dépité lui indiqua où attraper sa correspondance. Un peu plus et il prenait le mauvais train. Quelle idée aussi. Pourquoi les moldus ne faisaient pas des lignes directes ? C'était quoi cette idée débile de séparer le voyage en plusieurs parties, avec un train distinct à chaque fois. C'était déjà lent à la base... S'il n'avait pas été d'aussi mauvaise foi, il aurait pu reconnaître que, vu les moyens dont ils disposaient, les moldus ne se débrouillaient pas si mal. Mais on ne le changerait pas. Et il était tellement stressé qu'il avait besoin de quelque chose sur lequel râler pour se passer les nerfs.
Il finit enfin par arriver à Sheffield aux alentours de midi. La vieille dame qui l'avait déjà aidé eu la gentillesse de lui expliquer où il pourrait prendre un bus ou un taxi pour rejoindre Hillsborough. Il se promis de la remercier en lui envoyant une potion maison contre le mal de reins. Elle avait l'air d'en souffrir. Il ne se posa la question ni de comment elle allait réagir en trouvant une chouette à sa fenêtre, ni de si elle oserait boire le contenu d'une fiole arrivée mystérieusement, Il était trop occupé à courir pour arrêter un homme et son taxi.
« Je suis désolé monsieur, je ne suis plus en service. »
Draco soupira et agita sa baguette à l’intérieur de sa veste. Puis sur invitation du chauffeur, il s'installa à l’intérieur.
« Où désirez-vous aller monsieur ?
-Hillsborough. J'ai rendez-vous dans... Un manoir... ça vous dit quelque chose ? »
L'homme haussa les sourcils en démarrant son moteur.
« Un manoir ? Ben à part c'te vielle bâtisse là, ce qu'on appelle le « Manoir du corbeau », j'vois pas trop. Mais c'est abandonné depuis des années et interdit d’accès parc'que ça risque de s'écrouler. »
Donc potentiellement l'endroit parfait pour les criminels que recherchaient Harry et ses aurors. Draco sourit légèrement.
« Conduisez-moi là-bas. »
Le chauffeur lui jeta un petit regard à travers le rétroviseur mais ne fit aucun commentaire.
La route était tranquille. Ils ne croisèrent quasiment aucune autre voiture. Le blond essaya de se concentrer sur ce qu'il allait dire à Potter une fois arrivé. Mais rien à faire, il n'arrivait qu'à se tordre les doigts et se ronger les ongles. Il ne savait même pas exactement ce que faisaient Harry et les autres ici. Ils avaient une mission, oui, mais quel type ? Pourquoi ? Comment ? Il espérait arriver avant le début des opérations. Sinon sa discussion avec le directeur du bureau des aurors serait très compromise.
Il chassa tant bien que mal toutes ces pensées dans un coin de sa tête et se concentra sur la route qui défilait devant lui. Cet engin de malheur était en train de lui retourner l'estomac.
Brusquement, la voiture pila, Draco se faisant à moitié étouffer par sa ceinture de sécurité. Il s’apprêtait à lâcher une flopée de jurons à l'intention du conducteur mais l'expression de celui-ci l'arrêta. Le dos très droit, il venait de tourner la tête vers son passager, les yeux vides et le regard inexpressif.
« Je suis désolé monsieur mais je viens de me rappeler que j'ai quelque chose de très urgent à faire.
-Pardon ? C'est une blag...
-Je suis désolé monsieur mais je viens de me rappeler que j'ai quelque chose de très urgent à faire. »
Le blond l'observa pendant une seconde avant de comprendre. Un sortilège. Sûrement le même type que ceux qui étaient utilisé pour éloigner les moldus de certaines zones, comme lors des grands tournois de Quiddich. Point positif, c'était bien là que devaient se trouver les aurors et, vu l'état de son chauffeur, il n'aurait pas à se préoccuper de l'ensorceler pour pallier à son manque d'argent moldu. Point négatif, si une telle protection était nécessaire, c'était que la mission n'était pas des plus minimes. À moins que ce ne soit pas l'équipe d'Harry qui ait posé ce sortilège, et dans ce cas, c'est qu'ils s’attaquaient à un groupe de sorciers bien organisé. Quoi qu'il en soit, ce n'était pas en restant planté là qu'il avancerait ses histoires. Il se dépêcha donc de sortir du véhicule sous le regard vide du chauffeur et monta la colline à pied. Il entendit la voiture faire demi-tour derrière lui. Ce moldu allait probablement reprendre ses esprits au bout de plusieurs kilomètres, ayant tout oublié de lui et de pourquoi il ne se trouvait plus à Sheffield.
