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Ames soeurs
Par haniPyanfar
Harry Potter  -  Romance/Surnaturel  -  fr
18 chapitres - Complète - Rating : T (13ans et plus) Télécharger en PDF Exporter la fiction
    Chapitre 7     Les chapitres     29 Reviews    
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Azkaban

Ames sœurs.

Auteur : haniPyanfar

Tout l'univers de Harry Potter appartient à la désormais heureuse retraitée des mondes magiques, J.K. Rowling.

* * * * *

Rappel :A bord du voilier Blanche Aile ou White Wing.

Le ciel est bleu, une bonne brise gonfle les voiles. Lucinda tient ferme le gouvernail. Harry est accoudé au bastingage. Il pense à Draco qu'on a dû amener par Portoloin à l'annexe de la prison, au niveau dix du Ministère. Le procès a lieu le surlendemain mais les prisonniers arrivent avec un jour d'avance. Ils peuvent ainsi se procurer des vêtements civils et se rendre plus présentables. Quoique cela ne serve pas à grand chose pour les Mangemorts. A l'exception de Snape, ils sont pratiquement jugés d'avance. L'examen de leur baguette magique est révélateur et on leur propose de boire du Veritaserum. S'ils refusent, ils sont condamnés d'office.

Harry pense que la Justice sorcière est trop implacable. Les Juges ne s'embarrassent ni d'avocats, ni de témoins à décharge. L'opinion publique sorcière veut des coupables, pas des présumés innocents. Mais il usera de sa renommée pour pouvoir témoigner en faveur de Malfoy. Snape lui a dit de se méfier de certains employés du Ministère et en particulier de Dolorès Ombrage.

Il regarde distraitement un groupe de dauphins qui escortent le voilier. Des dauphins ? On dirait des ... Soudain, autour de lui, tout devient d'un noir d'encre. Ses oreilles se mettent à bourdonner, puis il a l'impression de recevoir un coup violent sur la tête. Il entend un cri ... pire ... un hurlement de terreur ... et tout de suite après un appel désespéré ... La voix de Draco !

« HARRY ! »

Chapitre 7

« Vous êtes malade ? demande Lucinda à un Harry blanc comme un linge.

--Non ... Oui ... Je ne sais pas ... Avez-vous remarqué quelque chose ? Un éclair ? Un coup de tonnerre ?

--Non, tout va bien, c'est un temps idéal pour naviguer. Qu'est-ce qui se passe ?

--Lucinda, le bateau peut-il aller plus vite ? Je dois me rendre à Londres d'urgence et je ne suis pas sûr de pouvoir transplaner jusque là. Je n'ai pas récupéré toute ma force magique.

--Transplaner au-dessus de la mer ? Ce n'est pas recommandé de toute façon. Oui, je peux rejoindre la côte plus rapidement en utilisant le moteur magique de secours. Mais le rail d' Ouessant que nous traversons en ce moment est très fréquenté par les gros bateaux moldus. C'est assez dangereux. Enfin, je ferai très attention. Cramponnez-vous, Harry, ça risque de secouer un peu ! »

La jeune sorcière pose la pointe de sa baguette sur le tableau de bord et le voilier prend soudain de la vitesse. Il file au ras des vagues, touchant à peine l'eau, penchant parfois à bâbord, parfois à tribord. C'est de la navigation sportive mais en moins d'une heure, le voilier arrive à bon port. Il a juste une fois coupé la route d'un gros méthanier. Si jamais un marin l'a vu passer, il n'a pas dû en croire ses yeux !

Lucinda a proposé à Harry d'utiliser la poudre de Cheminette et même s'il n'aime pas ce mode de transport, le jeune sorcier a accepté avec reconnaissance. Il arrive au bureau des Aurors, au niveau deux du Ministère, tout essoufflé par sa course dans les couloirs et il tombe sur Shacklebolt qui tient en main un parchemin. Il lui demande tout à trac :

« Kingsley, est-il arrivé quelque chose à Draco Malfoy ?

--Harry ? Qu'est-ce que vous faites ici ? Je vous croyais en vacances ! Comment savez-vous pour Malfoy ? Un hibou vient juste d'arriver d'Azkaban. Je suis en train de lire la lettre.

--Alors ? Quelles sont les nouvelles ?

--Hé bien, d'après le directeur de la prison, Malfoy a tenté de s'évader au moment de son transfert et il est tombé à la mer. Apparemment, il s'est noyé.

--NOYE ! ! ! Mais ce n'est pas possible ! Pourquoi aurait-il voulu s'évader ? D'après le professeur Snape, il attendait son procès pour faire des révélations sur les Mangemorts, sur son père ... Vous êtes sûr ?

--Lisez vous-même. »

Harry saisit le parchemin d'une main tremblante. Ne pas y croire ! Ne pas y croire ! C'est impossible ! Pas maintenant qu'il sait ... Pas maintenant qu'il a découvert ... Il parvient à lire :

« Aujourd'hui, à dix heures trente, le prisonnier Malfoy Draco a tenté de s'évader en sortant avec le gardien Dagbert sur le parvis de la prison, là où se trouve l'aire d'envol.

Il a assommé son accompagnateur, lui a pris sa baguette magique et a essayé de transplaner. Il a alors heurté le bouclier de protection qui interdit tout transplanage depuis Azkaban. Il ignorait sans doute que le transfert jusqu'à Londres se faisait par Portoloin.

