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au 31 Mai 21 :
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Fils de
Par Dreamhavre
Harry Potter  -  Romance  -  fr
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Chapitre 3
Chapitre 3

-Tu n'as pas envie de connaître la réponse. Je n'en ai pas envie non plus.
-Je ai posé la question, pourtant.
°o°O°o°

Harry Potter était d'humeur maussade, ce soir-là. La grande maison des Black ne lui avait jamais paru si vide...
Lily jouait au vétérinaire, sur le grand tapis de leur salon, éparpillant ses peluches et figurines dans tout un tas de "grottes" improvisées, où elle irait les secourir plus tard...
Sa petite Lily... L'année suivante elle partirait aussi... Elle lui enverrait des petites lettres sur un papier -rose, assurément et couvert de petits animaux divers- pleines de fautes d'orthographe et tellement brève par rapport aux conversations qu'ils pouvaient avoir en vrai..
C'était tellement peu de choses, les lettres...
Il soupira, en écoutant, attendri, la petite fille qui se racontait le jeu, tout bas, parce que les adultes ne comprenaient rien à la magie de ces moments là. L'enfant devenait un sauveteur, comme chaque fois, autorisées à adopter les créatures qu'elle souhaite, se raconter des histoires fantasques...
Sa petite Lily, qui ressemblait tellement à Ginny, et à sa grand-mère maternelle, sa petite merveille aux yeux aussi pâles que l'eau de source...
Comme il aurait aimé l'empêcher de grandir, d'oublier un jour, de jouer à la dame, en se barbouillant les joues du rouge à lèvre carmin de Gin... La garder toujours près de lui, loin des regards et des mesquineries des adultes, loin des complotages et des déceptions...
Parce qu'elle en aurait, comme tout le monde.
Et il ne supportait pas ça.

Le Sauveur se releva, mélancolique, pour aller se refaire un café à la cuisine, où Ginny s'activait derrière les casseroles...
19ans.. 19années que la guerre était finie, qu'il était le chef du bureau des aurors, qu'il l'aimait au grand jour... Que restait t'-l de l'adolescent de l'époque? De sa fougue, de sa rage, de sa franchise?
Et d'elle? Elle qui était si sportive, si vive, si.. rebelle..?
Il but une gorgée de sa tasse, en lançant un regard triste à sa femme, en tablier de cuisine, à ses formes arrondies depuis l'arrêt de quiditch...
Où était l'époque où ils se battaient pour savoir qui ferait la vaisselle, où ils s'échappaient dans les bois, pour s'apprivoiser davantage, où il attendait, dans cette petite salle sombre de Sainte Mangouste la naissance de son premier fils?

-Ça va? Tu as l'air d'avoir avalé une limace.

-Nan c'est juste que...

-Allé, Papa-poule, prends-toi en charge et va finir un de tes dossiers. Je ne trouve pas ça plus mal, un peu de paix dans cette maison. Oh, au fait, j'ai invité Ron et Hermione demain. Et nous allons chez Ted ce soir. Je me suis dit que ça te ferait plaisir... J'ai fait une tarte à la citrouille. De quoi épaissir un peu sa carrure de moineau.


Le survivant esquissa un sourire, et ferma les yeux, en achevant sa tasse. Le temps passait, et il n'était pas sûr d'accepter ça. Vraiment pas.

°o°O°o°


A la table des Serpentard, Scorpius avait été rejoint par une quinzaine d'autres enfants, proportionnellement aux autres maison, c'était peu, mais les septièmes années étaient satisfait.
Etrangement, à cette table où il pensait être accepté comme en milieu purement sang pur, l'héritier des Malefoy sentait les regards des plus vieux peser sur ses épaules avec une hostilité peut-être plus importante encore.
Et comme toujours quand il sentait le dédain et la haine, il carrait les épaules et redressait le cou.

Parmi les quinze élève, certains l'entourèrent directement, ceux qu'il avait eu l'occasion de rencontrer au préalable: Leïa Nott, les jumeaux Thorn et Elisa Zambini. Ils échangèrent un sourire, avant de commencer à manger, en se racontant leurs vacances.


-Malefoy?