Il referma les pans de sa veste sur lui en grommelant. Il ne faisait pas plus chaud ici qu'à Londres. Le goudron abîmé de la route était couvert de gel, le forçant à faire attention à l'endroit où il posait ses pieds.
Plus il montait, plus sa visibilité sur ce qui l'attendait en haut de la colline augmentait. En l’occurrence, c'était un manoir sombre qui dressait les pointes de ses tours vers le ciel gris. Rien de très réjouissant. Un coup de vent fit s'envoler un groupe de gros corbeaux noirs des arbres dénudés. Ils avaient l'air d'avoir élu domicile dans le coin, vu leur quantité. C'était sûrement l'origine du nom de ce châtelet.
Puis il arriva en haut. Un haut mur de pierre faisait le tour de l'enceinte. De lourdes portes en fer forgé hors de leurs gongs reposaient dessus, ayant probablement été retirées de leur emplacement d'origine à cause de leur mauvais état. Il apercevait l'entrée béante qu'elles devaient encore fermer quelques années auparavant. Ou peut-être quelques décennies.
Puis brusquement il s'arrêta. Un groupe de personnes se trouvait contre le mur, à l’abri des regards des habitants potentiels du manoir. Un petit aux cheveux gris, un grand noir, un brun musclé et, paraissant tout frêle à côté de Sidley et Anthony, Harry. Avant qu'il n'ait pu faire quoi que ce soit, Draco vit les trois aurors s'élancer sur la droite, contournant le mur et s'enfonçant dans la foret qui le bordait.
Harry pris position contre l'entrée, s'avançant juste assez pour apercevoir le manoir. La mission allait commencer.
Le blond jura et se mis à courir sans réfléchir. Il fallait qu'il choppe cet imbécile de Potter avant. Sinon, il serait condamné à attendre dehors pendant toute l'attaque. Et, au cas où des renforts soient appelés, il se ferait immédiatement prendre. Et même si ce n'était pas le cas, il doutait pouvoir aller parler au directeur des aurors à la fin de leur mission. Généralement, le rapatriement était rapide. Et surtout, il ne serait plus seul comme maintenant. Autant convaincre Potter seul était jouable, autant ne serait-ce qu'essayer de lui parler avec l'autre chieur d'Anthony à côté semblait très compromis. Il fallait qu'il le fasse maintenant, il n'aurait pas d'autre chance. Il accéléra.
Le brun était concentré sur ce qu'il devait faire. Il ne s'attendait clairement pas à ce que quelqu'un arrive sur le côté et, de toute façon, le croassement quasi ininterrompu des corbeaux couvrait le peu de bruit que faisaient les semelles de Draco sur le bitume. Pas de gel ni de neige à cet endroit. La coupure était nette par rapport au reste de la route, donc c'était forcement dû à la magie. Certains champs de force avaient cette propriété, se rappela Draco. Mais c'était mauvais signe ça, l'endroit était bien protégé.
Il évita un trou dans la chaussée en sautant sur le côté, jetant un coup d’œil vers le manoir. Harry avait avancé d'un pas, il était à découvert.
Un reflet éblouit le blond pendant une demie-seconde, lui faisant plisser les yeux. Une fenêtre venait de bouger presque imperceptiblement au dernier étage. Et une baguette se glissa dans l’interstice. Le brun n'avait rien remarqué de là où il était. Le sang de Draco se glaça. Sa bouche s'ouvrit mais aucun son n'en sortit. Le temps s'arrêta de tourner. Il arrêta de réfléchir et bondit en avant. Tout se passa en même temps. L'éclair vert fusa dans l'air, Harry entendit la course de Draco, se retourna vers lui, baguette tendue, une expression de surprise sur le visage, et se le prit de plein fouet. Le choc les envoya voler plus d'un mètre plus loin. Un cri douloureux quitta les lèvres d'Harry quand son dos heurta violemment le sol, ses poumons se vidant brusquement.
Et le temps se remis en marche.
Draco était toujours à moitié sur le brun, l'ayant accompagné dans sa chute. Ils avaient été projetés suffisamment loin pour être de nouveau derrière la protection que leur offrait le mur de pierre et, à moins de trente centimètres du pied du blond, une marque noire dans le sol marquait l'endroit où le sortilège était tombé, les évitant de peu.
Ils observèrent la trace pendant quelques secondes en essayant de calmer le rythme effréné de leur cœurs. Puis Draco s'appuya sur ses mains pour libérer Harry d'une partie de son poids. Il avait les sourcils froncé, ses yeux gris lançaient des éclairs et, le plus silencieusement possible, il déversa sa colère.
« T'es fou ou quoi ? Et tu prétends être un auror ? Bordel, à une demi-seconde près il te tuait Potter ! T'es con c'est pas possible !
