manyfics
     
 
Introduction Les news
Les règles Flux RSS
La Faq Concours
Résultats ManyChat
Plume & Crayon BetaLecture
Nous aider Les crédits
 
     

     
 
Par date
 
Par auteurs
 
Par catégories
Animés/Manga Comics
Crossover Dessins-Animés
Films Jeux
Livres Musiques
Originales Pèle-Mèle
Série ~ Concours ~
~Défis~ ~Manyfics~
 
Par genres
Action/Aventure Amitié
Angoisse Bisounours
Conte Drame
Erotique Fantaisie
Fantastique Général
Horreur Humour
Mystère Parodie
Poésie Romance
S-F Surnaturel
Suspense Tragédie
 
Au hasard
 
     

     
 
au 31 Mai 21 :
23295 comptes dont 1309 auteurs
pour 4075 fics écrites
contenant 15226 chapitres
qui ont générés 24443 reviews
 
     

     
 
Fils de
Par Dreamhavre
Harry Potter  -  Romance  -  fr
8 chapitres - Rating : T+ (16ans et plus) Télécharger en PDF Exporter la fiction
    Chapitre 5     Les chapitres     30 Reviews     Illustration    
Partager sur : Facebook | Twitter | Reddit | Tumblr | Blogger
Chapitre 5
Chapitre 5

-Et si, un jour, ils apprennent...?
-Tu partiras pour la dernière fois.
Pourquoi tu me regardes comme ça? J'ai tort?

°o°O°o°



-Le choixpeau ne chante plus, selon James. Tu imagines, même lui a renoncé à la paix des maisons. Bulle a été envoyé à Gryffondor, et la semaine prochaine nous saurons si James a hérité de tes dons en Quidditch. Ah, et la chouette de Bulle est morte. Je pense que ce serait bien que tu lui fasse un mot d'encouragement, le pauvre, il doit se sentir seul... Rien à voir, et notre fille?

-Dans une heure j'irai chercher Lily chez Maman.

-Fut-ce une réponse?! Halleluja, Merlin, nous voilà sauvés, ma femme reparle!


La rousse frappa la table du plat de la main, ses yeux soulignés d'eye liner plongés dans ceux de son mari, qui, assis, soutenait son regard, en replongeant ses lèvres dans le café brûlant.

-Harry James Potter, je ne sais pas ce que tu as en ce moment, mais je veux que ça s'arrête tout de suite. Je n'ai ni le temps ni la patience de supporter tes stupidités.

-Relax, Gin. On appelle ça de l'humour anglais.

-Ne fais pas le malin avec moi!

-J'ai 41ans. pas 13, et même à nos enfants tu ne parles pas comme ça.

-Je devrais peut-être, quand on voit ce que deviennent les êtres dont tu t'occupes!

-Quoi encore? Ted est un garçon très bien, je lui confierais ma vie et celle de toute ma famille sans aucune crainte! Tu ne vas pas encore me sortir le couplet comme quoi il te déteste, sang de Gobelin!


-Non seulement ton incapable de filleul ne serait arrivé à rien sans toi, et il profite encore et toujours de ce qu'il a à offrir, je ne serais pas surprise, si demain il te demande une maison, ou une rencontre avec ses parents par l'intermédiaire d'une de tes précieuses reliques!

- S'il me demandait un appartement ou d'être son garant je le ferais. De toutes façons, il s'agit de mon argent et je le donne à qui je...

-Et même, ce n'est pas ça mon problème. Tu ne me dis plus rien en ce moment tu te caches dans ton bureau, dans tes journaux, tu me rabaisses en public, on ne sort plus tu...


-Waw, fais une liste, Gin,à ce stade je ne suis plus!

Les larmes perlaient dans les yeux bleus de sa femme, dont la magie fit imploser une dizaine d'assiettes.

-Si tu te comportais un peu moins comme une gourde!

-Une gourde?! Moi? Moi je suis une gourde?!

