1er Septembre, le coq chanta, comme tous les matins dans la basse-cour Weasley. Molly, femme et mère de cette famille rouquine, préparait, dans la joie et la bonne humeur, des pancakes pour ses enfants et ses hôtes. Quelque peu de temps après, cinq adolescents descendirent, encore endormis, ils déjeunèrent et montèrent se préparer. Un cri retentit dans la maison, les cinq touffes redescendirent valises, cages, balais volants et chaudrons sous les bras. Ils rangèrent tout ceci dans une vielle 4L retapée par Mr Weasley qui venait de les rejoindre. Tous en voiture, ils volèrent en direction de la gare King’s Cross pour un train partant à onze heures précis sur la voie 9 ¾. Une nouvelle année commençait, peu commune à toutes celles qu’ils connaissaient depuis leurs premières rentrées dans ce château gris et vieillis par le temps. Le sourire aux lèvres, Hermione Granger était contente de retrouver ses cours, ses professeurs, ses leçons à apprendre... Le savoir était pour elle, un élément important. Ron Weasley, se dirigeait d’un pas lourd en direction du train, le simple fait de penser aux cours lui fit une grimace, il se réjouit tout de même aux festins qu’il dégusterait trois fois par jour. Draco Malefoy, la tête haute, reprit ses aires scolaires et marcha d’un pas décidé en direction d’un petit groupe de Serpentard après avoir remercié discrètement les parents Weasley. Harry Potter suivait tout ce petit groupe, admirant avec envie les fesses du blond partir dans l’autre direction. Ginny Weasley sauta dans les bras de son amie Luna et lui raconta en détail ces journées de vacances. Le sifflet du gardien résonna dans la gare et tous les élèves se marchèrent sur les pieds pour monter dans le Poudlard Express. Quelques mains passèrent les fenêtres et s’agitèrent dans un même mouvement. Le jeune couple partit à la traditionnelle réunion des préfets, laissant Harry seul, qui partit à la recherche d’un compartiment libre. Il tomba sur l’incorrigible Cho Chang qui le plaqua sur une porte et essaya de lui voler un baiser. Laissant échapper un juron, il la rejeta et attira involontairement l’attention de tous les élèves présents, et l’envoya promener... Elle courut se réfugier dans les toilettes laissant sous-entendre des sanglots derrière elle. Furieux, il ouvrit une porte en grand et s’assit à côté d’un Neville somnolant. Son cœur battant, une colère monta en lui, comment des gens pouvaient profiter de lui ?? Il décida de calmer sa rage en pensant à « lui ». Il revit ses mèches rebelles, sa peau blanche, ses yeux argent, son regard dur, les lignes de son nez parfait, ses lèvres sensuelles… L’envie et le désir, le reprenait, prêt à sortir du compartiment pour rejoindre ce manque, prit dans son élan il s’arrêta net, la main sur la poigné, son visage s’assombrit, sous ses mèches, sa cicatrice brûlait, un mal de tête s’intensifia. Il plaqua ses deux mains sur son front et vit défiler des visages tout autour de lui, plus ou moins reconnaissables. Le front tiède, une grimace au coin des lèvres, ce mal lui déchira le crâne. Quelques temps après, tout s’estompa et Harry se rassit sur la banquette. Neville venait de se réveiller, il s’étira, et fit un saut de un mètre en remarquant Harry assit à côté de lui, de mauvaise mine : - Salut, réussit-il à dire. - Salut, comment se sont passé tes vacances ?? - Oh... Euh, après avoir passé mon permis de transplanage, j’ai emmené ma grand-mère de force dans le sud de la France, dans un camping pour moldus !! J’ai toujours su qu’elle aimait la plage, c’est elle-même qui me le racontait... J’ai eu du mal à lui faire admettre mon idée, le premier jour, quand elle a apprit la nouvelle, elle est retournée illico à la case départ !! J’ai du tout laissé en plan au camping, dire au directeur que j’avais une envie présente et qu’il devait surveiller nos affaires. J’ai filé dans la cabine des toilettes la plus proche, je