-Draco ?
-T'as du bol que je coure vite, putain, c'est passé à un cheveu ! Qu'est-ce qui— »
Il n'eut pas le temps de finir sa phrase, Harry avait plaqué sa main contre sa bouche pour le faire taire. Il avait encore les yeux écarquillés par la surprise.
« Draco. Qu'est-ce que tu fiches ici ? »
Le blond dégagea sa main et se redressa, faisant signe au brun de se taire. Puis il sortit sa baguette et se pencha dans l'ouverture du mur. Comme il l'avait supposé, le sorcier était à la fenêtre, légèrement penché, essayant de déterminer si son sort avait marché ou non. Il n'avait pas vraiment dû comprendre ce qui s'était passé. Draco sentit son sang se mettre à bouillir et, avant que le coupable n'ait le temps de se rendre compte de quoi que ce soit, un sortilège lui arrivait en pleine tête. En équilibre instable, il bascula vers l'avant et s'écrasa au sol, deux étages plus bas.
Le blond retourna à couvert, croisant le regard surpris d'Harry.
« Il nous avait vu tous les deux... Avec un peu de bol, c'était le seul à s'être rendu compte de notre présence.
-Tu l'as tué ?
-Non. Juste pétrifié.
-Sa chute l'aura tué alors.
-Je... Oui, possible. »
Une sensation désagréable s'installa dans son estomac. Il venait de tuer quelqu'un. Pendant toute la période où ses parents suivaient le mage noir, il avait évité au maximum d'en venir à cette extrémité et là, en temps de paix, il avait tué. Il chassa bien vite cette pensée de sa tête. Il n'avait pas eu le choix de toute façon. C'était lui ou Potter. Et Potter lui serait encore utile. Il se rapprocha du brun et lui tendit sa main pour l'aider à se lever.
« Rien de cassé ?
-Nan. Ça va. Je crois. »
Mais la grimace qu'il fit en étirant son dos ne présageait rien de bon.
« Je tiendrais jusqu'à la fin de la mission. Qu'est-ce que tu fais là Draco ?
-Je te cherchais pour que tu mettes fin à mon enfermement forcé. Je suis innocent. Et j'en ai plus que marre de rester enfermé chez moi.
-Je vois ça. »
Harry le regardait, un sourcil levé et un léger sourire moqueur sur les lèvres.
« J'avais pas d'autre choix que de te retrouver, je savais que personne ne m'écouterait à part toi. Donc je me suis enfui. Et vois ça avec ta chouette, hein ! C'est elle qui m'y a aidé.
-Je ne sais pas pourquoi, mais ça ne m'étonne même pas. »
Draco rigola doucement en repensant à la façon dont il s'était fait la malle. Archimède avait sa reconnaissance à vie. Puis le brun repris, un air sérieux sur le visage.
« T'aurais aussi pu attendre que l'enquête se finisse, si tu es bien innocent, tu aurais fini par être libéré.
-Ah oui, quand ? On sait l'un comme l'autre que je ne suis pas apprécié de beaucoup de monde. L'enquête aurait traîné en longueur faute de preuve de mon innocence et j'aurais croupi chez moi pendant longtemps. C'était plus rapide de te retrouver.
-Tu réalises que j'aurais pu te balancer un sortilège à la gueule ?
-Oui. Enfin honnêtement, sur le coup, je me suis pas trop posé la question. Pas trop le temps tu vois... Et puis tu ne l'as pas fait. Pourquoi d'ailleurs ?
-Je t'ai reconnu au dernier moment. »
Draco réfléchit pendant une seconde avant de hausser les sourcils.
« Attends... Tu m'as reconnu mais tu m'as pas mis hors d'état de nuire ? Alors que tu me soupçonnes d'être un espion de je-ne-sais quelle organisation rebelle ? Tu sais que je suis innocent depuis le début en fait ! »
Harry le fit taire d'un geste de la main et se posta contre le mur, jetant un coup d’œil vers l’intérieur.
« On aura cette discussion plus tard, tu veux ? Les gars sont en train de prendre de l'avance sur moi. Il faut que je nettoie ma partie du manoir. »
Le blond soupira avant d’acquiescer.
« Bien. On commence par où ?
-On ?
-Tu crois vraiment que je vais me tourner les pouces dehors pendant que ma seule chance d'être reconnu innocent risque sa vie à l’intérieur ?
-Quelle estime de moi... »
Mais son ton réprobateur perdit toute crédibilité quand un léger sourire étira ses lèvres. Après tout, depuis le temps, il finissait par connaître son meilleur ennemi. Il retira une chaînette de son cou et la passa à Draco.
