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au 31 Mai 21 :
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Ames soeurs
Par haniPyanfar
Harry Potter  -  Romance/Surnaturel  -  fr
18 chapitres - Complète - Rating : T (13ans et plus) Télécharger en PDF Exporter la fiction
    Chapitre 8     Les chapitres     29 Reviews    
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Le procès

Ames sœurs.

Auteur: haniPyanfar

Les personnages et les lieux appartiennent toujours à Madame J.K.Rowling ( soupir ).

 

Chapitre 8

Ministère de la Magie, niveau 10, Haute Cour de Justice Magique.

« .... Nous rappelons au public que toutes les baguettes magiques doivent être déposées au bureau d'entrée. L'emploi de sortilèges et enchantements est strictement interdit, même pour rechercher un mouchoir ou un bonbon au citron. Tout contrevenant aura à choisir entre une amende de mille gallions ou un séjour d'un mois à Azkaban. »

Ce jour-là, il y a foule dans la salle d'audience. Des gradins réservés au public ont été ajoutés sur les bas-côtés, à gauche et à droite de la porte d'entrée et comme pour chaque procès de Mangemorts, une centaine de sorciers et de sorcières y ont pris place.

Le premier rang est occupé par les témoins. Aujourd'hui, la famille qui a été attaquée par « le gang de jeunes voyous, dixit la Gazette » s'y prélasse en prenant des airs de martyrs. Les autres crimes ayant été perpétrés chez les Moldus, ils sont seuls, à l'exception d'un jeune homme dissimulé par le capuchon de sa cape.

L'appariteur, un petit sorcier à la longue barbe blanche, reprend :

«Mesdames et Messieurs, veuillez vous lever. La Cour. »

Un grand brouhaha retentit quand les membres du Jury, vêtus de leur robe pourpre, entrent par une porte de côté, précédés par le Président, Amedeo Dragnus, Premier adjoint du Ministre. Ils sont sept en tout, quatre sorciers et trois sorcières, tous assez âgés. Ils s'installent en demi cercle, au fond de la salle, sur des chaises de bois à haut dossier. Face à eux se trouve le fauteuil garni de chaînes réservé au prisonnier.

« L'audience d'aujourd'hui est consacrée au procès d'un jeune Mangemort. Il devait s'agir du sieur Malfoy fils mais comme vous l'avez appris par la Gazette du sorcier, ce dernier s'est noyé en tentant d'échapper à son sort. Il est remplacé par un membre de sa bande, Grégory Goyle. Auror, faites entrer l'accusé ! »

Une porte s'ouvre à l'opposé de celle par où le Jury est entré. Un ... deux prisonniers apparaissent, suivi de Dawlish. Ils portent des robes noires toutes simples mais de bonne facture. Leurs mains sont liées devant eux par une cordelette. L'un des deux a les cheveux d'un blond argenté attachés par un catogan.

Un murmure dans la salle puis des cris de surprise ... Les Jurés se regardent, interloqués. Un nom est sur toutes les lèvres. « Malfoy ... Il n'est pas mort ? » Dawlish lève les mains pour réclamer le calme et voyant qu'il n'obtient pas de résultat, il aboie :

« SILENCE ! »

Il fait un geste de sa baguette magique et un second fauteuil apparaît à côté du premier. Les deux prisonniers s'y assoient et aussitôt, des chaînes s'enroulent autour de leur taille pendant que leurs mains se libèrent. Ils ne bronchent pas. Mais ils ne baissent pas les yeux. Le blond se redresse même dans une attitude typiquement Malfoyenne.

« Contrairement à ce qu'a annoncé la Gazette, annonce Dawlish en lançant un regard sévère à Rita Skeeter qui est assise à sa place habituelle et ouvre des yeux ronds, le prisonnier Malfoy n'a pas tenté de s'évader. Il a été victime d'une sorte ... d'accident. Pour ne pas retarder les débats, Monsieur le Ministre a décidé de faire comparaître les deux jeunes Mangemorts en même temps puisqu'ils sont accusés des mêmes méfaits. Monsieur le Président, ils sont à vous. »

Ce protocole a été mis au point entre Shacklebolt, Harry et le Ministre lui-même. Les discussions ont été serrées. C'était du donnant donnant. Le jeune sorcier pourrait aider les deux Serpentards, leur servir en quelque sorte d'avocat, à condition de ne pas faire d'esclandre. Il a dû ensuite convaincre Draco et ça n'a pas été le plus facile.

Le Président se lève, toussote et proclame :

« L'audience est ouverte. Madame Wright, veuillez commencer l'interrogatoire. Greffier, prenez note. »

L'employé chafouin protégé d'Ombrage déroule son long parchemin pendant qu'une sorcière aux cheveux gris fer, portant des lunettes d'écaille, prend la parole :

« Veuillez montrer votre avant-bras gauche et décliner vos noms, prénoms et ascendance. »

Draco s'exécute le premier. La marque noire qui salit son bras est là pour lui rappeler quelle terrible erreur il a commise en acceptant le joug de Voldemort. Maintenant, il doit assumer les conséquences de sa faute.

