- NON ! s’écria Harry.
Harry était au milieu du salon, Ron le regardait d’un air bouche bé. Personne d’autre n’était présent dans la maison.
- Comment oses-tu t’interposer à ma volonté ??
- Qu’est-ce qui se passe... ? s’interposa l’adolescente, d’une voix froide, incapable de voire ses amis se chamailler après avoir appris cette nouvelle... affreuse.
- Oh ! Hermione, comment ça c’est passé... ?
- Heu... Et vous ? répondu-t-elle sans vouloir s’éloigner du sujet des garçons.
- Très bien, un peu d’embrouille, mais tout c’est bien passé... répliqua Harry, en foudroyant le petit rouquin du regard.
- Vous avez eu votre permis ?? murmura-t-elle.
- Oui, oui... Neville était aussi là, et figure toi qu’il l’a eu...
- Et pourquoi vous vous disputiez...
- On ne se disputait pas, Harry haussait juste un petit peu la voix... expliqua Ron, en ironisant.
- Quelle est ta volonté, Harry ??
- ... De libérer le prince de mon cœur !
- Et... qui est-ce ??
- Draco Malefoy !
- Quoi ?? fut la seule et unique chose qui sortit de la bouche du roux.
- On se calme mon chou, susurra la brunette, après l’avoir serré contre elle, seule chose qui la réconfortait par rapport à ce nouveau père...
-Depuis quand l’aimes-tu ?? tenta-t-elle sans espoir à Harry.
Il souffla de désarroi et s’expliqua.
- Ca fait des mois, maintenant que je l’aime, j’en ais parlé en premier lieu dans le bureau de Dumbledore, il m’a comprit tout de suite, se doutant, depuis quelques mois auparavant, d’une préférence masculine de ma part, il m’en a apprit plus sur Draco, ses exploits, ses peines, ses faiblesses, ses douleurs, ses martyres et autres... Il m’a demandé de ne pas vous mettre au courant avant le moment importun, connaissant par avance vos réactions incompréhensibles, certes, mais certaines... Grâce au directeur, j’ai pu comprendre comment réagissait Draco face à certains phénomène.
- Harry, ce n’est pas moi qui vais te retenir, mais fait attention à toi !
Le visage du Survivant s’éclaircit, un sourire s’élargit laissant entrevoir ses dents blanches, ses prunelles émeraude s’éblouirent sous la permission. Tel un fou, il embrassa Hermione sur ses deux joues, monta les escaliers, récupéra sa cape d’invisibilité et sortit du Terrier.
Une fois avoir visualisé la vieille maison qui apparaissait dans ses rêves, il prit une forte inspiration et transplanna vers ce lieu étrange. Il atterrit sur un petit talus, la maison délabrée se hissait devant lui. Un vent froid et fort soufflait dans ses oreilles, dans sa tête résonnait encore cette phrase prononcée par son amie quelques minutes auparavant. Il frissonnait légèrement en pensant qu’une rencontre avec le Mage Noir pourrait arriver à tout moment, mais le simple fait de savoir qu’il reverrait son blond l’encouragea d’avantage à mettre un terme à ses rêves stupides. Ses pieds s’avancèrent tout seul. Son cœur battait, ses jambes étaient lourdes, dans sa main droite, une baguette contenant une plume de phénix y était maintenu fermement. Son autre main était crispée sur sa cape d’invisibilité. Il s’y enveloppa, puis toqua. Quelques secondes plus tard, un petit homme rabougris vint ouvrir, c’était Pettigrow. Le traître observait avec insistance le bas de la porte, puis le petit portail qui claquait avec la force du vent.
- De nouveau ce portail qui claque...murmura-t-il pour lui.
Harry eut juste le temps, de s’éloigner du bas de la porte pour laisser passé le petit rat qui filait vers le portail. Le petit con ayant oublié de fermer la porte derrière lui, le Survivant en profita donc pour se faufiler à l’intérieur. L’entré était éclairée d’une unique torche et comme dans son rêve, il se dirigea vers l’étroit escalier qui descendait au sous-sol. Une lumière aveuglante venait du plafond, une cellule se dessinait, deux cellules, trois cellules... Une infinité de cellules se trouvaient à présent devant lui. Les cellules étaient vides, personne ne se trouvait dans cette partie du manoir. Un grognement faible et lointain lui parvenait aux oreilles, d’un pas incertain, il se dirigea dans cette direction et là, face à face avec l’homme de ses rêves, il gloussa. Pendant un moment de silence, invisible, il prit le temps de l’observer. Son sourire narquois n’était plus, ses cheveux blonds quasiment blanc, avaient foncés, dû à la saleté. Il semblait fixé le coin de sa cellule, ses yeux étaient cerné, rouges et gonflés, comme si il venait de pleurer :
- Draco... murmura-t-il.