« Tu gardes ça. C'est une amulette magique. C'est bourré de sorts de protection. Bon, ouvres tes oreilles, je te fais un topo en vitesse. »
Son ton avait changé, son expression aussi. Il était sérieux et concentré et Draco l'observa avec fascination passer d'un jeune homme presque insouciant à un adulte investit dans son travail. Il faisait déjà beaucoup plus ''directeur du bureau des aurors'', mais ça, le blond ne le lui dirait probablement jamais.
« Trois étages. Les mecs passent par l'entrée arrière. Tony nettoie tout par l'arrière cuisine, Sid et Philip passent par les escaliers de service pour s'occuper du second. Je devais faire tout l'avant du rez-de-chaussé et rejoindre Tony devant les grands escalier. On devait prendre le troisième tous ensemble, c'est probablement là que se trouve le ''nid''. Pigé ?
-Oui. Mais pourquoi ''devait'' ?
-On est en retard, mais à deux, on devrait pouvoir les rattraper et arriver à faire tout dans les temps. T'as pas le temps d'apprendre le plan du manoir par cœur, du coup tu restes derrière moi et tu ne me lâches pas.
-Ça marche. Juste... Potter, la base quand on fait une mission comme ça, c'est pas la confiance ?
-Si.
-Tu me fais confiance ? »
La voix de Draco avait légèrement tremblé, à sa plus grande horreur. Il essaya tant bien que mal de contrôler son expression, essayant de camoufler à Harry l'importance que la réponse allait avoir pour lui. Et par la même occasion, il découvrait lui même à quel point il craignait et espérait à la fois ce qu'il allait entendre. Son père aurait eu honte de lui. Mais pour une fois, il n'en avait rien à foutre.
Le brun se tourna vers lui. Il l'observa pendant quelques secondes, Draco ayant l'impression d'être littéralement lu par les yeux émeraude. Puis il sourit et tendit sa main.
« Oui. Je te fais confiance. »
Le blond inspira profondément, ayant brusquement l'impression d'être léger comme l'air. Mon dieu qu'il aimait cette sensation.
« Draco ? On y va ?
-On y va.
-Bien. Je passe en premier, couvre moi. »
Il dégaina sa baguette et se mit en position. Malgré le danger qui planait au dessus de leurs têtes, Draco se sentait bien. Il avait un rôle à tenir, une mission à mener à bien. Et pour la première fois depuis longtemps, cela ne le dégoûtait pas.
La concentration prit le pas sur tout le reste. Le sang pulsait à ses oreilles et en même temps, il avait l'impression d'entendre chaque frémissement de l'air. L'adrénaline lui brûlait les veines. Ses jambes se mirent en marche par automatisme et il suivit le brun qui s'élançait devant lui. Aucun problème pour traverser la cour. Comme l'avaient supposé Harry et ses aurors, le 'nid' ne devait pas donner sur cette façade. L'homme qu'il avait tué était l'exception. Il priait pour qu'il n'y en ait pas trop quand même, des exceptions. Il n'aurait pas toujours la chance qu'il avait eu.
La grande porte de bois s'ouvrit sans problèmes, à la plus grande surprise de Draco. Pas de sortilège ou d'alarme de quelque genre que ce soit. Puis il remarqua l'étrange artefact que tenait son guide entre ses doigts. Vu son léger rougeoiement, ce truc était magique, et vu les sourcils froncés de Potter, il puisait sa force dans la magie du brun. Il ne savait même pas que ça existait, ce genre d'objet. Il nota dans un coin de sa tête de demander des explications plus tard, ça l’intéressait l'air de rien. Dès que la porte fut refermée, Harry baissa son bras, un léger soupir de soulagement passant la barrière de ses dents. Probablement que ça devait lui demander beaucoup d'énergie.
Ils se cachèrent derrière une grande penderie en bois, laissant quelques secondes à leurs yeux pour s'habituer à l'obscurité. Un grand rai de lumière provenait d'une pièce devant eux et des voix d'hommes leur parvenaient. Potter se retourna, ayant l'air de se maudire intérieurement. Il articula quelque chose en silence en agitant la main. Draco pencha la tête avec un air interrogatif. C'était probablement comme ça que les aurors communiquaient entre eux en mission, mais lui, il n'y comprenait rien. Et avec le peu de lumière, impossible de lire sur les lèvres du brun. Celui-ci se retint de pousser un soupir d'énervement et se contenta de pointer successivement la baguette de Draco, la porte d'où provenaient des bruits et termina en joignant ses mains contre le côté de sa tête, comme s'il dormait. Puis il passa son pouce en travers de sa gorge et agita négativement le doigt. Son regard se posa de nouveau sur le blond, attendant un signe de sa part. Il reçu un hochement de tête affirmatif, le message était passé. Il fallait juste les endormir -ou les pétrifier-, interdiction de tuer. Impossible de savoir si ça ne le concernait que lui, puisque n'étant pas auror de profession il n'avait pas de permis de tuer du ministère, ou si cela couvrait la mission entière parce qu'ils espéraient récupérer des otages à interroger. Dans tous les cas ça l'arrangeait, il n'avait pas envie de se transformer en meurtrier. Le type de la fenêtre suffisait.
