Arc 3 : Waterseven .
Partie 1 :
Chapitre 22 : Secrets voilés .
Cela faisait quelques temps que nous avons quittés Baldimore et que nous parvinrent à semer Kaido . Et pourtant , aucun d'entre nous ne parla . Je voulais percer cet inconfort mais j'ignorais comment . Cela avait jeté un froid considérable entre nous . Elle connaissait mon secret désormais , celui que j'aurai voulu cacher . Le fait que j'étais le frère de Kaido était un de ces fardeaux qu'il me faudrait sans doute porter seul durant le reste de ma vie .
- Écoutes Emiliae je … tentai je désespéré
- Franz . Fit elle alors d'un air faussement calme . Considérons qu'il ne s'est rien passé . Que la mission s'est bien passé et que nous n'avons pas fais de mauvaises rencontres .
- Mais …
- Cela fait trois ans que je n'ai pas revu les autres et franchement , je ne tiens pas à ce que ma mauvaise humeur attire l'attention !
Je me tus . Elle avait raison s'était vrai . Nous étions en 1512 et cela fait presque 5 ans que nous avons rejoins l'équipage de Carl Snow . Il y a trois , nous sommes partis afin de percer le secret autour de l'orchestre maudit de newmann . Et nous nous sommes fais de nouveaux amis . J'ignore même comment , mais Emiliae a même été proclamée souveraine de Belladona . Tant de choses s'étaient produites en 3 ans …
Nous naviguions tout droit en suivant la vivre card de Carl Snow . Il nous avait dit faire route vers Waterseven , mais il devait sans doute avoir fait escale sur une île voisine . Nous étions aux alentours de Pucci et enfin , l'ombre du Libéria nous parvenait .
…
J'étais stupide , vraiment stupide . Qu'avais je dans la tête ? J'avais toujours cru dès l'instant où j'avais recueilli Franz qu'il resterait toujours à mes côtés . Qu'on serrait toujours ensemble , peu importe mes erreurs , peu importe nos différents … Franz était à moi . Je l'ai soigné , nourri , blanchi , logé . Il était resté à mes cotés depuis si longtemps que je le considérais même comme étant de ma famille . Et là , quand tout allait bien , son frangin biologique débarque et annonce qu'il souhaite le récupérer dans son équipage . Cela m'a fait un choc .
Au final , j'ai sans doute du trop m'attacher … Mais je refusais qu'il parte . Et même si je devais le forcer à rester , je le ferai car je ne sais pas ce que je deviendrai sans lui . Je ne l'admettrai jamais . C'est une faiblesse à cacher à tout prix . Ce n'est pas de l'amour , c'est juste … Je l'ignore . J'ignore exactement ce qu'est Franz . Mais ce dont je suis certain , c'est qu'il serrait le dernier homme duquel je tomberai amoureuse .
- Emiliae , le Libéria est en vue .
- Tant mieux ! fis je alors . Enfin nous pourrons décemment dormir . J'ai le dos en miettes …
Après tous ces jours en mer , j'avais presque oubliée ce qu'un lit confortable était . J'en rêvais depuis des jours … Le libériae était à portée de notre embarcation . Et lorsque nous arrivâmes , nous l'accrochâmes à ce dernier et nous grimpâmes à bord avec nos affaires . Les lieux n'avaient pas changés et je retrouvai ma chambre comme je l'avais laissée . Mon lit double et ma couettes à rayures noir et blanc , mon armoire en bois massif que j'avais repeinte en bleu foncé juste pour emmerder Corny , ma coiffeuse en fer forgé … Oui … Rien n'avait changé .
Je fis entrer je ne savais comment mes nouvelles acquisitions . Des robes , des jupes , plein de fringues . Parfois qu'on m'avait offerte et d'autre que j'avais acheté par mes propres deniers . Et bien sûr , la magnifique robe noire à col rond blanc et à volants que je portais à Shandora . Il me fallut un certain temps avant de ranger tout ça dans mon armoire . Pareil pour les chaussures . J'en avais tellement et il était inconcevable que je ne pense qu'a en donner aux autres filles du navire . C'étaient les miennes pardi !
Je pris ensuite une bourse où j'avais rangé mes bijoux et les plaça dans ma coiffeuse . J'y plaçais aussi ma splendide parure de perles noires au milieux de ceux-ci et referma la boite .
J'étais fatiguée et il me fallait encore faire mon rapport à Carl Snow … J'aurai préféré attendre mais bon … Ce genre de choses n'attendait pas après tout . Et au moment où j'allais sortir de ma chambre , Roméo passa devant moi et nos regards se croisèrent l'espace d'un instant . Je n'avais pas oublié la manière dont il avait rompu avec moi .
Il détourna alors vivement le regard tout en se remettant à courir . Juste après , je vis surgir une vraie furie blonde qui hurlait à qui voulait l'entendre :
- Eh ! Rends moi mes sous tifs , espèce d'enfoiré de Roméo !
