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Chapitre 4
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Je voulais juste remercier très fort Elwyn entre autre pour sa relecture plus qu'utile <3 Et m'excuser d'avance si la publication des chapitres suivants est chaotique... les examens sont en cause >o<' J'espère que ça vous plaira quand même et j'attends avis et critiques avec beaucoup d'impatience! Dream, aux mains pâles et pieds velus. Chapitre 4
-J'ai toujours détesté tes silences. Ils me rappellent que tu vas partir. -Tu n'as jamais voulu que je reste. -Je n'ai jamais voulu te retenir.
°o°O°o°
-Ah, vous voilà! Andromeda allait monter! Franchement, Ted, tu me déçois, tu dis toi-même qu'elle se fatigue vite et tu l'énerves en poussant ta musique à plein tube!
-Fous-lui la paix, Gin.
- Non, tu as toujours été trop laxe avec lui. Moi je dis ce que je pense, et je pense qu'il devrait éviter de la contrarier.
-Fais-moi plaisir et pour une fois, contrôle tes humeurs. Nous sommes en public, et j'aimerais vraiment éviter d'envenimer la situation. Alors s'il te plait, fais-nous un beau sourire, et allons manger, Mon Amour.
Ted ne put retenir un sourire victorieux, en voyant son parrain moucher sa femme d'une seule réplique. Il n'avait jamais supporté que qui que ce soit se prenne pour sa mère. Surtout pas cette rousse moralisatrice.
°o°O°o°
Victoire mâchouillait son bic, toujours aussi attentive en cours d'Histoire de la Magie. Son père lui avait souvent parlé du temps où c'était un fantôme qui enseignait cette matière. Il l'avait qualifié de "mortel", avec un de ses sourires carnassiers. Binns errait à présent dans la bibliothèque. Il avait réalisé qu'il était "dépassé par l'Histoire" et avait demandé qu'on lui trouve un remplaçant, plus au fait des évènements récents. Lorsqu'elle avait expliqué ça à son père, il avait tellement ri ..
Ted avait connu Binns en temps que professeur. Il lui avait assuré qu'elle ne ratait rien. Il était encore dans les murs de Poudlard, à l'époque... Ils avaient discuté dans la grande salle, dans le couloir est, et même un fois sur la rive du lac... A présent, il était ailleurs. Ca ne faisait que deux jours qu'ils étaient séparés. Elle pensait à lui tous les jours. A chaque heure. A chaque minute. A chaque seconde. La cloche retentit, elle poussa ses affaires en vrac dans le sac bandoulière dernière mode que sa mère lui avait offert. Bientôt rejointe par Alexia et Megan, ses "amies" de toujours, elle avançait dans la foule vers le cours de Potion.
-Et avec Shawn? , s'enquit Alexia.
-J'ai rompu. A 17ans, ils sont encore tellement immatures!
-Oh, ma chérie, ne m'en parle même pas... Il leur faut au moins 18ans. Là, ce sont de "vrais mecs"
-Clair.
Ce qui ne les empêchait pas de lancer à Mathias Idniss des oeillades des plus séductrices. Victoire, qui jusque là avait gardé le silence, ne put s'empêcher de lever les yeux au ciel.
-Tiens, Vic? Et toi, avec Ted?, hasarda Meg.
La jeune fille haussa les épaules, prenant un air faussement innocent.
-Vous n'avez pas rompu, s'étonna son interlocutrice. Mais ça fait plus de trois mois, alors?
Elle hocha la tête, en se tournant vers l'autre demoiselle. Un regard qui signifiait qu'aucun commentaire quel qu'il soit ne serait toléré.
Alexia replaça une mèche derrière son oreille. Fille d'Angélina Johnson et de Anthony Goldstein, elle sentait monter en elle une pointe de colère. Non contente d'être une élève douée et préfète, Victoire, qui décidément portait bien son nom, était parvenue à capturer le coeur d'un des plus mignons éléments que Poudlard ait compté ces derniers temps. C'était certainement à cause de ses pouvoirs... Ou... Alexia aurait donné cher pour troquer sa peau noire, ses longues boucles pour les yeux bleus de Vic, son teint opalin, son sourire langoureux ou boudeur... Alexia aurait vendu son âme pour s'attirer ne serait-ce qu'un regard amoureux de Mathias. Ou même de Farid, de Serdaigle. Ou de John, de Poufsouffle...