Toujours par gestes, Potter indiqua à son coéquipier improvisé une zone à ''nettoyer'', lui donnant rendez vous cinq minutes plus tard.
Draco s'empressa d'obéir. Mais mis à part les hommes qu'ils avaient entendu et dont Harry se chargeait, le manoir semblait vide. Alors qu'il arrivait devant la dernière salle de sa zone, la cuisine, il tomba quasiment nez à nez avec un énorme bonhomme à moustache. Ne lui laissant pas le temps de se remettre de sa surprise, il le pétrifia, attrapant avec difficulté son corps avant qu'il ne s'écrase au sol pour le poser sans bruit sur le carrelage. Puis il se releva en essuyant son front -il pesait son poids l'air de rien- et rejoignit Potter.
Celui-ci l'attendait déjà, et dès qu'il aperçut Draco, il commença à avancer, obligeant l'autre à trottiner pour le rejoindre. Ils arrivaient devant l'escalier principal, là où devait les attendre Anthony. Harry s'arrêta net, son coéquipier manquant de lui rentrer dedans. Il fit un pas sur le côté en insultant le brun mentalement puis comprit. Tony était bien là. Mais par terre et inconscient.
Baguette en main, Le brun s'approcha en courant à moitié, s'empressant de vérifier son pouls. Un soupir de soulagement passa ses lèvres.
« Il est juste inconscient » Chuchota-t-il.
Puis, il regarda autour de lui et désigna une dalle plus enfoncée que les autres.
« Sûrement un piège magique. Il aura marché dessus sans faire suffisamment attention ce con. Aide moi à le déplacer, faut pas le laisser en plein milieu du hall.
-On peut parler ?
-Doucement, oui. S'il est arrivé là, c'est qu'il a fait sa part du boulot. Cet étage est vide. Allez, attrape ses pieds, on va le mettre dans l'angle là-bas. »
Ils laissèrent l'évanoui dans un coin, à l'abri des regards. C'était le protocole, il fallait continuer la mission même avec un membre de moins, mais c'était évident qu'Harry avait des réticences à l'appliquer. Anthony était particulièrement vulnérable, même caché comme ça. Finalement, après avoir lâché un léger soupir, le directeur du bureau des aurors se redressa et s'éloigna de son collègue inconscient. Il sortit de sa poche une sorte de grosse pièce de monnaie et en tourna la bordure plusieurs fois, sous le regard intrigué de Draco. Sentant son incompréhension, il lui expliqua à mi-voix qu'il s'agissait d'un moyen de communiquer avec le ministère. Ils utilisaient le même type de gadget en cinquième année pour se prévenir des rendez-vous secrets, lui et ses amis. Draco sentit une vague de souvenirs affluer. Oui, ça lui rappelait bien quelque chose. Il se souvenait aussi assez bien que c'était lui qui avait extorqué des informations à une des participante de ces rendez-vous, menant ensuite toute la troupe dont il était le chef jusqu'au nid des ''rebelles''. À ce moment là, il était à la demande de son père à la solde de cette espèce de crapaud, Dolores Ombrage. Le blond grimaça. Mais Harry ne sembla se rendre compte de rien, il continuait à expliquer qu'il venait de demander une aide pour un rapatriement. Puis il lui fit signe de le suivre. Ils avaient une mission à mener à bien.
À peine arrivés sur le deuxième palier, ils tombèrent nez à nez avec les deux autres membres de l'unité. Ils jetèrent un regard étonné à Draco mais lorsque leur patron lâcha qu'il leur expliquerai plus tard, il ne cherchèrent pas à discuter. Dans ce genre de cas, quand ils devaient agir en groupe avec vitesse et précision, il était interdit et dangereux de remettre les ordres du chef en question. Tout le monde devait marcher de concert.
Ils furent rapidement mis au courant de l'état du troisième membre de l’unité, mais froncèrent tout les deux les sourcils quand Harry leur dit qu'il avait déjà appelé du renfort pour l'évacuer. Philip sortit sa propre pièce.
« Je n'ai rien senti.
-Moi non plus. »
Sidley tourna plusieurs fois son propre gadget entre ses doigts.
