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au 31 Mai 21 :
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Fils de
Par Dreamhavre
Harry Potter  -  Romance  -  fr
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    Chapitre 8     Les chapitres     30 Reviews     Illustration    
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Superficiel
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Blablabla: J'espère que ce chapitre vous plaira, j'ai vraiment tardé à l'écrire, je sais, je m'en excuse... n'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez, c'est toujours un plaisirs

bonne lecture...

 ______________

 

 

-Qu'est ce que tu veux que je te dise? Tu as toujours eu une tête de coupable.

-Ca ne te va pas, le cynisme.

-Les numéros de série, c’est tout de suite plus seyant.

 

°o°O°o°

 

 

Le piano de Narcissa vibrait doucement, et la mélodie se glissait dans toutes les pièces du superbe manoir Malefoy. Comme souvent, Scorpius ferma les yeux pour mieux saisir les nuances que sa grand-mère glissait, ça et là. Le morceau était un classique de la musique sorcière, maîtrisé à merveille par l'habile grand-mère.

 

Les paupières clauses, Scorpius se laissa aller dans le canapé moelleux, celui du salon bleu. Ici, des années auparavant, les Malefoy recevaient leurs invités les plus importants.. Un semblant d'intimité teinté de magie, une perfection discrète et un parfum subtil... Les fiancés étaient présentés autour de collation, ou une coupe à la main, un soir de bal. Narcissa avait surementété présentée là.

Elle avait dû y rencontrer le seul homme de sa vie. Le séduire. Convaincre par ses manières et simagrées sa famille, si rigide. Il pouvait presque l'imaginer frémir, sous le regard de son grand-père méconnu. Imaginer son visage sans ses plis de l'âge. Ses yeux bleus, qui vous transperçaient, devaient être un peu plus grand, son regard un peu moins distant; ses doigts graciles, moins nerveux, sa taille fine, encore plus que maintenant.

Peut-être avait-elle joué ce morceau, ce soir là. Dans une robe de cocktail que le garçon s'imaginait pervenche ou vert d'eau ; elle avait probablement sourit à Lucius, rougit? Elle avait peut-être conquis son monde en interprétant les passages en fa dièse, comme pour en réinventer le sens.

 

Il tourna la tête, l'enfouit dans le coussin de velours, sans rouvrir les yeux. Elle devenait mélancolique, la musique. Pour l'enfant, ça signifiait que cette cascade de notes qui ressemblaient à une course poursuite était hanté d'un souvenir particulièrement spécial.

Il faudrait qu'il lui demande, ce soir, au dîner.

Pour l'instant, le jeune serpentard n'était pas trop sûr de la façon dont il aborderait la question. Par l'oblique, ou avec un sourire d'enfant? Entre le plat et le dessert, ou par l'intermédiaire de sa mère? Il lui demanderait si elle pouvait lui apprendre à jouer avec les croches et les soupirs, à capturer la mélancolie dans le corps noir lustré du piano, comme Slughorn leur faisait miroiter "la mort dans une bouteille".

Il serra le poing, fort de sa résolution, l'approcha de son visage, en repliant les genoux.

 

 

Quand Narcissa descendit l'escalier, un sourire lointain sur ses lèvres, elle s'étonna de ne pas voir accourir son petit fils. Mi-curieuse, mi-agacée, elle se rendit directement au salon, dans l'idée de rappeler à cette mauvaise graine le respect qu'il devait à ses ancêtres.

Pensée qui s'envola presque aussitôt quand elle découvrit l'enfant endormi dans le canapé, comme un petit chat de salon. Il ressemblait tellement à Drago...

Elle s'approcha sur la pointe des pieds, ôta son châle noir et en recouvrit son petit fils, qui souriait à ses chimères.

A quoi pouvait ressembler le monde des rêves des enfants, pour leur rendre cette apparence si innocente, si… enchantée?

Quelle malédiction que de les voir se transformer en adultes, doucement...

La noble dame Malefoy hésita à replacer une des mèches blondes derrière l'oreille de son propriétaire, se ravisa finalement, pour ne pas risquer un réveil intempestif.

 

°o°O°o°

 

Du côté de la famille Potter, les pensées étaient moins attendries. Harry était  sans appétit, pour la première fois depuis le procès de Dolores Ombrage. Trop de souvenirs.

Ginny, avec qui il avait cessé la guerre froide, tâchait de maintenir une ambiance polie, en meublant la conversation du mieux qu’elle pouvait.

