LOONY AND THE BEAST
Ci-joint l'avant dernier chapitre de cette histoire. Bonne Lecture.
Chapitre 7 : Le Ministère de la magie
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- On est bloqués. Laisse échapper George atterré.
- Oui. Répond la blonde doucement.
Sa voix semble bizarre, alors le jeune homme se retourne vers elle et la dévisage. Elle a l'air paisible. Elle se relève et à petits pas reprend la direction du ministère de la magie.
- Qu'est-ce que tu fous ? Chuchote George furieux.
Elle se retourne et lui fait un petit signe de la main, comme si elle lui disait au revoir.
- Je vais tenter de sauver mes amis. L'univers n'a pas voulu que nous puissions faire demi-tour : on n'échappe pas à son destin.
- Lovegood !
Mais elle est déjà partie. Alors en pestant George la suit. Et il se surprend à être satisfait au fond, qu'elle ne l'ait pas laissé faire demi-tour, qu'elle n'est pas fui, qu'elle veuille aller au bout des choses. Comme si elle lui donnait une chance de sauver son frère en même temps que Malfoy et Harry.
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Dissimulés derrière la bouche du ventilateur, George et Luna fixent la jeune femme qui écrit. Quelques attitudes nerveuses trahissent sa fatigue : deux tasses de café vide sur la table, des craquements de poignets.
C'est George qui sort sa baguette le premier et qui marmonne une formule inaudible.
Quelque secondes plus tard, la femme baille, et bientôt, sa tête tombe lourdement parmi ses papiers.
La jeune fille se retourne vers son ainé
- Qu'est-ce que c'était ?
- Un « Belle au bois dormant ». Je viens de m'en souvenir. C'est un sort qu'on avait inventé avec Fred en deuxième année. Il permet d'endormir quelqu'un. Ce n'est pas un sommeil très profond, on entend toujours ce qui se passe autour de nous, mais il faut que quelqu'un vous touche pour que le sortilège se rompe. Très amusant à lancer le matin aux retardataires.
Luna sourit et d'un coup de baguette stoppe les hélices du ventilateur. La femme est assoupie mais toujours consciente du monde qui l'entoure. Il faut donc éviter de faire le moindre bruit. C'est Luna qui se faufile entre les hélices la première. George la suit inquiet, jusque dans le couloir. Il sent bouillir dans ses veines une adrénaline qu'il n'a pas ressentie depuis longtemps. Comme quand il jouait à se faire peur avec son frère, autrefois. Mais des pas résonnent dans le lointain.. Ce n'est pas un jeu et la blonde devant lui avance, le nez en l'air, cherchant des indications, inconsciente du danger. Les pas se font plus distincts. George saisit les épaules de la jeune fille et la pousse derrière un pilier, se plaque contre elle et lui pose la main sr la bouche pour anticiper son cri. Mais Luna ne crie pas. Elle regarde George qui la protège du monde et elle a envie de se dégager. D'être en danger, d'être idiote. Les pas passent devant eux sans les voir et le jeune homme relâche la pression. Il lui jette un regard furieux.
- Soit plus attentive.
Luna acquiesce. Elle ferme les yeux un instant et imagine que le corps contre elle est celui de la Bête, elle invoque le souvenir de ce soir d'hiver pour se donner du courage puis elle ouvre les yeux et se dégage lentement. Ils reprennent leur marche le long du couloir. George marche légèrement devant elle, l'air contrarié. Elle saisit sa main et la presse pour lui faire comprendre qu'elle est désolée. George ne détourne pas la tête mais il entrelace ses doigts à ceux de Luna. Aucun d'entre eux ne tient vraiment la main de l'autre. Luna cherche la fourrure et les griffes sur la peau lisse et George passe son pouce sur la paume de Fred.
Bientôt il débouchent sur un hall au fond duquel sont alignées plusieurs portes d'ascenseurs.