« On les a pourtant vérifiés avant de venir... »
Le plus vieux se frappa le front du plat de la main, attirant tous leurs regards.
« Ils sont bien plus préparés qu'on ne le pensait. Les champs de force, le piège dans lequel est tombé Anthony, et maintenant, je vous parie que c'est un sortilège qui empêche toute communication avec l’extérieur.
-Donc le bureau ne saura pas qu'on les a appelés. » Fit Sidley, un plis soucieux se formant entre ses sourcils.
Il commençait à y avoir beaucoup d'imprévus pour une mission qui n'aurait pas dû être si difficile. Harry devait avoir suivi le même cheminement de pensé puisque, comme le géant, il venait de se tourner vers Philip avec un air interrogateur. Draco se rappela brusquement que le vieux, c'était le stratège du groupe. Pour le coup, son autorité dépassait celle de Potter puisqu'il connaissait les forces et faiblesses de son groupe mieux que son patron. Son regard froid se posa sur le blond, semblant essayer de lire en lui les réponses qu'il cherchait. Puis il hocha la tête en direction de Sidley.
« Va vérifier Anthony puis passe par l'arrière pour sortir. Une fois hors de la zone, contacte le ministère et rejoins nous le plus vite possible. »
Puis il se tourna vers les deux autres.
« Je ne vais pas poser de question à ton sujet Malfoy, pour le coup, la présence d'une personne supplémentaire m'arrange. Donc nous trois, on monte au dernier étage. Comme prévu, on commence par l'aile ouest et on finit par le nid. Harry, on utilise toujours ton sort au dernier moment. »
En quelques seconde, le nouveau plan était appliqué. Sidley avait souhaité bon courage à Draco avec un clin d’œil -ce type était vraiment bizarre, mais plutôt sympa- et avait descendu les marches quatre à quatre, disparaissant rapidement de leur vue. Puis Harry s'était mis en tête, demandant au blond de le suivre de près et laissant le stratège fermer la marche. L'ambiance avait légèrement changée. Autant le début de la mission avait été d'une facilité surprenante, mis à part le moment où il avait dû sauver la mise à Potter en manquant de se prendre un avada, autant il sentait que ce qui venait serait d'un autre niveau. Sa baguette était sortie, fermement coincée entre son pouce et son index replié. La tension montait et il sentait son cœur frapper durement contre sa poitrine. Ça faisait longtemps qu'il n'avait pas ressenti ce genre de sensation, la peur mélangée à l'adrénaline. La dernière fois devait remonter à une des missions confiée par le maître de ses parents, le Mage Noir dont il ne prononçait plus le nom. Il avait eu cet ''honneur'' plusieurs fois, en ressortant toujours plus terrorisé et fragilisé. Tout en prenant ses positions à l'angle d'un mur sur l'ordre muet de Potter, Draco se promis de ne plus jamais s'embarquer dans ce genre de chose. Là, Harry comptait sur lui et c'était la seule personne qui accepterai de lever l'enquête débile qui pesait sur sa personne. Il terminerait donc ce qu'il avait commencé. Mais faire corps de nouveau avec ce frisson d'anticipation et de peur qui se répandait dans sa colonne lui donnait presque envie de vomir. Trop d'images se bousculaient dans son esprit. Les cachots noirs qui puaient la mort où le Mage Noir lui donnait ses missions, s'assurant qu'il avait bien compris en le faisant répéter chaque mot, son doigt squelettique se baladant sur la peau tremblante du gamin devant lui, l'incendie de la salle sur demande et les cris d'agonie de Crabe et Goyle, le lune qui illuminait le visage de Blaise regardant avec stupéfaction son sang quitter son corps par la plaie béante de son abdomen. Même le silence qui résonnait dans le manoir vide, alors que ses parents venaient d'être arrêtés et qu'il attendait de subir le même sort. Tout remontait. Impossible d'oublier. Un haut le cœur le pris et il se força à respirer lentement, serrant sa baguette un peu plus fort que nécessaire.
Il terminerait cette mission. Pour pouvoir lever les accusations dont l'accablaient le ministère. Pour prouver qu'il était capable, une fois dans sa vie, de choisir le bon camp. Et peut-être un peu pour Potter aussi.
Il se colla contre le mur, s'approchant silencieusement de la pièce qui lui avait été assignée. Deux hommes y discutaient à voix basse. Ils étaient déjà assis sur des chaises, il n'eut qu'à envoyer deux sortilèges à la suite. Le premier type ne fit que s'affaler un peu plus, sa tête basculant en arrière. Le deuxième eut le temps de se tourner, son regard surpris fixant pendant une demie-seconde l'obscurité du couloir avant qu'il ne perde connaissance à son tour, glissant progressivement de son siège avant de se retrouver affalé sur le tapis, un bras toujours coincé dans l'accoudoir.