On a retrouvé sa robe de prisonnier et la baguette volée flottant sur l'eau à proximité du bord. Le gardien Dagbert est dans le coma. Nous le ferons transporter à Sainte Mangouste dès que son état le permettra.

Si le corps du prisonnier est retrouvé, nous le ferons identifier puis incinérer. Pour ne pas retarder les audiences, je vous propose de remplacer le sieur Malfoy par son camarade Mangemort, Grégory Goyle, qui devait passer en jugement deux jours après lui.

Veuillez assurer le Ministère de mon total dévouement.

Le directeur d'Azkaban : Balthazar Crown

Complètement effondré, Harry rend la lettre à Shacklebolt. Dix heures trente, c'est à peu près le moment où il a ressenti l'appel de Draco ... Etait-il en train de commettre cette folie ? ... Tentait-il une évasion sur un coup de tête ? ... Hurlait-il parce qu'il était tombé à la mer et qu'il se noyait ? ... C'est possible ...

Non, ce n'est pas possible ! Pas Draco ! D'ailleurs on n'a pas retrouvé son corps. Il faut vérifier sur place. Il n'y croira pas tant qu'il n'aura pas vu le cadavre de ses propres yeux.

« Qui va se rendre là-bas pour l'enquête ? demande-t-il.

--Une enquête ? Pourquoi faire ? La lettre est claire. Non, je vais envoyer un Auror chercher Goyle. Le directeur a eu là une bonne idée. Plus vite ces procès seront terminés, plus vite nous aurons la paix. L'ambiance est détestable au Ministère. A croire que tous ont quelque chose à se reprocher ! Ombrage en particulier ...

--Kingsley, l'interrompt Harry, je veux aller à Azkaban avec l'Auror. Je ne crois pas à cette histoire d'évasion. Comment un prisonnier désarmé pourrait-il assommer un gardien et lui voler sa baguette ? Une baguette magique n'obéit qu'à son maître, tous les sorciers savent ça.

--Harry, vous prenez cette histoire trop à cœur. Ce n'est qu'un Mangemort après tout !

--Un Mangemort qui m'a sauvé la vie à la fin de la bataille, l'avez-vous oublié ?

--Personne ne croit à cette fable, Harry.

--Hé bien, moi, j'y crois et je suis venu témoigner en faveur de Malfoy. Etes-vous devenu insensible, Kingsley ? Avez-vous oublié pourquoi nous nous sommes battus contre les forces des Ténèbres ? Quand les Mangemorts tuaient des hommes, des femmes, des enfants sans défense, ils disaient : Ce ne sont que des Moldus après tout ! Ils les méprisaient et vous faites la même chose. Malfoy n'a tué personne et déjà vous le condamnez.

--On n'a pas retrouvé sa baguette magique.

--Voldemort l'avait confisquée ! Narcissa Malfoy en a parlé au professeur Snape.

--Vous croyez vraiment à tous ces bobards ? Vous êtes trop crédule, Harry !

--Et vous, vous y croyez, à tout ce que raconte Dolorès Ombrage ? Je veux aller à Azkaban. J'irai voir Rufus Scrimgeour s'il le faut. J'alerterai la presse et pour une fois, elle servira à quelque chose !

--Calmez-vous, Harry ! D'accord, vous accompagnerez Dawlish à Azkaban. Mais ce sera en pure perte, soyez-en sûr ! Venez, je vais lui donner son Portoloin et vous en aurez un aussi. Par précaution, ces Portus ne peuvent transporter que deux personnes. Avec Goyle vous seriez trop lourds. Mais vous me devrez des excuses si vous n'apprenez rien de plus. Le Vainqueur de Voldemort à Azkaban ! On aura tout vu ! ».

* * * * *

Troisième sous-sol de la prison.

° ° ° ° °

Draco reprend conscience péniblement. Les yeux fermés, il tâte l'arrière de sa tête et sent entre ses doigts un liquide poisseux. Il est allongé sur un matelas dur. Il fait froid et il entend des bruits bizarres. Des râles, des raclements contre un mur, des soupirs rauques, des coups sourds contre le bois d'une porte ... Où est-il ?

Il ouvre brusquement les yeux et à la lueur d'une lanterne posée sur la table, il découvre une petite pièce sans fenêtre, à peu près la même que celle qui sert de loge au gardien, avant la galerie des Mangemorts. Mais le classeur est vide et il y a ce lit en plus, un cadre de fer garni d'un matelas malpropre sur lequel il est couché.

Il se redresse brusquement et manque de tourner de l'œil. Il devrait être en route pour Londres. Ou peut-être est-il déjà arrivé ? Pourquoi a-t-il si mal à la tête ? Pourquoi entend-il des bruits étranges et des sortes de plaintes derrière la lourde porte qui lui fait face ? Il se lève sans faire de mouvements brusques, s'approche du battant et aussitôt recule, terrifié. Des Détraqueurs !

Il les sent à travers le bois pourtant épais. Il a froid, très froid. Pourquoi ne porte-t-il que ses vêtements de dessous, son pantalon et sa chemise ? Où est sa robe grise de prisonnier ? Une vapeur glacée semble passer sous la porte, elle cherche à l'atteindre ! Des Détraqueurs ! Mais alors, il est toujours à Azkaban, dans ce troisième sous-sol dont tous semblent avoir peur. !

