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Fondation Evans
Par Alfgard
Harry Potter  -  Romance/Suspense  -  fr
15 chapitres - Complète - Rating : T+ (16ans et plus) Télécharger en PDF Exporter la fiction
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Cohabitation et alibi

Chapitre 07 : Cohabitation et alibi

Une heure ! Cela faisait une heure qu'il se retournait dans son lit. Il ne pouvait pas dormir. Trop de pensées tournoyaient dans sa tête. En fait, c'était surtout que "sa" chambre était à côté de la sienne. Il pouvait presque sentir "sa" présence. Il savait maintenant. Il était amoureux de "luiʺ. Il avait pris cela pour du désir, mais cela s'était transformé. Ce devait être de l'amour, car quand il avait appris que c'était "lui" qui portait son enfant, son cœur avait bondi de joie.

L'homme qu'il aimait était enceint de lui. Il laissa un sourire se fixer sur ses lèvres. N'importe qui aurait été surpris de cette expression de joie et lui aurait trouvé un air niais. Seul comptait pour lui l'éventuel bonheur d'être père avec l'homme qu'il aimait. Quand il avait fait don des ses fluides de vie, c'était pour le travail, puis avec l'espoir infime de procréer. Pas un instant, il n'y avait vu la possibilité d'offrir un héritier à son père comme l'avait dit Ron.

Néanmoins, si Hermione et Harry avaient trouvé naturel que les deux pères vivent ensemble, pour Drago cela ne l'était pas. Après tout, rien n'obligeait vraiment Harry à l'accepter sous son toit et dans sa vie, ni les comportements qui étaient passés d'odieux dans leur jeunesse, à méprisants, et enfin un peu libidineux ces derniers mois. Il trouvait que Harry était plutôt tolérant et magnanime.

Drago se reposa encore la question qui le taraudait depuis une heure. Et si Harry éprouvait lui aussi de l'amour pour son ancienne Némésis ? Où était-ce la potion hormonale qui lui troublait la vue ? Les hormones le poussaient-elles, comme une "parturiente" ancestrale à rechercher la protection de son mâle ? Drago se plaisait à l'espérer et à y croire fortement. Le Harry de son embauche, dur et agressif, avait, sous l'effet de la grossesse ou d'autre chose, laissé place à un Harry de plus en plus efféminé et fragile.

Drago n'y tint plus, il se leva et se dirigea vers la chambre avec hâte. La maison était silencieuse. Vêtu en tout et pour tout d'un pantalon de pyjama, il tourna la poignée de la porte de Harry. Il entra dans la chambre en faisant le moins de bruit possible. Et là, un spectacle enchanteur lui fut dévoilé par la lune, qui dardait à travers la fenêtre sans rideaux. Un drap immaculé et bouchonné recouvrait "son" homme des hanches aux chevilles. La finesse du tissu ne laissait guère de mystères sur ce qu'il cachait. Drago était ébahi devant le ventre bien rond de Harry et s'étonnait de la petite poitrine qui avait commencé à se former. Avant d'aller se coucher, Harry s'était d'ailleurs plaint de ces "fichues hormones" qui lui donnaient ces "fichus nichons".

Drago s'approcha et lui trouva un air serein et enfantin, accompagné d'une moue boudeuse. Il n'était plus qu'à un pas du lit et il se pencha vers le visage aimé. Il passa sa main sur la peau douce de la joue et constata l'absence de barbe. Cela le gêna quelque peu, car il n'aimait pas une femelle. Il fit le tour du lit et s'allongea contre le dos de Harry. Ce dernier se laissa enlacer, et mieux, alla se blottir contre la large poitrine de Drago qui en frissonna de joie pure.

Il se rappela leur discussion de la soirée alors qu'ils mangeaient ensemble. Il avait interrogé son patron.

- Dis-moi, Harry ?

- Oui ?

- J'ai été assez étonné ce matin !

- Ah oui par quoi ?

- Eh bien... tout d'abord, ta réaction de colère était naturelle, normale, mais je n'ai pas compris pourquoi tu as acquiescé à la proposition de Hermione que nous vivions ensemble pour le bien de l'enfant et le tien !