me suis concentré et j’ai recherché ma grand-mère qui tricotait ses chaussons. Je l’ai pris de force dans mes bras et j’ai transplanné direction camping de la Villette en France, dans la cabine des toilettes pour homme que j’avais oublié de fermer à clef et malheureusement... Quelqu’un était présent... Comme des crevettes, nous sommes tombés dans un vieux plat... Ma grand-mère m’a tué du regard, j’crois que c’est la première fois qu’elle m’a regardé comme ça, j’ai eu des frissons dans le dos, c’était horrible !!! Heureusement, cet homme était un sorcier et après connaissance de cause, il m’a aidé à lui faire changer d’avis et grâce à moi, maintenant elle se sent à merveille avec Simon !! - Simon ?! C’est l’homme sur qui vous êtes tombés ?? - Exactement, le soir même, il lui a proposé d’aller avec lui au bal de bienvenue... Elle angoissait un max’, j’te jure j’l’avais jamais vue comme ça auparavant !!! Finalement, elle y est allée et devine à quelle heure elle est rentrée ?? - Euh... 23 heures... - A 10 heures !! - Ca va, ce n’était pas trop tard... - Harry, à 10 heures du matin !! Elle n’avait pas passé la nuit dans la tente, j’étais mort de trouille !!! J’pensais qu’elle s’était fais violée, kidnappée ou tuée... J’ m’en voulais à mort, j’osais pas sortir de la tente de peur de découvrir son corps nu, frappé, ensanglanté, inerte...Tandis que je me faisais un sang d’encre, elle à 10 heures, elle débarque toute fringante, en nuisette et me demande si j’ai pris mon p’tit-déj’ !! On aurait dit, qu’elle était retournée dans ses années hippies avec 50 ans de moins !! - C’est bon, calme toi Neville, tu devrais être fier de toi, t’es arrivé à rajeunir ta grand-mère de plus de 50 ans !! - Mais, qu’est ce que t’insinues... J’suis très fier de moi, et en plus Simon est un homme talentueux, drôle, il lui a fait redécouvrir le goût de l’alcool et le goût de la vie !! Depuis qu’elle le connaît elle n’est plus sur mon dos, c’est à peine si elle se préoccupe encore de moi !! Et franchement, j’m’en plains pas, j’suis libre comme l’aire... Amusé, Harry lâcha un petit rire, il croisa le regard de son compagnon de classe et tous les deux partirent dans un fou rire incontrôlable. Ils rigolèrent ainsi pendant cinq bonnes minutes, avant d’être interrompu par l’arrivé de Ron et d’Hermione. - Qu’est qui vous met de si bonne humeur ?? - Nan... rien, c’est juste que la grand-mère de Neville, a rencontré son prince charmant pendant les vacances !! L’adolescente incertaine d’avoir tout saisie, demanda plus de détails et Ron resta ébahit quand Neville eut fini son discours. Le trajet jusqu’à Poudlard se déroula sans grande hécatombe et à son arrivée, les quatre adolescents saluèrent Hagrid avant de monter dans une calèche tirée par des Zombrals. La répartition des maisons eut lieu. Comme l’avait prédit la Gazette, seul une vingtaine d’élève était rangée dans l’allée centrale. Dans ce quotidien, l’on apprenait que depuis la mort de Dumbledore, les parents d’élèves auraient plus de mal à mettre leurs enfants dans la prestigieuse école dû à un manque de sécurité... Harry se détourna des regards lancés dans sa direction par les nouveaux et chuchota : - Quel grappin, ces gnomes, ils commencent déjà à m’souler !! Pendant le traditionnel discours qui fut tenu par McGonagall, Harry chercha des yeux Malefoy et le repéra très vite par sa chevelure blonde. -... Autre chose, je voulais rajouter quand plus du traditionnel règlement, nous avons décidé, mes collègues et moi-même que toutes absences à un cours devra être signalée et justifiée par un billet d’entré. Mme Pomfresh vous donnera un papier signé, à remettre aux professeurs lors d’une visite à l’infirmerie et pour toute autre absence, vous devrez venir dans le bureau du directeur de votre maison avec un bonne excuse valable !! N’essayez pas de détourner cette règle car cela pourrait coûter quelques points à votre