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Ames soeurs
Par haniPyanfar
Harry Potter  -  Romance/Surnaturel  -  fr
18 chapitres - Complète - Rating : T (13ans et plus) Télécharger en PDF Exporter la fiction
    Chapitre 2     Les chapitres     29 Reviews    
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Premières rencontres.

Ames sœurs.

Auteur : haniPyanfar

Rating : T

Le monde de Harry Potter appartient toujours à J.K.R.

Rappel du chapitre 1 : Le silence se prolonge. Il se passe quelque chose de bizarre ... Potter le regarde comme si ...comme s'il ne le reconnaissait pas ... comme s'il était un fantôme, un revenant, un extraterrestre ... Il ne bouge pas, c'est comme si ... on lui avait lancé un sort de Stupéfix ... Ah oui ! Bien sûr ! Il est nu ...

« Potter ? répète Malfoy, puis ne voyant aucune réaction, il articule plus fort : HARRY POTTER ? »

Son vis-à-vis sort de sa stupeur. Il se relève, se précipite vers lui et le saisit par les épaules en criant :

« Vous me voyez ? Vous me connaissez ? Vous aussi, vous êtes prisonnier dans cette chambre ? Qui êtes-vous ? Qu'est-ce qu'on fait ici ? ... »

C'est au tour de Draco de prendre un air stupide. Le Survivant ne sait pas qui il est et il ne le reconnaît pas. Par Salazar tout puissant, ce n'est pas possible ! Harry Potter est amnésique !

Chapitre 2

Sainte Mangouste, chambre des deux blessés

* ° * ° * ° * ° * °

Ils sont face à face, les yeux dans les yeux. L'esprit de Harry Potter a posé ses mains sur les épaules de Draco Malfoy. Il a besoin de sentir quelque chose sous ses doigts. Les autres personnes qui se sont approchées de lui ne le voyaient pas, ne l'entendaient pas. Enfin quelqu'un de réel ! Quelqu'un à qui parler ! Quelqu'un qui va le sortir de ce cauchemar ...

« Qui êtes-vous ? Qu'est-ce qu'on fait ici ? » répète-t-il d'une voix anxieuse.

L'esprit de Draco Malfoy se remet lentement du choc causé par la vue d'un Harry Potter nu, pleurant à chaudes larmes en jouant avec des galets dorés. A propos de chaleur, c'est étrange, les mains posées sur lui sont tièdes et douces. Bon, c'est déjà une chose positive : leurs esprits ne sont pas froids, preuve qu'ils sont vivants.

Maintenant, comment expliquer la situation à quelqu'un qui a visiblement perdu tous ses repères ? Il saisit doucement les mains de Potter et l'entraîne dans un coin de la chambre. Il s'assoit et tire son compagnon à ses côtés. Enfin, ils sont en position assise mais ils flottent légèrement au-dessus du sol, c'est sans importance.

Instinctivement, ils ont replié leurs jambes et entourent leurs genoux de leurs bras. La nudité n'est pas si facile à vivre. Mais le jeune homme brun a vraiment besoin d'être rassuré. Le blond lui sourit sans réticences, ce doit être la première fois qu'il ne prend pas un air narquois ou méprisant.

« Je m'appelle Draco Malfoy et toi, tu es Harry Potter.

--Redis ton nom ... il me semble que je l'ai déjà entendu.

--Mal - foy ... et toi c'est Po - tter, reprend le blond avec son ancien accent traînant.

--Oui ... Je crois que je me rappelle ... Pourtant, pour tout le reste, ma tête est vide. On se connaît ?

--On fréquente la même école, Poudlard.

--Ah ! C'est ce que disait cette fille qui est venue me voir ... Poutlard ... Non, Poudlard ... On est amis alors ?

--Heu ... On n'est pas dans la même classe.

--C'est quoi comme école ? Un collège ?

Là, ça devient compliqué, pense Draco. Quoi dire ? Quoi ne pas dire ? Il faut pourtant qu'il comprenne les bases. Essayons.

--Non, Poudlard n'est pas une école comme les autres. On y enseigne la sorcellerie. Tu es un sorcier, Potter. Et moi aussi.

--QUOI ? »

La réaction ne se fait pas attendre. Harry recule vivement. Pas de chance ! Il a trouvé quelqu'un à qui parler et le garçon est fou. Draco le rattrape par le bras et le tire vers lui. Surprise ! L'esprit de Potter est léger comme une plume. Leurs genoux se percutent et ils s'envolent gracieusement tous les deux dans les airs.

« Ah ! crie Harry. Je vais tomber ! Au secours !

--Ne fais pas l'enfant, Potter ! Tu es un esprit, tu ne pèses rien et tu flottes. Ton corps est là, étendu sur le lit. Il ne bouge pas . Tu es « sorti » n'est-ce pas ? Moi aussi. Viens, je vais t'expliquer ...

--On est où, ici ?

--A Sainte Mangouste. C'est un hôpital pour sorciers.

--Je suis chez les fous, c'est ça ?

--Mais non, bougre d'entêté ! Vas-tu m'écouter, oui ou non ? Ce n'est pas si facile ! »

Draco attrape fermement Harry par la main et le force à se rassoir. Et pour être sûr qu'il ne s'envolera pas de nouveau, il entoure ses épaules d'un bras et le serre contre lui. Le jeune homme brun ferme les yeux et se laisse faire ... Il est bien, là ...

