Letters, no Letters
Si Peter Pettigrow n’avait pas reçu sa lettre... Les maraudeurs n’auraient pas existé.
genre : romance
yaoï
by Vilain-garçon
Alors que le jour se levait à peine, Albus Dumbledore, du fond du bureau directorial de l’école de sorcellerie Poudlard, observait son Miroir montre-tout qui, comme son nom l’indique, lui montrait tout ce qu’il se passait à l’école. Il voyait ainsi les Trois Mousquetaires - comme les jeunes Gryffondor se faisaient appeler, une idée de James Potter, ‘ami’ des Moldus -, se diriger discrètement, tout du moins le pensaient-ils, vers la forêt interdite. Sirius Black, James Potter et Franck Londubat semblaient, encore une fois, déterminés à enfreindre les règles en cherchant à tourmenter leur camarade loup-garou à son réveil. Le directeur, avec un soupir, se dirigea vers sa cheminée. D’un appel, il prévint Hagrid qui se chargerait de reconduire les garçons à leur dortoir, pour la cinquième fois cette année. Il lui fallait sévir, de simples retenues ne suffisaient plus. Qu’importe que ces jeunes gens fassent partie de la haute aristocratie sorcière, leur comportement était inacceptable.
* * *
Un peu plus tard dans la matinée, les élèves de toutes années apprirent une nouvelle des plus surprenantes. Trois Gryffondors, parmi les plus trouble-fêtes, avaient été surpris, pour la énième fois, dans la forêt interdite au petit jour et avaient été renvoyés. On se garda bien de préciser aux étudiants que les trois garçons étaient à la recherche de la cache secrète d’un loup garou, loup garou lui même élève de Poudlard, et cette dernière information était toute aussi secrète que la précédente. A cette annonce, deux élèves de Gryffondor et un de Serpentard, affichèrent une mine réjouie. Ils échangèrent un signe discret et les lions se dirigèrent vers le parc.
Lily s’assit à son habitude au pied du grand chêne bordant le lac, tandis que le jeune homme s’y appuyait nonchalamment. Pas pour longtemps. A peine Remus avait-il eu le temps d’appuyer son épaule au fût de l’arbre qu’un tourbillon de robes noires lui sautait au cou, le faisant s’effondrer sur l’herbe d’une manière tout sauf gracieuse. Remus entendit le soupir mi-amusé mi-exaspéré de Lily, mais le son qui l'obnubila bien plus que tout autre chose fut le rire profond de Severus qui pressait sa tête contre son cou. Le loup-garou se sentit heureux. Son cher Serpentard n’était pas des plus démonstratifs en temps normal et Remus ne pouvait s’empêcher de rougir au contact du torse ferme contre le sien. Sentant monter en lui un désir difficile à réprimer, il repoussa un peu rudement son meilleur ami. Qu’il lui saute au coup ne voulait sûrement rien dire, inutile de se mettre des idées saugrenues en tête. Quelque peu gêné, le loup-garou se tourna vers la jeune fille rousse, manquant ainsi l’expression déçue du Serpentard. Lily les regardait tour à tour, un sourire attendrit aux lèvres.
- Et bien, les voilà partis, dit Remus après s’être éclaircit la gorge. Nous seront tranquille pour quelques temps.
Il se tourna alors vers Severus qui ne l’avait pas quitter des yeux.
- Oui, et Severus pourra passer plus de temps avec nous à présent. Hein Sev ! Ils ne pourront plus te harceler pour t’empêcher de passer du temps avec moi et Remus! répondit Lily en accentuant, l’air de rien sur la fin de sa phrase.
- Effectivement fit Severus en regardant Remus, aussi laconique qu’il avait l’habitude de l’être.
Ce dernier, de plus en plus gêné, répondit des banalités qu’il oublia sitôt prononcées. Le regard de Severus le mettait particulièrement mal à l’aise.
- Il faut dire qu’ils étaient devenus particulièrement insupportable ces derniers temps...
Lily expliqua alors que James l’avait harcelée car il la voulait dans son lit alors que Sirius, lui, en avait après Severus. Et entre sa condition lycanthrope et sa relation avec le Serpentard, Remus était à écarter. Avec un air triste et déçu, ce dernier se dit qu’il n’y avait pourtant pas de raison, que Severus n’était clairement pas intéressé. A ce moment là, Severus, qui ne le quittait toujours pas du regard, l’attrapa par le cou. Remus se rendit alors compte qu’il avait pensé tout haut. Il n’eut pas le temps d’être mortifié que Severus s’emparait de sa bouche après avoir murmurer un idiot contre ses lèvres.
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