Scorpius acheva son histoire avant de se retourner. Celui qui lui avait parlé, il l'identifia comme Epitaph Macnair, le neveu du mangemort du même nom, un sang pur qualifié de bon parti, et sans réputation sombre, si ce n'était celle de son oncle.


-Macnair.

Son interlocuteur eut un sourire amer, en clignant des yeux en signe d'acquiescement. Tous ceux qui avaient un homonyme tristement célèbre auraient pu comprendre cette mimique. Il était grand, avec des yeux étroits, et devait être en cinquième année environ... Plus peut-être. Il se releva, et s'assit en face du première année qui l'intéressait, avec un air de comploteur qui amusa Leïa.


-Tu es fier d'être à Serpentard?

-Nous le sommes tous, répondit vivement Elisa, que son frère fit taire d'un coup de coude.

Scorpius cilla, et le sourire de Macnair s'accentua.

-Ça ne durera pas, ricana Macnair en fixant Elisa. Et toi, souffla t-il en désignant Scorpius, toi tu ne voulais te retrouver ici. Le chapeau a été trop lent. T'es pas un con, non, pas du tout... Toi tu sais, tu es comme moi, hein?

-Je crois que ses traits sont plus gracieux que les tiens, Epitaph, ricana une petite rousse à frange, quelques place plus loin.

-... Toi tu es élevé à l'ancienne... Non non, ne te défend pas, ça leur est égal... Mais tu es comme moi, tu as la marque dans les gênes, et ça te poursuit...
, continua-t-il un ton plus bas, sans se formaliser des commentaires, et Scorpius resta impassible.

-Serpentard c'est pas comme ailleurs, murmura Epitaph, sans en démordre. Ailleurs, ils ont le beau rôle, ce n'est pas eux qui ont été battus... Alors ils se rengorgent, et ils sont fiers, fiers de dire qu'ils sont à Gryffondors ou Serdaigle... Et nous, nous qu'ils traitent de vipères on les hait pour ça... Ils ont oublié les qualités de la noble maison pour ne plus voir que son passé... le Lord, ses serviteurs... Mais tu sais de quoi je parle, hein, Malefoy? La douleur, les préjugé, la ségrégation...

-Tu ferais un horrible psy. Merci, mais je me sens très bien, en revanche, je déteste voir mes repas perturbés par des fauteurs de troubles, soupira Scorpius, les yeux pourtant fixés dans ceux de celui qui était préfet, il venait de le remarquer.

-La morgue des Malefoy... Grande gueule, va... Je vais quand même te dire ce que j'ai à te dire: dans la noble maison, il y a des lois. Les sangs purs sont rois. Et avec ta gueule d'ange, je ne doute pas une seconde que tu trouveras ta place. N'oublie pas... Il y a aussi des sangs mêlés à Serpentard, et des moldus. Si. Ceux-la te chercheront des noises, d'abord par jalousie, on sait pourquoi même si ça ne se dit plus depuis quelques années.. Et puis parce qu'à cause de ce que tu représentes, ils sont assimilés à ce passé... Je ne t'apprends rien, je suppose.

-Je sais comment ça marche, et je connais les trois règles, rétorqua Scroipius. Comme tu l'as si bien dit, je suis un Malefoy. Serpentard sera mon domaine comme il a été celui de mon père et de mon grand-père.


Epitaph hocha la tête avec son étrange sourire, puis se releva, et contourna la table, avant de se pencher à l'oreille du blond, qui imperturbable, continuait de manger.

-T'en as déjà pris dans la gueule... Oh ne t'en fais pas, ça ne se voit pas... Mais tu parles comme un adulte... ça me plait que tu me défies ouvertement... Je sens qu'avoir un Malfoy dans notre si noble maison sera divertissant...
Et si tu as besoin d'appui... Les sangs purs se serrent les coudes, acheva t-il avant de retourner face à son assiette, et poursuivre son repas.


Le silence se fit un instant, parmi les plus purs des sangs purs. Scorpius était replongé dans son assiette, Elisa regardait ses pieds, vexée d'être passée pour stupide dès le premier jour, Thorn regardait tour à tour Scorpius et Leïa, la surdouée, plongée dans ses pensées...
Elle, on ne lui avait jamais parlé des trois règles. Mais vu les propos tenus.. Elles ne devraient pas être trop difficiles à deviner. Quant à la situation.. Il eut fallu être un Potter pour ne pas la comprendre.