-Tu as vraiment de la chance de l'avoir trouvé. En plus, Auror, ça doit être une situation parfaite... Ce qu'il faut de prestige pour quelqu'un comme toi... Ah, j'espère que mon prochain copain aura au moins autant de classe que ton chéri, ma grande, mais les temps sont durs pour les jeunes demoiselles... , marmonna Megan en reprenant leur couplet favori.
Et Victoire se rangea avec elles, attendant "impatiemment" la venue de Slughorn pour leur cours de potion, sourire factice aux lèvres. Aujourd'hui, elles verraient le polynectar. Du moins, la théorie du polynectar. Ce qui était tout à fait lourd.
°o°O°o°
-Tu vas encore bouder longtemps?
Silence.
-Gin, à ce stade, ce n'est plus puéril, c'est complètement con.
Silence. Harry se gratta l'arrière de la tête, entre désabusé et exaspéré. La rousse, quant à elle, se contenta d'hausser les épaules, en ôtant les anneaux dorés de ses oreilles. Puis, par automatisme, elle saisit un des cotons démaquillants, qu'elle passa sur ses yeux, comme tous les soirs. Le survivant observait son refflet, accoudé à la porte. Heureusement, Lily dormait chez ses grand-parents ce soir. Il aurait détesté qu'elle assiste à ce genre de scène.
- Si tu continues à prendre cet air pincé, tu vas finir fripée comme un pruneau, soupira-il, utilisant son sourire d'ange en dernier recours.
Elle lui lança une oeillade assassine par le biais de la psyché, ôtant les dernières traces de rouge sur ses lèvres. Etrange... Avant Ginny comprenait son humour.
-Je ne m'excuserai pas, prévint Harry, en s'effaçant pour la laisser rejoindre leur chambre.
L'autre se dirigeait vers l'armoire, son peignoir pêche voletant derrière elle. Elle en sortit une couverture et une taie, qu'elle posa dans les mains d'Harry, en lui accordant une moue provocatrice. Harry laissa tomber les affaires, sans plus prononcer une seule parole, et l'écarta d'un geste très calme et très maîtrisé, avant de s'installer au lit.
-Sors.
Lançant son peignoir au pied de celui-ci, le survivant, dans son pyjama de coton bleu, lui lança un regard angélique.
-Je suis dans mon lit.
-Je suis sérieuse. Tu ne dors pas avec moi ce soir.
-Bien sûr, mon Canard. Tu verras, notre canapé est vraiment très confortable, sussura-t-il avec toute l'ironie dont il était capable.
La fille Weasley cilla, indignée, empoigna ses affaires et descendit, visiblement furieuse. Harry secoua la tête, consterné par leur comportement, et éteignit la lampe de chevet d'un coup de baguette blasé. Le plafond, représentant un paisible ciel nocturne, était de composition moldue. Il n'était guerre passionnant à regarder des heures durant. Sauf si on pensait à autre chose... A Albus par exemple. Et sa lettre d'annonce, qui ne tarderait sûrement pas. Le papa poule s'inquiéta un instant. Son fils ressemblait énormément à l'enfant que lui-même était. Beaucoup plus que James... Ils les aimait pourtant également. Mais James était plus débrouillard, plus fort de caractère, il tenait ça de ses grands-pères.
Ou à Teddy. Harry savait que si Andromeda apprenait qu'il avait parlé des maraudeurs à son filleul ... il serait persécuté, ou peut-être même maudit. Les soeurs Black n'avaient jamais été connues pour leur tendresse. La moins traditionnelle de celle-ci lui vouerait au mieux une rancune éternelle. Et probablement pas à tort.
