Voici enfin le chapitre un tant attendu (ou pas hein) ! Et cette fois, il a été bêta-lecté, donc tout est parfait :) (huhu). Je remercie donc ici ma bêta-lectrice (qui remplace ma Devilpops qui est très flemmarde et aussi en vacances ...), mon virus attitré que j'aime, j'ai nommé : May0. Sinon, je voulais aussi m'incliner devant les revieweuses/revieweurs, car, comme tout auteur qui se respecte, je vis à travers vous, vous êtes l'âme, la raison d'être. Merci aussi à tous mes lecteurs, même aux vilains qui ne me disent pas ce qu'ils ont pensé de mon chef-d'oeuvre (c'est de l'ironie, ca). YumeAmbroise : Merciii pour ta review, j'espère que la suite ne décevra aucunement tes attentes ! Et j'ai l'espoir secret qu'elle sera à la hauteur = D Bonne lecture, et puiiiis ... R&R please ! (yeux brillants) Chapitre 1 : Aveugle Un an plus tard … Potter avait fait du bon boulot en un an, et Voldy nous avait fait le plaisir de rendre l’âme gentiment, sans autre forme de procès qu’un Avada Kedavra lancé du bout de la baguette du Balafré. Quant à Draco Malfoy, il n’avait pas siroté de Malibu sur les plages d’Hawaii, ni cueilli de pâquerettes (un seul regard suffisait pour faire fondre les damoiselles, alors des pâquerettes !), donc contrairement aux prédictions de ce cher Harry Potter, il ne s’était pas tourné les pouces, il avait participé activement à la chute du Lord Noir. Malfoy avait craint, maintes et maintes fois, devoir s’abaisser au rang d’un servile serviteur, mais il y avait échappé, et ce, grâce à la seule personne à qui il avait offert sa confiance, j’ai nommé, Severus Snape. Il avait rejoint son mentor dans sa mission, et avait, pendant que l’Elu pourchassait Voldemort, appris à préparer des Potions venimeuses de la main même d’Hermione Granger. Ainsi, Draco Malfoy avait rejoint le côté de l’Ordre, celui de son ennemi de toujours,sa Némésis attitrée depuis le premier jour à Poudlard. Mais aujourd’hui, Potter était anéanti, Voldemort avait ôté la vie de beaucoup trop de Sorciers et même de Moldus à son goût, et, comble du comble, celle de Ginny Weasley. Ronald le vivait plutôt bien, enfin, comparé à Harry. Il avait toujours cru aimer Ginny. Cru qu’il aurait pu construire quelque chose avec elle. Mais Voldemort lui avait ôté cette perspective. Enfin, à la fin de leur sixième année, il s’était séparé d’elle, il savait qu’il ne l’aimait pas, qu’il n’en serait jamais capable et que Voldemort n’était qu’une excuse. Néanmoins, sa mort l’attristait réellement, d’autant plus qu’il se sentait coupable de la mort de chaque être. Potter était ainsi, il aurait voulu tout prendre sur lui, se sacrifier corps et âme si cela pouvait éviter que d’autres soient impliqués. Malfoy avait souvent qualifié ce comportement d’irresponsable. Et peut-être qu’il l’était après tout. A présent, alors que tout était achevé, et que la cicatrice qu’il portait et le rôle qu’il avait rempli le désignaient plus que jamais comme le Sauveur du monde Sorcier, celui qui avait survécu un nombre innombrable de fois à Celui-dont-on-ne-prononcait-pas-le-nom, il se sentait juste vide. Vide et délaissé. Seul aussi. Alors il errait, de jour et en jour et de mois en mois. Il allait voir ses amis, Hermione et Ron qui s’étaient, enfin, (mieux vaut tard que jamais) déclaré leur flamme et avaient décidé de se marier sous peu, mais il savait qu’il était souvent de trop, et bien souvent il les enviait, eux qui s’étaient trouvés. Ainsi, parce qu’il fallait bien faire quelque chose, et que, selon son entourage, Potter était un jeune homme sublime, il était devenu mannequin. Il gagnait sa vie, ni plus ni moins. Une vie vide de sens. - Harry, à quoi penses-tu ? - Hermione –sursauta-t-il- tu m’as fais peur ! - Moi, je te fais peur ? Tu rigolesj’espère, ou alors je dois vraiment m’inquiéter… - T’as qu’à demander à Ron … s’il ne te mange pas, il faudra peut-être que tu ailles voir une esthéticienne. - Harry – dit Hermione soudain sérieuse. - Oui ? Ne