Il n'a pas le temps de se poser trop de questions, une deuxième porte s'ouvre derrière lui, il se retourne, le cœur battant à tout rompre et il voit apparaître Scavergy, sa baguette magique brandie devant lui, l'air pas très rassuré. Il n'est pas seul. Yaxley le suit avec sur le visage un affreux sourire.

« Tu as cinq minutes, » lui dit le gardien.

Il recule et ferme la porte. Le Mangemort aux yeux rouges regarde Draco avec la même haine, le même désir que quand il l'a attrapé par le bras dans le couloir. Il tient en main une pelle au manche court, assez large et couverte de poussière de charbon. Son outil de travail à la chaufferie.

Il s'avance lentement, l'air menaçant, et malgré lui, Draco recule. Le Mangemort est grand et fort, il est prêt à se servir de son arme improvisée, le jeune homme sait qu'il n'a aucune chance. Il s'arrête dos au mur et l'autre dit d'une voix sifflante :

« Alors, Malfoy, on fait moins le dédaigneux ? Tu es à ma merci et ne compte sur personne pour venir te délivrer. Pour tout le monde, tu es mort en tentant de t'évader. Scavergy est mon complice. Il n'a trouvé que ce moyen pour payer sa dette de jeu : te vendre. Tu es à moi, Malfoy et tu vas faire bien gentiment tout ce que je te dirai de faire.

--Jamais !

--Oh si, Malfoy ! Sinon tu serviras de repas aux derniers Détraqueurs. Il n'en reste qu'une dizaine et ils ont faim, très faim ! On peut les voir depuis un petit hublot de verre dans la chaufferie. Ils se sont dévorés entre eux, le sais-tu ? Il ne reste que les plus forts, les plus terribles ! Alors, dès qu'on ouvrira la porte, ils se jetteront sur toi, ils te démembreront, ils te déchireront vivant ! Une mort horrible !

--Ça ne me fait pas peur !

--Oh si, Malfoy, tu auras peur ! Demain, quand tu les auras entendu t'appeler toute la nuit, ici, sans lumière, tu me supplieras à genoux de te sortir de là ! Tu es peut-être courageux mais tu ne résisteras pas à ce que ton esprit va imaginer pendant de longues heures, dans le noir ! Tu hurleras d'épouvante et ils se jetteront contre la porte. Elle peut être ouverte de l'extérieur, tu sais ? Et Scavergy le fera si je lui en donne l'ordre.

--Jamais je ne m'abaisserai à vous supplier, Yaxley, Je préfère la mort !

--Tsss ! Tsss ! Tsss ! Tout de suite les grands mots ! Je ne te demanderai pourtant rien de bien difficile ! Me contenter, moi en premier ! J'adore être le premier, comme la fois où nous avons brûlé le Chicaneur et où je me suis amusé avec la fille Lovegood ! Elle criait ... et tu crieras aussi Malfoy ! J'adore quand on crie ! Après tu contenteras Dolohov et puis d'autres .. . On manque de femmes en prison, alors on prend ce qu'on trouve ...

--Yaxley ! Sors ! Quelqu'un va remarquer notre absence !

--A demain, mon blondinet ! Je serai de service à la chaufferie. C'est juste au-dessus. Mais là, j'aurai tout mon temps !

--Plutôt mourir ! Salaud ! Violeur ! Assassin ! »

Mais le Mangemort est sorti et les verrous claquent contre le bois de la porte. La lanterne éclaire encore la petite pièce mais pour combien de temps ? Complètement perdu, Draco s'assoit sur le lit. Il n'y a pas d'espoir. Personne ne viendra le chercher ici. Et il n'a pas le choix. Demain il mourra ! Jamais il ne laissera Yaxley poser ses sales pattes sur lui !

Mais les Détraqueurs ! ... Ils sont là, tout près ... Leur souffle glacé ... Leurs mains couvertes de croûtes purulentes ... Leur absence de visage ... Et son âme qu'ils vont se disputer ... L'esprit de Draco se bloque soudain et lance un cri silencieux, un déchirant appel au secours :

« HARRY ! »

° ° ° ° °

Prison d'Azkaban, bureau du Directeur.

« Non, je n'ai pas vu ce qui s'est passé. J'étais dans mon bureau. Je recopiais des statistiques sur le nombre de prisonniers préférant garder les cheveux longs plutôt que les faire couper par un condamné coiffeur. Mais le gardien chef Scavergy a tout vu par le judas du portail et il m'a raconté .la scène »

Le Directeur de la prison se tortille un peu d'un air embarrassé. Il a en face de lui Dawlish,un Auror qu'il connaît bien et qui fait son travail avec compétence et un autre homme portant une cape noire au capuchon rabattu sur la tête. L'Auror l'a présenté sous le nom d'Evans sans rien ajouter de plus

Une frange brune couvre son front. Il a des yeux verts étincelants et il ne sourit pas. Au contraire, il a l'air sévère. Ce visage ne lui est pas inconnu mais il ne se rappelle pas où il l'a déjà vu. C'est peut-être un inspecteur du Ministère. Il s'agit de faire bonne impression.