Ses yeux s’écarquillèrent, une lueur d’espoir passa sur le visage du blond, mais cette dernière s’estompa en remarquant que personne n’était présent, mis à part lui-même. Entendre des voix, était devenu une chose habituelle quand on se trouvait, depuis un moment, seul dans l’obscurité... La vois reprit de plus belle :
- Draco, tu ne rêves pas, devant toi, se trouve une personne qui tient à toi, ce serait trop long et trop dangereux de tout te dire... Mais il faut que tu me fasses confiance, dis moi sais tu transplanner ?
Il parut inquiet, car comme le brun se doutait, Draco n’avait jamais réussi à transplanner pendant les cours de transplanage en 6em année.
- Non, répondit-il d’une voix faible, presque exténuée.
- Habituellement, Pettigrow vient te chercher à quelle heure pour les séances d’entraînements de son maître ? demanda la voix grave.
Préférant rester dans l’anonymat, Harry ne voulait pas prononcer le nom de Voldemort, par peur que Draco le reconnaisse : ce qu’il voulait à tout prix éviter.
- Pas avant une heure environ, railla le blond, en vérifiant sa montre.
- Es-tu capable de marcher ?
- Mouais...
- Alors, dans ce cas lève toi, et éloigne toi de la porte.
Draco, se leva maladroitement, perdit l’équilibre et tomba sur le sol glacé. Sous le pan de sa robe, Harry aperçut avec dégout, une plaie infectée au niveau de son genou.
- T’aurais pus me prévenir que t’étais blessé... explosa ce dernier, inquiet pour sa blessure et mécontent du fait que cela allait retarder ses projets.
- Bon, voilà, je te le dis : Je suis blessé ! Et toi, tu ne m’as toujours pas dit, qui tu étais !! s’énerva-t-il.
Harry essaya un Alohomora mais la porte ne lui céda pas le passage jusqu'aux prunelles grises de son amour.
- Tu sais où la clef ??
- Y a pas de clef !! Pettigrow ouvre la porte à l’aide d’un sortilège...
- Et merde... manquait plus que ça !!
- T’es qui ?? redemanda Draco.
- On n’a pas tout notre temps...répliqua-t-il, d’une voix forte.
- Chut ! Moins fort ! Ce rat pourrait t’entendre !
- Justement, c’est là où je veux en venir. Pousse un cri de douleur ! Ensuite, demande au rat de t’ouvrir la porte, car tu veux voir ou parler le Lord...
- De quoi ? T’es pas malade ? Et puis quoi encore, tu crois que ça me fait plaisir d’aller aux séances de torture ?! Et un Malefoy ne crie pas de douleur !!!!
- Fais ce que je te dis, si tu veux sortir d’ici !
- Jamais je ne pousserai de cri, se sont les filles qui crient !! Je ne suis pas une fille, moi !!
- Bon, d’accord, t’as gagné !
- Attend, qu’est-ce que tu comptes faire ??
- Ben, je vais le faire à ta place !! Aaaa...
- STOP !
- Quoi encore ? Tu veux le faire ??
Comme simple réponse, un hurlement sortit de la gorge de la Fouine, celui-ci déchira le cœur du Survivant. Draco y mettait toute sa douleur, son manque d’amour, et pendant une fraction de seconde Harry eut l’impression qu’il l’appelait.
Comme il l’espérait, un raclement de chaise provenant du rez-de-chaussée se fit entendre. Des jambes descendaient les escaliers et bientôt il put apercevoir le petit homme. Harry le laissa s’approcher de son être cher :
- On appelle la souffrance ?? Tu es si pressé de te retrouver devant le Maître ??
- La ferme... répondit le Serpentard, sur le même ton que quand il adressait la parole à Harry. Le même ton dur et raide, d’il y a quelques années.