prends pas cet air là, tu es encore plus terrifiante ! - Tu sais que… Ronald Weasley et moi, nous avons décidé de nous marier. - Oui, et je sais aussi que je suis l’invité d’honneur. - Toi, et Malfoy – se lança t-elle. - Je crois avoir mal entendu – grogna Harry. - Pas du tout, Mr. Le Sauveur du monde Sorcier. - Arrête avec ça. Hermione, comment peux-tu seulement songer à l’inviter ? Je rêve ! - Harry, il nous a aidés, même si tu ne veux pas le reconnaître…et lui aussi a beaucoup perdu durant cette année … - Humpf, son père, mort en servant Voldy, quelle perte ! - C’était son père Harry ! On ne choisit pas ses parents, et l’amour qu’on leur porte est le seul pour lequel nous ne sommes pas responsables, et tu le sais. Et puis, sa mère a suivi son mari de peu … - Ah ? - Tu vois, il est orphelin … elle est morte de chagrin. - Et Malfoy ? - Draco ? Il a repris la direction de « Malfoy & co »et s’adonne avec volupté à son activité favorite -fit-elle dans un sourire. - … - La peinture Harry ! - Merlin ! - Tu seras à l’heure hein, samedi ? - Oui maman. Mais seulement si Malfoy ne vient pas. - Il viendra. - Sans moi, alors. - Harry ! Reste la ! Reviens ! Harry avait attrapé son blouson et franchissait d’un pas pressé la distance qui le séparait de la sortie. En sortant, il lança : - Vous en avez rien à foutre de moi de toute façon ! Avant de claquer la porte dansun accès de colère. Il ne voulait pas revoir Malfoy. Et pourtant, son esprit tout entier lui susurrait le contraire … voilà plus d’un an qu’ils avaient eu leur dernière joute verbale, un an qu’il n’avait plus senti le poignet de Malfoy ni son corps sous le sien. Un an qu’il n’avait plus fait de comparaisons. Qu’il n’avait plus accordé d’importance à la langue. Restait que le mariage de Ron et d’Hermione était un évènement qu’il ne pouvait décemment pas manquer, et même s’il allait être obligé de refaire face à Draco … Peut-être auraient-ils l’occasion de terminer leur joute … Peut-être pourrait-il l’acculer contre un mur, et se sentir vibrer de vie à nouveau ! Les yeux gris brilleraient de haine et de mépris. Et d’excitation. Les cheveux blonds cacheraient en partie son visage, échappant au gel qui les maintenait d’ordinaire plaqués. Le corps de Draco tremblerait de rage à la proximité de Potter. Il se crisperait, dans une vaine tentative de résister à la poigne du Balafré… Harry s’endormit comme une masse ce jour-là, pliant physiquement sous le trop-plein. Samedi matin Hermione était en retard. Très en retard, comme le voulait la coutume. Elle faisait attendre l’homme de sa vie, qui avait revêtu un costard moldu pour l’occasion. Enfin, elle se retrouva face à la porte massive de chêne. Elle avait insisté pour que l’union ait lieu dans une église, oui, Hermione était un peu fleur bleue… mais elle ne se mariait qu’une fois, et voulait garder le souvenir de cette journée précieusement gravé en elle-même. Elle entrouvrit la porte, observant les invités. Son regard s’attarda un instant sur les deux invités d’honneur, tout deux resplendissants dans leurs smokings noirs. Ils se tenaient droits, le regard fier. Hermione lâcha un soupir de soulagement. Ses appréhensions se révélaient injustifiées. Nulle tension ne planait entre Draco et Harry, ils se tenaient juste debout, l’attendant, se lançant de temps en temps un regard en coin, mais étrangement proches… - Enfin ! – lâcha Harry - Alors, on est impatient de partir Harry ? - Ta gueule Draco –souffla-t-il. Pendant qu’Hermione s’avançait vers l’autel, un chœur d’enfants retentit, et Hermione poussa un soupir de contentement, Ron s’était rappelé de la chanson « Everybody’s Free », qui ponctuait le mariage de Roméo et Juliette. - Draco, t’as pas bientôt fini de m’envoyer du riz dessus ? C’est pas moi, le marié ! –jura Harry. - Oups, excuse-moi, je sais pas très bien viser… - Tu parles. - Oh Potter, tu as peur que je n’atteigne ton décolleté ? - Fais pas comme si t’étais un connard. - Mais j’en