maison, ajouta sur un ton froid et sec, la Directrice. Un brouhaha de mécontentement s’éleva de la salle, Harry prit alors conscience de la réalité, laissant ses rêves avec Malefoy en suspend, il interrogea Hermione du regard. Cette dernière lui fit un bref résumé de la nouvelle et Harry se pinça les lèvres, cette année n’allait pas se dérouler comme il le souhaitait. Le nouveau professeur de Défense contre les Forces du Mal fut présenté aux élèves, l’homme assis à droite d’Ombrage, se leva et salua la foule. La peau du ventre bien tendu, son visage était caché par une barbe blanche. Une minute de silence suivie, pour rendre hommage à Dumbledore. Profitant des têtes baissées, Harry se concentra à nouveau sur Malefoy. A sa grande surprise, Draco regardait son assiette d’un air honteux, mais sur son visage blanc, aucune larme ne coulait. « Digne fils », pensa Harry. Le diner fut servi dans la minute qui suivit et Ron, déjà se goinfrait de tout ce qui lui passait sous la main. Hermione grignotait quelques légumes et se garda une place pour la suite. Désespéré, Harry tenta de retenir tous regards lancés par Malefoy dans sa direction, mais ce dernier fit tout pour l’éviter. A l’opposé de la table, les premières années chuchotaient entre eux, lançant des regards vers le Survivant. L’un deux pouffa de rire. Trop, s’en était trop pour le brun, celui de qui il attendait un regard ne fit rien et ceux qui le dévisageaient sans cesse l’agaçaient. Une illumination arriva à son cerveau, Harry se leva, attirant au passage la moitié des regards de la salle. Il se dirigea vers les nouveaux élèves et leurs demanda d’une voix forte et ironique : - Vous voulez un autographe ?? Non, parce que c’est dommage vous avez devant vous le dit « Survivant »... Lâchez-moi les basques maintenant, avec vos rires à 2 livres sterling !! Et j’suis pas une statue qu’on admire dans les musés !! - Potter !! Silence dans la salle, des rires étouffées, Harry se retourna et fixa la directrice. - Je vous attends dans mon bureau à 20h précise ! Sans jeté un regard en arrière, un sourire aux lèvres, Harry sortit de la grande salle, prenant au passage un gâteau situé sur l’assiette de Ron qui réclama son dût. Mais le brun continua dans sa lancé, sachant pertinemment que tous les regards le suivaient, pas à pas. Mission accomplit, il espérait fortement que Draco lui jetait un simple et petit regard dans sa direction, mais après forte réflexion, Malefoy devait manger à pleine bouche, prenant à peine connaissance de ce qui venait de se passer. - Vous avez fait fort, Potter. Premier dîner et vous voila déjà sujet de conversation dans toute l’école !! Et dire, que Dumbledore nous disait que vous n’aimiez pas attirer l’attention !! Pour une première c’était un peu tôt !! Vous auriez pu attendre la fin de l’année, mais non, plus tôt se sera, mieux sa vaudra !!! cria froidement la Directrice, assise sur le fauteuil occupé auparavant par Dumbledore. - Professeur, je ne voulais point attirer l’attention, j’en ais juste par-dessus la tête que ces gnomes me dévisagent à tout bout de champs !! Je suis mal à l’aise. Et non, pour le leurs dire, je n’aurais pas pu attendre la fin de l’année, sinon d’ici là-bas Mme Pomfresh aurait eut du fil à retordre. - Je vois, mais ce n’était peut-être pas la meilleure solution, vous auriez pu venir m’en parler et je leurs en aurait fait part, plus discrètement, voyez-vous ? - Merci de votre aide, mais je crois pouvoir me débrouiller seul, je ne suis plus en première année, Professeur. - Passons ce sujet, et dîtes moi, où en êtes vous sur la quête de... Vol... Voldemort. - Sage décision de le nommer par son « nom », mais non je n’ais point avancé et même si s’était le cas, je ne vous en ferais pas part. - Harry, tu n’y arriveras pas seul, tu auras besoin d’aide et saches que Poudlard seras toujours là, conseilla McGonagall d’une voix plus douce cette fois. - Merci