Fiction : Fils de

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Au hasard

au 31 Mai 21 :

23295 comptes dont 1309 auteurs

pour 4075 fics écrites
contenant 15226 chapitres

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Fils de

Par Dreamhavre

Harry Potter - Romance -

8 chapitres - Rating : T+ (16ans et plus) Télécharger en PDF

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Chapitre 2

Les chapitres

30 Reviews

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Chapitre 2

Chapitre 2 :

-Ca parait loin, maintenant… non ?
-Quand même. Je me dis que c’était simple, à ce moment là.
-Tu regrettes?

°o°O°o°

Ce jour là, gare de King Cross, voie 9 ¾ se pressaient les sorciers de tous horizons, jeunes, très jeunes, pressés…
Parmi la foule, Teddy Lupin qui serrait dans ses bras sa petite amie… Tellement petite, encore…
Il embrassait ses lèvres avec le désespoir de la séparation approchante, remerciant mentalement la lourde colonne de ce quai de gare, qui protégeait les amoureux des regards…

-Vic’… Le train siffle le départ … Tu devrais peut-être…
La jeune fille hocha la tête tristement, éloignant son corps gracile de celui de "son Ted", qui souriait. Teddy souriait souvent sans y penser vraiment. Elle l’aimait aussi pour ça, pour son optimisme omniprésent, pour ses larges épaules posées sur les siennes, pour cette tendresse rassurante qui lui donnait l’illusion de ne pas être seulement un corps désiré.
Elle était fille de Vélane, ce qui n’était pas quelque chose d’ordinaire en soi. Elle en avait certains pouvoirs, très restreints, comme sa mère, d’ailleurs…
Pouvoir auquel Ted, durant leur enfance avait paru insensible. Et pourtant, Victoire en avait usé et abusé, avide de connaître les limites de l’acceptable… de se sentir regardée, comme sa mère.. D'être à la mesure de la symbolique de son nom.
Et quand elle avait cessé de lui jeter de la poudre aux yeux que le jeune homme qui l’embrassait une énième fois sur le quai de cette gare, lui avait glissé à l’oreille à quel point il la trouvait belle. Depuis, ils avaient souvent parlé d’amour. Le leur serrait à rude épreuve, cette fois.

-Je veux rester avec toi… Je ne veux pas partir à Poudlard, ça n’a aucun intérêt si tu n’y es pas !

-Allé. Il t’attend, mademoiselle la préfète. Monte dans ce fichu truc, et tâche de faire régner l’ordre dans la maison des Lions. Je t’attendrai ici lorsque le train reviendra. Promis.

Elle hocha la tête et partit tête baissée vers le train, où à peine entrée, elle entendait son cousin James raconter à ses amis qu’il avait vu sa cousine se faire « tripoter » derrière une colonne.. Et que si ça leur permettait de se coucher une heure plus tard, il n’hésiterait pas à la faire chanter. Elle secoua la tête… De la mauvaise graine, James. Trop fier de lui. Trop arrogant. Trop sur de ses jolis yeux marrons…
Le digne fils de son grand-père, avaient dit les plus vieux amis de la famille… Ceux qui avaient connu James Potter premier du nom.
Albus n’était pas avec lui. Evidemment… Ca ne « le faisait pas » d’être accompagné par son petit frère…
Mieux valait le laisser se débrouiller seul. Tssss…
Victoire entra dans le wagon des préfets, et chercha des yeux Ted sur le quai… Elle vit ses parents, leur adressa un petit sourire… Où était-il, son amoureux ?
Parti, déjà ?

°o°O°o°

Scorpius attendait le départ, en contemplant de ses yeux gris le quai de la gare opposé à celui où se tenaient les parents… Après tout, il leur avait déjà dit au revoir. Ils détestaient tous les effusions, dans la famille. Entre autre.
Enfin, la locomotive s’ébranla enfin, et le gamin s’autorisa un sourire.
Non, il n’avait pas peur… Pas vraiment. Peut-être un peu… Après tout, c’était la première fois qu’il était loin de la protection de ses parents. Loin de la musique du piano, et des tourne disque de grand-mère…
Loin de la grande cheminée et de la bibliothèque…
Qu’importait ? Il ne serait pas seul dans ce cas.