« Draco Severus, fils de Lucius Malfoy et de Narcissa, née Black, tous deux décédés. »

Sous son capuchon, Harry sourit. Le blond sorcier ne lui a jamais dit qu'il portait le prénom de son parrain.

« Grégory Titus, fils de Gaspard Goyle et de Rolanda, née Mulciber. Mon père vient de mourir à Azkaban et je voudrais ... »

Titus ? Le grand Serpentard a un prénom d'empereur mais Madame Wright lui coupe impérativement la parole.

« Vous parlerez quand on vous interrogera, Goyle. Ainsi, vous êtes tous les deux Mangemorts. Je vois qu'on n'a pas retrouvé vos baguettes magiques. Tout ce que vous direz sera donc sujet à caution. Acceptez-vous de prendre du Veritaserum ?

--Non, répond Draco d'un air fier.

--Oui », reprend Grégory d'un ton bas.

Flash back : la veille, dans l'annexe de la prison, au niveau 10 du Ministère.

Cette épineuse question a été un gros sujet de discussion entre Harry et Draco. Le jeune Serpentard ne veut pas s'abaisser jusque là. Finalement, ils ont transigé. Greg acceptera et lui non. Comme ils sont confrontés aux mêmes accusations, on ne pourra l'accuser de mentir si leurs versions sont les mêmes. Il veut seulement pouvoir témoigner plus longuement et plus précisément.

« Je ne sais pas si le Jury t'en donnera l'occasion, lui a dit Harry. J'ai vu comment les choses se passaient au procès de Snape. Mais je te soutiendrai en cas de besoin. »

Draco a failli lui répondre vertement de se mêler de ses affaires mais il s'est mordu la langue sans rien dire. Les anciennes habitudes ont la vie dure. Par la barbe de Merlin, Potter lui a sauvé la vie ! Le moins qu'il puisse faire, c'est de ne pas le rembarrer. Son offre est d'ailleurs la bienvenue, il le sait. Il a passé une bonne partie de la nuit à revivre les récents évènements dans son esprit. Il les a vus sous un jour nouveau.

A la réflexion, non, ce n'est pas « Potter » qui l'a tiré des griffes de ses agresseurs à Azkaban. C'est « Harry ». Et c'est avec cet Harry qu'il a entamé une relation toute différente. L'ancien Malfoy est resté sur le champ de bataille et le nouveau a rencontré le vrai Potter, « Harry », quand leurs esprits ont fusionnés pendant leur coma, à Sainte Mangouste.

Maintenant, ils peuvent communiquer comme si les six années de haine et de mépris qui les séparaient n'avaient jamais existé. Maintenant ils sont libérés de leurs anciennes chaînes. Pourtant si leurs retrouvailles dans les sous-sols d'Azkaban ont été vibrantes d'émotion, leur entrevue à l'annexe du Ministère le lendemain soir a été plus calme, courtoise mais sans plus.

Ils le savent tous les deux, du moins Draco, lui, en est sûr. Le lien qui les unit est puissant mais il est intemporel. Malfoy ne connaît pas réellement Harry et Potter doit comprendre qui, au juste, est Draco. Ils se sont rencontrés, il leur reste à « s'apprendre ». Cela va demander du temps mais dans leurs esprits, la place est prête. Toute animosité a disparu, il ne reste que l'attirance.

* ° * ° * ° * ° * °

La nuit précédente, deux heures du matin.

« Le voilà ! Oh ! C'est la première fois qu'il est habillé dans un de mes rêves ! Il est encore plus sexy ainsi vêtu de blanc, avec ses yeux verts et ses cheveux ébouriffés ! Je sens tout son corps s'ajuster au mien. Il m'offre la chair de son cou en posant sa tête sur mon épaule ... Je donnerai tout au monde pour goûter en vrai au miel de sa peau ... »

« C'est lui ! Mais il n'est pas nu, comme d'habitude ! Cette chemise et ce pantalon noirs ! Il est renversant ! Je sens la chaleur de son corps à travers ce tissu léger, plus encore que quand nos corps se touchent ... C'est si doux ... Comme sa bouche sur la mienne ... Je me damnerai pour goûter en vrai au satin de ses lèvres ... »

° * ° * ° * ° * ° *

La réalité après le rêve.

Harry, Draco et Grégory se sont entretenus discrètement, après l'entretien entre le Ministre, le chef des Aurors et le Survivant. Quand le jeune sorcier est entré dans la cellule où ont été enfermés les deux Serpentards après leur transplanage, lui et son ex ennemi se sont juste regardés, sans parler, sans sourire, sans même se toucher du bout des doigts, juste deux regards intenses. .