« Je vous ai tout dit dans ma lettre. Le gardien Dagbert est vieux et il boite. Il s'est fait surprendre, certainement. Le prisonnier Malfoy était jeune et en pleine forme d'après les gardiens. Depuis qu'il avait été transféré dans le quartier des Mangemorts, il travaillait dur et sans se plaindre . Il avait refusé qu'on lui coupe les cheveux et ...

--Il avait changé de cellule ? Pourquoi n'est-il pas resté dans celle qu'il occupait avec Grégory Goyle ? C'est ce qui était convenu avant le procès du professeur Snape. Qu'est-ce que c'est que cette histoire de travail ? »

Le jeune homme à la cape a l'air furieux. Le Directeur a tout à coup l'impression qu'il a fait une grosse erreur. Il tente de se rattraper.

« C'étaient les ordres du Ministère ! J'ai reçu une lettre de Madame la Sous Secrétaire du Ministre me demandant de traiter le prisonnier Malfoy comme tous les autres Mangemorts, sans lui accorder le moindre traitement de faveur. Je suis un bon fonctionnaire, moi. J'obéis aux ordres !

--La Sous Secrétaire du Ministre ?

--Oui, Madame Ombrage.

--Dolorès Ombrage? dit l'Auror d'un ton surpris. Mais son service au Ministère n'a rien à voir avec Azkaban. Elle n'avait pas à vous donner d'ordres !

--Vous voyez, Dawlish. Il se passe de drôles de choses dans cette prison. Allons voir Dagbert à l'infirmerie. Il est peut-être réveillé.

--Bonne idée. Venez avec nous, Monsieur le Directeur. »

Le zélé fonctionnaire soupire, lève les yeux au ciel mais n'ose protester. Il sort de sa poche un mouchoir et y dépose une goutte d'essence de fleur avant de se mettre en route.

« Désolé, dit-il. Je supporte les murs, l'humidité, le bruit de la mer, la pénombre perpétuelle, mais je ne supporte pas l'odeur de la prison. »

Il passe devant Dawlish et « Evans » en tenant son mouchoir sous son nez et les conduit à l'infirmerie. Le gardien Dagbert occupe le premier lit, le prisonnier médicomage est à ses côtés mais visiblement, il ne sait pas quoi faire.

« Le coup a été porté avec force à l'arrière du crâne, dit-il. Celui qui l'a assommé a certainement utilisé un gourdin ou une grosse pierre. Je me demande qui a fait ça. Dagbert est un gardien correct. Personne ne lui en veut à la prison.

--Vous ne lui avez rien dit ? murmure Harry à l'oreille du Directeur tout pâle.

--Bien sûr que non, chuchote l'autre. Personne ne sait qu'il y a eu tentative d'évasion. Même si elle a échoué, d'autres pourraient essayer de faire la même chose. Vous imaginez l'effet produit sur le Ministère ! Non, seuls, les Aurors sont au courant. Et madame Ombrage bien sûr !

--Encore elle ! siffle Harry ... Et dites-moi, c'est bien Grégory Goyle, ce jeune homme là-bas, assis près d'un lit? On dirait qu'il pleure.

--Son père est mort. On va descendre le corps à l'incinérateur. Je vais lui dire qu'il part à Londres pour son procès.

--Non, laissez-le tranquille, dit Dawlish. Il a le droit de pleurer son père. Mais puisque Dagbert est encore dans le coma, je voudrais parler à ce gardien en chef, celui qui a vu toute la scène. Où est-il ?

--Il doit faire sa ronde, je vais le faire quérir.

--Inutile, nous le trouverons nous-mêmes »

« Evans » a parlé d'un ton ferme. Ce doit être quelqu'un d'important. Le Directeur retourne à son bureau, le mouchoir sous le nez. Il se mord les doigts car il n'a pas tout dit. Il n'a pas précisé que dans sa lettre, Madame Ombrage insistait pour que Draco Malfoy soit traité durement. De toute façon, disait-elle, il est condamné d'avance ... Sa promotion est compromise. Il en a vraiment marre d'Azkaban !

- - - - -

Dans les recoins de la prison.

C'est Shacklebolt qui a imposé à Harry de dissimuler son identité réelle. Le jeune sorcier est un civil ordinaire ou presque et il n'a pas spécialement le droit de visiter la prison. Alors le jeune homme a promis d'être discret et d'éviter de faire des vagues, même avec le Directeur qui est, selon le chef des Aurors, un « parachuté », n'ayant rien à faire dans un lieu aussi sensible qu' Azkaban. Ah ! La politique !

Dawlish et « Evans » suivent des couloirs et des escaliers, se renseignant auprès de jeunes recrues à l'air craintif. La sensibilité de Harry est exacerbée. Dès son arrivée sur le parvis de la prison, il a senti des ondes maléfiques se dégager du lieu où, soit-disant, Draco se serait noyé. Cette impression a empiré petit à petit et maintenant, il en est sûr, il se passe ici des choses bizarres.

Ils arrivent enfin dans la petite pièce qui donne sur la galerie des Mangemorts. Ils y trouvent Scavergy et Herman, le gardien maigre. Ils ont l'air de se disputer. Le gardien en chef est très rouge, on dirait qu'il ne se maîtrise plus. Harry le regarde et tout à coup, dans son esprit s'imprime une sorte de flash.

Sans même user de légilimencie, il « voit » le gros homme porter un corps sur son épaule, un corps vêtu d'une chemise et d'un pantalon, un corps avec des cheveux blonds mi-longs qui pendent dans son dos et ce corps n'est pas celui de Dagbert !

