Un, Deux, Trois... Il est sept heures et quarts, la journée de la moisson commence. Je me lève sans faire le moindre bruit car Mélina , Ma sœur ainée dort a côté de moi, a un mètre de là, ma grand-mère Edia et ma mère Pathy sont toujours dans leurs lit, elles ne doivent pas être réveillées. J'entreprends de me passer un coup d'eau fraîche sur le visage et de me laver les dents, mes cheveux sont détachés, je les démêlent et replace ma mèche. Après avoir mis mes sou vêtements et mes chaussettes, je décide de me vêtir de mon vieux pantalon en jean noir et un pull gris bien trop grand pour moi qui appartenait a Mélina. Je descends l'escalier grinçant en bois en prenant soins de ne pas réveiller Julia et Virgile, son mari, ils dorment tous les deux dans l'ancien bureau de mon grand-père, une minuscule pièce ou seul un lit et une commode peuvent tenir. Une fois en bas, j’enfile bottes en cuir souple et je vais près de la cheminée et me réchauffe les mains puis soulève une des lattes du vieux plancher. Je prends mon couteau que je cache dans l'une de mes bottes puis vais chercher un manteau usagé et sors silencieusement de la maison.
Dehors, il fait assez frais, le ciel est encore un peu couvert et les rues sont désertes, seuls quelques pacificateurs passent par ici et par là, d'habitude on peut rencontrer plusieurs personnes qui vont travailler mais pas le jour de la Moisson. Je passe par la plaque pour échanger le manteau contre des baies, j'aurais pu en demander plus, mais je connais bien les gens de la plaque. je vois plus cela comme un service rendu qui se revaudra.
Après m'être assez éloignée des endroits fréquentés en particulier par les pacificateurs, je décide de passer au-delà des limites qui nous sont autorisées, c'est à dire un grillage théoriquement électrique, mais il y a rarement du courant. Une fois le grillage passé, je cours pour ne pas être vue, je commence alors à m'enfoncer un peu plus dans la foret, je repère quelques endroits pour la cueillette, pose quelques collets quand j'entends un craquement derrière moi, je commence alors à baliser, une main m'empoigna le bras, je fis volte-face. Gale était là.
-Imbécile! Tu m'as fait la peur de ma vie! J’ai cru avoir été suivie!
-Moi, un imbécile? Je suis choqué, fit Gale en prenant le ton hautain d'un habitant du Capitole.
-Oui, toi, qui d'autre?
-Et bien je ne sais pas peut-être l'ours derrière toi! Je ne pris même pas la peine de me retourner en voyant la tête de Gale, cette tête d'enfant fière de sa bêtise.
-Très drôle, si un ours était vraiment derrière moi, tu aurais couru comme une fillette dans le sens inverse depuis longtemps!
- De un, qui ne dépasse pas le mètre soixante et a failli hurler quand elle m'a vu?
-Bien, tu marques un point... C'est moi la fillette! Mais tu m'aurais laissé comme déjeuner à l'ours pour récupérer mes collets!
-C'est assez vrai... En voyant ma tête faussement horrifiée, il prit une tête plus sérieuse et douce à la fois, et dit " J'affronterais une dizaine d'ours plutôt que de t'abandonner"
Il est sérieux là?
-Ne dis pas n'importe quoi! je ne lui laissais pas le temps de répliquer, je lui prenais le bras et le trainait entre les arbres en lui disant parlant de ce que j'avais pris à la plaque, je m'arrêtais net et dis: Katniss est déjà là, son arc et son carquois ne sont plus dans son tronc habituel, j’espère qu’elle nous a attendue. |