Puis Harry a exposé ses idées, Draco lui a répondu, Grégory n'a pas prononcé trois phrases. La mort toute proche de son père l'a secoué. Il est encore plus taciturne qu'avant. Ils ont mis quelques stratégies au point mais Harry sait que tout dépendra des Jurés. Pour eux, un bon Mangemort est un Mangemort enfermé à vie à Azkaban. La guerre est encore trop proche et chaque famille a été touchée par un deuil ou pire, par une trahison.

Il n'est pas question de pardon ou même d'indulgence, encore moins de réconciliation. Le Président et les six Jurés n'envisagent que la condamnation. Tous les Mangemorts déjà passés en jugement sont à Azkaban sans espoir d'en sortir un jour; La seule exception est Severus Snape, et encore, par quatre voix contre trois, le Jury l'a condamné à l'exil.

Mais, pour avoir côtoyé les disciples de Voldemort pendant son séjour en cellule, Draco sait que tous ne sont pas les bêtes cruelles décrites complaisamment par Rita Skeeter. Si Yaxley mérite amplement sa peine, d'autres n'ont pas de sang sur les mains, du moins pas depuis la seconde guerre du Seigneur des Ténèbres.

Pendant la première, tous ont tué sous les ordres de leur Maître, c'était la condition pour faire partie de ses adeptes. Mais depuis sa réapparition, ils sont quelques uns à avoir refusé de participer aux massacres et aux expéditions sauvages contre les Moldus et parmi eux, il y a Lucius Malfoy ainsi que Goyle et Crabbe seniors.

Ils l'ont payé cher et c'est la cause de leur disgrâce. Draco veut absolument blanchir son père de l'accusation qui pèse sur lui : il n'a pas tué Dennis Crivey et ses parents. Et il y a prescription pour les anciens forfaits. Seul le père de Crabbe est encore vivant mais la mort de son fils l'affecte terriblement et il dépérit lentement derrière les grilles de la prison.

Par contre, Parkinson, Nott et Bulstrode pères, eux, sont restés fidèles à Voldemort et ont suivi leur Maître dans tous ses excès. Ils font partie de ceux qui injuriaient Draco quand il passait devant eux pour faire son travail. Et cela d'autant plus que d'après eux, leurs enfants sont des traitres.

Que sont devenus Théodore et Millicent ? Draco se souvient bien de la visite de Pansy et de Blaise quand il était dans le coma à Sainte Mangouste. Mais les deux autres ont disparu. Il regrette infiniment de ne pas se trouver à l'abri comme ses anciens camarades mais il ne l'avouerait pour rien au monde ! Il doit défendre l'honneur des Malfoy, même s'il n'est plus aussi pur qu'auparavant.

- - - - -

Son père n'avait pas tout de suite compris que son Maître avait beaucoup changé lors de sa réapparition. Il lui vouait toujours autant d'admiration Mais il avait déchanté assez vite.

Où était passé le brillant sorcier, expert en tous sortilèges, particulièrement ceux de magie noire, le personnage à l'intelligence et au savoir immenses, celui dont le Nom lui-même inspirait le plus profond respect ? Où était passé le redoutable et magnifique Lord Voldemort qui devait régner sur le monde sorcier grâce à son génie ?

Celui qui était réapparu dans le cimetière de Little Angleton, avec sa face de serpent et ses yeux rouges, ce Sang mêlé que Lucius vénérait plus que ses ancêtres au Sang Pur n'était qu'un mégalomane, un être méprisable, bouffi d'orgueil, cruel juste pour le plaisir de faire souffrir. Ce revenant n'était qu'un Monstre sans âme.

Lucius avait commencé à discuter ses ordres, il avait tenté de le ramener à la raison quand il entreprenait des actions ridicules ou pire, quand il mettait ses fidèles en danger pour satisfaire le moindre de ses caprices. Puis, désespéré d'avoir entraîné Draco à sa suite, il avait tenté de protéger son fils et ses jeunes camarades Serpentards.

Le Maître l'avait alors écarté de sa cour d'adorateurs mais il le gardait auprès de lui pour pouvoir l'humilier à loisir et le couvrir de son mépris devant les autres Mangemorts. C'est aussi pour cela qu'il avait pris ses aises au château Malfoy et qu'il avait asservi sa femme Narcissa en lui faisant porter un bracelet d'esclave qui ne s'ouvrirait qu'à sa mort.

Durant la longue nuit où il avait fait le bilan de sa courte vie, Draco s'était souvenu de tous ces jours où il avait assisté au supplice de ses parents et où lui aussi avait dû plier face aux exigences du Lord Noir. Il avait fait le moins de mal possible, il avait raconté beaucoup plus qu'ils n'avaient fait, ses camarades et lui-même, il avait même sauvé le Sauveur. Mais maintenant, il allait payer.

* - * - * - * - * -

Audience Goyle Malfoy, les interrogatoires.