- Eh bien... c'est vrai j'étais très en colère, et il a fallu toute la puissance de persuasion de Hermione pour me calmer. Ensuite, elle a réussi à me faire avouer que j'étais fatigué, que je me sentais seul face à cette grossesse, que j'étais très sensible à tes attentions et à tes caresses, que peut-être, je dis bien peut-être, j'éprouvais quelques sentiments pour toi et que je te trouvais à mon goût physiquement. Plusieurs fois, je suis retombé dans la colère, mais à chaque fois, elle me démontrait l'avantage de te laisser avoir ta place dans ma vie et celle de notre enfant.

- Tu sais, Harry ! A Poudlard, même si je l'insultais, j'admirais secrètement Hermione, mais depuis que je travaille avec elle, je la trouve plus que formidable et c'est la meilleure amie que tu auras dans la vie !

- Je trouve aussi ! Je le sais à son soutien quand elle a appris mon homosexualité et quand je lui aie parlé de mon projet de fondation. J'ai eu plus de difficultés avec Ron. Déjà, lors de notre "fuite" dans toute l'Angleterre, elle ne m'a pas quitté un seul instant. Quand je pense à ce qu'elle a subi durant cette période, et pour moi !

- C'est une grande et précieuse amie que tu as là ! Prends-en soin !

Ils continuèrent à manger en parlant de tout et de rien.

Drago avait apprécié les paroles de Harry sur le fait qu'il éprouve des sentiments et du désir pour lui. Très heureux, il sentit alors le sommeil l'accabler et s'endormit.

Un cri de surprise et une chute sur le parquet rugueux furent son pire réveil de toute sa vie.

- Quoi ? Hurla-t-il.

- Que fais-tu dans mon lit ? S'écria Harry.

- Eh bien… je… je… n'arrivais pas à dormir !

- Et alors ?

- Je pensais trop à toi, il fallait que je te voie !

- Ce n'est pas mon problème ! T'accueillir dans ma vie, dans celle du bébé et dans ma maison, ce n'était pas t'accueillir dans mon lit.

- Je suis désolé, je ne recommencerai pas, à moins que ce soit toi qui m'y invites.

- Moi ? T'inviter dans mon lit ? Dans tes rêves ! Jamais, tu entends, jamais nous ne serons amants!

- Il ne faut pas dire : "fontaine, je ne boirai pas de ton eau" ! Et pourquoi jamais ?

- Nous sommes ennemis… depuis Poudlard !

- Plus tellement, non ?

- Nous sommes patron-employé !

- Cela me plairait plutôt la promotion canapé ! Susurra Drago.

- Tais-toi ! Nous ne serons jamais amants !

- Je te parie que si !

- Non ! Murmura Harry.

Drago se rapprocha de l'homme enceint.

- En es-tu si sûr ?

- Oui, je le parierai !

- D'accord, on tient le pari ! Et celui qui gagne obtiendra ce qu'il veut de l'autre, sans que celui-ci puisse refuser !

- Euh !

- Aaaah, tu n'es plus aussi sûr de pouvoir me résister, hein ?

- Si, je tiens le pari ! Je suis très obstiné ! Grogna Harry.

- Moi aussi ! La preuve, depuis des mois, je te drague !

- Pffff ! En attendant, sors d'ici !

- Oui, mon ange !

- Ne m'appelle pas comme cela !

- Ah, si je ne peux pas aller dans ton lit, je t'appellerai comme je le veux, mon amour !

- Ton amour, ton amour, encore faudrait-il que tu m'aimes !

- Et pourquoi, non ?

- Tu… tu… ?

- Devine !

Sur ce mot provocateur, Drago quitta la pièce, royal malgré le fait qu'il ne soit vêtu que d'un boxer. Harry secoua la tête en souriant.

Quand ils eurent tous deux procédé à leurs ablutions et s'être habillés, ils se rejoignirent dans la cuisine. Pendant que Drago mettait la table, sortait beurre, lait et marmelade, Harry lui prépara une théière de Earl Grey et fit frire œufs sur le plat, saucisses et bacon. Vu de l'extérieur, ils auraient pu donner l'impression de vivre en couple depuis des années. Ils s'installèrent vite à table, face à face. Drago put alors se rendre compte de deux choses. D'une part, qu'ils avaient eu une éducation diamétralement opposée en particulier sur la façon de se tenir à table. D'autre part, que les hormones ingérées par Harry et la grossesse, lui donnaient un appétit gargantuesque. Il n'en revenait pas de ce que pouvait s'empiffrer l'ancien gryffondor. En même temps, il trouvait cela attendrissant. Ce qui démontrait qu'il était gravement atteint par la maladie d'amour.