James, visiblement décidé à éterniser le moment, n’hésitait pas à se resservir, et à agir comme un préadolescent modèle et sociable, même envers cette famille visiblement demeurée. Il fallait dire que, tant que ces squatteurs étaient là, il n’aurait pas à parler de Quidditch !

Lily, quant à elle, contemplait son assiette et ses grands-frères,  tour à tour, fronçant son petit nez retroussé. La raison en était bien simple : chou bouilli.

 

Le chou bouilli. L’invention la plus terrible -après l’impérium, assurément. Une torture que même le ministère n’osait sanctionner, et qui pourtant devait valoir tous les doloris du monde sorcier ! Le chou bouilli… L’odeur écœurante, dévastatrice, du vicieux légume, qui s’infiltrait dans les murs, sur les vêtements, faisait coller les cheveux… Le goût atroce, rêche, tellement… « bêrk », qui vous collait au palet. Oh, et cette texture… du caoutchouc mou, glissé entre vos dents, sur celles quand vous le mâchiez, et s’éparpillait en tentacules immondes au fond de votre gorge, si vous l’avaliez rond.

 Oh, comment faisait Albus, pour partager son calvaire ? Elle le savait pourtant parfaitement conscient des multiples horreurs relatives aux choux bouillis…

Et James ?! Oh, comment pouvait-il se resservir… porter ces horreurs vertes à sa bouche, et … oh Merlin, faites qu’elle ne vomisse pas !

 

Albus, pour sa part, mangeait du bout des lèvres, le visage fermé.

Il réalisait avec une sorte de curiosité dégoutée que Jonas Dursley semblait partager son calvaire, et se comporter comme n’importe qui. Ce qui impliquait, en d’autres mots que le garçon refusait encore de formuler, que ce type –qui partageait pourtant la maison et le dortoir de Malefoy- était… quelqu’un de tout à fait acceptable. Il se prenait même à trouver sympathique la grimace retenue que Jonas ne pouvait retenir, en avalant une bouchée de chou bouilli.

Quelqu’un qui n’aimait pas les choux bouillis pouvait-il être foncièrement mauvais ? Après tout, ils étaient de la même famille… Bon, d’accord, Jonas était plutôt issu du côté galeux et moldu de la famille, ce qui ne jouait pas pour lui.  Mais quand même.

 

°O°o°O°

 

Ted , encore à demi enfoui sous ses couvertures, observait ses photographies, plus pour passer le temps que par réelle nostalgie, cette fois. Il avait promis à Victoire, très tard la veille, de lui présenter par l’intermédiaire de cliché tous ces « aurors aspirants » qu’il fréquentait.

Depuis deux jours qu’elle était là, il n’avait encore pu la contempler au réveil. Elle s’était expliquée, la veille, quand il l’avait gentiment charriée à propos de sa coquetterie –en la privant de baisers.

La jeune fille lui avait expliqué, habillée en tout et pour tout d’une chemise, qu’elle trouvait indécent, pour ne pas dire impensable d’être vue mal épilée, ou serrée contre lui en ayant mauvaise haleine. La coquetterie est un vice de femme, disait Mamy-Meda avec ses airs les plus réprobateurs.

 

Quelque chose le gênait fondamentalement, cependant. Victoire ne lui avait jamais reproché ses joues irrégulièrement rêches du matin ou les cernes qui s’élargissaient sous ses yeux.

 

Au hasard des clichés, il tomba sur celui de sa mère, à la sortie d’un club de théâtre. Du moins, il l’imaginait, étant donné qu’il ne reconnaissait pas la personne qui jouait à l’arc-en-ciel, entre deux de ses amies, et mais identifiait sa facilité à se métamorphoser. Etait-ce une forme de peur qui avait poussé sa mère à remodeler son visage dès qu’elle en avait l’occasion ? Ou simplement de la superficialité ? A l’occasion, il se promit d’interroger Harry sur ce qui avait attiré l’attention de Remus en elle. Sans arrière pensée

 

 

°o°O°o°

 

 

Pansy regardait Scorpius avec une tendresse presque indécente, dans une maison comme celle des Malefoy.

Son poussin vaniteux picorait, en prenant l’air aussi important et froid que son papa… air gentiment dénaturé par la longue trace de bolognaise qui balafrait sa joue en un grand sourire niais, un peu dégoulinant. Comme une grande moustache rousse d’innocence.

Il fallait qu’elle se retienne de sourire, devant cette image tellement caractéristique de cette famille : le silence pour épargner un peu de naïveté aux enfants.

Juste un peu. Juste en famille. Pour le reste, c’était la politique du paon, la roue, toujours, pour cacher toute la laideur, tout le reste, derrière la candeur et la splendeur des apparences.

