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au 31 Mai 21 :
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Fils de
Par Dreamhavre
Harry Potter  -  Romance  -  fr
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    Chapitre 1     Les chapitres     30 Reviews     Illustration    
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Chapitre 1

Note de l'auteur:

Bon bon bon... Autant dire que j'hésite depuis longtemps à poster cette fiction... Bah quoi? J'ai le droit de douter de moi, non? (Et en plus, trouver un résumé relativement potable, ça m'a pris un de ces temps!) Je ne garantis pas de la mise-à-jourer rapidement, j'espère juste qu'elle vous plaira, que le thème (on peut rêver) vous semblera original, et qui sait, que vous laisserez une review? D'accord, je m'emporte, et cette manoeuvre de manipulation était particulièrement maladroite..

 

J'allais donc vous dire, pour parler enfin de choses qui vous intéresseront, que cette fiction est un Après guerre, fidèle au tome 7 sauf sur un point, à savoir l'épouse de Drago, parce que je ne supporte que Jojo nous coupe toute créativité en continuant ses bio de personnages... Bref. Je recommence. C'est une Romance, à défaut de mieux (catégoriser c'est pas mon truc) comprenant comme la quasi totalité de mes fictions du Yaoï.

Je la dédie entièrement à ma chère CDM, qui me manque afreusement età qui j'envoie mes bisous trolesques si elle passe par là. Merci.

Bonne lecture!

 

 

 

Chapitre 1

-Tu te souviens de la première fois ?
-Bien sûr. Il neigeait. Tu avais des flocons plein les cheveux…


°o°O°o°

La brise faisait danser les flocons de neiges durant ce froid après midi de décembre…
Noël approchait, et toutes les maisons de Prés-au-lard arboraient fièrement les chandelles éternelles et autres éclairages festifs, qui conféraient au village une atmosphère accueillante et joyeuse, tout comme la fête qui s’annonçait.

Des bars, on pouvait entendre tinter les verres, et sonner les éclats de rires, sur les vitrines teintées de buées, des enfants avaient écrit leur nom, entouré d’un cœur un autre, avouant aux vitres leur secrets, ou avaient dessiné quelques sapins de Noëls et autres soleil, d’une qualité relative, ce qui n’aidait pas à les distinguer.

Parmi les nombreuses personnes amassées dans la rue pour admirer le fantastique feu d’artifice anuel, deux familles, aussi éloignées l’une de l’autre qu’il était possible d’être.
Les Malefoy, légèrement en retrait, contemplaient le ciel avec détachement, comme anesthésiés par leur propre beauté ou la laideur du monde extérieur lorsque la routine reprenait ses droits. La grand-mère, dans son vison noir, Drago, fidèle à ce qu’il avait toujours voulu paraître, Pansy, qui avait discrètement mêlé leurs mains, et Scorpius, l’héritier, le fils unique, dont l’écharpe couvrait la bouche, serré dans le bras libre de son père.
Silencieux à la manière des ombres où des célébrités qui voudraient ne pas être identifiées.

L’autre, Le clan Potter-Weasley, bien plus nombreux, où se mêlaient des gens de tous âges, la plupart arborant une chevelure de feu, dont on entendait les rires et les exclamations enjouées…
Parmi eux, Harry Potter, le Survivant, le Sauveur, ou le Balafré, suivant les personnes qui vous auraient parlé de lui. Harry Potter le héros, qui riait avec son meilleur ami de toujours, la femme de celui-ci et sa femme à lui… celui qui était la cause de toute cette histoire douce amère de guerre d’espoir..
Celui qui était responsable de la naissance de ce garçon aux cheveux sombres et aux yeux vert émeraude, qui contrairement à tous les autres ne regardait pas les arabesques lumineuses s’imprimer dans le ciel. Lui regardait les visages, tour à tour colorés en vert, mauve et or… Où se mêlaient admiration et joie… Ou indifférence, parfois.
Il observait le fieul de son père, Teddy, qui avait glissé sa main dans la poche arrière du pantalon de Victoire, sa cousine, qui souriait.
Il sentait les regards se poser sur lui, les langues s’agiter un instant, et tournait la tête.
Pourtant, rien d’offensant sur lui n’avait jamais été dit, et ce par personne. On se murmurait simplement à l’oreille, lorsqu’on laissait tomber ses yeux sur lui qu’il était « Le fils de Harry Potter. »
Le second fils. Mais ça, ils s’en fichaient. Il était la copie conforme, lui.