-Parfaitement. Une cruche, une potiche!

-Tu sais ce que tu es Potter? Un crétin de machiste, un pauvre pantouflard, un...

-Un pantouflard? La semaine passée j'étais en Inde pour les beaux yeux d'un mage noir présumé et... !

-Excusez-nous...


Ils se tournèrent d'un même mouvement, tout deux furieux, et un même choc électrique leur secoua l'échine quand ils reconnurent Arthur Weasley et Lili, qui lui tenait la main.

- J'ai préféré vous redéposer la petite...

-Oh, Papa...

-Viens ma chérie, je veux mon bisou...

-Arthur, vous... un café, peut-être, vous êtes tout pâle
, tenta Harry, sans grande conviction.

-Non, non, merci Harry, je.. pense qu'il est préférable pour moi de retourner au Terrier. Molly a été mordue par un de ces affreux gnomes hier, et la plaie s'est infectée... Je vous remets Lili la Tigresse, elle a été très sage. Et désolé d'être entré sans frapper.

°o°O°o°
Le 2/09
Chère Maman,


Me voilà réparti à Serpentard, comme prévu par Papa.
Le château est magnifique, et les cours jusqu'ici intéressants, de même que mes amis...
J'ai la chance d'avoir dans mon dortoir deux autres sang purs, dont Thorn, qui te transmet ses respects.
Je te remercie vraiment pour ta gentille attention, grâce à toi, je me sens un peu plus "à la maison"
J'ai rencontré de nombreuses personnes, et comme tu l'as dit, j'ai regardé dans la salle commune. Effectivement, derrière la sculpture d'atharcite représentant notre emblème, il y a un double fond. je retournerai voir ce que tu y as caché dès ce soir.

Le préfet actuel s'appelle Epitaph Macnair, il serait peut-être judicieux d'inviter sa famille à ta prochaine fête, ou au moins partie de Bridge. Je n'aimerais pas qu'un préfet ait l'occasion de me gêner dans ma scolarité pour des raisons aussi stupides qu'une rancœur sociale.

Je pense beaucoup à toi et à Papa, j'ai hâte de voir les vacances arriver pour pouvoir profiter à nouveau de votre présence, et visiter ce petit village américain dont tu m'avais parlé cet été...
Comment allez-vous, au manoir? L'elfe est toujours aussi sage et actif? Grand-mère se montre-t-elle moins intraitable? Papa a toujours autant de travail? Je suis l'évolution de l'affaire de son client, par Gazette interposée, mais ce n'est pas la même chose que de l'entendre parler de l'audience et imiter ce procureur...

Je t'ai, comme promis envoyé cette lettre dès que possible, et en priorité -cependant il serait chic de ta part de ne pas vexer Grand-mère en le lui disant, tu sais qu'elle aime être le centre des attentions de chacun, et à quel point je l'adore- mais ce n'est pas le plus important:
tu me manques terriblement, Maman...
Avec toute mon affection,

Piu-piu

 

°o°O°o°


-Dis, Papa?

-Quoi Lily-puce?

-Ce matin, tu avais fait une bêtise?

-... Non, mon cœur. Mais Maman avait mal dormi, c'est pour ça qu'elle criait beaucoup.

-Ah... J'ai regardé Peter Pan, avec Pépéthur... Le Papa il arrêtait pas de crier tout le temps. La maman, elle était gentille. Elle voulait que Nana reste à l'intérieur, mais le Papa pas.
On pourrait avoir une Nana, dis?

-Nana... Ah, la chienne... Oh Lily...


-Mais elle nous mettrait au lit! Elle nous empêcherait de faire des bêtises! Elle rangerait nos chambres...

-Un vrai chien ne fait pas ça, Choupinette... Et puis, on a déjà tellement d'hiboux...

-Mais c'est plus gentil, un chien.

-....

-S'il te plaiiiit... Je lui donnerais à manger! Je l'emmènerai se promener dans le jardin... Dans le parc aussi, mais pas sous la pluie! Et même, je le brosserais! On l'appellerait Carpette et.... Oh, Papa, t'es triste?