Le survivant soupira, croisant les bras sur son torse. La lune de leur ciel était pleine. Il se redressa, dégagea de son encolure une chaîne d'or fine, à laquelle pendait une petite clé. Hésita, en caressa les contours... Finit par se relever, sans bruit, et reprendre son peignoir. Il quitta la chambre, s'immobilisa dans le couloir, se détendit en entendant Ginny marmonner au rez-de-chaussée. .. Glissa furtivement jusqu'à son bureau, ouvrit une autre porte, déboucha sur un vieil escalier et finalement, se retrouva face à deux des trois pièces inutilisées de leur maison. La chambre de Regulus. Et sa destination du soir: la chambre de Sirius. Il s'approcha de cette dernière, entra. Ses pieds nus accrochèrent la poussière des parquets, sans qu'il y prête attention. Comme toujours, quand il se trouvait là, il sentait sa gorge se nouer. Le parfum de Sirius avait depuis longtemps déserté la pièce. De même que son grand rire tonitruant. Mais pour son fieul, ça n'avait aucune importance. Cet endroit restait Son domaine. Ses bannières couvraient les murs. Les motos de Ses rêves. Les photos. Les fanions. A lui. A Son souvenir. Il était un intrus, dans ces lieux., un vulgaire spectateur... Il passa à nouveau ses doigts noueux sur la petite clé d'or, sachant parfaitement qu'elle avait accroché un éclat de lune... Jolie ironie qui se reflétait sur le blason des Rouge et Or. Un sourire triste sur le visage, il secoua la tête. Le tiroir était toujours fermé. Evidemment. Il recula, sentit un frisson lui caresser l'échine, puis ferma la porte derrière lui. Refit le chemin inverse dans le plus parfait silence. C'est l'insomnie qui tint compagnie à ses idées noires, cette nuit-là.
°o°O°o°
"Cher Papa, (et chère Maman, si comme je m'y attends elle lit par dessus ton épaule),Vous allez vous marrer. Enfin, non. je pense plutôt que Maman va marmonner des "Oh, mon dieu!" et empêcher Lili de lire, et que tu vas secouer la tête de manière désolée, Papa, mais bref.Il s'est passé quelque chose (non, Albus n'est pas mort, j'ai encore tout mes doigts et Fred ne s'est pas lancé dans la coiffure ou les teintures) mais en fait, la chouette d'Albus est malencontreusement décédée.Mon petit frère a voulu vous envoyer sa lettre d'un coin plus discret (tout le monde sait que la volière est saturée le jour qui suit la répartition des premières années) et évidemment, il ne savait rien de l'existence du Saule Cogneur. Sa chouette non plus, si j'en crois ce qu'il en reste. Il l'a chopé en plein vol. Et voilà.Il est relativement choqué, mais il va s'en remettre. D'ailleurs, elle n'avait même pas encore de nom. J'ai donc décidé de prendre les choses en main et de vous envoyer moi-même nos lettres, ce qui explique l'épaisseur de l'enveloppe actuelle.[Oui, c'est Vic qui m'a relu, et je donne raison à Maman quand elle dit que les Frenchies sont des péteux. Elle m'ordonne d'envoyer à Ted -bêrk- ses plus tendres affections (et pire encore, mais cette partie, elle ne la relira pas... donc je laisse libre cours à votre interprétation) ]J'hésite à gâcher votre suspense en parlant ici de la répartition d'Albus, mais comme je suis un enfant "charmant" je vais laisser à mon petit frangin son moment de gloire. N'oubliez pas que je suis votre "dévoué intermède" au moment de l'envoi des bonbons, hein ( j'aime surtout les dragées surprises... et vous, vous aimez mon humour ravageur)J'espère que Lili ne s'ennuie pas trop, toute seule... Que Maman est sage, et que au bureau, tu as de moins en moins de travail. Le professeur de défense contre les forces du mal a encore fait son speech à ton propos. Il dit que jamais le taux de mage noir arrêtés n'a excédé l'actuel. Il dit que nous sommes entrés dans l'Âge d'Or. Il dit qu'à son avis, et si tu le veux, tu parviendrais à devenir Ministre de la Magie.