La vision n'a pas duré plus d'une seconde et Harry retient un cri. Il vient de voir Draco, il en est sûr. Le gardien a menti. Le jeune sorcier s'est peut-être noyé mais son corps a été retrouvé ... Non, c'est pire ! On l'a frappé lui aussi ... On a peut-être tenté de l'assassiner ... Ou peut-être n'est-il pas mort ? Peut-être est-il toujours vivant, enfermé quelque part ...

Le cœur de Harry s'emballe. Ses mains tremblent sous la cape noire. Il se retient à grand peine de sauter sur ce sale bonhomme et de lui serrer le cou jusqu'à ce qu'il avoue ... qu'il lui dise ... Mais Dawlish a demandé qu'on ouvre la porte de la galerie.

« Montrez les cellules à Evans, Herman, dit-il. J'ai à parler seul à seul avec Scavergy. »

Harry serre les dents mais suit le gardien maigre. Il vaut mieux qu'il s'éloigne avant de faire un malheur. De toute façon, l'autre ne perd rien pour attendre, lui aussi aura quelques questions à lui poser tout à l'heure. Il passe la porte et découvre avec stupeur les cellules alignées de part et d'autre du long couloir. La plupart sont vides d'occupants.

« Les prisonniers sont au travail, dit le gardien. Sauf ceux-là, ajoute-t-il avec mépris.

--Pourquoi ne travaillent-ils pas ? » dit Harry en ramenant sur son visage le capuchon de sa cape;

Il vient de reconnaître Yaxley et Dolohov, assis chacun sur un lit et une bouffée de haine l'envahit.

« Ce sont les chouchous du gardien chef, murmure Herman. Les pires Mangemorts de la prison si vous voulez mon avis. Dès qu'une cellule sera libre, j'y mettrai les deux plus jeunes, Goyle et Malfoy. Ils occupent celle qui leur fait face et ceux-là n'arrêtent pas de se moquer d'eux ou de les injurier. Ils les haïssent.

--C'est la cellule de Draco Malfoy ?

--Oui, il est à Londres pour son procès. Mais il va sûrement revenir. »

Ainsi, c'est là que vit Draco depuis presque un mois. Harry sent sa gorge se serrer. S'il avait su ! ... Et le gardien n'est pas au courant de la soit disant tentative d'évasion. Le Directeur a dit vrai. Seul Scavergy sait quelque chose ... Et peut-être ses deux chouchous ... Le jeune sorcier a une sorte d'éblouissement. « Ils les haïssent » a dit le gardien.

Il se tourne vers les deux Mangemorts. Ils sont assis face à face, ils ont jeté un regard vers les deux arrivants puis ils se sont détournés. Maintenant, ils sont immobiles, muets et ils fixent le sol. Ils ont l'air mal à l'aise. Surtout Dolohov ... Dolohov ... Le pire des occlumens ... Qui a dit ça, récemment ?

Harry sait qu'il n'est pas aussi bon legilimens que Snape mais il peut essayer. Il saisit sous sa cape sa baguette magique et murmure le sortilège. Et sans effort, il découvre à quoi pense le Mangemort. Une table de jeu. Des cartes qu'on abat. Un carré de huit. Un rire. Des mains qui se tendent vers des sortes de jetons. D'autres cartes. Une quinte flush à carreau. Un cri de rage. « Tricheur ! » D'autres mains avides ...

La vision n'a duré qu'une ou deux secondes. Ainsi Dolohov est obsédé par le jeu, obsédé par cette partie qui s'est jouée sous ses yeux. Etait-il l'un des joueurs ? Le gagnant ? Le perdant? Un simple spectateur ? Non, ce n'est pas lui qui a gagné, sa pensée est trop morose. Qui est l'homme à la quinte flush ?

Dolohov ne semble pas s'être aperçu que quelqu'un est entré dans son esprit. Il a l'air complètement amorphe. Harry se dit qu'il peut peut-être tenter le coup sur Yaxley. Il déplace légèrement sa baguette et reformule le sort sans remuer les lèvres. Et c'est le choc !

L'esprit du second Mangemort est un cloaque, une mare putride d'où s'exhalent des relents de violence et d'horreur. Des visages humains aux yeux exorbités surnagent, des bouches noires s'ouvrent démesurément sur d'atroces hurlements de douleur, des corps se tordent, saignant par tous les orifices. Yaxley est un tueur psychopathe de la pire espèce.

Et tout à coup, surgissant de cet esprit pervers, au milieu des ténèbres sanglantes, un beau visage immobile. Des yeux gris, des lèvres rouges tranchant sur une peau très blanche, des cheveux d'un blond argenté. Draco. Une fraction de seconde. La vision s'évanouit, laissant Harry pétrifié d'horreur.

Yaxley s'est relevé d'un bond, il se jette contre la grille avec une telle violence que Herman recule d'un bond. Mais Harry ne bouge pas. Il fait face au tortionnaire qui hurle :

« Qui es-tu, toi qui oses entrer dans ma tête ? Saloperie d' Auror ! Misérable Véracrasse ! Rebut d'immondices ! Raclure de Moldu ! SANG DE BOURBE ! »

--Sang Mêlé seulement, comme ton abominable Maître ! Je suis Harry Potter ! »

Le jeune sorcier rejette en arrière le capuchon de sa cape Ses yeux verts brillent si fort que le dément en face de lui se plie en deux comme s'il avait reçu un violent coup de poing dans l'estomac. Il titube, recule et finit par heurter le petit mur au fond de la cellule. Il s'effondre en hoquetant et en bavant, les yeux retournés dans leurs orbites.