C’était inné et héréditaire, incolore, inodore, un peu lourd à porter, sans doute, mais les enfants sang pur ne pouvaient connaître autre chose. Du moins, si on exceptait les traitres à leur sang, mais avaient-ils jamais compté ?

 

Piu comptait, bien sûr, au moins pour elle. Il représentait tout ce qu’elle aimait et toutes ses croyances. Oh, au-delà de ça, il lui rappelait les années de sa jeunesse, la première fois où elle avait posé les yeux sur Drago, le moment où elle avait rencontré Potter, et tout le reste. Poudlard,  l’attente, les secrets, la volonté de vouloir les percer, de vouloir parvenir à apprivoiser celui qu’elle considérait toujours comme l’homme de sa vie… Un curieux mélange de défaite et de nostalgie, concentré en cet enfant, qui n’en était plus vraiment un, il fallait bien qu’elle se le dise. Narcissa le répétait assez souvent.

 

L’aïeule, justement,  ne quittait son petit fils des yeux, répondant avec son flegme habituel, que « Sorpius chéri, le piano, c’était quelque chose de sérieux. Si vraiment tu voulais t’y mettre, tu ne devais pas le travailler seulement lors de tes vacances, mais y consacrer chaque heure de ton temps » et s’attendait à entendre son fils les interrompre, à la fois glacial et tranchant ; on n’attendait pas d’un Malefoy un intérêt sincère pour la musique.

Il en était ainsi depuis des siècles dans les familles de Grands, les intérêts étaient discrets ou accessoires, prédéterminés, façonnés par l’admiration filiale.

Scorpius avait réagi, comme s’il présentait lui aussi un obstacle à ses ambitions, argumentant à toute allure qu’il existait à Poudlard un cours de musique jadis fréquentés de grands hommes, il pourrait bien intégrer la classe, ou au moins utiliser le matériel mis à la disposition des élèves. Ses notes n’en pâtiraient certainement pas, il le promettait d’avance…

 

Ce n’était évidemment plus à elle qu’il parlait, mais à son père. C’était Drago qu’il fallait impressionner, comme Lucius avant lui. C’était ses sourires qui avaient de la valeur, et ses manières qu’on reconnaissait déjà dans les attitudes de l’enfant, celles qui furent inspirée par l’homme distant et si faussement vertueux que Narcissa avait aimé plus que sa vie. Si la désormais veuve s’était laissé envouter par l’homme du monde cynique et charismatique, l’emblème de pouvoir et de talent, qu’elle avait adulé son orgueil, ses distances et même, dans les pires moments, ses erreurs, il lui était insupportable de voir ses mêmes traits dévorer encore une génération. Lucius avait eu trop d’ambition, il avait piégé Drago sans le savoir, lui léguant de son vivant les vices de son sang comme ses plus grandes forces. N’était-il aujourd’hui devenu un brillant avocat, malgré les obstacles, malgré… la Marque ? Un homme que le bonheur, s’il l’avait un jour touché autrement que dans les espoirs de sa mère, défiait sans vergogne.

 

-Ma foi… si tu n’épuises pas ta grand-mère et que tu suis ses instructions, pourquoi pas, finit-il par laisser tomber, avant d’avaler une boulette de viande avec une moue à la fois aristocratique et indifférente, dont le clan Weasley se serait volontiers amusé. Cependant je ne veux surtout pas tourner les pages.

 

C’était sans doute pour cela qu’il serrait autant les dents.

 

°O°o°O°

 

Par la fenêtre de la cuisine, Ginny pouvait voir les moindres recoins du jardin, lumineux, agréablement aménagé, agrémenté au fil des années par les divers cadeaux de Neville, tous « résistants et esthétiques, tout ce que tu aimes Ginn.. euhm. Vous.  Aimez. »

Lorsque le botaniste se corrigeait, il baissait les yeux, les détournant discrètement du côté de sa femme, ou, plus rarement, d’Harry.

Elle souriait, effaçant par convention toute trace d’accusation, souvent trop touchée.

 

Après avoir poursuivi, avec Lily, des papillons réels, ou imaginaires par moments, et capturé diverses créatures de la plus incroyable rareté -comme ce couple de limace que la petite fille avait déjà baptisé- Harry s’était affalé au pied du cerisier.

James, du haut d’une branche, projetait sur son visage une ombre intermittente, en balançant ses jambes. Il rêvait probablement de baguettes légendaires, cœurs velus, ou plus surement de courses sur balais,  Albus s’était approché, lui aussi, et avait rapidement pris place sur la jambe gauche de son père, celle qu’il préférait depuis qu’il était tout petit. Naturellement, il calait sa petite tête hérissée au creux de l’épaule de Harry, à l’endroit exact que Ginny aurait choisi.

