| Disclaimer : Les personnages ne m'appartiennent pas, l'univers non plus. D'où le  bordel. L'extrait utilisé en tête de chapitre est la création de ce cher  Johnny Cash. Que voulez vous? C'est le meilleur ! Bêta : La Très Patiente Duncan Note : Ce chapitre est la première partie d'une sorte de triptyque qui est censée clore la première partie. Chapitre 9 The man comes around « And I heard, as it were, the noise of thunder:  One of the four beasts saying:  "Come and see." And I saw.  And behold, a white horse... » Extrait de « The man comes around » de Johnny Cash Le  timbre de la voix n'avait rien d'humain. C'était un grondement terrible  qui faisait vibrer l'air et naître des frissons de terreur dans le dos  de Harry. Il était paralysé, impuissant. Sa seule attaque, qui  consistait à foncer tête baissée tout droit vers l'ennemi, serait du pur  suicide. La seule chose qui le retenait de s'uriner dessus était  que, malgré l'apparence menaçante du monstre, il ne semblait pas  particulièrement hostile. « Vous savez que c'est dangereux de vous aventurer dans la Forêt Interdite? C'est ça que vous cherchez, hein, le grand frisson ? Harry  ouvrit la bouche, aucun son n'en sortit, la ferma et déglutit avec  difficulté. Il se contenta d'observer le géant, il portait un grand  manteau marron sale, ses cheveux se tenaient bien droits, se rebellant à  l'idée même de gravité, et ses yeux étaient noirs comme l'abîme. Son  nez était pratiquement invisible, caché au milieu d'une touffe de poils. Le géant n'attendit pas de réponse, il continua : - Qui sont vos chefs de maison ? Vos têtes ne me reviennent pas... - On s'est perdus, monsieur, on cherchait notre chat. Harry  jeta un coup d'œil vers Granger, elle pliait frénétiquement ses mains  et son visage était défait. Pourtant elle gardait suffisamment les idées  claires pour réussir à aligner plus de trois mots. - Oh, répondit  le géant. Ne vous en faites pas, ces bêtes sont intelligentes, il  reviendra. Vous devriez plutôt retourner au château. - Merci, monsieur. Le géant les examina plus attentivement. - Vos têtes ne me reviennent vraiment pas. De quelle maison êtes-vous déjà? Ils  échangèrent des regards confus, entretemps Harry, qui s'était relevé,  tentait de réanimer Finch Fletchley en le secouant par les épaules. - Maison, monsieur ? C'est-à-dire ? Interrogea calmement Granger. Le géant ne l'écoutait pas, il regardait Harry et Finch Fletchley. - Qu'est-ce qu'il a ? Il s'est blessé ? S'enquit-il auprès de Harry, inquiet. Harry leva les yeux vers son visage, ses yeux étaient étonnamment doux pour un type de cette apparence. - Ce n'est rien, il s'est juste, euh, évanoui. - Oh. Je m'en occupe. Il  se baissa et Harry le laissa ramasser Finch Fletchley, comme la  princesse qu'il était, puis il se mit en route vers le château. - Suivez-moi, » lança-t-il, sans se retourner. Ce qu'il firent. Harry attendit que les filles passent devant lui et que Thomas le rejoigne. Ce dernier haussa une épaule, désabusé. Combien de bizarreries cette école leur préparait-elle encore? o « Combien de sucres ? Demanda poliment le géant. - Deux, s'il vous plaît, Monsieur, répondit tout aussi poliment Granger. Le géant la regarda de nouveau, l'examinant ouvertement. - Vous n'avez toujours pas répondu à ma question. Quelle est votre maison? Harry jeta un œil à Bulstrode. Elle  fixait un point lointain par la petite fenêtre de la cabane, plongée  dans le même état catatonique depuis qu'ils avaient suivi le géant dans  son foyer. Il s'était empressé de déposer Finch Fletchley dans un  gigantesque lit dans le coin le plus sombre de l'unique pièce, avant de  les inviter à prendre un thé. Un énorme chien était calmement en  train de baver sur les chaussures de Harry. Le géant avait raison, il  est doux comme un agneau, certainement à l'image de son maître. C'était  la première fois depuis très longtemps que la bande de Bras Cassés  n'avait pas été traitée avec autant d'égard et de courtoisie. À part  Lupin, le monde sorcier s'était montré froid