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Toxicologies
Par Statue de Sel
Docteur House  -  Action/Aventure  -  fr
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    Chapitre 3     Les chapitres     6 Reviews    
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Version... amère.
 

Titre : Our Dirty Little Secret

Genre: Hmm… On s’aime et on se dévore?

Résumé :

Note : Tout ça, c’est la faute aux pêches. Et au fordisme implacable qui m’a permis de gagner de l’argent durant le mois d’août. Les pêches, je les hais désormais, et ça me donne de drôles d'idées, croyez moi... *écrabouille une pêche et sourie*

Bonne lecture malgré tout ^_^

P.S: c'est House qui parle, dans cet O.S...

 

 

Our Dirty Little Secret

 

 Tu marches dans la rue, l’air de rien. Comment peut tu ?

Tu as l’air normal. Sais tu que c’est à côté de moi que tu marches ?

Bien sûr que tu le sais ; suis-je bête…

Et tu n’a même pas l’air gêné ; c’est peut-être bien ça qui me gêne moi.

Tu n’a pas à t’inquiéter, et tu le sais : tu n’as rien d’un homosexuel. Les gens ne te dévisagent pas, tu a l’air trop clean pour ça.

Alors, j’aimerai que tu arrêtes de marcher de cette manière, comme si tu allais chez moi juste pour voir un film, boire un coup et rigoler autant qu’on pourra. Comme si tu t’apprêtais à te reposer après une dure journée, alors que tu sais très bien que tu ne dormiras pas assez.

Comme si toi et moi on ne sait pas qu’on va baiser. Alors qu’on est même pas ignorants sur ce sujet-là, qu’on est parfaitement au courant et qu’on fait semblant. Semblant de rien, semblant de tout : semblant d’une habitude amicale qu’on a plu.

Parce que tu avances et que tu sourit, que tes cheveux sont bien coiffés et tes habits bien mis, parce que tu portes une cravate et un porte-document très sérieux, que tu es tellement respectable donc… et que, pourtant, je vais te baiser et que tu le sais.

Je te déteste pour ça. Tu fais trop bien semblant de rien alors que tu en as envie autant que moi, aussi. Sinon, tu ne viendrai pass, puisque tu sais.

Et là, je me demande : c’est quoi, ce bazar ? Depuis quand c’est comme ça ?

Tu n’aurai pas dût me toucher, ce jour là. On n’en serait pas réduits à ça, tu sais. Et je te rejette la faute parce que je suis incapable d’assumer le fait de savoir ce qu’il va se passer, de le regretter plus ou moins d’avance, et de ne rien faire pour l’arrêter. Je suis au courant de cet aspect-là, oui.

Et je me méprise pour cela.

Que ressens tu, hein ? Quand tu sais que je vais te toucher d’une manière que l’on n’abordera jamais ailleurs que chez moi… Quand tu sais que mes doigts broieront ta nuque, que je serai violent, brutal et terriblement affamé de toi. Que je ne me contrôlerai pas et toi non plus, qu’on sera là-bas comme pris d’ivresse et qu’on ne parlera pas. Tu te presseras contre moi, et tu arracheras plus ou moins mes vêtements. Et je ferai pareil de mon côté, on se brûlera la peau à se caresser trop fort, et on sera écroulé avant même d’avoir atteint le lit…

Parfois, j’aimerai savoir ce que tu en penses.

Parce qu’on parle de tout sauf de ça, oh mon si cher meilleur ami ! Et on fait si bien semblant que ça n’existe pas que j’en reste sans voix : je ne nous savais pas de tels talents de menteurs… Bien que je me demande, à qui mentons nous ? A la face du monde, ou à la notre ?

Me craches tu ce mensonge au visage comme parfois tu mord mes lèvres jusqu’à les tuméfier ?

La vérité, c’est que c’est du sexe. Cru et brutal, on n’est pas tendre l’un envers l’autre. Ca arrive presque toujours par hasard, tu viens chez moi de manière banale, personne ne se doute de rien ; on se conduit comme l’on s’est toujours conduit, et on maintient l’illusion que ça n’existe pas.

Tu marches toujours, et nous ne sommes pas encore arrivés. C’est pour bientôt, je le sais ; je te vois te raidir un tout petit peu plus à chaque pas même si ça, il n’y a que moi qui le remarque.

Tu es toujours irréprochable. Ca m’agace quand je sais à quel point tu ne l’es pas quand tu couches avec moi. A quel point c’est sans concession et sans précaution quand nous le faisons, et à quel point tu ne t’es pas plaint une seule fois.

Mon regard s’égare sur ta nuque qui dépasse du col de ta chemise. Ta peau claire… Devines tu à quoi je pense ? Je te vois frissonner imperceptiblement…

Et je penses à ta chaleur, à ce qu’il y a d’étroit en toi et à tout ce que je me suis infligé pour te faire jouir ; m’agenouiller, t’avaler en entier, j’ai tout fait… Pour t’entendre respirer plus fort, pour affoler ton cœur, j’ai agi et j’agirai encore et toujours comme le dernier des damnés. Pourquoi ? Pour avoir bonne conscience ? Tu ne m’offres rien, et, en réalité, j’ai plus l’impression que tu me dépossèdes à chaque fois que l’inverse. Et notre sperme coulera, on gémira et on ne dira rien. On le fera longtemps, par intermittence, et on dormira à brève échéance ; je sais le goût de ta peau, les bruits ravalés que tu émets, ces détails que personne ne connaît, et je sais que ça ne m’empêchera jamais de continuer…

La distance s’amenuise, et je mesure les instants où nous nous comportons encore comme des êtres civilisés.

Parfois, quand ta jouissance est imminente, que mon visage est prés du tien, quand nos yeux se rivent l’un à l’autre et que les tiens ne révèlent rien, tu tends la main et tes doigts hésitent entre caresses et griffures ; ils hésitent et effleurent à peine ma joue. Alors, pour cesser cette hésitation qu’il y a chez toi et qui reflètes trop la mienne, je t’embrasse et j’avale le cri que tu pousses quand je bouge à la fois trop fort et trop loin en toi.

Et j’aime ça, et je déteste ça. Parce que c’est animal, que ça ressemble à des accouplements primitifs quand c’est infiniment plus complexes que cela.

J’aime ça parce que j’aime ta peau, parce que l’orgasme a avec toi un goût sublime que je ne retrouves nulle part.

Je déteste ça parce que tu n’es pas une femme, que tu es mon ami, qu’on n’en parle pas et que je ne sais pas quel nom mettre sur cette maladie-là.

Je n’aime pas cela parce que j’ai l’impression que mon âme s’écoule en même temps que mon sperme, que tes mains grillent ma mémoire et que ton souffle m’anéantit.

En vérité, Wilson, je hait cela parce que c’est toi qui me possèdes, que je n’ai finalement pas mon mot à dire et que cela, c’est bien la première fois.

Et je continue de marcher à côté de toi, ma canne frappe le sol à intervalles réguliers et tu as toujours l’air désespérément normal. Alors, je me dit que tu peux bien maintenir toutes les illusions que tu veux, car moi je compte à présent les minutes qui nous restent avant ce qui va suivre.

J’aperçois mon immeuble.

Et je n’ai pas besoin de te regarder pour savoir que nous tremblons ensembles.

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