« Accusé Goyle, puisque vous avez accepté de prendre du Veritaserum, vous parlerez en premier. Vous avez commis de nombreux forfaits mais vous ne serez interrogé que sur ceux dont nous avons les preuves. Monsieur Stanfort, veuillez procéder. »

Le sorcier assis à la droite du Président s'adresse à Grégory en le fixant par dessus ses lunettes en demi lune, semblables à celle de feu Dumbledore. Mais il n'a pas l'œil malicieux et le sourire bienveillant du vieux Directeur. Il a la main posée sur une épaisse liasse de papiers et il parle à toute vitesse comme s'il avait peur d'être interrompu : .

« Accusé Goyle, reconnaissez-vous avoir agressé et dévalisé avec vos acolytes le propriétaire d'un magasin moldu et vous être enfuis après avoir saccagé la boutique et brisé la vitrine ?

--Oui, mais ...

--Avez-vous provoqué un embouteillage sur une ... heu ... autoroute anglaise, causant des accidents de ... voitures ..., pardonnez moi, Monsieur le Président, nous n'utilisons pas souvent ces termes dans notre monde, ... accidents qui ont conduit de nombreuses personnes, dont des femmes et des enfants, dans des hôpitaux semblables à Sainte Mangouste, en moins bien naturellement ?

--Oui, mais ...

--Avez-vous créé une panique pendant un match de ... football, ... c'est une sorte de Quidditch moldu, en beaucoup moins spectaculaire, Monsieur le Président, ... en apparaissant soudain au milieu du stade, déguisés en Détraqueurs, poussant des cris horribles et jetant sur les joueurs des objets de toutes sortes ?

--Oui, mais ...

--Le compte-rendu du journal fait état de morts et de blessés graves, Monsieur le Président. L'un des joueurs a été atteint à la tête et l'arbitre a fait un arrêt cardiaque. Des spectateurs ont été renversés et piétinés. Tout cela a été diffusé à la ... tévi ... lété ... télé ... vision moldue en direct. Les Aurors n'ont pas pu lancer de sorts d'Oubliettes. Quelle mauvaise publicité pour notre monde !

--Mais non ! ...

--Taisez-vous Goyle ! Nous avons les preuves ! Et vous avez soi-disant égaré vos baguettes ! Plus grave encore ! Avez-vous mis le feu à une école moldue, un soir, dans la banlieue de Londres ?

--Oui, mais ...

--Des jeunes du quartier ont été accusés de ce forfait et ont failli aller en prison à votre place. Le Ministère a dû s'en mêler et proposer un gros dédommagement pour étouffer l'affaire. Heureusement que le bâtiment était vide et que vous n'avez pas la mort d'enfants innocents sur la conscience !

--Je suis prêt à rembourser jusqu'à la dernière mornille ...

--Taisez-vous, accusé Malfoy ! Nous aborderons la question des dédommagements plus tard. Enfin, et là nous avons les témoins ici-même, avez-vous lancé des sortilèges sur une innocente famille de sorciers, les soumettant à toutes sortes d'enchantements et les transformant en animaux de ferme ?

--Oui, mais ...

--Nous avons les aveux du Mangemort sous Veritaserum. Il est inutile de perdre notre temps à interroger l'accusé Malfoy, Monsieur le Président. Je propose que nous passions tout de suite au vote et que nous décidions des sanctions à prendre.

--NON ! Ce n'est pas la vérité ! Vous racontez les faits à votre façon ! Ça ne s'est pas passé comme ça ! Nous ...

--MUETTO ! Vous n'avez rien à dire, accusé Malfoy, coupe froidement Amedeo Dragnus. Ici vos grands airs ne servent à rien. Je regrette que ce soit vous que nous ayons à juger et pas votre misérable père. Monsieur Stanfort a les preuves et votre complice a avoué. Tout ce que vous pourriez dire ne serait que mensonges ! »

Draco, réduit au silence par le sortilège, s'agite dans tous les sens et tente de desserrer la chaîne qui s'enroule plus fort autour de sa poitrine, l'étouffant à moitié. Le public se met à crier et tend le poing vers les deux accusés. Le brouhaha envahit la salle d'audience. Madame Wright agite en vain sa clochette.

Le tumulte est à son comble et dans son coin, Rita Skeeter fait voler sa plume à papotes sur son parchemin. Soudain, le jeune homme à la cape, assis près des témoins, qui maintenant insultent copieusement les prisonniers, se lève, descend au centre de la salle et ôte le capuchon de sa cape. Le silence se fait progressivement.

Harry Potter ! C'est Harry Potter ! Leur Sauveur ! Mais qu'est-ce qu'il fait là ? C'est la question que pose le Président de la Cour après un moment de silence stupéfait.

« Monsieur Potter ? Mais votre présence n'était pas requise aujourd'hui ! Vous nous avez déjà fait l'honneur de venir témoigner au procès de Severus Snape. L'acte d'accusation contre ces deux Mangemorts est déjà assez conséquent. Que pourriez-vous ajouter de plus ? Nous allons les renvoyer à Azkaban, soyez sans inquiétude !

--Je ne suis pas venu les accuser, Monsieur le Président. Je voudrais juste connaître leur version des faits. Pourquoi par exemple ont-ils agressé cette famille sorcière ? Il y a bien une raison !