C'est étrange. Draco se souvient parfaitement du dernier garçon qu'il a tenu comme ça, contre lui. Hmm ... Quentin Mulligan, un Serdaigle de sixième année ... Ça fait un bout de temps ... Pas question d'avoir des relations homos chez les Mangemorts.

Mais avec Harry, c'est tout à fait différent. Il ne ressent aucune pulsion sexuelle. C'est juste très agréable de sentir son corps doux et chaud contre son épaule. Les esprits n'ont sans doute pas les hormones qui bouillonnent. Dommage ! Le beau brun est appétissant ... Bon, reprenons ...

« Ne t'affole pas, Potter. Ecoute-moi jusqu'au bout, même si ça te paraît bizarre. Nous discuterons après si tu veux. Je ne te mens pas et je ne suis pas fou. Toi non plus, d'accord ?

--Oui, soupire Harry en gardant les yeux fermés.

« Le minimum, pense Draco, je vais lui dire le minimum. Pas la peine de parler de la guerre ou de Voldemort. Inutile de lui rappeler des mauvais souvenirs. C'est drôle, je n'éprouve pas le besoin d'être agressif envers lui comme avant. C'est comme si on se rencontrait pour la première fois ... et qu'on sympathise ... Mais qu'est-ce qui me prend tout à coup? »

--Nous sommes vraiment sorciers, Potter Nous fréquentons vraiment une école où on nous apprend à nous servir de la magie. C'est un immense château avec un grand parc. Mais il y a quelques jours, il y a eu ... un accident ... Nous avons été blessés tous les deux et nous sommes donc à l'hôpital ...

--Blessés ? Mais où ? Je ne ressens rien d'autre qu'une grande fatigue ...

--Là, dit son vis-à-vis en passant son doigt sur la trace noire qui marque la base du cou de Harry.

--Aïe ! Ça fait mal ! Mais toi aussi, tu as une blessure au cou, on a la même mais pas du même côté. On dirait qu'une balle nous a frôlés.

--Je ne sais pas ce que tu appelles une balle. En fait, c'est un sortilège qui nous a manqué de peu. »

Harry garde les yeux fermés et essaye de visualiser la scène mais il ne se souvient de rien. Ah si ! Un éclair vert ... Un sortilège ? ... Mais ça n'existe pas ... Enfin, c'est agréable de croire à ce que lui dit ce jeune homme. Et son épaule est si confortable ...

Il pose la tête près du cou de Draco. Il sent la douceur soyeuse de ses cheveux contre son visage. Un parfum familier ... Il est si fatigué tout à coup. Il a sommeil ... Il murmure :

« C'est quoi, un sortilège ? ...

--Hé ! Potter ! Réveille-toi ! Tu dois regagner ton corps ! Suis le fil ! Par Salazar, il s'endort ... Potter ! Potter ! ... Harry, viens ... »

Il l'entraîne derrière lui jusqu'à la « porte » ouverte à la hauteur du cœur et l'esprit disparaît à l'intérieur. Lui reste immobile, un peu paniqué. Puis doucement, il regagne sa propre ouverture et « rentre » à son tour. Il pense :

« On dirait qu'il n'a plus de forces, qu'il a perdu ses pouvoirs magiques ... Il est vrai que son combat contre Voldemort a été long ... et difficile ! Saloperie de Lord Noir ! Il ne s'attendait sûrement pas à ce que le Survivant soit si fort ! Le Griffondor avait de la ressource ! Mais à la fin, il lui restait juste assez de souffle pour l'Avada ... Qu'est-ce qui s'est passé à ce moment-là ? ... »

* ° * ° * ° * ° * °

Quelques heures plus tard, couloir de la chambre.

« Ne tremblez pas comme ça, acolyte Simmons. Je vous répète que nous avons l'autorisation du Ministère. Le monde de la magie doit savoir où est notre Sauveur et comment il va. La Gazette des Sorciers est le journal le plus lu du pays. Il nous faut une photographie de Harry Potter pour prouver à tous nos lecteurs qu'il est vivant et bien soigné. C'est simple, non ?

--Oui ... Non ... Vous auriez dû demander au guérisseur Craigg ... Ou à la guérisseuse Griffith ... Je ne sais pas si je peux ...

--Mais bien sûr que si, vous pouvez. N'ayez aucune inquiétude ! Je ne citerai pas votre nom dans l'article. Une bonne journaliste protège toujours ses sources. Quel est le sort anti-intrusion ? Un simple Collaporta ... Si l'hôpital avait voulu garder l'information secrète, il aurait utilisé un sort plus puissant, non ?

-- Je ne .. Je ne sais pas ... Attendez ... Je n'ai pas le droit ...»

Mais il est trop tard. Rita Skeeter et son photographe sont entrés dans la chambre. L'acolyte Simmons reste dehors, l'air angoissé, en se tordant les mains. Il aperçoit l'éclat de plusieurs flashs. Il entend les deux personnes discuter et ses cheveux se dressent sur sa tête . Qu'est-ce qu'il a fait ? Pourquoi a-t-il été aussi naïf ? C'est une catastrophe !

La journaliste sort, elle tient encore à la main son long parchemin et sa plume à papotes. Elle a un air triomphant en disant à son adjoint souriant :

« On ne nous avait pas menti ! Il est bien là. Quel scoop ! Au revoir, acolyte Simmons et merci au nom de tous les lecteurs de la Gazette ! »

Le jeune sorcier se frappe plusieurs fois le front contre le bois de la porte refermée. Doit-il aller tout avouer au guérisseur Craigg ? Non ! Que Merlin le protège ! Il perdrait sa place et sa mère est si heureuse de savoir qu'il travaille à Sainte Mangouste ! Non ! Il ne dira rien. Il court tout tremblant se cacher dans sa chambre.