 

De là où elle était, celle-ci devinait que son époux avait proposé à Albus de lui faire la lecture, nostalgique comme à son habitude, de l’époque des comtes, légendes sur les fondateurs, ou héros moldus. Mais Albus l’avait rabroué, non sans un petit regard pour James, ainsi allait la vie, il ne pouvait pas se permettre de rester « le petit ».

 

Elle détourna les yeux, laissant un petit sourire fleurir ses lèvres rouges, replaça une mèche en devinant que bientôt, Harry mimerait l’assoupissement, pour qu’Albus s’estime tranquille, et se détende. Qu’il lirait par-dessus son épaule, d’un œil mélancolique ou moqueur, attentif malgré lui aux chuchotis de sa benjamine, pour qui il était toujours inquiet. Comme un bon père devait l’être.

 

Et petit à petit, alors qu’elle saupoudrait le cake de condiments de couleur, apparut à la commissure de ses lèvres une gêne, un tic qui agaçait les contours de sa superbe bouche.

Derrière la vitre, ses prédictions s’étaient avérées, et tous les Potter arboraient un air serein. Harry avait lancé sur chacun un sort de protection contre la pluie –pour prolonger ce moment, elle s’en convainquit et ce fut sans doute pour cela qu’elle n’appela personne pour  goûter. Parce qu’il était pleinement heureux comme ça, et que ça se voyait. Parce qu’il ne vivait que pour des instants comme celui-là, qu’elle le savait. Parce qu’elle ne lui manquait pas, et ne lui manquerait jamais.

 

Ginny observait sa famille avec la frustration de celle qui s’y est consacrée corps et âme ; sans jamais obtenir la place qu’elle méritait. La rage de celui qui a est toujours « déprécié au profit de », le personnage secondaire.

 

°o°O°o°

 

 

-Les hommes de mon sang pratiquent la médecine, ceux du tien la politique ! Il n’y a aucune place pour la musique dans une famille comme celle qu’on perpétue …  Elle va en faire un artiste ! Comme si notre sang n’avait pas déjà subi assez d’humiliations depuis vingt ans !

 

-Il suffit. Je ne t’ai pas épousé pour que tu te permettes des comportements indignes -même d’une poissonnière. Ni pour que tu interviennes dans mes décisions, que je ne prends jamais à la légère, tu le sais.

 

-Tu m’as épousé parce que j’étais la seule personne assez racée pour que tu l’acceptes, et assez imbécile pour t’aimer malgré…

 

-N’ose pas, prévint-il, la voix dangereusement posée.

 

Elle le défia du regard, qu’il ne soutenait évidemment jamais. Sa manière de lisser sa manche était assez explicite pour l’empêcher de poursuivre, malgré tout.

 

-Prends ça comme un entrainement ludique aux arts qu’on lui destine. Il acquerra le rythme qui convient, parviendra à nuancer plus facilement. L’application qui convient à qui apprend la musique est également utile pour aiguiser la patience, et le perfectionnisme, ainsi que l’habilité des doigts. Rien qui contredise ses potentielles carrières, je crois?

 

°O°o°O°

 

Ma chère Ginny,

Je tenais à te remercier encore une fois d’avoir ramené Rosie à la maison. Oh, bien sûr, tu connais ton frère autant que moi, il ne faut pas lui tenir rigueur de ce genre de négligence, qu’il renie de toutes manières. Ca n’enlève rien à ta gentillesse, je n’ose imaginer ce que serait la vie si notre « tribu » n’était pas aussi soudée.

Oui, je comprends ce que tu as voulu dire dans ta dernière lettre, et non ce n’est pas monstrueux. Chaque couple a ses forces et ses faiblesses, crois-moi, souvent, elle n’est pas où l’on croit. Cesse donc de te farcir la tête de reproches, tu es tellement plus charmante quand tu souris ! Je suis sure que c’est seulement cela qui manque à Harry : des moments où il vous retrouve comme au début.

En réalité, il y a quelque chose dans ta dernière lettre qui m’a inquiété d’avantage que la politique actuelle –à ce niveau-là, je te l’assure, rien de comparable avec le chaos du Début de notre aire ! – et ça concerne Lily.