La salle est déserte, mais par précaution, les deux jeunes gens se dissimulent un instant dans le recoin d'une porte.
- C'est le moment d'utiliser la baguette de mon père, murmure George. Donne-moi ta main.
Luna s'exécute sans rien demander mais le garçon lui explique tout de même à mi-voix.
- Dans chaque baguette magique, il y a une « empreinte ». C'est celle-ci qui sert de clé pour le département des voeux. Je vais l'imprimer sur ton pouce pour que tu puisses t'identifier. Ça va faire un peu mal. Voilà.
Luna grimace sans rien dire. Puis après un dernier coup d'oeil, ils se lancent dans le hall pour atteindre l'ascenseur. C'est alors que des voix résonnent au fond d'un couloir. Luna appuie sur un bouton en urgence mais les voix se rapprochent. Ils se regardent, légèrement paniqués. Ils ne savent plus que surveiller : l'entré du hall ou l'arrivée de l'ascenseur.
- Ben voyons, tout le monde s'est donné le mot pour venir au ministère ce soir, ou bien ? marmonne George entre ses dents
C'est alors que l'attente se rompt. Les deux sorciers en robe déboulent dans le hall au moment où l'on entend le vrombissement de l'ascenseur.
Les deux employés sortent leurs baguette par réflexe : tout le monde a été briffé : il subsiste sur terre au moins un mangemort en liberté, et tout individu suspect doit être appréhendé. Hors deux jeunes personnes en pyjama au coeur du ministère de la magie est une situation suspecte.
George a le temps de lancer un sort protecteur in-extremis puis d'un geste brusque, il pousse Luna contre les portes de l'ascenseur. Celles-ci s'ouvrent et la jeune fille s'étale de tout son long. Puis les portes se referment sur George Weasley et les gerbes d'étincelles qui fusent.
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George savait ! Il savait que c'était une erreur. Que le plan de Luna était dingue. Il n'est pas Harry lui, il n'a pas la puissance nécessaire pour se battre contre deux sorciers surentrainés.
Et d'abord qu'est-ce qu'il fout là, putain. C'est débile cette histoire. Il s'en fiche du sort de Draco Malfoy. Après tout, les autres ont raison : ce type a trahi tout le monde, Luna comprise, et il mérite bien ce qui lui arrive.
Et d'ailleurs, pourquoi aider Luna ? Elle n'a aucune importance pour lui. Il l'a aidé à s'introduire au ministère de la magie en pleine nuit, elle, cette quasi inconnue, alors qu'il est près à laisser sa soeur et son frère partir affronter une bête terrifiante.
Il essaie de lutter contre les sorts, mais les deux autres s'acharnent sur lui. Il n'ose pas rappeler l'ascenseur, de peur que Luna soit encore dedans. Pauvre idiote !
Quand soudain, il entrevoit une brèche. Là, derrière lui, une porte. S'il arrive à modifier la trajectoire des sorciers, il a peut-être une chance de fuir.
« Pff. Tu rêves crétin, la porte sera fermée à clé ! ». Mais l'espoir est désormais ancré dans sa tête, alors George tente un pas sur le côté. Mais le sorcier d'en face le remarque. Il pousse un cri
- Il va essayer de s'enfuir par la porte !
Tout à coup les choses s'accélèrent, les deux hommes se jettent sur lui pour prévenir sa fuite, George balance son poing en avant et heurte une mâchoire. La douleur se répand dans tout son bras mais la voie devant lui est libre, il se précipite dans l'interstice et court de toute ses forces dans le couloir. Il entend un juron au loin, il entend un sort siffler à ses oreilles mais il continue de courir. Il arrive au bout du couloir, tourne. Puis, épuisé, il ouvre une porte au hasard, la ferme derrière lui et se laisse glisser contre elle, le souffle court, la respiration haletante et les yeux clos. Quand une voix familière le tire de sa torpeur.
- George ?