suis un Potter, il va falloir s’y habituer. – fit Draco en ponctuant sa réplique d’un sourire qui se voulait charmeur. Potter lui lança un regard noir. Malfoy était vêtu, comme à son habitude d’une manière à la fois distinguée et aguichante, qui respirait l’aristocratie et le dédain. Néanmoins, Harry ne put s’empêcher de s’attarder sur sa chemise blanche entrouverte, qui laissait apparaître le haut du torse pâle et musclé. Sur ses mains, qui plongeaient dans le même panier que celles d’Harry, celui où se trouvait le riz. Ses longs doigts. Ses lèvres fines dont le coin remontait en une grimace de dédain. Ses yeux gris qui brillaient, et Potter se flatta d’être le seul à leur faire prendre cet éclat. Ses cheveux blonds qui, exceptionnellement n’étaient pas rabattus vers l’arrière et retombaient sur le visage de Draco. - Potter, tu ne sais pas viser non plus ? Harry se ressaisit. Il ne s’était que trop attardé sur le corps de sa Némésis. Un doigt effleura la paume de sa main. Il leva les yeux, perdu, tremblant sous le contact furtif. Draco le regardait, un sourcil légèrement arqué, dans une mimique interrogatrice. Il lui envoya une poignée de riz dans les cheveux pour le faire cesser, pour que ses yeux gris arrêtent de le fixer, pour qu’il cesse de se perdre dans ce regard. Dans la contemplation de ce visage. Draco secoua la tête, pour se débarrasser des grains de riz, et Harry resta figé. Une bouffée de chaleur lui monta à la tête. Non, décidemment, il fallait que cela cesse. - Potter, tu comptes rester planté là encore longtemps ? C’est pas comme si j’allais t’attendre trois siècles non plus … - Mais vas-y, dégage Draco, c’est pas comme si je t’avais demandé de rester. - Potter, fais pas comme si tu étais exécrable… - Mais je le suis Draco, il va falloir s’y habituer – fit celui-ci dans un sourire narquois. Potter hâta néanmoins le pas, afin de rejoindre le cortège qui se dirigeait à présent vers la nouvelle demeure de Hermione et Ron Weasley. Celle-ci était modeste, mais vraiment sympathique. Harry la connaissait bien à présent, il y avait passé maintes après-midi durant lesquelles il avait cherché un peu de réconfort auprès de ses amis. A l’arrière de la maison se trouvait un jardin où avaient été montées pour l’occasion quelques tables et chaises, qui devaient accueillir les invités après l’office. Harry s’installa sur un banc un peu à l’écart. Il aurait voulu que Malfoy ne le suive pas, mais celui-ci semblait bien décidé à faire exactement le contraire de ce qui arrangeait l’ancien Gryffondor. Draco regardait Harry. Il trouvait que décidemment, le Survivant était encore plus apathique que lors de leur dernière rencontre, il y avait un an de cela. Ses réparties manquaient de verve, et Draco était bien décidé à se mesurer à lui une fois de plus. A taper dans la belle gueule de Potter. A envoyer son poing dans le torse du Balafré. A se sentir plus vivant que jamais. Harry avait changé en un an, il était devenu plus mince, mais ses épaules s’étaient étoffées, et son regard affermi. Ce regard qui lui tenait tête, une tempête faisait toujours rage dans ces yeux verts lorsque Potter levait le regard vers lui. Et Malfoy dut reconnaître que Potter aurait presque pu rivaliser avec lui… mais seulement presque. - Potty. - Draco. - T’en as pas marre de jouer les zombies ? - T’en as pas ras le bol de me courir après ? - Et si tu te bougeais un peu ? Harry s’étonna. Malfoy n’avait pas relevé, cela voulait-il dire qu’il reconnaissait lui… courir après ? Que voulait-il à la fin ? Potter cherchait uniquement le calme, après la tornade qui avait ravagé sa vie en un an. Mais Draco ne lui laissait aucun instant de répit. Il se rappelait constamment à l’esprit perturbé de Harry. Une main l’agrippa par la chemise, le forçant à se lever de son banc. Cette main. Il leva les yeux pour les ancrer, une fois de plus, dans les yeux gris de son vis-à-vis. Potter, ça fait quoi de savoir qu’on est responsable de