Le lendemain, dans la matinée, Hall de Sainte Mangouste.

Les gens arrivent par vagues, il y a déjà un monde fou et il en vient encore. Des cris et des vociférations éclatent de toutes parts. Le personnel est débordé. Heureusement, les guérisseurs et leurs aides ont eu le temps de bloquer les escaliers et les ascenseurs. Sinon, qui sait ce qui aurait pu se passer dans les différents services !

A l'aide d'un Sonorus, le guérisseur principal O'Really, directeur de Sainte Mangouste, domine le brouhaha d'un vigoureux : « Silence ! » Il doit pourtant répéter son ordre trois fois avant que le bruit ne diminue suffisamment. Il lève les mains en signe d'apaisement et déclare :

« Calmez-vous ! Harry Potter ne court aucun danger. Son état est stable. Nous faisons tout notre possible pour qu'il sorte bientôt de son sommeil comateux. La guérisseuse Griffith pense qu' il faudra encore une semaine ou deux pour que ses forces reviennent. Nous vous donnerons régulièrement des nouvelles. »

Mais la rumeur enfle de nouveau, mêlée de cris de haine.

« Et le Mangemort ! Qu'est-ce qu'il fait là ! ... Dehors Malfoy ! ... Malfoy à Azkaban ! ... » On entend même, dominant les autres un sinistre ! « A mort Malfoy ! » Des poings se lèvent. La foule hurle en chœur : « AZKABAN ! AZKABAN ! »

Le tumulte est indescriptible. Les photographes de la Gazette, de l'Echo des sorcières et d'autres journaux s'en donnent à cœur joie. Rita Skeeter prend des notes à toute vitesse avec, sur le visage, un air gourmand. Elle tient son heure de gloire.

Elle faisait plutôt profil bas depuis la fin de la guerre. On ne sait pas trop où allaient ses préférences du temps de Vous-Savez-Qui ... Quelle chance pour elle d'avoir rencontré cet employé du Ministère, ce pantin gonflé de son importance comme un souaffle de Quidditch !

« S'il savait où était le Sauveur du monde sorcier ? Bien sûr qu'il le savait ! Il était conseiller auprès du Ministre, lui ! Il était dans le secret des dieux ... Un petit article avec son nom ... Ah ! Peut-être ... Pourquoi pas ... Ça finira bien par se savoir de toute façon. » ... Quel imbécile !

Soudain, dans le Hall bondé et tumultueux, le silence se fait. Une troupe serrée vient de jaillir de la vitrine magique. Ils sont jeunes. Ils ont l'air farouche. Ils tiennent devant eux des baguettes magiques dont la pointe s'illumine déjà. Ils repoussent sans ménagement tous ceux qui leur barrent le passage.

Les élèves de Poudlard ! Les Héros ! Accompagnés de leur Directrice ! Minerva la Déesse ! Sorciers et sorcières s'écartent avec respect, presque avec crainte. La troupe redoutable se rassemble autour du guérisseur O'Really qui profite du calme revenu pour lancer à la cantonade :

« Rentrez chez vous ! Tout va bien ! Il n'y a aucun danger ! »

A quoi Minerva MacGonagall ajoute d'une voix impérieuse :

« Le Ministère de la magie publiera un communiqué dans la journée ! Vous connaîtrez alors la vérité sur Draco Malfoy et les raisons de sa présence ici ! Dispersez-vous ! »

En grommelant mais plus ou moins domptés, les contestataires commencent à évacuer le Hall de mauvaise grâce. Ils ne sont pas convaincus. Les gros titres de la Gazette flottent encore devant leurs yeux :

LE FILS DE LUCIUS MALFOY HOSPITALISE A SAINT MANGOUSTE !

LE SURVIVANT DANS LA MEME CHAMBRE QU'UN MANGEMORT !

QUE FAIT LE MINISTERE ?

A la Une s'étale une photo magique de Harry, avec sa cicatrice au front bien apparente. Il respire faiblement. Il a l'air si jeune, si désarmé. Il est beau comme un enfant endormi. C'est très émouvant !

Par contre, le photographe s'est arrangé pour mettre en évidence le bras de Draco avec la marque des Ténèbres. On y voit le noir serpent sortir lentement entre les dents du crâne. C'est terrifiant ! Quant aux articles, ils sont du même acabit que les images : dithyrambiques pour Harry, haineux envers Draco.

Une petite phrase ironique indique que : « le concierge de Poudlard qui est resté planqué dans une cachette pendant toute la bataille, prétend que le Mangemort s'est jeté devant le Survivant pour lui sauver la vie ... Qui peut ajouter foi à la parole d'un minable Cracmol qui veut seulement faire parler de lui et se donner de l'importance, maintenant que la guerre est finie et que notre camp est vainqueur ! »

--Notre camp ! a fulminé Pansy Parkinson quand elle a lu l'article. Elle était où, Skeeter, quand Voldemort attaquait les villages moldus ou les refuges des simples sorciers ? Que les Veracrasses l'étouffent ! Je vais lui faire ravaler ses mensonges ! »

Elle est là, dans le Hall, avec les autres. Ils sont une vingtaine en tout. Au milieu d'eux, Colin Crivey tenant par la main une fée blonde aux pieds nus. Elle sourit toujours et ses yeux sont vides. Elle a des fleurs dans ses cheveux ... Luna ...