Le feu d’artifice s’acheva, sous les applaudissements enthousiastes des témoins, et la réalité reprit ses droits. La neige tombait toujours et il « Fallait venir mettre ton bonnet, Albus » parce que sa mère avait froid.
Obéissant, il s’approcha de cette femme ronde et souriante qui était Ginny Weasley, sa mère, et dès qu’elle eut le dos tourné, enleva son bonnet pour le glisser dans sa poche.
Il avait toujours aimé la sensation du froid dans ses cheveux.

En tournant la tête, son regard croisa celui d’un autre gamin, qui ne devait pas être plus vieux que lui. Rien d’anormal jusque là, pourtant, il s’arrêta.
Le garçon, grand et mince le regardait de haut en bas, en silence, et lorsque ses yeux rencontrèrent celui du Fils Potter, il ne se détourna pas. Au contraire, son regard jusque là indifférent changea, se teinta d’une sorte de curiosité méprisante, qui au gamin faisait froncer les sourcils. Albus lui rendit son regard intrigué, en se demandant si il fallait sourire. La bouche de son homologue était cachée par une épaisse écharpe. Ses yeux avaient la couleur du ciel un soir de tempête de neige.

Le tout ne dura que quelques secondes, avant qu’il ne tourne la tête, et rejoigne une femme qui devait avoir une soixantaine d’année, dont les cheveux longs et pâles courraient jusqu’aux reins. Une personne qui avait du être une femme superbe.

-Bulle ? Tu viens ? Tonton Ron nous offre un chocolat chaud chez eux ! Allé !

°o°O°o°

Ron et Hermione Weasley vivaient dans une confortable maison qui possédait un grand jardin. Légèrement en dehors de la ville, elle laissait à la Ministre Granger le loisir de se reposer et traîner en peignoir et pantoufle durant ses jours de congés, et à son rouquin de mari d’expérimenter avec son frère aîné tout un tas de choses qui faisaient « Boum » très souvent.
Le clan investit les lieux dans un joyeux chahut, suivi de la cavalcade des plus jeunes vers les chambres et la salle de jeu, et des soupirs d’aises des adultes, qui chassaient de leurs cheveux les petits flocons, avant d’aller s’asseoir dans les confortables canapés de leurs ôtes.

-Tu te rends compte, Harry ? L’année prochaine, Victoire est en 5ème !
-Et oui, Bill
, rétorqua moqueusement Hermione, ça pousse vite ces bêtes-là !
-Laisse ma nièce tranquille, Dent-de-lapin. Ce n’est pas parce qu’elle a hérité de la blondeur de sa mère que Victoire est « bête » !

Fleur lança un regard faussement courroucé à Ginny, avant de rejoindre les autres dans leurs éclats de rire.
-Elle a aussi hérité du charme de sa mère, glissa Percy, sur qui Bill lança un regard de menace.

Le troisième des fils Weasley était peut-être la seule personne dont l’aîné se méfiait réellement. Depuis la mort de sa compagne Pénélope quelques années plutôt, il s’était replié sur lui-même, ce qui avait tendance à attendrir Fleur. Et Bill savait à quel point Perceval, le manipulateur, pouvait trahir sa famille s’il désirait vraiment quelque chose. La femme de son frère, par exemple.

-Merci, Percy. Mais je pense que le charme de Victoire est quelque chose qui lui est propre. Elle ressemble bien plus à ma grand-mère que j’aurais pu l’espérer, souffla Fleur, avec son accent français charmeur.

