Il naquit un jour une oeuvre qui fit grand bruit.
Une oeuvre qui montrait en gros plan le défendu fruit.
Une oeuvre qui offusqua même les moins religieux des puritains,
Qui pourtant ne se gênaient pas pour aller voir les putains.
Et malgré cela un jour elle devint Chef-d’oeuvre.
Merci l'athéisme, la libération des mœurs.
Hélas, cela ne pouvait durer.
Les prudes ne pouvaient rester discrets.
Et un jour, sans crier gare, on la fit disparaitre,
Sous prétexte de protéger les enfants des pervers.
Mais qui donc, en toute impunité,
A commis une telle forfaiture ?
Est-ce tout un comité
Fait que de gros immatures ?
Ou un groupuscule
Qui, sans scrupule
Et sous couvert d’une bien-pensance
Qui a l’air de les mettre en transe,
Se permettent de décider ce qui est ou pas morale
Et qui, en plus, ont fait leur le mot râle ?
Non ! la réponse est bien pire
Et ne donne pas envie d’en rire.
Car en vrai, ce n’est qu’un algorithme
Qui est coupable du crime.
L’algorithme d’un réseau social bien connu
Et qui, apparemment, a un problème avec les nues.
Mais que sommes-nous en train de devenir ?
Si nous laissons à des machines le choix de notre morale à venir.
(19/03/19) |