°o°O°o°


Andromeda astiquait les porcelaines anciennes sur le buffet de la cuisine, ce qui était chez elle un signe d'excellente humeur. Ted prit son courage à deux mains, serra son corps amaigri dans ses bras, et la petite vieille s'immobilisa, avant de se laisser bercer par son petit ourson préféré -qui commençait d'ailleurs à avoir une taille de grizzli.

-Toi... Tu as sûrement quelque chose à te reprocher.

Le jeune homme ne put retenir un sourire amusé, et pouffa dans le cou de sa grand-mère.

-Quand tu étais petit, dans ces cas-là, tu ne pouvais pas empêcher tes cheveux de verdir...

Ted cette fois redevint plus sérieux, sachant pertinemment que ses cheveux étaient verts en ce moment.

-Parle-moi de Maman...

-Ces temps-ci tu ne demandes que ça...

-Mamy, elle me manque.

-A moi aussi, Teddy... tu ne peux pas imaginer
, souffla la vieille dame.

Sentant la volonté d'acier faiblir un peu en sa faveur, le jeune homme murmura un s'il te plait, sur le ton que Vic appelait "tout sucre".
Andromeda acheva d'épousseter sa cafetière, et se dégageant des bras de son petit fils, s'assit à la table de la cuisine, l'air lasse.

-Ta mère était un petit arc en ciel dans notre vie, à ton grand-père et moi... nous l'avions appelée Nymphadora, mais pour une raison qui aujourd'hui encore m'est obscure, elle préférait se faire appeler "Tonks" Elle était métamorphomage depuis sa naissance, et ni Ted ni moi n'avons jamais su avec exactitude si le visage que tous lui conaissaient était bien le sien, et non un masque. Elle aimait la vie, ta mère, et l'intensité. Enfant, il fallait des heures pour parvenir à la mettre au lit. Des heures de courses, de cache-cache... Et puis, adolescente, elle a rencontré d'autres sorciers, et a été envoyée à... Gryffondor, comme toi, si ma vieille cervelle ne me fait pas défaut. Elle a à peine croisé mon cousin, d'ailleurs, tant mieux, ce garçon n'était pas quelqu'un de fiable. Pas plus que son frère, Sirius, mais c'est une autre... ah, si tu veux, il me reste des photos d'elle, à ton âge...

-Je sais, Mamy... Je les ai souvent regardées
, avoua Teddy avec une moue d'excuse.

La peau de la vieille dame se chiffona, signe de contrariété.

-Je dois encore savoir autre chose sur tes fouilles dans ma chambre?

Le jeune homme s'humecta les lèvres. Elle n'était pas aussi furieuse qu'il l'imaginait, cela impliquait peut-être qu'il en droit de lui parler plus ouvertement? Ils étaient deux adultes, après tout, et ils pouvaient discuter réellement...

-Oui... J'ai vu que tu avais une photo de mon père, aux environs de ses vingt ans, dans une autre boite. Mais tu ne m'as jamais parlé de lui à cette époque...


-Je n'ai pas connu ton père avant que Nymphadora ne nous le présente.

-Mais que tu aies cette photo, ça veut dire que tu le connaissais un peu, non?

-Non.


Silence. Le ton ne supportait aucune réponse. La vieille dame acheva son café, la bouche pincée, les traits tirés. Ted soupira, se passa la main dans les cheveux, déçu.

-Alors c'était dans les affaires de Maman? Et tu l'as trouvé après, en te débarrassant de leur appartement?

-Je ne sais plus, mon chéri. J'ai la mémoire qui déraille, et ce n'est qu'une vulgaire photo... J'aurais juste préféré que tu me la demande.