--Oh oui, il y en a une, lance Grégory, sortant tout à coup de son mutisme. C'est des mauvaises gens. Ils maltraitent les animaux de leur ferme. Pas leur hibou, leur chat ou leur chèvre ! Ils n'osent pas parce qu'ils sont magiques ! Mais ils martyrisent leurs animaux moldus. Je ne supporte pas qu'on fasse du mal aux bêtes !

--Qu'avez-vous à dire, accusé Malfoy ? demande une sorcière blonde, la Jurée du dernier fauteuil. Vous vous tortillez comme un ver au bout d'une canne à pêche ! Finite Incantatum !

--Grégory dit vrai, reprend Draco en se redressant et en rajustant un peu sa robe noire. Quand nous sommes arrivés à la ferme, le plus vieux frappait son âne avec une badine en lui hurlant dessus et les deux plus jeunes jetaient des pierres sur des canards et des canetons qui nageaient dans une mare boueuse. Et ça les faisait rire !

--Et quand nous avons vu leur poulailler ! C'était l'horreur ! Les pauvres bêtes étaient dans des petites cages, sans même un peu de paille pour poser leurs pattes ! Je croyais que chez les sorciers, l'élevage en batterie était interdit ! On est des gens civilisés tout de même !

--Et leur chien ! Attaché à sa niche par une chaîne si courte qu'il ne pouvait même pas attraper l'os qu'on lui avait jeté ! Il avait l'air aussi triste que s'il avait vu le Sinistros !

--Et leurs vaches ! Enfermées dans une étable noire alors que l'herbe des prés est si verte ! Ces gens-là sont la honte du monde de la sorcellerie ! »

Les phrases ont claqué fort et vite. La famille sorcière se recroqueville sur son banc. La Jurée blonde a l'air surprise.

« Vous avez plus de compassion pour les bêtes que pour les gens, il me semble, reprend-elle. Qu'alliez-vous faire dans cette ferme ?

Draco rougit un peu. Voldemort a imposé bien des corvées désagréables au fier Malfoy. Il répond avec gêne :

« Le Lord nous avait envoyé chercher sa commande de légumes ... Oui, continue-t-il sur un ton dédaigneux, vous l'ignorez sans doute, mais le terrible Lord Voldemort était végétarien. Il adorait les petits pois et les jeunes carottes. Ceux-là, ajoute-t-il en désignant les sorciers du menton, étaient très honorés de compter le futur Maître du monde parmi leur clientèle. Il est toujours bon de ménager le véracrasse et l'hippogriffe, comme dit le proverbe.

--Alors, nous leur avons montré ce que c'était que d'être animal de ferme chez eux. Et je ne le regrette pas, » lance Grégory.

--Intéressant, très intéressant, reprend Harry. J'ignorais que les Mangemorts pouvaient être aussi sensibles. Etiez-vous au courant, Monsieur le Président ?

--Heu ... non, pas spécialement. Mais cela n'enlève rien à leurs autres crimes. En particulier à l'incendie de cette école. Monsieur le Ministre était furieux. Les relations entre notre monde et l'autre ont été difficiles pendant la guerre. A cette époque, Lord ... Voldemort multipliait les attaques contre les Moldus et il était de plus en plus difficile de lancer des sorts d'Oubliettes sur les témoins. Brûler une école ! Qu'avez-vous à dire pour votre défense ?

--C'était un accident. Nous voulions fêter l'anniversaire de Grégory sans être dérangés par les autres Mangemorts. Nous savions que cette école était vide Elle avait été vandalisée quelque temps auparavant. Les meubles étaient cassés et les murs étaient couvert d'inscriptions étranges.

--Oui, les Moldus appellent ça des « tags ». Ils les font avec de la peinture de plusieurs couleurs. Ça peut être très beau ou très moche. Là, c'était carrément affreux. Ça tombait bien. On voulait faire une veillée funèbre. C'était le décor idéal.

--Notre ... Lord avait passé l'après-midi à nous tourmenter. Nous avions eu droit à quelques Doloris et autres joyeusetés du même genre. Quand nous sommes arrivés dans l'école, nous avons fait un petit feu magique, nous nous sommes assis autour. Nous avions fait provision de Whisky Purfeu et nous avons commencé à boire.

--Voilà bien les nouveaux vices de la jeunesse ! La boisson ! Le tabac ! Les champignons hallucinogènes ! » lance un des Jurés qui n'a rien dit jusque là.

Il est emmitouflé dans sa cape et se mouche bruyamment. Il a de petits yeux larmoyants. On a l'impression qu'il serait mieux dans son lit à soigner son début de grippe !

« A la fin, nous étions ivres tous les quatre. L'une des bouteilles a roulé sur le sol et soudain, il y a eu des flammes partout. Notre feu était devenu incontrôlable. Nous avons eu juste le temps de nous échapper. J'ai quand même été surpris par la vitesse de propagation de l'incendie

--Oui, l'école a flambé comme une allumette. Je me demande en quoi elle était construite. Ça devait être dangereux pour les élèves moldus aussi.