Bientôt, tous les élèves furent conduits dans leurs salles communes, et ravi, Scorpius constata qu'il partageait sa chambre avec Thorn, son ami, un autre sang pur qui leur venait d'Irlande, et deux sang mêlés, qui n'avaient pas vraiment d'importance.

-Scorpius Malefoy, se présenta t-il, et un des deux sangs mêlés acquiesça, avec un sourire, avant de dire qu'il s'appelait Mick et son voisin Ethan. Dans les yeux de l'Irlandais- Derkan- , il reconnu cette pointe d'envie qui le comblait d'aise, et ses gestes redevinrent princier.
"Ne pas décevoir son public" disait Narcissa.
Et étrangement, après une heure d'installation de la chambrée, les garçons avaient sympathisé, et même si Thorn savait que tout était poudre aux yeux dans la façon de faire du blond, c'était dans son intérêt de calquer ses attitudes sur celui-ci.. Il se félicitait d'ailleurs de compter parmi ses amis, car aux vu de ses capacités de comédien, il ne tarderait pas à être influent.

 

°o°O°o°



-Voilà, n'oubliez pas, je veux une dissertation sur les propriétés du bezoard.

Rose soupira, nota en diagonale dans ce carnet moldu qu'elle utilisait comme agenda, avant de rejoindre son cousin moins soigneux, qui l'attendait pour un travail "en tandem".
Après une nuit calme dans le dortoir des serdaigles, la petite fille s'était rendue dans la grande salle, et avait constaté que les leçons en commun avec les gryffondors étaient nombreuses, ce qui l'avait grandement rassurée.
Ne pas être dans la même maison que son cousin préféré était aussi effrayant qu'Hugo lorsqu'il tentait d'aider Papa à la cuisine.
Eux qui s'étaient toujours serré les coudes depuis le début, faisant face tantôt à Fred et James, tantôt à Hugo et Lily...
Elle était presque sûre qu'il lui en voudrait. Son sourire un peu anxieux quand elle s'assit près de lui dans la salle d'étude semblait confirmer ses pensées...
Quelques questions et réponses banales fusèrent. "Salut ça va? les cours? Ah... lui... Oui, on m'en a parlé, c'est dommage que... " Les réponses importaient peu, le reste était ailleurs...

-Rose? J'y comprends déjà rien, en métamorphose...

-Mais ça va surement venir...

-Peut-être mais...


Rose cilla. Peut-être qu'elle n'était pas le nœud des problèmes qui tracassaient Albus, finalement. Peut-être même qu'elle s'imaginait n'importe quoi, et qu'elle ne manquait absolument pas à son cousin. Peut-être qu'elle était aussi insignifiante que les autres, aux yeux verts d'Albus. Peut-être que ce n'était pas plus mal..

-Tu veux m'en parler?, finit-elle par demander, en regardant leur brouillon, déjà bien noirci.

Le garçon se mordillait les lèvres, les mains sous sa chaises. Parler, même avec Rose, c'était compliqué. Comme expliquer à minuit que non, il n'était pas capable de terrasser de dragons. Et qu'il n'avaient pas de salles de tortures à mages noirs chez eux. Et que sa mère n'avait pas 25ans.
De même, ce qu'il cherchait à expliquer à sa cousine n'était pas réellement rationnel. Plutôt serpentard. Plutôt...

-lls s'attendent tous à ce que je sois brillant.

Il sentait que ses yeux bleus étaient rivé au brouillon, entendait la plume d'oie corriger une faute d'orthographe. Devinait l'expression neutre de sa confidente... Battit des cils.

-Ils vont tomber de haut. C'est pas à côté de toi que je pourrai briller.

- Flitwick a seulement dit qu'il reconnaissait ton père dans la façon dont tu lançais des sortilèges... Tu vas les épater, tu verras, comme tout le monde tu vas trouver tes points forts et faibles... Et puis je ne suis pas Dieu sur terre, n'exagère pas...

Non, corrigea mentalement Albus, un goût de sang dans la bouche. Dieu sur terre, c'est mon père.