Il hocha la tête. Le ton faible qu'employait sa grand-mère le déroutait. Mamymeda avait toujours été une femme "forte", et si son dos s'était courbé avec les années, elle restait une grande dame, à la volonté inflexible, et très énergique... Pas une petite chose fragile, recroquevillée dans ses châles, qui tentait de conserver un air fier, oscillant entre tendresse et mépris. Ca sonnait trop faux... Ou au moins, trop différent.

-Alors ça ne t'ennuie pas que je demande à Parrain?

-Si je te disais "si" je n'empêcherais rien, de toute façon, souffla t’elle, en se relevant. Puis, passant une main dans le bas de son dos, elle secoua la tête, battit des cils, et replaça finalement une mèche courte derrière son oreille.Maintenant, espèce d'ingrat, tu vas laver toute la vaisselle qu'on a en retard, et me faire le plaisir de tondre la pelouse. Ce n'est plus une maison, ici, c'est la brousse. Allez, au boulot, ça t'évitera de dépenser mes gallions en salles de sport pour ton entraînement d'auror. Et que ça saute!, clama t’elle en tapant dans les main, enjouée.

°o°O°o°


Ma petite Bulle de savon,
Maman et moi sommes très fiers de toi. Nous l'avons toujours été et le serons toujours. (Je ne lui ai rien dit pour Neville, parole d'Homme)
Je m'attendais à une lettre plus longue.. je me rappelle, James nous envoyait de vrais romans au début de son séjour à Poudlard, il décrivait tous les portraits, tous les plafonds, toutes les armures... Au point que nous avions l'impression de revivre notre scolarité au Chateau...
La maison est bien vide sans toi, tu sais? Lili s'ennuie beaucoup, et Maman fait beaucoup trop à manger, par habitude. Mais bon!
Raconte-moi, mon grand! Qui est dans ton dortoir? Quels cours te paraissent intéressants? Est-ce que James se comporte bien avec toi? Et comment trouves-tu ce professeur d'Histoire de la Magie (lorsque j'étais étudiant, ce cours était vraiment mortel -Merci professeur Binns - est-il plus passionnant?)
De mon temps, les Serpentards et les Gryffondors ne s'entendaient pas trop. J'espère que depuis, ça a changé!

J'ai entendu parler de l'accident de ta chouette, tu n'en parles pas, mais... Enfin, j'espère que ça ne te fait pas trop mal... Si tu veux, à la Toussaint, pour ton anniversaire, on ira choisir un autre animal, toi et moi?
Je t'aime très fort, et Maman aussi

Papa

°o°O°o°

Le département des mystères bruissait de monde en ce mercredi 9 septembre, et pour cause. Le Magenmagnot était réuni pour une audience, qui, bien qu'elle n'avait aucune importance politique, encombrait les esprits depuis 18 longues années. Le Président, Berbertot Gremlinns, assisté par l'ensemble des jurés avait pour but d'enfin classer cette affaire. Depuis maintenant près de 3heures qu'ils étaient réunis, avait été exhibées toutes les preuves, appelés tous les témoins, et évoqués tous les problèmes éthiques que posait l'affaire.

-...Je conclurai, Messieurs les jurés, en vous rappelant l'article 406 du code sorcier, qui stipule que tout être doué de magie, quel qu'il soit, a le droit à son intégrité et au respect, ainsi, ces articles parus dans le Chicaneur à l'encontre de mon client sont...

-Objection. Monsieur le président, l'article 406 dont parle mon client ne peut s'appliquer à ce cas de figure. Nous souhaiterions rappeler à la cour que Xénophilius Lovegood est rédacteur en chef d'un journal de couleur politique marquée, et que la liberté de la presse...

-Monsieur le président
, reprit Drago Malefoy, visiblement consterné, que Le Chicaneur ait et soit toujours un journal prônant la marginalisationbien qu’il ait pris une part active à la Résistance ne l'autorise cependant pas à outrepasser ses droits.

-Poursuivez, Maître
, répondit calmement l'homme replet qui présidait à la Cour.