(Il dit aussi que j'ai clairement hérité de ton talent. Je soupçonne ce type de vouloir intégrer le service des Aurors d'ici l'année prochaine. Méfie-toi de lui, c'est un cireur de pompes.)Tu savais que le Choixpeau a renoncé à chanter?Personnellement, je ne trouve pas ça plus mal, vu que nos assiettes sont plus vite remplies, mais certains des plus vieux élèves ont paru choqués. Enfin...J'ai pensé à toi en mangeant de la tarte à la citrouille. Tu avais raison, ça parait répugnant, mais ce n'est pas mauvais. La semaine prochaine, j'essayerai d'intégrer l'équipe de Quidditch. Dis, Pa, tu penses que c'est mieux d'être batteur ou poursuiveur? Parce que bon, l'attrapeuse, c'est la capitaine de l'équipe, Alexia Goldstein, et je ne pense pas qu'elle me cèderait sa place. (Surtout depuis que la bombabouse qui était destinée à Peeves a dévié dans sa direction)Voilà, je pense que je vais arrêter ici, je suis déjà à la bourre pour le cours de Slughorn. Il m'aime bien, il ne va sûrement pas faire de remarques, mais quand même, je préfère que les autres ne me prennent pas pour le chouchou...A bientôt,James S. Potter
Cher Papa (je préfère que Maman ne lise pas derrière ton épaule)
Tu avais raison. Les livres avaient raison. Poudlard est magnifique. Vraiment. Durant la traversée, on a pas vu un tentacule de Calamar, heureusement, d'ailleurs. Je n'ai pas encore eu l'occasion de parler vraiment avec Hagrid, mais je t'ai promis, alors je le ferai. Demain, j'ai aussi cours avec Neville. Je préfère éviter de lui dire bonjour quand même -s'il te plait, ne le dis pas à Maman- surtout que c'est un des seuls cours que nous avons en commun avec les Serpentards.
J'ai été réparti à Gryffondor. Je suis très fier. Rose est à Serdaigle. Elle en est très contente. Nous avons beaucoup de cours ensemble. Je t'aime fort, Albus
°o°O°o°
La serre numéro 1 contenait les plantes magiques les plus courantes et les moins offensives du monde des sorciers. Neville Londubat, professeur depuis bientôt 5ans, prenait très à cœur l'entretien des lieux, ainsi que son aménagement. Lorsque les première année découvraient l'antre du botaniste, ils étaient généralement frappés de silence. De fait, un micro climat à tendance tropicale, dans leur chère école, avait de quoi surprendre. Aujourd'hui, Neville allait rencontrer les Gryffondors et Serpentard. Il les entendait déjà arriver, prenant place autour de la table de travail centrale, couverte de mousses diverses.
-Bonjour à tous. Je suis Monsieur Londubat, et je suis ici pour vous enseigner la botanique.
Une salutation tonitruante lui répondit, alors qu'il balayait la salle des yeux. Les rouges et or, plutôt concentrés, souriaient, ou s'échangeaient entre eux leurs impressions. Les Serpentards... Comme toujours, paraissaient blasés, et ennuyés à l'idée de passer deux longues heures à étudier des choses aussi stupides que les Mimblebus Mimbletonia. Super. Il était bien décidé à les faire changer d'avis.
-Commençons par un petit exercice d'identification. Accio, plants n° 18 à 44, ordonna t'il.
Devant chaque élève se plaça un pot de terre cuite, d'où dépassait une petite pouce vert tendre.
-Qui a une idée de ce que c'est?
Une main nonchalante se leva à moitié. Elle appartenait à une des gamines en vert et argent.
-Oui, Mademoiselle..?
-Nott. Leïa Nott, Monsieur. Ceci est clairement, si on en croit la tâche blanche caractéristique du bas du pied, un Sopranus Afarensis en pleine santé.
Le professeur ne cacha pas sa surprise, en hochant positivement la tête.
-5points pour Serpentard. Et qui peut me dire ce qu'est exactement qu'un Sopranus Afarensis?
Silence. Avant que ne se lève la même main. Cette fois, avant de donner la parole, le professeur observa plus attentivement la jeune fille. Elle n'était pas sans rappeler Hermione. En plus froid. En plus maîtrisée. En mieux coiffée.