Draco releva la tête en sentant les regard de Potter et de son stratège. Ils le surveillaient du regard, comme s'il était un apprenti qu'il fallait protéger. Une petite voix au fond de lui souffla que c'était un peu le cas, mais ça le vexait quand même.
Ils avancèrent de concert vers la dernière zone à nettoyer. Draco sourit intérieurement, voilà qu'il se mettait à employer le vocabulaire des aurors en mission. S'il n'y avait pas eu cette sensation désagréable qui lui retournait l'estomac, il aurait presque pu se dire qu'il était fait pour ce job.
La dernière pièce était surélevée. Une dizaines de marches y montaient, recouvertes d'un épais tapis rouge et poussiéreux. Ça les arrangeaient bien, les bruits seraient, au moins partiellement, étouffés. La porte était entrebâillée vers l’intérieur, laissant passer un rai de lumière qui s'étirait vers eux. Philip monta seul, Harry levant son bras pour que Draco ne le suive pas. Il observa le plus vieux d'entre eux se glisser silencieusement vers l'ouverture, y rester quelques secondes, l'air concentré, puis revenir, toujours sans faire un seul bruit. Il n'était peut-être pas auror pour rien ce type.
Ils battirent en retraite de quelques mètres, histoire d'être sûr de ne pas être entendus s'ils chuchotaient.
« Ils sont au moins une dizaine, et certains sont très excentrés vers la gauche, près du mur. » souffla Philip avec un froncement de sourcil.
Draco redressa la tête.
« Pourquoi ne pas essayer de les attirer séparément dehors ? Juste un petit truc, faut pas qu'ils se doutent d'une attaque. Si le chef est là-bas, il enverra des hommes voir ce qui se passe, mais certainement pas tout le monde. S'ils se séparent ils seront plus faciles à avoir.
-Pas bête. » sourit Harry. Mais probablement plus parce qu'il appréciait l'initiative de Draco qui commençait à vraiment s'impliquer plutôt que pour son analyse. Rapidement son air s'était rembruni.
« Mais trop dangereux. Ils ne pensent pas se faire attaquer mais se méfient quand même beaucoup trop pour ça, notre infiltrée à été claire à ce sujet.
-Donc ? »
Bizarrement, c'était Philip qui venait de poser la question, alors qu'en temps que stratège, il aurait plutôt dû être celui qui donnait les réponses. Mais là, il semblait attendre quelque chose de Potter. Et celui-ci acquiesça.
« Je vais le faire.
-Sûr ? »
Le brun hocha la tête avec un sourire un peu crispé, son aîné lui donnant une légère tape sur l'épaule pour l'encourager. Draco les regardaient successivement sans rien comprendre à ce qu'il racontaient, jusqu'à ce qu'Harry se tourne vers lui.
« J'ai mis au point un sort progressif. En gros c'est une pétrification qui prend plusieurs secondes à occuper entièrement le corps de la victime. Elle ne le sent qu'au dernier moment.
-Mais pourquoi—»
Il n'y pas le temps de terminer sa phrase que Philip le coupait à nouveau.
« Comme ça il a le temps de toucher tous les membres de la pièce avant que le premier ne s'effondre. Autrement, il n'aurait le temps d'en pétrifier qu'un seul avant qu'ils ne soient tous alertés par le bruit de la chute.
-Ça doit demander une énergie monstrueuse.
-Oui. Donc pendant qu'il lance son sort, tu ne le touches pas. Tu ne bouges pas. Et tu ne respires même pas en fait. »
Le pire, c'est que le vieux n'avait même pas l'air de plaisanter. Puis, sur un signe de tête de Potter, ils s'avancèrent silencieusement vers la porte. Le brun s'était placé du côté où, tout en restant caché dans l'ombre, il pouvait apercevoir le plus d’ennemis à mettre hors d'état de nuire. Draco l'observa inspirer lentement, fermer les yeux quelques secondes pour se concentrer, puis fixer l’intérieur de la pièce. Avec une certaine fascination, il sentit la magie du brun se déployer à quelques centimètres de lui, l'évitant pour s'engouffrer dans la pièce. Il pouvait presque deviner le chemin qu'elle empruntait, allant ferrer les hommes présents un à un. La tension était palpable. Une veine frémissait sur la tempe de Potter qui commençait à trembler de son effort. Il avait beau n'avoir jamais totalement accepté la suprématie de son meilleur ennemi en terme de magie, restant longtemps persuadé que sa réputation était exagérée -il n'était pas seul dans l'ordre du Phoenix tout de même-, ce dont il était spectateur à ce moment même ne pouvait que lui montrer à quel point il avait eu tort. Jamais il n'aurait pu contrôler sa magie de cette manière. Il la voyait uniquement comme une explosion brusque d'énergie dirigée par un sortilège. Potter était allé bien plus loin lui, il dirigeait le flux avec lenteur et précision, ne le laissant à aucun moment échapper à son contrôle.