^ ^ ^ ^ ^

Luna Lovegood a perdu la raison quand un groupe de Mangemorts a attaqué le Chicaneur, le journal de son père, qui avait le tort d'afficher un peu trop haut son admiration pour le Survivant et pour l'Ordre du Phénix.

Ils ont lancé sur l'atelier et sur la maison le « Feu Ardent », ils ont jeté Xénophilius Lovegood, son typographe et ses deux elfes de maison dans la fournaise en présence de la jeune fille. Ensuite, ils ont abusé d'elle.

C'est Colin Crivey qui l'a retrouvée, blessée mais vivante. Il s'était inquiété de son absence à Poudlard. Elle était assise devant les ruines fumantes, sa robe déchirée cachant mal son corps meurtri. Depuis, il s'occupe d'elle. Elle n'est pas folle, juste ... absente. Elle vit dans un monde à part, un autre univers.

Elle lévite le plus souvent un peu au-dessus du sol. Elle ne parle presque plus, à l'exception de quelques mots qu'elle dit parfois à Colin, son seul ami, des mots qui n'ont aucun rapport avec la conversation générale mais qui surprennent par leur justesse.

Elle est belle et elle sourit toujours. Des fleurs jaillissent de sa baguette magique dès qu'elle l'agite et elle a pris l'habitude d'en mettre dans ses cheveux. Colin la considère comme sa seule famille, sa précieuse petite sœur, depuis que ses parents et son frère Dennis ont, eux aussi, été massacrés par des Mangemorts ayant à leur tête Lucius Malfoy.

Minerva MacGonagall leur a offert à tous les deux l'asile de Poudlard. Peeves est mort. Personne ne sait ce qui s'est passé. On l'a trouvé un matin, au pied d'un tableau, transpercé par la lance du Chevalier du Catogan. S'est-il moqué de lui une fois de trop ? Est-ce un accident stupide ?

De toute façon, personne ne regrette le poltergeist de l'école. Luna remplace avantageusement le vilain petit bonhomme. Elle erre dans les couloirs, pas tout à fait vivante mais pas fantomatique non plus. Un rêve fleuri et embaumé qui passe ...

^ ^ ^ ^ ^

Sainte Mangouste. Chambres des malades.

Le Hall de l'hôpital s'est enfin vidé des manifestants. Le directeur O'Really discute avec Minerva MacGonagall. Les élèves se répartissent en plusieurs groupes. Certains forment autour de leur Directrice une sorte de garde d'honneur. D'autres ont décidé de rendre une rapide visite à leurs camarades blessés.

Padma, Parvati et Susan Bones vont au chevet d'Hermione et de Tonks qui ont repris connaissance. Ernie MacMillan et Terry Boot veulent voir Neville et Ron. D'autres se dirigent vers la chambre de Harry et de Draco. Luna tire Colin par la main et les suit.

Ils croisent à la porte le guérisseur Craigg et son aide qui sortent de la pièce après les soins quotidiens. L'acolyte Simmons en tremble. Pourvu que ces farouches jeunes gens ne sachent pas qui a laissé entrer la maudite journaliste ! Il s'éloigne rapidement, laissant son supérieur recommander le calme aux visiteurs.

Ceux-ci restent groupés près de la porte, s'approchant des lits à tour de rôle. Ils murmurent un rapide salut en s'arrêtant près des blessés endormis. Ils ont presque peur de les réveiller, leur coma les protège encore de la réalité, de la souffrance, de la mort de certains de leurs amis.

Soudain, Luna lâche la main de Colin et entre. Elle sort sa baguette magique et dépose quelques fleurs sur les deux corps immobiles. Ses camarades se regardent, perplexes. Croit-elle qu'ils sont morts ? Ou bien prédit-elle leur fin prochaine ? Mais elle sourit et dit à haute et intelligible voix, les yeux pourtant perdus dans un vague lointain :

« AMES SOEURS ... »

Soudain, Colin éclate en sanglots. Il n'a pas eu un regard pour Draco Malfoy, le fils du celui qui a massacré sa famille. Et maintenant, son chagrin le rattrape. Il cache son visage derrière ses mains et les larmes coulent entre ses doigts. Alors, pour la première fois depuis son agression, Luna semble se réveiller. Elle l'entoure de ses bras, pose la tête sur son épaule et répète doucement :

« Ames sœurs ... »

Ils ont tous l'impression d'avoir assisté à un petit miracle.

* * * * *

Harry était « dehors » quand ses anciens camarades sont arrivés dans la chambre. Précédé d'une mince lueur jaune, il est « sorti » par une nouvelle « ouverture » située à la hauteur de sa taille, au moment où l' « homme étrange » a touché ses pieds avec son morceau de bois. Encore une fois, les deux guérisseurs n'ont rien remarqué.

Quand les jeunes gens sont entrés dans la pièce, Harry a reculé jusqu'au mur qu'il ne peut franchir et il a sagement croisé ses mains sur son sexe. Maintenant, il les observe. D'après ce que « Draco » lui a dit, ce sont sans doute des « élèves de Poudlard ».

Cette fille blonde qui a déposé des fleurs sur son corps immobile, il l'a déjà vue, il en est presque sûr, mais où et quand ? Elle aussi a dans les mains un petit morceau de bois. Est-ce une sorcière ? D'habitude, ce sont de vieilles femmes très laides. Elle, elle est belle comme une fée dans sa longue robe claire.