Le rouquin ouvre brusquement les yeux, dégaine sa baguette devant lui... Et laisse son bras retomber presque immédiatement.
- Londubat ?
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Luna se redresse comme elle peut malgré les secousses de l'ascenseur. Elle revoit en boucle la scène des portes qui se referment sur George et elle sent ses jambes se dérober sous elle. Elle n'a pas voulu ça. C'est trop, beaucoup trop. Elle voudrait être tranquille. La guerre a déjà tout bouleversé, pourquoi a t-elle la sensation que ça ne s'arrêtera jamais ? Elle se dit qu'en moins de 24h, elle a déjà mis la vie de trois personnes en danger, et elle voudrait disparaître de honte. Hermione a peut-être raison. Luna a toujours cru en tout, en la bonté notamment, mais à cette seconde, elle se dit qu'elle a eu tort.
Puis elle reprend ses esprits. Si elle est ici, c'est pour agir. Elle se met à chantonner pour se donner du courage, tout en songeant que George désapprouverait cette nonchalance.
- « Je connais les brumes claires, la neige rose, les matins d'hiver,
je pourrais te retrouver, le lièvre blanc, qu'on ne voit jamais... »
Elle jette un oeil aux nombreuses indications inscrites sur l'ascenseur et trouve bientôt le bouton « département des voeux ». Luna le presse et laisse le mouvement de son moyen de transport la brinqueballer. Elle y est presque.
- « ...Mais l'oiseau, l'oiseau s'est envolé
et moi jamais, je ne le trouverai... »
L'ascenseur s'arrête et les portes s'ouvrent sur un escalier de pierre. Le silence est oppressant et le passage lugubre.
Timidement, Luna pose le pied sur la première marche et un mouvement la fait sursauter. Du mur, vient de se détacher... Un bras.
Un bras tenant une lampe torche. La lampe crépite et soudain s'enflamme. Luna hésite, puis pose le pied sur la seconde marche. Un autre bras se détache du mur et s'allume, éclairant le chemin de Luna. Alors tout doucement elle descend. D'une petite voix, elle reprend sa chanson, et à chaque pas, un nouveau bras porteur de torche vient illuminer l'escalier.
- « ... Car j'ai vu, l'oiseau voler, L'oiseau je l'ai vu, je sais qu'il partait
Je l'ai entendu pleurer, le bel oiseau que le vent chassait... »
Lorsqu'elle arrive en bas de l'escalier, c'est une porte qui l'attend, toute simple. Luna réalise qu'il n'y a pas d'échappatoire. Il y a la porte de l'ascenseur, l'escalier, puis la porte du département des voeux. Pas de couloir dérobé. Si quelqu'un arrive, elle sera piégée. D'une main hésitante, elle pose ses doigts sur la serrure. Une lueur bleutée jaillit au niveau de son pouce, un souffle glacial s'engouffre dans le couloir, faisant voler ses longs cheveux sales et éteignant brusquement les torches. Puis une voix digitale retentit
- Identification terminée ! Bienvenue.. Arthur .. Weasley.. *
Et la porte de bois s'ouvre.
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Maladroitement, entre deux souffles, George a expliqué la situation à Neville comme il a pu. Les yeux de ce dernier ont brillé quand il lui a appris la réapparition de Luna, puis ses sourcils se sont froncés. George a terminé son récit et Neville le regarde un peu perdu.
- Si Hermione, Ron et Ginny sont en route, on ne peut rien faire. Marmonne t-il finalement.
George est surpris par la détermination du jeune homme. Il a l'air totalement persuadé de la réussite de leur mission. Mais surtout George vient de se souvenir d'une chose importante.
- Mais au fait... Qu'est-ce que tu fais ici ?
Neville lui jette un regard abasourdi
- Je travaille ici !
