| Disclaimer : Les personnages ne m'appartiennent pas, l'univers non plus. D'où le bordel. L'extrait utilisé en tête de chapitre est la composition de ce cher Johnny Cash. Bêta : Duncan Note : Je mérite les tourments de l'enfer pour mettre une année entière à poster. Chapitre 7  The Man in Black « Well, you wonder why I always dress in black Why you never see bright colors on my back  and why my appearance seems to have a somber tone  Well, there a reason for the things that I have on » Extrait de « Man in Black » de Johnny Cash Trois  semaines et demie auparavant, Harry avait été entraîné à la recherche  d'une bibliothèque pleine de livres sur la magie. L'idée de Granger. Il demeurait sceptique quant à la méthode. Déjà  la bibliothèque aurait dû leur être présentée lors de la visite guidée  faite par Lupin. Toutefois, Harry concédait que, si on ne voulait pas  qu'ils fassent de la magie, il était parfaitement plausible qu'elle leur  soit cachée. Lupin, dans tout cela, avait son rôle à jouer et Harry avait du mal à le cerner, à le placer. Autant  il y avait ceux dont l'allégeance ne faisait aucun doute, comme Ombrage  ou Dumbledore, et d'autres comme Lupin, dont l'ambiguïté était tout  bonnement déconcertante. Il était celui qui les avait introduits dans le  monde sorcier, en leur affirmant qu'ils en faisaient partie, mais ses  prises de position n'étaient jamais claires. La première sortie  clandestine avec les filles, ils l'avaient orchestrée secrètement  pendant les cours de Lupin. Ils avaient convenu que la nuit serait  propice à la promenade. Et, en effet, ils ne rencontrèrent personne. Ils  déambulèrent dans les couloirs deux heures durant, se perdirent encore  une heure avant de retrouver la route de leurs dortoirs. Ils convinrent  de recommencer la semaine suivante et, entre-temps, de connaître un peu  mieux le château en journée. Néanmoins, avec les cours et les  devoirs à rendre, cela prit plus de temps que prévu. Les deux autres  expéditions furent toutes aussi infructueuses. Par ailleurs, ils  avaient oublié de prendre en considération Finch Fletchley et Thomas  qui, malgré leur silence, étaient d'une curiosité mal déguisée quant aux  agissements de Harry et des filles. Granger avait décidé très tôt  de ne pas les inclure dans leur quête; ils n'étaient pas intéressés par  la magie comme eux. Bulstrode avait appuyé l'idée, Harry s'était rangé à  la majorité. Il avait appris à connaître Granger. Elle était  intelligente. Non, plus que ça. Elle était une brillante analyste de  l'information et avait la capacité à se concentrer sur sa tâche que  Harry n'hésitait pas à qualifier de obsessionnelle. Son appréhension du  monde et des choses étaient particulières, elle les voyait en  perspective, douée pour faire des plans, elle savait ce qu'elle voulait.  Pourtant, c'était de l'ordre clinique, du savoir pur. Harry avait  remarqué qu'elle parlait au final assez peu d'elle, ce qui était le  comble puisque elle avait tendance à parler plus que de raison. En ce  sens, elle était comme Harry, Bulstrode ou encore Finch Fletchley et  Thomas. Aucun d'entre eux n'étalait sa vie d'avant Poudlard, comme si elle n'avait jamais existé. Leur  discrétion sur le sujet laissait pas mal de place à l'imagination, mais  Harry préférait ne pas s'attarder dessus, chacun ses fantômes après  tout. Ainsi, Granger voulait à tout prix devenir une sorcière,  tout comme Bulstrode, et chacune avait ses propres motivations, qu'elles  taisaient. Et il en était de même pour Harry. Il voulait du  pouvoir, il voulait être capable de s'affranchir de ce que des gamins  comme Malcolm Baddcock ou encore Ombrage et son Ministère de la Magie  pensaient être le mieux pour lui. Ils étaient comme les Dursley,  St Brutus ou Dumbledore, ils voulaient agir et décider à sa place. Harry  n'avait jamais envisagé ce fait comme un problème jusqu'alors ; ça  n'avait pas de réelle importance. Maintenant, c'était