Ils s'en vont en refermant doucement la porte ... Dommage ... Qu'est-ce qu'elle a dit, la jeune fille ? Ames sœurs ... De qui parlait-elle ? D'elle et de son petit copain qui pleure ? De lui et de ... Draco ? Draco ... Il s'avance vers le corps endormi ...

« Dieu ! Qu'il est beau ! Son visage est si régulier, si parfait ... De quelle couleur sont ses yeux ? Bleus ? Non, gris plutôt. Je les ai vus de tout près ...Gris ardoise ... Non, gris nuage ...

Et son corps sous le drap... Mince, délié ... Doux, confortable ... C'était bon d'être assis à ses côtés, son bras posé sur mes épaules ... Il est un peu plus grand que moi, je m'en suis rendu compte quand j'ai posé mes mains sur ses épaules ...

Nus ... On était nus tous les deux ... Nos sexes en liberté, sans rien pour les cacher ... Aucune importance ... Le sexe qui réagit, c'est quand on est avec une fille ... Les hormones ! Ça bouillonne à notre âge ... A propos, quel âge on a, lui et moi ? »

Harry se penche vers le visage paisible de son compagnon de chambre. Il aimerait bien qu'il se réveille pour pouvoir discuter un peu avec lui. Il veut passer le bout de ses doigts sur la joue pâle. La peau a l'air si douce. Mais il ne sent rien.

Etonné, il recommence. Et c'est la même chose. Il ne sent ni la douceur, ni la chaleur de la joue qu'il tente de caresser. Sa déception est grande. Il n'est qu'un esprit. Pas un corps. Son corps à lui est allongé dans l'autre lit, il peut juste y entrer ou en sortir mais en esprit, pas en vrai ...

Quelle drôle de sensation ! Pour un peu, Harry en pleurerait, comme le jeune homme tout à l'heure ... C'est juste avant de regagner son enveloppe charnelle qu'il remarque des objets posés sur sa table de chevet. Une paire de lunettes rondes et une baguette de bois.

Une baguette magique ! Comme les autres ! Ainsi, c'est vrai, il est sorcier. Ça doit être pour ça qu'il peut voyager hors de son corps. Instinctivement, il tend la main pour la toucher et là, surprise ! La pointe brille faiblement d'une lueur dorée. Son esprit agit sur la baguette !

Normal si on y réfléchit ! C'est l'esprit du sorcier qui commande la magie ! Harry sourit. Enfin quelque chose de positif dans l'épreuve qu'il est en train de vivre ! Avant de « rentrer », Harry jette un coup d'œil à son voisin et il s'aperçoit d'une chose : la table de chevet de Draco est vide. Il n'a pas de baguette magique. Et pas de lunettes non plus ...

* * * * *

Padma, Parvati et Susan Bones sont installées sur des chaises dans la chambre que partagent Hermione et Nymphadora Tonks-Lupin. La jeune femme est assise dans son lit, très droite, appuyée contre des oreillers. Son visage est grave et ses yeux sont infiniment tristes. Remus, son cher amour, est mort, tué par cette possédée de Bellatrix Lestrange.

Cela s'est passé pendant le combat de Harry et de Voldemort. Cette horrible femme riait en jetant autour d'elle des sorts impardonnables. D'où tirait-elle l'énergie phénoménale qu'il fallait déployer pour lancer plusieurs Avada à la suite ?

Elle avait déjà tué deux Aurors en sortant derrière son Maître de la Forêt Interdite. Remus ne s'était pas assez méfié. Le troisième sortilège l'avait atteint en plein cœur. Tonks avait hurlé en le voyant tomber, les yeux grands ouverts. Ensuite, elle n'avait eu de cesse de venger celui qu'elle aimait.

Son Avada a résonné en même temps que plusieurs autres, juste avant l'explosion. On lui a dit par la suite qu'il avait atteint sa cible. Bellatrix est morte, foudroyée aux côtés de son Maître adoré. Mais sa mort ne fera pas revenir Remus.

Et comment Harry va-t-il réagir en apprenant que le dernier des Maraudeurs est parti, lui aussi, comme Sirius ? Elle est presque contente qu'il soit encore dans le coma. Ce sommeil profond le protège encore un peu des mauvaises nouvelles.

Ainsi Hermione est presqu' aveugle. La lumière de l'explosion l'a totalement éblouie . Par chance, sa rétine n'est pas brûlée. Sa vue revient peu à peu mais il n'est pas sûr qu'elle guérisse totalement. Pour le moment, elle ne distingue que les silhouettes des gens.Et un peu les couleurs. Ses yeux lui font mal.

Ses souvenirs aussi lui font mal.

Quelques instants avant l'explosion, elle a mis le père de Vincent Crabbe hors de combat. Il lançait des sorts à tort et à travers du côté de la Forêt Interdite. Bizarrement, il n'utilisait pas l'Avada mais l'Erada, un sortilège de couleur verte qui paralyse l'adversaire sans le tuer.

Et son fils, à ses côtés, ne faisait que se défendre avec des « Assommate » ou des « Glissare », des sortilèges enfantins qu'on pouvait même exécuter sans baguette. Il n'était pourtant pas si bête ! Et Padma vient de lui apprendre qu'un arbre de la Forêt Interdite est tombé sur lui et l'a tué.

Mais surtout, Hermione a lancé l'Avada sur Fenrir Greyback juste au moment où celui-ci s'apprêtait à sauter sur le dos de Ron. Le Loup-Garou ne se servait pas de baguette magique. Il se jetait sur ses adversaires et essayait de leur ouvrir la gorge. .