Professeur, mais ce n’est pas en me tutoyant que vos volontés seront accomplit et je respecte la promesse que j’ai faite à Dumbledore. - Dumbledore est mort, les promesses ne tiennent plus lors d’un décès... - Peut-être... Excusez-moi, mais demain je dois me lever tôt et je ne voudrais pas être en retard à mon premier cours dû à un manque de sommeil. Bonne nuit, Professeur. Harry quitta le bureau sans attendre aucune réponse, il dévala les escaliers et se dirigea à grande enjambée vers sa salle commune. Arrivé, devant le portrait de la Grosse Dame, il remarqua avec horreur qu’il ne connaissait pas le mot de passe, mais tenta quand même le coup : - Bonsoir, je voudrais rentrer... - On se promène déjà dès le 1er soir ?! Oh Merlin, jamais je ne pourrais dormir si vous commencez déjà ainsi !! - Ouvrez-moi, s’il vous plait !! - Le mot de passe. - J’étais chez la Directrice et je ne connais pas le mot de passe, mais vous devriez me connaître, je suis Harry Potter, en 7ème année. - Je suis désolée mon garçon, mais sans mot de passe, je ne t’ouvrirais pas, même si je connais Mr Potter et que tu lui ressembles comme deux gouttes d’eaux. - Si vous-même vous me dites que vous me reconnaissez, pourquoi ne pas m’ouvrir ?? - Petit, le polynectar existait déjà à mon époque... - Bon, merci quand même, au moins j’aurais essayé. Il partit, et prit un raccourci, au 3ième étage, devant le tableau représentant des Trolls en tutu, Harry fit les cent pas et une porte se dégagea du mur. Il entra dans la vaste pièce : une salle de bains, un salon, une cheminée rougeoyante, un lit immense, un pyjama plié, un coussin en plume, un matelas confortable... Harry se déshabilla gardant son boxer, jeta le pyjama sur le sol et sauta sur le lit, avant de se fourrer sous les couvertures. En moins de deux, il rejoignit le pays des songes. - Debout, Mr Potter !! C’est votre premier jour de cours aujourd’hui... Les yeux mis clos, d’une vision flou, Harry entrevu une chose brune, de grandes oreilles, un minuscule corps recouvert d’un habit sale, misérable. Son champ de vision s’agrandit quand ses paupières s’ouvrirent entièrement. Un elf de maison tremblait à son chevet, un plateau dans ses mains, des pancakes, un jus de citrouille, un chocolat chaud, quelques fruits, le tout pour donner de l’énergie suffisante au Survivant. Il remercia l’elf, tout en lui signalant qu’il devait arrêter de trembler comme une feuille et qu’il n’était pas obliger de lui ramener son petit-déjeuner au lit. L’elf lui minauda qu’il n’agissait que sous ordre de son maître qui l’avait envoyé et quitta la pièce dans un claquement de doigts. Surpris par sa dernière phrase, Harry décida d’y réfléchir plus tard car son ventre grognait. Il mangea et une fois le plateau fini, ce dernier disparu. Vérifiant l’heure, Harry se dirigea en boxer vers la salle de bain d’où il prit une douche et lors de son retour, il découvrit une armoire remplit d’uniforme Gryffondor de toutes les tailles. Il s’habilla et descendit dans la salle commune, lors de son arrivée, Hermione lui sauta au cou, inquiète de son absence. Elle voulut tout savoir mais Harry lui rappela qu’elle devait distribuer les emplois du temps. Renfrognée face à cette attitude, elle lui balança un emploi du temps de la 7ième année, au visage. Profitant, du brouhaha des distributions, Harry « le » chercha des yeux. Un sourire passa sur ses lèvres quand il vit la touffe blonde, mais quand cette dernière se retourna, il eut de honte de confondre l’homme de son cœur pour une première année blonde, portant l’uniforme des Serpentard. Déçu, il jeta un rapide coup d’œil sur son emploi du temps et découvrit qu’il commençait par Potion avec les verts-argent, rien d’autre ne pouvait le rendre plus joyeux. Il fila donc chercher ses livres, ses grimoires et ses parchemins. Au cachot, une ambiance tendue régnait entre les élèves de chaque maison. Chacun