Pourtant, Harry ne lui a jeté aucun sort. Reconnaissant soudain le vainqueur de Voldemort, Yaxley a été pris d'une crise de Haut Mal. Dolohov se précipite vers lui puis il se retourne en regardant craintivement vers la grille. Harry se détourne d'eux et repart vers la porte. Il faut qu'il interroge Scavergy. Mais dans la petite pièce, Dawlish est seul.

« Le gardien chef n'en sait pas plus, dit-il. Il est parti prévenir Goyle de son départ pour Londres. Venez, Evans, nous repartons. Vous devrez des excuses à Shacklebolt ... »

L'Auror s'arrête soudain et regarde les deux arrivants d'un air surpris. Herman fixe Harry, la bouche ouverte de stupeur et le jeune sorcier est blanc comme la craie. Il est immobile et ne semble plus rien voir autour de lui. Sa main est posée sur la table carrée et les images défilent dans son esprit à la vitesse de la lumière.

Scavergy perdant au jeu. Yaxley le menaçant de révéler son vice et réclamant ses gains ... Scavergy ... Yaxley ... L'image de Draco en pointillé ... Puis, dans une petite pièce sombre semblable à celle-ci, un jeune sorcier aux cheveux couleur de lune, assis sur un lit, l'air désespéré ... Des bruits ... Des râles ...La voix de Draco qui l'appelle ...

L'esprit de Harry vient de retrouver son âme sœur. Il sait. Draco est vivant, quelque part à l'intérieur d'Azkaban. Il sort de sa transe. Les paroles de Dawlish le frappe de plein fouet. Scavergy est parti mais ce n'est pas Goyle qu'il cherche.

« Herman, dit-il en se tournant vers le gardien pétrifié, y a-t-il ailleurs dans la prison une petite pièce qui ressemble à celle-ci ?

--Oui ... Oui, Monsieur Potter ... Il ... Il y en a une à tous les étages ... Jusqu'en bas au troisième sous -sol, où sont enfermés les Détraqueurs ... Mais là, personne n'y va ... Tout le monde a peur ... Monsieur Potter ... C'est bien vous ? ... Je suis si heureux que vous ayez tué ce ... ce ... »

Mais Harry l'interrompt. Les Détraqueurs ... C'est là que les deux complices ont enfermé Draco. Personne ne viendra fouiller dans ce coin. Scavergy a pris peur après l'interrogatoire de Dawlish. Il va ... Il va ... L'esprit de Harry galope et le jeune sorcier manque de défaillir.

« Herman, par où peut-on descendre au troisième sous-sol ? Connaissez-vous un raccourci ? Vite ! Il faut rattraper Scavergy.

--Harry ! Vous êtes devenu fou ? s'inquiète l'Auror.

--Non, Dawlish, je vais bien. Occupez-vous de Goyle, je vous rejoins dans le bureau du Directeur. Herman ?

--Oui ... Oui, Monsieur Potter. Il y a le puits ... Venez ... C'est par là, au bout du couloir ... »

Plantant là Dawlish, Harry suit le gardien jusqu'à une petite porte de fer, incrustée dans le mur à côté de l'escalier. Pourvu qu'il ne soit pas trop tard !

* ° * ° * ° * ° * ° *

Troisième sous-sol.

Scavergy arrive devant la porte, soufflant et suant à grosses gouttes. Faire disparaître la preuve, voilà ce qu'il va faire ! Et Yaxley dira ce qu'il voudra ! Il a résisté à grand peine à l'interrogatoire de l'Auror mais le deuxième homme avec sa cape noire est plus dangereux, il le sait. Il y a autour de lui une aura magique très puissante.

Ce sera facile. Il suffit d'ouvrir la porte intérieure et les Détraqueurs s'occuperont du prisonnier. D'ailleurs, c'est certainement ce que le Mangemort avait prévu : torturer le jeune sorcier à sa guise puis le tuer. Selon lui, les Malfoy sont des traitres. Ce sera fait avec un peu d'avance, voilà tout. Yaxley comprendra.

Scavergy pose les mains sur une grosse roue de fer accrochée près du battant de bois. Il suffit de la tourner et la porte des Détraqueurs s'ouvre. Mais il n'a pas le temps de faire un mouvement. Une lumière éblouissante illumine le couloir et une voix puissante retentit :

« Que fais-tu là, Scavergy ? Viens-tu chercher Goyle ? Drôle d'endroit pour un prisonnier ! Ou y a-t-il quelqu'un d'autre derrière cette porte ? PARLE ! »

Le mot a claqué comme un coup de fouet et se répercute sur les murs. Le gros gardien voit s'avancer vers lui l'homme à la cape noire, le visage dissimulé par son capuchon. Son ombre derrière lui est immense. Il ressemble à l'image que tous se faisaient de Celui-dont-on-ne-doit-pas- ... Scavergy tombe à genoux et balbutie en tendant les mains devant lui :

« Non ... Non ... Il n'y a personne ... Je suis venu ... Je voulais ...