Tout s'est passé en un dixième de seconde. L'image de Bill Weasley au visage déchiré par des griffes pointues avait traversé l'esprit d'Hermione et elle avait lancé le sortilège mortel, l'Impardonnable..

C'était la première fois. Elle n'avait jamais tué personne mais son cri de mort s'est mêlé à celui de plusieurs autres personnes. L'explosion l'a ensuite frappée de plein fouet. Elle sait qu'elle a tué un monstre, un individu dangereux. Elle aurait pu se contenter de le pétrifier. Mais elle l'a tué. Elle est une meurtrière Elle ne regrette rien.

Elle écoute Parvati lui donner d'autres nouvelles. Lavande Brown est à l'infirmerie de Poudlard avec un bras cassé et une plaie sans gravité à la cuisse. Seamus Finnigan a « eu » Macnair, on ne sait pas trop comment mais le fait est là. Luna ...

Et Ron est sauf, pense Hermione. Le « blam » de l'explosion l'a rendu sourd mais c'est passager. Dans une ou deux semaines, il entendra comme avant. Cependant, la famille Weasley a payé un lourd tribut à la victoire.

Percy, qui s'était heureusement réconcilié avec ses parents, est mort dans l'attaque contre le Ministère. Les jumeaux ont été blessés aux jambes sur le Chemin de Traverse par une troupe de Mangemorts mais leurs jours ne sont pas en danger. Ils commencent déjà à se battre en duel avec leurs cannes et à faire des farces aux guérisseurs qui vont bientôt « foutre à la porte ces petits plaisantins ! »

Madame Weasley est moins vaillante et moins joviale qu'auparavant. Les soucis et les angoisses des dernières années ont pesé lourd sur elle. Mais son mari Arthur est considéré par les Gobelins comme un héros et cela, grâce à son attirance pour les objets moldus.

Un jour qu'il allait retirer au guichet un gallion et vingt mornilles, il avait remarqué dans un coin de la banque, sous un comptoir, un sac qui faisait un drôle de bruit. Il l'avait ouvert et y avait trouvé un réveil relié à des fils et à d'étranges bâtons marrons.

Il avait reconnu une bombe pour en avoir vu une sur un de ces magazines moldus illustrés qui faisaient ses délices. Il avait donné l'alerte et l'engin avait pu être désamorcé une minute avant son explosion;

C'était une attaque de Voldemort contre la banque sorcière, il voulait ainsi terroriser les Gobelins pour les obliger à se ranger à ses côtés. Qui avait pu lui fabriquer une bombe moldue, c'était resté un mystère mais l'intervention d'Arthur avait fait échouer son plan.

Le coffre des Weasley s'était trouvé tout à coup enrichi d'un joli petit tas de gallions offerts par Gringotts en reconnaissance. Cela n'avait pas changé beaucoup la vie de la famille. La richesse n'effacerait pas les blessures de la guerre.

+ + + + +

Ernie, Terry et deux Griffondors s'attardent un peu dans la chambre de Ron et Neville. Ce n'est pas facile de communiquer avec le jeune sorcier roux. Sa surdité est encore forte et il a souvent mal à la tête. Mais il est content d'apprendre que Nagini est mort.

C'est lui qui a lancé l'Avada sur le serpent qui menaçait dangereusement Harry pendant son combat contre Voldemort. Le Maître et son animal favori sont morts en même temps, juste avant l'explosion. Le Lord Noir ne pourra jamais renaître de ses cendres et le dernier Horcrux est détruit.

Ce n'est que justice ! Ce serpent avait autrefois failli tuer son père dans un couloir du Ministère. Ron s'était toujours dit qu'il aurait sa peau un jour. Dommage qu'il ait été incinéré en même temps que Voldemort ! Enfin non, mais bon ! Ron soupire. Sa migraine revient. Il ferme les yeux.

Neville est toujours couvert de bandages. Ses brûlures sont graves et cicatrisent difficilement. C'est la chaleur intense de l'explosion qui les a provoquées. Elles s'étendent sur son front, ses joues, ses bras, ses mains et le bas de ses jambes. Son justaucorps de cuir a protégé sa poitrine et son ventre.

Il ne le sait pas mais en fait, c'est lui, Neville, qui a provoqué l'explosion. Lui et ce rat de Peter Pettigrow. La petite vermine se cachait derrière son Maître et envoyait vicieusement des sorts sur Ron, sur Hermione et sur lui. A la fin du combat, ils se sont lancé en même temps le sortilège ultime et, fait sans précédent dans l'Histoire Sorcière, les « Avada » se sont percutés en plein vol.

Le résultat a été stupéfiant. Cette lumière éblouissante ! Ce bruit à la fois sec et sourd ! Cette force déferlante ! Cette flèche incandescente qui a jailli vers le ciel !

Elle a gravement brûlé Neville, et elle a entièrement consumé Pettigrow car son bras d'argent a réagi comme un paratonnerre et a concentré l'éclair sur lui. On n'a retrouvé du petit homme qu'un morceau de sa robe de sorcier et une poignée de ses cheveux.

La boule d'énergie a fait aussi d'autres victimes. En explosant à une dizaine de pieds au-dessus du sol, elle a brisé le cou de Lucius Malfoy qui se trouvait juste en dessous et elle a violemment projeté au sol sa femme Narcissa, provoquant de multiples fractures et des blessures profondes. On ne peut plus grand chose pour elle mais elle s'accroche à la vie.