Brusquement, l'expression d'Harry changea. Son poing se crispa légèrement et, le regard toujours fixé vers l’intérieur, il articula silencieusement quelque chose.
« Hors de portée »
Philip hocha la tête et leva sa baguette, montrant qu'il était prêt à passer à l'attaque. Draco s'empressa de l'imiter, même si, de là où il était, Potter ne devait pas le voir.
Un quart de seconde plus tard, il sentit nettement l'énergie magique qui commençait à vibrer se relâcher. Les hommes tombèrent les uns après les autres tandis qu'Harry donnait un grand coup de pied dans la porte, permettant brusquement au blond de voir l’intérieur. Trois personnes étaient encore debout. Le brun lança un sortilège sur le premier, Philip s'avançant à sa suite et touchant le second. Le troisième fut plus réactif, faisant volte-face en pointant sa baguette sur les aurors. Le sortilège vert fusa au moment même où les pétrifications de Potter et de Draco l'atteignirent, le projetant contre le mur et déviant son sort. Au lieu d'atteindre le directeur du bureau des aurors, il toucha son stratège en plein cœur, crépitant contre les couches de cuir et le faisant violemment partir en arrière. Les yeux écarquillés, les deux autres le virent dévaler les escaliers sans pouvoir rien faire. Les oreilles du blond bourdonnaient tellement qu'il était incapable de savoir s'il avait inventé ou non le craquement sinistre qu'avait fait la nuque de Philip en touchant le sol, en bas des marches.
« Non »
La voix d'Harry n'avait été qu'un murmure désespéré, immédiatement coupé par une voix beaucoup plus grave qui fit remonter un frisson désagréable le long de la colonne de Draco. Il l'avait déjà entendue plus d'une fois, et ça ne lui rappelait pas de bon souvenirs.
« Potter... ça faisait longtemps. »
Une silhouette se détacha de l'ombre, fermant la porte violemment. Le blond eut le temps de comprendre deux choses : tout d'abord, ils avaient mal évalué la forme de la pièce, un renfoncement derrière l'entrée avait permis à ce type de se cacher. Ensuite, il connaissait en effet cette voix très bien. Et ces yeux jaunes, ces crocs qui dépassaient de la bouche charnue et ces longs ongles sales aussi.
« Fenrir Greyback. »
Harry n'eut pas le temps de dire un mot de plus. Ni de lever sa baguette qu'il avait abaissée en voyant Philip dévaler les escaliers. Son air ahuri se transforma en rictus de douleur lorsque l'avada le heurta en pleine poitrine.
Draco suivit sa chute du regard, les yeux écarquillés. Son cerveau refusait de comprendre. Ses doigts tremblaient et ses membres étaient trop lourds pour qu'il puisse bouger. Il fixa le corps immobile de Potter pendant de longues secondes jusqu'à ce que la voix résonne de nouveau, lui faisant lever la tête.
« Tu n'as pas changé à ce que je vois. Toujours ce petit garçon trouillard et impressionnable. »
Le blond n'arrivait pas à comprendre quoi ce soit. Le charabia de Fenrir était couvert par la cacophonie de sa respiration erratique, de ses tremblement et des battements de son cœur qui accéléraient à mesure qu'il prenait conscience de ce qui s'était passé. Il ne s'était rendu compte qu'à moitié qu'il avait été désarmé sans qu'il n'y oppose la moindre résistance.
Au milieu de la brume auditive qui le coupait de son environnement, il finit par discerner ce que la voix rocailleuse répétait pour la deuxième fois, un rictus méchant sur le visage.
« Malfoy, il va falloir qu'on parle toi et moi. »
.oOo.
Je suis la reine des fins de chapitres sadiques je crois ^^'. Désolée... Hésitez pas à me donner votre avis par rapport à ce que je racontais en haut, si l'évolution du style vous gêne ou pas. Et aussi, à la base, cette histoire devait être hautement yaoi (ils devaient finir ensemble quoi...). J'ai changé et je vois plus trop les choses de la même manière maintenant, mais je voudrais connaître votre avis sur la question (oui, cette partie de l'histoire est encore sujette à changer ^^').
Tchu' les gens, si vous lisez ça, c'est que vous continuez à me suivre malgré mon rythme de publication de merde. Merci beaucoup.
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