--NE MENS PAS ! OUVRE ! »

Le gardien se traîne jusqu'à la porte, se hisse péniblement sur ses pieds et tire les verrous.

« Petrificatus ! » lui lance Harry avant de tirer le battant et de se précipiter à l'intérieur, baguette tendue. D'abord il ne voit rien puis il distingue dans un coin une silhouette claire, appuyée aux murs d'angle des deux mains, prête à bondir sur lui, l'air farouche. Un silence de quelques secondes et deux cris simultanés :

« Draco ! Harry ! »

Ils tombent dans les bras l'un de l'autre, ils se serrent de toutes leurs forces, joue contre joue, corps contre corps ... Et soudain, ils ne sont plus là ! Leurs esprits flottent dans une spirale de lumière. Autour d'eux, la petite pièce sombre s'efface. Ils sont ailleurs et dans cet ailleurs, ils sont « deux » et « un » en même temps. Ils se sont trouvés. Comme la première fois ...

Le temps se dilate. Une seconde ? Une heure ? Un siècle ? Ils ne savent pas ... Ils ne s'en soucient pas ...

« Harry ... Tu es venu ... pour me sauver ... Je t'ai appelé ... si fort ... J'espérais ... »

« Draco ... Je le savais ... Je le sentais ... Je t'entendais ... »

Leurs pensées s'échangent sans qu'ils aient besoin de parler. Ils sont si loin dans leur monde qu'ils n'entendent pas l'une des portes se refermer derrière eux et l'autre s'ouvrir. Le froid glacial les saisit, leurs esprits réintègrent brutalement leurs corps. Ils s'aperçoivent avec horreur qu'ils sont environnés de Détraqueurs tendant vers eux leurs mains purulentes.

Harry réagit immédiatement comme au temps de la guerre, au temps de Voldemort. Il serre Draco contre lui d'un bras et de l'autre tend sa baguette magique.

« Expecto Patronum ! »

Le cerf argenté jaillit de la pointe et repousse les Détraqueurs. Mais malgré sa lueur aveuglante, les assaillants ne lâchent pas prise. Ils ne sont plus qu'une dizaine mais ils sont féroces et affamés. Ils tournent autour des deux sorciers, cherchant à les surprendre. Harry et Draco toujours enlacés reculent jusqu'au mur. Au moins, ils ne pourront plus être attaqués par derrière .

Mais ils doivent renvoyer les monstres de l'autre côté de la porte et la refermer. Ensuite seulement, ils essayeront de sortir de ce guêpier. Scavergy a dû se débarrasser du sortilège ou qui sait ? Herman lui est peut-être venu en aide ? Soudain, Harry a une idée. Il vient de se souvenir ... Oui ... Ça doit marcher ...

« Draco, tiens la baguette avec moi et invoque ton Patronus ! ... Vas-y ! Je n'y arriverai pas tout seul ! »

Un éclair de compréhension dans les yeux gris ... Lui aussi se souvient ... Sainte Mangouste ... Il pose sa main sur celle de Harry et une licorne rejoint le cerf. A eux deux, les Patronus repoussent lentement les Détraqueurs dont les râles résonnent lugubrement. Enfin, le dernier disparaît et les deux jeunes sorciers se jettent sur la porte pour la refermer.

Les soupirs rauques, les coups reprennent derrière le lourd battant de bois. Debout l'un en face de l'autre, Draco et Harry se regardent sans rien dire, sans même sourire. Des yeux verts, des yeux gris, perdus dans le même regard ... Merlin soit loué ! Ils sont saufs !

Soudain derrière l'autre porte, une voix appelle :

« Monsieur Potter ? Monsieur Potter ? Ça va ?

--Herman ! Vous pouvez ouvrir, les Détraqueurs sont rentrés dans leur repaire.

--Je sais, j'ai tout vu par le judas mais je ne pouvais rien faire. Si j'avais ouvert avant, ils se seraient répandus dans la prison. Je bloque leur porte et je vous fais sortir. »

Dans le couloir, ils retrouvent le gardien maigre tout sourire. Il tient en main deux baguettes magiques. Scavergy est au sol, solidement attaché par des cordes.

« Vous ne l'aviez pas désarmé. Je suis arrivé par l'escalier au moment où il tournait la roue. J'ai eu juste le temps de lancer un Expelliarmus ! ...

--Tu n'avais pas pris sa baguette magique ? Mais enfin, Potter, à quoi songeais-tu ? »

La même voix qu'autrefois ... moins moqueuse ... plus rieuse ...

« Je ne pensais qu'à toi ... »

De nouveau, deux regards qui s'accrochent ... Herman toussote ...

« Heu ... Monsieur Malfoy ... Je vous croyais mort ... Nous devrions remonter. Je n'aime pas beaucoup cet endroit.

--Et Scavergy ?

--Mettons-le à ma place, dit Draco presque férocement. Il verra ce que ça fait d'être veillé par des Détraqueurs.»

C'est finalement la bonne solution. Le Directeur de la prison devra prendre les mesures nécessaires. Scavergy a réellement tenté d'assassiner deux jeunes sorciers. Sans doute a-t-il agi sous l'emprise de la peur mais les faits sont là. Par lâcheté, il a livré Draco à un psychopathe et il y a quelques minutes, il a ouvert sciemment la cage des monstres suceurs d'âmes.