-Mon client, Monsieur Macnair aurait effectivement dû hériter d'une haute somme d'argent, venant d'un coffre appartenant à son frère, abattu à la guerre. Dans l'article qui nous concerne actuellement, Monsieur Lovegood parle "d'argent noir" "d'héritage maléfique qui devrait revenir à la société en dédommagement de ce que l'ex propriétaire a commis" et signale que "personne ne sait ce que ces monstres cachaient dans les banques." pour finir par "Allons-nous laisser les mangemorts se transmettre fortunes et maléfices?".
Membre du Magenmagnot, je vous le demande: Doit-on toujours payer les crimes du passé? Les conséquences des actes d'un sorcier mal tourné ont-elles le droit de priver un honnête citoyen sorcier, qui n'a jamais approché ou usé de magie noire, même durant l'Epoque Trouble?
Cela fait 19ans, Messieurs, que Hiacynthe Macnair attend patiemment vos délibération, et un dédommagement venant -non pas de Xénophilius lui-même, ceci n'était pas une affaire personnelle- mais du Chicaneur, pour diffamation à son encontre.

-Objection, Monsieur le président! On ne peut appeler "diffamation" le contenu de cet article tant que le coffre du défunt n'a pas été fouillé et contrôlé par une expertise.

-Objection retenue. Maître Malefoy?


Drago se releva, avança au centre de la salle, un sourire aux lèvres.

-Malheureusement, les gobelins de Gringotts, qui sont assurément les experts les plus qualifiés pour satisfaire votre requête, suivent à la lettre un règlement ancestral. Mon client étant un homme conciliant, il accepterait une expertise de la cour, si toutefois elle revenait aux frais de son accusateur. Débourcer 2222 gallions une expertise dans le but de prouver à la Cour que mon client n'a aucune mauvaise intention à l'encontre de la société parait paradoxal. Surtout lorsqu'il a signé dès le troisième jour de sa quête un document -Accio pièce numéro 421- que voici. "Je soussigné, Hiacynthe Macnair, m'engage -si toute fois mon défunt frère possédait dans son coffre un objet s'apparentant de près ou de loin à de la Magie Noire- à le porter au Département des Aurors, pour une désactivation dans les règles, et s'il le faut, à une destruction du bien en question."
Messieurs, s'il vous plait. Cette comédie a assez duré, autorisez mon client à entrer en possession de son bien, à prouver à tous sa bonne foi, et arrêtons de perdre notre temps. La Presse à idées est une bonne chose, tant qu'elle respecte les lois.
Néanmoins, un abus comme celui qui nous a amené à rassembler ici autant de monde, et durant autant de temps, mérite une sanction, qui, selon l'article 306 d, est "une amende de 6543 gallions en faveur de mon client, à cela on ajoute les dédommagements pour le coût du procès, et les frais de Notaire qu'a dû assumer mon client, ce qui revient à une somme de 34 567 gallions et 7 mornilles. Dérisoire, pour une rédaction aussi prestigieuse que le Chicaneur, qui est actuellement le journal le plus lu du monde Sorcier.


Petit regard de l'avocat de la défense au procureur. La demoiselle se mordait les lèvres. Comme prévu, elle avait oublié ce document non officiel, signé des années auparavant. Comme prévu, elle ne pouvait contester ouvertement son résonnement. Les yeux gris du blond couvrirent l'assemblée. Le président relisait calmement le document, la moustache frémissante. Bon signe.
Hiacynthe le fixait, les yeux brillants.

-Je n'ai rien à ajouter, votre Honneur, Medames Messieurs les jurés. Si Madame la procureur souhaite ajouter quelques mots, je n'ai absolument aucune.. objection.