--Là n'est pas la question. L'école sera bientôt reconstruite. Ne soyez donc pas étonnés, accusés Goyle et Malfoy, si vos biens sont confisqués pour réparer les préjudices que vous avez causés. Ainsi, vous avez provoqué un accident grave sur une ... heu ... autoroute. Il y a eu des blessés, peut-être des morts !

--Ce n'est pas notre faute ! Ce jour-là, il y avait du verglas, vous savez, ces plaques de glace qui rendent les routes glissantes. Chez nous, un simple sort de Calorifus remédie à la situation mais c'est beaucoup plus compliqué chez les Moldus.

--Oui, rigole Grégory, il dégèle les routes avec du sel qu'ils transportent par camion.

--Nous étions sur un pont qui enjambe l'autoroute, nous étions fascinés par le nombre de voitures qui roulaient dans les deux sens. Tout à coup, l'une d'elle a dérapé, elle s'est mise à tournoyer, elle a heurté sa voisine et d'autres ont suivi. On aurait dit une danse. Heureusement, elles n'allaient pas très vite, à cause du verglas justement.

--En fait, vu du pont, ça semblait très drôle ! Plus il en arrivait, plus il y avait de chocs et de voitures qui se cabossaient et s'encastraient les unes dans les autres.

--C'est alors que nous avons entendu les cris et que nous avons vu sortir des voitures des gens blessés. Là, ça ne nous faisait plus rire. Et du haut du pont, nous avons aperçu au loin une file de camions. Ils allaient s'écraser sur le carambolage.

--Qu'est-ce que vous avez fait ? demande le quatrième Juré, un sorcier chauve sous sa toque pourpre.

--C'est Vincent qui a eu l'idée, répond Grégory et sa voix tremble un peu. Il a lancé des étincelles rouges avec sa baguette magique. Je ne sais pas d'où il tenait ça, mais chez les Moldus, les lumières rouges obligent tout ce qui roule à s'arrêter. Les camions ont stoppé avant de percuter les voitures.

--Mais nous avions fait de la magie devant des non-sorciers. Le Ministère a été averti et tout le monde a cru que nous avions provoqué l'accident. C'était faux bien sûr et pourtant, nous nous en sommes vantés devant Lord Voldemort. C'était pour ça qu'il nous envoyait dans le monde moldu, pour provoquer des drames.

--Oui, le salaud ! Il voulait du sang et des larmes. Mais Théodore était très doué pour raconter des histoires. Il a inventé plein d'horribles détails. C'est bizarre d'ailleurs, quelqu'un a dû les répéter à Rita Skeeter parce que le lendemain, ça a été notre fête dans la Gazette du sorcier.

--Alors, finalement, reprend Harry, vous avez sauvé la vie de nombreuses personnes. Si les camions avaient continué leur route ...

--C'est un hasard, coupe Madame Wright, parlez-nous plutôt du magasin que vous avez pillé.

--Oh ! Alors là oui, c'est un hasard, dit Draco avec un sourire. Nous nous promenions dans Londres tous les cinq, Greg, Vincent, Théo, Millicent et moi. C'était l'une des rares fois où Millie était avec nous. Il y avait partout des affiches pour un concert avec la photographie de quatre chanteurs.

--Des photographies moldues. Vous savez ? Celles qui ne bougent pas comme les images magiques. « Quatre Garçons dans le Vent », c'était leur nom de scène, je crois. On s'était beaucoup amusé à leur mettre des moustaches, des grands nez, des yeux qui louchent, des cheveux ébouriffés ...

--Oui, un peu comme les tiens, Potter. Nous nous sommes arrêtés devant un magasin de bonbons. Plus beau encore que Honeydukes, c'est dire ! Millicent a eu une subite envie des grosses fraises en sucre rouge qui trônaient dans la vitrine. Nous sommes entrés. C'était un « libre service »;

--Ça veut dire qu'on choisit tous les bonbons qu'on veut et on les paie ensuite à la « caisse »

--Il y avait toutes sortes de friandises que nous ne connaissions pas : des barres de céréales enrobées de chocolat, des petites dragées de toutes les couleurs qui avaient l'air meilleures que celles de Bertie Crochue ...

--Des chwim ... chewing ... goum ... gum ... pour faire des bulles ... jamais vu ça !

--Le problème s'est posé à la caisse. L'homme nous a parlé en shillings et en pences. Je n'avais pas d'argent moldu sur moi alors je lui ai tendu trois beaux gallions d'or. Il s'est mis en colère et il a crié qu'il ne voulait pas être payé avec des pièces en chocolat.

--Vous vous rendez compte ! Des gallions d'or ! Il s'est levé et il nous a menacé de ses poings. Et Millie avait déjà commencé à manger ses fraises ! Alors on a foncé vers la porte et on a renversé deux ou trois bocaux de bonbons dans notre fuite. .