Herman se dirige vers les escaliers. Derrière lui, deux jeunes hommes le suivent en se tenant par la taille. Mais c'est seulement pour soutenir le jeune prisonnier qui vient de vivre des heures difficiles qu'ils s'appuient ainsi l'un sur l'autre, n'est-ce pas ? Aucune importance ! Ils sont saufs ! Herman en a le vertige. Et si Harry Potter était mort à Azkaban ... après avoir sauvé leur monde !

° * ° * ° * ° * ° *

Retour au bureau du Directeur.

Ils sont tous assis devant le Directeur complètement déboussolé : Dawlish, Goyle, Harry, Draco et Herman. Les explications ont été longues. Maintenant, il faut prendre des décisions. Draco profite d'une discussion entre l'Auror et le fonctionnaire pour glisser à l'oreille de son voisin :

« Tu es dégoûtant, Potter, et tu sens horriblement mauvais ! Regarde le minus devant toi, avec son mouchoir sous le nez ! Où as-tu été traîner pour être dans un état pareil ? Bon, tu es mal fringué comme d'habitude mais là, tu passes les bornes !

--J'aurais voulu t'y voir ! Je suis passé par le puits des Mangemorts si tu veux savoir. Enfin, en fait de puits, c'est une sorte de toboggan qui descend directement au troisième sous-sol avec des ralentissements au niveau de chaque étage. Je te raconte pas la chute ! Je ne sens plus mon dos !

--Il faut toujours que tu te lances dans des trucs impossibles ! Tu ne pouvais pas prendre l'escalier comme tout le monde !

--Ben non. Autrement, je t'aurais retrouvé en petits morceaux, au milieu d'encagoulés amateurs de chair fraîche.

--Ah d'accord ! Mais enfin, tu es sorcier, fais quelque chose ! Tiens, passe-moi ta baguette ! ... Récurvite ! Rosareum !

--Monsieur Malfoy ! Rendez immédiatement sa baguette à Monsieur Potter ! Je n'ai pas envie que vous tentiez de nouveau de vous évader !

--Monsieur Dawlish, je n'ai pas essayé de m'évader, combien de fois faudra-t-il vous le dire ! On m'a enlevé !

--Rosareum ! Je sens la rose maintenant ! Tu n'as rien trouvé de plus ... de moins ...

--Voulez-vous une goutte de mon extrait de violette, Monsieur Potter ? Je le fais venir spécialement de France, de Toulouse, je crois.

--Il vaut mieux qu'on parte avant que vous ne me rendiez tous chèvre ! Donc, c'est d'accord, Monsieur le Directeur. Vous vous occupez discrètement de Yaxley et de Scavergy. J'emmène les deux prisonniers. Le Ministère de la Magie avisera. Mais ne parlez de tout ceci à personne et surtout pas à Madame Ombrage. C'est bien compris ? Cette aventure doit absolument rester secrète ! ... Monsieur Herman, je vous proposerais bien pour l'Ordre de Merlin deuxième classe mais vous comprenez ... dans ces circonstances ...

--Oui, oui, bien sûr ! Je suis déjà content de devenir gardien chef ... Monsieur Potter, puis-je avoir un autographe ? Je vous admire tellement ...

--Viens, Goyle ! Laissons ce prétentieux à ses écritures ! ... Cesse de pleurer, Greg. Mes parents aussi sont morts. Mais je compte sur le procès pour défendre leur mémoire.

--Moi aussi je veux défendre mon père ... et celui de Crabbe ...

--Monsieur Malfoy, vous voyagerez par Portoloin avec Monsieur Potter. Pensez à lui dire merci. Sans lui, je doute qu'on ait retrouvé votre corps. Les requins sont voraces par ici. Oui, je sais, vous ne vous êtes pas évadé. Comment vais-je expliquer ça au Ministère ? Venez, Monsieur Goyle, le deuxième Portoloin est pour nous. Adieu, Herman ! Adieu Monsieur le Directeur, ne prenez pas froid !

--Adieu, Azkaban ... Enfin, j'espère ! ...

° I ° I ° I ° I ° I °

Le lendemain, dans la Gazette du sorcier.

Un article de Rita Skeeter, notre correspondante aux procès des vils Serviteurs des Ténèbres, citant une source bien informée, proche du Ministère :

Draco Malfoy, le fils du tristement célèbre Lucius Malfoy, a tenté hier de s'évader pendant son transfert entre la prison d'Azkaban et la Haute Cour de Justice Magique. Sa tentative a heureusement échoué et le misérable s'est noyé. Son corps n'a pas été retrouvé.

Il ne faut pas oublier que ce Mangemort et sa bande de voyous ont commis pendant le règne de Celui-dont-on-peut-aujourd'hui-prononcer-le-nom quantité d'actes tous plus atroces les uns que les autres. Nous ne citerons que ....

... Enfin, la mort de ce criminel endurci va heureusement permettre à la charitable Madame Dolorès Ombrage de réaliser son rêve : fonder un orphelinat dans le château Malfoy qui sera ainsi débarrassé de ses souvenirs maléfiques.

- * - * - * - * - *

Toujours le lendemain, au château Malfoy justement.

« Ouvrez, elfes de malheur ! Ouvrez ou je fais enfoncer la porte ! Ouvr ... Ah ! Au secours ! ...

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A suivre pour le procès

 
 
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