-Ils ont dû dire le même genre de choses à James, et probablement qu'Hugo sera comparé à moi...

Non... James est doué. Très doué. Et puis, il vous ressemble plus que moi... Moi je ne suis qu'un reflet distordu de Lui.

-Il ne faut pas tout mélanger. Poudlard est réputée pour son équitable façon de juger les élèves, nous ne serons jamais privilégiés par rapport à d'autres. Il suffit de voir les sabliers, actuellement, nous sommes déjà dépassés par les Serpentard, et à égalité avec vous. Détends-toi, et ça ira.

L'autre acquiesça, reprenant distraitement la lecture du manuel de sortilège. Demain, il aurait cours de Botanique avec les serpentards, et cette perspective le démoralisait un peu plus. Deux heures de suite sans les sourires et le talent de sa cousine... Ce serait long...

-Tu penses à demain? Faut pas que tu t'inquiètes, Bulle, j'aurai eu le temps de recopier le plan de Poudlard que Maman m'a conseillé, dans l' Histoire de Poudlard. Tu ne te perdras pas, et puis, je suis sur que Neville ne laissera pas voir que vous vous connaissez. Et puis, moi j'ai Soin aux Créatures, avec Hagrid... Et tu sais à quel point j'ai peur des bestioles, alors autant relativiser, non?

°o°O°o°


Ted n'avait jamais compris pourquoi, lorsque Mamymeda invitait son parrain et Ginny, elle s'activait des heures durant pour que ses hôtes n'aient rien à reprocher ni à l'état de la maison, ni au repas, ni à la tenue de son petit fils. D'aussi longtemps qu'il se souvenait, le jeune homme se rappelait de son air crispé, de ses regards répétés à l'horloge, et de ses grognements.
Puis, quand ils entraient, elle saluait, sobre dans ses attitudes. S'enquerrait des politesses habituelles, détachées, et proposait des boissons...
Petit garçon, Teddy pensait qu'elle craignait son parrain. Qu'elle cherchait avant tout à l'impressionner et le fuir en même temps. Quant à lui... Il était toujours d'une politesse infaillible, mais ne s'adressait pas énormément à la vieille dame, préférant la compagnie de son fieul.
Aujourd'hui, Ted n'avait plus rien d'enfantin, et le cirque de sa grand-mère l'exaspérait. Il finit par l'obliger à s'asseoir, la traitant d'inconsciente, et rappelant que les médicomages avaient ordonné de la prudence, à cause de son coeur.
La vieille dame s'exécuta de mauvaise grâce, et lorsque les invités arrivèrent, son humeur s'assombrit encore.

-Avez-vous besoin d'aide pour quoi que ce soit, Andromeda, finit par proposer Ginny, en voyant la dame se relever pour rejoindre la cuisine.

-Non, je n'ai juste pas eu l'occasion de dresser la table. Mon petit fils me croit déjà sénile.

-Allons donc! Je n'ai jamais vu quelqu'un de votre âge aussi active! Dites moi où trouvez ce qu'il faut pour votre table, et mitonnez nous un de vos chef d'oeuvre! On va montrer à ces paresseux de quoi vous êtes faite!

La descendante des Black jaugea la rouquine d'un oeil critique, et finit par lui indiquer d'un signe de tête la direction de la cuisine.
Harry retint un ricanement, puis croisa les yeux bleus de son fieul, étrangement grave.

-Je vois qu'on est deux à haïr le premier septembre?

-Oh, de ça, je m'en fous.

-Je ne le dirai pas à Victoire
, répondit le Survivant en roulant des yeux.

-Ca fait combien de temps que tu n'as plus vu ma chambre, Parrain?

-Une éternité. La dernière fois, il y avait encore des gobelins gothiques pleins les murs. Je n'ai jamais compris ce que tu trouvais à ces posters!

-Tu n'as jamais été jeune, rétorqua l'autre, laissant apparaître un sourire goguenard, Les Gobelin's revolution, c'était THE groupe de ma génération. Et d'ailleurs, ils sont géniaux. Mais rassure-toi, j'ai quand même décroché les 3/4 de mes gobelins...