-Le Sopranus Affarensis, ici, nain, est une plante que l'on a découvert en Europe de l'est, sous la surface terrestre. Une fois des réserves de photons faites, absorbées par le corps pâle de la plante, cet herbacé peut illuminer toute la nuit durant les jardins où il est planté. Il a aussi la faculté d'attirer les moustiques, qui se collent à son corps vert avant d'être dissous par l'acide qu'il sécrète.
Neville acquiesça, accordant 10points à Serpentard, et répéta le résumé plus lentement, afin que les autres élèves puissent prendre note. Il effectua aussi un changement, de deux pots sur trois, de façon à ce que des fougères rouges et des fleurs argentées soient visible pour tous.
Il reconnut de loin Albus, le fils d'Harry, qui jetait un coup d’œil à la plante rouge posée devant lui, puis à la fleur de cristal liquide, que contemplait son vis-à-vis blond.
-Qu'est-ce?
Deux mains, cette fois.
-Oui, Monsieur?
-La plante rouge c'est un Tartattum, non?
-Non.
-C'est un aliéné. L'autre aussi.
-Développez; miss Nott.
-Le rouge, je pense que c'est un croisé fougère moldue et sanglantis dépravatoris. Une variété créée par Madame Chourave... Propriétés curatives et amaigrissantes, non?
-10points Serpentard, répondit laconiquement Neville, Et l'autre?
Silence. Leïa secoua négativement la tête, conservant son regard supérieur. Une main pâle se leva finalement. Elle appartenait à un autre Serpentard... Qu'il reconnut sans trop de difficultés. Il tourna la tête, mal à l'aise, calant finalement son regard sur Albus.
-Une idée monsieur Potter?
Le garçon rentra la tête dans les épaules, en contemplant plus sérieusement la plante.
-... Non.
-Bon. Monsieur... Malfoy, je suppose?
Une oeillade sombre lui répondit, alors que l'enfant baissait la main, en acquiesçant. Neville retint un haussement de sourcil en constatant le peu d'expression du regard, tellement neutre qu'il en devenait gênant.
-Je n'ai pas l'honneur de connaître le nom latin. Chez nous, on appelle ça une Fleur du Mal.
-Et qu'est-ce donc?
-C'est un leurre. Une structure de diamant renfermant du mercure liquide. Dans lequel on lance un sortilège impardonnable, ce qui explique les frémissement discrets des feuilles. C'est une arme.
-Continuez, souffla le professeur en croisant les bras.
-Ce sont les décorations les plus coûteuses du monde. Nous avons l'honneur de posséder une vingtaine d'exemplaires dans notre jardin d'hiver.
Neville retint cette fois un rictus ironique. L'héritier laissait le sien prendre de l'ampleur, mais son regard restait de glace. Il compléta la réponse, soucieux de ne pas tâcher sa réputation d'homme juste, en accordant 10 points au jeune homme.
-Monsieur? Il y a donc des gens qui sont autorisés à lancer des sortilèges interdits?, demanda Albus d'une voix basse.
-Non. Ces sortilèges ont été totalement et définitivement abolis, même pour leur utilisation en horticulture. Actuellement, un plant de ces merveilles coûte plus de gallions qu'un appartement dernier chic à Près-au-Lard. Leur commerce est d'ailleurs plus ou moins prohibé, surtout quand les acheteurs appartiennent à une... certaine classe de personnes.
Thorn vit clairement le coup d'oeil discret que le professeur de Botanique leur lançait. ...? Les sangs purs? Encore à cause de ces histoires de guerre? C'était indignant! Il jura à voix basse, et Scorpius hocha la tête imperceptiblement. Ses yeux gris glissèrent ensuite vers Leïa. Elle haussa les épaules et le nez, signifiant clairement qu'elle n'avait rien à ajouter et qu'elle réfléchissait. Le sourire reprit sa place. Façade parfaite.
- Excusez-moi, Monsieur Londubat? commença la jeune fille, angélique. Qui a inventé cette.. oeuvre d'art?
-Je pense pouvoir affirmer qu'il s'agit d'Helena Serdaigle.