devenu  contraire à ce que Harry voulait. Il voulait voler, il voulait retoucher  une baguette et personne ne pourrait l'en empêcher. Cette  décision, il l'avait prise trois semaines après son entrée à Poudlard,  la nuit même de son affrontement avec Baddcock, alors que le sommeil lui  faisait défaut. Le dîner de cette nuit-là avait été  substantiellement le même que celui des autres soirs : abondance de  nourriture avec Harry qui tentait de trouver le juste équilibre entre  orgie et ascèse, ce qui était loin d'être évident. Un silence d'après-cataclysme régnait, mais ce fut Bulstrode qui le brisa : « C'était qui, l'Apollon qui vous a accompagné ? Avait-elle demandé. Granger s'était empressée de répondre, un sourire en coin : - Cédric Diggory, il est préfet en chef. Il nous a tiré d'affaire tout à l'heure. » Et  Granger s'appliqua à expliquer dans tous les détails leur mésaventure,  depuis les fantômes jusqu'à l'intervention de Diggory. Elle avait  toujours cet air un peu idiot quand elle prononçait son nom. Harry  aurait levé les yeux au ciel si cela avait été dans son caractère. Il se  contenta de l'observer et de lui jeter un regard blasé. Elle s'interrompit dans son récit pour froncer les sourcils avant de l'observer, entre reproche et appréhension. « Harry, ce que tu as fait tout à l'heure - - C'était dingue. Mec, tu es totalement cinglé, intervint Thomas. Thomas avait à peine touché à son assiette, à laquelle il jetait un regard contrit. - Je ne dirais pas « cinglé » mais « inconsidéré », on aurait pu avoir de graves ennuis, continua Granger. Harry  enfourna une patate furieusement dans sa bouche pour éviter une réponse  pas très polie. OK. Il admettait qu'ils avaient raison : Harry était  cinglé, il faisait des trucs dans ce genre assez souvent, ça ne lui  posait aucun problème d'habitude. Mais cette fois, il les avait  impliqués, et ça le gênait. Une fois sa patate écrasée et avalée, il répondit : - Le gars n'allait pas nous laisser partir sans avoir fait valoir ses droits d'emmerdeur, fallait s'affronter. - Je suis d'accord avec toi sur ce sujet, s'exclama Granger raisonnablement, comme si elle parlait à un gosse. Harry ne supportait pas ce ton, il garda son calme et engloutit une seconde patate. - Ce n'était pas nécessaire de vouloir casser sa baguette. Harry avala, il n'avait pas bien mâché, ça passait mal. Il ferma les yeux une seconde avant de lui répondre. - Je n'allais pas le faire, c'était du bluff. » Ce  n'était pas tout à fait vrai, quand il avait le pouvoir entre ses  mains, il voulait le garder. Mais ce n'était pas quelque chose qu'elle  avait besoin de savoir. Néanmoins les yeux de Granger s'illuminèrent à sa réponse, soulagée. Thomas n'avait pas levé la tête de son assiette, ses sourcils n'avaient pas changé de place, toujours aussi froncés. Plus  tard, après que le dîner avait été digéré, les devoirs terminés, et  juste avant qu'ils ne descendent dans leur dortoir respectifs, Lupin  était venu les voir. Tout d'abord, il demanda pardon pour ne pas les  avoir prévenus pour les fantômes, et continua sur sa lancée : ils  devaient être plus prudents. Ils avaient eu de la chance que Diggory  soit dans les parages. Tandis qu'il parlait, son regard s'attarda sur  Harry. Ce dernier plissa les yeux, et pinça sa bouche. Il ne dirait  rien, il ne dirait rien. Quand il se prépara à tirer les tentures  de son lit pour dormir, il constata que Thomas se tenait à deux pas de  son lit, la main sur sa nuque – Harry avait appris à associer ce tic  nerveux à Thomas. Il s'éclaircit la gorge, regardant partout sauf Harry. « Euh, je voulais dire... commença -t-il. Harry  attendit, il remarqua que Finch Fletchley les regardait sans gêne tous  les deux, dans son pyjama de coton fait sur-mesure. Harry portait le  tee-shirt St Brutus à l'envers, pour cacher l'insigne et un caleçon  informe. Il avait hâte d'aller faire un tour à Édimbourg, histoire