Note : Bonjour à tous :D Nouvelle histoire, qui change de mon style habituel : une fiction POLICIERE ! J'espère que ça vous plaira ! Bonne lecture ! :)
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– Driiiiiiiing !
L'inspecteur Axel Fairfox ouvrit difficilement un œil et se gratta la tête. Il lui fallu quelques instants pour se rendre compte que son téléphone sonnait. Après un rapide regard jeté à son réveil : "Oh putain, il est 6h et demie !'', il se décida finalement, et décrocha.
– Inspecteur Fairfox, j'écoute.
– …
– Très bien. Quand ça ?
– …
– J'y serais. Merci.
Malgré sa voix embrumée et son esprit encore flou, l'inspecteur ne perdait pas le fil de son travail, même à 6h30 du matin. Désormais presque réveillé, il se glissa hors de ses draps. Il se dirigea vers sa salle de bains et entreprit de coiffer la masse rebelle de ses cheveux rouges.
Tout en tirant sur divers épis, il pensait au coup de téléphone qu'il venait de recevoir : une sale histoire de crime passionnel, une femme mutilée, une scène de crime complètement souillée…
Axel Fairfox adorait son travail, et il était connu pour très bien faire ce qu'on lui demandait. Il ne s'attachait jamais, de près ou de loin aux victimes, suspects, et autres personnes impliquées dans les affaires. Il n'exerçait pas depuis longtemps, mais tout ce qu'il faisait, il le faisait bien.
Dans le cabinet où il travaillait, c'était un jeune prodige, qui inspirait beaucoup de monde.
L'inspecteur Fairfox était comblé, mais avait parfois l'impression qu'il lui manquait quelque chose. Il secoua la main, et ses pensées s'envolèrent. Il s'aspergea le visage d'eau froide, ce qui eut pour effet de le sortir un peu encore de son sommeil et il entreprit finalement de s'habiller.
Axel contempla son reflet dans le miroir. Il avait toujours été très fin, de visage comme de corps. Depuis peu cependant, il avait maigri, et était plus émacié que jamais. Il avait des cernes sous les yeux, et l'air fatigué. Ses cheveux rouge vif et ses yeux verts électrique lui donnaient malgré tout le ton vivant et joyeux qui ne le quittait jamais.
Il se donna quelques petites tapes sur les joues, et enfin, se décida à partir au travail. En passant dans la cuisine, il ne put s'empêcher de se faire un café, qu'il englouti en quelques minutes. Le café agissait comme une drogue sur son organisme, et il arrivait souvent qu'il en boive une quinzaine par jour.
Axel se glissa dans le vent frais du mois de septembre et inspira profondément. Il entra dans sa voiture et démarra machinalement. Il suivait le chemin tous les jours, et ne réfléchissait plus au trajet qu'il empruntait.
Quand il ne travaillait pas, l'inspecteur Fairfox pensait. Il pensait sur tout, sur rien, et selon lui, il se posait beaucoup trop de questions. Il était persuadé que cela allait lui nuire un jour, mais pour le moment, ce jour n'était pas encore arrivé. Ce jour là, ses pensées dérivaient vers l'utilisation récente de l'informatique dans la police, et à quel point son ami Dyme maitrisait cette technologie.
Dyme Baez était un jeune homme qu'Axel trouvait très sympathique. D'un naturel très souriant et dévoué, il appréciait beaucoup l'inspecteur Fairfox, et s'efforçait toujours de parfaire son travail lorsqu'il travaillait avec lui. Axel remerciait d'ailleurs ses supérieurs de lui avoir donné l'opportunité d'en faire un partenaire. Il lui avait souvent été utile, autant dans le travail qu'en dehors. Il était un formidable musicien, et souvent, grâce à sa musique, avait réussi à le détendre.
L'inspecteur Fairfox se gara sur le petit parking du cabinet, resserra l'élastique qui serrait ses cheveux et alluma une cigarette. Il savait qu'il détruisait son corps, mais il préférait se détruire lui-même en connaissance de cause. Il resta quelques secondes dehors, car même si il fumait, il ne supportait pas l'odeur du tabac qui lui collait à la peau. Lorsqu'il se senti enfin aéré, il entra dans le petit cabinet.
– Bonjour Inspecteur Fairfox !
Axel tourna la tête vers Aerith Gainsborough, la jeune secrétaire, qui s'occupait également de l'accueil du cabinet, et lui lança un sourire et un discret hochement de tête. Il était persuadé que la jeune femme avait un faible pour lui. Il s'approcha du comptoir derrière lequel Aerith était assise, s'y accouda et en souriant, lui demanda :
– Mademoiselle, est-ce que vous auriez des infos pour moi ? On m'a appelé ce matin pour une affaire de crime passionnel, et j'aimerais en savoir plus avant de commencer. Je suis sûr que vous pouvez faire ça
Il ponctua sa phrase d'un clin d'œil charmeur. Avec un sourire, Aerith plongea dans son océan de documents, et sorti finalement un petit dossier beige.
–Merci Aerith, vous êtes la meilleure !
Elle lui adressa un nouveau sourire et se replongea dans le rapport qu'elle était en train d'écrire. Axel, son dossier sous le bras, se dirigea vers son bureau, qu'il partageait occasionnellement avec Dyme. Ce matin, il était seul, et sans attendre un instant, il déposa le petit dossier sur son bureau et se pressa dans le couloir, vers la machine à café, sa meilleure amie pendant qu'il traitait des affaires.
Son gobelet à la main, il revint à son bureau, et s'installa confortablement. Sirotant le liquide par petites gorgées, l'inspecteur Fairfox se plongea dans le dossier, lequel mêlait photos de scène de crime et premières dépositions. C'était une affaire très classique, et Axel savait déjà qui était le coupable. Il allait procéder à un interrogatoire dans la journée, mais il était persuadé qu'il lui suffirait d'à peine 10 minutes pour faire avouer le mari, coupable parfait.
C'était une des grandes qualités de l'inspecteur Fairfox. Il suivait ses intuitions, et elles ne le trompaient presque jamais. Cette enquête était une formalité pour lui, et il ne tirait plus de satisfaction à résoudre de telles facilités. Bien décidé à boucler l'affaire dans la journée, il se mit à rédiger son rapport. Il était moins doué dans cette discipline, et il espérait toujours que son chef ne soit pas trop regardant sur la qualité de ses rédactions. Il réussissait parfois à convaincre Dyme de lui corriger certaines pages en l'échange de conseils ou de cordes de rechange pour ses cithares.
Alors qu'Axel se grattait une nouvelle fois les cheveux, un grand homme basané, aux cheveux blanchissants fit silencieusement irruption dans son bureau. Ansem Mueller, le directeur du cabinet. Quand il leva la tête, Axel faillit se mordre la langue. "Ho oh… Le chef est la, j'ai dû merder, et bien…".
– Bonjour chef ! Qu'est ce qui vous amène ? Je suis justement en train de rédiger mon rapport sur l'affaire 145-C, et je…
– Laissez tomber Fairfox. J'ai quelque chose de bien mieux que ça pour vous. Que diriez-vous d'un tueur en série ?
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