et distant, quand il  n'était pas ostensiblement désagréable. - Je suis désolée, je ne vois pas ce que vous voulez dire, dit Granger. Hagrid tendit une tasse à Thomas. - Gryffondor ? Non... Alors, si vous n'êtes d'aucune maison, c'est que... vous êtes des Nés Moldus, c'est bien ça? - En effet, Monsieur. -  Je vois, je vois. Je ne me suis pas présenté, je suis Rubeus Hagrid, le  Gardien des Clef de Poudlard. Et vous savez sûrement que vous n'avez  pas le droit de vous aventurer hors de l'enceinte de l'école, ça  pourrait être dangereux. Il accélérait sur ces mots, comme s'il n'aimait pas les prononcer. - Nous nous sommes simplement perdus, nous sommes désolés, nous tâcherons de ne plus recommencer. - C'est triste de toujours rester à l'intérieur. Je comprends. Je ne dirais à personne que je vous ai vus. Il sourit et Granger lui rendit son sourire. Finch  Fletchley, depuis le grand lit, s'agita un peu. Il revenait à lui.  Hagrid se leva pour aller le voir, Granger sur les talons. Harry  partagea un regard avec Thomas qui était assis en face de lui, sur un  étrange tonneau éventré qui faisait office de canapé et qu'il partageait  avec Granger. - Est ce que ça va, mon garçon ? Harry aurait  parié que Finch Fletchley serait reparti pour un tour dans les vapes,  mais ce ne fut pas le cas, sans doute la présence de Granger le rassura. - Tu veux une tasse de thé? - S'il vous plaît, euh... Monsieur ? Répondit-il, ailleurs. Et bien, il semblait que la santé psychologique du garçon se soit alternée. Bienvenue chez les fous, pensaHarry, il prit une gorgée de thé brûlant malgré sa vessie toujours aussi incommodante.
 -  J'aurais volontiers prévenu Lupin pour qu'il vienne vous chercher, mais  avec la pleine lune qui vient de se terminer, je doute qu'il soit en  état. C'était ce que Harry disait, ils étaient tous fous ici. Voilà une preuve supplémentaire. - Je vous raccompagnerai alors, dès que ce garçon sera en meilleur forme. Finch  Fletchley vint les rejoindre et hésita avant de s'installer sur un  petit monticule qui avait été un cageot à patates dans une autre vie. Il  retira un journal tout froissé avant d'y poser son postérieur,  l'attention de Harry fut capté par le gros titre à la Une du journal "La  Gazette du Sorcier". - Qu'est-ce que... s'entendit-il t-il dire. Hagrid remarqua son intérêt pour le journal. Il commenta allègrement : - Oui, il va venir à Pré-au-Lard. Dans trois jours. - Qui ça ? S'intéressa Granger. - Tom Riddle, répondit sombrement Harry. Un  silence suivit sa déclaration, perturbé seulement par le tintement de  vaisselle, quand Finch Fletchley reposa sa tasse sur sa soucoupe. Les  Bras Cassés avaient tous une certaine réserve quant au dirigeant du  monde sorcier. Et les dates étaient bien trop bizarres, Tom Riddle  viendrait le jour où il serait de sortie à Édimbourg. - C'est un  discours très attendu par la communauté sorcière, se sentit obligé  d'expliquer Hagrid. Il abordera notamment le scandale des disparitions. - Des disparitions, répéta Thomas, curieux. - Vous n'êtes pas au courant ? S'étonna Hagrid. On ne parle que de ça depuis des mois... Oh. J'oubliais, je suis vraiment bête. - Non, non, ne vous en faites pas, le rassura Granger en posant sa minuscule main sur son colossal bras. - Vous disiez des disparitions, le pressa Harry. -  Oui, des sorciers et des sorcières se volatilisent dans la nature, sans  donner signe de vie à leur famille. Puis, à la fin du mois d'août  dernier, on a retrouvé un des disparus : Pyrame Parkinson. Il était  porté disparu depuis huit mois quand les Aurors ont retrouvé son corps.  