de  remplacer ses vêtements de loqueteux par quelque chose de plus  respectable. - C'est que... enfin... Il semblait hésitant. Harry  ne voyait pas vraiment ce qu'il voulait, ce n'était pas comme s'ils  avaient des tas d'histoires à se raconter. A moins que... OK. Ça, c'était nouveau. Harry se sentit lui-même un peu nerveux. - C'est bon, pas la peine de continuer. Il n'y a pas de problème. Thomas leva les yeux et le regarda un instant avant de s'éclaircir de nouveau la gorge. - Non, mais ce que je veux dire, c'est que je suis sincèrement dé- - J'ai dit que c'était OK. Ne t'inquiète pas pour ça, coupa Harry, mal à l'aise. Il  fronça les sourcils en regardant sa main sur la tenture de velours. Il  ne comprenait pas pourquoi Thomas se sentait si mal, au point de tenir à  se faire pardonner auprès de Harry. Il ne lui en voulait même pas.  Harry lança un nouveau coup d'œil à Thomas, celui-ci affichait un léger  sourire incertain. Harry détourna rapidement les yeux. - Et bien, bonne nuit. - Bonne nuit, Harry. » Harry  ne tiqua pas quand il l'appela par son prénom. Il avait presque  l'habitude avec Granger. Mais Granger était d'une familiarité indécente  avec tout le monde. Il referma brusquement le rideau et s'allongea dans son lit pour regarder le plafond. Cette nuit-là, il comprit qu'il lui faudrait plus que des livres pour apprendre la magie : ils auraient besoin de baguettes. Lupin était en retard. Ce  n'était pas dans son habitude. Granger le fit remarquer à voix haute au  cas où aucun d'entre eux ne s'en serait rendu compte. Ils ne savaient  pas quoi faire, aussi attendirent-ils. Vingt minutes après l'heure du début du cours, Granger se leva. « Quelqu'un devrait prévenir Dumbledore. » La  fin de sa phrase fut couverte par le bruit de la porte qui s'était  ouverte brusquement, laissant apparaître dans l'entrée un homme en noir. L'apparition  sortit Harry de son état d'hébétude. Il ouvrit grand les yeux pour  l'observer. Cette dernière était constituée d'une tonne de tissu sombre  qui semblait l'envelopper et déborder sur l'espace qui l'entourait,  comme un coloriage d'enfant. Ces cheveux de jais, mi-longs et  graisseux, ressemblaient à un casque, qui encadrait un visage jaunâtre  dont les yeux lançaient des éclairs ; enfin, l'énorme nez projetait une  ombre menaçante sur une bouche aux lèvres résolument pincées. Tout  en lui criait à la franche hostilité, que Harry avait appris à associer  à Ombrage. Sauf que l'hostilité du gars était directement rivée sur  lui, Harry Potter, tranquillement assis au fond de la classe. Les yeux noirs comme des meurtrières le visaient lui et personne d'autre. Harry se rappela sa profonde nature de bouc  émissaire. Ce type avait un radar et l'avait repéré d'entrée de jeu. Sauf que ni Lupin ni même Dumbledore n'étaient là. Personne ne pourrait le protéger du sorcier. Harry avait toujours sa langue et ses poings. « Mesdemoiselles, messieurs, bonjour, j'assure les cours aujourd'hui, monsieur Lupin étant dans l'impossibilité de s'en charger. Ils  se lancèrent des regards prudents, personne n'osant demander pourquoi.  Même Granger avait appris à ne pas poser de questions dans ces  moments-là. L'homme en noir leur demanda de prendre leur livre d'histoire, sa voix était aussi sèche qu'un coup de fouet. « Que pouvez-vous me dire sur la Guerre Froide ? Vous, au fond ! Harry cligna des yeux lentement, ses soupçons prenant une forme attendue. Mais il fut sauvé par une personne inattendue. -  Monsieur, Professeur – Thomas se ratatina à peine quand l'homme en noir  tourna son inquiétant regard vers lui – nous n'avons pas étudié cette  partie. - Ce n'est pas à vous que je m'adressais, et c'est une  chose très commune que je demande. Qu'est-ce que vous savez de la Guerre  Froide ? Renouvela-t-il à l'attention de Harry. Ce dernier ne  voyait pas d'autre issue à part répondre, il n'y connaissait pas  grand-chose, sauf ce qu'il