Le Survivant ne répondit rien, se contentant de lancer un sourire ironique en se relevant, pour suivre Ted, qui comptait visiblement l'entretenir seul à seul, et sans risquer d'interruptions de la part de Ginny ou de sa tutrice.
Il monta l'escalier de pin, puis entra dans la pièce indiquée par le jeune homme.
La chambre de Ted, juste sous le toit, était vaste et basse le plafond. Les deux seuls murs apparents étaient peints en beige. Les Posters recouvraient seulement un tiers des surfaces, plafond poutre ou autre, représentant diverses choses, comme un plage aux Seychelles, dans le "coin hamac" des créatures stylisées, allant de l' alien moldu aux gobelins chanteurs en passant par les centaures combattants...
Il y avait aussi énormément de photos. Une agrandie représentant Poudlard, juste à côté d'une de classe où chacun lançait en l'air son diplôme d'Aspic. Quelques unes de Victoire, avec ou sans le propriétaire des lieux. Mamymeda, avant que son dos ne soit aussi replié sur lui même, les enfants Potter, tout bébés ou bambins, enfants ça et là...
Des photos d'eux deux, en train de se charrier. Et évidemment, les vieilles sépia représentant son père et sa mère, un peu à l'écart.
Harry retint un soupir. Tout ça lui rappelait la chambre de Sirius, où personne n'allait jamais. Trop de... souvenirs.

-Ah, tu as gardé le vieux phonographe, ricana-t-il.

-Evidemment. Même si tes cadeaux sont pourris, j'ai la politesse de les ressortir pour tes visites.

-Et tu as trouvé d'autre 45tours que ceux que je t'ai offert?

-Oui! J'ai trouvé récemment quelques Queen, et Depeche Mode, entre autre.


L'adulte s'approcha de la vieille machine, enclenchant l'appareil. Le son des guitares ne tarda pas à rebondir sous les poutres, et les deux visiteurs fermèrent leurs yeux d'un même mouvement.

-Pixies, Parrain, Parrain, Musiciens fétiches du moment, plaisanta Ted, en désignant tour à tour l'appareil et son invité. Avant de lancer un sortilège d'accio aux poufs. Pour éviter que tu te fatigues trop, hein!

- ... Viens ici que je te corrige, tas d'arrogance!


Le jeune homme, pris de cours, se retrouva à moitié par terre à moitié sur le vieux pouf -qui couina sous le choc- et se retrouva à hurler sous le supplice des chatouilles.

-Demande grâce!

-Ah.. Ah non parrain arrête!! Pas les pieds!! Pas les..! Ah non, pas le ventre non plus!! Parraaaiiiiiin!!!!

-Mouhahahahahaha.


En voyant que Ted commençait à manquer de souffle pour crier, le quadragénaire finit par le lâcher, les cheveux plus décoiffés que jamais. Ledit jeune homme se releva, soufflant comme un boeuf, en grognant que de toutes façon, il aurait finit par redresser la situation à son avantage.
Harry s'effondra dans l'autre pouf, en souriant comme un gamin triomphal.
Son regard croisa celui de la photo de Remus, qui lui fit un clin d'oeil amical.

Les pixies achevaient leur second titre, sans qu'aucun des deux hommes n'aient repris la parole. Le fils Lupin observait son parrain, visiblement ailleurs. Il devinait la photo, dans son dos.

-Tu dois être le seul qui ne m'a jamais vraiment parlé d'eux.

Harry sursauta, avant de se passer une main sur le front, lissant ses mèches pour cacher la si célèbre cicatrice.

-Qu'ajouter encore? Tu sais tout.

-Je ne sais pas pourquoi je suis ton fieul.


Harry haussa les sourcils, pour montrer à quel point il trouvait ça non important.

-Je suis heureux qu'ils t'aient choisi, tu sais.Je ne pense pas que j'aurais pu tomber sur mieux. Tu as toujours été là pour moi. Parle-moi d'eux, s'il te plait.

-Ted, honnêtement, je ne vois pas trop...