s’imaginait en chuchotant, la tête qu’aurait leur nouveau professeur, absent au repas de la veille. Harry cherchait toujours encore les deux perles grises mais encore une fois, il fût déçu de ne pas le trouver parmi les Serpentards. Que pouvait bien faire Malefoy ? S’était-il fait attaqué dans son lit ? Non, quelqu’un en aurait surement entendu parler... D’une voix fausse, Harry se retourna sur Ron et Hermione qui profitait du retard de leur professeur : - Vous avez vue Malefoy ce matin ?? - Non... Pas que je m’en souvienne, déclara Ron avant d’embrasser à pleine bouche sa chérie. - Moi, non... réussit à dire Hermione, sous l’emprise du rouquin. - Ok, merci, vous direz au prof’ que je me sens mal !! - Mais... répliqua Hermy’ en repoussant Ron. Tu ne vas tout de même pas sécher ta 1ère heure de cours ?! C’est une attitude totalement irresponsable et immature. Et puis on passe les ASPIC cette année, les cours sont très importants ! - J’suis sûr que tu prendras des notes pour moi !! Merci Hermy’... - Quoi ?! Harry !! Et tu mettras quoi comme excuse... ?? réussit-elle à lui crier dans le dos. C’était trop tard, il venait de filer le long du couloir montant déjà les escaliers. - T’inquiète pas pour ses études et puis si ça se trouve, le prof’ est absent. - Ne vous créé pas de faux espoirs ! Un silence se fût, un homme tout de cuir vêtu descendit avec élégance les marches qui menait au couloir. Tous les élèves l’admiraient, surpris par cet homme svelte, âgé d’une trentaine d’année, quelques mèches de ses cheveux bruns chocolatés tombant sur son visage, ses yeux noirs charmaient quiconque croisait son regard. Les lèvres légèrement entrouvertes, il se dirigea vers la porte qu’il ouvrit d’un coup de baguette. Il fit entré les élèves, rejoignit son bureau et ouvrit son sac. D’une main, il fit taire l’assemblée : - Bonjour, je suis votre Professeur de Potion. Je m’appelle Enzo Key. Je n’ai jamais étudié à Poudlard et c’est pour moi un grand honneur de servir cette école prestigieuse. Excusez-moi de ce retard, mais mon réveil n’a pas sonné. Veuillez vous asseoir, et restez si-len-cieux. Tout le monde se regarda et un raclement de chaise résonna dans toute la pièce. - Je vais faire l’appel et à votre nom, vous lèverez votre main : Lavande Brown, Justin Colin... Hermione Granger. Il marqua une pause et dévisagea une Hermione qui n’en revenait pas de cette beauté, les joues écarlates, elle leva une main tremblante. - L’on m’a dit beaucoup de bien sur vous, Miss Granger, déclara-t-il à hautes voix, en lui accordant un clin d’œil discret. - Oh... merci, réussit-elle à dire sous l’emprise du charme. Le professeur continua et s’arrêta une nouvelle fois cherchant des yeux un Malefoy introuvable. - Mr Malefoy est absent ? demanda Mr Key. - Oui, répondit Pansy Parkinson. Il griffonna sur un papier et continua sur Potter, à nouveau, il balaya la classe du regard et fût cette fois déçu de voir que cet élève n’était point présent. - J’ai entendu des rumeurs courantes sur ces deux jeunes gens absents, se seraient-ils affronter en duel dès leur premier soir dans cette école ?? Les élèves se regardèrent, leur professeur aurait-il raison, les deux princes étaient absents et ils se détestaient par-dessus tout, cela paraissait bien louche. - Professeur, Harry m’a dit qu’il ne se sentait pas bien et qu’il n’était point en mesure d’assister à ce cours, expliqua Hermione. - J’espère que l’infirmière prend bien soin de lui et qu’elle lui fera un mot d’absence. Mais quand est-il de Mr Malefoy ? Ah... je vois, Mr Potter a réduit Mr Malefoy en miette cette nuit, et c’est donc pour cela que Mr Potter se retrouve à l’infirmerie dû à quelques effets secondaires. Tout est cohérent !! Mais si par miracle, quelqu’un rencontrerait le fantôme de Mr Malefoy qu’il lui transmette qu’il est tenu d’être présent aux cours et qu’un billet d’excuse pour cette absence injustifiée sera