- Oh ! Mais c’est qu’il veut jouer le bébé de son papa...
- Emmène moi voir le Lord, je dois lui parler.
- Tu t’es enfin décidé, le Lord avait donc raison, moi qui lui demandait de te tuer tout de suite, car... !!
- JE VEUX LUI PARLER, TOUT DE SUITE!!! ordonna Draco, sur un ton méconnaissable.
- Bon... Ok... !!
Un petit rictus se dessina sur le visage rondouillard de Pettigrow. D’un geste, il sortit sa baguette de sous son pantalon, la pointa sur la serrure et murmura quelques mots inaudibles.
La porte s’ouvrit en fracas...
- Stupéfix !
Un éclair rouge sortit de nulle part et toucha de plein fouet le rat. Des bruits de pas se faisaient entendre et plusieurs paires de jambes dévalaient à présent l’escalier. Harry, toujours caché, se précipita dans la cellule et dissimula le corps de Draco en s’assoyant à ces côtés.
Un brun, un orphelin, un sang-mêlé, un ennemi, un Gryffondor, un cauchemar, un élève détestable, un joueur de Quidditch, un jeune homme, une légende, un Potter, le Survivant, lui... Il pinça ses lèvres, reconnut la foule surexcitée qui venait d’arriver. Tous les deux cachés sous la cape, parterre, au fond de la cellule, ils tremblaient de peur. Draco observa un moment et avant qu’il ait pus dire quoi que ce soit, ce dernier lui plaqua la main sur sa bouche. Quelques complications venaient au fur et à mesure se rajouter...
La voix forte de Bellatrix retentit dans le sous-sol :
- Ce satané Malefoy s’est évadé, comme ses parents, les traîtres. Ils ne méritent même pas d’avoir du sang-pur dans leurs vaines.
- Ne raconte pas de bêtise, Bellatrix. Il était trop faible pour se déplacer et il ne sait pas transplanner. Il n’a jamais su d’ailleurs, expliqua un mangemort cagoulé.
- Alors, ça veut dire qu’il est encore dans la cave, mais où, il ne doit pas être bien loin, le petit vaurien, ajouta un autre, d’une voix ironique.
- Que tout le monde fasse des recherches, ordonna Bellatrix. Je veux qu’on le retrouve ! Le maître ne serait pas content de devoir annuler sa séance. De plus, il serait tout à fait capable de choisir quelqu’un parmi nous pour coupable. Moi, je surveille la sortie, comme ça il ne pourra pas partir, le misérable.
Un mouvement se fit entendre, chacun partis d’un autre côté de la salle qui se séparait en une multitude de couloirs. Très vite, Bellatrix se trouvait seule dans la pièce où la lumière éblouissait depuis leur arrivé. Elle avança dans la cellule, et fixa chaque millimètre carré pendant cinq secondes, au moins. Aux soulagements des garçons, elle ne remarqua pas leurs souffles, ni même les grognements irréguliers du ventre de Draco qui devait être vide depuis un moment. Quand, elle explora une autre cellule, Harry sortit doucement de sa poche gauche un morceau de chocolat qu’il avait emmené, par simple précaution et le tendit à l’homme pour qui son cœur battait. Il le serrait dans ses bras, et malgré les blessures du jeune homme, sa peau était douce et fragile. Après qu’il eut fini de manger, il le regarda avec mépris. Le Survivant détourna sa tête, au moment où il lui lançait des éclairs. Harry remarqua que Bellatrix n’était plus dans les parages, aidant Draco à se relever et ils se dirigèrent vers les escaliers. Draco, soutenus par ses bras, titubait à côté de lui. La première marche fut grimpée avec peine. Puis vint la seconde qui fut encore plus douloureuse pour son compagnon, car le simple fait de plier son genou le meurtrissait. Le brun le portait à moitié et quand ils arrivèrent enfin, à l’avant dernière marche, Draco ne put se retenir et poussa un hurlement, qui fit vaciller le Gryffondor par surprise. Il dévala l’escalier en emmenant la cape avec lui. La Fouine resta en haut des escaliers, son corps au contact des marches froides, le souffle coupé. Son ennemi heurta le sol dur et la cape retomba sur lui, il eut le temps de la tirer sur tout son long avant que Bellatrix revienne.