la mort de … Mais Harry ne le laissa pas finir. Une colère noire s’était éveillée en lui à la mention de sa responsabilité. Non ! Il n’était pas coupable, ce n’était pas sa faute, il avait tout fait, il avait tout sacrifié… Alors il laissa éclater la tempête qui l’habitait. Il repoussa Malfoy violemment et lui envoya son poing dans l’estomac. Il avait tant attendu cette altercation. Pouvoir sentir à nouveau Malfoy frémir sous lui, trembler sous ses coups, et répondre. De toute sa haine et de tout son dédain. - Draco, tu n’es qu’une ordure ! - Harry, ta langue est tellement déliée que j’ai envie de la couper … - Essaie pour voir … Le blond se rapprochait désormais, lentement, comme le félin sur le point de sauter sur sa proie. Et ils se tournaient autour, prêts à attaquer, à mordre, à insulter. A blesser. Harry voulut à nouveau frapper, mais Malfoy fut plus rapide, et alors qu’il levait son poing et prenait son élan, Draco le renversa, et se retrouva sur lui. Enfin, Potter ressentait ce qu’il avait espéré. Ses sens étaient aiguisés, il sentait le corps de Malfoy sur le sien, les mains qui enserraient les siennes, l’odeur semi envoûtante qui émanait du blond, ses cheveux qui touchaient son épaule… Il se sentait vivre, sous ce corps qui l’enserrait, lui faisant violence. Il emplit ses poumons d’une grande bouffée d’air et voulut contrer Malfoy, le retourner, dominer … C’était sans compter sur Hermione. Elle était hors d’elle. C’était son mariage ! Et ils osaient … D’une poigne ferme, elle attrapa Malfoy, et le souleva. Ron resta éberlué, il ne la savait pas si costaudeaprès tout … Potter restait interloqué et ne bougeait pas, comme cloué au sol. Il avait toujours ses yeux ancrés à ceux de Malfoy, qui ne quittaient pas non plus les pupilles vertes d’Harry. Ce fut Ron qui l’aida à se relever. - Vous n’êtes que des sales égoïstes, vous auriez pu penser à autre chose que vos petits culs, pour un jour ! Ce n’est pas trop demander que je sache … - Vraiment Harry, tu es allé trop loin, c’est notre mariage … - Désolé – murmura le concerné toujours en fixant Draco. - Pardon les tourtereaux – fit Draco, faisant de même. Hermione leur tourna le dos, exaspérée. Ron la suivit en courant. Harry voulut lâcher une dernière réplique sanglante à Malfoy avant de partir, car il n’avait que trop enduré sa présence et avait été sur le point de gâcher le mariage de ses deux meilleurs amis… Encore une chose qu’il ne se pardonnerait pas. - C’est comme si t’étais – il voulut dire quelque chose de blessant, vraiment, mais les mots ne vinrent pas et à la place, il dit – baisable sans gel ! Et il partit, tournant le dos à Malfoy, fuyant loin de là. Loin de ces yeux gris perçants, loin du regard choqué de Draco. La mâchoire de Draco se décrocha presque. Il resta bouche bée, complètement éberlué par la remarque de Potter. Jamais ils n’avaient fait d’allusions au sexe, jamais … Pourquoi ne l’avait-il pas rabaissé ? Pourquoi ne lui avait-il pas lancé de réplique cinglante ? Et pourquoi était-il parti ? Décidément, Potter suscitait bien trop de questions en lui. Harry, quant à lui, s’excusa poliment auprès des mariés avant de transplaner chez lui, les joues légèrement roses, et les yeux encore brillants d’excitation. Une fois chez lui, au calme, toutes les questions refirent surface, et la vérité mordante de ce qu’il avait dit à Malfoy avant de fuir, lâchement. - Merlin – jura t-il – c’est quoi, mon problème ? Et pourtant, il avait beau se trouver complètement stupide, il trouvait Malfoy réellement bandant … même si l’idée même de … ne serait-ce qu’embrasser Draco le révulsait … à un tel point qu’il eut chaud, très très chaud, et Malfoy n’était pas là, les yeux gris ne le regardaient pas, et Draco n’était pas acculé contre un mur. A suivre. C'est ici que se finit le premier chapitre, je vous abandonne ici, mais vous dit à bientôt. Bien à vous, Johanna ( qui a eu sa mention TB alors la vie est belle au pays du slash !! ) |