Victoire soupira en apportant les cafés et autres boissons chaudes commandées par la famille, rapidement suivie de son petit ami, dont les cheveux turquoise sublimaient admirablement les traits fins et ténébreux, qu’il avait hérités de son père… Et qu’il se plaisait à afficher, malgré ses dons de métamorphomages. Probablement par fierté. Il était le fils d’héros de guerre. Fils de couple étrange de loup garou et de métamorphomages…

Fils de fantôme qu’il n’avait jamais vu qu’en photo, et dont, pourtant, tout être ayant connu –même un tout petit bout de la guerre- lui parlait.
Remus, c’était quelqu’un de bien. Un lycanthrope doux comme un sucre d’orge, qui n’avait jamais mordu personne. Nymphadora –pardon, « Tonks », parce que « Gamin, elle n’aimait pas qu’on l’appelle autrement »- Un joli brin de fille, pas prétentieuse pour deux sous, qui était sacrément bonne auror.
Il aimait qu’on lui parle de ses parents… Mais le plus souvent, au final, ça lui faisait plus de mal que de bien. Il en voulait à ces êtres si parfaits d’avoir osé mourir avant même qu’il ait pu se créer un souvenir d’eux…
Mais de ça, les gens s’en fichaient bien. Les gens le savaient « fils de.. » et de fait, l’aidaient s’il le leur demandait. Lui offraient des verres, s’il acceptait de faire quelque pas en leur compagnies.
Quant aux filles… Mais de ça aussi, on s’en moquait.

°o°O°o°

Pour l’autre famille, le retour au manoir avait été discret. Quelques « Bonjours » faussement joyeux lancé aux visages d’ « amis », quelques « Joyeux Noël » aux passants qui leur avaient souri.
Avant de rentrer dans leur luxueuse demeure de pierre ancienne, dans leur Hall de marbre blanc, où les portraits s’étaient inclinés à leur entrée.
Drago avait soupiré de soulagement pendant que Pansy, sa femme, avait claqué dans les mains, pour que l’elfe de maison allume la cheminée et commence à préparer le repas.
Scorpius, lui, avait simplement enlevé son écharpe, en baissant les yeux, puis sa veste, qu’il avait accroché au porte-manteau. Comme son père et sa mère. Comme sa grand-mère, sempiternellement vêtue de noir, qui ôtait sa toque soyeuse.

-C’était un bien joli spectacle que les artificiers nous ont offert là, n'est-ce pas, Scorpius ? demanda t’elle de sa voix douce et grave à la fois.

-Oui Grand-mère. Très beau.

-Narcissa.. Désirez-vous prendre un thé en notre compagnie ?

-Merci, ma chérie. Mais je vais vous laisser un peu entre vous… Je vais aller retrouver mon piano, je crois…

-Maman… Tu aimerais inviter quelqu’un en particulier, le soir de Noël ? Ou aurais-tu quelques détails à transmettre ? Tu es bien plus douée que moi pour organiser les fêtes.


La dernière des « vraies » Black baissa les yeux, étirant ses lèvres rosées d’un sourire sans joie.

-Drago, c’est notre lot de nous sentir seul. Et tes flatteries ne bernent que toi.
Invite donc vos amis les Zabini, et cette croqueuse d’homme qui leur sert d’aïeule… N’oublie pas non plus les Nott. Vous avez quelques affaires à régler avec eux, je pense… Rappelle à l’elfe qu’il faudra du vin blanc. Le ministre ne boit que celui qui vient de France… Et il ne peut pas nous refuser ça. Invite donc tes collègues, aussi. Comme d’habitude. Et toi, ma chérie, débrouille-toi pour que certaines de ces femmes qui se rendent aux mêmes galas que vous viennent au nôtre. Quitte à ce qu’elles ne soient pas sang pur.

Hmmm… je ne veux pas voir cette horreur de Barabas Diggle sur mes sofas ! Cette espèce d’outre à vin finira de toutes façon la tête dans les toilettes sans pouvoir compter aux autres que nous sommes des gens biens. Et n’achète pas d’huîtres. Elles sont ridiculement petites pour leur coût, cette année.