--Nous étions dans la rue quand le caissier a attrapé Théo par la manche. Il braillait : « Police ! Police ! » J'ai voulu le faire taire, je lui ai lancé un sort de silence par-dessus mon épaule mais je l'ai raté. Le sortilège a heurté la vitrine et elle a explosé. Nous avons pu nous enfuir mais les trois gallions que j'avais laissés à la caisse couvraient largement les dégâts.

--Cette fois, c'est Sorcière Hebdo qui a parlé de nous, et pas en bien, je vous jure !

--En effet, reprend le Juré Stanfort. Nous avons en notre possession ce journal qui relate vos exploits. C'est l'une de nos preuves contre vous.

--Vous voulez dire, Monsieur, que vos fameuses preuves sont constituées de journaux sorciers ?

--Et de rapports du Ministère. Chaque acte magique perpétré chez les Moldus fait l'objet d'un rapport, vous le savez comme moi, Monsieur Potter. N'avez-vous pas été convoqué devant le Magenmagot pour avoir invoqué un Patronus devant votre cousin moldu? Et pour le terrible incident du match de football, nous avons aussi un exemplaire de journal moldu, le « New Times ».

--Mais un journal moldu ne peut raconter un événement à la manière sorcière ! Généralement, les non-sorciers ne comprennent pas ce qui se passe réellement ! Et les Aurors leur jettent des sorts d'Oubliettes !

--Le « New Times » ne parle que des conséquences du drame, des gens piétinés, des morts, des blessés.

--C'est faux, affirme Draco avec force. Il n'y a as eu de bousculade, il n'y a pas eu de drame ... C'était Halloween ! Bien sûr, c'était une idée débile de nous déguiser en Détraqueurs et d'apparaître dans un stade au beau milieu d'un match de football. C'était une idée de moi, en fait, et je n'en suis pas fier.

--Nous étions d'accord tous les quatre, Draco.

--Nous avons lancé sur le terrain chacun un ballon, des trucs ronds plus petits que le Souaffle. Les joueurs ne savaient plus lequel était le bon. Ils ont commencé à se battre. L'arbitre a tenté de les séparer. Les spectateurs criaient et ce sont eux qui ont commencé à jeter sur nous tout ce qui leur tombait sous la main.

--Les Anglais moldus sont des fanatiques dès qu'il s'agit d'un de leurs sports favoris, ajoute Grégory. Là encore, on a dû fuir. En sortant du stade, on a transplané et le Ministère a été averti. Le Chicaneur a écrit sur l'affaire un article très drôle. C'était quelque temps avant d'être brûlé par la bande de Yaxley. Comment pouvez-vous parler de morts et de blessés ?

--Voilà la Une du « New Times ».

--Mais enfin, ce n'est pas la bonne date ! s'exclame Harry. Cette photo ne représente pas des déguisements d'Halloween ! On dirait les masques du carnaval de Venise. Et ce match avec des morts et des blessés se passe en Amérique du Sud où les gens sont aussi fous de football que les Anglais. Qui vous a fourni de pareilles fausses preuves ?

--Le service des Archives du Ministère. C'est un service très bien tenu, très performant, dirigé par Madame Dolorès Ombrage. Nous n'avons jamais eu à nous en plaindre.

--Hé bien, vous direz à votre Madame Ombrage qu'elle achète une paire de lunettes ou qu'elle s'adresse à l'ophtalmomage de Sainte Mangouste. Je connais cette femme et c'est une garce ! Mielleuse avec les puissants et cruelle avec les faibles ! J'irais bien lui causer de Centaures*, tiens, ça lui rafraîchirait un peu la mémoire !

--Oh ! Monsieur Potter ! Comment pouvez-vous dire une chose pareille ? Et pour défendre deux Mangemorts en plus ! D'ailleurs pourquoi vous mettez-vous en peine pour eux ? Ce sont des Serpentards et vous êtes Griffondor, le meilleur de tous soi-dit en passant. Vos Maisons sont ennemies depuis toujours ! »

Celle qui vient de parler est une sorcière aux cheveux blancs bouclés encadrant un visage délicatement fardé de rose, aux yeux très bleus. On dirait une vieille petite fille dont elle a d'ailleurs la voix flûtée. Elle semble un peu égarée parmi les Juges à l'air sévère. Elle minaude et tortille un mouchoir de dentelle.

« Madame, dit courtoisement Harry ...

--Mademoiselle, s'il vous plaît.

--Hé bien, Mademoiselle, il est temps que ces querelles entre Maisons cessent. Je ne défends pas des Serpentards mais des jeunes gens un peu turbulents, d'anciens camarades d'école.

--Je ne t'ai rien demandé, Potter, siffle Draco de sa voix traînante.

--Vous voyez, Monsieur Potter, c'est peine perdue. A un Scroutt fais du bien, il te brûlera la main ! Ce voyou finira à Azkaban, comme tous ceux de son espèce ! »

Harry regarde attentivement la vieille demoiselle. On dirait la gentille mère-grand des contes de fées mais quelle vilaine âme se cache sous ces dehors aimables ! Elle a des dents pointues derrière ses lèvres roses.