Elle semblait tellement préoccupée par ses sous vêtements qu'elle n'avait même pas remarqué notre retour . Je vis Franz sortir à son tour de sa chambre et regarder vers la direction où Roméo s'était éclipsé , suivi de près par Paule .
- Eh bien … Cela semble bien animé par ici . Fit il alors .
- Suivons les . On ne sait jamais .
Je traversais alors le couloir et montai les escaliers en courant . La vérité , c'est que je me fichais pas mal de savoir si ça allait tourner mal ou non . Ce que je voulais revoir , c'était son visage . Le visage de Roméo . Comment se faisait il qu'il soit si radieux ? Comment osait il l'être ? Ce n'était pas normal . Surtout après ce qu'il m'a fait .
- Rends les moi j'te dis ! Où t'es un homme mort ! menaça t'elle tandis que ses bleus yeux bleus lançaient des éclairs .
- Ouais ouais ... C'est ça ... Mais dis moi ... Pourquoi diable as tu besoin de les rembourrer ? Tes seins sont suffisamment gros comme ça non ?
Je les entendais batifoler davantage comme deux idiots et ça me rendait folle . Je sentis Franz poser une de ses main sur mon épaule en geste réconfortant . Parce qu'il croyait vraiment que ça allait m'apaiser tiens !
- Lâches moi Franz .
- Comme tu voudras .
Et il s'éloigna .
…
Au final , trois ans avaient passés et rien n'avait changé . Emiliae souffrait toujours autant de la perte de Roméo . Et encore plus depuis ce qu'on a potentiellement découvert à son propos . Et moi , je me trouvais toujours relégué à la place du pauvre type impuissant qui ne pouvait strictement rien faire pour arranger les choses .
Et alors que Roméo ne faisait pas attention , je vis Paule lui infligea une décharge électrique . Sonné , il ne put l'empecher de récupéra ses sous vêtements et de se faire botter le cul hors du navire . La Virgile hurlait tandis que l'équipage et moi-même rîmes :
- Un homme à la ...
- Y'a pas d'homme à la mer ! Juste un abruti qui mérite amplement d'y rester ! Lâcha t'elle en colère . Et ne vous avisez pas de le remonter , il se remontera bien tout seul ...
Eh bien … C'est qu'il lui avait poussé des griffes à la gamine . Nul doute , Paule Végapunk avait changé . Trois avait passé depuis notre départ et on retrouvait une adolescente de 15 ans survoltée au possible . Ce qui semblait amuser tout le monde , excepté …
- Attends un peu espèce de survoltée ! hurla Roméo . Moi aussi je vais te lancer par dessus bord ! fit alors un Roméo trempé jusqu'aux os qui se remontait ses manches .
Et alors que le regard de Roméo se faisait effrayant , Paule n'en avait que faire . Elle lui souriait de manière insolente lui faisant signe d'approcher . Mais bien sûr , tous dans l'équipage savait qu'il ne fallait pas pousser le bouchon trop haut avec Roméo , lequel étant capable de tout lorsqu'il était en colère . Et la seule ici à ne pas se rendre compte du seuil à dépasser avec lui , c'était bien Paule . Alors il fallait bien que quelqu'un les calment tous les deux avant qu'il y ait des morts ... Chose que fit Emiliae à l'instant même où elle remit les pieds sur le pont .
- Paule , Roméo , arrêtez les enfantillages . Cela n'amuse que vous ... fit elle froidement .
- Mais elle m'a lancé à l'eau ... lui répondit Roméo d'un air enfantin .
- Si tu la jettes à l'eau , elle meurt . Trouves autre chose pour te venger !
Je m'étais demandé si elle allait ou non réagir … Apparemment oui . Mais j'imagine bien le courage qu'il lui a fallu afin de lui refaire face . Elle l'avait vraiment aimé . Et moi , vraiment détesté . Mais cela n'avait aucune importance . Ce n'était pas de mon bonheur dont il était question , mais du sien .
- Emiliae ! Tu m'as tant manquée !
Paule arriva alors vers Emiliae en courant et la serra dans ses bras tant elle était contente de la revoir . Je souris amusé . L'enfant chéri de l'équipage était en train de nous faire une démonstration magistrale de sa grande candeur . Si seulement elle savoir le nombre de personnes que les mains d'Emiliae avaient tués , elle ne les prendraient pas dans les siennes . Et après cette charmante pose câlin , elle nous fixa tout les deux en mettant ses poings sur ses hanches et fit :
- Et on peut savoir où vous êtes allés trainer tous les deux depuis tout ce temps ? On croyait que vous aviez disparus de la circulation !
Je fixai Emiliae du regard afin de savoir s'il fallait lui dire où non . Emiliae acquiesça et je fis :
- Nous étions sur ton île natale , Baldimore .
Je la vis cesser de sourire . Et alors que j'allais continuer dans mes explications , Emiliae me coupa et fit d'un air joyeux :
- On y est allée afin de vérifier une sorte d'histoire un peu louche du genre " quelqu'un a réussi a faire pousser une plante qui rend surdoué " Donc on y est allé pour voir de quoi il en retournait vraiment et ...
