Le capitaine Kuchiki posa son pinceau. Il n'en pouvait plus. Et il le fit savoir à l'autre occupant de son bureau.

« Abarai-fukutaïcho, pourrais-tu avoir l'extrême obligeance de m'expliquer pourquoi depuis ce matin tu sursautes à chaque fois que quelqu'un passe dans le couloir ou frappes à la porte.
- Mais il ne se passe rien, taïcho.
- Soit tu me le dis, soit je vais demander à Kurotsuchi de faire des recherches dessus.
- Non... Je vais vous le dire taïcho.
- Bien.
- Hier soir j'ai été boire un peu avec Matsumoto-san. J'ai un peu bu et au cours de la soirée je lui ai dit que je n'avais jamais embrassé personne. Et maintenant toute la Soul Society va être au courant et se moquer de moi. »

Renji leva timidement les yeux vers son supérieur, attendant sa réaction. Mais le capitaine Kuchiki était retourné à ses rapports. Cinq minutes passèrent. Soudain Byakuya Kuchiki, 36ème chef de la très haute et très noble famille Kuchiki, se leva, se dirigea vers le bureau de son fukutaïcho, l'attrapa par son uniforme, le remit sur ses pieds, l'attira vers lui et posa ses lèvres sur les siennes. Renji, les yeux écarquillés, se laissa faire, trop étonné même pour empêcher la langue de son capitaine de se faufiler dans sa bouche.

Au bout de quelques minutes, le capitaine rompit le baiser, retourna à son bureau et reprit son pinceau alors que Renji restait figé.

« Comme ça tu pourras nier ce qu'on dira sans mentir. Tu comptes rester comme ça longtemps ou tu reprends tes rapports? »

Renji s'assit précipitamment, le visage aussi rouge que ses cheveux. ...

Derrière la fenêtre à moitié ouverte se tenait cachée Rukia, qui avait vu toute la scène. Aussi rouge que Renji, elle s'éventait. Elle qui était venue se moquer de lui après avoir entendu la rumeur...

Elle prononça à voix basse la question qui tournoyait dans sa tête.

« Et si Renji avait avoué qu'il n'avait jamais couché avec personne? »