Neville ne souffre pas trop grâce aux potions concoctées avant son départ pour Azkaban par le professeur Snape. Le guérisseur Llewelyn veut essayer demain sur ses brûlures un onguent à base d'algues et de miel d'Abyssinie. Avant de partir, Ernie et Terry murmurent à leur camarade quelques encouragements. Même si cette pommade ne sent pas très bon, elle est sûrement efficace !

Enfin, Neville est surtout très heureux que Harry soit vivant. Il n'a pas très bien compris cette histoire de Draco Malfoy. Il l'avait pourtant vu aux côtés du Lord Noir, non ? Il soupire et ferme les yeux. Dans son cas comme dans celui des autres blessés, le sommeil est le meilleur des remèdes.

Il n'en a pas conscience lui-même mais le cataclysme qu'il a déclenché involontairement leur a fait gagner la bataille. Harry a terrassé Voldemort et la guerre est finie. Aussi grâce à lui.

° ° ° ° °

Dans le couloir de la chambre où dorment Harry Potter et Draco Malfoy, deux gardes veillent. Minerva MacGonagall l'a expressément demandé au directeur de Sainte Mangouste. Il se sont installés dans les fauteuils tirés là par Blaise et Seamus. Ils ne dormiront pas. Promis, on peut leur faire confiance.

Allongé sur son lit, le jeune sorcier blond est en veille. Il se repose, il reprend des forces et surtout, il pense.

« C'est étrange, cette possibilité pour mon esprit de sortir de mon corps. Est-ce à cause de ce coma prolongé ? Ou parce que nous sommes sorciers, Potter et moi ? J'ai vaguement entendu parler de ces croyances indiennes qui prétendent que nous avons sept ouvertures dans notre corps ...

Je me demande quelle sera la prochaine ... Peut-être qu'elles doivent toutes fonctionner pour que je me réveille ... Je suis « sorti » trois fois déjà, chaque fois par une porte différente ... Bon, il faut juste patienter un peu dans ce cas ... Combien de fois Potter est-il " sorti " ? ...

Je me sens mieux déjà. Ce matin, j'ai pu remuer mes doigts et mes pieds pendant que les guérisseurs faisaient les incantations ... Je me demande si Potter peut bouger, lui aussi ... Il avait l'air si fatigué la dernière fois ...

J'étais assez épuisé moi aussi. Je n'ai pourtant pas fait un gros effort quand j'ai bondi sur lui au moment de l'Avada. Le « Salte» est un sort si simple qu'on peut le pratiquer sans baguette ... Un beau saut tout de même ...Il y avait combien entre lui et moi ? Une bonne cinquantaine de pieds ? ...

Peut-être que le sortilège nous a frôlé d'un peu trop près ... Nous avons eu de la chance en tout cas. Nous sommes tombés du bon côté. L'Avada aurait pu nous tuer ensemble ... Tiens, ça m'aurait fait quoi de mourir en même temps que le Balafré ? ...

Mais je n'allais pas laisser la victoire à cette enflure de Lord Machin ... Après ce qu'il a fait à nos parents ... Et à nous ... Théo, Vincent, Grégory, Millicent ... Où êtes-vous? Que vous est-il arrivé ? ...

C'est Blaise et Pansy qui ont eu raison. Nous aurions dû rejoindre le camp d'en face ... Mais il avait barre sur nous, le Maudit ! Nous n'avions plus le choix ... La marque des Ténèbres nous enchaînait à lui ...

Tiens, ce n'est pas Potter qui se serait laissé tatouer une tête de mort et un horrible serpent sur le bras ! Son éclair au front, il ne l'a pas demandé lui ! Et maintenant, en plus, nous avons tous les deux cette trace noire au cou ...

Pourquoi toutes mes pensées me ramènent-elles à lui ? J'en rirais presque si ce n'était pas si déprimant ... On dirait qu'il m'obsède ... »

Draco tente de chasser ses idées moroses. Il s'assoupit un peu et tout à coup ... Une lueur bleutée brille faiblement à son cou, au-dessus de la trace noire ... La quatrième porte... L'esprit de Draco se précipite dehors ... Le mince fil se détend derrière lui pendant qu'il flotte dans la chambre.

Ce doit être la nuit . La chambre n'est éclairée que par une veilleuse. Il irait bien faire un tour dans le couloir mais la porte est fermée. Peut-être n'en a-t-il pas le droit ? Ou la possibilité ? Il n'y a pas grand chose à faire ici ... Ah si tiens ! Chatouiller Potter !

Aussitôt pensé, aussitôt fait ! Sauf que ça ne marche pas ! L'esprit de Draco ne parvient pas à susciter le moindre rire chez son compagnon de chambre ... Il est là, immobile, l'air si ... sage ... si ... enfantin ... Il est si ... beau ...

« Beau ? ... Tu déraisonnes Draco Malfoy ! Depuis quand ton ennemi personnel, le plus minable des Griffondors , est-il beau ? ...

Depuis maintenant tout de suite ! Et pas seulement beau ! Il est ... parfait ... attirant ...

Bandant ?

Non, je ne bande pas. J'ai seulement envie de le prendre dans mes bras, de le câliner, de l'embrasser, de lui dire ...

STOP ! Draco Malfoy ! Reviens sur terre ! C'est POTTER ! Harry POTTER ! Tu sais ? LE Survivant ! LE Saint Sauveur du Monde Sorcier ! L'IDOLE DE TOUT UN PEUPLE !