Je savais que ça n'était qu'un tissu de mensonges destiné à lui cacher la réalité , à lui cacher qu'en fait , son cher Carl Snow nous avait envoyé accomplir un meurtre sur son île natale . Le meurtre d'un scientifique . Grimaldi .
Je scrutai le regard d'Emiliae et me mit à jouer le jeu .
- Oui ... Enfin , ça c'est ce que j'ai fais ! Fis je alors exaspéré . Toi tu as passé des heures à chanter au bar , seule en face d'un shishibukai !
Je la sentis alors se tendre et je croisais un regard lourd de reproches . Je lui souris en retour . Parfois il était bon de l'embêter en publicx sans qu'elle ne puisse rien y faire .
- Oh ! C'est bon ... Il n'a rien fait et n'a pas tenté de me tuer , c'est déjà ça ! Répliqua alors celle-ci . Il m'a juste regardé chanter pendant un bout de temps ... C'est tout .
- Un bout de temps ?! Surement … Ne viens pas te plaindre s'il finit par te harceler plus tard ...
Et tandis qu'on commençait faussement à se chamailler , Corny faisait son apparition , un journal à la main . Elle l'utilisa d'ailleurs pour frapper Paule sur la tête , lui hurlant qu'elle devait aller se changer , que sa tenue était indigne d'une jeune fille . Je me mis à rire silencieusement , Emiliae faisait bien pire .
C'est donc de mauvaise grâce qu'elle partit se changer .
Pendant ce temps là , Corny me demanda s'il s'agissait bien du shishibukai figurant à la première page du journal , et je lui répondis que oui , qu'il s'agissait bien de Donquixote Doflamingo . Elle usa donc à nouveau de son journal afin de frapper la tête d'Emiliae avec . Celle ci hurla :
- C'est le plus psychopathe de tous ! Ne me dis pas qu'il t'a tapé dans l'œil idiote ?!
- T'inquiètes Corny . Fit alors sérieusement Emiliae . Jamais je ne m'associerai avec un mafieux de Dresrosa . Tu peux en être certaine .
Ah oui ? Moi , je n'en étais pas aussi certain . Je connaissais Emiliae . Plus c'était dangereux , plus elle s'avançait , Quitte à se bruler les ailes !
…
Je venais de sortir du bureau du capitaine . J'avais fais mon rapport . La cible avait été éliminée , ses travaux détruis , ses usines anéanties . Et bien entendu , j'ai omis de mentionner toute la partie Kaido ainsi que le lien de parenté qu'il partageait avec Franz . Tout ça ne ferait que compliquer inutilement les choses …
Je traversais alors le pont où il y avait encore certaines personnes debout à faire le guet . C'est là que j'appris que Garett , notre ingénieur naval , allait nous quitter à Waterseven . Apparemment , Paule se serrait terrée dans sa chambre depuis . Certains disaient qu'elle et l'ingénieur étaient complices .
Je m'en fichais . Il fallait bien que cette gamine apprenne qu'on ne pouvait pas avoir tout ce qu'on voulait dans la vie .
Je descendis les escaliers qui menaient au couloir de ma chambre afin de me coucher . J'étais épuisée . Je sentis alors instantanément grâce à mon haki qu'il y avait quelqu'un dans ma chambre avant même que je l'ouvre . Et ce n'était pas Franz .
J'ouvris alors celle-ci et vit Roméo assis sur mon lit . Il semblait distraitement caresser ma couette . Lorsqu'il se rendit compte que je le regardais , il leva les yeux vers moi . Des yeux emplis de désir . J'y croyais pas . Il m'avait abandonnée telle une vulgaire chaussette et maintenant , il souhaitait me reprendre ? Cela ne marchait pas comme ça l'ami …
- Dégages de ma chambre .
Mais il ne m'écouta pas . Il pensait encore qu'il me faisait de l'effet . Il croyait qu'en m'embrassant langoureusement le cou et en mordillant le lobe de mon oreille je tomberai dans bras et gémirais telle une folle ? L'ancienne moi l'aurait fait . Sauf que les gens changeaient … oui , ils changeaient .
Et la meilleure des preuves fut que je lui murmura à l'oreille tandis qu'il m'embrassait fiévreusement :
- Parles moi donc de Vino et de Juliette .
Il cessa aussitôt son ouvrage . Je souriais froidement , sachant que je l'avais complètement refroidi . Et son regard changea . De la surprise , il passa à la crainte , puis à la réflexion et enfin , un sourire naquit sur son visage :
- J'avais raison de me séparer de toi .
Puis il partit et me laissa seule . Je m'allongeai sur mon lit et respira fortement . J'avais osé lui demander . Néanmoins … Il n'a pas nié et encore moins admit connaitre ces personnes . Cependant … J'avais une brève idée sur le sujet . Mon instinct ne me trompait jamais . Il les connaissais . Et moi , il me fallait absolument savoir qui elles étaient , puis qu'elles étaient plus ou moins reliées aux instruments maudits .
Je m'endormis enfin , consciente que je n'étais qu'au début d'un long et éreintant périple .
à suivre … |