- Dis-moi, Harry, si tu es si opposé à une quelconque liaison entre nous, pourquoi as-tu accepté si "facilement" le fait que je vive ici ?

- Ah tu remets cela sur le tapis ! En fait, je ne sais pas ! Enfin, si un peu ! Pendant que je hurlais dans le bureau, en même temps, je me disais que ce serait bien si je n'étais plus seul dans cette maison. Je me suis inquiété pour le bébé ces dernières semaines. Je me suis imaginé mille scénarios où le bébé mourrait avant terme ou à la naissance, où je me vidais de mon sang, où nous étions seuls sans personne pour nous secourir !

- Ne t'inquiètes pas, je suis là maintenant ! Je te protégerai et le bébé aussi ! Tu pourras te reposer sur moi, je te le jure !

Il posa alors sa main sur celle de Harry qui était sur la table. Le parturient eut alors les larmes aux yeux.

Pour la première fois de sa vie, "on" le prendrait en charge. Il pourrait enfin s'alléger de ses responsabilités, et ne plus avoir l'impression, tel le géant Atlas, de porter le monde sur ses épaules. Même s'il ne voulait pas d'un amant avant que le bébé ne naisse, se sentir aimé et protégé était un pur plaisir.

Ils finirent de manger et transplanèrent dans le bureau de Harry. A peine arrivés, ils entendirent qu'on frappait à la porte. Harry alla ouvrir et trouva Ron suivi de Hermione.

- Oh non, Hermione, dis-moi que tu ne lui as pas dit !

- Oh si, et elle a eu raison.

- Harry ne t'avais-je pas dit que toute cette affaire finirait mal ?

- Et en quoi se finit-elle mal ? S'offusqua Harry.

- Harry ! Tu es enceint de la Fouine ! Tu te rends compte ?

- Oui ! Et alors ?

- C'est un Malefoy, un ancien mangemort ! Ils ont une sale mentalité dans sa famille. Imagine comment il va élever votre enfant !

- Mais… mais… Bégaya Harry qui se rendait compte qu'il n'avait pas abordé ce sujet auprès de Drago.

- Oui, Harry ! Ricana Ron.

- Ron, Hermione, s'il vous plait, sortez. Il faut que j'aie une discussion "sérieuse" avec Drago.

- Je suis désolée ! Dit Hermione en posant une main sur l'avant bras de son ami.

Quand le couple quitta la pièce, le brun avait le dos tourné au sang-pur. Anxieux, ce dernier se mit à parler.

- Tu t'inquiètes des propos de Ron ?

- Oui ! Nous aurions dû parler de tous ces détails hier soir, avant que tu ne sois vraiment installé !

- Tu étais fatigué et je ne voulais pas t'embêter avec tout cela.

- Et comme par hasard, tu t'es plongé dans tes dossiers !

- Alors très bien, discutons-en ! Et trouvons aussi un alibi !

- Un alibi ?

- Oui, ma présence chez toi !

- Euh… tu t'es fait virer de ton appart et…

- Tu m'as proposé une de tes nombreuses chambres !

- Oui ! C'est d'accord ?

- Cela me va et c'est la plus logique des explications.

- Maintenant le bébé !

- Oui ! Il faut le protéger au maximum, protéger son identité et qui sont ses pères.

- C'est obligatoire. Il faut que les journalistes ignorent tout de lui.

- Molly et Hermione m'ont raconté que tu supportais très mal ces vautours !

- Ils risquent de se jeter sur lui !

- A nous tous, nous allons y arriver ! Affirma Drago. Bon maintenant, sa vie, son avenir et notre vie à nous, comment les vois-tu ?

- Nous allons d'abord discuter du cas où nous restons l'un et l'autre célibataire.

- Oui ? Et ?

- Tout d'abord, l'enfant ne devra pas nous surprendre dans les bras d'un amant de passage. Enfin, je parle plus pour toi !

- Eh ! Depuis mon arrivée à la Fondation, je n'ai pas eu d'amants !

- Ah oui ?

- Oui, mais pour en revenir à notre conversation d'avant. C'est clair, mais nous devrons permettre que chacun son tour on puisse sortir le week-end. Nous parlons toujours dans le cas d'un célibat prolongé, hein ?

- Bien sûr ! Pour l'éducation, je ne souhaite pas que tu lui enseignes le mépris qu'ont les Malefoy pour les sangs-mêlés, les né-moldus et les diverses créatures magiques.