- Etrange, je croyais les Serdaigles artistes et femmes de sciences, mais pas de destruction.
-C'est avant tout, comme vous l'avez dit, une oeuvre d'art. A la mort d'Helena, sa fille, Rowena Serdaigle a recréé trois plants, le premier qui a pris racine sur la tombe oubliée de la jeune fille disparue avec la fondatrice et son diadème. Les deux autres ont été transférés dans la Forêt Interdite. Ils ont été récupérés par des scientifiques souhaitant les étudier, et les reproduire. Ils n'en retrouvèrent qu'un, devenu dès cet instant une des 10 merveilles du monde antique. Les reproductions n'ont jamais atteint la magnificence du premier exemplaire redécouvert... Les descendantes sont toujours appelées Fleurs du Mal de nos jours, à cause de ce que les hommes en ont fait.
-Quels hommes?
Neville se mordit les lèvres. Lui qui avait toujours détesté l'Histoire de la Magie...
-Les ambitieux, je suppose, mais vous seriez plus informés en posant la question au Professeur d'Histoire. Si mes souvenirs sont bons, un des sorciers les plus célèbres ayant fait mauvais usage de ces merveilles est Gellert Grindewald.
Albus tiqua, releva les yeux. Quand Viktor rendait visite à Tante Mione ou Papa, ils les entendaient souvent murmurer ce nom. De même, quand l'amie bizarre de Maman venait prendre un thé, et évoquait les souvenirs... Scorpius lui ne put s'empêcher d'envoyer à Leïa un de ses plus beaux sourires, que la jeune fille ne lui rendit pas, signalant que ce qu'il faisait de la réponse de Neville lui était égal. Parfait.
-Durant la période où il était allié à Albus Dumbledore?, s'enquit-il, à son tour angélique.
Neville se mordait l'intérieur des joues, maintenant. Il connaissait ces sourires, c'étaient ceux des pièges dans lesquels les adultes tombaient à pieds joints. Typiquement serpentard. Typiquement Malfoy...
-Et bien... je ne sais pas trop...
- Albus Dumbledore était quelqu'un de bien, répondit le fils Potter, les joues rouges. Il n'aurait jamais employé de telles armes.
-C'est vrai, renchérit une autre demoiselle des Gryffondors. Mon père dit qu'énormément de mensonges sur le compte de Dumbledore ont été écrits, mais que c'était un grand homme, le Plus Grand sorcier depuis les fondateurs.
Les sourires s'accentuèrent. Mentalement, Neville pesta contre les parents de ses élèves actuels. Surtout les Sangs Purs, ça allait de soi. Il était d'ailleurs totalement désespérant de constater à quel point leurs enfants étaient déjà manipulateurs et pervertis par les Vieilles Pensées. Frappant dans les mains, il écrasa dans l'oeuf le débat stérile qui se profilait.
-STOP. Vous parlerez de ça en cours d'histoire de la magie si ça vous amuse, mais ici, nous sommes réunis pour parler des plantes, de leur vertus et de leurs venins . Reprenons, que pensez-vous de...
°o°O°o°
-Alors? Comment ça s'est passé, le cours de Bota?
- Sans commentaire.
-Quoi? Neville a dit à tout le monde qu'il était là à ton dernier anniversaire?
-Chuut!!
-Pardon. Donc?
-Les Serpentards sont pires que ce que je croyais.
- Et les Poufsouffles?
-Ca parle, et ça parle, et ça parle et que "j'ai horreur des insectes" et que "ça fait cromagnon, les longues barbes"...
-Les blaireaux portent bien leur sigles, quoi...
-Et tu t'es fait des copains?
-Tu sais.. Les "copains" je n'ai pas vraiment confiance. J'suis simplement le frère de James et le.. fils du héros. C'est pour ça qu'ils sont sympas, ou pas, avec moi. Et moi, ça ne m'intéresse pas d'avoir une cour à mes pieds à cause de ma famille.
-C'est quand même dingue que tu ramènes toujours tout à ça...
-Laisse tomber les copains, Rose, je t'ai toi, et ça me suffit.