-Salut ? Excuse-moi, je n’ai pas trouvé d’autres places… Je m’installe, hein, souffla une petite fille au visage oval couleur caramel, encadré par des cheveux châtains.
Ses yeux bleus pétillaient d’une malice et d’une bonne humeur hors du commun.

-Sally Moon Thomas, se présenta t’elle, en prenant place. Pfiouuuu par les cornes des Ronflax, Maman avait raison quand elle disait que c’était émouvant, les voyages..

Le grand blond la regarda avec étonnement… D’abord à cause de son physique particulier, mais surtout parce qu’elle le regardait sans éprouver la moindre trace d’animosité.
Pourtant, Thomas, c’était le nom d’un résistant…
Il lui rendit son sourire, mal à l’aise.

-Oooh !! Je suis super impatiente d’arriver à Poudlard ! Tu imagines… ? Le plafond… Le lac noir –j’espère que le calamar se montrera !! Maman m’a dit qu’il était vraiment magnifique… Bon, Papa n’était pas tout à fait d’accord et a plutôt parlé de monstre, mais ça m’est égal..- Ma maman est spécialisée dans les créatures magiques, alors…

-Ah ? , tenta-il.

-Oui ! Elle est parvenue à prouver l’existence de ronflax cornus et même si ses travaux sont très contestés, elle est respectée dans son domaine. Papa se moque toujours d’elle quand elle parle de nouvelles créatures. Ils se disputent beaucoup, mais ça n’a pas d’importance… Les tiens aussi, ils s’envoient le nom des maisons où ils ont été répartis à Poudlard à la tête, quand il y a du grabuge ?

-Euh…

-Moi c’est terrible ! Pourtant c’est deux très bonnes maisons… J’aimerais bien aller dans l’une d’entre elles… Enfin… Ils n’ont pas voulu m’expliquer la répartition…

-Moi non plus…

-J’espère qu’il ne faudra pas passer d’épreuve… Juste un questionnaire… Un examen, quelque chose comme ça…

-Je ne sais pas. Je suppose. Peut-être un choix multiple ?

-Oh non !! Je déteste ça… C’est toujours ambigu…

-Tu préfèrerais qu’ils te posent la question ?

-Je sais pas. Non. Et puis j’aurais peur, lâcha t’elle. Je déteste parler en public.

Malgré lui, Scorpius sentit un sourire étirer ses lèvres. Si son interlocutrice détestait parler en public, lui il était le fils de Potter.

-Et puis, de toutes façon, en fait, ça m’est égal. Au fait ? C’est quoi ton nom ? Ton visage me dit quelque chose mais…

-Scorpius Mal…

A et instant, la porte s’ouvrit sur une vieille dame qui leur proposa des bonbons. Scorpius secoua négativement la tête en désignant un sac plein avec un sourire. Sally se commanda trois paquets de patacitrouille.
Le silence pendant quelques secondes, le temps en fait, que Sally ait entamé sa première sucrerie. Avant de reprendre de plus belle…

-En fait, je serais heureuse à Poudlard, sauf si j’atterris à Serpentard… Je déteste les reptiles et puis de toutes façons c’est la maison des traîtres et des alliés du Lord , comme ces Malefoy qui…

Le regard du garçon se durcit, et instinctivement, il glissa sa main vers la poche de son pantalon, où était déjà rangée sa baguette. Les yeux de la gamine s’agrandirent, comme sil elle le regardait vraiment pour la première fois. Elle déglutit avec difficulté, et lui, il releva la tête.

-Va au bout de ta pensée, ordonna t’il de cette voix froide et mécanique qu’il ne se connaissait pas.

La petite fille baissa les yeux, et secoua les mains comme si ça allait tout effacer. Lui la toisait du haut de sa colère contenue. Il répéta son ordre, sur le même ton.