- Harry, tu n'as rien à craindre. La guerre et l'ostracisme dû à mon homosexualité m'ont rendu très circonspect sur ces principes surannés et rigides de ma famille. Mes nouveaux principes sont plus proches des tiens que tu ne te l'imagines. Et puis notre bébé sera en partie un sang-mêlé lui aussi.

Harry le dévisagea sans mot dire.

- Merci Drago, c'est très important pour moi… et pour Hermione ! Finit-il par dire précipitamment.

- Nous continuons ?

- Je… oui ! Bon pour les premiers mois, que ce soit pour ses changes, ses biberons ou ses bains, on se fera un planning. Surtout la nuit, si tu veux bien m'aider afin que j'ai des nuits complètes.

Drago eut un petit rire complice auquel Harry répondit. Ils passèrent la majeure partie de la matinée à discuter de toutes les options de garde et des soins du bébé. A nouveau, on vint toquer à leur porte. Cette fois-ci, Hermione était seule.

- Ton crétin de mari est parti ?

- Drago ! S'écrièrent les deux gryffondors.

- Ben oui ! Il ne pouvait pas nous laisser régler cela tranquillement ? Il a inquiété Harry pour rien.

- Tu n'as pas tort ! Tu vas bien Harry ?

- Oh arrêtez, je ne suis pas en sucre !

- Détrompes-toi, mon ange ! Tu l'es au contraire !

La chef de projet avait légèrement rougit au petit mot de tendresse de Drago.

- Il a raison, Harry ! Tu es le premier sorcier enceint ! Athena et Rujul ont des craintes sur la stabilité de ton utérus.

- Quoi ? Vous ne m'aviez pas dit cela au cours des réunions !

- Disons que nous avons abordé le sujet dans un des laboratoires au cours d'une expérience !

- Je ne sais cela QUE MAINTENANT ?

- Désolée, Harry !

- JE PEUX PERDRE MON BEBE !

Les mains sur le ventre, il se mit à chanceler. Le Maître des Potions le rattrapa vite avant qu'il ne s'écroule sur le sol. Il l'emporta dans ses bras et se dirigea vers la salle d'auscultation. Harry pleurait à chaudes larmes et hoquetait sans pouvoir s'arrêter. Tandis que Hermione appliquait les sorts masquant l'identité réelle d'Osiris, Drago convoqua ses deux collègues ainsi que la gynécomage que le Ministère leur avait adjoint. En effet, après l'article sur Isis-Pansy et Hator-Millicent, ils avaient dû céder sur cet unique point. Le Ministère voulait avoir la certitude de la bonne santé du père et de l'enfant.

Quand tout le monde arriva dans la salle, ils y trouvèrent un Osiris, très fébrile, inquiet et éploré. Ils se placèrent autour du parturient et commencèrent leurs examens. Athena vérifia la stabilité de l'utérus, tandis que Rujul le renforça en lançant le sort. La gynécomage, une certaine Cécilia Gordon, vérifia la viabilité du bébé. Elle posa des questions aux chercheurs sous la tutelle de Hermione.

Alors que tous s'activaient, Drago, lui, s'évertuait à calmer et rassurer Harry. Tout en l'appelant "Osiris", il laissa échapper des "Mon Ange" et des "Mon Cœur". Il en avait trop pris l'habitude dans son esprit, et cela lui venait naturellement. Athena, Rujul et la représentante n'avaient pas été sans le remarquer.

Hermione se jura qu'il aurait droit à de sacrées remontrances une fois l'auscultation terminée, quand la gynécomage parla.

- BON ! Maintenant Monsieur OSIRIS, on va se calmer. Ces personnes ont fait du bon travail, mais je trouve cela contraire à la plus élémentaire prudence. En tant qu'homme enceint, votre corps n'est pas, initialement, prévu pour une grossesse. Mais comme la Fondation Evans et vous n'avez pas voulu écouter les conseils les plus élémentaires du Ministère, nous allons devoir faire avec. Allons pour nos diagnostics. Mademoiselle O'Sullivan ?

- Et bien contrairement à nos craintes l'utérus et le vagin sont très stables. Osiris n'a pas l'air de trop souffrir de ce surplus d'organes, et le ventre se détend comme celui d'une femme.

- Oui, j'ai pu remarquer qu'il n'avait plus ses testicules et tous les organes internes qui y sont liés, mais qu'il avait conservé son pénis.