°o°O°o°
Le 2/09
Grand-mère,
Comme promis, tu es la première personne à qui j'envoie la chouette. Me voilà à Serpentard. La salle commune est comme je l'imaginais... L'ambiance est comme je l'imaginais. Il ne me reste qu'à faire mes preuves. Je te remercie pour ton cadeau d'arrivée, il m'a vraiment touché. La musique de ton piano me manque déjà. Je m'exercerai, pourtant, tu verras. A la Toussaint, tu seras impressionnée par mes progrès! Aujourd'hui, j'ai rencontré le dernier professeur.
Je pense pouvoir affirmer que l'année scolaire sera correcte, mais je déplore que tu aies refusé que Papa et Maman m'envoient à Durmstrang. Je suis sûr que là-bas, au moins, j'aurais été traité par le corps enseignant comme il se doit selon mon rang. Je partage le dortoir "Poison" avec Thorn et Derkan O'Ryan -un sang pur irlandais- il y a aussi deux déchets, conciliables. Je ne l'aurais toléré, autrement. J'ai retrouvé Leïa Nott, et Elisa, également. Je ne sais pas si tu te rappelles d'elles, parce que mis à part pour les pique-niques d'été, on les voit rarement en société. Enfin, correction, on voit rarement Leïa, et elle est très discrète. Elisa, il y a difficilement moyen de ne pas la voir... Elle ressemble assez bien à sa grand-mère, que tu n'aimes pas beaucoup, d'ailleurs.
J'ai aussi rencontré certains héritiers aux poils roux, identifiés facilement comme étant des Weasley. Très laids, d'ailleurs. J'en croise assez peu, la plupart de mes leçons étant communes avec les Poufsouffles (ô joie... ) Il n'y a qu'en cours de botanique que j'ai à croiser des Gryffondors. Merlin soit remercié, j'ai échappé à leur maison de fou. J'ai aussi croisé le cadet des Potter. Mais franchement, je ne vois pas vraiment l'intérêt de le mentionner plus longuement. Je déteste quand tu fronces le nez, ça te vieillit.
J'espère que pour toi, ça va mieux, et que Maman est parvenue à trouver le thé au gingembre que tu aimes tant... Que le jardin d'hiver est toujours aussi sublime, et que je ne te manque pas trop. A ce propos, mentionner que ta lettre est passée avant celle de Papa et Maman serait superflu... Tu sais à quel point Maman aime croire que j'ai toujours autant besoin d'elle qu'avant. Avec toute mon affection,
Piu. |
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Par Sariaa le 16 Mars. 16 - 14:58 :
Chapitre 8
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Ta fic est superbe, les relations entre les personnages bien développées. Je ne pense pas que la suite viendra mais la lettre d'hermione pour lily m'intrigue 😊 |
Par CharlotteLannist le 24 Oct.. 14 - 14:39 :
Chapitre 1
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Un très beau début de fiction, on n'a malheureusement même pas touché à la romance ;) Vu le temps écoulé, je suppose qu'aucune suite ne viendra. C'est très dommage. |
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Once you go Black, you never go back, professor Lupin. |
Par mitsuki le 11 Janv.. 10 - 15:16 :
hello
Chapitre 8
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c'est magnifiquement bien écrit et très subtil aussi, j'aie beaucoup ton style qui est un vrai régal et dont on se lasse pas si bien qu'à la fin o se dit un peu desapointée "tiens déjà le dernier chapitre??" c'en est même frustrant !! en tout cas je regrette que tu ne l'aies pas continuer surtout que tu étais vraiment bien parti, j'espere que tu continueras et finira cette fic si touchante et très mystérieuse aussi; c'est vrai à qui appartiennent les dialogues de début de chapitre? à quand la confrontation draco/harry si confrontation il y a? et puis quel genre de problème a lily? que va raconter harry à ted et pourquoi ce tabou? et scorpuis? Et albus? tant d'interrogations et si peu de reponses ...en tout cas sincerement j'espere que tu continues d'ecrire parce que , je l'ai déjà dit mais whaou quoi t'ecris vraiment bien ^^
donc voila
merci à toi
a plus?
mitsu' |
Par Poka le 01 Juin. 09 - 15:29 :
Chapitre 8
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Ah! Excellent !