OOoOoOo
Il était, 15 heures de l’après-midi, au Terrier, Ron enlaçait Hermione, ils étaient seuls à la maison. Après le départ d’Harry, ils s’étaient fâchés car le rouquin n’approuvait pas qu’Harry parte, tout seul. Voulant éviter une plus grande dispute, Hermione s’était réfugiée dans le jardin, les larmes aux yeux. Mais, comme à leur habitude ils s’étaient réconciliés et maintenant depuis une demi-heure ils étaient enlacés, assis sur le fauteuil du salon comptant les minutes qui les séparaient de leur ami. La peur, l’angoisse les rongeaient mais aucun d’eux n’avaient la force de la cacher. Chaque seconde qui passait, augmentait leurs anxiétés. Ron lui caressa la joue pour la rassurer mais Harry ne revenait toujours pas. Une pensée la traversa et elle se rappela qu’elle n’avait encore rien dis à Ron, au sujet de ses parents... Une boule d’angoisse et de crainte naissait alors en elle. Elle ne pouvait lui cacher la vérité plus longtemps :
- Ron...
- Oui ?!
- Tu sais... Dumbledore voulait me voir...
- Oui, et qu’est ce qu’il t’a dit ?
- Il m’en a plus apprit sur mes parents... Je connais leurs véritables identités à présent...
- Et... qui sont-ils ?
- Ma mère était Elsa Granger, elle est morte..., ma voix s’atténua dans un toussotement, suivis d’un débordement de larmes.
Il la serra plus fort dans son étreinte, et lui chuchota tout bas :
- Hermione, je suis sûr que ta mère serrait fière de toi, mais ton père... Est-il encore vivant ?
- Mon... Mon père... est... vivant... bégaya-t-elle, dans un hoquet.
- Il sait... qu’il a une fille ? lui murmura-t-il dans son oreille, sa voix restait calme.
- Oui... Oui, il sait... Ron ! Elle ferma ses yeux pendant un petit moment... Sur son visage humide, ses yeux brillaient.
- Qu'y a-t-il, s’exclama-t-il. Hermione, tu me fais peur !
- Je ne peux pas...
Elle se défit de ses bras et monta dans la chambre du jeune homme, pleurant à chaudes larmes.
oOoOoOo
Harry Potter, son ennemi juré, prêt à venir jusqu’ici pour sauver sa vie, tout cela était bien louche... Quelque chose se passait, ce n’était pas possible que lui, l’homme qu’il haïssait depuis des années, viendrait le sauver de bon cœur. Malgré tout, il était là, il l’avait abrité sous sa cape, il l’avait serré dans ses bras, il l’avait traîné, il avait supporté son poids, il l’avait aidé à s’enfouir, mais maintenant, il était en bas des escaliers, armé de sa baguette, caché sous sa cape, attentifs aux moindres bruits, conscient de la situation, réfléchissant pour trouvé tous les moyens possibles et inimaginables de les sortir de là... Et lui, tel un incapable, ne pouvait bouger, il souffrait en silence, une douleur s’amplifiait dans son genou, et au fond de lui, une boule d’angoisse et de crainte naissait en entendant les pas précipités de Bellatrix. Aucune baguette à portée de main...
Une baguette brandis passa le virage, suivit d’une jambe, d’un corps, d’une femme, d’une laideur, ses cheveux noirs attachés tombaient en arrière tel un gros sac de nœuds. Un petit rictus s’élargit sur son visage et elle cria d’une voix forte :
- Alors, Malefoy, ont tentait une petite escapade ?
- La ferme... lui répondit le blond d’un ton que seul un Malefoy était capable de produire, quand ce dernier se trouvait dans une situation assez complexe.
- J’aime quand tu me dis cela, Draco...
- Et moi, je déteste quand tu m’appelles par mon prénom...
- Pourquoi, Draco, te sentirais tu blessé ? dit-elle, en insistant sur le prénom.
- Pourquoi fais tu toujours ce que les autres n’aiment pas que tu fasses ? lui demanda le jeune homme, un ton ironique dans sa voix.
- C’est ma nature, Draco, j’ai ça dans le sang...
- Oui, en effet, tu as ça dans le sang, comme ton maître... la coupa-t-il.