On lui avait tiré une balle dans la tête. La rumeur veut que des Moldus  soient derrière sa mort et la disparition des autres, une vingtaine. On  n'a pas vu pareil scandale politique depuis le début du mandat de  Riddle. Certains vont même jusqu'à prédire sa fin politique. Mais moi,  je n'y crois pas, je pense qu'il attend, qu'il observe le meilleur  moment pour nous montrer de quoi il est réellement capable. Il y avait de l'amertume, de la colère et beaucoup de tristesse dans les paroles de Hagrid. - Depuis combien de temps est-il au pouvoir ? Tenta Harry. Il  commençait à comprendre certains éléments du monde sorcier, mais il lui  manquait bien trop d'informations cruciales pour appréhender  l'ensemble. - Oh, cela fait bien dix-sept ans maintenant, j'ai l'impression que cela fait bien plus... Il les observa, ses yeux s'agrandirent démesurément. - Euh, je n'ai pas voulu dire que, enfin, ce n'était pas dans mon idée de... Oubliez ce que j'ai dit. -  Vous pouvez parler librement, Monsieur Hagrid, nous n'en parlerons à  personne, intervint Granger, sentant le filon à exploiter. - Et  bien, c'est... gentil de votre part, mais vous ne devriez pas trop vous  intéresser de trop prés à ce qui se passe dans ce monde, le monde moldu  est bien plus calme et sans danger. - Ce que vous voulez dire,  c'est que le monde sorcier n'est pas à son âge le plus glorieux et que  nous devrions nous en retirer. Mais il n'est pas seulement question de  vous, les sorciers, il s'agit aussi de notre identité, s'enflamma  Thomas. Voilà pourquoi il avait changé d'opinion. En quête d'identité, c'était noble, c'était viril. Rien  à voir avec la recherche de pouvoir comme Harry. Ce dernier se sentit  légèrement détestable. Il s'aperçut dans un reflet au fond de sa tasse  de thé. Hagrid cligna doucement des yeux devant la verve passionnée de Thomas. Puis il lui répondit : «  Vous devriez être plus prudent quant à vos mots et vos velléités. Ils  ne vous épargneront pas parce que vous êtes des enfants. Il y en a eu  d'autres avant vous, de grands enfants, à peine plus âgés, qui ont voulu  d'un monde meilleur. Ils sont morts, que ce soit de mort physique ou  morale. » Thomas avala difficilement sans répondre et détourna le  regard, incapable de soutenir celui de Hagrid. Il n'était pas près à  mourir pour ses idées, encore moins Harry, ni même les filles. La  mort restait un concept abstrait et effrayant, aucun d'entre eux ne se  voyait troquer son désir présent contre une fin réelle et définitive. o Le  silence s'était installé dans la petite cabane et la vessie de Harry  s'indignait férocement. Il fallait qu'il sorte d'ici, il était à bout. Mais la fortune semblait jouer contre lui, ce qui était dans l'ordre des choses. La  porte de la cabane accusa un léger « toc, toc », ferme et poli à la  fois. Suffisamment familier pour que Harry ne soit pas surpris de voir  la silhouette de Lupin se dessiner dans le cadre de la porte, quand  Hagrid alla ouvrir. - Bonsoir Rubeus, je crois que vous avez hébergé mes troupes, dit-il avec un sourire fatigué. - Professeur Lupin ! Bonsoir ! Vous êtes sorti de bonne heure de l'infirmerie. Vous allez bien ? S'inquiéta Hagrid. - Oui, assez bien, merci. J'espère que mes élèves ne vous ont pas causé de souci ? Lupin  avait l'air plus pâle que Finch Fletchley dans ses meilleurs jours, et  ses yeux étaient bordés de cernes qui lui dévoraient la moitié du  visage. Néanmoins, malgré sa réserve à son égard, Harry était content de le revoir. - Non ils sont parfaitement charmants et courtois. On n'en voit plus des comme ça, mon ami. Lupin leur lança un sourire en coin, où perçait un quelque chose qui ressemblait à de la fierté. - Ils ont seulement une grande curiosité à nourrir, ce qui est tout à leur honneur, mais qui me rend très inquiet. Harry  remarqua du coin de l'œil que les autres semblaient vaguement contrits,  sauf Bulstrode qui regardait obstinément par la fenêtre et Finch  Fletchley qui buvait tranquillement son thé, ayant définitivement quitté  le monde rationnel. Harry se leva, assez brusquement pour faire sursauter les personnes dans la cabane. - Désolé, on devrait y aller, n'est-ce pas ? - Oui, oui, en effet, sourit Lupin. - Oh. Je voulais inviter Professeur Lupin pour une tasse de thé, répliqua Hagrid à son tour et Harry se sentit mourir. Lupin fit un sourire éclatant, qui le rajeunissait. -  C'est très aimable à vous, mais je pense qu'il est l'heure de dîner  pour ces