-Merde, t'es censé comprendre ce que je ressens. Toi non plus, tu n'as pas connu tes vieux. Toi aussi, tu savais par "les autres". Tu dois comprendre que j'ai envie de réponses, et de savoir... On m'a déjà répondu, mais toi c'est différent: tu devais les connaître mieux que personne, non? Sinon, ils ne t'auraient pas choisi comme parrain pour leur fils unique!


Le Remus d'une autre photo éclatait de rire en cherchant à atteindre le photographe qui le mitraillait. Harry se mordit les lèvres.

-Tonks était quelqu'un de bien, Remus aussi, même si il était loup garou, il n'a jamais...

-C'est une chanson que Grand-mère vous a apprise?La suite, c'est "mordu personne ils étaient membre de l'Ordre du Phoenix et sont morts à la guerre, en héros. Tonks détestait qu'on lui marche sur les pieds, et Remus était très discret sur sa vie en règle générale.", interrompit-il avec morgue.

-Ben, c'est la vérité. Ils étaient comme ça.


Leurs regards croisés. Harry paraissait bien vieux, maintenant. Bien triste aussi. Presque blessé. Ted lui, laissait sans le savoir ses cheveux se colorer de rouge-colère.

-Quoi? Maman s'est tapé Papa à la pleine lune, c'était une dangereuse zoophile? Papa a mordu des gosses, et a fait endosser le crime à Greyback? Il a volé de l'argent à Mamy? C'est quoi le secret?

-Il n'y a pas de secret.

-Alors réponds-moi.


-Ta grand-mère n'aime pas qu'on te parle du passé. Moi non plus, d'ailleurs, ça ne t'aide pas à avancer.

-C'est une simple question, Parrain, je n'ai pas besoin d'un guide détaillé du passé, et je ne vire pas à l'obsession, hein. Je veux juste savoir qui j'ai loupé
, cria-t-il un peu trop fort, en tapant du pied, ce qui fit dérailler le disque.

-Je ne sais pas exactement pourquoi ils m'ont choisi pour être ton parrain, capitula l'homme après un silence. Je ne t'ai même jamais vu avant la fin de la guerre, si ce n'était en photo. Et je t'avoue franchement que je ne la regardais pas tous les soirs avant de m'endormir...

-Tes hypothèses?

-J'étais jeune. Mais mon espérance de vie était proche de celle d'un vieillard de 80balais atteint de la variole du troll. Ils ont peut-être pensé que c'était une autre façon de me manifester leur soutien... J'ai toujours voulu une famille, un fieul, c'était déjà quelque chose d'exceptionnel.


Ted hocha la tête, ses cheveux reprenant leur turquoise habituel.

-Et Remus s'est peut-être senti obligé par rapport au passé. C'est un peu trop long comme histoire, elles vont nous appeler manger.

-S'il te plait.

-Ton Papa durant ses années de Poudlard était très lié avec trois autres gars. L'un d'eux était mon père. Des quatre, le tien est celui qui a vécu le plus vieux. Et je ressemble beaucoup à mon père
, acheva Harry, en regardant ailleurs.

Ted hocha la tête, méditatif. Son père riait toujours sur la photo-sans-sa-mère. Celle-la, il l'avait trouvé dans une des vieilles boites en fer de Mamymeda, et l'avait plus ou moins volée, sachant qu'elle n'entrait jamais là, à cause de sa fatigue à monter les escaliers. Il n'avait jamais osé demander qui prenait la photo. Peut-être le père d'Harry?
Son parrain s'était relevé, signifiant que la discussion était terminée.
Le dernier cours d'enquête du jeune homme lui revint en mémoire, renforçant l'impression que quelque chose clochait dans le passé de ses fantômes. Quelque chose qu'Harry savait. Que Mamy devait savoir aussi; ce qui expliquait sa tension et sa répulsion à laisser fieul et parrain seuls à seuls. Et à inviter les Potter.

Ginny se jeta sur eux, à peine arrivés en bas, l'air plus harpie que jamais.

 

 

 

 

Note de moi-même:

Ouais, j'ai décidé d'être originale en mettant les notes à la fin...

Je remercie beaucoup ceux qui me lisent, même les silencieux, si il y en a... Et voilà. J'espère que ça vous a plu, et plaira encore...

Bisous à tous (même aux pas gentilles qui font des feintes =P Grognasses XD)

 
 
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