- N’oublies-tu pas que c’était également le tiens !
Elle commençait à s’énerver et cela n’était pas bon signe, espérant tout fort que Potter sorte vite fait de sa cachette, il tenta de lui tenir tête, mais craignait ne pas pouvoir réussir encore longtemps.
- Tu es un lâche Draco, tu l’as trahi !
- Qu’est-ce que ça te fait, à toi ? essayai-t-il sur un ton froid.
- Je n’aime pas les traîtres Draco... chuchota-t-elle.
- Moi, je n’aime pas les erreurs de la nature !
- Que veux tu dire par là... ?
- Je déteste le spermatozoïde qui a eut le culot d’arriver le premier, pour donner une chose immonde telle que toi...
- ... Tu... Tu n’as pas le droit de dire des choses pareilles...
- Et pourquoi, je vous prie ?
D’une voix douce et sèche à la fois, il tressaillait sur le poids de sa douleur, cherchant une issue.
- Tu ne sais même pas de quoi tu parles... Tu n’es qu’un adolescent qui cherche à tenir tête à ses supérieurs... Tu ne sais même pas envoyer un petit Avada Kedavra !
- Ce n’est pas le sortilège de la mort qui va te rendre heureuse Bellatrix !
- C’est...c’est... faux !
- Tu vois, tu commences à perdre tes mots ! Tu n’as donc jamais rencontré le bonheur ?
- Tais...toi !
- Cela prouve bien ce que je dis, tu n’as jamais trouvé le bonheur ! Le cœur du Serpentard se libérait peu à peu, il reprenait le dessus de la conversation, la confiance en lui était à nouveau rétablis ! Aurais-tu peur ?
- Je...je...je n’ai pas peur Draco ! bégaya-t-elle, sa main tremblait et elle pourrait lancer un sortilège à n’importe quel moment, ce qui pourrait être mortel car la magie ne réagit pas comme on le souhaiterait quand on perd ses nerfs.
Un silence de mort venait de s’installer. Draco était encore affalé sur les marches, inquiet et nerveux. Bellatrix se trouvait devant lui, son corps tremblait, sa baguette pointée dans sa direction, une grimace naquit sur ses lèvres quand elle le détailla du regard. Il voulut se lever mais en fut incapable. Jetant, de temps en temps, un rapide coup d’œil en direction de Potter, il espérait que ce dernier ne se soit pas assommé dans sa chute, ce qui pourrait compliquer leur opération. Au bout d’une minute, Miss Lestrange, se retourna et examina la pièce comme si elle s’apprêtait à voir quelque chose, puis elle se détourna et lui demanda :
- Que regardes-tu, sans cesse ?
La fouine avait préparé sa réponse d’avance car il savait que tôt ou tard, cette question allait tomber, connaissant sa « super » discrétion... Si seulement, il avait pu parier deux mornilles...
- Le carrelage ! Je le trouve très brillant à la lumière ! Je ne l’avais jamais remarqué ! Ma cellule se trouve trop dans l’ombre pour que je puisse y faire attention.
- Tu te fous de moi ?
- Mais pas du tout ! Bien au contraire. Dit-il sur un ton froid et dégagé.
- Derrière ton regard de petit hypocrite, je vois que tu me caches quelque chose. D’ailleurs, je peux te poser une question ?
- Tu viens de le faire !!
- Impertinent ! Comment as-tu réussis à te hisser jusque là haut, alors que tu as un genou mal en point ?
- La... magie, peut-être... Bien pratiquée, elle te permet de...
Il n’eut pas le temps de terminer sa phrase, car un éclair rouge passa à deux centimètres de son pied gauche. Le jet de lumière provenait d’un couloir obscur, où deux mangemorts s’y étaient engouffrés, auparavant. Ces deux derniers se poursuivaient en se lançant des sorts mutuellement: ils se chamaillaient. Le teint de Bellatrix rougit de colère et elle se dirigea dans leur direction, en profanant toutes sortes d’injures qui lui passait par la tête. Il vit alors, une forme se lever là, où Potter était tombé. Quelques secondes, plus tard, Potter et Malefoy se trouvaient sous la cape, ils traversèrent l’entré à grande enjambés, et à plusieurs reprises, Draco devait refermer son étreinte autours du torse de Potter, pour ne pas tomber. Ses mains glissaient sur sa poitrine et sous ses doigts, il sentait des tablettes de chocolat :
- C’est que t’ais musclé, Potter, lui souffla-t-il à l’oreille.
