Genre : Romance Rating : R/MPairing : Sakaki x Sakuno, Sanada x Sakuno Disclaimer : Les personnages ne m'appartiennent pas (grand bien m'en fasse), je les emprunte juste pour faire mumuse, sauf pour Katsumi qui m'appartient. Résumé : Quand l'amour se fait silencieux car impossible... Note : Cette fanfic est largement inspirée de mon expérience personnelle. ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~ Elle ne put retenir des larmes d'émotions ; Ryuuzaki Sakuno sentait son coeur se serrer à chaque fois que la jeune femme écoutait Sakaki Tarou jouer au piano la Ballade N°2 en Fa de Frédéric Chopin. Elle n'osa pas s'approcher du musicien, ne voulant interrompre ce moment de pure magie où la musique la ramena sept ans ans en arrière, à son premier cours de piano avec le professeur de musique. Sakaki-sensei perdait alors son visage d'homme impitoyable pendant qu'il lui expliquait comment déchiffrer les partitions les plus difficiles, avec douceur et patience, avant de l'écouter jouer au piano. Si Sakuno s'avérait une joueuse de tennis plutôt moyenne selon sa propre opinion, il n'en était pas de même avec la musique. Ses parents, musiciens-compositeurs, lui avaient légué cette passion pour le piano avant de mourir tragiquement dans un accident de moto. Jusqu'à l'âge de quatorze ans, la jeune fille n'avait pas touché au piano familial, comme un rêve qui lui était inacessible. Puis, à la suite d'une énième remarque désagréable d'Echizen Ryoma envers son jeu, Sakuno, en pleurs, s'était dirigée en rentrant chez elle machinalement vers le piano qui servait jusqu'à présent, plus de décoration d'intérieur que d'instrument de musique. Alors qu'elle n'avait jamais joué un seul morceau, ses doigts se mirent à danser avec grâce sur les touches blanches et noires. Peu à peu, sa tristesse se dissipa et elle s'abandonna toute entière à la musique. Par la suite, l'adolescente continua à jouer en cachette, y compris de sa grand-mère qui l'aurait sans doute forcée à tenter le Conservatoire. Or, Sakuno ne désirait pas y rentrer, trop effrayée par un univers qu'elle ne connaissait pas. Pourtant, Sumire découvrit en rentrant un soir, le don de sa petite-fille pour la musique, comme sa propre fille, des années auparavant. Néanmoins, la vieille entraîneuse n'en dit rien, se contenant de l'écouter parfois en cachette, ne voulant pas gâcher les efforts de Sakuno qui essayait d'apprendre seule comment déchiffrer une partition et apprenant par coeur des morceaux entiers. Cela dura jusqu'à ses seize ans. Le jour de son anniversaire, Sumire prépara une surprise pour la jeune fille devenue depuis peu une jolie lycéenne. Sakaki Tarou du Hyoutei avait lui aussi, eu l'occasion d'écouter Sakuno en cachette avant de déclarer que la jeune fille méritait de voir son talent reconnu et offrit de devenir son professeur particulier. L'adolescente avait un peu peur du coach de tennis du Hyoutei mais sa peur s'effaça au premier cours. Le blond se révéla d'une gentillesse insoupçonnée envers sa petite élève. En réalité, l'enseignant était admiratif devant la ténacité de Sakuno de devenir une grande pianiste. Parfois, avec Oshitari, les deux jeunes gens, sous l'oeil ému du coach, jouaient les duos de Bach, le joueur au violon et Sakuno au piano, notamment la Sonate N°1 en Gmajor. Cependant, peu à peu, les sentiments de Sakuno envers son professeur de musique commencèrent à changer. Elle regrettait amèrement de ne pas être au Hyoutei pour avoir l'occasion de le voir quotidiennement, rougissait quand sa grand-mère parlait de lui ou que Tomoka lui demandait comment se passaient ses cours de musique, rêvait de lui la nuit et s'était surprise à dessiner des coeurs sur son agenda quand elle pensait à lui. Sans s'en rendre compte, Sakuno était tombée peu à peu amoureuse de Sakaki-sensei. Dans un premier temps, elle parvenait à se raisonner, un tel amour était impossible, d'abord en raison de la différence d'âge mais que, même s'il avait beaucoup de considération pour son élève, il ne la verrait jamais autrement que comme telle. Malheureusement, les mois passant, Sakuno n'arrivait plus à dissimuler ce qu'elle ressentait, ce qui rendait ses cours de musique plus difficiles durant lesquelles la jeune fille continuait de jouer sous le regard profond de son professeur. Pour ses dix-huit ans, Sakaki lui offrit de jouer pour la remise des diplômes du Hyoutei accompagnée d'Oshitari et tous deux furent très l'objet de l'admiration générale des élèves. L'année d'après, Sakuno entra à l'université et décida de continuer à jouer pour son plaisir et ceux de ses proches. La jeune femme ne se sentait pas assez sûre d'elle pour devenir pianiste professionnelle et ce, malgré différentes demandes d'orchestres qui avaient eu l'occasion d'entendre vanter ses mérites. A partir de là, Sakuno vit de moins en moins Sakaki et son amour pour lui devenait lointain, comme un souvenir pur qu'il fallait chérir. A vingt ans, elle retrouva par le plus grand des hasards, Yukimura Seiishi. Par le passé, ils étaient d'excellents camarades, malgré le fait d'appartenir à des écoles rivales et Yukimura avait toujours soutenu Sakuno quand celle-ci était blessée par le comportement d'Echizen. Leur amitié était restée intacte. Il l'invita à des soirées étudiantes où Sakuno revit d'anciens joueurs, comme Sanada Genichirou. Ce dernier n'avait pas vraiment changé en dehors du fait qu'il se montra beaucoup plus entrepenant avec Sakuno. Elle-même ne resta pas insensible au charisme que dégageait le jeune homme et tomba peu à peu amoureuse de lui. Il fut son premier et seul petit ami. Sakaki Tarou appartenait au passé, Sakuno et Sanada projettaient de se marier à la fin de leurs études. Sakuno était heureuse. Les souvenirs avaient afflué et Sakuno contemplait toujours, un peu de loin, son ancien professeur jouer au piano. Une larme roula sur sa joue. Non, jamais elle ne les lui dirait, ni à lui ni à personne, les sentiments qu'elle avait éprouvé jadis et ce, quelques fussent amers les regrets qu'elle éprouvait. Le bonheur de Sanada qui oeuvrait tant pour que sa future vie de femme mariée soit la plus merveilleuse comptait plus qu'un amour secret et lointain. La jeune femme n'avait pas le droit, ni d'imposer des sentiments très certainement univoques à quelqu'un qu'elle idéalisait, ni de briser celui qu'elle aimait, tout ça sur un coup de tête. Elle tairait cet amour perdu pour s'adonner, comme autrefois, au bonheur de jouer du piano à ces côtés pour son mariage. |