"Oh, j'ai honte !" Dit le tableau.

- Mais non M. OSIRIS, vous n'avez pas de raison. Il est vrai que vos testicules et tous les organes internes qui y sont liés, n'étaient pas indispensables. Melle O'Sullivan a bien travaillé. A vous Monsieur Charkhârî !

- J'avais trouvé, il y a une semaine, un sort qui pouvait surpasser l'autre dans le renforcement de la stabilité. Donc, plus de problèmes.

- Bien… à vous Madame Weasley !

- Vu que Monsieur Malefoy était occupé à réconforter Osiris, je me suis occupée du taux d'hormones. Le taux de Gonadotrophine chorionique humaine, de Progestérone et d'œstrogènes est d'une bonne quantité pour cette période précise de la grossesse. J'ai dû supprimer l'Hormone Lactogène Placentaire car Osiris ne souhaite pas allaiter. Je prévois de lui donner la suite du traitement dès maintenant.

- OK ! En ce qui concerne l'état du bébé, il a la bonne taille et le bon poids, et son évolution suit celle d'un bébé normal !

"MON BEBE EST NORMAL !" Clignota l'écran.

- Mais oui, mais oui, M. Osiris, il est "normal" votre bébé, pour un bébé d'homme enceint !

"ARRETEZ OU JE VOUS VIRE D'ICI A COUPS DE PIEDS DANS LE CUL, CONNASSE !" Hurla le tableau.

Tous les chercheurs se rapprochèrent d'Osiris pour le protéger, car cette personne les énervait tout autant.

- Pour qui vous prenez-vous mon pauvre ? Je suis la représentante du Ministère !

"Hermione, j'ai l'horrible impression d'avoir une nouvelle Ombrage sous les yeux ! S'il te plait !"

Drago qui, comme les autres avait lu le panneau, se redressa de toute sa hauteur et baissa les yeux sur la gynécomage.

- Comme je ne veux pas que mon amie Hermione prenne cette horrible responsabilité et qu'Osiris est trop fragile…

"MOI ? FRAGILE ?" Hurla le tableau.

- Madame Gordon, veuillez quitter les lieux, nous trouverons un autre gynécomage, un indépendant, tiens ! Il y en a des tas !

- Ah, c'est comme cela ? Bien, vous entendrez parler de moi, le Ministère sera averti de cela ! Vous me le paierez.

Elle partit en claquant la porte de la salle d'auscultation.

- Nous voilà enfin débarrassés ! S'exclama Rujul.

- Ah vous aussi ? Sourit Athena.

- Elle n'a pas fait long feu ! Répondit Hermione. Rujul, Athena, vous voulez bien me laisser seule avec Drago et Osiris.

- Hein mais pourquoi ?

- S'il te plait, Athena !

- Ok, ok !

A peine furent-ils seuls que Harry ôta les sorts de dissimulation.

- Espèces d'idiots !

- Quoi ? S'écrièrent les deux pères.

- Vous vous rendez compte que ton petit éclat de colère, Harry, et tes gestes de tendresse, Drago, vont déclencher une tempête dans notre petit monde jusqu'ici bien protégé !

- Expliques-toi ! Dit Drago.

- Elle n'a pas arrêté d'espionner tes gestes tendres, mais aussi tes mots tout aussi affectueux, Rujul et Athena aussi. Fais attention ! Surtout si tu veux le protéger contre les curieux. Et toi, Harry, avais-tu besoin de l'insulter comme cela ? Maintenant, ils vont fourrer leur gros nez dans nos affaires.

- Et alors ? Ronchonna Harry.

- Comme si tu ne les connaissais pas ? Il va falloir être très malin pour les circonvenir et continuer à protéger ton identité, Harry. Nous allons devoir marcher sur des œufs.

- Tu t'affoles pour rien, voyons !

- Ah oui, Harry ? Rappelles-toi nos années à Poudlard !

- Oh non ! Tu as sûrement encore raison.

- Laisses-moi faire, je m'occupe de tout, rentre chez toi avec Drago, déjeunez et passez une après-midi tranquille.

Harry descendit de la table et se rhabilla aidé par le blond. Ce fut bras-dessus-bras-dessous qu'ils rentrèrent au Square Grimmaud.

Hermione les regarda partir. Puis elle laissa l'inquiétude s'inscrire sur son visage.

 
 
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