A la suite de cette remarque, le teint de Potter avait viré légèrement au rose bonbon, lorsqu’ils passèrent près d’une torche.
- Plus tard, pour les compliments, Draco, pour l’instant notre objectif est de sortir d’ici en vie.
Surprit par cette soudaine réplique, Draco se tut et suivit son sauveteur avec beaucoup de mal. Les adolescents étaient à présent, devant la porte d’entrer et le brun sortit sa baguette de la poche arrière de son jean et d’un tour de main, la porte s’ouvrit en éclat. Ainsi, ils continuèrent leur course, à travers le jardin et après s’être engouffrés dans le bois, Potter retira la cape avec élégance et s’effondra à terre.
- Euh... Potter, je crois que si tu sais pas transplanner, va falloir qu’on bouge nos fesses, parce que les mangemorts, tu sais ça se déplace très très vite.
- Je sais... Attend, quelques secondes que je reprenne mon souffle...
- Ouais, mais pas cinq minutes.
- Bon, j’ai compris, on y va ! Tu pourras tenir la cape, s’il te plait, pendant que je te maintiendrais.
- T’inquiète, c’est comme si c’était déjà fait...
Il la lui tendit en boule, et une réplique sauta de la bouche du blond, sans même le vouloir :
- C’est comme ça que tu traites tes affaires, Potter ?! Dans ce cas, je plains la pauvre Weasley...
Sans aucun regard, il le serra dans ses bras, et là, pour la deuxième fois de la journée, Draco put sentir sa force, qu’il n’aurait jamais imaginée auparavant.
- T’es prêt ? lui demanda-t-il, en ignorant sa remarque.
Il ne prit pas le temps de répondre car ses pensées allaient déjà vers une conclusion qui se pourrait devenir valable... Cela laissait peut-être entendre que Potter serait seul, voilà, quelque chose d’intéressant... Tout à coup, sans prévenir, ses pieds quittèrent terre, il eut l’impression que ses muscles se rétractaient, tout était noir, tel un tuyau fermé et étroit, où ils glissèrent, Potter et lui. Les bras du Serpentard enlacés autours de son corps, un torse de Dieu si près de celui de Potter. Quel fantasme... Ils étaient si proches à présent, qu’ils sentaient mutuellement leurs souffles passés sur leurs visages. Ils atterrirent sur une prairie, à peine les pieds du blond touchèrent terre, qu’il tomba, emmenant Potter dans sa chute. Ils tombèrent, ensemble tel un couple, leurs yeux se fixaient, leurs nez se frôlèrent, leurs visages si près l’un de l’autre, leurs mains se cramponnèrent au torse de l’autre, leurs jambes s’emmêlèrent dans la chute et en parfaite symbiose, ils atterrirent l’un sur l’autre, le brun sur le blond. Le Serpentard regretta pendant un instant, le simple fait de n’avoir jamais prit le temps d’observer ses yeux couleurs émeraude en profondeur, durant toutes ces années passées. Le brun, quant à lui admirait, une nouvelle fois ces pupilles couleur d’argent. Potter profitant de la situation monta ses mains vers le visage du blond. Des frissons parcoururent ce dernier, et pendant une fraction de seconde, il voulût le repousser, mais les bras engourdis du au transplanage, il hésita. Potter en extase, caressa la joue de son être cher qui perdit ses sens. Incapable de prononcer un mot, leurs nez se touchèrent, la Fouine préféra fermer ses yeux et sentit, à regret, la peau si douce de son ennemi. Il remua légèrement la tête et sous la force, leurs nez se frottèrent en douceur. Quelques centimètres restaient à parcourir avant que leurs lèvres s’effleuraient.
Non ! Cela était impossible, un Malefoy ne pouvait pas laisser un Potter prendre possession de son corps ainsi ! Il puisa alors, dans les dernières forces qui lui restaient, et de ses bras, il le repoussa... Le brun, sous l’effet de la surprise fût projeté à moins d’un mètre de son Serpy adoré. Il s’étala de tout son corps sur l’herbe fraîche et mit un petit bout de temps à réagir. |