- Oui, oui, je sais, je veux dire : à cette heure-ci ? Et d'ailleurs comment se fait-il qu'il y ait autant de monde ici la nuit ? What the Fuck ? Les gens du ministère n'ont pas de vie ?
Neville a un petit rire gêné.
- Oh ce n'est pas toujours comme ça. En fait l'histoire dont tu viens de me parler n'est pas totalement étrangère à tout ça. Tout le monde est très inquiet à cause de ce « mangemort en liberté » alors le ministère s'est engagé à payer des heures supplémentaires pour qu'il y ait toujours du monde dans le bâtiment.
Les yeux de George s'écarquillent soudain.
- Attends ! Tu veux dire que le ministère est plein comme un oeuf à cause de cette histoire ?
- Heu.. oui ? Neville a l'air perdu, alors que George saute sur ses pieds l'air affolé.
- Et je suppose que le département des voeux est particulièrement protégé ?
- Ah ça... C'est sur. D'ailleurs, il n'y a pas réellement de porte pour le département des voeux. Celle indiquée par les ascenseurs est interdite d'accès, si quelqu'un la franchit, tout les bippeurs de la sécurité sonneront.
Les yeux de George s'agrandissent d'horreur
- Lovegood !
Soudain, Neville semble saisir le problème et porte la main à sa bouche.
George fait demi-tour, pour se précipiter dans le couloir, quand le brun l'agrippe par le bras
- Pas par ici ! Suis-moi.
Le jeune homme saisit une clé sur son bureau et se rend au fond de la pièce. Il écarte une tapisserie et du bout de la clé, il tape en trois endroits du mur.
- Londubat, qu'est-ce que tu fous ? Mais l'exclamation de George s'éteint quand il voir sortir du mur une cheminée.
- C'est quoi ça ?
- Un genre de passage secret. Seul les employés du ministère travaillant directement au département des voeux y ont accès.
- Tu travailles au département des voeux toi ?
- Non, mais j'y ai bossé l'année dernière et devine quoi ? Ils ont oublié de me redemander la clé. Annonce Neville avec un petit rire maladroit, Comme quoi, être invisible et insignifiant peut être un avantage.
Alors sans réfléchir davantage, George saisit une poignée de poudre de cheminette et saute dans l'âtre, suivi de près par Neville.
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Le département des voeux est glacial. Composé d'une multitude de demi-étages, entreposés dans une pièce circulaire, sur les murs de laquelle repose une multitude de fioles. Rapidement, Luna a compris qu'elles étaient classées par ordre alphabétique. Elle monte sur le premier palier, cherchant le P. Quand soudain un vacarme assourdissant la fait se retourner. Devant la porte, viennent d'apparaitre un sorcier gigantesque, entouré par deux chimères.
Les yeux de Luna s'écarquillent d'effroi quand le sorcier claque des doigts et que les deux créatures se précipitent vers elle. Elle s'empresse de grimper les marches quatre à quatre, passe sous une échelle, se faufile dans le dédale d'escaliers, cherchant un endroit où se dissimuler. Les monstres qui la poursuivent n'ont rien à voir avec la Bête. Elle pense confusément, que face à ces chimères, à ces gueules béantes de lion et ces queues de serpent fouettant l'air, la monstruosité de la Bête n'est en réalité qu'un havre de douceur.
Elle aurait imaginé que dans un cas comme celui-ci, la personne la traquant aurait essayé de lui faire entendre raison. Mais le silence du sorcier l'inquiète. Cela signifie « pas de quartier ». Blottie entre une échelle et une étagère, elle continue à regarder le classement des fioles. Et dans sa tête elle calcule à toute vitesse, a priori, la fiole « Potter » devrait être rangée trois étages plus haut. Le silence est presque revenu dans la salle, à l'exception d'un grondement animal qui retentit de temps en temps. Visiblement les chimères ont cessé de courir, et Luna comprend qu'elles la flairent.