Je faisais ma petite tournée des fics quand j'ai vu que la tienne avait été updatée.
Vraiment, j'adore ! Mon préféré, c'est Ted. Bien sûr. =) Je suis une folle de Lupin, faut dire, et des Maraudeurs en général...
Je suis impatiente de lire la suite !
À bientôt
Bises ! |
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How can I tell you that my heart burst when I see you ? |
Par Elwyn le 20 Mai. 09 - 10:56 :
Bouh²
Chapitre 8
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PS : 'T'as toujours eu une tête de coupable' MUHAHAHA !
Tu sais que j'écris une fic qui commence par 'toi tu t'en fous, t'es la victime' ? =D
PS2 : Allez, des reviews ! *invoque les manylecteurs* |
Par Elwyn le 20 Mai. 09 - 10:55 :
Bouh !
Chapitre 1
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Simplement pour te dire que le premier résumé était bien meilleur, selon moi ...
Beaucoup plus percutant !
Bisoux :) |
Par Dreamhavre le 18 Mai. 09 - 22:54 :
N'ai pas répondu depuis une éternité...
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alors Je me contenterai de faire un bisou à tout le monde, me repentir et tâcher de ne plus reproduire cela.. ^^' merci à vous |
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...Chaque nuit se réduire en cendres, se laisser répandre... |
Par Feasie le 04 Déc.. 08 - 21:47 :
?
Chapitre 6
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Juste un petit mot en speed pour dire que j'aime beaucoup, bien que je trouve Scorpius très dur dans sa façon d'être, trop adulte pour un gamin de 11 ans,
et que j'ai hate de lire la suite car c'est raiment envoûtant, je ne comprenais pas pourquoi le bouton "suivant" ne fonctionnait pas!
Ciao
Bises
Feasie |
Par LumiNuitey le 30 Nov.. 08 - 13:46 :
Comme un coup de baguette magique...
Chapitre 1
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Je suis admirative de la façon dont tu développes ton histoire. Je ne faisais au départ que jeter un Å“il curieux et je me suis retrouvée, presque contre moi, complètement happée par le récit et ces sept chapitres que j'ai dévoré, une culpabilité délicieuse au ventre, car je suis censée bosser ^^
J'aime cette ambiance qui se dégage du texte, l'écriture merveilleusement fluide et prenante, ces impressions que, en quelques phrases, tu fais courir sur la peau. J'aime ces Serpentards, enfants et déjà amers, déjà comédiens de leur vie, les Malfoy presque en autarcie dans leur bulle de vie de cour. J'aime ce clan Potter, naturel et soudé mais pas sans failles, leur progéniture qui a du mal à se trouver, déjà un peu désillusionnée aussi, ce Teddy qui se cherche, cette Victoire presque trop belle et trop enviée... Cette Ginny qu'on adore détester mais si humaine en même temps, cette relation de couple que le temps et la vie quotidienne effritent...
Je suis scotchée et j'en redemande. Puisses-tu être aussi inspirée pour la suite, c'est le mieux que je puisse te souhaiter... avec un peu d'égoïsme je l'avoue, parce que je suis très impatiente =) |
Par Tintarielle le 06 Sept.. 08 - 16:52 :
Que dire ?
Chapitre 2
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Tsss.... C'est bien ma veine.
Non pas que je n'aime pas ta fic, mais elle est tellement bien écrite que je suis entrée, là, maintenant, alors que je viens seulement de lire le premier chapitre, en état "post-lecture". Tout un cas chez moi. En général, ça passe par une crise de solitude aigüe.
Bon, je ne vais pas m'épancher sur mes problèmes post-lecturaux, donc, en fait, je crois qu'à l'origine, je devais faire une éloge de ton premier chapitre. Je pense qu'en fait, je vais m'abstenir. Tu as déjà une vingtaine de review à ta gloire, ça devrait suffir.
Bonne continuation,
Kupo ! |
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Il était une fois un petit chaperon rouge... |
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