°o°O°o°

Elisa rejoignit les autres dans la salle commune, un peu en retard, comme toujours... Deux semaines étaient passées depuis leur arrivée à Serpentard. (répétition salle commune) Pour l'héritier Malfoy, Poudlard s'avérait plus intéressant de jours en jours. D'abord, grâce à Leïa.
La demoiselle était une arme de destruction massive voilée derrière une apparence d'intellectuelle angélique: ses mots tranchants comme des lames de rasoir, son esprit était affûté, ses yeux froids et décidés, et ses colères menaient inéluctablement à des vengeances cuisantes, calculées pour blesser là où ça faisait mal. Très mal. Et Leïa semblait pleine de colère. Qui servait ses intérêts voyait en elle une alliée parfaite, efficace et pourtant douce, silencieuse, à qui on pouvait parler. De moins, il l'espérait.

Ensuite, grâce aux jumeaux.
Thorn était rafraîchissant, usant de trésors d'humour pour conquérir sa place, calmer ou attiser des conflits, tout en se protégeant de tous. Il était calme, une force de caractère tranquille, qui savait rester en retrait quand il le fallait, et... vu le nombre de mauvais coups qu'il avait déjà orchestré sans jamais récolter le moindre blâme, Scorpius pouvait affirmer qu'il était un manipulateur au moins aussi redoutable que lui. C'était devenu son meilleur ami.
Elisa, plus exubérante. Déjà très séduisante malgré son jeune âge, elle pouvait jouer des sourires, des grimaces, et si ses remarques étaient souvent futiles, ce n'était pas un problème. Avec ses faux airs de garce écervelée, Elisa leur assurait une popularité montante, une information rapide de tout ce qui se passait au château, et était un faire valoir non négligeable.

Enfin, grâce aux pions.
Les pions, c'était les autres première année de Serpentard. Utiles, à leur manière, avec qui il fallait jouer, avec un mélange de politesse et mépris. Grand-mère disait qu'un prince n'était rien sans admirateurs et intrigants à ses cotés. Rien. Son cercle de connaissances utiles s'étendait donc de jour en jour, et il aimait se savoir fort en étant entouré.
Ensemble, ils étaient l'équilibre parfait.

Grand-mère disait aussi qu'un prince ne pouvait éprouver sa gloire qu'en affrontant ses ennemis. Qu'il fallait les choisir valeureux. Que c'étaient eux, le véritable faire-valoir. Et qui faisait un meilleur ennemi que le clan Potter Weasley?

Leïa lui donna un coup de coude, silencieuse, indiquant du menton un point éloigné dans la grande Salle. Un gamin qui filait vers la bibliothèque, accompagné d'une rouquine.

-Elle est venue le chercher, expliqua Elisa, en nouant plus soigneusement le nœud de cravate de son frère. Elle vient toujours le chercher. Il est plutôt mauvais élève, et elle, il semblerait qu'elle soit brillante. Elle l'aide en Métamorphose tous les matins, si j'ai bien compris. Il semble qu'il ne soit doué qu'en Histoire de la Magie et en Potion. Enfin, je veux dire que le reste n'est pas fiable, ses parents connaissent personnellement Monsieur Londubat, et le Domestique. Pour le reste, il semble qu'il soit moyen-correct. En tous cas, pour un Potter, il est décevant.

Scorpius sentit son sourire s'accentuer. Il remercia Elisa d'un regard, s'amusa du clin d’œil qu'elle lui renvoyait. Décevant... Oui, c'était le mot.

-Il ne mérite même pas que tu t'intéresses à ce qu'il est, Scorpius, souffla Leïa. Il peut servir à injurier son nom, mais en dehors... Son frère me parait plus intéressant. Plus puissant.

-Tu es totalement mégalo. Si, si, je t'assure, tu aurais pu être une Mage noire en puissance, mais on ne veut pas ça, n'est-ce pas. On éblouit, on passe pour des gentils, histoire que les efforts de nos familles respectives ne volent pas à l'eau. Et à côté de ça... On s'amuse.

-En attendant, je signale à sa majesté que vu ses talents en métamorphose, elle aurait également tout intérêt à prendre des cours particuliers, pour pouvoir narguer son nouveau joujou,
rétorqua t'elle avec son sourire angélique.