Non ! Pas en ce moment. Il ne sait même pas qui il est. Il pense que je suis son ami ou du moins, un camarade d'école. Il s'est quasiment endormi dans mes bras. Il me fait confiance, tu te rends compte ?

Ce n'est pas une raison pour tomber sous son charme. Tu le trouves beau parce qu'il n'a pas ses horribles lunettes. Tiens, il a de longs cils noirs, des cils de fille !

Il a aussi de très beaux yeux verts. Je les ai vus de près. Les larmes les faisaient briller comme des étoiles. Et ses cheveux ébouriffés lui donnent un air si candide ! Il est vraiment craquant !

MALFOY ! Ramène immédiatement ton esprit dans ton corps. Putain ! Tu es complètement schizo !

C'est ça, oui, c'est ça ... »

° ° ° ° °

Bureau de Rufus Scrimgeour, Ministre de la Magie.

« Excellent, le communiqué que vous m'aviez préparé pour la presse, Dolorès. Vous avez résumé la situation au mieux. J'espère que maintenant, les journalistes nous laisseront tranquilles. Le directeur O'Really affichera chaque jour un court bulletin de santé pour le Survivant. Il n'y a d'ailleurs pas grand chose à dire. Il faut attendre. Si le coma se prolonge trop, nous aviserons. Non, le plus ennuyeux, c'est le fils Malfoy.

--Hélas oui, Monsieur le Ministre. Quelle drôle d'idée a eu Minerva MacGonagall de l'amener à Sainte Mangouste ! La réaction des sorciers et des sorcières, ce matin dans le Hall de l'hôpital, était justifiée. C'est un Mangemort. Il a la Marque.

--A-t-il commis des crimes ?

--Nous l'ignorons. Ce que nous savons, c'est qu'avec d'autres Serpentards, il avait formé une bande de voyous qui s'attaquaient aux Moldus ou aux sorciers les plus faibles. On les accuse d'avoir provoqué des embouteillages et des accidents sur une autoroute. Ils auraient mis le feu à une école, pillé des magasins, envoûté toute la famille d'un vieux sorcier ...

--Il faudra vérifier tout cela, Dolorès. Il nous faut des preuves, pas des racontars. Surtout après cette histoire que colportent ceux de Poudlard. Il aurait, dit-on, sauvé Harry Potter en se jetant entre lui et Lord Voldemort ?

--Il n'y a qu'un témoin, Monsieur le Ministre. C'est le concierge de l'école et il est Cracmol. D'ailleurs le Magenmagot l'a convoqué demain matin pour l'interroger. Nous ne pourrons même pas vérifier ses dires. Les gens comme lui ne sont pas sensibles au Veritaserum.

--On parle aussi d'une jeune sorcière.

--Oui, la fille de Xénophilius Lovegood, feu le Directeur du Chicaneur. Mais depuis la mort de son père, elle a perdu la tête. Elle ne peut témoigner. Les autres élèves de Poudlard la considère comme une espèce de Fée. Si vous voulez mon avis, Monsieur le Ministre, ces jeunes gens prennent trop d'importance. Si vous les aviez vu menacer tout le monde dans le Hall de l'hôpital ! C'était assez terrifiant.

--Je suis d'accord avec vous sur ce point, Dolorès. Déjà du temps de Dumbledore, nous avions sans cesse des problèmes avec Poudlard. Minerva en prend un peu trop à son aise. Pour en revenir au fils Malfoy, on dit qu'il n'avait pas de baguette magique.

--Nous n'en savons rien, Monsieur le Ministre. Mais nous avons retrouvé celles de son père et de sa mère. Pour Lucius Malfoy, il n'y a aucun doute. Nous l'avons fait analyser par le Priori Incantatum. Elle a bien servi à tuer cinq personnes dont un jeune sorcier, Dennis Crivey, et ses parents moldus. Les autres nous sont inconnus.

--Et pour la mère ?

--Il n'y a pas trace de crime. C'est d'ailleurs assez étrange. Narcissa Malfoy n'a pas la marque des Ténèbres tatouée sur la peau. Elle est gravée sur un bracelet de fer qu'elle porte au bras et qu'on ne peut lui enlever. Cet objet répugnant a causé une blessure assez profonde, une sorte de brûlure qui ne guérit pas.

--Est-elle en état de témoigner ?

--Non,. elle est consciente mais très faible. D'ailleurs, à ce propos, si vous le permettez, Monsieur le Ministre, j'ai une proposition à vous faire ...

--Faites, Dolorès, faites. Vous êtes toujours de bon conseil.

--Hé bien, Monsieur le Ministre, la santé précaire de Madame Malfoy serait un excellent prétexte pour envoyer son fils à Azkaban. Il paraît qu'elle l'a réclamé à plusieurs reprises. Puisqu'elle n'a commis aucun crime, nous pourrions accéder à sa demande. Et cela vous délivrerait d'un gros souci. Vous avez bien d'autres choses à faire, après notre victoire, que de vous préoccuper de ces petits détails.

--Pour le moment, c'est impossible. J'ai promis au professeur Snape de laisser le jeune Malfoy à Sainte Mangouste. Mais nous verrons plus tard si les circonstances s'y prêtent. Je vous remercie de votre collaboration, Dolorès Le Ministère a besoin de personnes aussi dévouées que vous. Tenez-moi au courant à propos de la comparution de ce Cracmol.

-- Je n'y manquerai pas, Monsieur le Ministre. »

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