Ginny, il faut impérativement que tu lui fasses passer les tests. Je sais que tu trouves cela moyenâgeux mais s’ils existent, c’est avant tout pour la Communauté, pas pour inscrire les noms des sorciers et avoir le moyen de créer des inégalités nouvelles, ou de prouver de vieux préjugés. Il s’agit simplement de détecter chez les enfants de sang-sorcier-exclusif des pathologies nouvelles. La mère d’Harry était moldue, je le sais comme toi, mais.. il reste une possibilité énorme.

A son âge, il est anormal qu’elle n’ait pas encore manifesté ses pouvoirs. Elle n’est pas Cracmol, le fait qu’elle puisse s’amuser de nos sortilèges le prouve, mais… il y a tellement d’autres maladies magiques ! Je t’en prie, convaincs Harry qu’il faut qu’elle voie un médecin, au moins pour s’assurer qu’elle va bien.

Pour le reste, je présume que nous nous verrons ce soir au café de la Gare, pour le traditionnel chocolat chaud des rescapés du Poudlard Express ?

Milles pensées,

 

                                               Mione.

 

 

°oO°Oo°

 

Rose se rongeait les ongles depuis peu. Depuis qu’elle réalisait qu’Albus progressait à vive allure dans toutes les matières, qu’ils n’auraient bientôt plus besoin de « se voir » pour s’aider. Et même si elle était convaincue qu’Albus n’était pas seulement quelqu’un d’intéressé, son comportement de ses derniers temps semblait indiquer, qu’au moins, il utilisait parfaitement les moyens qu’on mettait en sa possession pour progresser. Quelque chose lui soufflait qu’un jour, quand il n’aurait plus du tout besoin de « sa science », ils perdraient ce lien particulier.

 

Le changement s’installait déjà. Renforcé par la moindre distance qui pouvait se créer entre eux. Elle n’avait pas osé lui demander s’il était rentré dans la salle commune des Serpentards,

Il ne lui avait pas avoué la manière dont il était parvenu à obtenir le mot de passe. D’ailleurs, ce fait n’avait miraculeusement pas eu de répercussions, ni sur les serpentards, ni sur Albus. Peut-être avait-il simplement « menti pour frimer ».

Elle ne le devinait plus. Ce n’était pas grand-chose, mais sentir leur confiance s’étioler la faisait complètement paniquer.

 

°o°O°o°

 

Ted tenait comme à la prunelle de ses yeux à ses moments « rituels » d’après la séparation. Le départ de Victoire avait créé comme un renflement dans sa gorge, un soupir qui s’était coincé le long de sa trachée ; il ne parvenait à atténuer le malaise qu’avec un chocolat chaud « supplément cacao » en compagnie de son parrain, dont le moral n’était jamais très haut.

 

-Il faut voir la vérité en face, tu es un veinard, souffla-t-il. Il te reste moins quelques mois à supporter ce fichu train et ses départs. Moi, dans le meilleur des cas, j’en ai pour 8ans.

 

-Non, il faut être encore plus honnête. Ce n’est que le début des départs, après, ils quitteront même ton chez toi. Tu seras devenu moche et ridé.

 

-Diantre, quelle horreur. Heureusement, je suis sûr que tu trouveras des prétextes pour me faire écouter du bruit de vieux-jeune, venir me proposer de boire un café entre « mecs » et me maintenir « cool ».

 

-Yeah, Papy. On gardera mes sales mioches en parlant des crasses des tiens. On se vengera. Moi je leur filerai de la crème qui déclenche l’acné..

 

-Je note l’idée, pour la prochaine fois que ma dernière morveuse m’abandonne sous prétexte crétin de faire des courses avec sa mère. Comme si je ne pouvais ne pas lui dire qu’elle est adorable, quoique qu’elle porte, aussi bien que sa mère, maugréa le survivant avant d’avaler une des friandises.

 

-Je te prête Victoire ou Mamy quand tu veux, si tu es en manque de course…

 

-Non, je pense que ta grand-mère serait capable de m’achever sous une pile de vieille nippes, ou à coups de sacs. Et j’ai survécu à trop de choses pour mourir aussi stupidement.

 

-Je l’empêcherai de tuer. Tu possèdes encore trop d’informations sur mes parents…

 

Harry effleura son encolure, redessinant la minuscule clé, avant de rire. Ted avait raison, ça devenait aussi ridicule que leur jeux, de taire « tout ça ». Il n’avait jamais été ni niais ni particulièrement émotif, il suffisait d’y aller doucement.

 

-Je prends le risque d’en crever. Si tu veux, on profite de l’occasion, et je te raconte… le peu que je sais, finit-il par lâcher, en récupérant les cristaux de sucres qui s’étaient perdu sur la soucoupe.

 

 
 
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