Elle tente de tracer dans sa tête le parcours le plus adapté pour accéder à l'étagère des P, sans se faire déchiqueter par l'une de ces bestioles.
Elle inspire, quand une tête terrifiante se retrouve face à elle. La chimère crache un torrent de flammes et Luna se hisse à toute allure le long de l'échelle. Son bas de pyjama s'est enflammé, elle le laisse tomber au sol d'un geste habile et court vers l'escalier afin d'atteindre le palier suivant. Déjà elle entend le grognement sourd d'une chimère qui la talonne et qui se rapproche.
Quand tout à coup, elle entend le bruit d'un sortilège qui fuse. Par réflexe elle se baisse, supposant que le sorcier est passé à l'attaque, mais en jetant un oeil quatre étages plus bas, elle découvre deux silhouettes qui semblent au prise avec l'une des chimères. Le sorcier git dans un coin, assommé par un stupefix.
Mais elle s'aperçoit aussi que la seconde chimère n'est plus qu'à quelques pas d'elle. Elle se précipite entre deux étagères étroites pour atteindre l'escalier suivant, quand la voix de George monte jusqu'à elle.
- Lovegood, redescend !
Elle ne répond pas et continue à grimper
- LOVEGOOD !
Elle atteint le cinquième étage, essoufflée et son regard court sur les rayonnages, s'appliquant à chercher la fiole de Harry.
Soudain,elle l'aperçoit. Elle saute et ses pieds nus se réceptionnent douloureusement sur le rebord de l'étagère, elle tend le bras, saisit la fiole. Une gerbe de flamme la frôle suivie par un grondement terrible. Elle saute à terre, prête à faire face à la chimère, porte la main à sa poche...
Ses doigts rencontre sa peau nue, et elle se souvient avec effroi que sa baguette est restée dans son pantalon de pyjama. Elle dévisage la créature, figée et démunie, la promesse de Harry serrée entre ses doigts. Quand elle entend le bruit caractéristique d'un transplanage. Elle a à peine le temps de comprendre, qu'une main enserre sa taille et qu'elle transplane dans un bruit sec, juste avant que la mâchoire de la chimère ne se referme sur elle.
Tout va trés vite.Quand la réalité lui réaparait enfin clairement, elle est dans un petit bureau. Elle reconnaît l'insigne de gryffondor posée à coté de la photo de Alice et Frank Londubat sur un secrétaire en bois. Elle est sonnée par le trajet, par ce qui vient de se produire. Les bras de George la relâchent et le jeune homme se redresse. Tremblante, elle lui tend la fiole.
- Tu es dingue, on te l'a déjà dit ? Lance George d'une voix furieuse en saisissant le flacon
- Qu'est-ce qu'on fait dans le bureau de Neville ? Demande t-elle tranquillement, ignorant l'air fâché de son acolyte.
- Je suis là.
Elle se retourne, toujours assise par terre et aperçoit près de la cheminé, un Neville pale comme la mort, l'air encore choqué.
- George m'a expliqué... murmure t-il.
Luna baisse les yeux alors que George les lève au ciel. Elle se redresse et va vers son ami encore perturbé d'avoir affronté une chimère et elle le prend dans ses bras. Tout doucement, elle reprend sa berceuse où elle l'avait laissée, attendant que Neville se détende dans ses bras.
- «.. Si un jour, tu m'écoutais, tu apprendrais, tout ce que je sais,
L'oiseau part et puis revient, tu le verras peut-être demain.. »
Pendant ce temps, George dévisage la fiole. Un liquide bleu remonte jusqu'au bouchon. Enfin le dernier tiers est bleu, le reste semble envahi par de l'encre noire. Et la colère, la tension qui lui broie le thorax retombe. Ils ont réussi.
Et George n'en revient pas d'être aussi heureux de l'avoir suivie, de l'avoir aidée, d'avoir été attentif au vacillement dans les yeux de Luna, parce qu'ils ont réussi.
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