jeunes gens, je repasserai à l'occasion pour ce thé. Merci à  vous, Rubeus. Ils se préparèrent à sortir, et Harry qui était près  de la porte le premier, s'arrêta puis se retourna vers Hagrid, avec  quelque part l'intention de le remercier, mais les mots lui faisaient  défaut, alors il hocha la tête dans sa direction et sortit. Il  entendit derrière lui la voix de Hagrid dire à Lupin quelque chose qu'il  n'entendit pas. Harry était plus obnubilé par sa vessie. Il devait se  trouver un arbre ou un coin discret en vitesse. Lupin le rejoignit  à l'extérieur et Harry baragouina vite fait son excuse et se dirigea  vers les arbres les plus proches, laissant derrière lui résonner le rire  clair de Lupin. Il avançait rapidement, trouvant le coin idéal et ne perdant pas de temps... Et ce fut le pied. Pendant les premières secondes, le monde n'était que soulagement, peuplé de folles images de cascades et rivières. Jusqu'à ce qu'une voix ne le sorte de sa transe, le faisant sursauter violemment et pisser sur ses chaussures. « C'est la chose la plus disgracieuse que je n'ai jamais vu, vraiment. Harry  jeta un regard à moitié paniqué par-dessus son épaule et vit le type  aux cheveux blond-blanc, celui qui avait empêché Baddcock de faire une  connerie. Il se tenait appuyé sur un balai, portant une cape verte  et argent avec des gants en cuir et tout le tralala. Un vrai biker de  l'air. Harry se retourna, il n'aimait pas être aussi vulnérable.  Son dos était à découvert, et s'il n'avait pas vécu les cinq dernières  années à se faire surveiller même quand il pissait, il aurait trouvé ce  moment humiliant. Il calma sa respiration, se concentra sur l'écorce de l'arbre, elle était noire et les nœuds formaient d'étranges reliefs. -  On pourrait croire que ce qui distingue l'homme de l'animal, c'est sa  capacité à se contenir et à agir de façon civilisé. Mais à chaque fois  que je vois des Nés Moldus, je remets en cause ce concept. Il faisait la conversation, le ton légèrement nonchalant, la voix traînante et désagréable. Harry  ne savait pas ce qui l'ennuyait le plus : le fait que le type essayait  de jouer la carte de l'indolence feinte ou qu'il cherchait un moyen de  le provoquer aussi minable. - Hum, ne fais pas attention à moi, je  ne suis qu'un simple anthropologue. J'observe les rites et habitudes  des sociétés humaines dans le but d'élever mon âme à de grandes choses. Harry  ne répondait toujours rien, une fois qu'il eut finit, il se retourna  doucement vers l'autre. Il chercha du regard une trace de menace, et,  comme Harry l'avait suspecté, le type n'était là que pour fanfaronner. Harry,  regarda par-dessus son épaule et vit Lupin qui l'attendait. Il en fut  soulagé. La journée avait été bien trop stressante pour qu'il doive en  plus se coltiner un type bizarre. Il s'apprêta à partir quand il fut arrêté net par ce que le type lui dit : « Evans ! » Harry  se retourna et le fixa droit dans ses yeux gris sombre, il remarqua le  visage aux angles pointus, irrégulier, au teint trop pâle et aux lèvres  aussi fines que des lames de rasoirs. Il n'aimait la gueule du type,  elle ne lui revenait absolument pas. « Qu'est ce que tu as dit ? - Alors j'avais raison... Lily Evans Potter, c'était ta mère, n'est-ce pas? - C'est quoi cette question ? - Je déteste les gens qui répondent à une question par une autre question. C'est d'une impolitesse inouïe. - Harry ! Allez ! » Entendit-il crier Lupin. Harry  se retourna vers ce dernier et courut vers lui, néanmoins, il se  retourna une fois vers l'autre garçon qui lui sourit en lui faisant un  salut moqueur de la main. Vraiment bizarre. o Bien sûr, il y avait une question que Harry s'était posée et qui ne cessait de le tourmenter. Si  ses parents avaient étudié à Poudlard, c'est qu'ils étaient des  sorciers, donc comment avait-il pu finir dans la catégorie de ceux Né  Moldus ? Mais s'ils étaient morts, sans famille pour s'occuper de Harry,  à part les Dursley, cela pouvait se tenir. Mais il y avait  toujours un truc qui clochait dans