Drago sourit à sa mère, qui s’éloignait déjà sur l’escalier de marbre blanc, à la manière d’une princesse d’autre fois, qui aurait été surprise par le temps.
Le petit garçon délassa ses chaussures, éternisant ses gestes jusqu’à ce que sa grand-mère ait disparu, et que la porte de sa chambre se ferme. Il se rendit au salon, où Pansy décorait l’arbre de Noël et où Drago lisait.

-Piu-piu ? Tu m’aides ?
Il hocha la tête et s’approcha de sa mère, accrochant aux branches les plus basses les boules de noël scintillantes. Sa mère souriait en agitant sa baguette dans tous les sens. Le sapin, cette année, seraient couleur de neige. Sur la cime trônait déjà une étoile.

La musique du piano de Narcissa ne tarda pas à emplir les murs du manoir de cette douce mélancolie propre aux Malefoy qui, une fois de plus, avaient dû faire bonne figure face au peuple haineux.
Au départ, Scorpius n’avait pas compris pourquoi son père et sa mère se parlaient si peu. Maintenant, il savait. Les mots faussaient, et il n’y avait qu’en famille que les Malefoy étaient « vrais ». A eux seuls, ils étaient un clan, qui se glorifiait silencieusement de son sang…
Son père, dont il avait hérité de la quasi-totalité des traits était un avocat renomé, qui jouait avec les mots mieux que quiconque… Et Scorpius adorait lorsqu’ils faisaient des mots croisés ensemble. Il se taisait souvent, ou parlait « affaires » et « fêtes » avec leurs « amis ». Souvent, ce qu’il disait avait un sens caché, compréhensible uniquement pour les autres sang-pur, ou ceux qui avaient connu la guerre de près.
Pansy, elle, souriait souvent aux gens, et s’affichait dans tous les endroits où, selon Narcissa, il faisait bon d’être vu. Elle était toujours parée de longues robes élégantes et discrètes, maquillée avec classe de façon à gommer les quelques imperfections de son visage..
Elle lisait beaucoup, parce que la culture était un atout, et qu’on rechercherait sa conversation pour cela.
Narcissa, elle, se faisait rare en société, préférant aux visages hypocrites des gens la douceur de son piano en ébène et le portrait de son mari, avec qui elle s’entretenait, Scorpius l’avait entendu, une fois.
Rapidement, il avait compris qu’il était « Fils de… » quand on parlait de lui. Mais qu’étrangement, tous les gens qui prononçaient ces quelques mots ne leur donnait pas la même intonation.
Entre sang pur, il était le fils de la très noble et pure famille Malefoy, le fils de Drago, et il se sentait fier comme un paon d’être aussi important.
En revanche, quand il surprenait le regard de gens sur lui, dans des galas où ses parents étaient conviés, il entendait d’autres choses.
« C’est le fils Malefoy » «Fils de mangemort » « Graine de Serpentard ».
Au début, il n’avait pas compris ce en quoi c’était mal d’être de la graine de Serpentard. Rien pour lui n’aurait pu être plus important qu’aller dans la maison des nobles et fins manipulateurs. Oui, mais à ce moment là, il ne savait rien de ce grand-père dont le portrait été caché dans la chambre de sa grand-mère, pas plus qu’il ne savait pourquoi son père s’obstinait à porter des longues manches même en été.

Aujourd’hui, il avait 11 ans, et il avait compris. Il était le fils et le petit fils de serviteurs du mage le plus terrible que la terre avait connu.
Et que malgré la bonne volonté qu’ils mettaient à s’intégrer dans ce monde d’après guerre…
Malgré le pardon accordé à son père pour « collaboration » rien n’y faisait. Les gens méprisaient sa famille et ce qu’elle représentait
Les gens le méprisait parce qu’il partageait leur sang. Qu’il soit un enfant n’y changeait rien. Les autres se fichaient de cela.

Il était fils de mangemort, et de la salope qui avait manqué de dénoncer le survivant.
C’est pourquoi, en accrochant les boules de Noël, Scorpius pensait à cet enfant né exactement 8mois après lui. A la neige dans ses cheveux ébouriffés. A ses grands yeux verts étrangement lumineux.
Et d’avance, il le traita de fils de pute, en raccrochant une autre décoration.
 
 
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