avait appris en regardant des rediffusions de  vieux documentaires sur la BBC. - Euh, c'était une guerre entre les États-Unis et la Russie. L'homme en noir sembla satisfait de l'ignorance de Harry. Il afficha un sourire torve dévoilant des dents jaunes irrégulières. - Typique : vous grandissez dans le monde moldu et vous en ignorez jusqu'à son histoire. L'homme  en noir fit quelques pas dans la salle avant de venir s'appuyer sur le  devant du bureau. Il les toisa de toute sa hauteur, puis son regard  s'enfonça dans celui de Harry. - Vous apprendrez qu'il ne  s'agissait pas d'une guerre ouverte, que ses protagonistes étaient les  États-Unis et l'Union Soviétique, qu'il s'agissait d'un affrontement  idéologique entre deux super-puissances au sortir de la Seconde Guerre  Mondiale, un affrontement entre deux idéaux économiques et sociétaires,  deux modèles de vie moldu exclusifs. « En outre, quand je dis  qu'il ne s'agissait pas d'une guerre, j'entends qu'il n'y a pas eu  d'affrontement armé direct mais qu'il y a eu une guerre psychologique,  basée sur la course à l'armement, la propagande et la terreur indicible  de l'arme atomique. Et que les répercussions se sont faites ressentir  sur l'ensemble de la planète, aujourd'hui encore. Ses yeux  quittèrent Harry pour un tour d'horizon. Il y avait quelque chose qui  gênait Harry chez ce type, il semblait vouloir dire bien plus que ce  qu'il ne disait et Harry ne voyait pas ce qu'il sous-entendait. C'était  vaguement frustrant. Quand il reprit la parole, l'homme en noir  était derrière le bureau professoral, son ton était didactique, la leçon  avait commencé. Harry se concentra pour ne pas perdre le fil. Harry gribouillait des bonshommes bâtons, l'air absent. « Harry ! » Il leva la tête vers Granger, elle lui jetait un regard qui en disait long : travaille, bon sang.  Harry regarda son livre de math, il ne comprenait pas et ça l'ennuyait de rester concentré sur un problème qui lui échappait. Il  se serait volontiers désisté de cette session de travail collectif,  mais il n'y avait rien d'autre à faire, à part rester assis autour de la  table ronde et bûcher. À la fin de la journée de cours, aucun  d'entre eux ne savait le nom de l'homme en noir, ce dernier ayant  volontairement omis de se présenter. Et nul n'avait eu assez d'audace,  ou même l'envie d'interroger ce dernier sur son identité. Ils  n'avaient même pas cherché à apprendre ce qui était arrivé à Lupin,  mais, vu l'état assez misérable du type, des problèmes de santé  n'étaient pas à exclure, malheureusement. Tu parles d'une équipe de bras cassés, songea amèrement Harry. Il  tenta de se concentrer une nouvelle fois sur son devoir : il devait  finir avant le dîner. Ce soir, Harry, Granger et Bulstrode étaient de  sortie. Harry n'avait pas dit aux filles que ses idées quant à l'obtention de la magie avaient évolué, qu'elles s'étaient radicalisées. Il ne savait encore à quel point il pouvait leur faire confiance, ni à quel point Granger et Bulstrode le soutiendraient. Il savait en l'occurrence qu'il ne pouvait compter que sur lui-même. Ils avaient rendez-vous dans la salle commune à minuit. C'était toujours un moment délicat pour Harry, qui devait faire attention à Thomas et Finch Fletchley. Il  prit son temps, se déplaçant avec précaution, évitant de justesse de  trébucher sur une des monstrueuses chaussures de Finch Fletchley – qui,  en plus d'avoir de grand pieds, laissait systématiquement traîner ses  chaussures partout, ce qui agaçait infiniment Harry. Arrivé en  haut, il vit que Bulstrode et Granger l'attendaient. Bulstrode affichait  son habituelle mine morose et Granger commença d'emblée à parler : «  Tu as bien fait attention ? Ce soir, on va tenter d'aller au nord-ouest  vers le couloir que l'on n'a pas encore essayé, celui avec les tableaux  de nature morte. » Harry acquiesça et souleva le Truc, il se mit  en-dessus, très vite les filles le