cette idée, une chose sur laquelle il  n'arrivait pas à mettre le doigt dessus. Il ne voulait pas poser  la question à Dumbledore, car il n'appréciait pas ses méthodes, ou du  moins, il n'avait pas envie de tomber dans son jeu. S'il n'avait rien à  lui donner en échange, il ne voulait pas lui être redevable. Harry  était fier de penser qu'il ne devait rien à personne. Il était libre  ainsi, et ce, même quand les autres tentaient de freiner ses libertés,  que ce soit par des portes de placard, des grillages aux fenêtres ou par  des règlements absurdes. Sa liberté n'avait pas de prix. Pourtant  il avait besoin de savoir, aussi, après sa rencontre avec le type  bizarre, sur le chemin du retour vers la salle commune, une chose  inattendue advint, qui lui ouvrit un nouveau champ de possible. Il  s'apprêtait à rentrer à la suite de Bulstrode dans la salle commune où  les avait reconduits Lupin. Ce dernier retint Harry à l'extérieur. « Harry? Sa voix était si basse que Harry l'entendit avec peine. Harry se tourna vers lui, les sourcils ne sachant pas s'ils devaient se froncer ou se lever. - Oui...? Il attendit. - Un mot, s'il te plaît, demanda-t-il prudent. - Je vous écoute, répondit Harry tout aussi prudemment, observant Lupin, comme si ce dernier allait exploser. Le  professeur semblait encore plus usé et ruiné qu'à l'accoutumée, mais il  avait un étrange feu qui brillait au fond de ses yeux. - Je  voudrais te demander de faire plus attention. Je ne voudrais pas qu'il  t'advienne quoique ce soit alors que tu es sous ma protection. Harry  cligna lentement des yeux, essayant de comprendre ce que Lupin voulait  vraiment dire. Il ne voyait rien d'autre à part ces mots, mais ils  n'avaient pas de sens, vraiment. Pourquoi s'inquièterait-il pour lui en  particulier ? Harry était sûr que Lupin n'avait pas fait ce discours aux  autres. - Pourquoi me dire ça à moi ? Harry exprima sa pensée à voix haute, ne voulant pas être torturé par l'idéesans réponse pour les prochaines semaines.
 Lupin le regarda étonné, puis baissa les yeux et regarda le bout de ses chaussures usées. Après avoir inspiré profondément, il leva ses yeux ambre fatigués pour le fixer. - Parce je connaissais tes parents. Harry encaissa le coup sans broncher, ni cligner des yeux. - James... Ton père était l'un de mes camarades d'école. Sa voix était pratiquement inaudible quand il murmura : - Plus que des camardes, en vérité. Il était l'un de mes meilleurs amis. Harry sentait son cœur battre plus vite que la normale, malgré l'état de calme qu'il dégageait et ressentait. Il  ferma les yeux et Harry vit là une faiblesse à exploiter. Il avait  besoin de savoir. Il restait un trou fondamentale dans son puzzle et  personne n'avait trouvé le temps, l'intérêt, voire même l'envie de lui  raconter. - Si vous le connaissiez si bien, vous savez sans doute comment il est mort? Lupin  le regarda fixement pendant quelques secondes, ouvrit et ferma la  bouche, sans qu'aucun son n'en sorte. Il se redressa et recula d'un pas,  regarda le couloir vide. - Je suis désolé. Je... Mais je ne peux répondre, pas à ça. Je suis vraiment désolé. Il avait une tête misérable quand il avait dit ça. Harry savait que cela aurait été trop beau. C'était  le comble que personne ne lui raconte, et il avait depuis longtemps  arrêté de croire que ce que disaient les Durlsey était vrai. Avant  que Dumbledore ne vienne tout chambouler, il avait opté pour l'option «  mort dans un accident de voiture » ou un truc dans ce genre, plutôt que  l'horrible version de Pétunia. Harry continua son observation de  Lupin, dont les épaules étaient avachies et qui avait l'air si misérable  que Harry ne voyait pas l'intérêt de continuer son investigation avec  l'homme. Il était déjà brisé. Harry sourit, enfin, ce n'était pas un geste habituel, aussi ressortit-il un brin crispé et tordu. - Je vous remercie, » murmura-t-il. Puis après un dernier hochement de tête vers Lupin, Harry disparut derrière la tenture aux blés qui dansaient. TBC... Aaaah Draco \o/ |