indispensable, répliqua-t-il sérieusement. Le cours se déroula dans la normale, Hermione ne quittait pas des yeux son nouveau professeur et poussa un crie de surprise à la vue de ses belles petites fesses lorsque ce dernier se retourna pour inscrire les ingrédients au tableau. Ron, fou de jalousie, ne fit que le contraire de la recette et de la fumée noir et épaisse s’évaporait de son chaudron tandis qu’un nuage jaune pâle planait au dessus de la salle. Lors de l’inspection finale, Mr Key fit une grimace en passant devant le chaudron du rouquin. La sonnerie assourdissante que les élèves avaient oublié pendant les vacances, sonna, les Gryffondors partirent à leur cour de Métamorphose tandis que les Serpentards partaient dans l’autre direction. Le jeune couple ne revit Harry qu’à midi et ils n’eurent aucun résumé de sa matinée. Ils apprirent juste que l’après midi même, Harry ne serait de nouveau pas parmi eux. A la fin des cours, Hermione fila à la bibliothèque laissant Ron tout seul dans la salle de commune. Près du lac, Ginny et Luna se baladaient, main dans la main comme deux sœurs, discutant de leurs vacances dans les moindres détails : - ...donc, nous étions dans le salon de l’oncle et de la tante de Harry et là, en le voyant arriver, je n’ais pas réfléchis et je lui ais sauté dans les bras. Je pensais qu’il m’aimait, qu’il avait compris... J’ais été idiote... Ses dernières paroles se noyèrent dans un flot de larmes et pour la énième fois, Luna la serrait fort contre elle, laissant les larmes de son amie coulées sur son épaule. Depuis qu’elle avait appris ce qui c’était passé « ce jour-là », elle percevait le Survivant d’une autre manière. Elle aussi ne comprenait pas, pourtant elle essayait tant bien que mal de changer les idées de la rousse. Elle devait passer à d’autre chose, mais pour Ginny s’était quasiment impossible, cet homme était tout pour elle, elle l’aimait depuis la première fois où ils avaient croisé leurs regards. Elle disait que cette fois là, elle avait ressentis autre chose, quelque chose de nouveau, d’inconnu, que son estomac n’avait fait qu’un tour et ses pommettes étaient devenu rouge écarlate. Assis sur le rebord de la fenêtre, en haut de la tour d’Astronomie, le brun pensait à tout ce qui lui était arrivé depuis sa naissance. La mort de ses parents, les moqueries de ses camarades de classe, les jurons que lui balançaient l’oncle Vernon, ses cadeaux d’anniversaire misérables, les coups de poings reçu par Dudley, les lettres qui lui était adressées juste avant son 11ième anniversaire, la venue d’Hagrid à la seconde même de ces 11 ans, le vérité qui lui fut enfin dévoilée, la découverte du monde des sorciers, son nouveau camarade Ron, le voyage en train, la vision de Poudlard, la première rencontre qu’il fût avec Malefoy, cette main qu’il regrette de ne pas avoir serrée... Pourquoi n’avait il pas écouté son cœur ?? Il n’en serait sûrement pas arrivé là... Il avait passé sa journée à chercher Malefoy qui n’apparaissait même pas sur la carte du Maraudeur. Inquiet par cette absence, il baissa le regard en direction du lac et vit au bord, deux fillettes se serrées l’une contre l’autre. S’emparant des jumelles accrochées à quelques mètres de lui, il reconnu alors Ginny dans les bras de Luna. Les larmes aux yeux, il observait cette scène avec honte... Il devrait être à la place de Luna, entrain de consoler Ginny et tout lui expliquer. C’était cela dont il devait se préoccuper à cet instant car pour lui Ginny est et sera toujours une sœur. Il y a cinq, il a sauvé la vie de cette fille, la sœur de son meilleur ami, et cette sœur banale jusqu’à ce jour, était devenu la sienne... Les larmes lui coulaient mais pas pour cette fille, elles coulaient pour un manque, un manque d’amour, un homme, un homme absent, il avait beau tenté de ne penser à « lui », mais cela était au-dessus de ses forces, pour lui, Draco signifiait tout. |