rejoignirent, c'était un moment  pénible pour Harry – sans oublier que le Truc était bien trop petit, on  voyait leurs pieds, mais en raison de l'obscurité et des couloirs  déserts, cela ne les avait vraiment jamais gênés. Ils sortirent dans le couloir, laissant tomber la tapisserie aux épis de blé, qui dansaient au rythme du vent. Ils  ne tardèrent à sortir de leur zone autorisée, dont la limite était la  fin du couloir de leur salle commune et de leur salle de classe. C'était Granger qui les guidait, elle avait fait les plans de leurs explorations et s'appliquait à découvrir de plus en plus de terra incognita. Ils arrivèrent dans le couloir concerné mais Harry remarqua que quelque chose clochait. C'était  Bulstrode. Elle était très tendue. Harry lui jeta un coup d'œil et vit  que son attention était rivée sur un point derrière eux. Avait-il été suivi ? Repéré ? Granger aussi s'arrêta, ils se retournèrent doucement vers l'intrus. C'était un chat. Un chat dont la fourrure était aussi sombre que les habits de l'homme en noir ; ses yeux brillaient follement dans l'obscurité. Le chat les avait vus. Après  leur bévue avec les fantômes, Lupin s'était appliqué à leur énumérer  toutes les créatures qui vivaient dans le château. Harry se rappelait  qu'il avait fait mention d'un chat, celui du gardien, un chat dont il  fallait se méfier. Mais ce n'était pas le même, il était censé être  gris. Et Harry doutait que les chats puissent changer de couleur. C'était juste un autre chat. Harry  n'arrivait pas à se concentrer sur autre chose, ce chat était bizarre.  Peut-être que tous les chats du monde sorcier étaient comme ça ? « Je crois qu'il veut qu'on le suive, murmura fiévreusement Bulstrode, avec une expression erratique. - Je ne pense pas que cela soit judicieux. » Répondit Granger sur le même ton. Harry préférait ne pas suivre un chat, c'était stupide et il n'avait rien à y gagner, si ce n'était de se perdre. Il  haussa les épaules pour Granger qui attendait sa prise de position.  Elle faisait ça à chaque fois, c'était assez déconcertant au début.  Harry n'avait pas l'habitude qu'on lui demande son avis, mais il s'y  était fait. Mais Bulstrode n'écoutait pas, elle était hypnotisée par l'animal. « Allons-y ! - Millicent, non ! Ce n'est pas prudent ! Siffla Granger en la retenant par le bras. Cette dernière la fixa puis se tourna vers Harry. - Très bien, grogna-t-elle. Harry  fronça les sourcils, elle avait abdiqué bien trop facilement, elle en  ferait à sa tête dès que Granger regarderait ailleurs; comme Harry, elle  préférait ne pas avoir à supporter ses jérémiades. Ils  continuèrent à avancer dans le couloir avec le chat qui les suivait de  loin, silencieux et qui disparaissait dans l'ombre de temps à autre.  Harry avait un mauvais pressentiment, il ne supportait pas que cette  bestiole les observe, tapie comme un prédateur. Ils découvrirent au bout du couloir une porte qui refusait de s'ouvrir. Ils firent demi-tour, testèrent encore deux autres couloirs avant de se décider à rentrer. Une nouvelle mission échouée. Le chat avait disparu quand ils avaient atteint leur couloir. Ils entrèrent, Bulstrode la première, visiblement irritée. Harry  laissa entrer Granger, mais avant de la suivre, il jeta un œil  par-dessus son épaule : il vit le chat, du moins, il vit ses yeux  briller dans le noir, rivés sur lui. Harry le fixa quelques  secondes, son impression se renforça. Il se gifla mentalement, se  rappelant qu'il ne s'agissait que d'un chat. Il finit par le quitter du regard et entrer dans la salle commune, faisant bien attention à refermer la porte derrière lui. Quand il se retourna, il vit que les filles étaient toujours dans la salle commune et qu'elle n'étaient pas seules. Thomas  était assis sur la table ronde, les bras croisés, il les regardait un à  un, son regard marron s'enfonça dans celui de Harry. « Elle était sympa votre petite promenade? » TBC... |