Scorpius éclata de rire, en même temps que les autres.
Epitaph, en retrait, écoutait le petit groupe comploter joyeusement. Il souriait, philosophant silencieusement au sujets de ces enfants. Il se reconnaissait en chacun d'entre eux. Un peu. Il ne pouvait retenir un sourire cynique en contemplant Scorpius. Ca, c'était du Malefoy, pure souche. Du mordant, de l'ambition, un sens inné de la diplomatie, et en même temps une étincelle de défi (ou de mépris)dans le regard.
Si peu d'innocence dans les yeux. Enormément d'espoir, mais aucune douceur, aucune futilité.
Il tourna la tête, cherchant le vis à vis idéal. Le petit Potter, dont on avait tant parlé, à son arrivée. Où était-il?
Pas à côté d'un de ses cousins roux. Ni de la cousine blonde, qui ne lui accordait pas un regard. Le sourire d'Epitaph disparut, se transformant un rictus haineux. Weasley tourna finalement la tête dans sa direction, sous l'invitation de sa voisine insignifiante.
Elle lui fit un signe moqueur de la main, faisant pouffer ses amies. Epitaph sentit ses joues rougir et au lieu de détourner les yeux lui envoya un baiser à distance, ce qui eut pour effet de déstabiliser la préfète des Rouge et Or, qui haussa les sourcils avant de se retourner, et de lancer un quolibet à son propos. Sûrement.
Il ne pouvait pas intéresser Victoire Weasley. Evidemment. D'ailleurs, elle ne l'intéressait pas non plus. Son corps, tout au plus. Et encore.

-Et bien, on drague Rousse Décolorée? susurra Donatella, à ses côtés.

-Non... J'entretiens la lutte. Cette année, Serpentard a 10 points d'avance sur Gryffondor, je vais augmenter l'écart, et ce sera une célébration pour notre Noble Maison.

-Oh, je vois... Donc tu la dragues en espérant augmenter le score de Serpentard. Bon plan, cher ami.

-Tu es jalouse.

-Tu n'es pas assez sexy pour ça. Evite cependant de draguer cette fille même pour rire, si tu souhaites que nos fiançailles se maintiennent. Et laisse-moi m'occuper de creuser l'écart, cette année, Gryffondor sera dans le gouffre, c'est une parole de Sang pur,
répondit-elle en lui caressant le creux du cou du bout des doigts. Je ne voudrais pas me chercher un autre affreux philosophe en phase de devenir richissime.

-Je t'aime aussi.

°o°O°o°

-Il est dérangé, ce type.

Alexia Goldstein éclata de rire, comme toujours. Macnair se détourna, commença à parler avec Donatella Levinsky. Victoire était plus choquée qu'elle ne voulait le laisser paraître par son adversaire de toujours, même au club d'échec. Alexia l'aurait parié.
Elle, fulminait silencieusement de jalousie. Elle n'avait pas d'adversaire à dépasser.  A part peut-être, justement, Levinsky, qui pour une raison aussi obscure qu'incroyable avait pris la tête de l'équipe de Serpentard, cette année.
Elle possédait une grâce sauvage, et une beauté détonante, avec ses grands yeux noirs, et ses cheveux bruns courts, coiffés à la mode moldue, étaient striés de mèches vertes et blanches. Elle était grande gueule, et rebelle à toute forme d'autorité, ce qui lui avait souvent valu des remarques assassines de professeurs en colère.
Elle était son parfait contraire.
Alexia savait qu'elle passait pour la dinde la plus parfaite. Elle n'était que l'amie de Victoire. Mais au moins, elle dépassait Donatella en sport.
Elle dépassait tout le monde, en sport.

-De fait, Meg. Les sélections sont cet après-midi. La journée sera encore longue...
 
 
Chapitre précédent
 
 
Chapitre suivant
 
 
 
     
     
 
Pseudo :
Mot de Passe :
Se souvenir de moi?
Se connecter >>
S'enregistrer >>