-Je.. je suis désolée. J’ai pas réfléchi... Je…

Il lui lança un regard à glacer le sang et sortit du wagon sans prendre la peine d’emporter ses affaires. Il finirait bien par trouver les quelques amis qu'il avait déjà.

°o°O°o°

-Bulle ?
Albus sourit à sa cousine et accepta avec plaisir le chocolat. Le voyage en train touchait doucement à sa fin, et les préadolescent, déjà vêtu de leur uniforme atendaient avec impatience l’arrêt de la locomotive.

-Je suis mort de trouille, finit-il par avouer.

-Pour… ? Tu ne crois quand même pas James quand il dit qu’on va devoir se laisser prendre du sang pour voir ce qui est inscrit en nous ?

-Non… Mais j’ai peur de décevoir… Tu comprends, si je vais à Serpentard…

-Quoi ?

-Ben, tenta Albus, mal à l’aise, tu sais bien… Les sangs purs. La maison des serviteurs et du Lord en personne. Les calculateurs méprisant et…

-Oh… c’est seulement une réputation. Je suis sûre qu’il y a autant de gens bien à Serpentard qu’à Poufsouffle ou ailleurs. Moi je t’aimerais autant si tu y allais… Mais je n’y crois pas.

-Tu as sûrement raison, souffla le garçon, en adressant un pauvre sourire à sa cousine.

Et la locomotive s’arrêta.
Une foule d’élèves en sortit, laissant en place les bagages, au grand étonnement de Rose, qui détestait être séparée de sa chouette Athéna. Albus, lui, préférait rester loin de la sienne... Il craignait ses yeux d’ambre qui semblaient lire en lui comme dans un livre ouvert. Il n’aimait pas sa façon de tourner son cou dans toutes les directions, comme si rien ne lui échappait. Il ne lui avait pas donné de nom… Il espérait la perdre.
Rapidement, la cohue trouvait son chemin, laissant sur le quai de la gare les première année, qui suivaient docilement la silhouette massive d’Hagrid…
S’asseyaient dans des barques branlantes…
Certains, peu rassurés jetaient des coups d’œil au lac sombre, qui ondulait doucement par endroit.
Jusqu’à -enfin !- atteindre Poudlard, magnifique et majestueux, comme l’avaient dit les parents sorciers.
Toujours guidés par le colosse, ils atteignirent le hall de pierres grises, où attendait Filius Flitwick, le minuscule sous-directeur aux origines farfadesques lointaine.
Avec un sourire, il les invita à se mettre en rang, puis à le suivre.
Albus trembla quand les portes s’ouvrirent, conscient comme jamais des regards posés sur lui. Rose dans un sourire serra sa main un peu plus fort, en lui désignant du bout du nez le plafond enchanté où luisaient quelques étoiles.

Ensuite l’appel commença. Rapidement, l’appréhension diminua en lui et il se mit à détailler les lieux, comme les autres…
James qui le regardait, goguenard, et un peu plus loin, Victoire qui soupirait…
Aux autres tables d’autres élèves, des visages tournés vers lui, tout un tas de bouche qui ne tarderaient pas à murmurer au passage du Fils de Harry Potter.

-Malefoy, Scorpius appela Filius Flitwick.

Albus tourna à nouveau son visage vers la scène, sur laquelle avançait ce garçon que lui avaient désigné ses parents sur le quai de la gare. Silencieux, princier dans son attitude, dans la salle, les murmures s’étaient intensifiés.
Pourtant, visage neutre il s’assit comme les autres, et le choixpeau fut placé sur son front.
Ses yeux gris, inexpressifs, rivés quelque part loin derrière tous ses congénères de première année. Le choixpeau se taisait, et les murmures diminuèrent en force.
Albus frissonna malgré lui, et ferma les yeux. Le verdict tomba enfin, quand le silence total s’était fait dans la grande salle.

-Serpentard.

Le vieux chapeau fut retiré, et Scorpius s’éloigna sans un mot vers la table des Vert et Argent. Comme prévu. Comme tout les Malefoy. C’était juste étrange que ça ait pris autant de temps.
Quelques noms, encore, juste de quoi stresser davantage le jeune homme, qui sentait son tour approcher…

-Potter, Albus.