« Azkaban, Mademoiselle ? Savez-vous ce que c'est réellement qu' Azkaban, même sans les Détraqueurs ? Y êtes-vous déjà allé ?

--Jamais, Merlin m'en préserve ! Je n'ai rien fait de mal, moi !

--Moi j'y suis allé, Mademoiselle, et croyez-moi, c'est le dernier endroit où j'enverrais deux jeunes gens qui n'ont finalement pas grand chose à se reprocher. On pourrait peut-être leur demander ce qu'ils en pensent. Ils viennent justement d'y passer presque deux mois. Les nouvelles seront toutes fraîches.

--A quoi jouez-vous, Monsieur Potter ? tonne le Président du Jury. De quel droit venez-vous perturber un procès qui ne vous regarde en rien ? Votre statut de Sauveur ne vous permet pas toutes les fantaisies ! Sortez et laissez-nous faire notre travail !

--Mais ce procès me regarde ! J'ai demandé à Monsieur le Ministre et au chef des Aurors la permission d'être ici. Voyez-vous, Mesdames, Messieurs, ajoute Harry en s'adressant au public, nous critiquons beaucoup les Moldus et nous nous moquons d'eux. Mais dans leurs tribunaux, les accusés ont un avocat, une personne qui connaît leur histoire et qui les défend devant leurs juges.

--Potter ! Mêle-toi de tes affaires ! Je n'ai pas besoin d'un balafré de ton espèce pour me défendre!

--Ne monte pas sur tes grands chevaux, Malfoy, et dis-nous plutôt comment c'est, Azkaban. Je crois qu'aucun membre du Jury n'y a jamais mis les pieds. Pourtant, ils y ont envoyé bien du monde et seulement en examinant leurs baguettes. »

Tout à coup, un silence de plomb tombe sur la salle. C'est Grégory qui a pris la parole et des sanglots font trembler sa voix. Les Jurés et le public écoutent, ahuris, un grand gaillard aux épaules de lutteur et aux yeux remplis de larmes.

« Azkaban, c'est un tombeau où sont enterrés vivants ceux qui ont le malheur de porter au bras une marque noire. Mon père y est mort parce qu'un médicomage ne lui a pas donné les bonnes potions et le père de mon ami Vincent y meurt chaque jour à petit feu. Pourtant, il a refusé de tuer sous les ordres de Voldemort.

--Sa baguette a révélé ses crimes.

--C'était pendant la première guerre. Pendant la deuxième, il n'a jamais lancé l'Avada. Il utilisait l'Erada. Vous connaissez tous ce sortilège qui donne à celui qui le reçoit l'apparence de la mort mais qui étourdit seulement la victime pour un bon moment. Monsieur Crabbe était un spécialiste de l'Erada. Il trompait Voldemort. Il a sauvé comme ça pas mal de monde. Il risquait pourtant sa vie à chaque fois.

--Pourquoi ne l'a-t-il pas dit le jour de son procès ?

--Personne ne l'a écouté ! Vous l'avez condamné au bout de cinq minutes sans lui laisser le temps de se défendre ! Sa baguette, vous n'aviez que ce mot à la bouche ! Et pour nous, comment vous allez faire ? Si je vous dis que Voldemort avait confisqué nos baguettes pour obliger nos pères à se battre,vous ne me croirez pas, même avec le Veritaserum.

--Ma mère, Narcissa Malfoy, qui elle aussi est morte à Azkaban, m'avait révélé où elles auraient dû être cachées. Le professeur Snape devait faire des recherches mais je n'ai aucune nouvelle.

--Le professeur Snape a quitté l'Angleterre ... Oh et puis en voilà assez ! Vous êtes des Mangemorts et vous ne savez qu'inventer pour échapper au châtiment que vous méritez. Jusqu'à demander de l'aide au Vainqueur de votre Maître ! C'est une honte ! Auror, surveillez les accusés, nous allons nous retirer pour délibérer. Merci, Monsieur Potter, vous pouvez disposer. »

Harry ouvre la bouche pour protester mais avant qu'il ait pu placer un mot, une voix s'élève dans le public.

« Moi, je sais où sont leurs baguettes. Je les ai retrouvées par hasard.. Elles sont ici, au bureau d'entrée de cette Cour de ... je ne sais pas si je dois dire Justice. »

Tous les regards se tournent vers un jeune homme qui vient de se lever au milieu du public. Harry et Draco échangent un rapide coup d'oeil. Ils ne le connaissent pas. ... Châtain, les yeux marrons, de taille moyenne, d'apparence quelconque ... Ils ne l'ont jamais vu nulle part ... Qui est-ce ?

 

A suivre.

* Ombrage et les Centaures, voir le tome 5, l'Ordre du Phénix.

 

 

 

 

 

 

 

 

 
 
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