La guerre !
La guerre était aux portes de la ville.
Les hommes se préparaient au combat.
Les femmes les encourageaient comme elles le pouvaient.
Les vieux priaient pour qu’elle passe son chemin.
Et les enfants étaient tout excités, pensant que tout cela n’était qu’un jeu.
La guerre !
La guerre était entrée dans la ville.
Les hommes se battaient dans toutes les rues.
Les femmes soignaient tant bien que mal les blessés.
Les vieux se cachaient, morts de peur, car ils savaient.
Et les enfants les imitaient, pensant toujours que la guerre n’était qu’un jeu.
La guerre !
La guerre était passée sur la ville.
Les hommes y avaient tous laissé leur vie.
Les femmes, endeuillées, les pleuraient sans arrêt.
Les vieux reprenaient leur existence, résignés, habitués.
Et les enfants... les enfants ne souriaient plus.
Non ! car maintenant que leurs pères étaient morts
Et que leurs mères se dépérissaient de chagrin,
Ils comprenaient enfin que la guerre n’a rien d’un jeu.
Non, la guerre !
La guerre n’est pas un jeu !
(18/1017) |