Le bruit à nouveau… Et lui qui avance, comme un robot, parce que c’est ce qu’on attend et a toujours attendu de lui, Qui s’assied. Qui sent le tissus sur ses tempes, qui a les yeux fermés.

« Tiens… Tu es le fils de Harry Potter… Oh ne me réponds pas, pas avec tes lèvres, je veux dire. J’ai la réponse devant moi… Tu permets qu’on parle un peu ? J’aimais beaucoup ton père… Il m’a porté deux fois. »
« Tout le monde aime mon père, vous savez...»
« Alors… Toi, tu n’iras pas chez Poufsouffle, hein ? Getillesse oui, mais plus pour éviter les ennuis que… Mmmh… Alors ? Pose cette question qui m’empêche de lire tes pensées. »
« Pourquoi.. Pourquoi ça a mis autant de temps avec… »
« Le fils Malefoy ? Mmmhh… Serdaigle ne t’intéresse donc pas. Et bien.. Figure-toi que nous avons aussi parlé, lui et moi. Etrange enfant… Il m’a demandé par trois fois si Serpentard était bien la maison qui lui conviendrait… Pourquoi t’intéresser à lui ? »
« C’est pas vraiment qu’il.. c’était juste étrange... »
« Voudrais-tu le rejoindre à Serpentard ? »
Albus rouvrit les yeux, comme pour croiser le regard invisible du choixpeau.
« Tu as quelques qualités de.. »
« Mais.. »
« Ton père t’en a peut-être parlé ? J’ai longtemps hésité pour lui aussi. »
« Oui, mais… »
« Mais toi non plus, tu ne préfères pas ? Bien. Dans ce cas… »

-Gryffondor!

« Au revoir… »

Le choixpeau fut soulevé, et avec lui la sensation d’engourdissement dans l’esprit du petit garçon. Toujours cette étrange crispation dans le ventre, alors qu’il se relevait sous les applaudissement bruyant des Gryffondors…
Et un sourire moqueur sur les lèvres de son frère, à côté de qui il prit place.
Sally Thomas, la fille d’une amie de sa maman fut répartie à Poufsouffle. Quant à Rose, malgré les menaces de son père, c’est dans la maison des Serdaigles que le choixpeau l’envoya. De loin, la demoiselle adressa à son cousin "préféré" un petit clin d'oeil timide.
Mais déjà James le présentait, et dans les plats apparaissait les mets les plus exquis qu'avaient concoctés les elfes...
Il devait sourire, parler aux autres enfants qui seraient ses compagnons de dortoir...
Et surtout: arrêter de penser qu'il avait été lâche, et que Rose aurait dû aller à Gryffondor parce qu'elle était la seule d'eux deux à avoir oser sortir de la voie et de la norme familliale...

°o°O°o°

Ted regardait les flammes de la cheminée danser, seul dans le large salon de la maison de sa chère "Mamy-meda", comme il disait étant petit...
Le vent soufflait dans les peupliers alentours, contre les vitres trop fines, dans les herbes folles de ce jardin qu'ils n'entretenaient que rarement...
Ca ne faisait que quelques heures, pourtant, que le Poudlard express était parti. Seulement quelques heures...
Et elle lui manquait. Son parfum lui manquait. Ses sourires mi langoureux mi timides...
Ses grands yeux bleus comme un ciel d'été...
Et ça durerait trois mois avant qu'elle ne puisse le revoir. Formation d'aurors oblige, il ne pourrait l'attendre sur le quai de la gare, à son retour pour la fête des morts.
Fichu Poudlard qui la retenait prisonière de ses tours...
Le jeune homme se mordit les lèvres, entre désespéré et amusé de sa dernière pensée... Il entendait déjà Mamy-meda le réconforter et le charier en le traitant de "fils de romantiques"
Et son moral chuta davantage, lorsque ses yeux tombèrent sur la photo où un homme serrait dans ses bras une femme au nez retroussé, qui avait un sourire éclatant, et un ventre rond. Toujours l'absence.

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